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L’adoration de la créature — Évitez ce piège !La Tour de Garde 1952 | 15 août
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Corneille, qui était allé au-devant de lui, tomba à ses pieds et se prosterna. Mais Pierre le releva en disant : Lève-toi ; moi aussi, je suis un homme ”. — Actes 10:25, 26.
Dans le récit des Actes nous lisons encore que lorsque Paul et Barnabas guérirent un boiteux d’entre les païens de Lystre, la foule s’écria immédiatement : “ Les dieux sous une forme humaine sont descendus vers nous. ” Les gens appelaient Paul “ Mercure ” et Barnabas “ Jupiter ” et ils leur auraient offert des taureaux en sacrifice si Paul et Barnabas n’avaient protesté avec force en disant : “ Ô hommes, pourquoi agissez-vous de la sorte ? Nous aussi, nous sommes des hommes de la même nature que vous ; et, vous apportant une bonne nouvelle, nous vous exhortons à renoncer à ces choses vaines, pour vous tourner vers le Dieu vivant, qui a fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qui s’y trouve. ” (Actes 14:8-15). Paul et Barnabas n’ignoraient pas ce qui venait d’arriver au vieil et méchant Hérode. En effet, lorsqu’un jour ce roi orgueilleux harangua publiquement la foule, “ le peuple s’écria : Voix d’un dieu, et non d’un homme ! (Mais) au même instant, un ange du Seigneur (Jéhovah) le frappa, parce qu’il n’avait pas donné gloire à Dieu. Et il expira, rongé des vers ”. — Actes 12:21-23.
LA THÉOCRATIE SE GARDE PURE DE TOUTE IDOLÂTRIE
Dans la chrétienté, on rencontre l’adoration de la créature sous toutes ses formes. Les anciens pharisiens recherchaient toujours les premières places et c’est ce que font de nos jours les membres du clergé, témoin leurs robes et leur conduite. Aimant à être entourés et à recevoir les louanges des hommes, ils ont introduit une multitude de sectes et de cultes, et délaissant la Bible au profit de commandements d’hommes, ils ont amené les gens crédules à adorer une foule d’idoles. Ils ont canonisé toute une armée de morts, faisant même d’une créature humaine la “ mère de Dieu ”, et c’est à tous ces “ saints ” que les gens adressent des prières. On sanctifie des chefs tels que Luther, Wesley, Calvin, etc., et on grave leurs noms sur des monuments, des plaques et des tombeaux afin d’en célébrer le souvenir. Étant ainsi devenus “ vains dans leurs raisonnements ” ils ont “ changé la vérité de Dieu en mensonge, et ont honoré et servi la créature plutôt que celui qui l’a créée ”. — Ps. 96:5 ; Mat. 23:2-7 ; II Pi. 2:1 ; Rom. 1:21-25, Da.
Mais toutes ces pratiques inspirées des démons sont inconnues de la pure organisation théocratique. Parmi les vrais chrétiens il ne saurait y avoir de sectes ayant pour effet de diviser, l’un disant qu’il est d’Apollos, l’autre de Céphas, un autre de Paul, un autre encore de celui-ci ou de celui-là. Le Christ n’est pas divisé et l’organisation de Dieu ne l’est pas davantage. “ Que personne donc ne mette sa gloire dans des hommes. ” (I Cor. 1:10-13 ; 3:3, 4, 21-23). Il n’est même pas permis d’adorer les anges et lorsque de saints hommes de Dieu voulurent le faire autrefois, il leur fut dit : “ Garde-toi de le faire ! Je suis ton compagnon de service,... Adore Dieu. ” Les anges qui apparurent à Jacob et aux parents de Samson ne leur permirent pas non plus de les adorer. — Apoc. 19:10 ; 22:8, 9 ; Gen. 32:29 ; Juges 13:15-18.
Une forme d’idolâtrie, apparemment innocente mais subtile et dont il faut se garder, consisterait à applaudir exagérément un orateur favori ou un membre du peuple du Seigneur très en vue. Parfois le simple fait de paraître sur l’estrade lui vaut une salve d’applaudissements. Si une telle personne se fait applaudir à tout rompre pour un piètre discours, alors qu’un orateur peu connu reçoit quelques applaudissements seulement pour un discours excellent, n’est-ce pas là le premier pas vers l’adoration de la créature ? Si l’on applaudit ce qui est dit et non celui qui dit, alors on applaudit Jéhovah Dieu, l’auteur du message, et il devrait en être ainsi.
S’il est vrai que les créatures humaines ont en elles le désir d’adorer quelque chose, pourquoi n’adoreraient-elles donc pas Jéhovah, le Dieu “ qui a fait le ciel, et la terre, et la mer ” ? La crainte et l’adoration des créatures tendent un piège, mais “ la crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse ”. (Apoc. 14:7 ; Prov. 29:25 ; Ps. 111:10.) Les hommes ne devraient donc pas être sages à leurs propres yeux. Ils ne devraient pas se mesurer “ à leur propre mesure ” ou se comparer “ à eux-mêmes ”. Car “ si quelqu’un pense être quelque chose, quoiqu’il ne soit rien, il s’abuse lui-même ”. Si donc quelqu’un doit se glorifier, qu’il “ se glorifie dans le Seigneur (Jéhovah) ” car, en vérité, “ ce n’est pas celui qui se recommande lui-même qui est approuvé, c’est celui que le Seigneur recommande ”. (Prov. 3:7 ; Rom. 12:16 ; Gal. 6:3 ; II Cor. 10:12, 17, 18.) Les hommes sages, les hommes puissants et les hommes riches ne devraient donc pas se glorifier de leur sagesse, de leur puissance ou de leurs richesses. Mais “ que celui qui se glorifie mette sa gloire à me connaître, et à savoir que je suis le Seigneur (Jéhovah) ”. — Jér. 9:23, 24, Saci.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1952 | 15 août
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Questions de lecteurs
● Est-il nécessaire qu’une femme se couvre la tête quand elle dirige une étude biblique à domicile ? Savoir quand il faut se couvrir la tête est une question très débattue dans notre groupe. — P. W., Ohio.
Il n’est pas nécessaire qu’une femme se couvre la tête quand elle préside une étude biblique à domicile, puisque celle-ci n’est pas une réunion de l’assemblée mais une rencontre qu’elle a organisée elle-même. Ce n’est pas comme si on l’avait désignée pour conduire une réunion de l’assemblée. Toutefois, au cas où son mari assisterait à la réunion à domicile, elle se couvrirait la tête si elle priait au début ou à la fin de l’étude. Cette attitude serait conforme à l’instruction suivante : “ Toute femme qui prie ou prophétise la tête découverte, déshonore celui qui est son chef. ” — I Cor. 11:3-16, NW.
Nous regardons une coiffure comme nécessaire dans deux cas. 1o) Quand une sœur reçoit une charge par l’intermédiaire de l’assemblée ou organisation théocratique, et 2o) quand elle est mariée et qu’elle doit se montrer soumise au mari, à celui que Dieu a établi chef de la famille. Ces deux principes permettent de déterminer ce qu’il faut faire dans diverses situations.
Quelques exemples permettront de bien saisir ces principes. Dans un groupe composé uniquement de sœurs, la Société nomme quelques-unes d’entre elles pour remplir des charges assumées normalement par des frères. Aux réunions de l’assemblée quand, sur l’estrade, de telles sœurs accomplissent leur service, elles montreront qu’elles reconnaissent le rang théocratique qu’occupe l’homme et qu’elles servent à sa place uniquement parce que les circonstances l’exigent. Elles montreront cette reconnaissance en portant un couvre-chef tel que chapeau, écharpe ou toute autre coiffure convenable. Toute sœur qui préside une partie d’une réunion de l’assemblée devrait en faire autant, qu’elle soit serviteur de groupe ou non.
Les sœurs qui président la réunion de service, l’étude de La Tour de Garde ou l’étude de livre du groupe porteront une coiffure, par contre, n’auront pas besoin de se couvrir la tête, celles qui, lors de telles réunions, lisent les paragraphes comme résumé, participent à des démonstrations, relatent des expériences, ou qui, faisant partie de l’assistance, répondent aux questions.
Les sœurs qui font la prière aux réunions de l’assemblée devraient se couvrir la tête. Les cheveux de la femme ne suffisent pas comme coiffure. Si sa chevelure était suffisante, la question n’aurait jamais été soulevée.
Mais lorsqu’une sœur trouve des personnes intéressées dans le champ, qu’elle s’en occupe et organise une étude biblique à domicile, elle ne devient pas pour autant conductrice d’une réunion de l’assemblée. Si son mari est présent, et dans ce cas seulement, elle mettra une coiffure quand elle priera. En effet, la présence
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