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  • Défendons la divinité de Jéhovah malgré l’hostilité babylonienne
    La Tour de Garde 1966 | 15 décembre
    • de voir avec ‘les yeux du cœur’ ce que cachaient les malheurs de Job (Éph. 1:18). Bien que Job ne saisît pas de nombreuses choses relatives à son épreuve, sa foi demeura néanmoins ferme, afin de toujours défendre fidèlement la divinité de Jéhovah. Mais voici qu’un nouveau coup le frappe. La foi de sa femme, la personne qui lui est la plus proche et la plus chère, s’affaiblit. Elle lui dit : “Tu demeures ferme dans ton intégrité ! Maudis Dieu, et meursh !” Mais Job répond : “Tu parles comme une femme insensée. Quoi ! nous recevons de Dieu le bien, et nous ne recevrions pas aussi le mal ! En tout cela, Job ne pécha point par ses lèvres.” — Job 2:9, 10.

      TROIS AMIS IMPRÉGNÉS DE PHILOSOPHIE BABYLONIENNE

      14. a) Qui Satan allait-​il employer ensuite pour éprouver Job ? b) Quelle formation babylonienne les trois amis de Job semblaient-​ils avoir reçue ?

      14 Vers le dix-septième siècle avant notre ère, la philosophie religieuse babylonienne avait influencé tous les peuples de la Palestine et des environs. Des faits frappants indiquent maintenant que les soi-disant amis de Job s’étaient laissés imprégner de la philosophie babylonienne apostate. Ces faux amis étaient prêts pour que Satan exerce des pressions spéciales sur Job. Afin que les souffrances de Job lui meurtrissent profondément le cœur, Satan manœuvra ces trois agents, adeptes de la religion babylonienne, et les fit se servir de la sagesse philosophique pour miner mentalement Job dans son intégrité envers Jéhovah. Le fait qu’il y ait eu trois prétendus consolateurs montre que Satan mit tout en œuvre pour faire succomber Job de cette façon sournoise. Le premier faux ami fut Éliphaz de Théman, qui était un descendant d’Abraham par son petit-fils apostat Ésaü (Gen. 36:2, 10, 11). Les Thémanites étaient réputés pour leur sagesse apostate, car ils avaient abandonné la vraie religion d’Abraham (Jér. 49:7). Bildad, le Shukhite et deuxième faux ami, descendait également d’Abraham par son sixième fils, Shuakh, que lui donna sa seconde femme, Kétura (Gen. 25:2, Da). Bildad avait également apostasié, en abandonnant la vraie religion d’Abraham. Le nom de Bildad signifie soit “fils de la querelle” ou bien “Bel a aimé”, cette dernière signification pouvant indiquer la puissante empreinte babylonienne de la formation que ses parents lui avaient donnée, puisque Bel était le titre de Mardouk, le chef des dieux babyloniens (Jér. 50:2)i. Le troisième membre du trio de “consolateurs” agaçants s’appelait Tsophar, le Naamathite ; dans ses discours il se révéla également être un apostat, qui avait rejeté la vraie religion d’Abraham. La Septante parle de lui comme de “Sophar, roi des Minéens”, une peuplade arabe, les Arabes étant généralement considérés comme des descendants d’Abraham.

      15. Que semblent indiquer les sept jours de silence, et pour quelle raison ?

      15 Lorsque les trois “amis” arrivèrent, ils prirent place auprès de Job et ouvrirent leur “programme de réconfort” en observant une période de silence qui dura sept jours et sept nuits (Job 2:13). Certes, lors des funérailles de Jacob, les descendants d’Abraham suivirent des rites funéraires consistant à faire entendre de grandes lamentations pendant sept jours (Gen. 50:10), toutefois, il n’a jamais été question d’une coutume suivant laquelle les Israélites auraient observé sept jours de silence. Ainsi, les sept jours de silence semblent correspondre à une pratique babylonienne selon laquelle on implore les puissances invisibles de Satan et les démons pour connaître la signification d’une situationj. Finalement, à la fin des sept jours, ces trois personnages se révélèrent être dans la machination de Satan visant à miner l’appui que Job accordait à la divinité souveraine de Jéhovah.

      TITRES QUI IMPLIQUENT LA DIVINITÉ

      16. Expliquez les différents emplois des mots hébreux pour Dieu a) chez les païens et b) chez les vrais adorateurs de Jéhovah.

      16 Examinons maintenant d’autres preuves attestant que les trois faux amis de Job enseignaient la sagesse babylonienne, en prononçant le sibboleth de l’apostasie, plutôt que de consoler Job au moyen de la sagesse pure, ou shibbolèth de la vraie religion (Juges 12:6). En d’autres termes, leur sagesse babylonienne paraissait attrayante et semblable à la sagesse divine, mais elle n’avait pas le son cristallin de celle-ci. Étant donné que la contestation a eu lieu à propos de la divinité souveraine, il est à noter que tous trois se prétendirent monothéistes, c’est-à-dire croyants en un seul Dieu. Ces trois descendants d’Abraham, mais qui n’ont pas suivi leur ancêtre, employaient néanmoins les termes “Tout-Puissant” (Shadday) et “Dieu” (ʼÉl ou ʼÈlôah au singulier, ou ʼÈlohim, la forme plurielle d’excellence), à l’exemple d’Abraham et de Job (Gen. 17:1 ; Job 4:17 ; 6:4 ; 8:3 ; 11:7). Voici maintenant la mise à l’épreuve. À dater du moment où l’idolâtrie fit son apparition aux jours d’Énosch, les hommes commencèrent à appeler leurs idoles dieu (ʼél ou ʼèlohim). Le Targum de Palestine donne le commentaire suivant relativement à Genèse 4:26 : “Ce fut la génération dans les jours de laquelle ils commencèrent à s’égarer et à se faire des idoles, et ils donnèrent à leurs idoles le nom de la parole du Seigneurk.” Après le déluge du temps de Noé, les païens imprégnés de la philosophie babylonienne les imitèrent, en appliquant à leurs dieux apostats la forme plurielle d’excellence ʼèlohim, dieu. (C’est ainsi qu’ont été désignés le dieu Dagon dans Juges 16:23, 24, le dieu Kémosch et le dieu Milcom dans I Rois 11:33, et le dieu Baal-Zébub dans II Rois 1:2, 3, 16.) Notez que dans l’histoire des jours d’Hénoch rapportée par Noé, après que l’idolâtrie fut devenue une pratique, les vrais adorateurs ajoutèrent souvent l’article défini ha devant ʼÉl ou ʼÈlohim, pour indiquer qu’il s’agissait du “vrai Dieu” Jéhovah, qui est différent des faux dieux qu’on appelait également ʼél ou ʼèlohim, mais non haʼÉl ou haʼÈlohiml. — Gen. 5:22 ; II Rois 1:6, 9.

      17, 18. Établissez la différence dans la façon dont les mots pour Dieu et Jéhovah ont été employés par a) Abraham et Job, b) les trois amis. Comment cela affecta-​t-​il la question de la divinité ?

      17 Abraham suivit cette coutume inaugurée du temps d’Hénoch, en se référant aussi à Jéhovah au moyen de la forme haʼÈlohim, qui dénote le respect et différencie Dieu (Gen. 17:18 ; 20:6, 17 et 22:9). Afin que les étudiants des Écritures sacrées discernent cette différence, la Traduction du monde nouveau a respecté tous les emplois des termes haʼÉl et haʼÈlohim, dans les textes hébreux, en traduisant correctement ces termes par “le [vrai] Dieu”. Dans ses discours, Job suivit l’exemple d’Abraham ; il défendit également la divinité de Jéhovah, différenciant celui-ci des dieux païens, aussi utilisa-​t-​il occasionnellement les expressions haʼÉl et haʼÈlohim (Voir Job 2:10 ; 13:8 ; 21:14 ; 31:28). En revanche, dans leurs discours, Bildad et Tsophar suivirent la coutume religieuse babylonienne en se servant de la forme générale ʼÉl ou ʼÈlohim pour Dieu. Même Éliphaz, qui se donnait pour défenseur des traditions (Job 15:10), n’employa qu’une seule fois haʼÉl, “le vrai Dieu”, dans Job 22:17, et encore d’une manière quelque peu méprisante à l’égard des hommes attachés à Jéhovah comme au vrai Dieu. — Job 22:15.

      18 Conformément à une autre coutume babylonienne consistant à cacher le nom de la Divinité, les trois faux consolateurs n’utilisèrent pas une seule fois le nom divin, Jéhovah, dans leurs nombreux discours, tandis que Job cita cinq fois le nom de Jéhovah (Job 1:21 ; 12:9 ; 28:28). Dans le récit relatif à leur ancêtre Abraham, le nom de Jéhovah est mentionné soixante-dix fois dans la Genèse du chapitre 12 au chapitre 24 Ge 12-24 inclus. En outre, Job est le seul à se référer par dévotion à Jéhovah comme au “Saint”. — Job 6:10.

      UNE EXPÉRIENCE SPIRITE

      19. Que révèle l’expérience spirite faite par Éliphaz ?

      19 Une autre caractéristique de la religion babylonienne consiste à communiquer avec les esprits ou démons. Ces esprits ou démons étaient incapables de se matérialiser comme les anges fidèles qui communiquèrent avec Abraham (Gen. 18:18). Cela veut dire que les démons étaient dans l’obligation d’avoir recours à la divination et aux oracles. “Dans la divination naturelle ou inspirée, l’agent prétend être sous l’influence directe de quelque esprit ou dieu, qui permet au devin de voir l’avenir ou de prononcer des oracles décrivant ce qu’il voit. (...) On peut prouver que les Babyloniens et les Égyptiens de l’Antiquité considéraient que non seulement les oracles mais encore les présages de toutes sortes étaient donnés aux hommes par les dieux, et qu’ils exprimaient les pensées de ces dieuxa.” Notez que dans son premier discours, Éliphaz fait appel à l’une de ses expériences spirites d’inspiration babylonienne, afin de donner plus de poids à son argumentation (Job 4:15-17). Ni Abraham ni Job ne firent de telles expériences démonolâtriques visant à renier la divinité de Jéhovah qui les guidait directement.

      L’HOMME MORTEL — ESPÉRANCE DE LA RÉSURRECTION

      20. Montrez que Job connaissait exactement ce qu’est l’homme. Comment Job exprima-​t-​il son espoir pour l’avenir ?

      20 Au cours de son argumentation contraire, Job utilise de nombreuses fois l’expression “l’homme mortel” (hébreu, ʼènôsh). Il comprenait que l’homme est une âme vivante. Il rejetait la conception babylonienne selon laquelle l’homme possède une âme immortelle. Job croyait que l’homme est mortel, et que lorsqu’il meurt, il est réellement mort (Job 7:1, 17 ; 9:2 ; 10:4, 5 ; 13:9 ; 14:1, 2 ; 28:13 ; NW). En outre, Job dit qu’à sa mort l’homme expire (Job 10:18 ; 14:10 ; 27:5 ; 29:18). Le fait qu’il possédât le point de vue juste sur cette question fondamentale permit à Job de faire allusion à son espérance en la résurrection, son retour à la vie en tant qu’homme sur la terre (Job 14:13, 14). Nous remarquons que les trois faux amis de Job ont gardé le silence au sujet de la résurrection.

      LA PHILOSOPHIE BABYLONIENNE

      21. Expliquez quelques-uns des sentiments d’hostilité manifestés contre Job par les trois faux amis.

      21 Les trois “amis” présentent, avec quelques variantes d’ordre religieux, la philosophie matérialiste babylonienne selon laquelle les sages prospèrent et les coupables sont tourmentés (Job 4:7, 8). Ils prétendent, mensongèrement, que Jéhovah ‘n’a pas confiance en ses serviteurs’. (Job 4:18.) Ils font appel au conformisme, invitant Job à suivre les traditions des générations précédentes (Job 8:8, 9). Ils lui conseillent de pratiquer une religion simpliste et de ne pas trop chercher à approfondir les choses de Dieu (Job 11:7). Ils se plaignent que Job (un des témoins de Jéhovah) a la prétention de dire qu’il en sait davantage que les sages du passé en matière de religion (Job 15:9, 10). Devant la position ferme de Job qui resta intègre envers la vraie Divinité, ses “amis” lui en veulent de les considérer comme impurs (Job 18:3). Ils disent : ‘Job, tu prends ta religion trop au sérieux en essayant de te maintenir dans la position d’un juste devant Dieu.’ (Job 22:2-4). À en juger par les apparences extérieures, Job est un “homme méchant”, aussi Dieu porte-​t-​il un jugement adverse contre lui (Job 22:5-10). Finalement, ces hommes remplis de sagesse babylonienne annoncent sans ménagements à Job qu’il est impossible, à lui qui se qualifie d’“homme mortel” (Job 7:1, 17, NW), de parvenir à la position d’un homme juste et pur devant Dieu. — Job 25:4.

      JOB S’EXAMINE INTÉRIEUREMENT

      22. Comment Job fut-​il forcé de s’examiner intérieurement, et que dit-​il ?

      22 Ainsi, au moyen de ces trois longues séries d’arguments fondés sur la philosophie matérialiste, ce trio d’impies force Job à se défendre personnellement et à s’examiner intérieurement, afin de continuer de déclarer son âme juste plutôt que de louer la droiture du vrai Dieu, en considérant cette affaire comme celle de la divinité souveraine de Dieu. Cet examen se fait au plus profond du cœur de Job ; ces questions et réponses s’échappent de sa bouche : “Si j’ai péché, que t’ai-​je fait, à toi, l’observateur attentif de l’homme ? Pourquoi m’as-​tu pris pour cible, pourquoi te suis-​je à charge ?” (Job 7:20, Jé). “Mais je sais que mon rédempteur est vivant.” (Job 19:25). “Oh ! qui me fera trouver quelqu’un qui m’écoute ? Voilà ma défense toute signée : Que le Tout-Puissant me réponde !” (Job 31:35). Oui, au moyen de ce long duel, au cours duquel la main de Satan avait reçu la permission d’agir par l’intermédiaire de ses dupes terrestres, Job fut éprouvé au plus profond de son cœur, néanmoins il fut trouvé véridique, pur, plein d’espoir et de confiance en Dieu.

      INTERVENTION D’ÉLIHU

      23. a) Quelle fut l’appréciation portée par Élihu à propos de cette longue controverse religieuse ? b) Comment Jéhovah intervint-​il, et quelle fut la réaction de Job ?

      23 Finalement Élihu, observateur neutre, prend la parole et donne une juste appréciation sur la vraie et la fausse école de pensée, qui venaient d’achever leur argumentation. “Sa colère s’enflamma contre Job parce qu’il prétendait avoir raison contre Dieu ; elle s’enflamma également contre ses trois amis, qui n’avaient plus rien trouvé à répliquer et ainsi avaient laissé les torts à Dieu.” (Job 32:2, 3, Jé). Ainsi, dans la controverse soulevée au sujet de la divinité, les trois faux consolateurs ont vraiment échoué, alors que Job s’est écarté de la question pour considérer son propre cas ; toutefois il n’abandonna jamais son intégrité envers le vrai Dieu. Le drame se termine ensuite par une remarquable manifestation de la sagesse du vrai Dieu, qui parle dans un puissant vent de tempête. En cette occasion, Jéhovah démontre sa divinité toute puissante en citant les merveilles de la création et les choses naturelles relatives à la terre, à ce point merveilleuses que l’intelligence de l’homme mortel ne peut en saisir le sens (Job, chapitres 38 à 41). À cette saisissante sagesse céleste déversée, le cœur pur de Job répond promptement : “Je reconnais que tu peux tout, et que rien ne s’oppose à tes pensées. C’est pourquoi je me condamne et je me repens sur la poussière et sur la cendre.” — Job 42:2, 6.

      24, 25. a) Quel jugement Jéhovah porta-​t-​il quant aux deux aspects de la controverse relative à la divinité ? b) Comment le drame de Job s’acheva-​t-​il ? c) Quelle question se pose, et comment sera-​t-​elle résolue ?

      24 Jéhovah confirme ensuite les paroles de reproche qu’Élihu a adressées aux trois faux amis, en disant : “Ma colère est enflammée contre toi [Éliphaz] et contre tes deux amis, parce que vous n’avez pas parlé de moi avec droiture comme l’a fait mon serviteur Job. Prenez maintenant sept taureaux et sept béliers, allez auprès de mon serviteur Job, et offrez pour vous un holocauste. Job, mon serviteur, priera pour vous, et c’est par égard pour lui seul que je ne vous traiterai pas selon votre folie ; car vous n’avez pas parlé de moi avec droiture, comme l’a fait mon serviteur Job.” (Job 42:7, 8). Il s’ensuit que la religion apostate de ces hommes imprégnés de sagesse babylonienne fut dénoncée par Jéhovah lui-​même, qui, par deux fois, déclara que ceux-ci n’avaient pas parlé avec “droiture”. Leur prétendue sagesse s’avéra être folie. Satan fut lamentablement battu dans la controverse que son défi avait soulevée. Les trois “amis” devaient reconnaître leur défaite, se réformer et accepter les services sacerdotaux de Job, en adoptant la vraie religion. Quant à Job, ‘Jéhovah le rétablit dans son premier état’ et le bénit en lui accordant le double des richesses matérielles qu’il avait perdues au commencement. Sur le plan familial, il eut sept fils et trois filles très belles, et cela quoique lui et sa femme fussent avancés en âge. — Job 42:10-15.

      25 Jéhovah s’est vraiment avéré être le vrai Dieu, capable de choisir des témoins fidèles pour défendre sa divinité souveraine sur la terre. Job fut donc le champion de Jéhovah à son époque. Ce drame revêt-​il une signification prophétique ou a-​t-​il une application intéressant les hommes imprégnés de la vraie sagesse à une époque plus récente ? Les articles suivants apporteront des preuves permettant de répondre par l’affirmative à ces questions.

  • Jésus, “objet d’hostilité”, soutient la divinité de Jéhovah
    La Tour de Garde 1966 | 15 décembre
    • Jésus, “objet d’hostilité”, soutient la divinité de Jéhovah

      “Examinez bien celui qui a enduré de tels propos contradictoires de la part des pécheurs, contre leurs propres intérêts.” — Héb. 12:3.

      1. Pourquoi peut-​on dire d’emblée que Jésus est le Grand Job ?

      LE NOM Job signifie “objet d’hostilité”a. De par les épreuves qu’il eut à subir, Job fut vraiment un objet d’hostilité de la part de Satan et de ses “amis”, adeptes de la religion babylonienne. Toute cette affaire constitue en réalité un drame prophétique très détaillé, drame qui eut un premier accomplissement sur la personne de Jésus-Christ, le Grand Job. Toutefois, avant d’examiner les nombreuses preuves instructives attestant ce fait, il est nécessaire de faire brièvement l’historique des conditions religieuses qui régnaient en Palestine et dans les pays voisins païens, au cours des cinq siècles précédant la venue de Jésus. Au cours de ces cinq cents années, Satan produisit des forces religieuses sournoises ainsi que des doctrines confuses, dans le but d’éprouver, le plus sévèrement possible, la “Postérité” promise, quand elle ferait son apparition sur la terre (Gen. 3:15). Comme nous aurons l’occasion de le constater, l’homme parfait Jésus était plus que prêt et capable de jouer le rôle du Grand Job ou “objet d’hostilité”. Aussi, afin que la question de la divinité souveraine de Jéhovah soit bien justifiée, Jésus endura des propos contradictoires de la part des pécheurs. — Héb. 12:3.

      LA SCÈNE RELIGIEUSE PRÉPARÉE POUR JÉSUS

      2, 3. a) Comment deux centres juifs en vinrent-​ils à être formés, l’un en Palestine et l’autre à Babylone ? b) De quelle façon la religion juive s’étendit-​elle, et autour de quoi était-​elle centrée ?

      2 D’après l’histoire biblique et profane, il est évident que seule une minorité de Juifs exilés à Babylone, entre 607 et 537 avant notre ère, retourna à Jérusalem au cours de l’année 537 et après celle-ci, dans le but de participer à la restauration du vrai culte et de reconstruire le temple, sous la direction de Zorobabel (Esdras 2:1, 2). Quelques années plus tard, Néhémie apporta son aide en rebâtissant les murailles de Jérusalem (Néh. 7:1), et Esdras participa également à cette œuvre en faisant venir les prêtres dans le temple restauré, afin de remplir les services journaliers (Esdras 7:1-7). En outre, Esdras fit débuter la grande œuvre consistant à compiler, en vue de les faire circuler, des exemplaires authentiques des Écritures hébraïques sacrées. Cependant, la majorité des Juifs exilés préférèrent rester à Babylone, où ils s’étaient confortablement installés sur le plan matériel, quoiqu’étant dispersés dans les nombreux districts du paysb. Ces Juifs qui étaient restés à Babylone continuèrent de pratiquer une forme de la vraie religion d’Abraham, de Moïse et des prophètes, que l’on peut qualifier d’“hébraïsme”.

      3 À partir du cinquième siècle avant notre ère et par la suite, nombre de Juifs de la Babylonie et de la Palestine s’engagèrent dans les affaires et s’occupèrent de commerce. En compagnie de leurs familles et de leurs parents, ils s’installèrent dans les quartiers populeux des grandes villes gentiles de la Mésopotamie, de l’Égypte, de Rome, de la Grèce, et finalement ils s’étendirent autour de la Méditerranée. En conséquence, des colonies juives se formèrent alors, tout comme aujourd’hui, dans presque toutes les parties du monde civilisé. Ces Juifs emmenèrent avec eux leur religion hébraïque, leurs coutumes, à savoir les réunions de prière et l’étude sans les sacrifices ou les cérémonies dans le temple. Une simple salle de réunion constituait le centre de leur vie religieuse. Au début, ce centre était connu sous le nom de Beth ha-Keneset (maison de prières) ou de Beth ha-Midrasch (maison de l’étude)c. Plus tard, par suite de l’influence grecque, ces édifices furent désignés sous le terme grec de synagogued.

      4. Quelle était l’étendue de la scène mondiale juive à l’époque où Jésus devait commencer son ministère ?

      4 De cette manière, les Juifs “exportaient” leur religion dans le monde gentil en expansion. Avec le temps, les “colonies” juives formées hors de la Palestine dépassèrent largement en population le nombre des Juifs restés dans leur pays. Les Juifs composant ces colonies furent appelés Juifs de la dispersion (diaspora), c’est-à-dire les Juifs ‘dispersés’. (Jacq. 1:1.) Pendant des siècles, les Juifs se distinguèrent en poursuivant une grande activité missionnaire, qui consistait à faire connaître leur religion aux Gentils. “La synagogue attirait des centaines de milliers de convertis”, rapporte Josèphe, pour en faire des prosélytes (Mat. 23:15)e. Une fois tous les trois ans, les Juifs et les prosélytes du sexe masculin faisaient des pèlerinages à Jérusalem pour assister aux fêtesf. Josèphe relate que pas moins de 2 700 000 hommes se rassemblèrent dans la ville pour une Pâqueg. À propos de cette occasion, Philon, Juif hellénisé, dit de Jérusalem que c’était la capitale “de toutes les nations et non pas d’une seuleh”. En raison de tous ces faits, nous évaluons l’étendue de la scène mondiale qui avait été préparée pour Jésus, lequel devait servir d’“objet d’hostilité”.

      INFLUENCES CHARNELLES DE L’HELLÉNISME

      5, 6. a) Qu’était l’“hellénisme” ? b) Comment fut-​il “exporté” en Palestine ? c) À quelles influences charnelles les Juifs étaient-​ils soumis, et comment leur religion en fut-​elle affectée ?

      5 Examinons maintenant la façon dont cette religion juive préchrétienne fut contaminée par la philosophie religieuse orientale et babylonienne, soit directement à cause de la captivité des Juifs à Babylone ou d’une façon plus subtile par l’intermédiaire des Grecs, séduits par l’Orient. Autrefois, les Grecs étaient appelés les Hellènes, aussi leur culture et leur vie religieuse furent désignées sous le nom d’hellénisme. Les nombreux philosophes grecs de l’Antiquité étaient en fait les “prophètes” de l’hellénisme, et leurs diverses écoles de pensée n’étaient autres que différentes sectes de l’hellénisme païen. L’hellénisme, composé de nombreuses sectes, représentait les choses d’origine païenne en faisant appel au “désir de la chair” (I Jean 2:16), à savoir les arts plastiques, la musique, la danse, la culture physique, les jeux, les modes de vie sensuelle, la recherche du bonheur dans la chair, le matérialisme, l’immortalité de l’âme humaine et le culte d’un panthéon ou d’une multitude de dieux. Quand Alexandre le Grand alors hellénisé conquit le monde ancien de son époque, “au lieu de déraciner la population des pays assujettis à l’exemple des conquérants de l’Est, les Grecs leur apportèrent leur propre paysi”. Ainsi, à l’exemple des Juifs, les Grecs exportèrent leur culture aux autres nations. Grâce à cette politique d’Alexandre et de ses successeurs, une chaîne de dix villes grecques connues sous le nom de Décapole (dix villes) fut établie en plein cœur de la Judée (Mat. 4:25 ; Marc 5:20 ; 7:31). Ceci fut fait dans le but de briser la solidarité juive. Ainsi s’implanta l’esprit du monde, chargeant l’atmosphère d’influences hellénistiques sournoises (I Cor. 2:12). Pour la jeunesse juive, ces villes étaient des endroits où se déroulaient les compétitions d’athlétisme, où l’on affichait l’esthétique, l’élégance, le raffinement et la beautéj. Les manières, la langue et les idéologies grecques déferlèrent donc sur la Palestine.

      6 Toutefois, quand Alexandre le Grand renversa l’Empire perse, toutes les formes de la culture grecque ainsi que la religion avaient déjà été contaminées par l’Orient ou Babylonek. “Lorsque [l’hellénisme] absorba les pensées orientales, il dégénéra en une variété abâtardie de sensualité et de rationalismel.” On observa au sujet des Juifs de Palestine et de ceux de la dispersion que “petit à petit mais sûrement, les Juifs commencèrent à absorber les pensées religieuses des peuples environnants et à considérer les Écritures sous l’influence de ces idéesa”. Cela signifie que l’hébraïsme apostasia encore, et devint le judaïsme avec ses traditions sans cesse croissantes et ses régulations non bibliques (Gal. 1:13 ; Marc 7:13). Examinons à présent les preuves attestant que le judaïsme fut contaminé par la religion babylonienne, puis divisé en sectes à l’époque de Jésus.

      LES JUIFS ACCEPTENT LES PENSÉES BABYLONIENNES

      7. Quel terme les Babyloniens utilisaient-​ils pour parler de leur dieu ?

      7 Remarquez tout d’abord qu’en ce qui concerne la question de la divinité à Babylone, Mardouk (Mérodac) est appelé “l’aîné des dieux, le plus ancien”, le chef des dieux de Babylone (Jér. 50:2)b. L’origine de Mardouk remonte à Nimrod. “Nimrod (...) l’explication la plus admissible est de l’identifier à Mardouk, divinité principale de Babylone, vraisemblablement son fondateur, tout comme Assur, le dieu d’Assyrie, apparaît (...) comme le fondateur de l’Empire d’Assur [Assyrie]c.” Bien avant l’époque d’Ésaïe, c’est-à-dire au huitième siècle avant notre ère (És. 46:1), les Babyloniens avaient développé la coutume d’appeler leurs grandes divinités païennes Mardouk (Mérodac) simplement par le titre général de “Seigneur” ou Baal, à l’exemple des anciens Cananéens païens (Juges 2:11-13). “Mardouk (...) est le dieu de la ville de Babylone où son temple était appelé Esagila. (...) Ultérieurement, son nom propre fut peu à peu remplacé par Bîlu ‘seigneur’, si bien que finalement, il fut communément désigné sous le titre de Beld.” — Jér. 51:44.

      8. Les Juifs furent-​ils influencés par la coutume babylonienne précitée et consistant à appeler leur dieu par un titre ?

      8 Il est bien connu que les Juifs observèrent une coutume semblable après leur captivité babylonienne, en ne se référant plus à leur Dieu Jéhovah par son nom propre personnel, mais en l’appelant simplement et exclusivement par le titre “Seigneur” (ʼAdhonay). Au cours des siècles précédant la venue de Jésus, les sopherim juifs, imprégnés de la religion babylonienne, firent 134 changements dans le texte hébreu sacré, remplaçant Jéhovah (יהוה) par Seigneur (אדני), en vue d’étendre cette coutume apostate ou sibbolèthe. Nous constatons donc que les Juifs adeptes du judaïsme furent adroitement trompés par Satan dont le but était de cacher le nom même de leur vrai Dieu, en suivant la coutume babylonienne ou sibbolèth qui consistait à se référer à Dieu simplement par son titre. Les relations étroites et chaleureuses se perdaient du fait qu’on ne l’appelait plus Jéhovah et qu’on lui attribuait un titre abstrait, à savoir Seigneur.

      9, 10. a) De quelle façon respectueuse les vrais adorateurs de Jéhovah employaient-​ils le terme Seigneur en parlant de lui ? b) Que remarquons-​nous dans la façon dont Nébucadnetsar reconnut la divinité souveraine de Jéhovah ?

      9 Depuis l’époque d’Abraham jusqu’à celle des prophètes, chaque fois que les vrais adorateurs de Jéhovah se référaient à lui comme au Seigneur (ʼAdhonay), ils l’accompagnaient du nom divinf. Là où ils utilisaient Seigneur (ʼAdhonay ou ʼAdhôn) seul, sans le nom de “Jéhovah”, c’était soit en rapport avec sa suprématie sur les soi-disant seigneurs ou dieux païens (Deut. 10:17 ; Josué 3:11, 13), ou bien ils désignaient Dieu seul comme haʼAdhôn, le vrai Seigneurg. Ésaïe employa la bonne façon (ou shibbolèth) de désigner Dieu : “Yahweh est notre Dieu ; des seigneurs [ʼadhonim], ont été nos maîtres [baalunu]. Mais il n’y a aucun autre que toi dont nous invoquions le Nom.” — És. 26:13.

      10 De plus, il apparaît que les Babyloniens, de même que les autres païens, ne se soient jamais référés au chef de leurs dieux par l’expression exclusive signifiant “le vrai dieu”, comme le faisaient les Hébreux, vrais adorateurs de Jéhovah, en disant haʼÈlohim. Quand Nébucadnetsar fut dans l’obligation de reconnaître la divinité de Jéhovah, le Dieu des Hébreux, comme étant le vrai Dieu, il n’employa jamais l’expression hébraïque haʼÈlohim, mais il se servit tout simplement du terme araméen ʼÈlaha (déterminatif), dieu. — Dan. 3:28, 29.

      11. Citez quelques autres exemples attestant que les Juifs acceptèrent la philosophie religieuse babylonienne.

      11 La notion babylonienne de “triades de puissances divines” parvint aux Juifs par suite de l’influence égyptienneh. Les croyances en “l’immortalité de l’âme” furent introduites dans le judaïsme par Babylone et la Grèce. “Au second siècle [avant notre ère] les Palestiniens ainsi que les Juifs d’Alexandrie acceptèrent la doctrine de l’immortalité de l’âmei.” Ceci les conduisit, au cours du second siècle, à la croyance en “la résurrection du corps” selon laquelle l’âme demeure immortellej. Par exemple, le livre apocryphe intitulé La Sagesse de Salomon, écrit par un Juif avant la venue de Jésus, propose l’enseignement du philosophe grec Platon relatif à la séparation de l’âme et du corps (1:4 ; 9:15). Il présente le point de vue grec de la prédestination suivant lequel l’âme qui a eu une existence antérieure entre dans le corps (8:19, 20). La vie future ne procède pas du Messie, mais de la sagesse (8:13). Il enseigne que l’homme fut créé pour l’incorruptibilité et l’immortalité (2:23 ; 6:19 ; 12:1). La pensée grecque selon laquelle le Haïdês est un endroit où souffrent les âmes injustes (1:14 ; 2:1) et que la sagesse pour l’homme consiste à vivre maintenant dans les plaisirs est également exposée dans ce livre. — 2:7-9.

      PRESSIONS EXERCÉES PAR LES SECTES JUIVES

      12-14. En les prenant un à un, décrivez trois des groupes oppresseurs juifs.

      12 Le judaïsme commença à se diviser en plusieurs sectes suivant que les différentes doctrines douteuses empruntées au monde païen étaient acceptées ou rejetées. Ces sectes firent pression non seulement sur le plan religieux, mais également dans le domaine politique. Au cours de cette période, la secte des Sadducéens se développa.

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