-
ArméeAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
responsabilité de former les soldats (Mat. 8:5-13; 27:54; Actes 10:1; 21:32; 22:25, 26; 23:17, 23; 24:23; 27:1, 6, 11, 31, 43; voir CENTURION). Dans chaque légion, il y avait dix officiers de rang spécial qui servaient de gardes du corps, de courriers et parfois de bourreaux. — Marc 6:27.
Les légions romaines avaient divers étendards et enseignes sur lesquels figurait un aigle ou un autre animal. Plus tard, on y ajouta une statuette de l’empereur. Ces bannières avaient une signification religieuse. Les soldats romains les considéraient comme des objets sains ou sacrés au point de leur vouer un culte et de les défendre au prix de leur vie. C’est la raison pour laquelle les Juifs s’opposèrent violemment à leur présence à l’intérieur de Jérusalem.
Quand on enrôlait des hommes dans les légions romaines, un porte-parole récitait un vœu de fidélité que les soldats acceptaient d’observer. Dans les premiers temps, ce vœu était prononcé chaque année, mais plus tard il fut remplacé par un vœu permanent. La durée du service militaire était calculée d’après le nombre de campagnes auxquelles avait participé le soldat. Les soldats étaient généralement âgés de dix-sept à quarante-six ans. Un impôt servait à entretenir l’armée, et les soldats recevaient un denier par jour. Alors que les Grecs considéraient généralement qu’une discipline sévère irritait les soldats, les Romains, eux, appliquaient une stricte discipline dans tous les aspects de la vie militaire. Leur entraînement prévoyait une marche d’environ 30 kilomètres en une seule journée avec une charge de quelque 36 kilos sur le dos. On décourageait ou interdisait le mariage. La lâcheté et la désobéissance étaient punies de mort. L’endoctrinement et le “lavage de cerveau” faisaient partie de la discipline et de la formation militaires.
LES PREMIERS CHRÉTIENS
Les premiers chrétiens refusèrent de servir dans l’armée romaine, tant dans les légions que dans l’auxilia, car ils estimaient que cela était tout à fait incompatible avec le christianisme. Dans son “Dialogue avec Tryphon”, Justin le Martyr (110-165) dit: “Nous, qui étions autrefois adonnés à la guerre, au carnage et à toutes sortes d’iniquités, par toute la terre, nous avons transformé nos armes — nos épées en soc de charrue et nos lances en instruments de culture.” À propos des chrétiens et du service militaire, le point de vue de Tertullien en 204 ne laisse subsister aucun doute. Dans son traité De Corona, chapitre XI, où il aborde la question de savoir “s’il est absolument convenable qu’un chrétien fasse la guerre”, il affirme, à partir des Écritures, “le caractère illicite de la vie militaire elle-même” et conclut ainsi: “Je bannis de chez nous la vie militaire.” “Origène [185-254] (...) fait remarquer que ‘l’Église chrétienne ne peut faire la guerre à quelque nation que ce soit (...)’. Durant cette période, de nombreux chrétiens furent martyrisés pour avoir refusé d’accomplir le service militaire. Le 12 mars 295, Maximilien, fils d’un vétéran romain bien connu, fut appelé pour servir dans l’armée romaine; il refusa, se bornant à dire: ‘Je suis chrétien.’” — H. Ingli James, cité dans Treasury of the Christian World, 1953, édité par A. Gordon Nasby, p. 369.
“Une étude soigneuse de tous les renseignements disponibles révèle que jusqu’à l’époque de Marc-Aurèle [121-180], aucun chrétien ne devint soldat; et aucun soldat ne restait militaire après être devenu chrétien.” (The Rise of Christianity, 1947, E. Barnes, p. 333). “Nous verrons que les preuves qu’il y eut ne serait-ce qu’un soldat chrétien entre les années 60 et 165 environ sont extrêmement minces (...). Au moins jusqu’au règne de Marc-Aurèle, aucun chrétien ne devenait soldat après son baptême.” (The Early Church and the World, 1955, C. Cadoux, pp. 275, 276). “Au second siècle, le christianisme (...) affirmait l’incompatibilité du service militaire avec le christianisme.” (A Short History of Rome, 1919, G. Ferrero et C. Barbagallo, p. 382). “La conduite des chrétiens était très différente de celle des Romains (...). Puisque Christ avait prêché la paix, ils refusaient de devenir soldats.” (Our World Through the Ages, 1961, N. Platt et M. Drummond, p. 125). “Les premiers chrétiens pensaient qu’il était mal de combattre et ne voulaient pas servir dans les armées, même lorsque l’empire avait besoin de soldats.” (The New World’s Foundations in the Old, 1929, R. et W. West, p. 131). “Les chrétiens (...) refusaient les fonctions publiques et le service militaire.” (“Persécution des chrétiens en Gaule, 177 après J. C.”, F. Guizot). “Les chrétiens zélés ne servaient pas dans les forces armées ni n’acceptaient de pouvoirs politiques.” (World History, The Story of Man’s Achievements, Habberton, Roth et Spears, 1962, p. 117). “Mais en inculquant des maximes d’obéissance passive, ils refusaient de prendre part à l’administration civile ou à la défense militaire de l’empire. (...) Les chrétiens, à moins de renoncer à l’exercice d’un devoir plus sacré, ne pouvaient se soumettre aux fonctions de soldats, de magistrats ou de princes.” — Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain, Edward Gibbon, t. III, pp. 82-85.
LES ARMÉES CÉLESTES
Par armées célestes, dans le sens de multitudes bien organisées, l’Écriture désigne non seulement les étoiles, mais plus fréquemment les troupes puissantes de créatures spirituelles ou anges sous l’autorité suprême de Jéhovah Dieu (Gen. 2:1; Néh. 9:6). L’expression “Jéhovah des armées” se rencontre 281 fois dans les Écritures hébraïques, la première fois en I Samuel 1:3. On trouve une expression correspondante deux fois dans les Écritures grecques (Rom. 9:29; Jacq. 5:4). À propos des guerriers angéliques, on trouve des termes militaires comme “légions”, “chars”, “cavaliers”, etc. (II Rois 2:11, 12; 6:17; Mat. 26:53.) Le camp des armées invisibles de Jéhovah comprend des chars de guerre “par dizaines de milliers, des milliers encore et toujours”. (Ps. 68:17.) Elles constituent une force militaire invincible. L’épée tirée à la main, le “prince de l’armée de Jéhovah” apparut à Josué à qui il indiqua comment prendre Jéricho (Josué 5:13-15). Un seul ange appartenant aux armées céleste abattit 185 000 Assyriens en une nuit (II Rois 19:35). Quand la guerre éclata dans le ciel, Michel et ses anges précipitèrent Satan et ses démons au voisinage de la terre (Rév. 12:7-9, 12). D’autre part, il n’y aura pas de moyen d’échapper lorsque “les armées (...) dans le ciel” suivront le “Roi des rois et Seigneur des seigneurs” et que celui-ci détruira “la bête sauvage et les rois de la terre et leurs armées”. (Rév. 19:14, 16, 19, 21.) Toutefois, dans le même temps, l’armée puissante et invisible de Jéhovah protégera Ses fidèles serviteurs sur la terre. — II Rois 6:17; Ps. 34:7; 91:11; Dan. 6:22; Mat. 18:10; Actes 12:7-10; Héb. 1:13, 14.
-
-
ArmesAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
ARMES
{Article non traduit.}
-
-
Armes, armureAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
ARMES, ARMURE
La Bible fait souvent mention d’armes défensives et offensives, sans pour autant être un glossaire des armes ni donner de nombreux détails sur leur fabrication et leur utilisation. Bien que les Écritures hébraïques, en particulier, citent de nombreuses circonstances où il était fait usage de l’épée, de la lance, du bouclier et d’autres armes, elles insistent constamment sur la nécessité vitale de se confier en Jéhovah et sur les bienfaits qui en résultent (Gen. 15:1; Ps. 76:1-3; 115:9-11; 119:114; 144:2). David comptait sur Dieu, comme cela ressort clairement des paroles suivantes qu’il adressa à Goliath: “Tu viens à moi avec une épée, et avec une lance, et avec un javelot, mais moi, je viens à toi avec le nom de Jéhovah des armées, le Dieu des lignes de bataille d’Israël, que tu as provoqué. En ce jour Jéhovah te livrera en ma main (...). Et toute cette congrégation saura que ce n’est ni par l’épée, ni par la lance, que Jéhovah sauve, car à Jéhovah appartient la bataille.” (I Sam. 17:45-47). La Bible montre qu’il est indispensable et salutaire de s’appuyer sur l’esprit de Jéhovah plutôt que sur les forces militaires (Zach. 4:6). En réaffirmant son amour à Sion, son épouse symbolique, Jéhovah lui donne cette assurance: “Toute arme qui sera formée contre toi sera vouée à l’insuccès.” — És. 54:17.
LE BÉLIER
Machine de guerre dont se servaient les assiégeants d’une ville ou d’une forteresse pour défoncer ses portes ou ouvrir une brèche dans ses murailles. Dans sa forme la plus simple, il était constitué par une grosse poutre de bois terminée par une partie métallique ayant l’aspect d’une tête de bélier. C’est peut-être pour cela, ou parce qu’il servait à assener des coups, que les Hébreux donnèrent à cette arme le même nom (kar) que l’animal.
Les assiégeants construisaient un talus ou rempart de siège contre les murs de la ville. Ce plan incliné permettait d’amener les béliers et les autres machines de guerre contre les fortifications. On pouvait pousser des tours aussi hautes que les murs de la ville au sommet de ce rempart, ce qui plaçait les assaillants au même niveau que les défenseurs. Ces derniers essayaient de mettre les béliers hors de combat en jetant sur eux des brandons ou en les saisissant au moyen de chaînes ou de grappins.
Un bas-relief du palais du roi assyrien Assurnasirpal II, à Nimroud, dépeint le siège d’une ville par ce monarque. On y voit un bélier monté sur une lourde machine à six roues, qui est couverte d’une carapace “préfabriquée”, composée de nombreux boucliers rectangulaires en osier tressé, et surmonté d’une tourelle en forme de dôme de dessous laquelle sort le bélier à tête métallique. La scène représente aussi une haute tour d’assaut mobile du haut de laquelle un archer couvre les hommes qui manient le bélier. Il est lui-même protégé par un porteur de bouclier qui tient un bouclier en osier tressé semblable à ceux qui recouvrent l’armature du bélier.
LE BOUCLIER
Arme défensive de grande taille, en usage aux temps anciens dans toutes les nations. Sa face interne comportait une poignée, ce qui permettait au soldat, durant le combat, de le tenir avec le bras ou la main gauche, alors que, durant les marches, il pouvait le porter sur l’épaule au moyen d’une bretelle. D’après Ésaïe 22:6, il semble que certains boucliers étaient recouverts d’une housse qu’on retirait au moment du combat. En temps de paix, on rangeait souvent les boucliers dans des arsenaux. — Cant. 4:4.
Les boucliers des temps anciens étaient souvent fabriqués en bois et recouverts de cuir. Ils pouvaient donc être brûlés (Ézéch. 39:9). On les enduisait d’huile pour les assouplir, pour les protéger contre l’humidité, pour empêcher le métal de rouiller ou pour les garder lisses et glissants (II Sam. 1:21; És. 21:5). Le bouclier de cuir était souvent orné en son centre d’une bosse de métal qui offrait une protection supplémentaire au soldat. — Job 15:26.
Alors que les boucliers de bois et de cuir étaient d’usage courant, les boucliers métalliques, par contre, étaient plus rares et, semble-t-il, réservés aux chefs et aux gardes du roi. On s’en servait peut-être aussi
-