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Que sont devenues les “soucoupes volantes” ?Réveillez-vous ! 1970 | 8 juin
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Que sont devenues les “soucoupes volantes” ?
TOUT commença en été 1947 lorsque le pilote d’un avion américain privé qui volait à proximité du mont Rainier, dans l’État de Washington, remarqua plusieurs objets en forme de disque qui se déplaçaient dans le ciel à la suite l’un de l’autre en suivant une trajectoire onduleuse. On aurait dit “des assiettes à soupe ricochant sur l’eau”.
De nombreux journaux américains publièrent cette nouvelle bientôt suivie de nombreuses autres, analogues, provenant de diverses régions du pays. Des gens affirmaient avoir vu planer dans le ciel des lumières qui partaient ensuite à vive allure en exécutant des virages en zigzag impossibles à tout aéronef connu. Quelqu’un vit et photographia une flottille de lumières ovales à Lubbock, dans le Texas. Les opérateurs de radar, aux aéroports et dans des avions, commencèrent à remarquer sur leurs écrans des taches insolites qui ne correspondaient à aucun avion dans les parages. Ces taches suivaient une trajectoire bizarre et parfois disparaissaient tout à coup.
On publia de nombreuses photographies dont la plupart, prises la nuit, représentaient des lumières aux contours flous sur un ciel noir. Quelques-unes cependant montraient des objets en forme de soucoupe, aux contours nets, photographiés en plein jour. Un automobiliste photographia un groupe de mystérieuses taches blanches survolant le désert près de Tremonton, dans l’Utah.
Les premiers comptes rendus des journaux employaient le terme “soucoupes volantes”, nom que l’on a appliqué depuis lors à tous les objets étranges observés dans le ciel. Comme ceux-ci n’ont pas toujours la forme d’une soucoupe, on les désigne par l’appellation “objets volants non identifiés”.
Par moments, ces objets étaient à ce point nombreux qu’ils ont été observés par des milliers de gens. On pouvait presque parler de psychose collective. Les journaux étaient remplis de comptes rendus d’entrevues, de rapports officiels, de bruits et d’hypothèses. En juillet 1952, un flot de rapports concernant des lumières étranges dans le ciel et des lueurs inexplicables sur les écrans radar de l’aéroport de Washington sema la panique. En septembre 1965, à Mexico, pendant plusieurs heures d’affilée, la circulation intense dans les rues était bloquée à l’heure de pointe et les gens passaient la nuit sur les toits à observer les lumières qui traversaient le ciel.
Bon nombre des descriptions des objets volants non identifiés indiquaient qu’ils se déplaçaient sous une direction intelligente et réagissaient aux mouvements des observateurs qui tentaient de les approcher de plus près. Il arrivait à des voitures de police d’essayer de prendre en chasse certains objets volant à basse altitude, mais elles ne pouvaient les suivre. Les policiers terrifiés racontaient par la suite qu’eux-mêmes avaient été poursuivis par ces objets. Des avions militaires décollaient parfois pour essayer de rejoindre les objets repérés par le radar ou à l’œil nu. Un après-midi de 1948, dans le Kentucky, un malheureux pilote essaya de rattraper un objet volant non identifié. Celui-ci prenait de l’altitude et le pilote fit savoir à un moment donné qu’il était arrivé à 6 000 mètres. Ce fut son dernier message, car on le retrouva mort dans les débris de son appareil.
Des conjectures
On se perdait en conjectures quant à l’origine des mystérieuses soucoupes volantes. Les uns se demandaient si les États-Unis essayaient un nouveau type de véhicule spatial actionné par l’énergie atomique, magnétique ou même gravitationnelle. Les autres pensaient que peut-être quelque puissance étrangère, ayant trouvé moyen d’exploiter une telle force, était en train de narguer les États-Unis. L’hypothèse la plus courante était que les soucoupes volantes transportaient des visiteurs de l’espace qui venaient étudier la terre et ses habitants. Sans aucun doute, c’était cette hypothèse qui conférait à ces objets leur principal attrait. Étant donné que l’homme se préparait à s’aventurer dans l’espace pour explorer d’autres corps célestes, on se demandait si d’éventuels habitants de l’espace ne l’avaient pas devancé. Évidemment, cette idée troublait ceux qui croyaient que l’homme est la seule créature charnelle intelligente de Dieu dans l’univers.
Certains prétendaient que des soucoupes volantes avaient atterri dans des endroits reculés, et citaient comme preuve la végétation aplatie ou le sol brûlé. D’autres affirmaient que la proximité de ces prétendus vaisseaux interplanétaires avait éteint les phares d’automobiles, fait arrêter la pendule ou même le moteur de ces véhicules, laissant le métal aimanté et les environs radioactifs. Quelques personnes allèrent jusqu’à déclarer qu’elles avaient pu monter à bord des soucoupes (l’une d’elles dans un désert californien et l’autre dans une ferme brésilienne) et faire connaissance avec les Vénusiens. Bien que leurs dires n’aient jamais été confirmés, il y avait toujours des gens crédules prêts à ajouter foi à de telles histoires. La question revêtit même un aspect religieux lors de la naissance d’une nouvelle secte créée pour rendre un culte aux surhommes de Vénus.
La plupart des hommes de science tendaient à tourner l’affaire en ridicule. Les astronomes en particulier ne se laissaient pas impressionner. Ils soulignaient qu’ils ne faisaient qu’étudier le ciel, mais qu’ils n’avaient jamais vu de soucoupes volantes. D’ailleurs, demandaient-ils, d’où viendraient-elles ? De Mars ou de Vénus ? D’après ce que l’on avait appris sur ces planètes, il ne serait pas possible à des créatures ressemblant à des hommes d’y vivre, car il n’y a ni air ni eau. Des sondages interplanétaires qui avaient permis d’analyser l’atmosphère de Vénus et de photographier la surface de Mars, confirmaient cette opinion. On constata en effet que la température de Vénus est assez élevée pour faire fondre le zinc, et que la planète Mars est aussi froide et aussi morte que la Lune. Peu de savants considéraient la question des objets volants non identifiés comme suffisamment intéressante pour mériter qu’ils y consacrent des recherches ou du temps. Ils n’en parlaient même pas en public et y faisaient rarement allusion dans leurs écrits. Un astronome se donna néanmoins la peine d’écrire un livre montrant que des mirages étaient capables de produire des effets ressemblant aux soucoupes “ricochant” du mont Rainier ou aux lumières de Lubbock.
Il semblait donc que la plupart des objets que les gens prenaient pour des soucoupes volantes étaient des phénomènes naturels, étoiles ou météores, ou bien des avions, des ballons ou même des mirages. Il fallait aussi faire la part des mystifications et des hallucinations. Cependant, la question inquiétante demeurait : fallait-il attribuer tous les étranges objets volants non identifiés à des causes aussi banales ? N’y avait-il pas quelques soucoupes volantes authentiques que les savants étaient dans l’impossibilité d’expliquer ?
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Ce qu’étaient en réalité les soucoupesRéveillez-vous ! 1970 | 8 juin
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Ce qu’étaient en réalité les soucoupes
DEVANT les nombreuses conjectures à propos des soucoupes volantes, le gouvernement des États-Unis se sentait dans l’obligation d’ouvrir une enquête officielle à ce sujet. Puisque son principal souci était d’éloigner du territoire les avions de pays hostiles, il chargea l’armée de l’Air de cette enquête. Une opération désignée d’abord par le nom de “Signe”, puis de “Rancune” et finalement de “Livre bleu”, fut confiée à un officier dont la tâche consistait à recueillir les témoignages et documents sur les objets volants non identifiés, et d’ordonner les recherches qu’il jugeait nécessaires.
Au cours de dix-huit ans, on enregistra et examina plus de 10 000 cas dont 94 pour cent, décida-t-on, pouvaient être attribués à des causes naturelles. Les enquêteurs estimèrent que les 6 pour cent des cas qu’ils ne pouvaient expliquer ne représentaient pas un danger pour la sécurité nationale.
L’armée de l’Air pensait donc avoir accompli son devoir. Certains étaient cependant d’avis que les 6 pour cent des cas non expliqués étaient réellement inexplicables. Ceux qui croyaient aux visiteurs venus d’autres planètes y voyaient même une confirmation de leur hypothèse. Il fallait admettre logiquement que l’on ne pouvait prouver que les 600 personnes qui croyaient avoir vu une vraie soucoupe volante s’étaient trompées parce que 9 400 autres étaient victimes d’une erreur.
Une enquête plus poussée
Cette situation dura jusqu’en 1966, quand on demanda à l’université du Colorado d’entreprendre une étude plus approfondie des objets volants non identifiés. Les recherches furent dirigées par le Dr Edward Condon, éminent physicien autrefois directeur du Bureau américain des normes et ancien président de la Société américaine de physique ainsi que de l’Association américaine pour l’avancement de la science. On réunit un nombre suffisant de savants pour former une commission d’experts ayant pour tâche de s’occuper des divers aspects de l’étude des soucoupes volantes. De plus, on alloua à l’université 500 000 dollars pendant une période de deux ans, pour mener l’enquête à bonne fin.
Au début de 1969, l’université publia son rapport, un volume de 965 pages. Ce volume regorge de renseignements scientifiques se rapportant à tous les aspects des observations et des conjectures concernant les soucoupes volantes.
Les experts examinèrent cinquante-neuf cas dont certains des plus sensationnels avaient déjà été étudiés dans le cadre de l’opération Livre bleu. Leurs recherches fournirent des preuves convaincantes que la grande majorité des histoires relatives aux soucoupes volantes (sinon toutes) étaient fondées sur une identification erronée d’objets connus.
Les étoiles et les planètes
De nombreuses personnes, particulièrement les citadins, connaissent mal les étoiles et ne se rendent pas compte que celles-ci se lèvent et se couchent comme le Soleil et la Lune. Vénus, la planète la plus proche de la Terre, est tour à tour une étoile du soir (se couchant après le soleil) et une étoile du matin (se levant avant l’aube). Elle est si brillante que l’on peut généralement l’apercevoir en plein jour. Au moment où l’on parlait le plus des soucoupes volantes, il n’était pas rare de voir dans la rue des groupes de gens les yeux fixés sur une petite tache blanche dans le ciel. La plupart d’entre eux ne se rendaient pas compte qu’ils regardaient la planète Vénus, laquelle est là depuis toujours. Lorsque la planète Vénus se lève ou se couche par une nuit tranquille, des couches d’air chaud et froid peuvent provoquer un mirage. Cette planète brillante paraît alors beaucoup plus grande et, par diffraction, les rayons lumineux qu’elle émet sont irisés.
En 1967, un fermier du Colorado déclara avoir vu une soucoupe volante atterrir tôt le soir, de nombreux jours de suite, à quelques kilomètres à l’ouest de sa maison. À l’aide de jumelles, il pouvait distinguer un objet en forme de dôme, aussi grand qu’une maison à un étage et muni de rangées de fenêtres éclairées.
La même année, des rapports provenant d’une ville du sud des États-Unis décrivaient un objet volant qui décollait très tôt le matin d’un endroit situé au-delà du fleuve à l’est de la ville. Une voiture de police repéra l’objet mystérieux et le poursuivit mais, selon les policiers, il s’enfuit et les distança facilement. Lorsque la voiture fit demi-tour pour revenir vers la ville, l’objet la suivit pour ne plus se trouver finalement qu’à 150 mètres d’elle. La luminosité était telle que les policiers pouvaient lire l’heure au cadran de leurs montres. Les matins suivants, d’autres voitures de police se mirent de la partie et même un pilote d’avion essaya de rattraper la soucoupe mystérieuse, mais en vain.
L’enquête effectuée ultérieurement révéla que tous les témoignages, enjolivés bien sûr de détails sensationnels ajoutés par l’imagination, concernaient un mirage provoqué par la planète Vénus qui parcourait son orbite à près de cinquante millions de kilomètres de la Terre ! Les planètes Jupiter et Saturne, ainsi que plusieurs étoiles très brillantes, ont également été à la base de diverses histoires de soucoupes volantes.
Ballons, avions et oiseaux
Le Bureau météorologique des États-Unis lâche quelque 100 000 ballons de néoprène chaque année afin de mesurer la vitesse du vent aux hautes altitudes. Ces ballons, qui sont visibles jusqu’à une hauteur de 6 000 mètres, sont souvent pris pour des objets volants non identifiés. De même, de grands ballons de polyéthylène transportent des télescopes et des instruments de mesure pour rayons cosmiques jusqu’à une hauteur de 30 000 mètres. Ces grands ballons, de 30 à 120 mètres de diamètre, peuvent être vus très facilement du sol. Ils sont particulièrement visibles au début du crépuscule quand, sur le fond d’un ciel sombre, ils reflètent les rayons solaires.
En 1948, la plupart des gens ne savaient pas que ces ballons existaient et qu’ils étaient utilisés par les physiciens. On pense donc que le pilote du Kentucky, dont nous avons parlé plus haut, poursuivait l’un d’eux, ne se rendant pas compte que son appareil ne pourrait jamais atteindre l’altitude de cet objet. Dans l’émoi de la poursuite, il est sans doute monté trop haut et a perdu connaissance dans l’atmosphère raréfiée. C’est alors que son avion s’est écrasé.
D’autres objets pris pour des soucoupes volantes sont des avions volant de façon peu familière à l’observateur. La nuit surtout, il est difficile de les identifier lorsque tous leurs phares d’atterrissage sont allumés et qu’ils se trouvent à une distance suffisante pour que le vent emporte le bruit des moteurs. Si l’avion descend dans la direction de l’observateur, ses lumières peuvent paraître stationnaires, mais elles ont l’air de s’éloigner dès que l’appareil vire de bord et se dirige vers l’aéroport. Des exercices de réapprovisionnement en carburant effectués la nuit près d’une base d’aviation en Californie, firent courir le bruit parmi les habitants de l’endroit que des soucoupes volantes étaient apparues dans les parages.
Même des oiseaux ont été pris pour ces objets, comme on a pu le constater à l’aide de films pris à Tremonton.
Météorites et satellites artificiels
Lorsque de grands météorites pénètrent dans l’atmosphère terrestre, se désintègrent et se consument, ils produisent des boules de feu. Le 9 février 1913, des boules de feu très spectaculaires passèrent au-dessus de l’Ontario et de l’est des États-Unis. Les gens se trouvant dans un rayon de quatre-vingts kilomètres de la trajectoire de ce phénomène, voyaient des groupes de lumières brillantes traverser lentement le ciel. Beaucoup de personnes pensaient que ces lumières étaient attachées à quelque gigantesque dirigeable. La diversité des témoignages, les importantes sous-estimations de l’altitude et de la vitesse des objets, ainsi que les descriptions des vaisseaux imaginaires auxquels les lumières étaient attachées, font penser à de nombreux rapports récents concernant les soucoupes volantes.
Depuis quelques années, des boules de feu ont été produites par les satellites artificiels ou les fusées employées pour les placer sur orbite, lesquels retombent dans l’atmosphère et se consument. Un cas digne de remarque fut la rentrée dans l’atmosphère, le 3 mars 1968, d’un satellite russe qui n’avait pas réussi à se dégager de son orbite d’attente. Le phénomène fut observé par des centaines d’Américains dans une région s’étendant du Kentucky à la Pennsylvanie. Ces témoins virent des morceaux du satellite se suivre sur la même trajectoire et se consumer dès qu’ils rencontraient l’atmosphère terrestre à une altitude de 130 kilomètres. Les témoignages de nombreuses personnes montrent combien il est facile d’imaginer un vaisseau spatial reliant ou renfermant un chapelet de lumières, et combien il est difficile d’estimer les distances et l’altitude d’objets volants. Parmi les dizaines de personnes qui signalèrent ce qu’elles prenaient pour une soucoupe volante, nombreuses furent celles qui pensaient que les lumières étaient des hublots dans le fuselage d’un avion sans ailes ou dans un vaisseau en forme de soucoupe. Certains témoins affirmèrent que l’objet se trouvait à une altitude de 1 000 à 1 500 mètres, tandis que pour d’autres il était seulement un peu au-dessus du sommet des arbres. Des pilotes d’avion estimèrent l’altitude des lumières à 10 000 ou 20 000 mètres.
De tels témoignages révèlent les limitations de la perception humaine. Lorsque nous voyons un objet qui se déplace dans le ciel, il nous est impossible de juger de ses dimensions, de son altitude ou de sa vitesse. Une assiette à soupe d’un diamètre de quinze centimètres située à 150 mètres de nous, paraîtra de la même grandeur qu’un ballon d’un diamètre de trente mètres évoluant à une distance de 30 000 mètres. Un satellite qui traverse le ciel à près de 30 000 kilomètres à l’heure à une altitude de 160 kilomètres, paraît se déplacer à la même vitesse qu’un avion volant à 300 kilomètres à l’heure à une hauteur de 1 500 mètres. Si nous ne connaissons pas les dimensions d’un objet, toute estimation que nous pouvons faire de son éloignement ou de sa vitesse est sans valeur.
Les images radar et les photographies
De nombreux opérateurs de radars ont affirmé avoir vu des objets volants non identifiés. Cependant, une étude des taches qui apparaissent sur les écrans radar montre qu’elles peuvent être produites par des objets très divers : avions, ballons, oiseaux, insectes, pluie, grêle, queues de météores, etc. De faux spots peuvent également être provoqués par des réflexions et des mirages, car les couches d’air chaud dévient les ondes radio de la même façon qu’elles dévient les ondes lumineuses. Un mauvais fonctionnement de l’appareil peut également provoquer une erreur. Malgré toutes ces causes possibles d’images insolites sur les écrans radar, il reste encore des cas d’objets volants qui n’ont jamais reçu d’explication. Ce fait suggère que le radar se comporte parfois d’une façon que l’on ne comprend pas pleinement. Il ne faut pas en conclure pour autant que tout spot insolite est provoqué par un vaisseau spatial.
Certaines des histoires de soucoupes volantes auxquelles on a donné la plus grande publicité ont été documentées par des photographies censées être des preuves irréfutables. À première vue, une photographie paraît être effectivement la meilleure preuve possible, mais dans le cas d’objets volants non identifiés, il n’en est pas toujours ainsi.
Dans presque chaque cas où le photographe a bien voulu fournir le négatif, un examen de celui-ci a révélé qu’il ne confirmait pas le récit. Les taches lumineuses sur le cliché des photos les moins impressionnantes étaient dues à des réflections dans l’objectif, à des défauts de la pellicule ou à un développement défectueux de celle-ci.
En revanche, la plupart des photos les plus intéressantes se révélèrent être des mystifications. Une astuce très simple consiste à suspendre un disque devant l’appareil photographique à l’aide d’un fil très ténu invisible sur l’image. Ou encore, on peut faire lancer un disque devant l’appareil au moment où on actionne l’obturateur. Un indice de ce truquage est la netteté des contours du disque comparés avec ceux d’autres objets (situés à des distances différentes) figurant sur la photo. De même, les contrastes sont plus marqués quand il s’agit d’objets situés près de l’appareil que lorsqu’il s’agit d’objets éloignés. L’éclairage fournit également un indice important. Sur une célèbre photo provenant du Brésil, par exemple, on voit une soucoupe éclairée du côté gauche, tandis que les arbres en dessous de l’objet sont éclairés du côté droit. On a souvent fourni une série de photos pour documenter le passage rapide d’un objet volant. Toutefois, lorsque les numéros sur le bord de la pellicule ne se suivent pas dans l’ordre voulu ou que les ombres indiquent que des heures se sont écoulées entre la prise de deux photos, il faut mettre en doute l’authenticité de cette documentation.
Les conclusions
Au bout de deux ans d’études scientifiques effectuées par des experts, quelles ont été les conclusions de ces derniers au sujet des objets volants non identifiés ? Tout d’abord ils ont conclu que les planètes, les météorites, les mirages, les ballons et les avions sont à l’origine de la plupart des histoires de soucoupes volantes. Le Livre bleu avait donné la même explication de ces objets.
Une enquête plus poussée a révélé le rôle joué par les distorsions physiques et psychologiques. On a démontré que des objets courants vus dans le ciel par des gens qui ne les reconnaissent pas à cause de circonstances inhabituelles, peuvent être mal identifiés. Les témoins enjolivent leurs récits que les journaux exagèrent encore, si bien que les objets finissent par devenir des vaisseaux spatiaux venus pour débarquer de petits Martiens verts. En outre, l’analyse technique de photographies considérées auparavant comme inexplicables, a “abattu” certaines des plus célèbres soucoupes volantes. Enfin, on a constaté que les cas inexpliqués consistent principalement en bruits non confirmés et en récits vagues qui ne méritent pas que l’on se donne la peine d’ouvrir une enquête à leur sujet.
En résumé, des causes naturelles expliquent de façon certaine ou probable tous les cas examinés, hormis quelques rares exceptions. Même les cas que l’on n’a pas réussi à éclairer ne justifient nullement l’hypothèse selon laquelle des habitants d’autres planètes sont en train d’étudier les Terriens. L’enquête s’est révélée utile sous plusieurs rapports. Elle a permis notamment à l’homme de systématiser ses connaissances sur divers phénomènes atmosphériques, courants et moins courants, et elle souligne les faiblesses des facultés humaines quand il s’agit d’observer et d’expliquer un phénomène donné.
Les experts n’ont pas recommandé, comme le font souvent les hommes de science à la fin d’un rapport, de poursuivre les études à ce sujet. En réalité, l’affaire des soucoupes volantes avait surtout un caractère psychologique qui prit racine et poussa dans le sol du sentiment profond d’insécurité qui règne à notre époque critique. Cette question était une diversion provisoire, un moyen d’esquiver les vrais problèmes avec lesquels l’humanité est aux prises. Aujourd’hui, il est évident que les soucoupes volantes ne constituent ni une menace d’extermination ni une espérance messianique de salut.
Beaucoup de gens lisaient avec intérêt les nombreux rapports et témoignages concernant les soucoupes volantes. N’est-il pas bien plus important toutefois d’étudier personnellement, afin d’en comprendre la signification, les événements de notre époque : l’accroissement de l’iniquité, la dégradation des mœurs, la multiplication des tremblements de terre, l’esprit de rébellion et la détresse mondiale ? En effet, ceux qui ont approfondi les prophéties de la sainte Bible sont arrivés à une conclusion importante : les événements extraordinaires qui se déroulent à une cadence rapide depuis le début de la Première Guerre mondiale, réalisent les prophéties bibliques. Ils indiquent donc que nous vivons les “derniers jours” du présent ordre de choses et que nous assisterons bientôt à de grands changements à l’échelle mondiale. — Mat. 24:3-21 ; II Tim. 3:1-5.
Cette conclusion n’est pas le fruit de l’imagination humaine. La création tout entière témoigne de l’existence d’un puissant Créateur dont le dessein bien arrêté, selon la Bible, sa Parole, consiste à mettre un terme au mal et à établir un nouvel ordre de choses fondé sur la justice (II Pierre 3:13 ; Jude 14, 15). On ne peut écarter les prophéties divines à la légère, comme s’il s’agissait d’un on-dit ou d’une chimère, car, jusqu’à présent, elles n’ont jamais manqué de s’accomplir. La voie de la sagesse consiste donc à examiner de plus près cette question qui touche si directement votre vie et votre bonheur éternel. Les témoins de Jéhovah seront heureux de vous aider à étudier personnellement la Bible.
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L’abus des pilulesRéveillez-vous ! 1970 | 8 juin
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L’abus des pilules
De notre correspondant aux îles Britanniques
“LES PILULES AMAIGRISSANTES TUENT LES BÉBÉS”
“LA PILULE CONTRACEPTIVE TUE UNE MÈRE DE QUATRE ENFANTS”
Telles sont certaines des manchettes qu’on peut lire de temps à autre dans les quotidiens anglais. Dans un pays qui jouit des avantages d’une Prévoyance sociale étatisée “gratuite” et où beaucoup de gens vivent de pilules, pareils titres rappellent sans cesse le danger des médicaments.
Un sondage récent effectué par Drive, revue à grand tirage destinée aux automobilistes, a révélé qu’un conducteur britannique sur sept conduit sous l’empire de médicaments. Des données publiées par l’Association pharmaceutique de Grande-Bretagne ont montré qu’en 1967 les médecins de famille en Angleterre et au Pays de Galles donnèrent à leurs malades un total de 271 millions d’ordonnances. En outre, quantité de produits pharmaceutiques comme l’aspirine s’achètent librement, sans ordonnance.
Des rapports indiquent que non seulement en Grande-Bretagne, mais également dans d’autres pays européens et aux États-Unis, des gens de plus en plus nombreux recourent aux médicaments, cela à tel point que ces produits sont devenus partie intégrante de leur vie quotidienne. Le
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