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Tournons-nous vers JéhovahLa Tour de Garde 1965 | 15 décembre
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de notre Père dans les cieux (II Cor. 3:18). Dans le cas où nous nous serions égarés, nous ne manquerons certainement pas de nous tourner vers Dieu et de répondre à son appel et à l’impulsion à laquelle il a pourvu dans sa bonté. Ne serait-ce pas merveilleux si l’on pouvait vous attribuer ces paroles de l’apôtre Pierre : “Car vous étiez comme des brebis, vous égarant, mais maintenant vous êtes retournés au berger et au surveillant de vos âmes.” — I Pierre 2:25.
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La chute de Babylone change le cours de l’HistoireLa Tour de Garde 1965 | 15 décembre
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La chute de Babylone change le cours de l’Histoire
1. a) Quelles questions se posent au sujet de la chute de Babylone en 539 avant notre ère ? b) Que dit le livre Nabonidus and Belshazzar au sujet de l’importance de la chute de Babylone en 539 avant notre ère, par comparaison avec les autres jougs que cette ville subit au cours de son histoire ?
VOUS vous demandez peut-être pourquoi la Bible a tant de choses à dire sur la chute de Babylone, en particulier sur l’écroulement brutal de cette ville devant Cyrus, en 539 av. J.-C., bien que la vieille métropole n’ait pas été détruite à ce moment-là et qu’elle ait survécu de plusieurs siècles à cette catastrophe. De même, ceux qui s’intéressent à l’Histoire ont voulu savoir pourquoi les historiens ont tant parlé de cette chute particulière. Le passage suivant, tiré d’un livre d’histoire, nous apporte la réponse :
La conquête militaire a influé sur les destinées de Babylone à plusieurs époques critiques de son histoire. Il est donc d’autant plus remarquable qu’on ait qualifié de “chute de Babylone” la capitulation de la ville devant Cyrus en 539 av. J.-C., comme si, dans l’histoire de cette cité, il n’y avait jamais eu d’événement qui lui fût comparable. Même l’assujettissement de Babylone à Alexandre [le Grand], en 331 av. J.-C., perd de son importance si on le compare avec le désastre qui mit fin à l’Empire néo-babylonien.
Une explication raisonnable de ce phénomène se recommande au chercheur. La prise de Babylone par Cyrus a eu des conséquences d’une portée incalculable. En dépit du joug de Sanchérib et d’Assurbanipal, le pouvoir était resté sous le contrôle sémitique ; toutefois, le triomphe de la Perse, en 539 av. J.-C., allait exercer une influence nouvelle et prédominante sur les événements de l’histoire de l’ancien monde oriental. Cette date marque le moment où la domination est passée en des mains aryennes, et la domination aryenne, en tant que force dirigeante, s’est maintenue au premier plan de la civilisation depuis cette date jusqu’à notre époque. — Nabonidus and Belshazzar, de R. P. Dougherty, page 167.
2. En quels termes l’Encyclopédie américaine confirme-t-elle ce qui précède ?
2 L’Encyclopédie américaine, dans son édition de 1929, tome II, page 441b, déclare ce qui suit : “La chute de Babylone devant Cyrus eut pour conséquence l’écroulement de la domination sémitique en Babylonie et l’élévation de la puissance aryennea.”
3. Quelle est l’utilité pour nous de connaître certains détails touchant la chute de Babylone ?
3 Puisque la chute de Babylone a été un événement d’une si grande importance, et qu’elle constitue l’un des thèmes principaux de la Bible, il est bon que nous connaissions le détail des faits qui se sont déroulés au cours de la nuit fatale qui vit cette chute. Ainsi, nous saisirons mieux toute l’importance du récit biblique, et nous verrons dans quel sens il constitue le tableau prophétique d’un événement plus important devant avoir lieu à notre époque, en rapport avec Babylone la Grande, comme nous l’apprendrons d’ailleurs dans les éditions suivantes de La Tour de Garde.
4. a) En réalité, pourquoi Babylone tomba-t-elle ? b) Pourquoi les Babyloniens se montrèrent-ils si négligents, alors que l’armée de Cyrus se trouvait à l’extérieur des murs de la ville ?
4 Il est intéressant de noter l’extraordinaire facilité avec laquelle Cyrus le Perse se rendit maître de la ville, en cette nuit mémorable du 16 tishri de 539 avant notre ère. Cette victoire surprenante est surtout due au fait qu’elle avait été annoncée par les prophètes de Dieu, et Jéhovah veillait à ce que ses prophéties s’accomplissent. Pourquoi cette négligence dangereuse, ce manque absolu de surveillance de la part des Babyloniens, à un moment où les armées de Cyrus campaient à l’extérieur des murailles de la ville ? ‘Ah ! se disaient-ils, Babylone est bien protégée par ses puissantes fortifications ! Notre ville est bien approvisionnée ! Que Cyrus essaie donc de la prendre !’ Malgré la défaite sur le champ de bataille des troupes babyloniennes commandées par le roi Nabonide, défaite qui avait obligé ce dernier à se retirer à Borsippa, ville située au sud-ouest et à peu de distance de Babylone, les Babyloniens croyaient qu’ils étaient toujours en état de se moquer des assaillants, quels qu’ils fussent. Toute armée qui assiégerait Babylone, pensaient-ils, s’épuiserait en efforts inutiles (et il aurait pu en être ainsi de Cyrus si son entrée dans la ville avait été moins foudroyante). En outre, cette nuit-là, les Babyloniens célébraient une fête, et il est probable que Belshatsar avait saisi l’occasion de montrer à mille de ses grands le peu de cas qu’il faisait de l’assaillant, à savoir Cyrus.
5. a) Comment l’Euphrate, la principale défense de la ville, fut-il neutralisé ? b) Comment, même à ce moment-là, les Babyloniens auraient-ils pu repousser les envahisseurs si l’alarme avait été donnée ?
5 À l’instar de leur roi, les Babyloniens sont plongés dans l’orgie, remplissant la ville du tumulte de leurs cris et de leurs chants d’hommes pris de vin et sous le coup d’une violente agitation religieuse. Mais que se passe-t-il à l’extérieur de la ville ? Une chose des plus inattendues. Cyrus, qui a emmené une grande partie de ses troupes sur les bords de l’Euphrate, à quelque distance de Babylone, leur a fait creuser un ou plusieurs canaux dans le but de faire écouler l’eau du fleuve avant qu’elle n’atteigne la ville. Au milieu des ténèbres et dans le silence de la nuit, les troupes médo-perses qu’il a laissées à l’extérieur des murs se rassemblent aux deux extrémités de la ville : d’une part, là où l’Euphrate entre dans la capitale, près de la porte d’Ishtar, et d’autre part, là où il en sort. Elles attendent impatiemment que l’eau se retire. Évidemment, elles redoutent qu’un ennemi ne surprenne la baisse du niveau des eaux et ne donne l’alarme. Jusque-là, pas un cri. Les sentinelles babyloniennes sont, semble-t-il, complètement plongées dans l’orgie. Mais la nuit s’écoule lentement, et les envahisseurs ne peuvent attendre que le lit du fleuve soit complètement à sec. Dès que cela est possible et dans le plus grand silence, ils s’engagent dans le lit et, pataugeant dans l’eau qui leur arrive jusqu’aux cuisses, ils s’avancent vers les portes les plus proches. Si les Babyloniens avaient veillé tant soit peu, ils pouvaient prendre l’armée médo-perse d’un coup de filet et la détruire, en lançant leurs projectiles du haut de leurs murailles, sans qu’un seul homme pût s’échapper par le chemin d’où il était venu. Mais à l’intérieur de la ville, les Babyloniens ont complètement oublié ce qui se passe au dehors. Seuls des chants de fête parviennent aux oreilles des assiégeants.
6. a) Quelle autre négligence de la part des Babyloniens permit aux forces de Cyrus d’entrer dans la ville ? b) Dans quelle direction les envahisseurs s’avancèrent-ils, et quelle fut leur tactique ?
6 Celui qui aurait regardé dans l’obscurité aurait vu dans l’espace compris entre les murailles de la ville, des groupes sombres s’approcher des portes et grossir au fur et à mesure que les assaillants, par centaines, remontaient les berges du fleuve pour se joindre à eux et les renforcer. Comme ils l’espéraient, par négligence les portes sont restées ouvertes. Les Babyloniens, pour leur protection, comptaient davantage sur le fleuve que
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