BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • Ne rendez à personne le mal pour le mal
    La Tour de Garde 1970 | 15 janvier
    • Ne rendez à personne le mal pour le mal

      1. Pourquoi les temps actuels sont-​ils ‘critiques et difficiles à affronter’ ?

      EN LISANT les journaux, nous arrivons sans peine à la conclusion que les hommes sont amis d’eux-​mêmes, amis de l’argent, présomptueux, hautains, blasphémateurs, désobéissants aux parents, ingrats, déloyaux, sans affection naturelle, fermés à toute entente, calomniateurs, sans maîtrise de soi, cruels, sans amour du bien, traîtres, obstinés, enflés d’orgueil, amis des plaisirs plus qu’amis de Dieu, ayant une forme de pieux dévouement mais reniant ce qui en est la force. Il apparaît qu’un grand nombre de personnes iniques pratiquent des choses de plus en plus mauvaises. En brossant un tableau aussi réaliste des conditions mondiales actuelles, vous n’êtes pas négatif, mais vous considérez plutôt les faits. Peut-être serez-​vous étonné d’apprendre qu’un homme, qui vivait il y a près de 2 000 ans, fut inspiré par Jéhovah Dieu pour décrire prophétiquement l’époque actuelle. Il s’agit de l’apôtre Paul qui appela cette époque les derniers jours, disant : “Mais sache ceci : que dans les derniers jours il y aura des temps critiques, difficiles à affronter.” Ensuite, il décrivit les actions et la conduite des hommes de notre génération en employant les mots que nous avons cités plus haut. — II Tim. 3:1-5, 13.

      2. Quelles conditions du temps de Noé étaient semblables à celles qui règnent aujourd’hui, et que déclara Jésus à ce propos ?

      2 Y a-​t-​il eu une autre époque de l’Histoire où l’iniquité de l’homme a été aussi évidente sur la terre ? Oui ; l’histoire humaine, selon Genèse 6:5, 11, 12 (NW), nous rapporte ceci : “Jéhovah vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. Or la terre se corrompit devant Dieu et se remplit de violence. Dieu regarda la terre, et il vit qu’elle était corrompue, car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre.” Il est encourageant de remarquer que cette iniquité ne passa pas inaperçue aux yeux du Dieu tout-puissant, mais qu’il entra en action pour débarrasser la terre de toutes ces mauvaises œuvres. Ce texte biblique ainsi que d’autres rassurent ceux qui haïssent le mal, car ils démontrent que Jéhovah fait quelque chose quand l’iniquité domine. Les temps critiques que nous connaissons aujourd’hui sont, pour nous, une preuve que Jésus-Christ est présent et qu’il règne maintenant dans les cieux au milieu de ses ennemis. Lorsqu’il était sur la terre, Jésus fit cette déclaration prophétique rapportée dans Matthieu 24:37-39: “Comme furent, en effet, les jours de Noé, ainsi sera la présence du Fils de l’homme. De même, en effet, qu’en ces jours d’avant le déluge, on mangeait et on buvait, les hommes se mariant et les femmes étant données en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, et qu’on ne tint compte de rien jusqu’au moment où le déluge vint et les emporta tous, ainsi sera la présence du Fils de l’homme.” Dans le même chapitre (au Mt 24 verset 34), Jésus dit : “En vérité je vous le dis, cette génération ne passera en aucune façon avant que toutes ces choses n’aient lieu.” Ainsi, puisque la fin du présent système de choses inique est proche, nous pouvons comprendre pourquoi l’apôtre Paul parla de notre époque comme des derniers jours. — Ps. 110:1, 2.

      3. Comment les événements mondiaux affectent-​ils certaines personnes ?

      3 Étant donné que les conditions annoncées par l’apôtre Paul prévalent sur la terre et qu’elles vont de mal en pis, les hommes subissent de nombreuses influences mauvaises et connaissent bien des souffrances. Ils supportent de fréquentes injustices et beaucoup de préjudices. En cette ère difficile où règne la violence, les gens réagissent de différentes manières selon leurs sentiments ou leur connaissance. Il y a toujours des conflits, des grèves, des protestations, des émeutes ou des manifestations visant à exercer des représailles suite à de mauvais traitements réels ou prétendus tels. Le nationalisme est également la cause de bien des difficultés. Des hommes forment des bandes pour s’adonner à la violence. D’autres essaient de mettre au point certains moyens visant à réformer le présent système de choses. Chacun doit donc prendre une décision quant à la manière dont il réagira ou à la ligne de conduite qu’il adoptera.

      4. Quelle est la réaction des chrétiens devant les conditions mondiales actuelles ?

      4 Il ne fait aucun doute que les événements dont nous entendons parler ou dont nous sommes témoins suscitent en nous l’indignation, mais toute personne réellement chrétienne doit considérer que les vrais chrétiens, bien qu’étant dans le monde, n’en font pas partie et ne l’imitent pas (Jean 15:17 à 16:4). La réaction du chrétien consiste à accorder une attention encore plus grande aux Écritures, à considérer l’évolution des événements mondiaux à la lumière des prophéties bibliques rapportées il y a des siècles et, en même temps, à ne pas abandonner la voie et l’œuvre qui ont été proposées aux chrétiens de notre époque. Il nous sera plus facile de garder notre équilibre si nous nous rappelons l’exemple donné par Jésus-Christ. Il fut témoin de l’iniquité et de nombreux actes impies du système de choses, entre autres la décapitation de Jean-Baptiste, un homme juste, mais il ne chercha pas à réformer le monde de son époque. Il accomplit l’œuvre pour laquelle Dieu l’avait envoyé ; il ne cessa de proclamer le message du Royaume. — Jean 9:4.

      5. Qu’est-​ce qui est nécessaire pour aimer ses ennemis ?

      5 Jésus mettait en pratique ce qu’il prêchait. Une de ses premières instructions rapportée dans le Sermon sur la montagne indique les bonnes raisons pour lesquelles les fils de Dieu doivent faire preuve d’amour, même envers leurs ennemis ; il déclara : “Vous avez entendu qu’il a été dit : ‘Tu dois aimer ton prochain et haïr ton ennemi.’ Cependant moi je vous dis : Continuez d’aimer vos ennemis et de prier pour ceux qui vous persécutent ; afin que vous vous montriez fils de votre Père qui est dans les cieux, puisqu’il fait lever son soleil sur les méchants et les bons et qu’il fait pleuvoir sur les justes et les injustes. Si, en effet, vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense avez-​vous ? Les percepteurs d’impôts ne font-​ils pas la même chose ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-​vous d’extraordinaire ? Les gens des nations ne font-​ils pas la même chose ? Vous devez donc être parfaits comme votre Père céleste est parfait.” (Mat. 5:43-48). Évidemment, pour agir ainsi il faut une grande maturité et faire preuve de maîtrise de soi et de longanimité, mais cela est possible avec l’aide de l’esprit de Dieu. Comme l’apôtre Paul l’a écrit dans l’épître aux Galates, chapitre cinq, la maîtrise de soi et la longanimité sont des fruits de l’esprit de Dieu.

      6, 7. En quelles circonstances Jésus a-​t-​il exercé la maîtrise de soi dans les souffrances ?

      6 Jésus-Christ était capable de réfléchir calmement et de contrôler ses actions ; même lorsqu’il fut injurié et persécuté, il ne rendit pas la pareille. Quand il était sur le point d’être injustement arrêté et qu’un de ceux qui était avec lui coupa l’oreille d’un esclave du grand prêtre “alors Jésus lui dit : ‘Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée. Ou crois-​tu que je ne puisse faire appel à mon Père, pour qu’il me fournisse en ce moment plus de douze légions d’anges ?’” (Mat. 26:52, 53.) Ainsi, bien qu’ayant la possibilité d’appeler à son aide au moins 60 000 anges, il exerça la maîtrise de soi.

      7 Plus tard, lorsque, après avoir supporté de nombreux affronts et de grandes douleurs, Jésus agonisait sur le poteau de torture, il ne montra aucune haine. “Mais Jésus disait : ‘Père, pardonne-​leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font.’ Et pour distribuer ses vêtements, ils tirèrent au sort. Et le peuple se tenait là à regarder. Mais les chefs raillaient, disant : ‘Il en a sauvé d’autres ; qu’il se sauve lui-​même, si celui-ci est le Christ de Dieu, l’Élu.’ Même les soldats le tournaient en dérision, s’approchant pour lui offrir du vin aigre et disant : ‘Si tu es le roi des Juifs, sauve-​toi toi-​même.’ Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui : ‘Celui-ci est le roi des Juifs.’ Mais l’un des malfaiteurs qui étaient suspendus lui disait de manière injurieuse : ‘Tu es le Christ, n’est-​ce pas ? Sauve-​toi toi-​même et nous.’ Répondant, l’autre le reprit et dit : ‘Ne crains-​tu pas Dieu du tout, maintenant que tu es dans le même jugement ? Et nous, certes, c’est justice, car nous recevons pleinement ce que nous méritons pour les choses que nous avons faites ; mais cet homme n’a rien fait de répréhensible.’ Et il dit encore : ‘Jésus, souviens-​toi de moi quand tu entreras dans ton royaume.’ Et il lui dit : ‘En vérité je te le dis aujourd’hui : Tu seras avec moi au Paradis.’” — Luc 23:34-43.

      8. À quoi doivent s’attendre les disciples de Jésus-Christ ?

      8 Dans le chapitre où il parle des derniers jours, Paul, parlant des chrétiens, dit : “En fait, tous ceux qui désirent vivre avec pieux dévouement, associés à Christ Jésus, seront aussi persécutés.” (II Tim. 3:12). Ainsi, les vrais chrétiens doivent s’attendre durant leur vie à être critiqués, persécutés et à souffrir ; c’est pourquoi il est très important que nous considérions l’exemple de bonne intelligence et de maîtrise de soi donné par Jésus. Pierre nous dit : “En fait, c’est à cette voie que vous avez été appelés, parce que même Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle pour que vous suiviez attentivement ses traces. Il n’a pas commis de péché et il ne s’est pas trouvé non plus de tromperie dans sa bouche. Quand il était injurié, il ne rendait pas l’injure. Quand il souffrait, il ne menaçait pas, mais il s’en remettait sans cesse à celui qui juge avec justice.” — I Pierre 2:21-23.

      9. Quel conseil l’épître aux Romains, chapitre 12, donne-​t-​elle à ceux qui vivent en époque difficile ?

      9 Les serviteurs de Dieu du premier siècle qui ont suivi le Christ, ont dû supporter de très mauvais traitements que leur ont infligés les pratiquants du mal. Il est bien connu que l’Empire romain persécuta les chrétiens. Ceux-ci étaient devenus nombreux ; cependant, lorsqu’ils étaient persécutés, ils ne cherchaient pas à se venger, ce qui, aux yeux des hommes pécheurs, aurait paru “normal”. Il leur a fallu maîtriser cette réaction et renouveler leur esprit conformément aux paroles suivantes de l’apôtre Paul, qui lui-​même avait été souvent persécuté : “Je vous supplie donc, frères, par les compassions de Dieu, de présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, un service sacré avec votre faculté de raisonner. Et cessez de vous façonner sur ce système de choses, mais soyez transformés en renouvelant votre esprit, afin d’examiner pour vous-​mêmes quelle est la bonne et l’agréable et la parfaite volonté de Dieu. Réjouissez-​vous dans l’espérance qui est devant vous. Endurez dans la tribulation. Persévérez dans la prière. Ne cessez de bénir ceux qui persécutent ; bénissez et ne maudissez pas. Ne rendez à personne le mal pour le mal. Pourvoyez à d’excellentes choses aux yeux de tous les hommes. Si possible, autant que cela dépende de vous, soyez pacifiques avec tous les hommes. Ne vous vengez pas vous-​mêmes, bien-aimés, mais cédez la place au courroux ; car il est écrit : ‘La vengeance est à moi ; moi je rendrai, dit Jéhovah.’ Mais : ‘si ton ennemi a faim, donne-​lui à manger ; s’il a soif, donne-​lui à boire ; car en faisant ainsi tu amoncelleras sur sa tête des charbons ardents.’ Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais ne cesse de vaincre le mal par le bien.” — Rom. 12:1, 2, 12, 14, 17-21.

      10. Comment peut-​on éviter de commettre le péché qu’est la vengeance ?

      10 La seule façon d’éviter de commettre le grave péché qu’est la vengeance, consiste à cultiver la même attitude mentale que Jésus. C’est une sorte d’armure qui sert de protection. Pierre donna ce conseil : “Ainsi donc, puisque Christ a souffert dans la chair, armez-​vous, vous aussi, de la même disposition mentale ; parce que celui qui a souffert dans la chair a renoncé aux péchés.” — I Pierre 4:1.

      11. a) Qu’est-​il arrivé à Dina et pourquoi a-​t-​elle eu ces ennuis ? b) Quel péché Siméon et Lévi ont-​ils commis après le viol de leur sœur ? c) Quelles ont été, pour Siméon et Lévi, les conséquences de leur vengeance ?

      11 En étudiant la Bible, nous pouvons nous rendre compte pourquoi il s’agit là d’un excellent conseil pour les jours mauvais. Prenons, par exemple, le cas de Dina rapporté dans Genèse, chapitre 34. Agissant en insensée, la fille de Jacob avait recherché la fréquentation de ceux qui n’adoraient pas Jéhovah Dieu et ne se conformaient pas à ses lois. À cause de son imprudence, elle fut violée par un jeune homme nommé Sichem. Ainsi, un acte inique avait été commis sur la personne de Dina. Jacob, son père, ne manifesta pas un esprit de vengeance mais ses fils se mirent en colère et préparèrent un plan pour se venger sur le peuple de Sichem. Siméon et Lévi tuèrent tous les hommes de la ville où leur sœur avait été violée, et leurs frères se joignirent à eux pour piller cette ville. Siméon et Lévi se chargèrent en particulier d’une dette de sang, ce qui déplut à leur père. Plus tard, Jacob étant près de mourir, le moment vint où il bénit ses fils ; à Siméon et Lévi il dit : “Siméon et Lévi sont frères ; leurs glaives sont des instruments de violence. Que mon âme n’entre point dans leur conciliabule, que mon esprit ne s’unisse point à leur assemblée ! Car, dans leur colère, ils ont tué des hommes, et, dans leur méchanceté, ils ont coupé les jarrets des taureaux. Maudite soit leur colère, car elle est violente, et leur fureur, car elle est cruelle ! Je les séparerai dans Jacob, et je les disperserai dans Israël.” (Gen. 49:5-7). En rendant le mal pour le mal, Siméon et Lévi ont commis un péché qui n’amena rien de bon.

      12. a) Alors que Jacob ne parla pas en bien de Siméon et Lévi, quelle bénédiction donna-​t-​il à Joseph ? b) Quelle a été la conduite de Joseph pour qu’il ait mérité pareille bénédiction ?

      12 Par contre, Joseph manifesta une tout autre attitude mentale, ce qui lui valut la bénédiction suivante de son père : “Les bénédictions de ton père s’élèvent au-dessus des bénédictions de mes pères jusqu’à la cime des collines éternelles : Qu’elles soient sur la tête de Joseph, sur le sommet de la tête du prince de ses frères !” (Gen. 49:26). Auparavant, Joseph avait supporté de mauvais traitements à cause de ses frères qui l’avaient vendu comme esclave à des hommes qui l’ont emmené en Égypte. Grâce à la bénédiction de Jéhovah, Joseph finit par occuper une position élevée dans ce pays et à posséder un grand pouvoir. Lorsque vint la famine, ses frères descendirent en Égypte pour y chercher de la nourriture. Joseph, revêtu de puissance, ne manifesta aucun esprit de vengeance à leur encontre. Il ne leur rendit pas le mal pour le mal, mais fit preuve d’amour et de miséricorde. “Il se jeta au cou de Benjamin, son frère, et pleura ; et Benjamin pleura sur son cou. Il embrassa aussi tous ses frères, en pleurant. Après quoi, ses frères s’entretinrent avec lui.” (Gen. 45:14, 15). Les conséquences en furent heureuses. La famille tout entière fut réunie et, grâce à l’aide de Joseph, elle survécut à la famine.

      13. a) Dans l’ancien Israël, quelle catégorie de personnes a particulièrement souffert ? b) Quels épisodes de la vie de David illustrent bien ce fait ? c) À la lumière de ces expériences, quel conseil Jacques donne-​t-​il ?

      13 Les descendants de Jacob n’ont pas tous adopté la même attitude à l’égard du mal. Certains ont pratiqué le mal alors que d’autres l’ont souffert. Les prophètes qui parlèrent au nom de Jéhovah sont parmi ceux qui ont enduré le plus de souffrances de la part des pratiquants du mal. Celles-ci venaient bien souvent des membres de leur propre nation qui avaient perdu l’esprit de Jéhovah et s’étaient laissés aller aux inclinations de la chair. Saül, qui devint le premier roi d’Israël, fut très honoré parmi les hommes de sa nation. Il eut la possibilité de pratiquer le bien, mais il agit plutôt en insensé ; il ne se conforma pas aux commandements de Jéhovah, ce qui le priva de sa faveur. David, son contemporain, fut béni par Jéhovah qui lui accorda la victoire sur Goliath. À la suite de cette action, Saül eut peur de David ; il se mit à le haïr et chercha à le tuer. Saül essaya lui-​même de le faire périr d’un coup de lance, mais David évita le coup et s’enfuit. À plusieurs reprises, Saül chercha à faire du mal à David. Malgré cela, ce dernier manifesta l’esprit de Dieu et ne se laissa pas irriter au point de rendre le mal à Saül. Il eut pitié du roi et résolut de mettre cette affaire entre les mains de Jéhovah Dieu (I Sam. 18:15, 25 ; 19:10, 11 ; 24:4-15). David n’était qu’un des nombreux prophètes qui ont souffert le mal ; un grand nombre de ceux-ci nous ont laissé un excellent exemple à suivre. Il apparaît que ce sont ceux qui ont fait preuve de patience à l’égard des pratiquants du mal qui ont obtenu la faveur de Dieu. Imitons donc leur attitude. “Comme modèle pour ce qui est de souffrir le mal et de prendre patience, prenez, frères, les prophètes, qui ont parlé au nom de Jéhovah. Voici, nous prononçons heureux ceux qui ont enduré. Vous avez entendu parler de l’endurance de Job et vous avez vu l’issue que Jéhovah a donnée, que Jéhovah est très tendre dans l’affection et miséricordieux.” — Jacq. 5:10, 11.

  • Comment vaincre le mal par le bien à notre époque
    La Tour de Garde 1970 | 15 janvier
    • Comment vaincre le mal par le bien à notre époque

      1, 2. a) Quels sont quelques-uns des maux que les témoins de Jéhovah ont dû supporter au cours de ce siècle ? b) Ces difficultés les ont-​elles fait renoncer à leur activité ? c) Pourquoi les témoins de Jéhovah se sont-​ils présentés devant les tribunaux ? d) Quelles paroles de Jésus les ont encouragés ?

      LES témoins de Jéhovah de notre époque ont pour devoir de prêcher la bonne nouvelle du Royaume de Dieu et de vivre en harmonie avec sa Parole et ses lois. En raison du culte sincère qu’ils rendent à Jéhovah, ils ont dû souvent endurer d’ardentes persécutions. Certains ont même été tués à cause de leur foi, et d’autres ont supporté l’opprobre et l’injustice. Ils ont été l’objet de calomnies et se sont vus priver de leurs droits légaux. Leurs enfants ont été expulsés des écoles. Leurs maisons et leurs biens ont été détruits. On leur a administré contre leur gré et de façon illégale des transfusions de sang. Le commerce de certains a été ruiné et d’autres ont perdu leur emploi, toujours à cause de leur foi. Leur histoire est caractérisée par de nombreux actes iniques dont ils ont été l’objet. Cependant, la société du monde nouveau que constituent les témoins de Jéhovah n’a pas perdu de vue sa mission qui consiste à prêcher la bonne nouvelle du Royaume. Les chrétiens ont le droit de se défendre légalement lorsqu’ils sont persécutés ; aussi les témoins de Jéhovah ont-​ils fait de grosses dépenses pour la défense et l’établissement légal de la bonne nouvelle. — Phil. 1:7.

      2 Les témoins de Jéhovah sont reconnaissants à Dieu de leur avoir donné par sa Parole d’excellents conseils et instructions qui leur ont permis de rejeter l’esprit de vengeance ; ils ne se sont donc pas présentés devant les tribunaux dans le but de se venger, mais ils se sont rappelés les paroles suivantes de Jésus rapportées dans Matthieu 10:18-28. “Et vous serez traînés devant des gouverneurs et des rois à cause de moi, en témoignage pour eux et pour les nations. Cependant, quand on vous livrera, ne vous mettez pas en souci de la manière dont vous aurez à parler et de ce que vous aurez à dire ; car ce que vous aurez à dire vous sera donné à l’heure même ; car ceux qui parlent sont, non seulement vous, mais c’est l’esprit de votre Père qui parle par vous. Et le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant, et les enfants se lèveront contre les parents et les feront mettre à mort. Et vous serez des objets de haine pour tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura enduré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre ; car en vérité je vous le dis, vous n’achèverez en aucune façon le tour des villes d’Israël avant que le Fils de l’homme n’arrive. Un disciple n’est pas au-dessus de son enseignant, ni un esclave au-dessus de son maître. Il suffit que le disciple devienne comme son enseignant, et l’esclave comme son maître. S’ils ont appelé Béelzébul le maître de maison, combien plus appelleront-​ils ainsi ceux de sa maison ? Ne les craignez donc pas ; car il n’y a rien de voilé qui ne doive être dévoilé, et de secret qui ne doive être connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-​le dans la lumière ; et ce que vous entendez chuchoter, prêchez-​le sur les toits. Et ne redoutez pas ceux qui tuent le corps mais ne peuvent tuer l’âme ; mais soyez plutôt dans la crainte de celui qui peut détruire le corps et l’âme dans la Géhenne.” Les témoins de Jéhovah se présentent devant des chefs politiques et des tribunaux pour rendre témoignage à l’exemple de Jésus.

      3. Citez un exemple qu’il est bien de ne pas attaquer ses ennemis.

      3 Bien que les chrétiens se confient entièrement en Jéhovah Dieu et ne craignent pas ceux qui tuent le corps, ils ne se laissent jamais influencer par des pensées charnelles au point de s’organiser pour combattre leurs persécuteurs. Saul, Pharisien de la tribu de Benjamin, fut un des plus célèbres persécuteurs des chrétiens. Ces derniers savaient que Saul était un ennemi et un persécuteur, mais ils n’ont jamais cherché à le tuer. S’ils l’avaient frappé et mis à mort dans un esprit de vengeance, ils auraient commis une action inique. Tant qu’un persécuteur est en vie, le chrétien peut toujours espérer qu’il apprendra à mieux connaître ceux qu’il persécute et, s’il a une bonne disposition de cœur, qu’il imitera Saul qui, après avoir vu la lumière, devint chrétien et pratiqua le culte pur. Nous pouvons toujours garder l’espoir qu’un grand nombre d’hommes ressemblant à Saul se convertiront et adoreront le vrai Dieu, Jéhovah. — Actes, chapitre 9.

      4. Quel est le point de vue convenable des serviteurs de Dieu envers ceux qui pratiquent le mal ?

      4 Il y a ceux qui n’ont pas le cœur bon et sincère de Saul, mais sont des hommes vraiment méchants, des pratiquants obstinés du mal. Même à l’égard de ces personnes, il est important que les chrétiens adoptent la bonne attitude dictée par la foi, consistant à se confier en Jéhovah qui dit : “Ne t’irrite pas au sujet des méchants, ne t’indigne pas à propos de ceux qui font le mal. Car, comme l’herbe, ils seront vite coupés ; comme la verdure du gazon, ils se dessécheront. Laisse la colère, abandonne la fureur ; ne t’irrite pas, pour n’aboutir qu’au mal. Car les méchants seront retranchés, mais ceux qui espèrent en Jéhovah posséderont le pays.” (Ps. 37:1, 2, 8, 9, AC). Il ne fait aucun doute que Jéhovah interviendra. Il connaît le cœur de tous les hommes et il agira de la bonne façon envers les méchants. Nous pouvons en être convaincus. Jésus nous exhorta à cultiver la pensée suivante : “Assurément donc, Dieu ne fera-​t-​il pas que justice soit faite à ses élus qui crient vers lui jour et nuit, même s’il est longanime envers eux ? Je vous le dis, il fera que justice leur soit faite promptement. Cependant, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-​t-​il réellement la foi sur la terre ?” — Luc 18:7, 8.

      LES BIENFAITS QUE PROCURE LA MAÎTRISE DE SOI

      5. Pourquoi la maîtrise de soi est-​elle une qualité désirable ?

      5 Il est bien connu que Jéhovah se montre longanime envers ceux qui pratiquent le mal, et nous qui sommes ses créatures, nous devons suivre son exemple. Jéhovah sait de quoi l’homme est fait, qu’il est faible et imparfait, mais il juge chacun selon sa condition de cœur. S’il peut faire preuve de longanimité envers des humains imparfaits, nous devons chercher à l’imiter. C’est un fruit de l’esprit qui accompagne la maîtrise de soi. Nous retirerons de grands bienfaits si nous apprenons à supporter les offenses de nos semblables et à cultiver la maîtrise de soi. Les chrétiens eux-​mêmes sont imparfaits et peuvent offenser leur prochain. Un bref examen de soi peut nous aider à comprendre cela. Quelqu’un peut-​il dire qu’il ne s’est jamais mis en colère contre un membre de sa famille ? Vous souvenez-​vous d’une circonstance où vous avez perdu votre sang-froid ? Réfléchissez et posez-​vous cette question : En est-​il résulté quelque chose de bon ? Ai-​je retiré des bienfaits en perdant la maîtrise de moi-​même ? En est-​il résulté des cris ou des disputes ? Ai-​je fait preuve de maturité en cette circonstance ?

      6. De quelle manière faut-​il corriger les enfants indisciplinés ?

      6 En réalité, il est très mauvais pour la santé de se mettre en colère. Lorsque des parents ont l’habitude de se mettre en colère avec les membres de leur famille, non seulement ils font du tort à eux-​mêmes et à leur santé, mais leurs enfants peuvent devenir irritables, peut-être même introvertis et très malades. Cela ne veut pas dire que les parents doivent toujours excuser leurs enfants lorsqu’ils se conduisent mal. Ce serait contraire aux Écritures. La discipline est parfois nécessaire, et les Écritures montrent qu’il est convenable de l’employer. Toutefois, les parents sages resteront calmes lorsqu’ils corrigeront leurs enfants. Certains, ayant perdu la maîtrise d’eux-​mêmes, ont blessé et même tué leurs enfants en voulant les corriger. Cependant, un enfant indiscipliné sera tout au long de sa vie un échec et une cause de chagrin pour les parents devenus vieux. C’est pourquoi la discipline est d’une très grande valeur et une fessée s’avère de temps à autre nécessaire pour les petits enfants. Considérons le conseil suivant que nous donne la Bible : “Et vous, pères, n’irritez pas vos enfants, mais continuez de les élever dans la discipline et les conseils autorisés de Jéhovah.” “Que toute amertume malveillante et toute colère et tout courroux et toute clameur et tout langage injurieux soient ôtés du milieu de vous, ainsi que toute malice. Mais devenez bons les uns pour les autres, tendrement compatissants, vous pardonnant librement les uns aux autres, comme Dieu aussi vous a librement pardonné, par Christ.” — Éph. 6:4 ; 4:31, 32.

      7. Quelle est la bonne façon de considérer les offenses que peuvent commettre les autres membres de la congrégation ?

      7 Les paroles de Paul rapportées dans Éphésiens 4:31, 32, s’appliquent également à la congrégation. Alors que nous approchons de la fin du présent système de choses inique, nous devons apprendre à être étroitement unis au sein de la congrégation, à nous aimer les uns les autres et à nous réjouir en compagnie de nos frères. Le Diable est en colère et il sait qu’il ne lui reste que très peu de temps ; c’est pourquoi il crée de grandes difficultés au peuple de Dieu. Cependant, au sein de la congrégation il est possible de trouver l’amour et l’encouragement, et de s’édifier pour affronter les épreuves et les problèmes qui surgiront au cours des prochains jours. C’est ce que montre Pierre en ces termes : “Mais la fin de toutes choses s’est approchée. Soyez donc d’esprit pondéré et vigilants en vue de prières. Avant toutes choses, ayez un intense amour les uns pour les autres, parce que l’amour couvre une multitude de péchés.” (I Pierre 4:7, 8). Avec maturité, Pierre tenait compte du fait qu’il y aurait des péchés et des offenses, mais c’est alors qu’interviendrait l’amour chrétien. Certains commettent des erreurs, d’autres agissent de façon inconsidérée, mais en croissant dans la maturité et en recevant l’esprit de Jéhovah, nous apprenons sans aucun doute à nous pardonner les uns les autres. L’offenseur ou le transgresseur recevra immédiatement les bienfaits du pardon, mais ceux-ci auront également un effet sur nous. En rendant la pareille ou le mal pour le mal au lieu de pardonner, nous pourrions devenir des offenseurs aux yeux de notre Père céleste. C’est pourquoi Jésus donna le conseil suivant : “Car si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi ; tandis que si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs offenses, votre Père non plus ne vous pardonnera pas vos offenses.” — Mat. 6:14, 15.

      8. Quelle est la meilleure façon de régler un différend entre frères ou sœurs ?

      8 Il y a également des offenses beaucoup plus graves ; un membre de la congrégation a pu faire quelque chose que vous considérez comme extrêmement choquant ou mauvais. Jésus nous donne la façon de résoudre un tel problème ; il dit : “Et, si ton frère commet un péché, va exposer sa faute entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. Mais s’il n’écoute pas, prends avec toi un ou deux autres, afin que de la bouche de deux ou trois témoins toute affaire soit établie. S’il ne les écoute pas, parle à la congrégation.” (Mat. 18:15-17). C’est là un excellent conseil, tant pour la famille chrétienne que pour la congrégation. Dans les deux cas, la meilleure façon de vaincre l’offense consiste à parler des difficultés. La vengeance, ou le fait de rendre le mal pour le mal, peut briser l’unité de la congrégation ou de la famille. Aussi, lorsque nous ne pouvons pardonner une offense (ce qui signifie également l’oublier), il est préférable d’en parler et de régler l’affaire, afin qu’elle ne nous fasse pas perdre notre joie, laquelle doit être visible dans chaque famille de chrétiens voués et dans chaque congrégation. Nous pouvons prier Jéhovah afin qu’il nous donne le courage et la force nécessaires pour suivre son conseil. Sur une telle base, il sera possible de résoudre un problème, et les conséquences en seront heureuses.

      LES SURVEILLANTS

      9. Même si un surveillant doit faire face à certaines circonstances difficiles en rapport avec son service, quel conseil suivra-​t-​il pour résoudre les problèmes ?

      9 Il arrive parfois que les surveillants de congrégation doivent parler à une personne qui, sur le plan doctrinal, est en train de s’égarer. Certains, par ignorance ou de manière insensée, mettent en doute la vérité ou s’opposent à la Bible, ce qui crée de réels problèmes au sein de la congrégation. Mais là encore, Jéhovah ordonne de faire preuve de maîtrise de soi et de régler l’affaire avec calme. Il n’est pas nécessaire de provoquer une dispute ; il n’en sortirait rien de bon. Inspiré par l’esprit de Dieu, Paul donna ce conseil à Timothée : “De plus, écarte les questions folles, qui trahissent l’ignorance, sachant qu’elles engendrent des querelles. Mais un esclave du Seigneur n’a pas à se quereller, mais il doit être doux envers tous, qualifié pour enseigner, se contenant sans cesse sous le mal, instruisant avec douceur ceux qui ne sont pas favorablement disposés ; car il se peut que Dieu leur donne la repentance qui conduit à une connaissance exacte de la vérité, et qu’ils reviennent à la raison, sortant du piège du Diable, étant donné qu’ils ont été pris vivants par lui pour faire la volonté de ce dernier.” (II Tim. 2:23-26). En suivant ce conseil, le surveillant montrera sa maturité chrétienne.

      10. De quelle manière Paul a-​t-​il donné l’exemple pour ce qui est de la conduite à tenir vis-à-vis de ceux qui nous font du tort ?

      10 Il est nécessaire de se contenir et d’agir avec douceur même lorsque certains vont jusqu’à perdre la foi et chercher à faire du tort. L’apôtre Paul a eu affaire à de tels individus, et les faits indiquent qu’il a agi avec calme, comme il le dit lui-​même dans I Timothée 1:19, 20 et II Timothée 4:14: “Gardant la foi et une bonne conscience, que certains ont jetée de côté, et ils ont fait naufrage en ce qui concerne leur foi. Hyménée et Alexandre appartiennent à ceux-là, et je les ai livrés à Satan pour qu’ils apprennent par la discipline à ne pas blasphémer.” “Alexandre, le chaudronnier en cuivre, m’a fait beaucoup de mal — Jéhovah lui rendra selon ses actes.” De cette façon, Paul s’acquitta correctement de ses responsabilités de surveillant sans causer de tort à celui qui pratiquait le mal.

      11. Si un surveillant ne reçoit pas de soutien dans l’accomplissement de son service, quelle doit être son attitude envers ses frères ?

      11 Il arrive parfois qu’un surveillant ne reçoive pas le soutien escompté de la part des autres membres de la congrégation. Cela peut mettre à l’épreuve sa maîtrise de soi et sa longanimité. Une fois de plus, Paul nous donne l’exemple dans ce domaine. Lorsqu’il dut endurer la persécution, les autres chrétiens voués ne lui apportèrent aucune aide et aucun soutien. Leur a-​t-​il souhaité du mal ? Pas du tout ; il démontra de nouveau sa maturité chrétienne et reçut du ciel le réconfort et l’aide dont il avait besoin. À propos de cette expérience, il écrivit : “Dans ma première défense, personne n’est venu à mes côtés, mais tous se sont mis à m’abandonner — que cela ne leur soit pas compté — mais le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a donné de la force, afin que par moi la prédication soit entièrement accomplie et que toutes les nations l’entendent ; et j’ai été délivré de la gueule du lion.” (II Tim. 4:16, 17). Il fit preuve d’indulgence et ne voulut pas que cela leur soit compté devant Jéhovah.

      12. Quel esprit doit-​il continuer de cultiver au sein de la congrégation ?

      12 Un surveillant doit non seulement avoir un esprit calme, faire preuve de maturité et ne pas cultiver l’esprit de vengeance, mais il doit également s’efforcer de montrer aux autres membres de la congrégation quelle conduite il leur faut adopter sous ce rapport. Un surveillant apprécie beaucoup la coopération de la congrégation dans toutes les questions spirituelles. Paul, qui était lui-​même un surveillant, encouragea les chrétiens à cultiver la bonne attitude mentale, en disant : “Nous vous demandons, frères, d’avoir des égards pour ceux qui travaillent dur parmi vous, qui président sur vous dans le Seigneur et qui vous exhortent ; et de leur accorder plus qu’une considération toute particulière dans l’amour, à cause de leur œuvre. Soyez en paix entre vous. D’autre part, nous vous exhortons, frères, à reprendre ceux qui sont désordonnés, à parler d’une manière consolante aux âmes déprimées, à soutenir les faibles, à être longanimes envers tous. Veillez à ce que nul ne rende à personne le mal pour le mal, mais poursuivez toujours ce qui est bien entre vous et envers tous les autres.” — I Thess. 5:12-15.

      13. Comment les fruits de l’esprit procurent-​ils des bienfaits à tous les membres de la congrégation ?

      13 Si le surveillant et tous les autres membres de la congrégation produisent les fruits de l’esprit, celle-ci sera forte, unie et en paix. Considérez les fruits de l’esprit énumérés par Paul : “D’autre part, le fruit de l’esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la foi, la douceur, la maîtrise de soi. Contre de telles choses il n’y a pas de loi. De plus, ceux qui appartiennent à Christ Jésus ont mis au poteau la chair avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par l’esprit, continuons aussi, par l’esprit, de marcher de manière ordonnée.” (Gal. 5:22-25). Toutes ces qualités contribueront au bonheur du chrétien et procureront des bienfaits à ceux qui l’entourent. Une congrégation dans laquelle règne l’ordre est une bénédiction pour tous.

      14. a) Comment les œuvres de la chair font-​elles du tort aux autres ? b) Quelle attitude faudra-​t-​il adopter envers ceux qui pratiquent ces choses ?

      14 Par contre, les œuvres de la chair font du tort à celui qui les pratique et à ses proches ; c’est pourquoi il faut les rejeter. “Or les œuvres de la chair sont manifestes, et ce sont la fornication, l’impureté, la conduite dissolue, l’idolâtrie, la pratique du spiritisme, les haines, les disputes, la jalousie, les accès de colère, les querelles, les divisions, les sectes, les envies, les beuveries, les orgies, et choses semblables. Quant à ces choses, je vous préviens, comme déjà je vous en ai prévenus, que ceux qui pratiquent de telles choses n’hériteront pas le royaume de Dieu.” (Gal. 5:19-21). Quiconque introduit une de ces choses iniques au sein de la congrégation pèche non seulement contre celle-ci mais aussi contre Jéhovah. La congrégation devra alors intervenir et appliquer la discipline, non pas dans un esprit de vengeance ou pour rendre le mal pour le mal, mais pour se conformer à la justice divine et préserver la vertu et la pureté de la congrégation. Évidemment, celui qui exerce la maîtrise de soi ne pratiquera pas de telles choses.

      LE POINT DE VUE CONVENABLE

      15. Comment les chrétiens doivent-​ils considérer leurs persécuteurs et la persécution ?

      15 Il peut paraître difficile de cultiver la maîtrise de soi dont nous parlent les Écritures, mais cela est possible, et, il y a de nombreux siècles, les serviteurs de Dieu y sont parvenus (Jacq. 5:10, 11). Personne d’entre nous n’aime voir pratiquer une mauvaise action quelle qu’elle soit. Dans une certaine mesure, nous sommes peinés de ce que la majorité des gens du monde fassent le mal en ces “derniers jours” ; ils sont vraiment à plaindre. Il est bien certain qu’un grand nombre de ceux qui dénigrent et maltraitent les témoins de Jéhovah agissent ainsi parce qu’on leur a donné de faux renseignements à leur sujet. Les uns ont reçu une mauvaise éducation ou une instruction erronée. D’autres se laissent guider par leurs inclinations charnelles sans chercher à savoir si telle chose est bonne ou mauvaise. Parlant des persécuteurs, Jésus déclara : “On vous expulsera de la synagogue. En fait, l’heure vient où quiconque vous tuera s’imaginera qu’il a rendu un service sacré à Dieu. Mais ils feront ces choses parce qu’ils ne sont arrivés à connaître ni le Père ni moi.” (Jean 16:2, 3). Ces paroles nous montrent comment Jésus considérait les persécuteurs. Ils n’avaient aucune connaissance relative au Père et au Christ, et c’est cette ignorance qui les a amenés à devenir des meurtriers. Dans de telles circonstances, un chrétien fera toujours preuve de sagesse en priant Jéhovah pour lui demander son aide, sa direction et son esprit. C’est ce que faisaient les premiers chrétiens lorsqu’ils étaient persécutés (Actes 4:24-31). Connaissant la question soulevée, ils étaient en mesure de souffrir le mal et même de se réjouir sans se laisser détourner de la mission qui leur avait été confiée. Les persécuteurs, “ayant fait appeler les apôtres, ils les battirent de verges et leur ordonnèrent de cesser de parler sur la base du nom de Jésus, et ils les laissèrent aller. Eux donc s’en allèrent de devant le Sanhédrin, se réjouissant de ce qu’ils avaient été jugés dignes d’être déshonorés pour son nom. Et chaque jour dans le temple et de maison en maison ils continuaient sans relâche d’enseigner et de déclarer la bonne nouvelle sur le Christ, Jésus”. — Actes 5:40-42.

      16. Montrez comment il faut utiliser notre langue dans les difficultés.

      16 En nous vengeant d’une certaine manière ou en utilisant un langage injurieux, nous pourrions compliquer la situation et nous attirer des coups. Il est donc bien de se rappeler le conseil suivant rapporté dans Proverbes 15:1: “Une réponse douce calme la fureur, mais une parole dure excite la colère.” Cela est vrai qu’il s’agisse de notre attitude face à la persécution ou de résoudre certains problèmes dans la famille ou la congrégation. Certaines familles entières ont été disloquées à cause des querelles, des disputes et de l’esprit de vengeance ; d’autres ont été désunies parce que leurs membres ne voulaient plus se parler. Le manque de communication favorise la désunion au sein des familles et des congrégations. Rappelez-​vous ce qui est arrivé à la tour de Babel. Dès que les ouvriers ont été incapables de communiquer entre eux, ils ont dû arrêter leur entreprise. Nous pouvons en tirer une leçon. Lorsque nous nous efforçons de réaliser quelque chose en commun, il est utile de communiquer les uns avec les autres, et cela dans un esprit de douceur. — Gen. 11:7, 8 ; Mal. 3:16.

      17, 18. Comment la vérité et la patience chrétienne peuvent-​elles affecter nos ennemis ?

      17 Que la Parole et l’esprit de Dieu soient notre guide. Tout au long de notre vie, il nous faut nous rappeler que, grâce à la vérité, des persécuteurs peuvent devenir des adorateurs de Dieu, des criminels des hommes respectueux des lois et des querelleurs des hommes paisibles ; cependant, il faut d’abord que la vérité pénètre dans leur esprit et leur cœur. Soyez toujours prêt à faire du bien à tous. Il en résultera de nombreuses bénédictions comme le montre Proverbes 25:21, 22. L’Annuaire des témoins de Jéhovah (angl.) pour 1967 nous en donne un bon exemple :

      “En exerçant l’hospitalité, les témoins de Jéhovah ont parfois l’occasion d’aider leurs semblables à s’engager sur le chemin de la vérité (Héb. 13:2). L’exemple suivant en est la preuve : Un témoin (une dame), rentrant à la maison après une étude biblique, reconnut près de son domicile la mère d’une jeune femme avec qui elle étudiait la Bible. La voyant pâle et tremblante, et la croyant malade, elle la fit entrer et lui témoigna beaucoup de bonté, bien que cette personne fût hostile à la vérité.

      “Tout à coup, cette dame fondit en larmes et dit au témoin : ‘Pourquoi me recevez-​vous ainsi ? Si seulement vous saviez...’ Le témoin lui répondit qu’en tant que chrétienne elle s’efforçait d’aimer son prochain et, la croyant malade, elle désirait la soulager. C’est alors que la dame s’écria : ‘Je ne suis pas malade, j’étais venue pour vous tuer parce que vous m’avez volé l’amour de ma fille qui maintenant préfère Dieu.’ Le témoin expliqua alors à cette dame que la Bible recommande aux enfants d’honorer leurs parents, et que loin de séparer mère et fille la vérité biblique les rapprocherait. Après un moment de réflexion, la dame répondit : ‘Vous me privez de la compagnie de ma fille un après-midi chaque semaine puisque vous allez la voir.’ Le témoin suggéra à la dame d’assister à l’étude biblique la semaine suivante, puis elle la reconduisit chez elle.

      “Le témoin rencontra quelques difficultés, mais sa persévérance produisit de bons résultats. Cette dame est maintenant, elle aussi, témoin de Jéhovah, ainsi que son mari. Étant d’un certain âge, elle ne peut se déplacer comme elle le voudrait mais elle se rend utile en gardant les enfants de sa fille, lui permettant ainsi de servir très souvent comme pionnier de vacances. De plus, son attachement à la vérité lui a permis d’aider une de ses voisines qui est devenue à son tour un proclamateur du Royaume.”

      18 Si la sœur n’avait pas fait preuve de bonté envers cette femme qui était opposée à la vérité, elle n’aurait pas agi conformément au conseil donné par Jésus dans Matthieu, chapitre cinq. En faisant preuve d’amour envers un ennemi, au lieu de rendre le mal pour le mal, elle fut bénie et obtint d’excellents résultats. Ce n’est donc pas sans bonnes raisons que Jéhovah désire nous voir prouver que nous sommes ses enfants en aimant nos ennemis.

      19. Comment montrerons-​nous que nous n’avons pas été vaincus par le mal durant les “derniers jours” ?

      19 Alors que nous vivons les derniers jours de la domination de Satan sur le présent système de choses, et bien que nous puissions être entourés de toutes sortes de choses mauvaises, ne cessons de vaincre le mal par le bien. Ne permettons pas au mal de nous détourner de l’œuvre bienveillante qui nous a été confiée, savoir la proclamation de la bonne nouvelle du Royaume. Pensez à l’exhortation suivante de Paul : “Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais ne cesse de vaincre le mal par le bien.” D’après ces paroles, si quelqu’un est vaincu par le mal, c’est uniquement parce qu’il s’est laissé vaincre. Il s’ensuit qu’avec l’aide de Jéhovah, nous pouvons garder notre maîtrise dans ce domaine ; ne cessons donc pas de prier Dieu pour qu’il nous accorde cette aide. Ainsi, ne vous laissez pas vaincre par le mal et ne rendez à personne le mal pour le mal. — Rom. 12:17-21.

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager