et ont continué à la repousser aussi longtemps qu’elle est revenue. Cependant, selon M. Wilson, “nous commençons à peine à comprendre le mode complexe de communication des fourmis”.

Les déboires de l’avion

● Le transport aérien a apparemment beaucoup de mal à affronter la crise internationale. Pour le quotidien Le Monde, “la débâcle financière des compagnies aériennes atteint des dimensions inédites. Entre 1979 et 1984, les cent vingt-deux membres de l’association [du transport aérien international (IATA)] vont perdre à peu près 9,5 milliards de dollars [67,5 milliards de francs français]”. Les problèmes viennent de la récession économique qui entraîne une baisse quasi générale du transport aérien. Le nombre total des avions disponibles dépasse aussi les besoins. “On estime à cent cinquante le nombre des avions gros porteurs immobilisés au sol; et pourtant, ceux qui continuent de voler transportent encore 36 à 42 % de sièges vides selon les routes. Sur l’Atlantique Nord, les capacités inemployées représentent l’équivalent de trente-six Boeing-​747 par jour.” Devant cette pléthore de sièges vides, les compagnies cherchent à attirer les clients en offrant des prix aussi bas que possible et pratiquent des “rabais plus ou moins importants, plus ou moins licites. Le manque à gagner découlant de ces pratiques est évalué par l’IATA à 1 milliard de dollars [7 milliards de francs français] par jour”.

La Méditerranée en danger

● Pour l’Observer, journal londonien, “la Méditerranée, mère nourricière de tant de générations, est gravement malade. (...) De plus, la pollution n’étouffe pas simplement la vie aquatique; elle menace même celle des personnes qui habitent ou qui font du tourisme sur ses rives”. S’y déversent les ordures de 120 villes côtières, des déchets de centaines d’usines qui la bordent, les saletés charriées par les rivières des îles qui y aboutissent; on y retrouve également la pollution due au pétrole. Tout cela fait de la Méditerranée la “mer la plus polluée du monde”. Selon un rapport, la Méditerranée “ne représente qu’un pour cent des mers du globe, mais elle transporte plus de la moitié du pétrole et des résidus qui flottent quelque part dans le monde”. Ainsi, elle est trois fois plus polluée que l’Atlantique Nord et quarante fois plus que le nord-est du Pacifique. Comme c’est une mer pratiquement fermée, en dehors de son ouverture par le détroit de Gibraltar, il faut environ quatre-vingts ans pour que la totalité des eaux se renouvelle, période beaucoup trop longue pour pouvoir assimiler la pollution toujours croissante.

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