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  • Alexandre le Grand et les prophéties de la Bible
    La Tour de Garde 1961 | 15 septembre
    • Tyr refusa de laisser Alexandre entrer dans la ville. Furieux, celui-ci menaça d’enfoncer les portes si on ne les lui ouvrait pas. Cette menace n’impressionna pas les Tyriens. Leur ville, bâtie sur une île, n’avait-​elle pas résisté aux ennemis jusque-​là ? D’ailleurs, comment Alexandre pourrait-​il s’attaquer à une ville insulaire avec des phalanges et de la cavalerie, et sans marine de guerre ? C’est que les Tyriens ne s’attendaient guère à voir Alexandre construire une digue ou jetée menant à leur île !

      “ Il n’est pas étonnant que l’on ne se soit pas douté qu’Alexandre attaquerait de cette façon-​là ”, dit Wallace B. Fleming dans The History of Tyre (Histoire de Tyr), “ car aucun précédent de ce genre ne se trouvait dans les annales de la guerre. Du côté du continent, le mur d’enceinte s’élevait à plus de quarante-cinq mètres. Il se composait de pierres si bien posées et de telles dimensions qu’elles résistaient à toute attaque venant de la surface mobile de l’eau. L’assaut ne pouvait réussir que si les engins de guerre reposaient sur un sol ferme et s’ils étaient amenés à la hauteur des murailles. Cependant, un chenal de huit cents mètres de large séparait l’île de la terre ferme, par lequel se précipitaient d’importantes masses d’eau fort dangereuses pour la navigation, surtout lorsque soufflait le vent du sud. ”

      Où donc Alexandre se procurerait-​il les matériaux pour construire une jetée menant à l’île ? Eh bien ! les ruines de l’ancienne Tyr en fourniraient une grande partie. Dans une biographie d’Alexandre, basée sur les écrits de deux de ses généraux, l’historien grec Arrien relate qu’Alexandre racla la poussière même de l’ancienne Tyr et la jeta dans l’eau. La prophétie de la Bible prédisait qu’Alexandre agirait de la sorte, car Jéhovah avait déclaré : “ J’en raclerai la poussière ; je ferai d’elle un rocher nu ; (...) et l’on jettera au milieu des eaux tes pierres, ton bois et ta poussière. ” — Ézéch. 26:4, 12.

      Les travaux sur la jetée furent souvent interrompus. De forts courants emportèrent une partie de l’ouvrage. Les navires de guerre tyriens s’approchèrent, et les archers harcelèrent les ouvriers. Les interventions des Tyriens et les forts courants anéantirent une bonne partie de la construction, mais Alexandre recommença maintes fois. Il décida alors de construire une jetée plus large, de sorte que plus de machines puissent s’attaquer à la ville. Des arbres entiers furent utilisés. Mais des plongeurs tyriens attachèrent des crochets aux branches qui dépassaient. Ils arrachèrent les arbres, ce qui provoqua l’écroulement de certaines parties de la construction. Pour protéger ses ouvriers, Alexandre avait besoin de forces navales. À Sidon, à Arvad (Arados), à Byblos, à Chypre et dans d’autres ports, il réunit une flotte de quelque deux cents navires. Surpris de ce qu’Alexandre ait pu constituer en peu de temps une marine de guerre si puissante, les Tyriens se prononcèrent contre le combat naval décisif. Maintenant que sa flotte protégeait les travaux, Alexandre ne tarda pas à faire aboutir la jetée aux murs de la ville.

      Pour venir à bout des hautes murailles, Alexandre fit construire d’énormes tours mobiles, “ munies d’une passerelle permettant d’attaquer le sommet des murs d’enceinte ”, dit Werner Keller dans son livre La Bible arrachée aux sables. “ À aucune époque on n’utilisera d’engins de ce genre plus gigantesques ni plus puissants : ils s’élevaient à cinquante mètres et superposaient vingt étages, dont le dernier dominait les plus hauts remparts du temps. ”

      Pour se défendre, les Tyriens lancèrent de longues cordes munies de grappins pour déloger les soldats macédoniens de leurs tours et les faire périr. Les Tyriens construisirent des machines pour lancer sur l’ennemi du métal chauffé au rouge. Dans des boucliers de bronze et d’airain, ils chauffèrent du sable et le déversèrent sur les soldats d’Alexandre qui s’approchaient des murs. En s’infiltrant sous l’armure, le sable occasionnait de telles souffrances aux soldats qu’ils se débarrassaient de leur armure, s’exposant ainsi aux flèches tirées du haut des remparts.

      Alexandre donna l’assaut général. Les Macédoniens perchés sur leurs tours luttèrent pour franchir les passerelles. Des navires munis de béliers s’attaquèrent au mur d’enceinte au nord et au sud de la jetée. Ils ne tardèrent pas à ouvrir une brèche au sud. Des ponts furent jetés, que franchirent aussitôt des colonnes d’assaut d’autres navires. Alexandre débarqua avec l’une de ces colonnes d’assaut et se trouva parmi les premiers sur la muraille. Entre-temps, sa marine de guerre se fraya un chemin dans le port de Tyr où elle vainquit la flotte tyrienne embouteillée. Les Macédoniens ne tardèrent pas à pénétrer dans la ville de toutes parts. Le carnage dans les rues et sur les places fut effroyable. Rendus furieux par la résistance opiniâtre de la ville, les assaillants ne firent preuve d’aucune pitié. Tyr fut en grande partie incendiée. Quelque 8 000 Tyriens furent tués, 2 000 jeunes gens empalés sur le rivage par représailles pour le massacre des prisonniers macédoniens. Enfin, quelque 30 000 Tyriens furent emmenés en esclavage. Le siège avait duré de la mi-janvier à la mi-juillet de 332 av. J.-C.

      Alexandre entra ensuite dans Jérusalem, où, selon l’historien Charles Rollin, dans son Histoire ancienne, “ le grand prêtre lui fit voir ensuite les endroits de la prophétie de Daniel qui le regardaient. (...) On conçoit aisément quelle joie et quelle admiration causèrent à Alexandre des prophéties si claires, si détaillées, si avantageuses. Avant que de sortir de Jérusalem, il fit assembler les Juifs, et leur ordonna de lui déclarer quelle grâce ils souhaitaient de lui. ”

      Après quoi, Alexandre pénétra en Égypte qui, lasse du joug perse, l’accueillit en libérateur. À l’embouchure du Nil, il fonda la ville d’Alexandrie, en 332 av. J.-C.

      Puis, Alexandre reprit sa marche vers le nord et se dirigea vers Babylone avec une armée de 47 000 hommes environ. Darius III lui fit plusieurs ouvertures de paix. À la dernière, Alexandre répliqua à l’ambassadeur : “ Qu’il [Darius] se contente de se trouver au second rang après moi, sans se prétendre mon égal, et je pourrais alors l’entendre éventuellement. Dites-​lui que le monde n’admettra pas deux soleils, ni deux souverains. ”

      VICTOIRE À GAUGAMÈLES

      Darius se prépara donc à la bataille. Cette fois, il rassembla une armée presque deux fois plus nombreuse qu’à Issos, soit 1 000 000 d’hommes environ. Alexandre, pour sa part, traversa l’Euphrate et le Tigre avec ses 47 000 hommes et rencontra Darius à la tête de cette armée colossale, non loin du village de Gaugamèles, à une trentaine de kilomètres au nord-est des ruines de Ninive. En première ligne, Darius plaça deux cents chars munis de faux et quinze éléphants, dans l’espoir de tailler en pièces les phalanges d’Alexandre et de les désorganiser pour en faire une proie facile aux charges de la cavalerie perse.

      Dès que la bataille commença, les chars se précipitèrent avec fracas à travers la plaine, à l’assaut des phalanges. Pour neutraliser les chars, Alexandre avait désigné des troupes légères qui blessèrent de leurs projectiles chevaux et cavaliers. Or, les quelques chars qui parvinrent jusqu’à la phalange la traversèrent sans faire de mal, car les piquiers desserrèrent les rangs pour leur livrer passage ; les arrières n’eurent aucun mal à les capturer. La bataille fut acharnée. Les piques luisantes de la phalange se rapprochèrent de plus en plus de Darius ; tout à coup, le conducteur de son char s’écroula, atteint d’une javeline ; Darius sauta du char, grimpa sur un cheval et s’enfuit du champ de bataille à bride abattue. L’armée perse ne tarda pas à suivre l’exemple de son chef : elle battit en retraite, prise de panique. Alexandre poursuivit les fuyards ; et, d’après Arrien, 300 000 Perses furent tués. Quant à Darius en fuite, il fut assassiné par des hommes autrefois ses alliés.

      LES PROJETS CONCERNANT BABYLONE ÉCHOUENT

      Babylone se rendit sur-le-champ. Alexandre décida d’en faire la capitale du monde. Aussi entreprit-​il sans tarder plusieurs programmes de grands travaux. Mais ses projets visant à refaire de Babylone une grande ville ne pouvaient réussir, car cette fois-​ci Alexandre était en conflit avec la prophétie biblique. Par son prophète Ésaïe, le Dieu des cieux avait déclaré : “ Babylone (...) deviendra comme Sodome et Gomorrhe bouleversées par Dieu. Elle ne sera plus jamais habitée ni peuplée, de génération en génération. ” (És. 13:19, 20, Jé). Puisque Babylone était condamnée dans les Écritures, les projets d’Alexandre visant à la rebâtir devaient échouer. Revenu à Babylone après de nouvelles conquêtes, Alexandre, qui aimait festoyer, mourut d’un accès de fièvre, à l’âge de trente-trois ans, soit en 323 av. J.-C.

      Qu’allait devenir son empire ? Les prophéties bibliques étaient claires à ce sujet : “ Son royaume sera brisé et sera divisé vers les quatre vents des cieux, et ne passera pas à sa postérité. ” (Dan. 11:4, Da). Quant au bouc symbolique, l’ange de Dieu avait dit à Daniel : “ Et le bouc velu, c’est le roi de Grèce ; et la grande corne qui était entre ses yeux, c’est le premier roi ; et qu’elle ait été brisée et que quatre autres cornes se soient élevées à sa place, c’est que quatre royaumes s’élèveront de la nation, mais non avec sa puissance. ” — Dan. 8:21, 22, Da, n. m.

      Les paroles de Dieu ne peuvent faillir. Ainsi, conformément aux prophéties, quatre des généraux d’Alexandre se sont emparés du pouvoir en 301 av. J.-C. après s’être livré une bataille décisive à Ipsos. Commentant cela et le décret divin concernant Babylone, l’historien Rollin écrivit : “ Rien ne marque plus clairement le poids de cette malédiction invincible, que les efforts du plus puissant prince qui fut jamais, et le plus opiniâtre dans ses projets, et qui n’est arrêté que dans celle-ci [la reconstruction de Babylone], et pour la première fois, quoiqu’elle parût moins difficile. (...) Est-​il rien de plus admirable et de plus divin que des prédictions si claires, si précises, si détaillées, et qui vont jusqu’à marquer qu’un prince mourra sans laisser dans sa maison de successeurs, et que quatre de ses généraux partageront entre eux son empire ? ”

      La carrière d’Alexandre le Grand montre avec quelle précision s’accomplissent les prophéties de la Bible ; cela, à son tour, glorifie l’Auteur de ces prophéties, Jéhovah Dieu. Que tous ceux qui veulent réussir dans leurs entreprises dirigent leur vie en harmonie avec la Parole prophétique de Dieu, dont les paroles ne peuvent faillir.

  • Faut-il payer la dîme ?
    La Tour de Garde 1961 | 15 septembre
    • Faut-​il payer la dîme ?

      LE PAIEMENT de la dîme, c’est-à-dire le versement de la dixième partie du revenu en faveur d’un culte religieux, était un usage déjà en pratique chez les anciens Israélites. On ignore si les nations païennes copièrent ou adoptèrent la coutume hébraïque de payer la dîme. Certes, elles avaient un système qui pourvoyait à l’entretien de leurs prêtres et de leurs dieux ; mais il n’a pas été possible de prouver si ce système offrait quelque ressemblance avec celui en vigueur chez les Juifs. Il est fort improbable qu’il ait été identique.

      Les égyptologues Sayce et Petrie fournissent d’utiles éclaircissements sur ce sujet. Le professeur Sayce écrit : “ Bien que des dons aient été faits aux temples égyptiens sur une grande échelle, il ne semble pas y avoir eu de dîme. ” Et le professeur Flinders Petrie déclare : “ Je ne me souviens d’aucune allusion au prélèvement de la dîme. (...) Le système égyptien des revenus sacerdotaux reposait sur les terres et non sur les impôts, ni sur les dîmes. ” Quant aux professeurs Mahaffy et Grenfell, tous deux sont d’avis qu’en Égypte la part réservée aux temples et aux dieux était d’“ un sixième ”.

      Même si le Dr Theophilus G. Pinches, autrefois attaché à la section assyrienne du British Museum, déclare qu’“ il existe des renseignements à peu près sûrs d’où il ressort qu’en Babylonie l’on payait la dîme pour les temples et les dieux, plus de 2 000 ans av. J.-C. ”, le Dr Wallis Budge du même British Museum se base sur ses études des écritures cunéiformes originales pour être d’avis qu’un tel paiement de la dîme avait plutôt le caractère d’une offrande volontaire que d’un paiement obligatoire de la dixième partie littérale ”.

      Dans la vallée de l’Euphrate et ailleurs vivaient d’autres peuples qui offraient, chaque année, des dons à leurs dieux. Les anciens Grecs payaient la dîme de leur butin de guerre à Apollon, et les Romains à Hercule. Cette pratique était en partie obligatoire et en partie volontaire. “ À proprement parler ”, dit H. W. Clarke, dans son livre A History of Tithes (Histoire des dîmes), ces dîmes “ n’entrent pas dans le genre de dîmes mentionnées dans la loi mosaïque. Celles-ci étaient simplement des vœux et des offrandes arbitraires ; mais on n’en peut tirer la conclusion que c’étaient des dîmes parce que l’on donnait des dixièmes. Tantôt les païens offraient davantage et tantôt moins que la dixième partie. ”

      La Bible contient l’histoire la plus ancienne et la plus sûre en ce qui concerne les us et coutumes de l’espèce humaine. C’est elle qui mentionne la dîme pour la première fois dans Genèse 14:20, où elle relate qu’Abraham donna à Melchisédek la dîme ou la dixième partie de tout le butin. Aucun récit ne dit, cependant, qu’Abraham paya la dîme à d’autres occasions, ni qu’il donna à ses descendants l’ordre d’en payer. Dans Genèse 28:20-22, nous lisons de Jacob, petit-fils d’Abraham, qu’il fit à Jéhovah le vœu de Lui donner la dîme de tous ses biens, si Dieu lui accordait la prospérité et un voyage sûr. Or, cette déclaration montre que le vœu de Jacob impliquait une offrande volontaire, nullement obligatoire en vertu d’un commandement de payer la dîme qui aurait été institué antérieurement.

      Les enfants d’Israël furent les premiers à avoir reçu de Dieu la loi prescrivant le paiement de la dîme. Étant donné que le culte de Jéhovah devait occuper la première place dans la vie des Israélites, il fallait prendre certaines dispositions en vue d’assurer le financement de ce culte. Cette mesure était prise grâce à la loi de la dîme. La tribu de Lévi, n’ayant pas reçu d’héritage, dépendait de la dîme. Or une autre dîme était mise à part en prévision des fêtes de Jéhovah ; toutes les troisième et sixième années de chaque période de sept ans, celle-ci était remplacée par une dîme destinée aux pauvres. Nous ne lisons jamais que la dîme ait été un fardeau exagéré. En fait, quand le peuple observait scrupuleusement la loi de Dieu, il connaissait une plus grande prospérité, car cette disposition contribuait au bien de tous. — Nomb. 18:21-27 ; Deut. 14:22-24, 28, 29.

      Nul ne conteste que les Israélites aient dû payer la dîme, mais s’applique-​t-​elle aux chrétiens ? Le fait que les Israélites payaient la dîme ne signifie pas que les chrétiens soient obligés d’en faire autant. Alexandre Cruden déclare dans sa concordance : “ Ni notre Seigneur, ni ses apôtres n’ont prescrit quoi que ce soit en matière de dîmes. ” Et Clarke dit : “ Pendant des siècles après l’ère chrétienne, les chrétiens ne payaient pas de dîmes. ” Dans les Écritures grecques chrétiennes, on ne trouve pas un seul mot disant que les chrétiens doivent payer la dîme ou la prélever. En fait, Lord Selborne dit dans son livre Ancient Facts and Fictions Concerning Churches and Tithes (Fictions et faits anciens concernant les Églises et les dîmes) : “ Il ne se trouve pas la moindre mention de dîmes dans aucune partie de l’ancien droit canonique de l’Église romaine, rassemblé vers la fin du Ve siècle par Denys le Petit ”, moine scythe qui rassembla 401 canons orientaux et africains.

      Au VIe siècle, l’habitude se répandit de plus en plus de considérer les membres du clergé comme les successeurs et les représentants

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