l’esprit la vie éternelle. ” (Gal. 6:8). “ Soyez, au contraire, remplis de l’esprit. ” — Éph. 5:18.

17. Comment peut-​on savoir si le don de soi est accepté ? Où pouvons-​nous puiser un encouragement ?

¹⁷ Comment pouvons-​nous savoir que notre don de soi est accepté par Jéhovah ? Nous le saurons si ce don est fait avec sincérité. Le don de soi fait avec sincérité et dans la prière est accepté par Jéhovah et lui est agréable. Cela devrait aider tous ceux qui sont timides et se croient inférieurs au point de dire : “ Je ne pourrai jamais servir Dieu. Je ne pourrai jamais avoir son approbation ni me vouer à Jéhovah et encore moins être son témoin. ” Nous pouvons puiser un encouragement dans ce qu’il est dit à propos de Corneille : “ Vers la neuvième heure du jour, il vit clairement dans une vision un ange de Dieu qui entra chez lui, et qui lui dit : Corneille ! Les regards fixés sur lui, et saisi d’effroi, il répondit : Qu’est-​ce, Seigneur ? Et l’ange lui dit : Tes prières et tes aumônes sont montées devant Dieu, et il s’en est souvenu. Envoie maintenant des hommes à Joppé, et fais venir Simon, surnommé Pierre. ” Aussi Corneille dit-​il à Pierre : “ Il y a quatre jours, à cette heure-​ci, je priais dans ma maison à la neuvième heure ; et voici, un homme vêtu d’un habit éclatant se présenta devant moi, et dit : Corneille, ta prière a été exaucée, et Dieu s’est souvenu de tes aumônes... Comme Pierre prononçait encore ces mots, le saint esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole. ” — Actes 10:3-5, 30, 31, 44.

18. À qui s’offre le privilège de se vouer à Dieu ?

¹⁸ Quelles que soient votre nationalité, votre origine, votre position sociale et vos incapacités héritées, la voie de l’approbation divine par le don de soi et un service fidèle vous est ouverte. Vous pouvez et vous devriez vous engager avec confiance dans cette voie. Notez ce qu’il fut dit sous ce rapport lors de l’inauguration du glorieux temple bâti sous la direction de Salomon. Voici ce que disait en partie la prière de l’inauguration : “ Quand l’étranger, qui n’est pas de ton peuple d’Israël, viendra d’un pays lointain, à cause de ton nom, — car on saura que ton nom est grand, ta main forte, et ton bras étendu, quand il viendra prier dans cette maison, — exauce-​le des cieux, du lieu de ta demeure, et accorde à cet étranger tout ce qu’il te demandera, afin que tous les peuples de la terre connaissent ton nom pour te craindre, comme ton peuple d’Israël, et sachent que ton nom est invoqué sur cette maison que j’ai bâtie ! ” — I Rois 8:41-43.

19. Quels points faut-​il comprendre ?

¹⁹ Nous avons déjà vu qu’il y a une différence entre la consécration et le don de soi. Au sens que lui donnent les Écritures, la consécration se réfère à l’installation par Dieu des prêtres associés au Christ et s’applique seulement à Jésus et aux membres oints de son corps ; cet acte suit évidemment le don de soi de ces chrétiens qui sont appelés à être membres du corps du Christ. Leur aspiration est céleste et non terrestre comme chez les “ autres brebis ”. Une personne se voue à Jéhovah Dieu ; que s’ensuivra-​t-​il ? Que doit faire une personne vouée pour recevoir et garder l’approbation de Jéhovah et réussir dans sa carrière de chrétien ? Qu’imposent les Écritures au chrétien ? Nous examinerons ces questions dans le prochain numéro de La Tour de Garde.

Identification de l’antéchrist

Qui est ou qu’est-​ce que l’antéchrist — une personne, une organisation ou seulement un mauvais principe ? Quand apparut-​il pour la première fois, quelles sont ses caractéristiques et qu’est-​ce qui en marquera la fin ?

L’EXPRESSION “ antéchrist ” a été appliquée à plusieurs personnes, organisations et enseignements. Quelques-uns désignaient l’empereur Néron, homme débauché et meurtrier, qui persécuta si cruellement les chrétiens, qui fut l’instigateur, croit-​on, de la mort de l’apôtre Paul, comme étant l’antéchrist. D’autres attribuèrent cette désignation à Domitien qui envoya l’apôtre Jean en exil dans l’île de Patmos. Plusieurs désignaient Mohammed comme étant l’antéchrist, tandis que nombre de réformés, tels que les Vaudois, les Hussites et les Lollards, appliquaient cette appellation à la papauté.

Aujourd’hui, la haute critique biblique nie la réalité d’un antéchrist tel que l’enseigne la Parole de Dieu. Dans le Bible Dictionary de Harper (1952) il est écrit sous “ Antéchrist ” : “ L’idée d’un conflit entre les puissances du bien et du mal apparut déjà dans un des premiers mythes babyloniens, elle prédominait dans la pensée perse, fit son chemin dans les croyances juives et dans l’enseignement chrétien relatif à la seconde présence. ” Mais les personnes qui croient à la Bible en tant que Parole de Dieu ne considèrent pas l’antéchrist comme tirant son origine d’un mythe babylonien, mais du jardin d’Éden, où Dieu dit qu’il mettrait inimitié entre la postérité de son organisation, “ la femme ”, et la postérité du serpent, Satan le Diable. — Gen. 3:15.

L’expression “ antéchrist ” ne figure que cinq fois dans la Bible et cela dans les épîtres de l’apôtre Jean. Faisant allusion à l’antéchrist de son temps, Jean écrivit : “ Plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde, qui ne confessent point que Jésus-Christ est venu en chair. Celui qui est tel, c’est le séducteur et l’antéchrist. ” “ Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus soit le Christ ? Le voilà l’Antichrist ! ” — II Jean 7, Sg ; I Jean 2:22, 18, Jé.

Jésus prédit la venue de l’antéchrist en ces termes : “ Car il s’élèvera de faux Christs et de faux prophètes ; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus. ” L’apôtre Paul, lui aussi, l’annonça en disant : “ Que personne ne vous séduise d’aucune manière ; car il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant (avant le jour de Jéhovah, NW) et qu’on ait vu paraître (l’homme de l’iniquité, le fils de la destruction, NW). ” De même que Jean, Paul dit : “ Le mystère de l’iniquité agit déjà ”, c’est-à-dire à l’époque où il vivait, et cela “ par la puissance de Satan ”. — Mat. 24:24 ; II Thess. 2:3, 7, 9.

LE DOUBLE SENS DU TERME ANTÉCHRIST

Avant de pouvoir identifier l’antéchrist il est nécessaire de montrer qui est le Christ. Le terme “ Christ ”, de même que le mot correspondant hébreu “ Messie ”, signifie “ oint ”. Il nous rappelle les souverains sacrificateurs et les rois d’Israël qui étaient oints avec une huile préparée spécialement, afin qu’ils pussent exercer leurs fonctions officielles comme représentants de Jéhovah. Le prophète Daniel avait annoncé la venue de l’Oint et l’apôtre Pierre révéla qu’il s’agissait de Jésus, en lui disant : “ Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. ” — Mat. 16:16 ; Dan. 9:25.

Le vocable “ antéchrist ” a un double sens. Comme son nom l’indique, il est contre (anti) le Christ ou lui est opposé. Il éveille aussi la pensée d’un faux ou pseudo-Christ, d’occuper la place du Christ. Comme nous l’avons vu, quelques-uns ont essayé d’appliquer ce terme à une personne ou à une organisation, mais les textes susmentionnés et les faits montrent que toutes les personnes, organisations ou groupes qui prétendent faussement représenter le Christ, qui s’arrogent le rôle messianique ou qui combattent le Christ et ses disciples, peuvent être appelés à bon droit des antéchrists, car Jésus dit : “ Celui qui n’est pas contre moi, et celui qui n’assemble pas avec moi disperse. ” (Mat. 12:30). À ce propos voici une observation fort intéressante de la Cyclopædia de McClintock & Strong : “ Il semble juste de conclure que l’antéchrist ne se limite pas à une personne ou puissance, mais qu’il s’agit surtout d’un principe important ou système de fausseté se manifestant de diverses manières, sous diverses formes et degrés. ”

Disons en passant que la vérité sur l’antéchrist est non du lait mais de la nourriture spirituelle solide pouvant être uniquement prise par les personnes ayant atteint la maturité, par “ ceux qui par l’usage ont leur pouvoir de perception exercé pour discerner à la fois le bien et le mal ”. — Héb. 5:13, 14, NW.

LES ANTÉCHRISTS RELIGIEUX

Jésus-Christ déclara être le Fils de Dieu dans un sens particulier, c’est-à-dire en se distinguant de tous les autres hommes. Il dit : “ Avant qu’Abraham fût, je suis. ” “ Personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est dans le ciel. ” “ Je suis le Fils de Dieu. ” Dieu lui-​même rendit maintes fois témoignage à ce sujet, par exemple au Jourdain lors du baptême de Jésus et lorsque Jésus et trois de ses disciples se trouvaient sur la montagne où eut lieu la transfiguration. — Jean 8:58 ; 3:13 ; 10:36 ; Mat. 3:17 ; 17:5.

Il en résulte que quiconque conteste ces paroles de Jésus-Christ, qu’il soit adepte des religions orientales, athée, déiste ou agnostique, est un antéchrist. C’est pourquoi il est dit aux chrétiens : “ Vous ne pouvez boire la coupe de Jéhovah et la coupe des démons ”, et il n’y a pas d’entente entre le Christ et Bélial (I Cor. 10:21 ; II Cor. 6:15, NW). En font également partie tous les ecclésiastiques soi-disant chrétiens qui s’expriment comme ce membre du clergé congrégationaliste de Boston, Massachusetts : “ Qu’il me soit permis de dire que Jésus ne revendique rien pour lui-​même qui ne s’applique pas aussi universellement à la nature idéale ou divine inhérente à chacun de nous ”, et que Jésus n’était pas davantage Fils de Dieu que ne l’étaient des philosophes païens tels qu’Épictète et Marc-Aurèle.

De plus, puisque les personnes niant la venue de Jésus en chair sont des antéchrists, il s’ensuit que tous ceux qui prétendent que Jésus a été incarné, c’est-à-dire simplement revêtu de chair, sont des antéchrists. Il nous est dit clairement : “ La Parole a été faite chair ” et qu’il est “ né d’une femme ”. S’il avait été seulement revêtu de chair, une mère humaine n’eût pas été nécessaire. Et, s’il avait été homme et Dieu ici-bas, il n’aurait pas eu faim après avoir jeûné, et, après un voyage ou un jour chargé, il n’aurait pas eu besoin de repos, ni n’aurait pu mourir en qualité de rédempteur de l’homme, car quiconque possède la divinité est immortel. — Jean 1:14 ; Gal. 4:4.

D’autres se caractérisent en tant qu’antéchrists en niant les fonctions de Jésus comme Rédempteur et Souverain Sacrificateur. Jean Baptiste appela Jésus “ l’agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde ”. Jésus dit être venu pour “ donner sa vie comme la rançon de plusieurs ”. Jean nous dit : “ Le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. ” Pierre déclare que les chrétiens ont été sauvés “ par le sang précieux de Christ ”. Les lettres de Paul contiennent maintes allusions au mérite du sacrifice du Christ. En voici un exemple : “ Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. À plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-​nous sauvés. ” Même les prophètes hébreux prédirent que Jésus porterait les péchés de beaucoup d’hommes. — Jean 1:29 ; Mat. 20:28 ; I Jean 1:7 ; I Pi. 1:19 ; Rom. 5:8, 9 ; És. 53:12.

Bien que la Parole de Dieu glorifie l’œuvre expiatoire du Christ, nombre d’ecclésiastiques nient la puissance rédemptrice du sang du Christ. Un ecclésiastique baptiste de Denver, Colorado, dit à la fin du siècle dernier que l’enseignement relatif à une expiation “ répugnait au sens moral ”, qu’en “ vérité la mort du Christ n’était pas nécessaire pour sauver les hommes ” et que “ la Bible ne dit nulle part que la justice de Christ est imputée aux croyants ”. Quiconque souscrit à de telles théories est assurément un antéchrist, bien qu’il prétende être un ministre chrétien.

De plus, tous les prétendus chrétiens qui ont apostasié, qui s’élèvent et manifestent un esprit de rébellion ou qui haïssent leurs frères, sont à juste titre appelés antéchrists. Paul dit à leur sujet : “ Il s’introduira parmi vous... des loups cruels... et il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux. ” Il les désigna comme étant “ l’homme du péché, le fils de la perdition ” qui s’oppose et “ s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu ou de ce qu’on adore, jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-​même Dieu ”. Jésus annonça que de nos jours quelques-uns de ses soi-disant disciples mangeraient et boiraient avec les ivrognes, battraient ses esclaves, et les nomma le “ mauvais esclave ”. Tous ces antéchrists se sont manifestés, les faits le prouvent, car beaucoup de fausses doctrines ont été et sont enseignées au nom du christianisme, beaucoup de prétendus chrétiens s’élèvent, dans la chrétienté l’adoration de la créature se pratique partout et certains se disant frères des sincères disciples du Christ ont fait montre de mauvaise volonté à leur égard. — Actes 20:29, 30 ; II Thess. 2:3, 4 ; Mat. 24:48-51.

LES ANTÉCHRISTS POLITIQUES

Comme il existe des antéchrists religieux, il y a aussi des antéchrists politiques. Le communisme impie en fait partie. Il est aussi un des “ faux Christs ” annoncés par Jésus et qui devaient séduire beaucoup d’hommes. Comment ?

Le communisme est un antéchrist parce qu’il cherche à supplanter le Christ et son royaume en qualité de chef légitime de la terre et d’unique espérance de l’homme. Il nous est dit que “ le caractère messianique du communisme lui donne la force dynamique d’exiger une entière fidélité ”. Ses chefs, tels que Lénine et Staline, ont non seulement été idolâtres mais ont été déifiés, appelés sauveurs et considérés comme des hommes choisis par Dieu pour conduire le peuple.

Dans la parabole des brebis et des boucs Jésus dit que les choses que l’on fait à ses disciples c’est à lui qu’on les fait. Il attira l’attention de Saul de Tarse sur ce fait lorsque celui-ci se trouvait sur le chemin de Damas pour persécuter les chrétiens. Comme les véritables disciples du Christ sont violemment persécutés dans tous les pays communistes, c’est le Christ que l’on persécute, c’est pourquoi de telles gens sont des antéchrists. — Mat. 25:40 ; Actes 9:5.

L’esprit antichrétien ne se limite cependant pas aux pays communistes, car, comme Jésus l’a prédit, de nos jours ses disciples sont haïs de toutes les nations. En vérité, ce qui est vrai du communisme en tant qu’antéchrist l’est aussi des Nations unies. De même qu’il l’avait fait pour son prédécesseur, la Société des Nations, le clergé leur attribue un rôle messianique, celui de sauveur du monde, unique espérance et unique lumière, tandis que la Bible montre que les nations doivent placer leur espérance en Christ qui est le Sauveur de l’humanité et la Lumière du monde. C’est la raison pour laquelle les Nations unies sont aussi un antéchrist.

Dans sa grande prophétie Jésus fait allusion à cette organisation établie par les hommes de notre époque et l’appelle “ l’abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie dans le lieu saint ”. C’est une chose abominable aux yeux de Dieu “ car ce qui est élevé parmi les hommes est une abomination devant Dieu ”. En prétendant être à la place que devrait occuper le royaume de Dieu, elle est dans le lieu saint où elle ne devrait pas être. En vérité c’est également un antéchrist. — Mat. 24:15, 16.

L’apôtre Jean eut une vision prophétique de l’ultime forme que revêtrait cet antéchrist : “ Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes. La bête que tu as vue était, et elle n’est plus. Elle doit monter de l’abîme, et aller à la perdition. ” — Apoc. 17:3, 8.

Cette vision nous montre la religion babylonienne représentée par une méchante femme, de même que la véritable assemblée chrétienne est figurée dans les Écritures par une chaste vierge. Les chiffres sept et dix, symboles de la plénitude, indiquent que cette bête représente toutes les nations du monde, unies dans le dessein d’accomplir ce que seul le royaume de Dieu est capable de réaliser. Cette bête “ était ” de 1920 à 1939 en tant que Société des Nations ; elle n’était “ plus ” de 1939 à 1945, pendant la Deuxième Guerre mondiale, mais monta ensuite de l’abîme sous le nom d’Organisation des Nations unies. À Harmaguédon, “ le combat du grand jour du Dieu tout-puissant ”, elle ira à la destruction.

De plus, comme les chefs religieux des États-Unis attribuent à leur pays une mission messianique, il s’agit là aussi d’une manifestation de l’antéchrist. L’apôtre Jean écrivit ceci de la fin de toutes les manifestations actuelles de l’antéchrist : “ Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui avait fait devant elle les prodiges par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête et adoré son image. Ils furent tous les deux jetés vivants dans l’étang ardent de feu et de soufre. ” — Apoc. 19:20.

Nous pouvons donc résumer ainsi : Jésus est le Christ, le Fils de Jéhovah Dieu, le Souverain Sacrificateur de Dieu, le Gouverneur légitime de la terre, et tous ceux qui s’opposent à lui ou prétendent occuper sa place en qualité de Gouverneur du monde qui apportera la paix durable sont des antéchrists. Comme tous les antéchrists seront anéantis à Harmaguédon, quiconque désire échapper à ce sort doit se séparer d’eux. Pour ce faire, ils doivent observer ce commandement prophétique : “ Cherchez (Jéhovah), vous tous, humbles du pays, qui pratiquez ses ordonnances ! Recherchez la justice, recherchez l’humilité ! Peut-être serez-​vous épargnés au jour de la colère de (Jéhovah). ” — Soph. 2:3.

Histoire moderne des Témoins de Jéhovah

11^e partie : Restauration de l’organisation théocratique

LE CHANGEMENT final en une organisation théocratique des témoins de Jéhovah eut lieu en 1938. Cette année-​là, La Tour de Garde, dans ses éditions des 1^er et 15 juillet et du 1^er août, présenta une étude approfondie des activités sur le plan de l’organisation de l’assemblée chrétienne du temps des apôtres. Il y était démontré comment le pouvoir de nommer des serviteurs de groupe reposait entre les mains d’un corps dirigeant composé des douze apôtres et d’autres associés mûrs tels que Timothée et Tite. De même, aujourd’hui, le pouvoir de nommer tous les serviteurs dans les groupes appartient à juste titre au corps dirigeant de la classe de l’“ esclave fidèle et prudent ” qui se trouve sous la surveillance directe de Jésus-Christ au temple (Mat. 24:45-47). Les groupes ne sont pas investis de ces pouvoirs, car il ne s’agit pas d’une organisation démocratique. À la suite de cette étude biblique sur l’organisation, la résolution suivante fut proposée et adoptée par tous les groupes qui désiraient être unis étroitement sous la direction théocratique de la Société :

“ Nous, un groupe du peuple de Dieu choisi pour son nom, se réunissant à ___________, reconnaissons que le gouvernement de Dieu est une théocratie pure et que Jésus-Christ est au temple, qu’il est chargé du gouvernement et de la surveillance de l’organisation visible de Jéhovah, ainsi que de l’invisible, et que “ La Société ” est le représentant visible du Seigneur sur la terre. Nous demandons par conséquent à “ La Société ” d’organiser notre groupe pour le service et d’en nommer les différents serviteurs, afin que nous puissions tous travailler ensemble dans la paix, la justice, l’harmonie et l’unité complète. Nous envoyons ci-joint une liste des noms des personnes de notre groupe qui font preuve de maturité et qui, par conséquent, semblent être le mieux qualifiées pour remplir les positions respectives concernant le service. ”a

Finalement, pendant l’année de service 1939, juste vingt ans après que le germe de la direction théocratique eut été planté par la création de la charge de “ directeur de service ” d’un groupe, les témoins de Jéhovah jouirent de leur première année de direction théocratique totale en ce qui concerne les groupes individuels. Quelle période de paix et de prospérité fut alors introduite ! Finis les jours d’élections, de querelles et de vote démocratique. Le Roi Jésus-Christ était maintenant à la tête de son organisation terrestre, c’était lui qui dirigeait les nominations et réglait la direction des assemblées du peuple de Jéhovah. Il n’était plus question d’une affiliation vague d’individus où chacun faisait ce qu’il considérait juste à ses propres yeux. Les proclamateurs éveillés, orientés vers l’avenir, s’étaient maintenant enrôlés dans une organisation combattante, se soumettant avec joie à la direction théocratique royale. — És. 43:21 ; 60:17.

Cependant, déjà en 1922, les témoins oints constituaient une formation assez forte sur le plan de l’organisation pour entreprendre l’œuvre du jugement ordonnée par Jéhovah. Cette œuvre était représentée prophétiquement par le son des “ sept trompettes ” et par les “ sept coupes de la colère de Dieu ” qui furent versées (Apoc. 8:2 ; 16:1). Ces deux séries d’événements s’avérèrent des événements simultanés, chaque son de trompette étant entendu et chaque coupe versée à partir des sept assemblées internationales qui se tinrent de 1922 à 1928b.

Le premier de cette suite de sept événements historiques était l’assemblée de Cedar Point (Ohio), du 5 au 13 septembre 1922. Plus de 18 000 personnes assistèrent au discours final, public, du dimanche, et environ 10 000 témoins furent présents aux sessions de chaque jour. Cette assemblée se tint dans le même lieu que la célèbre assemblée de 1919, mais cette fois des centaines de personnes de plus avaient grossi les rangs et le service dans le champ lors de l’assemblée était quelque chose de nouveau. Le mardi de l’assemblée, des centaines de groupes en voiture inondèrent la partie septentrionale de l’Ohio d’un flot de publications. Le quatrième jour de l’assemblée, connu sous le nom de “ Le Jour ”, le président de la Société prononça le discours principal sur le sujet : “ Le royaume ”. Il insista sur le fait que le Roi est là ! Pour la première fois aussi, des preuves tirées des Écritures