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L’alliance abominable de la génération actuelleLa Tour de Garde 1954 | 15 novembre
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et qu’il préconisa une institution politique internationale pour diriger le monde, ce fut une abomination qui entraînera la désolation de la chrétienté (Dan. 11:31 ; I Cor. 3:16, 17 ; Héb. 13:15). Cette ingérence du clergé dans la politique est une fornication spirituelle. Cela explique pourquoi Apocalypse 17:1, 2 représente la religion organisée de la chrétienté sous les traits d’une prostituée. Nous citons : “ Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux. C’est avec elle que les rois de la terre se sont livrés à l’impudicité. ” L’Apocalypse nous montre encore cette femme impudique “ assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes ”. (Apoc. 17:3.) Une étude approfondie de ces textes nous apprendra que la Société des Nations et les Nations unies, auxquelles le clergé s’est étroitement associé, leur donnant des noms de blasphème en ce sens qu’il les a présentées comme accomplissant l’œuvre du royaume du Christ, sont représentées par une bête écarlate.
6. a) Comment la Société des Nations et les Nations unies ont-elles été représentées avec précision dans Apocalypse 17:8 ? b) Avant de périr, que fera la bête ?
6 Il est écrit : “ La bête que tu as vue était, et elle n’est plus. Elle doit monter de l’abîme, et aller à la perdition. ” Cette bête fit sa première apparition sous la forme de la Société des Nations, mais en 1939 elle descendit dans l’abîme de l’inactivité. Alors elle n’était plus. En 1945 elle surgit de l’abîme sous la forme des Nations unies. Qu’est-ce qui entraînera sa destruction prédite ? Voici : “ Les dix cornes que tu as vues sont dix rois, qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais qui reçoivent autorité comme rois pendant une heure avec la bête. Ils ont un même dessein, et ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête. Ils combattront contre l’agneau, et l’agneau les vaincra. ” (Apoc. 17:8, 12-14). Les dirigeants politiques s’avancent pour un combat décisif avec l’Agneau de Dieu, le Roi intronisé Jésus-Christ. Ils seront anéantis. Mais notez ce que, avant de périr, la bête à dix cornes infligera à la prostituée par suite d’une manœuvre divine : “ Les dix cornes que tu as vues et la bête haïront la prostituée, la dépouilleront et la mettront à nu, mangeront ses chairs, et la consumeront par le feu. Car Dieu a mis dans leurs cœurs d’exécuter son dessein. ” (Apoc. 17:16, 17). Ainsi c’est des rangs de ses amants politiques avec lesquels la religion de la chrétienté a fait alliance que viendra sa désolation.
7. Comment la fin de la chrétienté sera-t-elle conforme aux types historiques ? Qu’est-ce qui est apparu depuis 1945 ?
7 De même qu’Israël subit une première dévastation par Babylone, avant la chute de cette troisième puissance mondiale, puis une seconde dévastation par son ancienne alliée, Rome, avant la dissolution de cette sixième puissance mondiale, de même la réalité actuelle, préfigurée par l’Israël infidèle, subira la destruction de la part de la ligue pour laquelle elle a opté, c’est-à-dire les Nations unies, et cela avant que cette huitième puissance mondiale soit écrasée par l’Agneau de Dieu (Apoc. 17:11). Jéhovah amena Babylone à exécuter, en 607 av. J.-C., le jugement qu’il avait rendu contre son peuple rebelle, et en l’an 70 il se servit de l’empire romain. Fidèle au parallèle, il mettra dans le cœur des éléments politiques extrémistes au sein des Nations unies la résolution de dévaster, au début d’Harmaguédon, la religion hypocrite. Déjà aujourd’hui il y a, au sein des Nations unies, des nations membres, la principale étant l’Union Soviétique, qui sont ouvertement hostiles à la chrétienté et ses religions. Quelques-unes des cornes de la bête sortie de l’abîme se tournent, menaçantes, vers la prostituée. Depuis 1945 elles constituent une armée politique croissante d’extrémistes militants qui menace la chrétienté, tout comme Israël, qui l’a préfigurée, fut menacée en 609 av. J.-C. et en 66 apr. J.-C. par des armées assiégeantes.
IL EST TEMPS DE FUIR
8. Pourquoi les paroles de Jésus ont-elles un caractère encore plus urgent depuis 1945 ?
8 Aussi depuis 1945 les paroles de Jésus nous engageant de fuir vers les montagnes, “ lorsque vous verrez l’abomination de la désolation ” revêtent un caractère de plus en plus urgent. C’est depuis cette année que la bête abominable est complètement visible. Quand elle apparut sous la forme de la Société des Nations, elle ne manifesta aucune hostilité contre les religions de la chrétienté, car elle ne comptait pas dans ses rangs des nations membres importantes ayant choisi la religion pour cible de leur haine. La Jérusalem antitypique ou chrétienté n’était pas investie par des forces ennemies. Mais depuis sa réapparition en 1945, la bête groupa dans son sein des nations formées d’éléments politiques agressifs et militants, dont les cornes de la puissance visent la chrétienté et ses religions. Nul ne niera que la chrétienté tremble en voyant ces forces hostiles surgir de tous côtés et essaie fébrilement de dépister les éléments extrémistes dans ses propres gouvernements. Elle voit l’écriture sur la muraille. Il est grand temps pour les chrétiens fidèles à la Bible de discerner l’abomination et de fuir la désolation qu’elle provoquera.
9. Où doivent s’enfuir les cœurs épris de justice ?
9 Où faut-il s’enfuir ? Dans les montagnes. Au sens propre du terme ? Non. Ces montagnes-là ne peuvent servir de refuge (Amos 9:2, 3). Les montagnes en question doivent se dresser hors du domaine de la chrétienté, tout comme les montagnes littérales où les chrétiens se réfugièrent en 66 s’élevaient hors de Jérusalem et de Juda. Les montagnes vers lesquelles les cœurs épris de justice s’enfuient, obéissant à l’ordre du Christ, sont l’ordre de choses théocratique du Monde Nouveau, celui que Jéhovah a créé (És. 65:17). Ce nouvel ordre est complètement séparé de ce monde dont la fin est proche. Vers ces montagnes symboliques affluent des hommes de toutes les nations afin d’apprendre à adorer Dieu selon la vérité. Il est écrit : “ Il arrivera, à la fin des jours, que la montagne de la maison de Jéhovah sera établie au sommet des montagnes et élevée au-dessus des collines, et toutes les nations y afflueront. Et des peuples nombreux viendront et diront : Venez et montons à la montagne de Jéhovah, à la montagne du Dieu de Jacob ; il nous instruira de ses voies et nous marcherons dans ses sentiers. ” (És. 2:2, 3, Cr 1905). C’est là l’unique lieu de refuge.
10. Sous quels rapports le cas de la chrétienté correspond-il aux types institués en 607 et en 70 ?
10 Des milliers de personnes s’enfuient dans ce lieu et y trouvent la sécurité. Des milliers d’autres y afflueront encore. Ceux qui sont épris de justice et n’ont pas encore fui devraient se rappeler les événements typiques survenus en 607 av. J.-C. et en l’an 70. Comme ceux qui l’ont préfigurée dans le passé, la chrétienté a été mise en garde contre ses péchés, ses alliances politiques et le sort que lui réservent ses amants politiques. Elle a rejeté l’avertissement. Elle a opté pour les gouvernements de César plutôt que pour le Christ, — c’est là une chose abominable qui scelle son destin : la désolation. Comme les Israélites, elle n’a pas connu le temps où elle a été visitée (Mat. 25:31, 32 ; Luc 19:44). Elle refuse de fuir ; non contente de cela, elle empêche de fuir ceux qui voudraient le faire. Elle essaya de réduire le reste oint de “ l’Israël de Dieu ” à une servitude permanente dans le monde de Satan, mais Jéhovah a délivré le reste. Aujourd’hui elle essaie d’interrompre la fuite des hommes de bonne volonté. Quant à ceux qui fuient, elle les accuse de sédition, les présentant comme des ennemis de la patrie. Elle a même fait périr certains d’entre eux. Mais elle ne pourra entraver le rassemblement au sein du nouvel ordre de choses. Ceux qui s’enfuient dans les montagnes symboliques se rappellent le sort des Juifs qui retardèrent leur départ ou voulurent sauver des biens matériels en dépit des instructions de Jésus. Ils partent sans tarder, conscients que nous vivons maintenant au temps qui correspond aux périodes de 609 à 607 av. J.-C. et de 66 à 70. Comme jadis, Jéhovah offre une occasion de fuir. Saisissez-la maintenant ou jamais !
11. Le chrétien approuve-t-il une religion engagée dans la politique ?
11 Les chrétiens ne peuvent pas servir deux maîtres, ils ne peuvent être à la fois pour le monde de Satan et pour le royaume du Christ (Mat. 6:24 ; Jacq. 1:27). Le clergé dit que c’est à nous qu’il faut jeter la pierre s’il y a des gouvernements corrompus, parce que nous ne votons pas. Nous disons que le clergé partage la responsabilité de cet état de choses parce qu’il vote (I Tim. 5:22). Nous ne devons pas nous ingérer dans la politique afin de la purifier. Refusons de nous y mêler, afin de ne pas avoir part à ses maux (Apoc. 18:4). Nous détourner de la politique, c’est nous mettre sur la défensive devant les hommes. En se lançant dans la politique le clergé est sur la défensive devant Dieu. En nous tenant en marge de la politique, on nous accusera peut-être de sédition contre César. En s’y mêlant, le clergé se rend coupable d’adultère envers Dieu. Le monde s’indigne quand une femme est infidèle à son mari ; il est souverainement indifférent quand le clergé se rend coupable d’infidélité envers Dieu. De même qu’une femme adultère s’attire l’animosité de son mari, de même une religion engagée dans la politique s’attire l’inimitié de Dieu, elle lutte contre lui. Craignez Dieu et non le monde. Le monde nous paraît imposant si nous y faisons face seul. Mais si Dieu se tient à nos côtés, il n’est pas plus qu’une goutte d’eau au bord d’un seau, qu’un grain de poussière sur la balance. Qui tremble devant ces choses minuscules ?
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Dieu se soucie-t-il de nous ?La Tour de Garde 1954 | 15 novembre
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Dieu se soucie-t-il de nous ?
Dieu a-t-il abandonné la terre ? Se soucie-t-il de ce que les hommes disent ou font ? S’inquiète-t-il de ce qui concerne la terre ou de son sort ? De nombreuses personnes disent qu’il ne s’occupe pas de nous, qu’il ne voit pas le mal et n’interviendra pas pour y mettre fin. Cette manière de voir est-elle appuyée par la Bible ? Les faits soutiennent-ils ce point de vue ? Dieu ne se soucie-t-il plus de l’homme ou est-ce l’homme qui ne se soucie plus de Dieu ?
POUR éclaircir cette question représentons-nous un homme ayant de grandes propriétés. Il en choisit une parmi les plus belles qu’il transmet à ses enfants afin qu’elle leur appartienne ainsi qu’à leurs descendants. Il s’agit d’un vaste territoire comprenant de nombreuses beautés naturelles et produisant tout ce que les habitants désirent. Le père enseigne aux enfants à travailler la terre et à élever des animaux. Ils ne manquent de rien, ne sont privés d’aucun enseignement nécessaire. Leurs fautes leur sont pardonnées. Les réprimandes sont faites avec miséricorde. Il envoie ses représentants pour les diriger et aussi des lettres pour les instruire et les corriger. Mais les enfants se rebellent. Leurs descendants inclinent au mal. Ils méprisent la beauté du pays, détruisent sa terre, exploitent égoïstement ses ressources, anéantissent le règne animal et se combattent mutuellement. Ils ignorent délibérément leur père, dédaignent ses instructions, refusent de lire ses lettres et par conséquent ne s’y conforment pas, persécutent et mettent à mort ses représentants. Ce faisant, ils accroissent leurs peines, s’endurcissent dans leur mauvaise voie et se tournent même vers un autre maître. Leur manque d’appréciation, d’amour, et leur infidélité multiplient leurs misères et l’amertume prend profondément racine en eux. Bien qu’ils refusent de changer, d’obéir et de revenir à leur père ils s’écrient dans leur détresse que Dieu ne se soucie pas d’eux, qu’il les a rejetés et abandonnés. Ces plaintes ne sont-elles pas risibles ? N’ont-ils pas renversé les choses ? N’est-ce pas eux qui ont rejeté leur père plutôt que le contraire ?
Ainsi en est-il de Jéhovah Dieu et des hommes. Dieu créa l’univers. Ses possessions sont immenses, illimitées. La terre et ce qu’elle contient lui appartient. Il la créa pour l’homme qu’il établit sur elle et le chargea de la remplir, de la cultiver et de s’occuper des animaux. Il instruisit l’homme, le réprimandant lorsqu’il commettait des erreurs. Il envoya des sacrificateurs et des prophètes en qualité de représentants, mais ils furent persécutés et mis à mort. Son propre Fils fut traîtreusement assassiné. Ses lettres ont été groupées en un livre que nous appelons la Bible. Des millions de personnes la possèdent, mais elle est peu lue et encore moins suivie. Les hommes en général ont abandonné Jéhovah, sa Parole, sa voie et se sont tournés vers ce monde dominé par Satan, “ le dieu de ce présent ordre de choses ”. “ Le monde entier se trouve sous la puissance du méchant. ” Ils prétendent servir Jéhovah, mais leurs actes révèlent qu’ils servent Satan : “ Ne savez-vous pas qu’en vous livrant à quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez ? ” Par la façon dont ils exploitent la terre, en déboisant les forêts, en ruinant le sol, en spoliant la terre de ses précieux métaux pour un mauvais usage, en abattant à dessein les animaux et en mettant à mort leurs semblables, ces hommes du monde prouvent qu’ils servent Satan. Ils portent ses fruits. Toute déclaration contraire est aussitôt réfutée par leurs actes. — II Cor. 4:4 ; I Jean 5:19, NW ; Rom. 6:16.
Mais, bien qu’ils rejettent Dieu, fait incontestable, quelques hommes de ce monde s’écrient dans leur amertume que
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