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  • “ Heureux les débonnaires ”
    La Tour de Garde 1958 | 15 septembre
    • Da) du pays qui avez pratiqué sa loi ; recherchez la justice, recherchez la (débonnaireté, Da). Peut-être serez-​vous mis à couvert de la colère de Jéhovah. ” Ce jour de sa colère est décrit ailleurs comme “ le combat du grand jour du Dieu tout-puissant ”, Harmaguédon. — Soph. 2:3, AC ; Apoc. 16:14, 16.

      Après qu’Harmaguédon aura débarrassé cette terre de sa violence et de sa méchanceté, comme le fit le déluge du jour de Noé, un nouvel ordre de choses commencera, “ de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice habitera ”. Alors, toute la terre sera transformée en paradis, comme l’était le jardin d’Éden, en harmonie avec le dessein originel de Jéhovah, indiqué par l’ordre qu’il donna à nos premiers parents : “ Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez. ” Ce monde nouveau sera un monde d’amour, de paix et de bonheur. Les personnes qui refusent de devenir humbles ne seront pas autorisées à y vivre, car elles mettraient obstacle au bonheur des autres tout en étant malheureuses elles-​mêmes. — II Pierre 3:13 ; Gen. 1:28.

      Cela marquera-​t-​il l’accomplissement de la promesse de Jésus : “ Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre ” ? Non, du moins pas en premier lieu. Ces paroles, prononcées pour la première fois par le psalmiste David, s’appliquent tout d’abord à Celui qui fut éminemment débonnaire, Jésus-Christ, à qui son Père, Jéhovah Dieu, déclara : “ Demande-​moi et je te donnerai les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour possession. ” L’héritage de la terre fait partie de sa récompense pour sa conduite fidèle et débonnaire quand il était un homme. — Mat. 5:5 ; Ps. 2:8.

      Son “ épouse ”, ceux de ses fidèles disciples dont le nombre est limité à 144 000 et qui recevront une récompense céleste, participera à cet héritage (Apoc. 14:1, 3). C’est ainsi que l’apôtre Paul leur dit : “ Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ. ” Jésus se réfère à ceux de ses disciples spécialement favorisés comme à un “ petit troupeau ”. Cependant, le principe énoncé dans Matthieu 5:5 s’applique également aux autres brebis de Jésus qui, en tant qu’hommes débonnaires, recevront la vie éternelle sur la terre. Comment ? En ce qu’elles garderont la terre en dépôt pour le Christ et son épouse, en locataires permanents, pour ainsi dire. — Rom. 8:17 ; Luc 12:32 ; Jean 10:16.

      Que tous ceux qui voudraient jouir des bienfaits de Jéhovah Dieu dans son monde nouveau manifestent donc leur foi en lui et leur amour pour lui et leur semblable en recherchant “ la justice, la piété, la foi, la charité, la patience, la douceur ”. — I Tim. 6:11.

  • L’accroissement de l’autorité papale
    La Tour de Garde 1958 | 15 septembre
    • L’accroissement de l’autorité papale

      À NOTRE époque, un grand nombre de personnes manifestent un intérêt qui ne cesse de croître pour les religions des autres. L’église catholique romaine est l’un des premiers systèmes religieux de la chrétienté. Non seulement elle gouverne la vie privée de ses adhérents, mais sa prééminence se fait sentir dans la vie sociale des communautés et dans la politique des gouvernements.

      L’histoire montre qu’au fur et à mesure que la chrétienté s’est développée en s’écartant du christianisme primitif après la mort des apôtres, les églises fonctionnèrent tout à fait indépendamment ; aucun pouvoir central dirigeant n’était reconnu.

      Le premier concile général fut convoqué, non par un potentat de l’église, mais par l’empereur Constantin, en 325 après J.-C., à Nicée. Constantin reconnaissait les subdivisions provinciales de l’église, et le cinquième canon du Concile nicéen consolida cette division en recommandant que toutes les causes ecclésiastiques fussent finalement réglées par les synodes provinciaux. Quant à une prééminence quelconque qu’une personne pouvait avoir sur une autre, ce n’était pas une question religieuse. Au contraire, le concile de Calcédoine déclara que l’importance des chefs religieux de Rome et de Constantinople découlait de l’importance politique de ces villes. Bien que le concile provincial de Sardique donnât l’autorisation d’interjeter appel auprès du chef de l’église de Rome, cette autorisation fut invalidée, eu égard au Concile nicéen.

      Rome était sur le déclin, et la menace de son effondrement politique mettait en danger le prestige religieux de son évêque. Léon Ier prit en mains la situation. Il déclara : “ Je ferai renaître la domination gouvernementale une fois de plus sur cette terre, non en ramenant les Césars, mais en proclamant une nouvelle théocratie, me faisant le vice-gérant du Christ, en vertu de la promesse faite à Pierre, dont je suis le successeur, (...) je porterai, non un diadème, mais une tiare, symbole de la souveraineté universelle. ” L’autorité religieuse de l’évêque de Rome devait avoir plus qu’un fondement politique, et Léon Ier prit les mesures nécessaires pour qu’elle reçût pareille base. L’idée de la succession des papes à Pierre, proclamée par son prédécesseur, Innocent Ier, se développa avantageusement sous la plume de Léon car les paroles de Jésus : “ Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon église ” prirent une nouvelle signification. — Mat. 16:18.

      “ Saint ” Augustin prêcha contre une si mauvaise application de l’écriture à Pierre comme s’il était le rocher, en disant, dans son treizième sermon : “ Tu es Pierre, et sur ce roc (petra) que tu as confessé, sur ce roc que tu as connu, disant : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant, je bâtirai mon église — sur Moi-​même, qui suis le fils du Dieu vivant : je la bâtirai sur Moi et non Moi sur toi. ” En affirmant son autorité, nouvellement découverte, Léon se heurta à Hilaire d’Arles et l’excommunia parce qu’il ne voulait pas reconnaître cette autorité mais s’en tenait à la décision du Concile de Nicée selon laquelle les évêques de n’importe quelle province devaient prendre les décisions finales ecclésiastiques.

      La situation est embarrassante : Hilaire était sous l’anathème papal, mais il fut fait saint. Léon Ier, qui l’excommunia, avait rendu un grand service à l’église en établissant son autorité religieuse, et lui aussi est un saint. Gieseler dit : “ En exaltant l’autorité de l’apôtre Pierre, et en faisant remonter tous ses droits à cette source, aussi bien que par ses qualités personnelles et sa chance, il contribua plus que n’importe lequel de ses prédécesseurs à étendre et à consolider la puissance de l’évêché de Rome. ”

      Nicolas Ier, au neuvième siècle, se référa à d’autres documents à l’appui de la succession apostolique de la papauté. Parmi eux se trouve une lettre dans laquelle Clément Ier, à Rome, raconte à Jacques, à Jérusalem, que Pierre lui transmit la position de primauté dans l’église que lui-​même possédait, prétendument. Cette lettre se trouve dans un ouvrage publié par Severinus Binius en 1618 et approuvé par le pape Paul V. Il y a aussi une déclaration d’Anaclet, qui aurait été le troisième pape, dans laquelle il confirme la transmission de l’autorité de Pierre à la lignée des papes à Rome. Mais pourquoi, dans les premiers siècles, ne fit-​on aucune allusion à ces documents quand la question se posa ? Le fait est qu’ils n’existaient pas au moment qu’on le prétend. Ils furent fabriqués plus tard et, à maintes reprises, on les a dénoncés comme faux.

      TOUS LES ASPECTS DE LA VIE SONT TOUCHÉS

      Bien que frauduleux, ils contribuèrent beaucoup à étendre le pouvoir papal. L’historien Daunou déclare : “ Dès la fin du huitième siècle, les Décrétales d’Isidore avaient planté les germes de l’omnipotence pontificale. Gratien rassembla le fruit de ces germes et les rendit encore plus fructueux ; la cour de Rome étant représentée comme la source de toute décision irréfragable, comme le tribunal universel qui tranchait tous les différends, dissipait tous les doutes, résolvait toutes les difficultés. De toutes parts, métropolitains, évêques, chapitres, abbayes, moines, seigneurs, princes même, et les fidèles non titrés, la consultaient (...) Les intérêts généraux, les controverses locales, les querelles individuelles allaient tous en dernier ressort, et parfois en première instance, devant le pape ; et le tribunal de Rome acquit sur les détails de la vie humaine (si nous pouvons parler ainsi) cette influence qui est de toutes les influences la plus formidable, précisément parce que chacun de ses effets, isolé des autres, paraissait n’avoir aucune grande conséquence. Isidore et Gratien firent du pape un administrateur universel. ”

      Le célibat, bien que pratiqué déjà après le troisième siècle, fut confirmé par Grégoire VII au onzième siècle et imposé au clergé. Le prêtre ne connaîtrait ainsi plus de liens familiaux mais seulement ses obligations envers l’église de Rome. Pour consolider plus fermement encore leur soumission à l’autorité grandissante du pontife romain, les membres du clergé furent assujettis à un serment d’obéissance, jurant de servir ses intérêts, de garder secrètes ses affaires, et de faire tout leur possible pour exterminer tous ceux qui s’opposaient au pape. Puis, dans un mouvement bien combiné, en 1870, tout en ignorant les protestations d’ecclésiastiques éminents et les arguments qu’ils avançaient, le pape fut déclaré infaillible lorsqu’il faisait des déclarations en qualité de chef de l’église. C’est ainsi que l’autorité suprême du pape fut établie dans les questions religieuses dans le monde catholique.

      Cette autorité s’étend à l’individu catholique en particulier, par l’intermédiaire de la prêtrise. La position du clergé s’éleva considérablement quand Alexandre de Hales et Thomas d’Aquin, ainsi que le Concile de Latran, au treizième siècle, donnèrent corps à l’idée que le prêtre pouvait transsubstantier l’hostie eucharistique en le corps véritable du Sauveur en faveur de l’homme. En même temps, il fut prescrit à tous de confesser leurs péchés à un prêtre, au moins une fois par an. Quelle puissance ils détinrent quand ils furent invités à surveiller les aspects importants de la vie en relation avec l’administration des sacrements, et à guider les consciences des hommes par l’intermédiaire du confessionnal ! Cependant, cette puissance ne résidait pas seulement en eux. Leur position en qualité de serviteurs du pape en fit une puissance papale.

      PUISSANCE POLITIQUE

      Tournons maintenant notre attention vers un autre aspect de la puissance papale. L’activité dans les affaires politiques de la part de l’église s’est manifestée dès les premiers jours. Constantin la reconnut comme la religion de l’État, comme elle l’est dans de nombreux pays aujourd’hui. Mais l’église voulait plus qu’une reconnaissance du point de vue religieux. Et c’est ainsi que nous trouvons une autre falsification dans l’histoire. La prétendue “ Donation de Constantin ” fut mise en évidence au huitième siècle comme fondement du droit de l’église à l’autorité temporelle. Elle fait dire à Constantin ceci : “ Pour que la suprématie papale ne puisse être dégradée mais qu’elle excelle en honneur et puissance toutes les autorités terrestres, nous donnons et concédons, non seulement notre palais, comme nous l’avons dit auparavant, mais la ville de Rome et toutes les provinces, places et villes d’Italie et des régions occidentales, au sus-mentionné bienheureux Pape Sylvestre, évêque universel, et à ses successeurs dans l’autorité et la puissance papales. ”

      Léon III entreprit de consolider son autorité en couronnant Charlemagne empereur, en l’an 800. Grégoire VII découvrit une faiblesse dans la position de Henri IV, chef de l’empire germanique, et profita de l’occasion pour affermir son propre pouvoir. Quand Henri repoussa la demande du pape de renoncer à certaines prérogatives touchant l’église, le pape destitua Henri, dans un concile à Rome, et proclama que ses sujets étaient affranchis de l’obligation de lui obéir. Le mécontentement du peuple travailla en faveur de Grégoire, et Henri, privé de sa charge, fut obligé d’aller s’agenouiller aux pieds du pape pour demander pardon. Rome était réellement une puissance internationale avec laquelle il fallait compter. Le pape, pour consolider sa puissance, lança les rois de l’époque les uns contre les autres.

      Au douzième siècle, le Décret de Gratien, recueil de lois ecclésiastiques, fut compilé. Daunou en dit ceci : “ Grâce à lui, le clergé n’était plus justiciable des tribunaux du monde ; les pouvoirs civils étaient soumis à la suprématie ecclésiastique ; l’état des personnes ou les actes qui le déterminent étaient réglés, validés ou annulés d’une façon absolue par les canons et le clergé ; le pouvoir papal était affranchi de toutes les restrictions. ”

      Charles Butler, célèbre écrivain catholique, déclare, en commentant le droit canon et romain : “ C’est aux compilations d’Isidore et de Gratien que l’une des plus grandes calamités de l’église, le droit des papes au pouvoir temporel par droit divin, peut être attribuée dans une certaine mesure. Qu’une revendication si dénuée de fondement et si impie, si préjudiciable à la religion et si hostile à la paix du monde eût été faite est une chose étrange ; plus étrange encore est le succès qu’elle rencontra. ”

      Le pape Innocent III fit beaucoup personnellement pour contribuer à ce succès de la papauté dans le domaine de la politique internationale. Ses décisions influencèrent profondément la position des gouvernements d’Europe. Le fait qu’il soutint Otto de Brunswick permit à ce dernier de gagner le trône germanique à la place de Philippe de Souabe, mais quand Otto manqua de manifester l’appréciation convenable, le pape l’excommunia et mit en mouvement une pression internationale qui l’écrasa. Quand Philippe Auguste, roi de France, refusa de soumettre la question de son remariage à l’église, Innocent III plaça tout le royaume de France sous l’interdit et le roi dut se soumettre. Quelques années plus tard, dans un différend avec le roi Jean d’Angleterre, un autre interdit fut imposé, ses sujets furent déclarés affranchis de leurs obligations envers lui et le pape le destitua ; de nouveau, la papauté l’emporta et l’État fut obligé de se soumettre.

      L’histoire moderne abonde aussi en preuves de la puissance politique papale. Le Vatican n’est pas seulement un centre religieux. Par le traité de Latran en février 1929, il devint un État politique indépendant, souverain, ayant reçu la bénédiction de Mussolini, avec lequel le traité fut négocié. En 1933, Eugène Pacelli, maintenant Pie XII, signa un concordat avec Franz von Papen du Reich allemand d’Hitler. L’église manifesta une hostilité déclarée à la République espagnole pendant la guerre civile qui se livra dans ce pays ; elle résolut de faire observer les termes du concordat de 1851, par lequel l’église catholique était reconnue la seule religion de l’Espagne. En mars 1942, des relations diplomatiques furent établies entre le Vatican et Tokyo. L’effet de ces alliances est trop bien connu de cette génération pour qu’on ait besoin de les répéter. Le Vatican est l’une des puissances politiques et diplomatiques les plus

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