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Le Brésil voit une grande œuvre d’extensionLa Tour de Garde 1954 | 15 octobre
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la nécessité d’une plus grande distribution de La Tour de Garde, chaque proclamateur devant en répandre au moins 100 exemplaires par année. Des appels furent lancés pour le service de pionnier spécial. L’annonce que la Société achèterait une nouvelle linotype et que le périodique Réveillez-vous !, en portugais, paraîtrait sous un format plus grand, semblable à celui de La Tour de Garde, déclencha des applaudissements de joie parmi les auditeurs. Le thème se rapportait à l’extension. L’achat de nouvelles machines permettra à quelques membres actuels du Béthel de devenir serviteurs de circuit ou pionniers spéciaux. Dès que les restrictions sur l’importation des écrits seront levées, davantage de livres reliés pourront être envoyés au Brésil. Les auditeurs regrettèrent que frère Knorr eût prononcé ses dernières paroles. Ils firent savoir combien ils appréciaient qu’il soit venu tout en espérant qu’il reviendrait bientôt.
Le temps resta sec et chaud, puis le point culminant du congrès de la société du monde nouveau à Rio fut atteint lorsqu’un frère du Brésil prononça la conférence “ Après Harmaguédon, Dieu établira un monde nouveau ” devant un auditoire de 5 443 personnes. Avec les 645 auditeurs de Porto Alegre, ce chiffre s’éleva à 6 088, ce qui constitue un imposant début pour l’année 1954, si l’on songe aussi aux 572 personnes qui furent baptisées.
On peut dire avec certitude que ce fut le meilleur et le plus grand congrès théocratique jamais tenu dans le pays et dont la presse, la télévision, la radio et les revues dirent beaucoup de bien.
Le gérant du terrain de sports qui, le premier jour, était nerveux et irrité, dit aux frères après que tout eut été nettoyé : “ Revenez tous les trois mois si vous le voulez. L’entraînement des deux équipes de football de 22 hommes me donne davantage à faire que des milliers de témoins ! ” C’est ainsi qu’en cette soirée du 10 janvier, des milliers d’hommes qui s’étaient rassemblés ici au nom de Jéhovah et pour le glorifier retournèrent dans plus de soixante villes, encouragés par l’espérance du monde nouveau et comprenant mieux ce que signifie vivre en qualité de membres de la société du monde nouveau.
Au même moment frères Knorr et Henschel attendaient à l’aéroport international de Galeão, en dehors de Rio, un avion qui devait les amener à l’île de Trinidad, prochaine étape de leur voyage et autre poste théocratique avancé, qu’ils atteignirent en survolant les vastes territoires du continent sud-américain.
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Les meilleures manièresLa Tour de Garde 1954 | 15 octobre
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Les meilleures manières
LES CHRÉTIENS devraient avoir les meilleures manières. L’amour véritable qu’ils éprouvent pour Dieu et les hommes les incite à être prévenants et aimables. En qualité de chrétiens ils sont ambassadeurs de Dieu et du Christ, assumant ainsi la charge la plus élevée qui soit. Cette seule raison devrait les inciter à être courtois. Cependant, il a plu à Dieu de les “ donner en spectacle au monde, aux anges et aux hommes ”. Il les a exposés. C’est pourquoi chaque mouvement de leur vie est constamment observé et critiqué. Ce sont de vivants exemples en l’honneur ou pour le déshonneur de Dieu.
Tout en reconnaissant ces choses, l’apôtre Paul nous exhorte en ces termes : “ Seulement, conduisez-vous d’une manière digne de l’Évangile de Christ. ” “ Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. ” Pierre nous dit pour quelle raison les chrétiens doivent se conduire ainsi : “ Ayez au milieu des païens (parmi les nations, NW) une bonne conduite, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes œuvres, et glorifient Dieu, au jour où il les visitera (au jour de l’Inspection, Jé, marg.). Soyez soumis, à cause du Seigneur, à toute autorité établie parmi les hommes. ” Cette bonne conduite consiste au fond à avoir de bonnes manières. C’est l’art de savoir comment on peut vivre ensemble en paix. Il s’agit de la courtoisie découlant de l’amour de Dieu et du prochain. — Phil. 1:27 ; 2:3, 4 ; I Pi. 2:12, 13.
Jésus était un parfait gentilhomme qui jamais ne se départit de ses bonnes manières. Il agissait entièrement selon la règle divine : “ Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux. ” Ceux qui l’observèrent, écoutèrent ses paroles de sagesse, virent ses hauts faits et sa conduite digne étaient étonnés. Ses bonnes habitudes ou manières ne se basaient pas sur des règles de l’étiquette tirées de livres écrits par des hommes, mais venaient d’un cœur sincère, habitué dès sa jeunesse à mettre en pratique les équitables principes de Dieu, le Tout-Puissant, et son commandement relatif à l’amour en particulier. — Mat. 13:54-56.
Les bonnes manières tirent leur origine de l’amour de Dieu et de l’amour des hommes. Elles ne coûtent rien et sont pourtant si précieuses. Bien que cela puisse paraître étrange, les manières sont souvent des paroles prononcées à propos. C’est un art que de dire ce qui convient au moment voulu. Afin qu’elles soient agréables, elles doivent être naturelles et venir du cœur. Afin d’être comprises, elles doivent être spontanées et sincères ; autrement elles sont fades, manquent de sincérité et sont considérées comme une flatterie qui constitue plus une injure qu’un éloge.
“ Une bonne conduite est préférable à une belle taille, elle procure plus de satisfaction que les statues et les tableaux ; c’est le plus noble des arts. ” De même qu’il est possible d’être
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La révélation de Jésus-ChristLa Tour de Garde 1954 | 15 octobre
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La révélation de Jésus-Christ
“ Redonnez de la vigueur à votre esprit en faveur de l’activité, restez entièrement équilibrés et mettez votre espérance sur la bonté imméritée qui doit vous être apportée à la révélation de Jésus-Christ. ” — I Pi. 1:13, NW.
1, 2. Qu’ont attendu les personnes au cœur droit, et comment certaines personnes à l’esprit religieux ont-elles considéré la question ?
PENDANT de nombreux siècles, les personnes au cœur honnête ont attendu impatiemment le retour du Christ. Beaucoup n’ont pas très bien compris comment il viendrait ni ce qui se passerait exactement à ce moment-là, mais la perspective que les bénédictions promises se réaliseraient les a remplies d’espoir. Bien qu’il en ait été parlé comme d’un temps de jugement et de la fin du monde, leur espoir n’a pas été mal placé puisqu’il est aussi annoncé comme un temps de délivrance. Mais ce salut ne viendra pas automatiquement comme résultat d’une “ bonne conduite ”. La présence de ce jour ne sera pas si facilement reconnue au point que tous sauront que le jugement est en cours. Une étude exacte des Écritures fait connaître que lorsque la révélation de Jésus-Christ se fera, elle prendra la majeure partie du monde à l’improviste.
2 Pourquoi cela ? L’avertissement que l’homme doit recevoir se limite-t-il à celui donné par Jésus lorsqu’il était sur la terre ? A-t-il indiqué qu’à la fin du monde il apparaîtrait soudain, sans préavis, et qu’il tiendrait immédiatement tous les hommes pour responsables ? Certaines personnes à l’esprit religieux prétendent que le Christ n’arrivera pas avant d’apparaître visiblement sur les nuées avec ses anges et de soumettre tous les hommes à un jugement de feu. Ces mêmes personnes croient que le jugement se fera sur la base d’une conduite morale ou de l’acceptation de la prédication du “ Christ crucifié ” ou de “ Jésus, et la résurrection ” (I Cor. 1:23 ; Actes 17:18). Cependant, une telle compréhension est raisonnement purement humain et ne repose pas sur une connaissance exacte de la Parole de Dieu.
3. a) Quand et où la responsabilité devant le Seigneur vient-elle en premier lieu ? b) Qu’est-ce qui doit être prêché dans le monde entier, et de quoi la responsabilité, lors de la révélation de Jésus, dépend-elle ?
3 La Bible montre clairement qu’un chemin de préparation serait frayé devant le Seigneur avant que quelqu’un soit chargé d’une responsabilité entière. Ce n’est que lorsque ceux qui recherchent sincèrement le Seigneur auraient eu l’occasion de reconnaître sa présence dans son royaume qu’il apparaîtrait soudainement pour demander des comptes. Les Écritures montrent, en outre, que la responsabilité ne reposerait pas en premier lieu sur les nations mais plutôt sur la “ maison de Dieu ” (I Pi. 4:17 ; Mal. 3:1-5). Ensuite, Jésus signala qu’un avertissement complet serait donné à toute la terre habitée. Et, selon lui, que sera-t-il prêché ? Non pas surtout sa “ crucifixion ” ou empalement, ni même sa résurrection. Bien qu’elles soient des doctrines bibliques importantes et qu’elles aient une portée bien déterminée sur l’accomplissement du dessein et du jugement de Dieu à l’heure actuelle, néanmoins la résurrection de Jésus fut donnée comme un signe de la première présence du Christ et, depuis, elle a toujours été prêchée. Or, il dit : “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans la terre habitée tout entière, pour servir de témoignage à toutes les nations, et alors viendra la fin accomplie. ” (Mat. 24:14, NW). C’est la bonne nouvelle du royaume établi dont parle Paul dans sa seconde lettre aux Thessaloniciens. Il y parle de “ la révélation du Seigneur Jésus, (quand il viendra) du ciel avec les anges de sa puissance, dans un feu de flamme, pour tirer vengeance de ceux qui ne connaissent pas Dieu, qui n’obéissent pas à l’Évangile (bonne nouvelle, NW) de Notre Seigneur Jésus ”. (II Thess. 1:7, 8, Li.) C’est pourquoi la responsabilité, lors de la révélation de Jésus-Christ, dépend de l’acceptation ou du rejet de la bonne nouvelle de la présence du Royaume qui, selon la déclaration de Jésus, serait prêchée dans le monde entier.
4. Qu’est-ce que les nations refusent d’admettre aujourd’hui ?
4 Alors, pourquoi les nations ne se rendent-elles pas compte et n’acceptent-elles pas le fait que le point culminant du jugement s’approche ? C’est parce qu’elles n’ont pas pris garde à l’avertissement mondial du retour du Christ et de sa seconde présence. Longtemps avant la Première Guerre mondiale, les témoins de Jéhovah signalaient 1914 comme étant la date à laquelle ce grand événement se produirait. Et, depuis 1914, des preuves basées sur des faits visibles établissant cette vérité ont été exposées à maintes reprises dans les colonnes de La Tour de Garde. Les nations continuent de fermer leurs yeux à ce signe et refusent de reconnaître qu’un temps de jugement est actuellement en cours. Il leur est impossible de voir que le Christ apparut dans le temple en 1918 et que le jugement a déjà commencé contre les deux classes d’hommes iniques qu’il y trouva (Mat. 24:48-51 ; II Thess. 2:8). Elles n’ont pas remarqué qu’une division s’opérait depuis lors parmi les hommes — séparation qui se fait sous leurs propres yeux (Mat. 25:31-33). Elles ferment volontairement l’oreille au message d’avertissement indiquant que le jugement approche rapidement de son point culminant où Jésus-Christ sera si complètement révélé au monde que sa présence sera indiscutable. C’est cette preuve incontestable de sa présence qui amènera la destruction parce que Jésus se révélera dans l’exécution du jugement défavorable pendant la guerre d’Harmaguédon. C’est pourquoi Pierre nous exhorte en ces termes : “ Redonnez de la vigueur à votre esprit en faveur de l’activité, restez entièrement équilibrés et mettez votre espérance sur la bonté imméritée qui doit vous être apportée à la révélation de Jésus-Christ. ” (I Pi. 1:13, NW). Notre destinée éternelle étant en jeu, la voie de la sagesse devrait nous dicter d’acquérir toute la connaissance possible au sujet du retour promis du représentant légitime de Jéhovah avant qu’il ne se soit révélé dans l’exécution du jugement. Agir d’après cette connaissance exacte est le seul moyen de défense. — Eccl. 7:12.
EXEMPLES DU PROCÉDÉ
5. Quel procédé Jéhovah a-t-il employé en période de jugement ?
5 Jéhovah ne prononce jamais un jugement de culpabilité contre quelqu’un sans une épreuve loyale. Il indique clairement à l’homme son dessein et lui donne une pleine occasion de montrer un cœur droit et bon en se soumettant à la volonté divine. Il avertit même à maintes reprises ceux qui sont enclins à se désintéresser de lui. Mais ses jugements sont prompts et sûrs dès que la culpabilité a été établie. À travers l’histoire de ses relations avec l’humanité en jugement, Jéhovah a toujours employé ce même procédé. Deux exemples qui sont donnés comme types de la seconde présence du Christ serviront à établir cette manière de procéder. — II Pi. 2:5, 6.
6. Quels sont les trois aspects de tout avènement d’un représentant de Jéhovah en période de jugement ?
6 On notera sous ce rapport qu’il y a trois phases ou aspects distincts à toute apparition ou avènement d’un représentant légitime de Jéhovah en période de jugement. La période entière de la visite est désignée sous le nom de présence. Puis il y a un temps où le but de la présence devient clairement manifeste. C’est un temps où le jugement commence par tous les chrétiens. Finalement, le but de la présence atteint son point culminant, — l’exécution du jugement. C’est un temps de révélation parce que le but de l’apparition est aperçu clairement dans la délivrance de ceux qui sont favorablement jugés et la destruction de ceux qui sont trouvés indignes du salut.
7. Quand commença le temps de la présence de Noé ? Comment la miséricorde de Jéhovah s’exprima-t-elle ?
7 Considérez tout d’abord la présence de Noé dans la période qui précéda le déluge. La terre était remplie de violence de sorte qu’elle était ruinée aux yeux de Dieu et qu’il décida de la détruire. L’histoire des fils de Noé, relatée dans la Genèse, au chapitre 6, à partir du verset 9 Ge 6:9 (Li), rapporte ceci : “ Noé était un homme juste, irréprochable parmi ceux de sa génération. Noé marchait avec Dieu. ” Bien que la présence même du juste Noé condamnât la génération avec laquelle il vivait, dans sa miséricorde, Dieu donna un avertissement concernant son dessein de détruire le monde d’alors et indiqua un moyen de salut par l’intermédiaire du représentant qu’il envoya. “ Dieu dit alors à Noé : La fin de toute chair est venue devant moi ; car la terre est remplie par eux de violence et voici que moi je vais les détruire avec la terre. Fais-toi une arche. ” (Gen. 6:13, 14, Li). Le moment où l’avis préalable fut prononcé à Noé marquerait le début des “ jours de Noé ” ou le temps de la présence de Noé pendant lequel il servait en qualité de “ prédicateur de la justice ” (II Pi. 2:5). Les hommes de ce temps-là savaient certainement que Noé était là et qu’il prêchait, mais ils n’y attachèrent aucune importance.
8. Comment Noé reçut-il la preuve de la faveur de Jéhovah ? Comment la présence de Noé fut-elle révélée comme étant juste ?
8 Puis le jour arriva où Jéhovah Dieu fit entrer Noé, sa famille et tous les animaux dans l’arche. Ce fut certainement une manifestation de la faveur divine que ne reconnut pas encore aucun de ces moqueurs qui, conséquents dans leur conduite, avaient ignoré l’avertissement préalable. Pendant le temps de cette manifestation et de l’entrée de Noé dans l’arche, le chemin était encore ouvert, mais pas pour longtemps. “ Et Jéhovah ferma la porte sur lui. ” (Gen. 7:16, Cr). Le jugement de tous ceux qui se trouvaient à ce moment-là sur la terre était alors scellé. Jéhovah avait donné à Noé la preuve de sa faveur et, maintenant, il allait témoigner sa colère contre tous ceux qui n’avaient pas reconnu la présence du juste Noé. Le déluge vint confirmer avec éclat la véracité de la prédication de Noé et fut une révélation pour le monde méchant dans lequel il vivait. Il en sera ainsi à la seconde présence du Christ.
9. Quelle attitude et quelle conduite Lot adopta-t-il à l’égard des Sodomites ?
9 Lot se détache aussi lors d’un jugement contre un peuple. Pierre a dit au sujet de Lot, qui résidait temporairement à Sodome : “ [Dieu] a délivré le juste Lot, profondément attristé de la conduite de ces hommes sans frein dans leur dissolution (car ce juste, qui habitait au milieu d’eux, tourmentait journellement son âme juste à cause de ce qu’il voyait et entendait de leurs œuvres criminelles). ” (II Pi. 2:7, 8). À cause de la méchanceté des hommes de Sodome et de Gomorrhe, Jéhovah envoya ses anges pour exercer contre eux un jugement de condamnation. Lot tenta de persuader les Sodomites de s’attacher à la justice de Dieu, mais ils le traitèrent avec dédain en disant : “ Cet individu est venu comme étranger, et il fait le juge ! ” Lot essaya ensuite de persuader ses gendres en perspective à fuir avec lui pour être protégés. “ Levez-vous, leur dit-il, sortez de ce lieu, car Jéhovah va détruire la ville. Mais il leur parut plaisanter. ” — Gen. 19:9, 14, Cr.
10. Sur quoi Jésus nous éclaire-t-il en ce qui concerne sa propre révélation grâce à l’exemple de la destruction de Sodome ?
10 Sans doute, ils pensaient encore qu’il plaisantait quand les anges prirent par la main Lot, sa femme et ses deux filles et les conduisirent hors de la ville. Ils ne reconnurent pas en cela une manifestation de la faveur de Jéhovah avant que le feu descendît sur Sodome et Gomorrhe. Cette révélation de la présence des anges de Jéhovah auprès du juste Lot intervint trop tard pour leur salut. Jésus rattache nettement sa propre révélation à l’exécution du jugement quand il termina son récit de la délivrance de Lot en disant : “ Mais, le jour où Lot sortit de Sodome, Dieu fit pleuvoir du feu et du soufre et les fit périr tous. De même en sera-t-il le jour où se révélera le Fils de l’homme. ” — Luc 17:29, 30, Li.
PRÉSENCE, MANIFESTATION, RÉVÉLATION
11. Que signifie le mot “ parousía ”, et qu’indique-t-il quant à la seconde venue du Christ ?
11 Les Écritures grecques chrétiennes font une nette distinction entre les trois phases ou aspects du second avènement du Christ en employant un mot grec différent dans chaque cas. Le mot parousıa est traduit chaque fois par “ présence ” dans la New World Translation of the Christian Greek Scriptures car telle est exactement la signification du mot dans l’original. Appliqué à la seconde venue du Christ, il est employé soit pour indiquer les années du commencement de sa visite soit pour parler de tout le temps qu’il est avec l’humanité. Cette période commença en 1914 et signifie que, maintenant, le Christ est présent quoique invisible.
12. Que signifie le mot “ epipháneia ”, et qu’indique-t-il touchant les fidèles chrétiens d’alors ?
12 Le second mot, épiphanéïa, traduit par “ manifestation ”, signifie apparition, manifestation ou action de paraître à la lumière ou à la vue. L’emploi de ce mot indique l’apparition du Christ dans le temple pour le jugement en 1918 et marque le commencement du jugement favorable, en premier lieu, par la résurrection des oints déjà endormis dans la mort (II Tim. 4:8) et, en second lieu, par la remise des intérêts du Royaume à ceux des oints trouvés fidèles sur la terre.
13. Que signifie le mot “ apokálypsis ”, et à quoi se réfère-t-il lors du retour du Christ ?
13 Le troisième mot, apokalupsis, qui est traduit par “ révélation ”, signifie mise à découvert, ôtant la couverture, ou découvrant. Quand ce mot est employé, il indique un champ de vision libre de tout obstacle et, par rapport à la seconde présence du Christ, il se réfère au temps où sa manifestation deviendra une révélation indiscutable à Harmaguédon ; les méchants eux-mêmes seront obligés de reconnaître sa présence.
14. Pourquoi un signe remarquable accompagne-t-il chaque visite ? Qu’est-ce qui fit trébucher les conducteurs juifs lors de la première présence du Christ ?
14 Il est significatif de noter aussi en ce qui concerne l’exemple du procédé qui a été établi que chaque présence est accompagnée d’un signe exceptionnel. Il sert à identifier le représentant de Jéhovah et à l’établir comme ayant autorité. Il sert également à éclairer le but de sa visite ainsi qu’à fixer la responsabilité des hommes. Cela devient évident quand on considère la première présence de Jésus-Christ. Les prophètes juifs ont prédit beaucoup de choses qui s’accompliraient dans le Messie. Cependant, jusqu’à ce qu’il se présentât lui-même, il serait impossible de déterminer exactement la façon précise dont il réaliserait le but de sa visite, ou même ce que serait précisément le but véritable de sa présence. C’est pourquoi, parmi les Juifs, les chefs religieux, sages à leurs propres yeux, trébuchèrent à la première présence du Christ, essayant de lire dans les prophéties leurs propres interprétations qui n’étaient pas conformes à la volonté de Dieu en envoyant son Messie. Leur esprit n’avait pas été fortifié par les exemples du passé et ils n’étaient pas préparés pour le genre d’activité que la présence du Messie parmi eux exigeait. Recherchant uniquement leur propre élévation grâce à un retour du royaume davidique, ils ne pouvaient comprendre qu’une “ première ” présence du Roi promis était nécessaire. Ils ne reconnurent pas non plus, quand il parut, que sa présence accomplirait pour eux une délivrance dépassant de beaucoup leurs espérances personnelles.
FIXANT LA RESPONSABILITÉ
15. Quelle était la raison principale de la première présence de Jésus ?
15 Le premier avènement de Jésus devait accomplir un double dessein. Sa venue pour fournir une rançon en faveur de l’humanité était d’importance secondaire (Mat. 20:28). La raison primordiale était de prouver son intégrité à Celui qui l’envoyait et de démontrer la souveraineté universelle de Jéhovah. En agissant ainsi, c’est par de grandes souffrances qu’il établirait son droit d’hériter le Royaume (Héb. 2:18 ; 5:8). Cette conduite juste en elle-même était un signe pour Israël. Elle montrait que son ministère était un ministère de réhabilitation et de salut.
16. Comment la guérison par Jésus de l’homme aveugle établit-elle la condamnation d’Israël ?
16 C’est ce ministère de prédication et de guérison qui condamna ceux d’Israël, quoique Jésus ne fût pas venu pour le jugement du monde. Il déclara : “ Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. ” (Mat. 15:24). L’apôtre Jean atteste qu’ils n’accepteraient pas ses œuvres : “ Il vint chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. ” (Jean 1:11, Cr). Un exemple nous en est donné dans le récit de la guérison par Jésus de l’homme aveugle de naissance. Déjà, les Juifs étaient tous d’accord pour exclure de l’assemblée quiconque accepterait Jésus comme le Christ ou le Messie. L’homme guéri témoigna du miracle avec assurance et avoua qu’il croyait que Jésus était un prophète. Les pharisiens l’injurièrent et dirent : “ Toi, tu es son disciple ; nous, nous sommes disciples de Moïse. Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-ci, nous ne savons d’où il est. Cet homme leur répondit : Il est étonnant que vous ne sachiez d’où il est ; et cependant il m’a ouvert les yeux. Nous savons que Dieu n’exauce point les pécheurs ; mais, si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, c’est celui-là qu’il exauce. Jamais on n’a entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux d’un aveugle-né. Si cet homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. Ils lui répondirent : Tu es né tout entier dans le péché, et tu nous enseignes ! Et ils le chassèrent. ” Par la suite, Jésus apprit que l’homme avait été expulsé de l’assemblée et, quand il le rencontra, il lui demanda s’il avait foi dans le Fils de l’homme. L’homme guéri lui répondit qu’il était pour Jésus et lui prêtait obéissance ; alors Jésus déclara : “ Je suis venu dans ce monde pour un jugement, pour que ceux qui ne voient point voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles. Quelques pharisiens qui étaient avec lui, ayant entendu ces paroles, lui dirent : Nous aussi, sommes-nous aveugles ? Jésus leur répondit : Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites : Nous voyons. C’est pour cela que votre péché subsiste. ” — Jean 9:28-41.
17. Quelle preuve concernant le Messie les religionistes juifs recherchaient-ils ? Que demandèrent-ils à Jésus ?
17 Par ces paroles, Jésus montrait qu’une guérison spirituelle était également en cours, guérison qui pouvait les délivrer de la condamnation due au péché mais qui, s’ils la rejetaient, les laisserait sous la colère de Dieu. Cependant, les pharisiens s’obstinèrent dans leur façon de concevoir les preuves qui indiqueraient l’arrivée du Messie. “ Les pharisiens et les sadducéens abordèrent Jésus, et, pour l’éprouver, lui demandèrent de leur faire voir un signe venant du ciel. Jésus leur répondit : ... Une génération méchante et adultère demande un miracle ; il ne lui sera donné d’autre miracle que celui de Jonas. ” (Mat. 16:1-4). Ils avaient présent à l’esprit la prophétie de Daniel qui annonçait le signe du Fils de l’homme et ils voulaient, pour croire à la présence du Messie, que ce signe s’accomplît de leur temps. Évidemment, ils ne s’intéressaient pas à la venue du Christ comme représentant de Jéhovah. Pour eux, le Messie promis venait uniquement pour servir leurs intérêts égoïstes.
18. Quel signe, selon Jésus, devait confirmer sa première présence ?
18 Toutefois, malgré le fait que sa prédication et ses œuvres de guérison suffisaient à convaincre les cœurs droits (Luc 7:18-23), Jésus donna à la nation un signe marquant par lequel elle pouvait reconnaître qu’il était certainement l’envoyé de Dieu. “ Il ne lui sera donné d’autre miracle que celui du prophète Jonas. Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson, de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. ” — Mat. 12:39, 40.
19. Comment les chefs juifs réagirent-ils à l’égard du signe ? À quoi servit encore le signe ?
19 Mais les religionistes ont-ils accueilli ce signe et l’ont-ils accepté comme preuve ? Ont-ils discerné alors que, par la résurrection, Jésus a été justifié en esprit et que, par suite, le dessein primordial de sa première présence avait été accompli ? Au contraire, quand vint le temps de la parution du signe, ils essayèrent de l’empêcher en obligeant Pilate à sceller la tombe et à faire garder cette dernière par des soldats. Leur ruse échoua lamentablement, néanmoins, et dans un effort pour cacher leur hypocrisie, ils accrurent leur culpabilité en essayant d’obscurcir la signification du signe. Quand les soldats de garde près de la tombe rapportèrent les circonstances de la résurrection de Jésus, ils “ donnèrent aux soldats une forte somme d’argent, en disant : Dites : Ses disciples sont venus de nuit le dérober, pendant que nous dormions. ” (Mat. 28:12, 13 ; 27:62-66). C’est pourquoi le signe de la première présence de Jésus ne l’a pas seulement identifié avec le Messie révélé et éprouvé, mais a servi également à établir la responsabilité des Juifs et des Gentils au moyen de la prédication des disciples.
20. De quelle manière la chrétienté moderne suit-elle l’exemple d’Israël ?
20 La chrétienté moderne suit le même exemple. Elle prétend s’attendre au retour du Christ tout comme les Juifs prétendaient s’occuper de son premier avènement. Et, à l’instar des pharisiens et des sadducéens qui demandaient un signe, ignorant toutes les preuves que Jésus se trouvait parmi eux, ainsi, les nombreuses sectes de la chrétienté ferment leurs yeux sur le signe de la seconde présence du Christ et affirment qu’elles attendent le signe de sa révélation, lequel ne peut signifier que leur destruction.
21, 22. Quel signe Jésus indiqua-t-il pour marquer sa seconde présence ? Qu’indique son apparition quant à sa révélation ?
21 En réalité, elles refusent le signe même que les Juifs recherchaient de leur temps, le “ signe du Fils de l’homme ” annoncé par Daniel (Dan. 7:13, 14). Ce signe sur lequel les Juifs trébuchèrent fut nettement indiqué par Jésus lui-même comme preuve de sa seconde présence parmi les hommes. “ Alors le signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire. ” (Mat. 24:30). Puisque Daniel rattache le signe à la remise du Royaume, ce signe indique évidemment le commencement de la présence du Christ et sa venue dans son règne. Cela ne pouvait avoir lieu avant son retour, et c’est pourquoi Jésus donna à Jean, en même temps que d’autres choses qui devaient se produire à une date ultérieure, une révélation du signe et l’identifia avec le début de sa présence, de son royaume et de sa puissance (Apoc. 12:1, 2, 5, 10). Comme date, toutes les preuves indiquent 1914.
22 Puisque le Christ a déjà pris l’autorité de son royaume par le commencement de sa présence en 1914, et puisque sa présence commence par un temps de jugement, il en résulte que sa révélation dans un feu symbolique pour l’exécution du jugement à la bataille d’Harmaguédon doit être très proche (Mat. 24:34). Toutes les personnes au cœur droit envers Dieu et son Envoyé mettront joyeusement de côté tous les autres intérêts d’importance secondaire et, ayant fortifié leur esprit par une connaissance exacte, s’adonneront de tout leur cœur à la seule activité qui puisse apporter la délivrance.
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Garder le chemin de la faveurLa Tour de Garde 1954 | 15 octobre
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Garder le chemin de la faveur
1. a) Quel est le dessein du retour du Christ par contraste avec celui de sa première présence ? b) Comment fera-t-il connaître sa présence ?
NUL HOMME ne peut voir Dieu et vivre, parce que Dieu est esprit et bien au-dessus des facultés naturelles visuelles de l’homme. Après sa mort en tant qu’homme, Jésus fut ressuscité à l’immortalité comme esprit, à l’image exacte de Dieu, de sorte qu’il est également impossible à l’homme de voir maintenant Jésus-Christ glorifié. Cependant il promit de revenir et de se révéler à l’humanité. Il le fera non pas en paraissant dans la chair, puisque, dans ce cas, il serait incapable de réaliser le dessein de sa visite, mais il fera connaître sa présence à l’humanité, en premier lieu, par les nombreuses preuves qui furent prédites pour marquer son retour. Cependant, toutes les personnes n’accepteront pas ces preuves comme signe que le Christ a pris sa position invisible pour ce qui concerne la terre ou qu’il a réellement été envoyé revêtu de la puissance du Royaume pour commencer son règne. Mais, de même que sa première présence devait prouver son droit au Royaume, ainsi le dessein de son retour est d’établir ce Royaume en pleine puissance et en gloire et de soumettre à ce règne juste toutes les personnes, les nations et même Satan. Par conséquent, ceux qui refusent d’accepter ce représentant royal de la souveraineté de Jéhovah en reconnaissant sa domination grâce au signe qui a été divinement prédit et manifesté seront obligés de reconnaître sa présence par la révélation de l’exécution ardente du jugement contre eux.
2. Pourquoi le début de la présence de Jésus en 1914 n’est-il pas marqué par une “ révélation ” ?
2 Jéhovah ne prend pas plaisir à l’exécution des méchants (Ézéch. 18:23). C’est la raison pour laquelle le Christ, lors de son retour en 1914, ne se révéla pas “ au milieu d’une flamme de feu ” pour apporter le juste châtiment à ceux qui ne connaissaient pas Dieu. Après que la guerre dans le ciel eut accompli glorieusement son dessein, que Satan et tous les démons eurent été évincés et jetés vers la terre, Jésus-Christ interrompit ce premier exercice de la puissance du Royaume (Apoc. 12:7-9). Lorsqu’il donna le signe de son retour et de la fin de l’ordre de choses de Satan, Jésus déclara : “ Et, si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés. ” (Mat. 24:22). Il mit donc fin momentanément à la guerre chaude contre Satan afin de pouvoir accomplir un autre dessein de Dieu (Apoc. 7:1-3). C’est un temps de jugement, un temps où Dieu manifeste sa faveur à ceux qu’il approuve.
TEMPS DE DÉCISION
3. a) Quelle illustration Jésus donna-t-il pour montrer que sa manifestation doit précéder sa révélation ? b) Qu’est-il indiqué par l’expression : certains seront “ pris ” ?
3 Après que Jésus eut cité les exemples de Noé et de Lot pour indiquer la nature de sa présence et de sa révélation, il donna ensuite un témoignage pour montrer que cette manifestation doit précéder l’exécution du jugement défavorable. Il dit : “ Alors, de deux hommes qui seront dans un champ, l’un sera pris et l’autre laissé ; de deux femmes qui moudront à la meule, l’une sera prise et l’autre laissée. Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. ” (Mat. 24:40-42 ; Luc 17:34, 35). Le mot grec employé ici pour le mot “ prise ” est également employé lorsqu’il est dit de Joseph qu’il prit son épouse chez lui, et de Jésus qu’il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean sur la montagne de la transfiguration. Jésus employa ce mot lorsqu’il dit : “ Je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. ” (Jean 14:3 ; Mat. 1:20, 24 ; 17:1). Ainsi, ceux qui sont “ pris ” reçoivent une position favorable auprès du Seigneur et sont conduits sur le chemin du salut. Cela correspond à ce qui se passa pour Noé lorsqu’il entra dans l’arche au jour du déluge et pour Lot quand il fut pris par la main et conduit hors de la ville ; par conséquent, cela précède l’exécution du jugement.
4. a) Quand et comment la manifestation de la première présence du Christ eut-elle lieu ? b) Dans quelle position de faveur ces approuvés ont-ils été introduits ?
4 Cette condition est encore illustrée par le jugement de faveur que Jésus rendit pendant le temps de sa première présence. Au cours des trois années et demie de sa prédication, Jésus guérit non seulement les malades de corps mais ouvrit la voie pour la guérison spirituelle. C’est pourquoi lorsqu’il se rendit de manière inattendue à Jérusalem, le 10 Nisan de l’an 33, pour se présenter comme Roi, une division se produisit parmi le peuple. La foule qui s’était préparée en écoutant sa parole le salua comme roi. D’autre part, les souverains sacrificateurs qui avaient refusé ses œuvres révélèrent leur état d’esprit en refusant de le reconnaître et de l’oindre d’huile sainte comme c’était l’usage pour les rois en Israël. À la Pentecôte, peu de temps après la mort et la résurrection de Jésus, cette division s’accentua davantage lorsque le Christ démontra sa faveur envers ceux qui le suivaient en répandant sur eux la force agissante de Dieu. Ce fut à ce moment-là qu’ils furent chargés d’administrer le service de Dieu et oints de son esprit pour prêcher la bonne nouvelle de la résurrection de Jésus, signe de la première présence du Messie promis. Parlant d’eux comme “ d’administrateurs des mystères de Dieu ”, Paul déclare au sujet de cette division : “ Ne jugez rien avant le temps, jusqu’à ce que le Seigneur vienne, qui aussi mettra en lumière les choses cachées des ténèbres, et qui manifestera les conseils des cœurs ; et alors chacun recevra sa louange de la part de Dieu. ” (I Cor. 4:1-5, Da). Bien que Paul regardât vers la venue du Christ pour le jugement au temple spirituel en 1918, il avait pour exemple cette entrée soudaine du Christ au temple littéral de Jéhovah à Jérusalem, le 10 Nisan de l’an 33.
5. De quelle façon les conducteurs religieux furent-ils “ abandonnés ” ?
5 Au cours de ce jugement sur Israël, Jésus rendit manifeste la condition de cœur de ces conducteurs religieux qui servaient dans le temple et les rejeta complètement, les abandonnant à la dureté de leur cœur. C’est ce que révèlent les paroles qu’il adressa à la nation d’Israël selon la chair quand il prononça contre elle l’ordonnance de divorce officiel de la part de Jéhovah : “ Voici, votre maison vous sera laissée déserte. ” Il semblerait que Jésus avait présent à l’esprit le temple de Jérusalem car, plus tard, il dit à ses disciples à son sujet : “ Il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée. ” (Mat. 23:38 ; 24:2). Dès lors, Jéhovah se retira de la maison où Israël adorait tout comme il a abandonné la maison où la chrétienté adore.
6. Comment peut-on être sûr que ceux qui sont “ pris ” ne sont pas littéralement enlevés de la terre ?
6 Certains interprètes religieux de la Bible ont déduit des paroles de Jésus touchant ceux qu’il prend ou abandonne que, à son retour, il enlèvera brusquement de la terre dans un “ ravissement ” ceux qu’il a approuvés tandis que les autres seront abandonnés et détruits par le feu. Cette interprétation personnelle tord le sens des Écritures. D’après l’accomplissement en petit des paroles de Jésus à ses disciples, ils ne furent séparés du reste d’Israël que par leur position privilégiée et leurs relations avec Jéhovah. D’autre part, les chefs religieux et ceux qui les suivaient furent privés de la faveur de Dieu et il leur fut permis de vivre pendant près de quarante ans pour entendre la prédication de la résurrection du Christ dans toute la nation. C’est pourquoi le temps de décision pour Israël dura jusqu’en l’an 70 apr. J.-C., tandis que ceux qui avaient été “ pris ” ne cessaient de coudoyer ceux qui avaient été “ abandonnés ”. Cette préfiguration en petit trouve son parallèle au temps des secondes manifestation et révélation du Christ.
7. Comment la faveur fut-elle démontrée lors de la manifestation de la seconde présence du Christ ? Quel en fut le résultat pour ceux qui furent trouvés infidèles ?
7 En 1918, le Seigneur apparut soudainement au temple spirituel pour le jugement. Alors, il manifesta sa faveur aux vainqueurs fidèles qui dormaient dans la mort, en les ressuscitant pour l’immortalité. Ceux qui furent trouvés fidèles sur la terre furent pris par le Seigneur dans le service du temple et chargés des intérêts du royaume de Dieu (Luc 12:42-44 ; I Thess. 4:16, 17). Depuis lors, surtout depuis 1919, ils sont allés joyeusement de l’avant, annonçant la présence du Roi et proclamant dans toute la terre habitée la bonne nouvelle de son royaume établi, indiquant le signe de la seconde présence du Christ, celui du Fils de l’homme. En même temps, ceux qui se trouvèrent être des esclaves paresseux, faisant peu de cas du développement du signe de la présence du Christ, furent abandonnés à leurs conceptions mauvaises et rejetés avec la classe des conducteurs religieux iniques, désignés comme des “ hypocrites ” qui n’ont jamais été fidèles à leur alliance tacite pour accomplir le service du temple. Là, ils attendent la fin accomplie où le Christ sera révélé. — Mat. 24:48-51 ; Luc 12:45, 46.
RESTER ÉQUILIBRÉ
8. Grâce à quelle activité le Christ a-t-il continué à se manifester ?
8 Le Christ manifesta sa faveur à ceux qui le cherchaient sincèrement, non seulement en 1919, mais depuis lors il a continué à se faire connaître à ceux qui reconnaissent sa présence grâce à la prédication des premiers. Cette activité croissante de la part de ceux qui furent pris a été réalisée en dépit de sévères persécutions venant de ceux qui ont été abandonnés pour la destruction. Cependant, les fidèles prennent courage parce qu’ils savent que même leur prédication est une partie du signe, et leur assurance une preuve de la destruction imminente de ceux qui s’y opposent (Phil. 1:27, 28). Mais ils se rendent compte qu’il y a encore beaucoup de pièges entre eux et le moment de la révélation de Jésus-Christ. Ils savent que pendant la consommation de cet ordre de choses, les fidèles témoins de Jéhovah sont appelés à prendre chaque jour des décisions qui peuvent affecter leur position devant le Seigneur. Ils se rappellent que la plupart des Écritures grecques chrétiennes, exhortant les chrétiens à la fidélité, furent écrites à un moment où la nécessité s’en faisait particulièrement sentir pour eux, pendant la consommation de l’ordre de choses juif et avant l’exécution du jugement. C’est pourquoi, aujourd’hui, leur esprit étant fortifié pour l’activité, ceux qui sont pris continuent à prendre garde à l’avertissement de Pierre : “ Restez entièrement équilibrés. ” — I Pi. 1:13.
9. Quelle exhortation l’Écriture donne-t-elle à ceux qui sont sur le chemin de la faveur ?
9 Le dicton : “ Une fois sauvé, c’est pour toujours ” n’est pas en harmonie avec l’enseignement biblique. Jésus donna l’avertissement suivant : “ Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, n’est pas propre au royaume de Dieu. ” (Luc 9:62). Plus tard, il exhorta de nouveau : “ En ce jour-là, que celui qui sera sur le toit, et qui aura ses effets dans la maison, ne descende pas pour les prendre ; et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas non plus en arrière. Souvenez-vous de la femme de Lot. ” (Luc 17:31, 32). C’est pour cette raison que ceux qui ont été “ pris ” doivent suivre des voies droites et être guidés par la Parole de Dieu seulement (Héb. 12:13 ; Prov. 3:5, 6). Le commencement du compromis est le commencement de l’apostasie ; c’est pourquoi ils doivent refuser et refusent de se laisser détourner par des raisonnements humains qui semblent justes (Col. 2:8). Jésus déclara : “ Prenez garde que personne ne vous séduise. Car plusieurs viendront sous mon nom, disant : C’est moi qui suis le Christ. Et ils séduiront beaucoup de gens. ” (Mat. 24:4, 5). Ceux qui, aujourd’hui, se trouvent dans la position de faveur continuent avec soin et dans la prière à étudier la Parole de Dieu comme elle est révélée par l’intermédiaire de l’“ esclave fidèle et prudent ”, reconnaissant que chacun d’eux n’est qu’un élément de l’organisation avec laquelle Jéhovah traite et qu’il dirige triomphalement vers la victoire selon sa propre volonté.
10. Quel avertissement ceux qui sont convenablement équilibrés prendront-ils en considération ?
10 Rester équilibré signifie garder une vision claire de la Théocratie et de ses rapports avec elle. Une personne mal équilibrée est fantasque, changeante, indigne de confiance. Si l’on se laisse vaincre par l’iniquité insidieuse du monde, on pourrait arrêter des décisions et se fixer une ligne de conduite en harmonie avec les principes “ admis ” dans la société du vieux monde. Cette conduite est dangereuse et mène à maintes expériences douloureuses (I Tim. 6:10). On ne devrait jamais oublier que maint voyageur expérimenté s’est perdu tout à fait, sur un chemin de détour particulièrement difficile et accidenté. Ceux qui aiment sincèrement et de tout leur cœur Jéhovah et sa société du monde nouveau ne souhaitent aucunement prendre parti pour ceux qui sont abandonnés à la colère de Jésus-Christ lors de sa révélation.
11. a) Comment le fait de considérer des questions secondaires comme une chose importante rompt-il le bon équilibre de quelqu’un ? b) Comment cela est-il illustré dans la question des races ?
11 Ceux qui gardent un bon équilibre ne se laisseront pas non plus détourner par une question secondaire et n’en feront pas le facteur dirigeant de leur vie. Par exemple, au temps des premiers chrétiens, beaucoup voulaient faire de la circoncision une question majeure et provoquaient l’interruption de l’œuvre de prédication. La question ne fut pas réglée et les difficultés ne furent pas résolues avant que le corps dirigeant eût pris les mesures nécessaires (Actes 15:1-29). Aujourd’hui, dans de nombreux pays du monde, la question raciale devient un problème important dans l’œuvre du Royaume. Mais ceux qui appartiennent à la classe de l’“ esclave fidèle et prudent ” reconnaissent que le règlement final de ces problèmes n’entre pas dans leur mission. Leur mission, telle qu’elle est clairement spécifiée, consiste à prêcher et à attirer l’attention sur le signe actuel de la révélation imminente du Christ et de l’exécution de son jugement. Ils se refusent à devenir une partie quelconque des factions querelleuses et des schismes qui vont disparaître à Harmaguédon. Ils savent que les divisions ou distinctions de classes n’existent pas au sein de l’organisation du service de Jéhovah, même s’il est nécessaire ou utile d’observer les lois de César dans certaines localités, en tenant des réunions séparées. Cependant, nous savons que si nous nous assemblons, c’est en premier lieu pour étudier, tandis que notre principal objectif consiste à rendre témoignage dans le champ. C’est pourquoi ceux qui sont sincères maintiendront un équilibre parfait, quelles que soient la conduite qu’ils adopteront et les méthodes légales qu’ils suivront, en observant celles qui s’avèrent les plus pratiques pour renverser les préjugés des gens de leur territoire. Pourquoi ne pas montrer à ceux parmi lesquels nous vivons la seule voie de la liberté réelle, liberté dont nous jouissons déjà ? Pourquoi imposer une question déjà rendue difficile et augmenter ainsi les difficultés que rencontre le témoignage ? L’amour pour notre prochain est l’une des justes exigences de Jéhovah. Ceux qui maintiennent un équilibre parfait s’assureront que leur amour ne s’exprime ni envers eux-mêmes ni en élevant aux yeux de l’homme un groupe particulier, mais en indiquant convenablement aux “ autres brebis ” l’amour de Dieu dans lequel elles trouveront l’aide véritable et le secours.
12. D’après quelle lumière appropriée la révélation de Jésus-Christ devrait-elle être envisagée ?
12 Seules les personnes sans miséricorde considèrent Harmaguédon uniquement comme l’exercice du jugement contre les méchants. Paul déclare : “ Ô homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable ; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses. Nous savons, en effet, que le jugement de Dieu contre ceux qui commettent de telles choses est selon la vérité. Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les fais, que tu échapperas au jugement de Dieu ? Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? Mais, par ton endurcissement et par ton cœur impénitent, tu t’amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu. ” (Rom. 2:1-5). Ceux qui, actuellement, sont enclins à critiquer et à se plaindre compromettent leur position vis-à-vis du Seigneur et mettent sa miséricorde et sa longanimité à l’épreuve, à l’extrême limite peut-être. C’est pourquoi Pierre nous adresse l’exhortation suivante : “ Mettez votre espérance sur la bonté imméritée qui doit vous être apportée à la révélation de Jésus-Christ. ” (I Pi. 1:13, NW). Puisque, dans sa miséricorde, Jéhovah a abrégé ce jour de colère exprimée contre Satan en accordant un temps durant lequel les hommes peuvent s’enfuir vers la sécurité, ceux qui ont de l’amour pour Dieu et pour leur prochain se hâtent de saisir cette occasion pour affermir leur cœur dans la connaissance exacte de la Parole de Dieu et proclament activement la bonne nouvelle à tous ceux qui veulent entendre.
ATTENDRE LE JOUR
13. Comment Pierre souligne-t-il l’importance de rester actif ?
13 Dans sa seconde lettre, Pierre explique la question davantage et souligne de nouveau l’importance de rester actif. En nous rappelant que de nombreux moqueurs viendraient, prétendant que Dieu a oublié la condition de l’homme, il déclare : “ Le Seigneur ne retarde pas l’accomplissement de sa promesse, comme prétendent certains qui l’accusent de lenteur ; mais il use de patience envers vous, voulant non pas que certains périssent, mais que tous viennent à la pénitence. Au reste, le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre, avec toutes les œuvres qu’elle renferme, sera visitée. Puisque toutes ces choses doivent ainsi se dissoudre, que ne doit-on pas être par la sainteté de toute la conduite et par toute la piété, attendant et hâtant l’avènement du jour de Dieu, pour lequel les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront. ” — II Pi. 3:9-12, Li.
14. De quelles différentes manières le début de la seconde présence du Christ et celui de sa manifestation sont-ils marqués ?
14 Le fait que Pierre parle de la venue du jour à la manière d’un voleur soulève une autre question. Certains, peu versés dans les Écritures, indiquent cela comme une preuve que la Bible se contredit. “ Comment ”, disent-ils, “ pouvez-vous concilier les déclarations qu’il viendrait en puissance et grande gloire et aussi comme un voleur dans la nuit ? ” Naturellement, la réponse est simple, comme nous l’avons déjà démontré au cours de notre discussion. Ces moqueurs n’ont pas reconnu les différents aspects de la présence du Christ et ce qui doit être accompli par chaque phase de son avènement. Alors que le commencement de sa présence fut annoncé dans le monde entier quand il vint en puissance et en gloire, la phase suivante de sa présence, à savoir son apparition ou manifestation au temple pour le jugement, fut inattendue comme un voleur dans la nuit. Même ceux qui le cherchaient n’eurent conscience de cette activité qu’après qu’elle eut commencé. — Mal. 3:1, 2 ; Mat. 25:1-13.
15. a) De quelle façon la révélation de Jésus-Christ se fait-elle à la manière d’un voleur ? b) Comment diffère-t-elle sous ce rapport de sa manifestation ?
15 Ici, le jour de Jéhovah auquel Pierre se réfère est celui de l’expression de la colère de Dieu à la révélation de Jésus-Christ. De nouveau, il est parlé du temps dont la venue ressemblerait à celle d’un voleur. Alors, comment les méchants sauront-ils qu’il est présent ? C’est le commencement de ce “ jour ” qui arrive d’une manière inattendue, les prenant à l’improviste, mais à mesure qu’il progresse, il sera de plus en plus manifeste pour tous que la fin de l’ordre de choses est arrivée (Ézéch. 7:6-9 ; Luc 21:34-36). Mais, contrairement à la manifestation du Christ en 1918, ceux qui le cherchent maintenant ne seront pas pris au dépourvu. C’est ce qu’assurent les paroles de Paul : “ Car vous savez bien vous-mêmes que le jour de (Jéhovah) viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les hommes diront : Paix et sûreté ! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont point. Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur ; vous êtes tous des enfants de la lumière et des enfants du jour. ” (I Thess. 5:2-5). Étant dans la lumière, ils sont parvenus à faire une distinction précise entre le commencement de la présence du Christ, sa manifestation et sa révélation. C’est de cette façon que chacun d’eux “ dispense droitement la parole de la vérité ”.
16. Comment reconnaîtra-t-on le début de la révélation de Jésus-Christ ?
16 Comment saurons-nous que le temps de la révélation de Jésus-Christ est arrivé et qu’il a commencé ? Remarquez le signe donné aux Thessaloniciens par Paul dans sa lettre dont nous citons un passage dans le paragraphe précédent. Quand ils disent : “ Paix et sûreté ! ”, le temps est arrivé. Et comment cela s’accomplira-t-il ? Il est certain que la persécution de ceux qui ont été “ pris ” dans la faveur de Dieu continuera et augmentera de la part de ceux qui sont privés de la présence de Dieu (Apoc. 12:17 ; 13:7). Les abandonnés, à l’instigation de Satan, rassembleront toutes leurs forces dans une guerre finale et totale entre le Roi intronisé de Jéhovah et chercheront à faire disparaître complètement la nouvelle nation de l’Israël spirituel que le Christ édifie comme une partie du monde nouveau. Ils feront peut-être croire qu’ils ont atteint leur but et pour cette raison ils crieront : “ Paix et sûreté ! ” C’est alors que Jésus se révélera aux nations dans toute la majesté et la puissance de sa grandiose présence invisible. — Ézéch. 38:18, 19, 21-23.
17, 18. Où commence l’exécution du jugement et qui seuls trouveront la délivrance ?
17 “ Car il est de la justice de Dieu de rendre l’affliction à ceux qui vous affligent, et de vous donner, à vous qui êtes affligés, du repos avec nous, lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de sa puissance, au milieu d’une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de notre Seigneur Jésus. Ils auront pour châtiment une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force. ” (II Thess. 1:6-9). La cognée frappera d’abord les racines de la chrétienté apostate (Jér. 25:34, 35 ; Luc 3:9) et, quand ces bergers mercenaires s’enfuiront pour se mettre à l’abri, seuls les chrétiens dont la foi aura été éprouvée par le feu survivront et continueront à prononcer le jugement à venir contre le monde païen et tout le reste de l’organisation de Satan.
18 Courage, donc, fidèles esclaves de Jéhovah ! “ Ne dormons donc point comme les autres, mais veillons et soyons sobres. ” (I Thess. 5:6). Le moyen de garder notre position de faveur nous est clairement indiqué et la fête de la victoire est certaine. Continuons donc à avancer dans la lumière croissante de la manifestation de la présence du Christ jusqu’à ce que ce dernier soit pleinement révélé et que la délivrance totale et définitive ait été accomplie !
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