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Restez dans l’enceinte de refugeLa Tour de Garde 1956 | 1er juin
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les mille ans de son règne comme Roi-Prêtre, ils seront finalement dégagés de toutes leurs imperfections. À la fin du millénaire, le Christ les remettra à Jéhovah ainsi que tout le reste de l’humanité relevée pour l’épreuve finale et décisive de leur intégrité, lorsque Satan et les démons auront été relâchés pour un peu de temps. Ceux qui traverseront cette épreuve avec l’approbation divine, Jéhovah les justifiera pour la vie éternelle dans la “ nouvelle terre ” édénique du monde nouveau. Mais quand le grand Prêtre les aura remis à Dieu dans la perfection humaine, il sera mort comme grand Prêtre faisant expiation, en ce sens qu’il aura achevé à leur égard ses fonctions sacerdotales, car ils seront sortis de dessous sa protection dans la ville de refuge et placés devant Dieu en vue de l’épreuve de leur propre mérite. Si quelqu’un meurt après cela, ce ne sera pas de la main du vengeur du sang, ni par suite d’une culpabilité pour meurtre par accident, mais pour avoir succombé dans l’épreuve de l’intégrité en cédant à une forme de l’égoïsme. — Apoc. 20:1-6, 11-15.
PRÉPARATION DU CHEMIN
7. Comment l’ancienne ville de refuge agissait-elle à l’égard du meurtrier involontaire et comment celui-ci devait-il se comporter ?
7 L’ancienne ville de refuge devait ouvrir ses portes et offrir l’hospitalité au meurtrier involontaire. “ Le meurtrier s’enfuira vers l’une de ces villes, s’arrêtera à l’entrée de la porte de la ville, et exposera son cas aux anciens de cette ville ; ils le recueilleront auprès d’eux dans la ville, et lui donneront une demeure, afin qu’il habite avec eux. Si le vengeur du sang le poursuit, ils ne livreront point le meurtrier entre ses mains ; car c’est sans le vouloir qu’il a tué son prochain, et sans avoir été auparavant son ennemi. Il restera dans cette ville jusqu’à ce qu’il ait comparu devant l’assemblée pour être jugé, jusqu’à la mort du souverain sacrificateur alors en fonctions. À cette époque, le meurtrier s’en retournera et rentrera dans sa ville et dans sa maison, dans la ville d’où il s’était enfui. ” (Josué 20:4-6). Pendant son séjour dans la ville de refuge, le fugitif n’avait pas le droit d’aller au temple de Dieu, cependant il était en étroites relations avec les serviteurs du temple, les Lévites, et, à Hébron, avec les prêtres et même le grand prêtre, dont il ne devait pas souhaiter la mort prochaine, car ce serait manifester l’état d’esprit du meurtrier et se révolter contre les restrictions divines. Il ne devait pas rester oisif en pensant que la ville devait subvenir à ses besoins et devenir ainsi une charge économique pour les Lévites et les prêtres. Mais il devait apprendre une profession et contribuer au bien-être et à la prospérité de la ville.
8. Comment doivent se comporter ceux qui fuient vers la ville de refuge chrétienne ? Quel en est le résultat ?
8 Il en est de même pour ceux qui fuient vers la ville de refuge chrétienne, ils ne doivent pas être oisifs au sein de la société du Monde Nouveau. Ils doivent montrer de l’appréciation pour la miséricorde divine manifestée à leur égard et rester en relation avec le reste de la prêtrise royale, surtout avec le grand Prêtre auprès de qui ils trouvent protection. Ils ne doivent pas être des fardeaux pour la société du Monde Nouveau, portant atteinte à sa prospérité spirituelle. Ils doivent apprendre une profession dans cette organisation. Vu les obligations divines qui incombent à cette organisation, la seule profession appropriée consiste à apprendre à prêcher le message du Royaume et à proclamer le jour de vengeance de notre Dieu (Mat. 24:14 ; És. 61:1, 2). Une telle activité fait rapidement passer le temps avant Harmaguédon, malgré les limites ou restrictions. C’est un temps passé à chanter les louanges de Jéhovah et cela apporte le salut aux réfugiés et à d’autres.
9. Pour se garder exempts de toute culpabilité, en faveur de quoi se déclarèrent les réfugiés et pour quelle alliance ont-ils pris position ?
9 Ainsi nous nous trouvons maintenant dans notre ville de refuge et nous sommes déterminés à y rester jusqu’à la “ mort ” du grand Prêtre. C’est parce que les témoins de Jéhovah étaient résolus à demeurer dans l’enceinte de la ville de refuge sous la direction du grand Prêtre de Dieu qu’ils se déclarèrent le 1er novembre 1939 en faveur de la neutralité absolue à l’égard des conflits sanglants de ce monde. Ils ont aussi pris position pour l’alliance divine sur la sainteté du sang et ne la transgresseront pas par des transfusions sanguines, qui ont causé tant de morts non signalées ; ils se garderont aussi exempts de toute culpabilité volontaire dans l’effusion du sang. Le meurtrier volontaire ne trouvait pas asile dans l’ancienne ville de refuge et était remis au vengeur du sang pour périr à juste titre entre ses mains. Nous ne voulons pas de telles personnes au sein de la société du Monde Nouveau. — Nomb. 35:16-21, 30, 31 ; Deut. 19:11-13. — Voyez La Tour de Garde de janvier 1940 et The Watchtower du 1er juillet 1945.
10. Quelle aide devait être préparée pour le meurtrier involontaire afin qu’il ne fût pas rejoint ?
10 Les prêtres et les Lévites des villes de refuge devaient donner toute leur aide aux fugitifs et leur offrir un asile sûr. Eux et tout Israël devaient faire tout leur possible pour que ces hommes échappent des mains du vengeur du sang et réussissent à pénétrer dans l’enceinte de la ville de refuge pour éviter que ne fût répandu le sang innocent des meurtriers par accident. La loi miséricordieuse de Jéhovah disait : “ Tu sépareras trois (autres) villes au milieu du pays dont l’Éternel, ton Dieu, te donne la possession. Tu établiras des routes, et tu diviseras en trois parties (à l’ouest du Jourdain) le territoire du pays que l’Éternel, ton Dieu, va te donner en héritage. Il en sera ainsi afin que tout meurtrier puisse s’enfuir dans ces villes. ” (Deut. 19:2, 3, NW.) Cet établissement des routes ou préparation du chemin signifiait que les principales routes conduisant aux villes de refuge devaient être des routes par lesquelles on pouvait s’enfuir rapidement. Elles devaient être dégagées de tout obstacle, enjamber, par des ponts, les rivières, avoir une largeur allant jusqu’à trente-deux coudées ou 15 mètres afin qu’aucun véhicule n’arrêtât le fugitif. Aux croisements, des poteaux indicateurs devaient porter les mots “ Refuge ! Refuge ! ” et montrer ainsi la direction de la ville d’asile. Chaque partie du pays, trois à l’est du Jourdain et trois à l’ouest, avait sa propre ville de refuge, afin que la fuite ne fût pas trop longue pour un homme habitant une de ces parties. Chacun connaissait sa propre ville de refuge.
11. En raison de quelle disposition toutes les nations peuvent-elles se réjouir avec le peuple spirituel de Jéhovah ?
11 Quelle belle illustration de la façon dont le chemin doit être préparé aujourd’hui pour le meurtrier involontaire, particulièrement pour les “ étrangers ”, les autres brebis, qui ne sont pas des Israélites spirituels mais viennent de toutes les nations. Ainsi ces nations peuvent se réjouir maintenant avec le peuple de Jéhovah, le reste de l’Israël spirituel. À propos du châtiment qu’il infligera à Harmaguédon, Jéhovah a déclaré : “ Mon épée dévorera leur chair, et j’enivrerai mes flèches de sang, du sang des blessés et des captifs, de la tête des chefs de l’ennemi. Nations, chantez les louanges de son peuple ! Car l’Éternel venge le sang de ses serviteurs. Il se venge de ses adversaires, et il fait l’expiation pour son pays, pour son peuple. ” — Deut. 32:42, 43.
12. a) Pourquoi faut-il absolument garder le chemin en bon état ? Comment le garderons-nous ainsi ? b) Sinon quelle culpabilité risquerions-nous d’encourir ?
12 Comme Jéhovah n’a accordé qu’un “ peu de temps ” avant de venger le sang innocent à Harmaguédon et que depuis 1918 ce temps a été réduit d’autant, il est d’une grande urgence de garder en excellent état le chemin qui mène à la ville de refuge actuelle. Nous faciliterons ainsi la fuite de nombreuses autres personnes qui prennent conscience devant Dieu et son grand Prêtre de leur culpabilité involontaire dans l’effusion de sang et voient que le sang répandu sera bientôt vengé lors de la guerre du grand jour du Dieu tout-puissant. Nous devons avertir ces personnes en ne cessant de proclamer le jour de la vengeance de notre Dieu. Nous devons les aider à fuir rapidement vers l’unique lieu de refuge placé sous la direction du grand Prêtre de Jéhovah. Nous devons être tout le long du chemin comme des poteaux indicateurs disant “ Refuge ! Refuge ! ” et montrant l’unique lieu de refuge. Chacun doit servir de la sorte dans sa propre partie de territoire. Nous ne faillirons pas à notre devoir en qualité de sentinelle. Nous attirerons l’attention sur l’épée de l’exécution et engagerons le peuple à fuir. Si nous manquons à notre devoir en ne faisant pas entendre l’avertissement, alors notre place dans la ville de refuge ne nous sera d’aucun secours, car le sang de ceux qui auraient pu s’échapper nous sera redemandé par Jéhovah (Ézéch. 33:1-9). Soyons donc sur nos gardes de ne pas encourir de cette façon une culpabilité dans l’effusion de sang, cela pour notre propre ruine.
CELUI QUI FOULE LA CUVE
13, 14. a) Quel est le “ vengeur du sang ” antitypique ? Pourquoi ? b) Quand et où rejoindra-t-il les meurtriers ?
13 Mais qui est le “ vengeur du sang ” devant lequel il faut fuir ? Quel est le plus proche parent des tués, celui qui a été fait à l’image de Dieu afin d’exécuter en son nom le meurtrier ? (Gen. 9:6 ; II Sam. 14:6, 7, 11.) Pour avoir qualité de venger les tués de toute la terre, notamment les témoins de Jéhovah mis à mort, ce vengeur doit être un parent de tous les hommes, particulièrement des témoins de Jéhovah. Quel est ce vengeur ? C’est le Fils unique de Dieu, qui devint l’homme Jésus-Christ. Il est le proche parent de l’humanité, car il naquit d’une femme, dans une chair parfaite avec une vie si précieuse qu’elle put être offerte en sacrifice pour tous les hommes afin de les racheter de la mort. Il devint frère de ses disciples ; aussi tout ce que l’on fait au moindre d’entre eux, on le fait au frère aîné Jésus-Christ. Si quelqu’un tue un de ces disciples fidèles, il tue un des frères du Christ et montre qu’il en ferait autant au Christ lui-même (Héb. 2:11-17 ; Mat. 25:40, 45). Cependant, en qualité de grand Prêtre, il est maintenant sur le point d’appliquer le mérite de son sacrifice expiatoire en faveur de tous les humains obéissants, pour en faire ses enfants et devenir leur Père éternel. Ainsi tout homme qui tue un de ces “ étrangers ” antitypiques qui se sont associés à la société du Monde Nouveau tue un des futurs enfants de Jésus-Christ, une des “ autres brebis ” dont il est le bon Berger qui a donné sa vie pour toutes ses brebis. — Jean 10:16.
14 Par conséquent ce Berger, “ l’homme Jésus-Christ ”, a qualité pour venger le sang de tous ceux qui ont été mis à mort, de passer à l’action avec la promptitude d’un vengeur du sang, et de punir tous les meurtriers. Il les rejoindra sur le champ de bataille d’Harmaguédon. Il les trouvera tous hors de l’enceinte de la ville de refuge antitypique, car celle-ci ne leur offrira aucun asile.
15, 16. a) Quel est celui qui, à juste titre, foulera au pressoir à Harmaguédon ? b) Cependant quel est celui qui, dans la prophétie d’Ésaïe, se présente comme foulant au pressoir et en quels termes ?
15 Jésus est donc à juste titre celui qui foulera la grande cuve de la colère divine à Harmaguédon, car alors aura lieu l’écrasement de ce monde qui a répandu le sang innocent et en répandra encore avant que le Vengeur lui en demande compte et en exige le prix. Cependant Jéhovah se présente lui-même comme foulant la grande cuve, piétinant ceux qui n’ont témoigné aucun amour fraternel pour son peuple, à savoir Édom, les descendants du frère jumeau de Jacob (Israël). La prophétie rapporte le dialogue entre le prophète Ésaïe et Jéhovah, en ces termes :
16 “ Qui est celui-ci qui vient d’Édom, de Botsra (capitale d’Édom), en vêtements rouges, en habits éclatants, et se redressant avec fierté dans la plénitude de sa force ? C’est moi, qui ai promis le salut (de mon peuple), qui ai le pouvoir de délivrer. Pourquoi tes habits sont-ils rouges, et tes vêtements comme les vêtements de celui qui foule dans la cuve ? J’ai été seul à fouler au pressoir, et nul homme d’entre les peuples n’était avec moi (aucun témoin de Jéhovah ne doit recourir à la violence pour l’aider à Harmaguédon et aucun méchant n’est capable de se dresser contre lui) ; je les ai foulés dans ma colère, je les ai écrasés dans ma fureur ; leur sang a jailli sur mes vêtements, et j’ai souillé tous mes habits. Car un jour de vengeance était dans mon cœur (contre mes ennemis), et l’année de mes rachetés est venue. Je regardais, et personne pour m’aider ; j’étais étonné, et personne pour me soutenir ; alors mon bras m’a été en aide, et ma fureur m’a servi d’appui. J’ai foulé des peuples dans ma colère, je les ai rendus ivres dans ma fureur, et j’ai répandu leur sang sur la terre. ” — És. 63:1-6.
17. De qui Jéhovah se sert-il pour fouler la cuve à Harmaguédon ? Comment Jean décrivit-il sa vision à ce propos ?
17 Mais en foulant dans la cuve à Harmaguédon, Jéhovah emploie le plus proche parent de l’humanité, le Vengeur du sang qui a qualité pour écraser au nom de son Père céleste, à savoir “ l’homme Jésus-Christ ”. L’apôtre Jean l’a vu en vision entrer dans la cuve débordante à Harmaguédon et la fouler aidé par une armée de compagnons célestes : “ Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s’appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice... et il était revêtu d’un vêtement teint de sang. Son nom est la Parole de Dieu. Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, revêtus d’un fin lin, blanc, pur. De sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les nations ; il les paîtra avec une verge de fer ; et il foulera la cuve du vin de l’ardente colère du Dieu tout-puissant. Il avait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs. ” — Apoc. 19:11-16.
18. Pourquoi pouvons-nous nous attendre que tout le sang innocent répandu sur la terre depuis la destruction de Jérusalem retombe sur la chrétienté ?
18 Dans cette cuve d’Harmaguédon, le sang des nations frappées coulera à flots. Il y a dix-neuf siècles, au temple de Jérusalem, Jésus a dit aux conducteurs religieux, aux docteurs et aux chefs juifs : “ Voici, je vous envoie des prophètes, des sages et des scribes. Vous tuerez et crucifierez les uns, vous battrez de verges les autres dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville, afin que retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur la terre, depuis le sang d’Abel le juste (le premier témoin de Jéhovah martyr) jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l’autel. Je vous le dis en vérité, tout cela retombera sur cette génération. ” (Mat. 23:34-36). Tout cela est-il retombé sur cette génération ? Oui, car trente-sept ans après que la foule poussée par les prêtres eut crié au gouverneur Ponce Pilate : “ Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! ”, les propres compatriotes de Pilate, les Romains, détruisirent Jérusalem et son temple après un siège de quatre mois. Les pertes juives s’élevèrent à 1 100 000 morts, quant aux 97 000 survivants, ils furent dispersés jusqu’aux extrémités de la terre pour y périr comme esclaves (Mat. 27:24, 25). Nous pouvons donc nous attendre à ce que tout le sang innocent répandu sur la terre depuis lors retombe sur la chrétienté infidèle, la réalité préfigurée par la Jérusalem antichrétienne.
19. Sous ce rapport, que va-t-il arriver à Babylone la Grande ?
19 Et que va-t-il arriver à cette prostituée vieille de quatre mille ans, Babylone la Grande, celle qui est ivre du sang des saints et des témoins de Jésus et sur laquelle a été trouvé le sang des prophètes et de tous ceux qui ont été mis à mort sur la terre ? Parce que, dit la Bible, elle domine sur tous les peuples de la terre, elle et tous les peuples sous son autorité, y compris la chrétienté, seront jetés dans la cuve universelle. Le sang en jaillira à torrents.
20. Par qui et comment sera foulée la cuve à Harmaguédon ? Avec quelle force ?
20 À Harmaguédon, qui est maintenant proche, viendra le temps de la moisson, puis le temps de ceux qui fouleront la vendange. Jéhovah, le Vengeur suprême, donnera le signal et, avec des cris de joie, Jésus-Christ et son armée sauteront dans la cuve, non pieds nus, mais à cheval, montés sur les chevaux de la guerre du grand jour du Dieu tout-puissant, afin de piétiner la vigne de la terre et ses fruits iniques. Voici comment l’Apocalypse décrit l’étendue de ce carnage : “ (Il) s’adressa d’une voix forte à celui qui avait la faucille tranchante, disant : Lance ta faucille tranchante, et vendange les grappes de la vigne de la terre ; car les raisins de la terre sont mûrs. Et l’ange jeta sa faucille sur la terre. Et il vendangea la vigne de la terre, et jeta la vendange dans la grande cuve de la colère de Dieu. Et la cuve fut foulée hors de la ville ; et du sang sortit de la cuve, jusqu’aux mors des chevaux, sur une étendue de mille six cents stades (soit environ 300 kilomètres). ” — Apoc. 14:18-20.
21. a) Que représente le fait que les chevaux se baigneront dans le sang ? Qu’indique le fait que la cuve est foulée hors de la ville ? b) Comment faire pour ne pas être jeté dans la cuve de la colère divine ?
21 La grande cuve d’Harmaguédon sera foulée hors de la ville et les chevaux montés par Jésus-Christ et ses armées célestes baigneront dans le sang tant seront nombreux les ennemis de Jéhovah et de son Roi des rois. Ne croyez pas que cela soit trop horrible pour jamais se réaliser. C’est une image prophétique de la Parole de Dieu et sa Parole se vérifie infailliblement, et il y a tout lieu de croire que cette image se réalisera. “ La cuve fut foulée hors de la ville ”, cela signifie qu’elle sera foulée hors de la Nouvelle Jérusalem, donc hors de la ville de refuge chrétienne et hors de la société du Monde Nouveau. Voulez-vous ne pas être jeté dans la cuve de la colère divine ? Fuyez alors sans tarder pour échapper des mains du Vengeur du sang. Prenez la route marquée par les mots “ Refuge ! Refuge ! ” et courez vers la ville de refuge placée sous la protection du grand Prêtre Jésus-Christ. Puis résolument, sagement et avec reconnaissance demeurez dans son enceinte jusqu’à Harmaguédon !
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27e partie : L’assemblée internationale de 1946La Tour de Garde 1956 | 1er juin
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Histoire moderne des Témoins de Jéhovah
27e partie : L’assemblée internationale de 1946
LES témoins de Jéhovah ne proclament pas seulement le juste monde nouveau de Jéhovah mais ils en mettent en pratique les principes. Déjà, ils ont commencé à se conformer à ses règles de vie, rejetant un grand nombre de voies, coutumes et préjugés du vieux monde. Ils se rendent compte qu’ils traversent une période de transition au cours de laquelle l’ordre de choses actuel doit disparaître complètement de la scène universelle terrestre et l’ordre de choses du monde nouveau apparaître pour exercer un pouvoir permanent sur cette belle terre. Comme nous l’avons fait remarquer précédemment dans cette étude historique, depuis 1919, une société du Monde Nouveau, théocratiquement organisée, a commencé à se manifester grâce à la bénédiction de Jéhovah. Sa fondation et sa structure sont bibliques, étant ordonnées et dirigées par le vrai Dieu, Jéhovah. Son bon Berger, Jésus-Christ, continue à développer l’organisation, pareille à un enclos, en une gigantesque bergerie d’hommes semblables à des brebis, pour qu’elle puisse recevoir des foules encore plus grandes d’“ autres brebis ” de toutes les parties de la terre. La prédication et l’instruction biblique sont nécessaires pour identifier une personne comme une “ brebis ” sauvée, qui donne alors la preuve de son don de soi par le baptême dans l’eau. Cela signifie que ce nouvel enfant trouvé doit, après cela, croître spirituellement pour devenir un adorateur de Jéhovah et son ministre, pour prêcher, parce que c’est l’œuvre actuelle la plus importante de tous ceux qui se trouvent dans la société du Monde Nouveau théocratique. Après avoir fait ces pas nécessaires, il faut maintenir une association pure et régulière avec le groupe local de la société. Une telle brebis délivrée ne se conduit plus d’une manière indépendante telle une brebis perdue, errante, mais elle obéit aux directives de l’autorité chargée de la surveillance. En qualité de brebis convenablement guidée, elle jouit de l’association juste dans le bercail.
Une saine association et camaraderie pour ses adorateurs semblables à des brebis, voilà ce à quoi Jéhovah, le Berger universel, a pourvu par l’intermédiaire de son organisation. Quand Dieu fit sortir d’Égypte les millions d’Israélites, il les guida tendrement au moyen de son sous-berger Moïse, à qui il dit : “ Voici les solennités de Jéhovah que vous publierez pour être de saintes assemblées. ” (Lév. 23:2, Cr 1905). Au cours de leurs pérégrinations dans le désert et des années plus tard à Jérusalem, des millions d’Israélites s’assemblaient trois fois par an pour célébrer les fêtes prescrites par Jéhovah. C’étaient des occasions favorables de s’associer et de fraterniser avec beaucoup d’autres et de s’unir pour adorer Jéhovah leur Dieu. De même, la musique et le chant indiquaient qu’elles étaient des occasions de se réjouir. C’était le moment d’entendre lire et discuter la loi et la parole de Dieu. Nombreuses étaient les dispositions nécessaires à prendre pour loger et nourrir une telle foule d’assistants. Jeunes et vieux rencontraient de nouveaux amis, renouvelaient d’anciennes connaissances et entendaient des rapports intéressants pendant ces jours radieux d’heureuse association et de célébration. À la fin de ces vastes assemblées, les Israélites retournaient dans leurs communautés locales, se sentant spirituellement rafraîchis pour persévérer dans leur course fidèle devant Jéhovah. En effet, le Dieu vivant, Jéhovah, est un “ Dieu bienheureux ” qui prend plaisir au bonheur de son peuple. — I Tim. 1:11 ; Deut. 14:24-27.
Les assemblées des témoins de Jéhovah des temps modernes sont une caractéristique remarquable de leur accroissement et de leur développement comme aux jours anciens d’Israël et aux jours des apôtres du Christ et des autres chrétiens primitifs. Ces assemblées ont paré au besoin d’une plus grande fraternité, en vue d’élargir la vision de l’individu et, spirituellement, d’inciter à des œuvres plus grandes de foi et de vraie adoration. Avant 1918, les assemblées annuelles étaient localisées ou fragmentées en sections, aucun des auditoires ne dépassant 4 000 personnesa. De 1919 à 1937, la plus grande assemblée tenue en un point quelconque eut 25 000 assistants aux États-Unisb. Au cours de cette dernière période, un certain nombre de frères étrangers purent y assister et donnèrent à ces assemblées un caractère de fraternité internationale. De 1938 à 1944, plusieurs assemblées furent tenues simultanément dans des pays de langue anglaise et reliées ensemble par radiotéléphone. Cette façon de s’assembler réunit les témoins pour la première fois sur le plan international, pour ce qui était de l’audition des discours, mais, évidemment, aucune communication entre les groupes réunis dans leurs villes respectives n’était possible. La plus grande des assemblées de ce genre fut celle de Londres, en Angleterre, qui relia cinquante villes, en 1938 ; Londres était la ville-clef. Lors de cette assemblée, l’auditoire à la conférence publique qui la clôturait s’éleva à 150 000 personnesc. Grâce à ces assemblées simultanées, l’administration de la Société fit de riches expériences dans l’organisation des congrès. Aussi se proposait-on quelque chose de nouveau pour la période qui suivrait la Deuxième Guerre mondiale, une assemblée internationale où une vaste foule se réunirait en un seul lieu.
La première de la série des grandes assemblées internationales se tint à Cleveland, Ohio, du 4 au 11 août 1946. Elle fut appelée l’“ Assemblée théocratique des nations joyeuses ”. Le stade municipal de la ville, les terrains environnants et la Salle des conférences furent loués pour servir de locaux pour cette vaste assemblée. Des délégués vinrent de trente-deux pays autres que les États-Unis ainsi que de chacun des États de ce pays. Les sessions furent tenues en vingt langues. Pour le jour d’ouverture, il y avait une assistance totale de 50 000 personnes. À la conférence
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