-
Pourquoi tant de religions dites chrétiennes?La Tour de Garde 1983 | 15 décembre
-
-
Pourquoi tant de religions dites chrétiennes?
GROSSO MODO, le quart de la population mondiale se réclame du christianisme et déclare suivre les traces de Jésus Christ. Toutefois, cela n’empêche pas cette fraction de l’humanité d’être gravement morcelée. Ainsi, environ 580 000 000 de personnes appartiendraient à l’Église catholique, mais, depuis le concile Vatican II, le fossé se creuse entre les catholiques progressistes et les intégristes attachés à la liturgie latine. Les quelque 74 000 000 d’adeptes de la religion orthodoxe, de leur côté, sont répartis en plusieurs Églises nationales qui pratiquent des rites différents. Quant aux protestants, qui dépassent maintenant les 343 000 000, ils sont également divisés en une foule de confessions différentes, telles les Églises épiscopale, luthérienne, calviniste (presbytérienne ou réformée), baptiste ou méthodiste.
Toutes ces Églises se tiennent pour “établies”, “orthodoxes” et “respectables”. À celles-ci il faut ajouter les centaines de petits groupes que les religions principales d’orientation catholique, orthodoxe ou protestante qualifient avec dédain de sectes.
“Orthodoxes” ou “hérétiques”?
En fait, quiconque interroge l’Histoire avec impartialité découvrira qu’aucune des Églises “chrétiennes” traditionnelles ne peut s’enorgueillir de représenter le christianisme originel. Au contraire, toutes étaient à leurs débuts des ramifications, en un mot des sectes. Tel est même le cas de la religion catholique, qui se targue pourtant d’être la plus ancienne Église chrétienne.
L’Histoire nous apprend en effet que plusieurs villes pourraient prétendre avant Rome à la dignité d’avoir été l’un des premiers foyers du christianisme. Lorsque la congrégation chrétienne est fondée, le jour de la Pentecôte de l’an 33, il n’y a pas de chrétiens à Rome. Sans conteste, le premier centre de la congrégation n’est autre que Jérusalem. Il est vrai que des Juifs et des prosélytes de Rome se trouvent dans la ville sainte du judaïsme pour la Pentecôte. Sans doute certains d’entre eux deviennent-ils chrétiens et fonderont-ils une congrégation dans la capitale de l’empire à leur retour. Toutefois, le même phénomène se produit dans de nombreuses autres villes citées par la Bible. Du reste, les pèlerins venus de Rome à Jérusalem ne sont mentionnés qu’en fin de liste dans les Écritures, plus précisément juste avant les Crétois et les Arabes. — Actes 2:5-11.
À l’aube du christianisme, Rome n’est d’ailleurs pas, de par sa situation géographique, un centre adéquat pour l’organisation des activités chrétiennes. Ce n’est pas à Rome, mais à Antioche de Syrie que les disciples de Jésus sont appelés chrétiens pour la première fois (Actes 11:26). C’est encore Antioche et non Rome que Dieu choisit comme point de départ des trois voyages missionnaires de l’apôtre Paul (Actes 13:1-4; 14:26; 15:35, 36; 18:22, 23). Certes, selon toute probabilité, Paul sera exécuté à Rome. Mais il ne figure pas parmi les douze apôtres de Jésus, car Judas Iscariote a été remplacé par Matthias avant même la conversion de Paul (Actes 1:23-26). En fait, nous ne disposons pas de la moindre preuve biblique indiquant qu’aucun des douze se soit jamais rendu à Rome ou y ait achevé ses jours. Jean, le dernier survivant du collège apostolique, mourra vraisemblablement à Éphèse ou dans les environs. Cependant, la disparition des apôtres ouvrira tout grand la porte au développement de l’apostasie. — I Jean 2:18, 19; II Thessaloniciens 2:3, 4.
Avec le temps, d’autres villes prennent de l’importance au sein de ce qui n’est déjà plus qu’une caricature du christianisme. Citons Alexandrie et Carthage, en Afrique du Nord, ainsi que Byzance (qui sera plus tard rebaptisée Constantinople), à la lisière de l’Asie et de l’Europe. À l’ouest, la riche et puissante Église établie à Rome, dans la capitale même de l’empire, fait de plus en plus parler d’elle.
L’essor de l’apostasie annoncée par les apôtres entraîne bientôt la formation d’un clergé. Des hommes influents s’élèvent au-dessus du troupeau et s’arrogent le titre d’évêque. Après bien des luttes, ils réussiront à prendre la tête des tendances ou sectes rivales de ce christianisme défiguré. Au début, aucun évêque et, partant, aucune ville ne jouit de la prééminence. Toutefois, on assistera vite à une véritable course au pouvoir, dans laquelle les différentes sectes ou ramifications issues du christianisme primitif se disputeront l’honneur d’être considérées comme l’Église “orthodoxe” et de pouvoir par là même taxer les autres d’“hérétiques”.
Au commencement étaient les sectes
Voici ce qu’on peut lire dans l’un des ouvrages les plus récents qui ait été publié sur cette question: “Dans le christianisme, en quoi consistait l’hérésie? Ou plutôt, où était l’Église? (...) Le christianisme [déviant] est né dans la confusion, dans la polémique et dans le schisme, et c’est dans ce contexte qu’il a grandi. Peu à peu, une Église orthodoxe dotée d’une structure ecclésiastique spécifique a fini par émerger (...). Évidemment, ces conflits, comme tous leurs pareils, n’avaient rien de particulièrement édifiant (...). Aux Ier et IIe siècles après Jésus Christ, la partie centrale et orientale du bassin méditerranéen fourmillait d’une infinité d’idées religieuses qui luttaient pour se propager (...). Ainsi donc, dès le départ cœxistaient de nombreuses formes de christianisme qui n’avaient pas grand-chose en commun (...). On ne peut soutenir qu’un courant dominant se soit dégagé parmi les chrétiens avant le milieu du IIIe siècle. Pour autant que nous puissions en juger, dès la fin du Ier siècle et pendant la quasi-totalité du IIe siècle, la majorité des disciples ajoutaient foi à différentes variétés de gnosticisme chrétien ou adhéraient à des sectes revivalistes rassemblées autour de maîtres charismatiques (...). L’orthodoxie était seulement l’une des diverses formes que le christianisme revêtait au cours du IIIe siècle, et elle ne s’est peut-être pas hissée à une position prépondérante avant Eusèbe [soit au début du IVe siècle].” — Histoire du christianisme (angl.), de Paul Johnson.
La tournure que prenaient les événements avait été annoncée par l’apôtre Paul en ces termes: “Il viendra un temps où les hommes ne souffriront pas la saine doctrine; mais, dans leur démangeaison d’entendre des choses agréables, ils s’entoureront de docteurs selon leurs propres désirs, et ils fermeront l’oreille à la vérité pour l’ouvrir à des fables.” — II Timothée 4:3, 4, version Synodale.
Certains de ces docteurs apostats devinrent ceux que la chrétienté appelle les Pères de l’Église. Généralement parlant, on distingue les Pères anténicéens des Pères postnicéens, le tournant ayant été marqué par le “premier concile œcuménique” convoqué en 325 à Nicée, en Asie Mineure, par Constantin, l’empereur de la Rome païenne.
La primauté de Rome
Il est à noter que la grande majorité des “Pères” des IIe et IIIe siècles ne résidaient pas à Rome. De plus, ils n’écrivaient pas en latin, mais en grec. À ce propos, l’Encyclopédie britannique déclare: “Jusqu’aux environs de 250, la plupart des dirigeants chrétiens de l’Occident parlaient le grec et non le latin (ex. Irénée et Hippolyte). En outre, l’essentiel de la théologie latine émanait non pas de Rome, mais d’Afrique du Nord (ex. Tertullien et Cyprien).”
Pendant les premiers siècles de l’apostasie, quels étaient les grands centres de la théologie dite chrétienne? Il ne s’agissait pas de Rome, mais d’Antioche, d’Alexandrie, de Carthage, de Césarée, de Jérusalem et de plusieurs autres villes d’Asie Mineure. À ce sujet, l’Encyclopédie catholique (angl.) fait cette remarque: “Bien que Rome fût puissante et vénérée au IIe siècle (...), on constate à cette époque un vide absolu dans sa littérature. La littérature latine est donc (...) de presque deux siècles et demi plus jeune [que les œuvres grecques]. Tertullien constitue une exception, encore qu’il ait finalement versé dans l’hérésie. Avant le milieu du IVe siècle, seul un Père latin [Cyprien de Carthage, en Afrique du Nord] s’était manifesté (...). De Cyprien (mort en 258) à Hilaire [qui mourut vers 367] (...), la théologie était purement et simplement inexistante.”
Comment l’Église de Rome réussira-t-elle donc à imposer sa suprématie aux Églises des autres villes, qui ont pourtant produit beaucoup plus de “Pères de l’Église”? Sans doute l’une des explications réside-t-elle dans le prestige que lui vaut son siège, la capitale de l’empire. Il s’agit en outre d’une Église riche qui subventionne les communautés plus pauvres implantées dans d’autres villes, ce qui n’est pas sans donner un certain pouvoir à son évêque. Avec le temps, celui-ci se mettra à revendiquer le droit de statuer en appel sur les jugements prononcés par les autres évêques à l’occasion d’infractions à la discipline ecclésiastique.
Qui plus est, si Constantin, l’empereur païen de Rome, a bien compris qu’il peut se servir du christianisme hétérodoxe pour consolider l’empire, maintenant sur son déclin, il n’a pas non plus échappé à l’évêque de Rome que le paganisme a le pouvoir de rendre plus populaire le christianisme dénaturé qu’il incarne. De fait, l’Église romaine a déjà fixé Pâques un dimanche, jour cher aux païens, alors qu’à cette époque-là les Églises d’Orient célèbrent toujours cette fête le 14 Nisan, selon le calendrier juif, quel que soit le jour de la semaine où cette date tombe. Par ailleurs, si plusieurs Églises d’Orient inclinent à suivre Arius, qui conteste la doctrine de la trinité, Rome, elle, s’est empressée d’adopter la conception païenne d’une divinité trine.
Sur ces deux questions, Constantin se déclarera ouvertement en faveur de l’Église de Rome. Pour ce faire, il promulgue en 321 une loi sur l’observance du dimanche, puis il impose le dogme de la Trinité au Concile de Nicée en 325. Il amalgame ainsi le pseudo-christianisme et le culte païen des Romains pour ériger la nouvelle confession “universelle” ou “catholique” en religion d’État.
Plus tard, en 382, l’empereur Gratien accordera par constitution à Damase, évêque de Rome, le droit d’entendre les appels interjetés par d’autres évêques, même par ceux qui habitent “les régions plus éloignées” de l’empire. Bien que cette décision soit contestée par les évêques orientaux, et même par quelques-uns de leurs confrères occidentaux, elle contribuera sans aucun doute à étendre l’influence de l’évêque de Rome. En outre, Damase accepte la dignité de pontifex maximus, fonction à laquelle Gratien lui-même a fini par renoncer, considérant qu’elle ne sied pas à un chrétien. Mais Damase ne s’embarrasse pas de tels scrupules. D’après l’Encyclopédie catholique (angl.), cette désignation honorifique est toujours regardée comme “l’un des principaux titres” du pape. Du reste, en français, ce dernier est souvent appelé “le souverain pontife”, expression qui traduit littéralement la formule latine pontifex maximus.
Schismes, dissidence et réforme
Il va sans dire que la suprématie revendiquée par l’évêque de Rome n’est pas acceptée d’emblée par tout le monde. Dans des villes d’Orient telles qu’Alexandrie, Jérusalem, Antioche et surtout Constantinople, les autres chefs de file du christianisme déformé s’insurgent contre cette usurpation. Toutefois, si ces dignitaires sont unis par leur opposition à la domination de Rome, ils ne le sont pas autant en matière doctrinale, tant s’en faut. Dans ces cités et dans bien d’autres, la présence d’écoles rivales engendrera la formation de multiples sectes qui, toutes, se recommanderont du Christ.
Dans l’espoir de combler l’abîme qui se creuse de plus en plus entre les sectes antagonistes siégeant respectivement à Rome et à Constantinople, et pour stigmatiser du nom d’“hérétiques” les “docteurs” qui enseignent dans d’autres villes, on organisera au fil des siècles plusieurs “conciles œcuméniques (ou universels) de l’Église”. Le premier, qui s’ouvre en 325 à Nicée, a pour objet de flétrir l’“hérésie” antitrinitaire d’Arius. D’autres se dérouleront à Constantinople (quatre dans cette ville), à Éphèse, à Chalcédoine (juste en face de Constantinople, de l’autre côté du Bosphore), puis de nouveau à Nicée. Ces sept premiers conciles sont reconnus tant par les Églises d’Orient que par l’Église catholique. Au nombre des articles de foi adoptés lors de ces assemblées solennelles figureront la trinité, la croyance en “Marie, mère de Dieu”, ainsi que d’autres dogmes qui n’ont rien à voir avec le christianisme de la Bible. Ces conciles condamneront par la même occasion diverses “hérésies”, ce qui contribuera à la formation de nouvelles subdivisions ou sectes apostates issues du christianisme.
Il est à noter qu’aucun de ces premiers conciles “universels” de l’Église ne s’est tenu à Rome, la ville qui prétendait pourtant être le centre mondial du christianisme. Le premier concile dit “œcuménique” de Rome n’aura lieu qu’en 1123. Mais à cette date, le “grand schisme” aura déjà séparé Rome des Églises d’Orient. En effet, la première scission se produit en 867 et la rupture définitive est consommée en 1054. Ainsi donc, historiquement parlant, aucun concile œcuménique, c’est-à-dire universel ne s’est jamais déroulé à Rome.
De son côté, la variante orientale du christianisme qui s’est séparée de Rome ne se réunira pas autour d’un autre évêque affirmant être le vicaire du Christ sur terre. Certes, l’Église de Constantinople (ville qu’on appelle aussi la “Nouvelle Rome”) ne serait pas mécontente de devenir l’homologue orientale de Rome. Mais elle n’y parviendra pas. Avec le temps, l’Église orthodoxe se divisera à son tour en 15 Églises nationales indépendantes ou autocéphales, qui ne reconnaîtront plus qu’une primauté d’honneur au patriarche de Constantinople, l’Istanbul moderne. À présent, on compte également plusieurs autres Églises d’Orient qui ne dépendent ni de Rome ni de Constantinople. Incontestablement, le “christianisme” oriental constitue lui aussi une maison bien divisée.
Après le schisme d’Orient, sans renoncer à l’espoir de mettre un jour au pas les Églises orthodoxes, l’Église de Rome compte au moins rester la maîtresse incontestée sur son propre territoire, l’Occident. Mais elle n’est pas au bout de ses déconvenues. En effet, des dissidents ne tardent pas à s’exprimer. L’Église juge la chose intolérable et prend des mesures énergiques pour combattre ces “hérétiques”. C’est ainsi qu’elle instituera l’Inquisition. Toutefois, la dissidence ne désarmera pas pour autant. Au XVIe siècle, une révolte généralisée éclatera, pour des raisons d’abord religieuses, mais sur lesquelles viendront par la suite se greffer des motivations d’ordre politique.
Cette révolte, qui recevra le nom de Réforme, enfantera une troisième famille de religions qui, elle aussi, se prétendra chrétienne. Toutefois, au lieu de rétablir l’unité et les doctrines véridiques qui caractérisaient le christianisme originel, celui de la Bible, le protestantisme se disloquera à son tour en une foule d’Églises et de sectes.
Pourquoi tant de “christianismes”?
Si vous appartenez à une Église ou à une secte qui se dit chrétienne, vous vous êtes certainement déjà demandé pourquoi il y a tant de religions qui affirment suivre le Christ et appliquer la Bible. Vous avez peut-être même été franchement écœuré par toutes ces divisions, qui dégénèrent régulièrement en persécutions et en guerres de religion depuis des siècles. Pour ces raisons ou pour d’autres encore, il se peut que vous ayez cessé de fréquenter l’Église et que vous vous contentiez à présent de votre propre conception du christianisme. Cependant, en votre for intérieur, vous vous doutez sûrement que pour être vraiment chrétien il faut faire davantage. Grâce à la Bible, vous savez que les tout premiers disciples du Christ formaient une famille spirituelle unie et heureuse. — Jean 13:34, 35; Éphésiens 4:1-6.
De nos jours, les Témoins de Jéhovah constituent également une famille chrétienne heureuse. On ne peut voir en eux une secte, car ils ne sont pas les disciples d’un enseignant ou d’un maître humain, ni la ramification d’une Église ou d’une autre confession. Les Témoins sont issus de toutes les classes sociales. Ce n’est pas un homme qu’ils suivent, mais Dieu et son Fils Jésus Christ. Si vous leur demandiez pourquoi il y a tant de religions dites chrétiennes, ils vous répondraient: “Parce que tous ces groupements religieux ont suivi des hommes et non la Bible.” Les Témoins de Jéhovah seraient très heureux de vous aider à découvrir le christianisme authentique celui des Écritures. N’hésitez donc pas à vous ouvrir à ceux qui vous ont remis ce périodique ou à écrire à ses éditeurs.
-
-
‘Ils introduiront discrètement des sectes destructrices’La Tour de Garde 1983 | 15 décembre
-
-
‘Ils introduiront discrètement des sectes destructrices’
“Il y aura de même parmi vous de faux enseignants. Ceux-ci introduiront discrètement des sectes destructrices.’ — II PIERRE 2:1.
1, 2. a) À l’origine, qu’étaient toutes les Églises de la chrétienté? b) Quelles questions méritent donc d’être examinées?
TOUTES les Églises de la chrétienté étaient au départ des sectes. Certaines d’entre elles — notamment l’Église de Rome et les diverses Églises nationales orthodoxes ou protestantes — prétendent avoir la primauté sur les autres religions dites chrétiennes qu’elles traitent d’ailleurs avec mépris et qualifient de sectes. Ce sont là des faits historiques qui ont été développés dans les deux articles précédents.
2 Mais certains se posent peut-être ces questions: ‘Jésus Christ et ses fidèles apôtres avaient-ils annoncé l’abandon du véritable christianisme? Avaient-ils averti les chrétiens de ne pas suivre les hommes qui créeraient des sectes? Il y a dix-neuf siècles, les vrais disciples de Jésus devaient-ils se tenir en garde contre les tendances à la division? La même vigilance est-elle nécessaire aujourd’hui?’
Les premières tendances à former des sectes
3, 4. a) Quel avertissement Jésus a-t-il donné, et qu’indique-t-il au sujet du vrai christianisme? b) Quel avertissement du même genre Pierre a-t-il donné?
3 Dans son Sermon sur la montagne, Jésus déclara: “Entrez par la porte étroite! Car large est la porte, facile est le chemin qui mène à la ruine, et nombreux sont ceux qui les utilisent. Mais étroite est la porte, difficile est le chemin qui mènent à la vie, et peu nombreux sont ceux qui les trouvent. Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en se donnant l’apparence de moutons, mais au-dedans ce sont des loups féroces. Vous les reconnaîtrez à leurs actions.” (Matthieu 7:13-16, Bible en français courant). Non Jésus n’a pas dit que le véritable christianisme deviendrait une religion large, facile, universelle ou “catholique” qui conviendrait à de “nombreux” humains. Il s’agirait plutôt d’un chemin étroit, resserré, et “peu nombreux” seraient ceux qui le trouveraient. Ces derniers, “peu nombreux”, ont été avertis que des faux prophètes apparemment inoffensifs chercheraient à les entraîner sur le chemin “facile” qui ‘mène à la destruction’.
4 Plus de 30 ans après, l’apôtre Pierre écrivit: “Il y eut aussi de faux prophètes parmi le peuple [d’Israël], comme il y aura de même parmi vous [les chrétiens] de faux enseignants. Ceux-ci introduiront discrètement des sectes destructrices et iront jusqu’à renier le propriétaire qui les a achetés, amenant sur eux une prompte destruction. Beaucoup suivront leurs actes d’inconduite et, à cause d’eux, on parlera en mal de la voie de la vérité. Par convoitise, ils vous exploiteront avec des paroles artificieuses.” — II Pierre 2:1-3.
5. Quand les “loups” apostats ont-ils commencé à se manifester, et de quelle manière ont-ils ‘introduit discrètement des sectes destructrices’?
5 “La voie de la vérité” ou le chemin ‘qui mène à la vie’, c’est la voie du véritable christianisme. Les “faux prophètes” ou les “faux enseignants”, ce sont les apostats, des ‘loups se donnant l’apparence de moutons’, qui ont commencé à faire sentir leur présence parmi les premiers chrétiens avant même la mort des apôtres de Jésus (I Jean 2:18, 19; 4:1-3). L’apôtre Paul a lui aussi mis en garde les chrétiens contre ces “loups tyranniques”, identifiant ceux-ci aux hommes qui ‘se lèveraient et proféreraient des choses tortueuses, afin d’entraîner les disciples à leur suite’. (Actes 20:29, 30.) À partir de la seconde moitié du premier siècle, ces faux enseignants ‘introduisirent discrètement des sectes destructrices’, exploitant les premiers chrétiens “avec des paroles artificieuses”. À cause de ces apostats, on ‘parla en mal’ de “la voie de la vérité”, le véritable christianisme.
Les premières sectes
6. Comment le livre de la Révélation montre-t-il que des sectes avaient déjà fait leur apparition à la fin du premier siècle, et pourquoi Jésus les haïssait-il?
6 Dans la Révélation qu’il reçut vers 96 de notre ère, l’apôtre Jean rapporte une série de messages divinement inspirés reflétant les conditions spirituelles qui existaient dans les congrégations chrétiennes de l’époque, conditions qui pouvaient réapparaître au cours de l’Histoire. Deux de ces messages révèlent l’existence de sectes apostates que Christ, le Chef de la vraie congrégation chrétienne, haïssait. Il semble qu’au moins une de ces sectes tolérait l’idolâtrie et la fornication en son sein. — Révélation 2:6, 14, 15.
7. Comment les lettres de Paul montrent-elles que le combat contre les sectes était déjà engagé à son époque?
7 Plusieurs lettres de l’apôtre Paul, écrites beaucoup plus tôt, laissent entendre qu’il avait déjà dû mener un dur combat contre cette tendance à former des sectes. Dans sa première lettre aux chrétiens de Corinthe, Paul déplore leur inclination à suivre des hommes, car elle provoque des “dissensions” et des “divisions”. (I Corinthiens 1:10-13; 3:1-4.) La même préoccupation transparaît dans ses lettres aux Galates (1:6-9; 5:19-21), à Tite (3:9, 10) et à Timothée. — I Timothée 1:3-7; 4:1-3; 6:20, 21; II Timothée 4:3, 4.
8. Que croyaient les gnostiques, et pourquoi ‘parlait-on en mal de la voie de la vérité à cause d’eux’?
8 Plusieurs biblistes sont d’avis que dans sa première lettre aux Corinthiens, et plus spécialement dans celles aux Éphésiens et aux Colossiens, Paul utilise à dessein certains mots grecs particuliers (tels que gnôsis, connaissance, et plêrôma, plénitude) dans le but de réfuter le gnosticisme. Quoi qu’il en soit, Paul s’opposait certainement aux idées apostates que les gnostiques développèrent plus tard. Les gnostiques, qui prospérèrent au deuxième siècle, étaient dualistes: ils croyaient que tout ce qui est matériel est mauvais et que tout ce qui est spirituel est bon. Ils prétendaient aussi que le salut s’obtient grâce à la “connaissance” (gnôsis) mystique. Leur croyance selon laquelle le corps, qui est de chair, est mauvais les amena à adopter deux attitudes extrêmes: l’ascétisme ou la satisfaction de la chair. C’est dans une large mesure, à cause du gnosticisme prétendu chrétien qu’on ‘parla en mal’ de “la voie de la vérité”.
9. Nommez et décrivez quelques-unes des premières sectes fondées par des chrétiens apostats.
9 Au nombre des premières sectes, il y avait également celles des marcionites disciples de Marcion, le fils d’un “évêque” apostat d’Asie Mineure. Ce Marcion croyait qu’il y avait deux dieux: le Dieu imparfait de l’“Ancien Testament” et le Dieu d’amour qui se révèle dans le “Nouveau Testament”, ou plus précisément dans les parties de celui-ci qu’il acceptait (certains écrits de Paul et de Luc). Au deuxième siècle apparut aussi le montanisme. Montanus était un “prophète” d’Asie Mineure qui prêchait l’imminence de la seconde venue de Christ et l’instauration de la Nouvelle Jérusalem à Pépuze près de l’actuelle Ankara, en Turquie. Il critiquait également le pouvoir de plus en plus grand et le laxisme du clergé apostat. Tertullien adhéra au montanisme. Deux autres mouvements s’élevèrent contre le relâchement des mœurs parmi les prétendus chrétiens et contre la complaisance à l’égard des apostats: ce furent les novatiens, au troisième siècle, et les donatistes au quatrième siècle. Cependant, ces deux groupes schismatiques acceptaient les principales erreurs doctrinales des Églises plus anciennes.
“L’homme qui méprise la loi” s’organise
10. Qui doit être inclus parmi les “faux enseignants” qui ‘introduisirent discrètement des sectes destructrices’?
10 Toutes ces sectes, et d’autres que nous n’avons pas mentionnées, étaient autant d’aspects de l’apostasie. Mais les hommes qui les ont créées n’étaient pas les seuls “faux enseignants” qui ‘ont introduit discrètement des sectes destructrices’. (II Pierre 2:1-3.) Pierre a également annoncé que ‘beaucoup suivraient leurs actes d’inconduite’. Or nous venons de voir que quelques-unes de ces sectes avaient précisément été fondées pour combattre l’inconduite du clergé, la classe dominante. Il faut donc également ranger ces ecclésiastiques parmi les “faux enseignants” et considérer leurs Églises comme autant de “sectes destructrices”.
11. Quelle classe nouvelle a commencé à s’élever, et comment Paul avait-il annoncé cela?
11 Ainsi que nous l’avons déjà fait remarquer, toutes ces sectes apostates se disputaient la suprématie. Chacune d’elles voulait être considérée comme la seule et unique Église “orthodoxe”, “apostolique” et “catholique” (universelle), et traitait les autres d’hérétiques. Dans le même temps, au sein des Églises les plus importantes et les plus puissantes, une classe d’hommes, le clergé, cherchait à s’élever au-dessus du reste du troupeau. Parlant de l’apostasie et de l’apparition d’une classe dominante, le clergé, l’apôtre Paul écrivit: “Que personne ne vous séduise d’aucune manière car [le jour de Jéhovah] ne viendra pas à moins que d’abord ne vienne l’apostasie et que ne se révèle l’homme qui méprise la loi, le fils de la destruction. Il se dresse en adversaire et s’élève au-dessus de quiconque est appelé ‘dieu’ ou objet de vénération, si bien qu’il s’assoit dans le temple du Dieu, s’exhibant lui-même en public comme dieu.” — II Thessaloniciens 2:2-4a.
12. a) Qu’est-ce que “l’homme qui méprise la loi” et quand cet “homme” s’est-il tout à fait révélé? b) Quelles étapes ont abouti au développement complet de ce clergé? c) Décrivez l’organisation hiérarchique du clergé.
12 L’apostasie était “déjà à l’œuvre” aux jours de Paul, mais elle ne se révéla tout à fait qu’après la mort des apôtres fidèles de Jésus, quand l’“obstacle” que constituait leur présence fut ôté (II Thessaloniciens 2:6, 7). Une classe d’ecclésiastiques apparut peu à peu. Au début du deuxième siècle, Ignace, “évêque” d’Antioche, parle dans ses écrits d’une hiérarchie à trois degrés: évêques, presbytres (prêtres) et diacres. “L’homme qui méprise la loi” commençait à prendre forme. Mais le “Père de l’Église” qui contribua vraiment à l’organisation du clergé en un système hiérarchique fut Cyprien, “évêque” de Carthage, en Afrique du Nord, qui mourut en 258. Selon le Dictionnaire de Théologie Catholique, ouvrage faisant autorité, Cyprien définit une hiérarchie monarchique à sept degrés, l’évêque occupant la position suprême. Au-dessous de l’évêque il y avait les prêtres, les diacres, les sous-diacres, les acolytes (servants), les lecteurs et les exorcistes. Plus tard, l’Église occidentale, latine ou romaine ajouta un huitième degré, celui des portiers. En revanche, l’Église orientale ou grecque établit une hiérarchie à cinq degrés. C’est ainsi qu’au troisième siècle “l’homme qui méprise la loi”, c’est-à-dire une classe d’hommes, le clergé apostat, était tout à fait “révélé”. Il a continué d’exister au cours des siècles dans toutes les Églises et sectes de la chrétienté dans lesquelles existe un ministère spécial, un clergé.
“Des sectes destructrices” au temps de la fin
13. Sous quels deux rapports les sectes de la chrétienté sont-elles “destructrices”?
13 Dans le texte grec original, l’expression “sectes destructrices” utilisée par Pierre se lit littéralement “sectes de destruction”. Elle a donc deux significations possibles. D’une part, les sectes et les Églises de la chrétienté ont détruit le christianisme pur, “la voie de la vérité”, et, d’autre part, elles sont elles-mêmes des “sectes de destruction” en ce sens que leurs faux enseignants ‘amènent une prompte destruction’ sur eux et sur ceux qui ‘suivent leurs actes d’inconduite’. Pierre ajoute: “Pour eux [les faux enseignants], cependant, le jugement, dès les temps antiques, ne se meut pas avec lenteur, et leur destruction ne sommeille pas.” (II Pierre 2:1-3). Cette “prompte destruction” viendra sur eux lors de la “grande tribulation” qui approche à grands pas. — Matthieu 24:21.
14. Quand “l’homme qui méprise la loi” sera-t-il détruit, et qu’indiquera sa destruction?
14 Montrant que “l’homme qui méprise la loi”, qui est en fait une classe d’hommes, ne serait pas détruit avant la “présence” de Christ, l’apôtre Paul écrivit: “Alors sera révélé celui qui méprise la loi, lui que le Seigneur Jésus supprimera par l’esprit de sa bouche et réduira à néant par la manifestation de sa présence [parousias].” (II Thessaloniciens 2:8). Effectivement, la destruction de “l’homme qui méprise la loi”, c’est-à-dire la classe du clergé, et du reste de l’empire religieux babylonien de Satan sera une “manifestation” remarquable de la “présence” ou parousie du Christ. Elle démontrera aux amis comme aux ennemis du Seigneur Jésus que celui-ci est invisiblement présent et que la “grande tribulation” annoncée a commencé.
Un avertissement pour les vrais chrétiens
15. Quel avertissement la parabole du blé et de la mauvaise herbe renferme-t-elle à l’intention des chrétiens?
15 Dans son illustration du blé et de la mauvaise herbe, Jésus montra que la “mauvaise herbe” que sont les chrétiens apostats au sein des Églises et des sectes, croîtrait à volonté au cours des siècles. C’est seulement à “la conclusion du système de choses” que se verrait nettement la différence entre ces faux chrétiens et les véritables “fils du royaume”, “le blé”. (Matthieu 13:24-30, 37-40.) Cependant, la parabole de Jésus renferme aussi un avertissement à l’intention des vrais chrétiens qu’ils soient des “fils du royaume” oints de l’esprit ou du nombre de leurs compagnons. Jésus déclara en effet: “Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils ramasseront de son royaume toutes les choses qui font trébucher et ceux qui se conduisent en individus qui méprisent la loi, et ils les jetteront dans la fournaise de feu. C’est là qu’il y aura leurs pleurs et leurs grincements de dents.” — Matthieu 13:41, 42.
16. a) Quelle œuvre de séparation s’est poursuivie depuis 1919? b) Quel avertissement les apôtres ont-ils encore donné, et quel commentaire Jude a-t-il ajouté?
16 C’est en 1919 que commença la séparation du “blé” et de la “mauvaise herbe” dans le champ religieux. Toutefois, cela ne signifie pas que depuis cette date les anges du Fils de l’homme n’ont pas continué à ‘ramasser de son royaume toutes les choses qui font trébucher et ceux qui se conduisent en individus qui méprisent la loi’. Jude nous rappelle que “les apôtres de notre Seigneur Jésus Christ” ont donné l’avertissement suivant: “Au dernier temps il y aura des moqueurs, marchant selon leurs propres désirs de choses impies.” Et il ajoute: “Ce sont eux qui font des séparations [qui causent des divisions, Bible en français courant].” — Jude 17-19.
17. Qu’a dit Jésus au sujet du “mauvais esclave”?
17 Les paroles précitées de Jésus concernant le sort de ceux qui méprisent la loi et qui “font trébucher” les autres nous font penser à ce qu’il déclara un peu plus tard à propos des individus qui refuseraient de reconnaître “l’esclave fidèle et avisé”, c’est-à-dire les chrétiens oints constituant la classe du “blé”, que le Seigneur allait ‘établir sur tout son avoir’. Il donna en effet cet avertissement: “Mais si ce mauvais esclave dit en son cœur: ‘Mon maître tarde’, et qu’il commence à battre ses compagnons d’esclavage, et qu’il mange et boive avec les ivrognes invétérés, le maître de cet esclave viendra en un jour qu’il n’attend pas et à une heure qu’il ne connaît pas, et il le châtiera avec la plus grande sévérité et lui assignera sa part avec les hypocrites. C’est là qu’il y aura ses pleurs et ses grincements de dents.” — Matthieu 24:45-51.
18. a) Comment certains manifestent-ils les traits caractéristiques du “mauvais esclave”? b) Quelle sera leur fin s’ils continuent à ‘causer des divisions’?
18 De nos jours, certains chrétiens infidèles manifestent les traits distinctifs de “ce mauvais esclave” en disant en leur cœur: “Mon maître tarde.” Ils s’identifient ainsi aux “moqueurs” qui demandent: “Où est sa présence promise?” (II Pierre 3:1-7). Comme Jude l’a annoncé, ils cherchent à ‘causer des divisions’. (Jude 19, Bible en français courant.) Ils ‘commencent à battre leurs compagnons d’esclavage’ en ce sens qu’ils critiquent la classe de “l’esclave fidèle et avisé” de laquelle ils ont reçu au départ leur connaissance de “la voie de la vérité”. S’ils persistent dans cette attitude qui cause des divisions, en temps voulu les anges les “ramasseront” et ‘leur part sera avec les hypocrites’ de la chrétienté. ‘C’est là qu’ils pleurent et grincent des dents’, comme par exemple lorsqu’ils vont jusqu’à faire connaître leurs prétendus griefs par le moyen des médias.
19. a) Qu’a dit Paul au sujet des “sectes” qui apparaîtraient parmi les serviteurs de Dieu? b) Comment pouvons-nous démontrer que nous sommes “approuvés” par Dieu?
19 Cela nous rappelle ces paroles de Paul aux Corinthiens: “Car il faut qu’il y ait aussi des sectes parmi vous, pour que ceux qui sont approuvés deviennent manifestes parmi vous.” (I Corinthiens 11:19). Effectivement, s’il arrive aujourd’hui que quelqu’un ‘introduise discrètement des sectes destructrices’ parmi les Témoins de Jéhovah, c’est alors le moment pour les chrétiens fidèles de démontrer qu’ils sont “approuvés” par Dieu et Christ. Ils peuvent et doivent prouver qu’ils sont attachés à la véritable unité chrétienne, unité dont nous parlerons dans l’article suivant.
[Note]
a Pour une étude complète sur “l’homme qui méprise la loi”, reportez-vous au chapitre 18 du livre Le Royaume millénaire de Dieu s’est approché publié par la Watchtower Bible and Tract Society of New York, Inc.
Vous en souvenez-vous?
◻ Quand et comment a commencé l’apostasie de laquelle est issue la chrétienté?
◻ Qui est ou qu’est-ce que “l’homme qui méprise la loi”?
◻ En quel sens les Églises de la chrétienté sont-elles “destructrices”?
◻ Quel avertissement Jésus a-t-il donné au sujet du “mauvais esclave”?
[Illustration, page 11]
Jésus avertit ses disciples que les faux prophètes ressemblent à des loups en vêtements de brebis.
[Illustration, page 13]
Les faux chrétiens sont comme la “mauvaise herbe” qui n’est bonne qu’à être brûlée.
-
-
“Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême”La Tour de Garde 1983 | 15 décembre
-
-
“Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême”
“[Il y a] un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême; un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous.” — ÉPHÉSIENS 4:4-6.
1, 2. a) Lorsqu’il s’est adressé à Moïse, qu’a montré clairement Jéhovah quant à sa propre personne? b) Pouvait-il donc y avoir des opinions religieuses différentes en Israël?
“JÉHOVAH, notre Dieu, est un seul Jéhovah. Vous ne devrez pas marcher à la suite d’autres dieux, dieux des peuples qui sont autour de vous (car Jéhovah, ton Dieu, au milieu de toi, est un Dieu qui réclame un attachement exclusif).” Moïse ne laissa aucun doute dans l’esprit des Israélites rassemblés dans les plaines de Moab, juste avant qu’ils entrent en Terre promise. Il leur déclara clairement que leur Dieu, Jéhovah, était un seul Dieu et qu’il exigeait de leur part un attachement exclusif. Dans un discours précédent, il leur avait dit: “Jéhovah est le vrai Dieu dans les cieux en haut et sur la terre en bas. Il n’y en a pas d’autre. Et tu dois garder ses prescriptions et ses commandements que je te commande aujourd’hui, afin que cela aille bien pour toi.” — Deutéronome 6:4, 14, 15; 4:39, 40.
2 Ces paroles ne laissaient aucune place
-