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La vie existe-t-elle sur d’autres planètes?Réveillez-vous ! 1981 | 22 mai
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Partie 1
La vie existe-t-elle sur d’autres planètes?
LA VIE existe-t-elle sur d’autres planètes? À quoi cela vous fait-il penser? Aux romans d’anticipation et aux films de science-fiction qui décrivent l’exploration d’autres galaxies par des fusées interplanétaires et la découverte de civilisations au fin fond de l’univers?
Ou bien envisagez-vous avec sérieux la possibilité de l’existence de la vie dans l’espace, de la vie extraterrestre? Dans ce cas, vous savez peut-être que certains scientifiques sont persuadés que l’“exobiologie” (l’étude de la vie dans l’espace) nous offre la perspective de bénéficier de la paix, d’une bonne santé, de la longévité et d’une masse de connaissances nouvelles.
De nombreux scientifiques et chercheurs s’appliquent aujourd’hui à localiser la vie qui est supposée exister sur d’autres planètes et à communiquer avec elle. Un rapport intitulé “Éventualité de l’existence d’une vie intelligente dans l’univers”, présenté à la Commission de la Science et de la Technologie du Congrès américain, précisait:
“Le vieux concept selon lequel l’homme est seul et unique dans le cosmos disparaît progressivement. (...) Récemment, des chercheurs renommés ont avancé l’existence possible d’un million de civilisations évoluées dans notre seule ‘Voie lactée’. On a entrepris la recherche de méthodes permettant de contacter ces autres civilisations.”
Pourquoi ces chercheurs croient-ils à la probabilité de l’existence d’autres civilisations? Sur quoi se fonde leur raisonnement? Ils déclarent: “Il existe des millions de galaxies semblables à la ‘Voie lactée’ qui, à elle seule, contient 200 000 000 000 d’étoiles pareilles à notre soleil. Tout autour de ces ‘soleils’, des planètes doivent graviter et certaines d’entre elles abritent sûrement des sociétés évoluées.” Une telle idée vous paraît-elle crédible? Certains milieux scientifiques en sont si convaincus, que dans le monde entier des efforts énormes sont faits pour découvrir la vie extraterrestre et prendre contact avec elle.
Qu’a-t-on entrepris?
Si vous faites le voyage d’Arecibo, dans les montagnes de Porto Rico, vous y verrez un énorme télescope. Il n’est équipé ni de lentilles, ni de miroirs, ni d’une lunette de visée. Il s’agit en fait d’une paraboloïde en aluminium de 305 mètres, avec une surface collectrice de huit hectares. Ce n’est donc pas à proprement parler un télescope, mais un radiotélescope. On peut le décrire comme une antenne prévue pour capter les ondes radio naturelles émises très loin dans le cosmos. Mais il pourrait tout aussi bien recueillir les messages radio émis d’un point quelconque de l’univers par une civilisation évoluée, si tant est qu’elle existe.
Bien que ce radiotélescope américain d’Arecibo ait une puissance considérable et soit d’un poids de 570 tonnes, il n’est pas le seul du genre. L’Union soviétique, la Grande-Bretagne et bien d’autres pays écoutent les planètes avec les mêmes instruments. Ces pays captent l’univers en vue de recueillir des messages cohérents, tout comme vous recherchez votre station de radio favorite en orientant l’antenne de votre transistor. On caresse non seulement l’espoir qu’il y ait des êtres intelligents sur d’autres planètes, mais qu’en plus ils nous envoient des messages décelables.
La construction du radiotélescope d’Arecibo a coûté 17 000 000 de dollars U.S. et son coût d’exploitation annuel revient à 4 000 000 de dollars. Songez au prix total de ces efforts à l’échelle mondiale, et vous vous rendrez compte que la quête de la vie extraterrestre est une affaire sérieuse.
Mais de telles sommes sont bien minimes comparées à ce que coûterait le projet CYCLOPS proposé par des scientifiques américains. Il s’agit d’un réseau de 1 500 antennes qui auraient chacune 100 mètres de diamètre et qui seraient déployées à l’unisson au moyen d’un ordinateur. Ce projet, une fois réalisé, couvrirait une surface de 65 kilomètres carrés et coûterait 20 000 000 000 de dollars. De plus, chaque année d’exploitation entraînerait une dépense de 100 000 000 de dollars.
Cette volonté d’entrer en contact avec d’autres planètes ne se limite pas à la seule écoute de l’univers. Les scientifiques ont aussi envoyé dans le cosmos des messages comme celui-ci. “Allô! Ici la Terre...”
Depuis que la radio et la télévision existent, il y a eu des ‘fuites’ d’ondes électromagnétiques vers l’espace. Mais ces ondes étaient seulement destinées à rayonner pour être captées à la surface de la terre. De toute façon, même si d’autres planètes ou d’autres galaxies étaient peuplées d’êtres intelligents, ils ne pourraient sans doute pas capter et décoder nos programmes radio et télé de faible puissance. Étant donné ce que contiennent nombre de ces programmes, il va sans dire que ce ne serait pas une grande perte pour eux.
En tout cas, on a fait des efforts sérieux pour envoyer des messages dans le cosmos. Déjà, on a pu établir des communications radio et télé avec des engins spatiaux sur la lune et avec les sondes spatiales envoyées sur Vénus et Mars. Mais le 16 novembre 1974, une nouvelle étape a été franchie. Le radiotélescope d’Arecibo a été utilisé comme un énorme radar de transmission pour lancer un message à destination d’un groupe d’étoiles nommé Messier 13. Cet amas globulaire est situé au bord de notre ‘Voie lactée’, à 24 000 années-lumière de la Terre. D’après les scientifiques, le code de ce message était conçu pour être déchiffré par toute société suffisamment évoluée qui eût été en mesure de le recevoir.
Tous les messages destinés au cosmos n’ont pas revêtu la même forme. La sonde spatiale Pioneer 10, envoyée vers Jupiter et qui poursuivra sa route au delà du système solaire, est porteuse d’un document (une plaque) destiné à tout extraterrestre qui le découvrirait. On peut y voir une femme et un homme, un schéma du système solaire et la Terre qui est représentée comme le point de départ de la sonde spatiale. Sur une sonde Voyager partie explorer le système solaire, on a fixé un disque phonographique de cuivre qui contient deux heures d’enregistrement de bruits terrestres. La partie sonore comporte des salutations prononcées en 50 langues différentes ainsi que le ‘langage’ des baleines, le bruit de la pluie, d’un volcan et d’une automobile, sans oublier un morceau de jazz, de rock and roll et des extraits de musique classique.
Sans attendre de communiquer avec une vie extraterrestre par radio, des scientifiques se sont appliqués à tenter de prouver l’existence d’une vie intelligente dans le cosmos.
Sans doute vous souvenez-vous que les roches lunaires ramenées sur terre firent sensation. On se demandait si elles nous fourniraient les preuves de l’existence de la matière vivante ou tout au moins des traces d’une vie antérieure. Mais quelle déception! On ne découvrit rien. On s’intéressa ensuite aux planètes et à Mars en particulier.
Bien que les scientifiques aient rejeté depuis longtemps l’hypothèse de trouver des Martiens, certains envisageaient de rechercher des formes de vie microscopiques. Les sondes Viking I et Viking 2, qui se posèrent sur Mars en 1976, étaient équipées de laboratoires pour analyser le sol de la planète. Elles déployèrent des bras mécaniques qui prélevèrent des échantillons du sol et les ramenèrent au laboratoire. Un appareillage prévu pour la détection de toute forme de vie soumit ces échantillons à des tests complets. Ce fut un pas important dans la recherche de la vie extraterrestre.
Qu’est-ce que cela signifie pour vous?
Mais pourquoi tant d’argent et d’efforts? Est-ce seulement par simple curiosité? “Non, bien sûr!”, s’exclameront les astronomes, les biologistes et même les non-scientifiques. L’astronome Frank Drake, de l’observatoire d’Arecibo, a déclaré: “La découverte la plus sensationnelle de la science serait celle de la vie sur une autre planète.” Et Carl Sagan, un astronome-biologiste, — sans doute l’“exobiologiste” le plus célèbre — s’écrie: “L’acquisition, grâce à des messages venant d’autres galaxies, de connaissances dans les domaines de la science, de la logique, de la culture et de la morale, pourrait être à la longue le seul événement notoire de notre civilisation.”
Mais qu’obtiendrons-nous exactement? Dans son livre (Broca’s Brain), Carl Sagan émet l’hypothèse que des sociétés technologiquement évoluées existant sur d’autres planètes pourraient nous proposer une solution aux problèmes de la terre, qu’il s’agisse des pénuries alimentaires, de la surpopulation, de l’approvisionnement en énergie, de la raréfaction des ressources, de la guerre et de la pollution. La revue Omni se montre encore plus optimiste et ajoute: “Certaines sociétés évoluées pourraient nous apprendre à préserver la vie, à éviter une catastrophe suicidaire due à une guerre atomique ou à une destruction insouciante de notre environnement, et elles pourraient même nous révéler le secret de l’immortalité.”
De telles perspectives d’avenir suscitent l’enthousiasme et cela est bien compréhensible. Mais peut-on attacher du crédit à la recherche de la vie dans l’espace?
Vous pouvez vous faire une opinion personnelle sur cette question, mais elle doit être plus qu’une simple conjecture. Il vous faut examiner des preuves qui auront une certaine incidence sur votre avenir.
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La vie intelligente existe-t-elle ailleurs?Réveillez-vous ! 1981 | 22 mai
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Partie 2
La vie intelligente existe-t-elle ailleurs?
ON CONSTATE un certain progrès dans la quête de la vie extraterrestre, et depuis 21 ans cette recherche n’a fait que s’étendre. En avril 1960, l’observatoire national de radioastronomie de Virginie-Occidentale (États-Unis) pointa son oreille paraboloïde en direction des étoiles Tau Ceti et Epsilon Eridani en vue de capter des messages radio qui auraient pu être entendus. De leur côté les astronomes soviétiques examinèrent en 1968 douze étoiles proches, semblables à notre astre solaire. Jusqu’ici, plus d’un millier d’étoiles ont été ainsi explorées, et cette recherche se poursuit avec un grand nombre de radiotélescopes, notamment avec celui d’Arecibo, à Porto Rico.
Afin de rechercher la vie extraterrestre, on a eu aussi recours au lancement de nombreuses fusées à destination de la Lune et d’autres planètes de notre système solaire, comme Jupiter, Vénus, Saturne et Mars.
Quels ont été les résultats? Comportent-ils des indices pour l’avenir? Avons-nous un motif d’espérer qu’un matin nous nous éveillerons en apprenant que des êtres intelligents existent sur une autre planète et que nous avons pu les contacter? Ou bien, la quête d’une vie extraterrestre a-t-elle fourni des raisons de croire que nous sommes les seuls êtres intelligents du cosmos?
Parfois, l’excitation s’est emparée des scientifiques affectés à l’utilisation des radiotélescopes.
En une certaine occasion, par exemple, les scientifiques russes ont recueilli un signal émis de l’espace qui n’était ni un simple rayonnement ni une radiosource naturelle. Ce signal semblait apporter la preuve qu’il était émis par des êtres intelligents. Et c’était vrai! Il provenait d’un satellite espion américain récemment mis en orbite.
En 1968, nouvelle sensation! Les astronomes britanniques captent un signal, une sorte d’impulsion provenant d’un point de l’univers. Pouvait-il s’agir d’un message codé transmettant une information cohérente? En fait, ils avaient détecté un pulsar, une étoile très dense qui tourne très rapidement sur son axe en émettant des ondes radioélectriques comme s’il s’agissait du rayon de lumière d’un phare tournant. Cette découverte fut une prouesse de l’astronomie, et aujourd’hui on a identifié plusieurs centaines de pulsars. Mais aucun message venant de créatures extraterrestres n’a jamais été perçu.
Ainsi, malgré la quantité de signaux et de bruits captés par des radiotélescopes, on n’a détecté aucune information cohérente issue d’une vie intelligente dans le cosmos. Le New York Times du 26 juin 1979 fit cette remarque: “L’absence de signaux captés et de vestiges de la colonisation des planètes au cours des âges par des civilisations très évoluées a amené certains scientifiques à la conclusion qu’il est improbable que de telles civilisations existent dans notre ‘Voie lactée’.”
De leur côté, les “exobiologistes” qui recherchent la vie dans l’espace avancent une hypothèse fondamentale: “Des milliards de planètes doivent graviter autour de soleils et par conséquent la vie intelligente a dû forcément se développer sur certaines d’entre elles.”
Mais ces planètes existent-elles vraiment? On l’ignore! Ces soleils et ces étoiles sont tellement éloignés que les scientifiques n’ont pu prouver l’existence de planètes autour de ces astres.
David Black, du centre de recherche de la NASA, a déclaré “qu’il n’existait aucune preuve tangible de l’existence de planètes au delà de notre système solaire”. L’astronome russe Iosif Shklovsky, membre correspondant de l’Académie soviétique des Sciences, est parvenu à une conclusion semblable, bien qu’auparavant il se soit enthousiasmé à l’idée de la vie extra-terrestre. Voici ce qu’il a expliqué en 1978: “Il semble que notre soleil, cette étrange et solitaire étoile entourée d’une famille de planètes, soit, selon toute vraisemblance, une exception extraordinaire dans le monde stellaire.”
Ainsi, il n’y a aucune raison d’affirmer que des civilisations évoluées existent sur de lointaines planètes. Si l’existence même de ces planètes n’a pu être démontrée, que des civilisations évoluées y soient implantées l’est encore moins.
Des micro-organismes
Bien que l’existence d’êtres intelligents n’ait pu être établie, les scientifiques éprouveraient un certain soulagement s’ils découvraient ne serait-ce que des micro-organismes sur les planètes de notre système solaire. Cela permettrait alors de penser qu’au delà de notre galaxie, la vie évoluée pourrait elle aussi exister. C’est pour cette raison que les sondes américaines Viking et les engins qu’elles ont débarqués (landers) pour détecter la vie sur Mars ont suscité beaucoup d’intérêt.
Viking I et II, les deux sondes envoyées sur Mars, ont réalisé 26 expériences sur des échantillons de sol martien. L’une de ces expériences consistait à placer des particules du sol martien dans une atmosphère contenant du dioxyde de carbone radioactif et du monoxyde de carbone. Au contact de ce mélange, des organismes vivants transformeraient une partie du carbone radioactif en composé organique que l’on pourrait ainsi détecter. Lors d’une autre expérience, des particules du sol martien furent placées au contact de substances nutritives dans le but de vérifier si un métabolisme allait s’opérer et si un micro-organisme mangerait cette nourriture.
L’édition pour 1978 du World Book Science Annual a commenté par ces mots l’ensemble des résultats obtenus: “Malgré les mois de recherche et les tentatives d’explication, les résultats des expériences se sont révélés non concluants.” Pour quelle raison? Certaines des expériences ont fourni des réponses inattendues, car elles n’ont pu déterminer la présence d’une vie quelconque ni même prouver l’existence de composés organiques. Certains scientifiques ont tout mis en œuvre pour s’accrocher à une lueur d’espoir en expliquant que ces résultats négatifs, loin de prouver que le sol de Mars, dépourvu de vie, a une composition chimique inhabituelle pourraient au contraire être dus à des phénomènes biologiques.
Selon le magazine anglais New Scientist, lors d’une expérience, on a utilisé un spectromètre à gaz très précis qui pouvait détecter la présence d’une très faible quantité de molécules organiques au milieu d’un million d’autres molécules, voire d’un milliard. Pourtant, le test n’a pu “détecter la présence de molécules organiques sur le sol [martien]”. Klaus Biemann, rapporteur de la commission d’analyse des résultats, a déclaré que “l’absence de composés organiques (...) rendait peu plausible l’existence d’organismes vivants semblables au biote terrestre”. Le magazine Newsweek, en des termes plus simples, rapporta que l’expérience “n’avait pu fournir la preuve de l’existence de molécules organiques qui sont indispensables au développement de la vie sur terre, et aussi partout ailleurs comme on a lieu de le croire”.
Ainsi, aucune des 26 expériences complexes qui ont été réalisées n’a pu prouver la présence d’une forme de vie microscopique sur Mars.
À quoi a-t-on abouti?
Revenons en 1976. Avant que les landers des sondes Viking ne se posent sur Mars, l’astronome Clay Sherrod fit cette remarque: “Si la vie n’existe pas sur Mars, cette planète semblable à la Terre, alors nous pourrions très bien être seuls dans tout l’univers.”
Aujourd’hui, les missions de Viking I et II sont entrées dans l’Histoire, et de plus en plus nombreux sont les scientifiques qui sont parvenus à la conclusion que nous pourrions être seuls. Dans le magazine soviétique Sputnik, le docteur Iosif Shklovsky a écrit: “[Les faits] laissent supposer que l’hypothèse selon laquelle nous serions la seule civilisation de notre galaxie ou même d’un système de galaxies pour ne pas dire de tout l’univers, est aujourd’hui beaucoup plus solide que la conception traditionnelle d’une pluralité de mondes habités.”
De son côté, l’astronome Michael Hart a réalisé une étude par ordinateur pour déterminer “les caractéristiques auxquelles devraient répondre des planètes hypothétiques pour produire des civilisations évoluées semblables à la nôtre”. Il conclut que “loin d’être répandue la vie organisée doit être extrêmement rare, et celle que nous connaissons sur la terre pourrait même être unique”.
Devons-nous alors conclure que les preuves scientifiques ne permettent plus d’envisager l’existence d’une autre vie intelligente dans l’univers?
[Entrefilet, page 9]
“Il semble que notre soleil (...) soit, selon toute vraisemblance, une exception extraordinaire dans le monde stellaire.”
[Entrefilet, page 10]
Aucune des 26 expériences complexes qui ont été réalisées, n’a pu prouver la présence d’une forme de vie microscopique sur Mars.
[Entrefilet, page 10]
“Nous pourrions très bien être seuls.”
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Des arguments décisifs!Réveillez-vous ! 1981 | 22 mai
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Partie 3
Des arguments décisifs!
L’ÉCOUTE des radiosources naturelles de l’univers a permis aux hommes de science de détecter des signaux qui leur ont causé une vive émotion.
Ces faits remontent à 1965. Arno Penzias et Robert Wilson, deux physiciens des laboratoires Bell à Holmdel, dans le New Jersey (États-Unis), travaillaient sur une antenne radio de six mètres. Tandis qu’ils étudiaient un bruit susceptible d’altérer des communications par satellites, ils détectèrent un faible rayonnement qui parvenait à leur antenne de tous les points du ciel. Ils se rendirent compte par la suite qu’ils avaient capté le résidu d’un rayonnement. De quoi s’agissait-il? D’après la théorie du “big bang”, une énorme explosion est à l’origine de l’univers et ce rayonnement venu de toutes les directions serait une faible lueur issue de la boule de feu originelle.
Cet argument peut-il servir à déterminer l’existence d’une vie intelligente ailleurs?
Cette découverte, qui a valu à Penzias et à Wilson le prix Nobel de physique, a convaincu de nombreux scientifiques qu’il y a eu un instant de création. Un célèbre astronome, Robert Jastrow, l’explique ainsi: “Songez à l’étendue du problème. Une fois prouvé qu’à un instant précis une explosion fit naître l’univers, la science est dans l’obligation de se demander quelle fut la cause de cet événement, quel être ou quelle force introduisit la matière et l’énergie dans l’univers.”
La science à elle seule ne pourra jamais fournir une réponse complète, et de nombreuses personnes en conviennent. Cependant, Robert Jastrow et bien d’autres scientifiques ont compris ce que tout cela impliquait: “Aujourd’hui, nous comprenons que les faits scientifiques fournis par l’astronomie se rapprochent du récit biblique sur l’origine du monde. Certes, les détails diffèrent, mais on retrouve les mêmes éléments fondamentaux tant dans le récit de la Genèse qu’à travers l’astronomie : dans un cas comme dans l’autre, la chaîne d’événements qui aboutit à l’homme commence de façon brusque et subite, à un moment bien précis et s’accompagne d’une vive émission de lumière et d’énergie.”
La Bible ne se contente pas de demander: “Quel être introduisit la matière et l’énergie dans l’univers?” Elle fournit une réponse sage en désignant Dieu comme le Créateur. En accord avec la découverte d’Einstein sur l’équivalence de la masse et de l’énergie, la Bible atteste que le Créateur est la source d’une formidable “énergie”. — Gen. 1:1; Ps. 90:2; És. 40:26-29; Traduction œcuménique de la Bible.
Et Robert Jastrow de conclure: “L’homme de science qui a foi dans la puissance de la raison croit vivre un mauvais rêve. Après avoir escaladé des montagnes d’ignorance, il veut en conquérir le pic le plus élevé. Et lorsqu’il se hisse sur le dernier rocher, que trouve-t-il? Une cohorte de théologiens qui attendent là depuis des siècles.” — Dieu et les Astronomes (angl., 1978).
Ainsi, rien n’empêche d’accepter l’idée d’un Créateur. Une personne large d’esprit et qui est en mesure d’admettre la possibilité d’une vie intelligente sur d’autres planètes, ne devrait avoir aucun mal à accepter la description du Créateur faite par la Bible. Elle nous apprend en effet qu’au lieu d’avoir un corps fait de chair et de sang, la cause première est esprit (Jean 4:24). Certes, nous ne pouvons le voir, mais nous observons ce qu’il accomplit, tout comme les hommes de science captent et mesurent les radiosources naturelles qu’ils ne peuvent voir à l’œil nu.
En outre, l’existence d’un Créateur intelligent s’accorde avec le dessein et la sagesse si manifestes dans l’univers, qu’il s’agisse de l’immensité si redoutable des étoiles et des galaxies ou de la complexité de l’atome.
La vie, un pur produit de l’intelligence
Au fait, et s’il y avait une ‘vie intelligente ailleurs’, sous les traits d’un Créateur plein de sagesse qui nous serait d’une aide précieuse pour comprendre les aspects importants de notre vie?
Plus les scientifiques augmentent leur connaissance des planètes de notre système solaire et de l’univers, et plus ils comprennent combien la terre est agencée de façon bien spécifique pour favoriser la vie. Dans un très long article intitulé “À l’examen, la vie pourrait bien n’exister que sur la terre”, le New York Times fit cette remarque: “À 150 millions de kilomètres de notre soleil, la terre maintient une température qui favorise la vie. Si la trajectoire de la terre se rapprochait du soleil ne serait-ce que de cinq pour cent, notre planète subirait un effet de serre et ressemblerait à Vénus qui est entourée d’un épais manteau de nuages avec des températures proches de 500 degrés.
“D’autre part, si nous étions seulement de un pour cent plus éloignés du soleil, la terre aurait été recouverte par des glaces et il y a 1 700 000 000 d’années, notre planète serait devenue un désert stérile semblable à Mars.” — Édition du 24 avril 1979.
Mais la température n’est pas le seul facteur en cause. D’autres choses, telles que l’eau et une atmosphère appropriée, sont indispensables à la vie. Réunis en conférence à l’université du Maryland autour du thème des civilisations évoluées, une trentaine d’hommes de science se sont particulièrement intéressés aux éléments indispensables au développement de la vie. Après avoir reconnu “qu’au delà de notre système solaire, aucune planète n’avait été découverte”, ils ont ajouté: “Même s’il existait un autre système planétaire, il n’est pas certain qu’il ait pu produire une planète semblable à la terre, celle-ci comportant près de 100 éléments chimiques dont certains sont indispensables à la vie.”
Même en présence de conditions favorables, la terre étant le seul endroit connu où elles existent, la vie n’apparaît pas automatiquement. Les hommes de science ne peuvent fournir une explication valable de l’apparition de la vie sur la terre autre que celle qui aboutit à la conclusion que la vie est issue d’un Créateur intelligent.
Dans son numéro d’août-septembre 1979, le magazine Technology Review attirait l’attention sur ce point. Il reconnaissait qu’un “fossé énorme” existait entre les éléments chimiques indispensables à la vie et le plus élémentaire “organisme vivant qu’on peut nommer proto-cellule”. Grâce à leur habileté et aux laboratoires de recherches dont ils disposent, des hommes de science intelligents ont pu suggérer comment les “molécules chimio-organiques prébiotiques” (matériaux organiques constitutifs de la vie) pouvaient être présentes dans une atmosphère primitive. Cependant, l’article ajoute: “Expliquer comment on est passé des molécules prébiotiques à un organisme vivant capable de lire, de transmettre et de suivre l’information génétique codée”, est, selon Alexander Rich, de l’Institut de technologie du Massachusetts, “un énorme écueil intellectuel dans le domaine de la synthèse de la vie”.
D’où vient la vie?
Comment la vie apparut-elle sur la Terre? Au fur et à mesure que se poursuivent les recherches sur la vie, cette question devient primordiale.
Certains scientifiques qui ont été confrontés à ce problème sont revenus à la théorie de la “panspermie” présentée en 1908 par le physicien et chimiste suédois Svante Arrhenius. D’après cette théorie, la terre a pu être accidentellement ensemencée par des cellules vivantes se déplaçant à travers l’univers. Leslie Orgel, du Salk Institute, et Francis Crick, qui a reçu le prix Nobel, ont avancé l’hypothèse d’une “panspermie dirigée”. Selon eux, une civilisation évoluée de l’univers a pu tenter de ‘contaminer’ la terre avec des substances vivantes. Que pensez-vous de cette éventualité?
Il est clair qu’une telle théorie ne résout pas le problème de l’origine de la vie. Les scientifiques se sont arrangés pour éviter cette question en reléguant le problème dans l’immensité de l’univers, bien qu’ils n’aient pu établir 1) l’existence de planètes en dehors de notre système solaire, et ce qui est encore moins certain, que l’une d’entre elles puisse favoriser le développement de la vie; 2) l’existence de civilisations au delà de notre système solaire et l’existence de micro-organismes sur ces planètes.
D’une façon consciente ou non, par la mise à jour de cette théorie, beaucoup de scientifiques se rendent compte que la vie est due à un Être intelligent que la Bible désigne comme étant Dieu.
Dans ce même ordre d’idées, l’auteur scientifique Albert Rosenfeld rapporte: “Alors que je bavardais sur ce sujet de l’origine de la vie avec un ami non scientifique, celui-ci me fit cette remarque: ‘Ayant lu très tôt le récit de la Genèse, l’idée qu’une puissance extraterrestre nous ait placé sur la terre ne me surprend pas. Si une telle force mystérieuse, magique et intelligente existe, ce qui dépasse tout ce qu’un homme peut concevoir, pour quelles raisons ne pourrais-je pas l’appeler Dieu?’ Je ne sus quoi lui répondre.” — Saturday Review/World.
Ce que nous procure cette Intelligence
Nous avons souligné précédemment l’une des principales raisons de la recherche de la vie dans l’espace: les chercheurs croient que nous pourrions retirer des bienfaits d’une prise de contact avec la vie extraterrestre. Souvenons-nous aussi des déclarations de l’astronome Carl Sagan. Selon lui, des êtres extraterrestres intelligents pourraient nous aider à mettre un terme aux famines, aux guerres et à la pollution. La mort elle-même serait vaincue. Ce qui est remarquable, c’est que celui que tout désigne comme étant le Créateur intelligent a fait part de son dessein qui est précisément de mettre un terme à ces maux.
Depuis le sol lunaire, des astronautes ont envoyé des messages et des images télévisées vers la terre. Rien de surprenant donc à ce que le Créateur communique aux humains des informations et qu’il l’ait fait dans le passé. Dans un souci de préservation et afin de les rendre largement accessibles, ces messages ont été couchés par écrit; on les trouve dans la Bible.
Nous avons également cité Robert Jastrow qui a abouti à la conclusion que le contenu de la Bible est compatible avec les découvertes récentes de l’astronomie. Mais l’harmonie entre la Bible et la science ne se limite pas à la seule création de l’univers (voir Job 26:7 et Ésaïe 40:22). Nous avons de solides raisons d’examiner les déclarations de la Bible relatives au moment et à la façon dont Dieu mettra un terme à la pollution, à la guerre et même à la mort. Si les hommes de science ont recherché la vie extraterrestre avec beaucoup d’attention et de sérieux, nous vous recommandons d’examiner la Bible avec un intérêt tout aussi grand.
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