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La marque de l’espritLa Tour de Garde 1960 | 1er décembre
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qu’ils mettent leur lumière sous le boisseau même si on les accuse d’être imbus de leur propre justice.
BIBLIOGRAPHIE
1. “ Dogmatik ” (danois), 2e édition, section “ La communauté religieuse ”, par. 54, page 208. Auteur : prof. doc. Niels Munk Plum. Éditeurs : G. E. C. Gad, Copenhague 1941.
2. “ Evangelisches Kirchenlexikon ” (allemand), Kirchlichtheologisches Handwörterbuch sous “ Kirche ”, section IV. “ Reformatorischer Kirchenbegriff und dessen Fortbildung ”, par. 10 ; et section VII. “ Gegenwärtiges ökumenisches Gespräch ”, partie B. “ Die das ökumenische Gespräch bestimmende Fragen ”, par. 5. Éditeurs : Vandenhoeck & Ruprecht, Göttingen 1958.
3. “ Faith and Order, The Report of the Third World Conference at Lund, Sweden : August 15-28, 1952 ” (anglais). Édité pour la Commission de la Foi et de l’Ordre du Conseil mondial des Églises par SCM Press Ltd., Londres, chapitre VIII, section II, page 13 ; et section IV, page 21.
4. “ Kristi Kirke ” (danois), page 32. Auteur : Évêque Bo Giertz. Éditeurs : Nyt Nordisk Forlag Arnold Busck, Copenhague 1945.
5. “ Evangelisches Kirchenlexikon ” sous “ ökumenische Bewegung ”, section “ World Council of Churches ”, par. 2a. “ The Church, the Churches, and the World Council of Churches ” (anglais), pages 2 et 3. Auteur : Comité central du Conseil mondial des Églises à sa réunion à Toronto en juillet 1950. Éditeurs : The British Council of Churches, Londres 1952.
6. “ Protestantismen i vor Tid ” (danois) pages 121 et 122. Auteur : prof. dr. Regin Prenter. Éditeurs : H. Hirschsprungs Forlag, Copenhague 1958.
7. “ Salmonsen Leksikon-Tidsskrift 1953 og 1954 (danois). Article : Kirken hvis centrer ligger i Istanbul of Moskva, page 995. Éditeurs : J. H. Schultz, Copenhague 1955.
8. “ Katolicismen i vor Tid ” (danois), page 137. Auteur : Peter Schindler, prêtre catholique et auteur. Éditeurs : H. Hirschsprung Forlag, Copenhague 1957.
9. “ L’Espresso ” (journal italien). Article : “ Derrière le trône de Pie XII — L’attaque des jésuites et la capitulation des dominicains. ” Auteur : Dr. Carlo Falconi, Éditeur religieux.
10. “ Katolicismen i vor Tid ”, page 130.
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Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1960 | 1er décembre
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Comment je poursuis le but de ma vie
Raconté par Homer McKay
TANDIS que j’écris, le train dans lequel je me trouve poursuit sa route. À l’extérieur, des champs de riz, des palmiers et, ici et là, des singes qui jouent dans les arbres. Dans les gares, les gens sont pour la plupart vêtus de blanc, car nous sommes sous les tropiques et il fait très chaud. Mêlés à la foule, on peut voir les corps demi-nus et peints des “ sadhus ”, chefs religieux. Comment suis-je venu ici ? Eh bien ! Tout a commencé il y a vingt et un ans environ, bien que je n’eusse aucune idée alors que les choses que j’apprenais me conduiraient à l’autre bout de la terre et dans un si étrange milieu. En 1939, deux de mes amis me firent connaître les vérités que la Bible enseignait. J’ai souvent admiré leur application, car non seulement je ne croyais pas en la Bible, mais je ne croyais pas en l’existence de Dieu.
Ce fut un jour passionnant que celui où j’en vins à connaître la vérité, là, à Brampton, Ontario, juste à quelques kilomètres de Toronto au Canada. Ma lecture de la Bible me révéla toute une nouvelle vie. J’étais particulièrement impressionné par des témoins comme Paul, qui parcoururent un si vaste territoire, rendant témoignage aux gens qui n’avaient jamais entendu parler de la bonne nouvelle du royaume de Dieu. À l’époque, je ne connaissais rien du travail chrétien à plein temps d’aucune sorte. Par conséquent, ce fut un vrai moment dans ma vie que ma rencontre avec le serviteur de circuit, frère Wainwright. Elle donna un nouveau but à ma vie, celui d’être un prédicateur à plein temps. Il ne fallut que quelques mois pour que je me voue et que j’entre dans le service de pionnier. Puis vint l’interdiction de la Watchtower Society au Canada ; l’œuvre de pionnier prit fin et je retournai à mon travail profane et me mariai dans l’intervalle. Quel changement cela produisit-il, car j’avais en plus grand nombre les choses matérielles de la vie.
Avant la levée de l’interdiction, un appel pour plus de pionniers parut dans le Ministère du Royaume (l’Informateur). Maintenant j’appréciais le confort et la sécurité qu’offrait un foyer et je ne voulais pas les abandonner ; j’apaisais ma conscience en invoquant mes “ obligations scripturales ”, une femme à nourrir et, de plus, Jéhovah m’employait comme serviteur d’assemblée. Cependant, intérieurement, je savais que j’avais voué toute ma vie et non une partie, et cela me tracassait. Puis, un jour, une lettre traitant du service de pionnier fut envoyée par la Société, et c’était plus que difficile de la mettre de côté. Tandis que je réfléchissais à la question, ma femme me dit : “ Et bien ! Pourquoi ne pas partir ? ” Mon “ obligation ” disparut. Je n’avais pas d’excuses. Immédiatement, ma femme et moi nous prîmes des dispositions pour abandonner notre maison et poursuivre le but de notre vie en étant pionniers ensemble. Mon vœu l’exigeait et je le savais, aussi éprouvais-je un réel sentiment de joie et de satisfaction en reconnaissant que j’avais fait la chose qu’il fallait faire. Je remerciai Jéhovah aussi, de ce que j’avais une aide qui m’encourageait à le servir.
Après deux semaines passées à Ottawa, le premier territoire qui nous fut assigné, la joie goûtée dans l’œuvre de pionnier ne laissa bientôt plus aucune place aux regrets que j’avais en partant. Bien que l’interdiction frappant nos publications se prolongeât, nous passâmes un temps fort agréable à aller aux portes, la Bible seule en mains, parlant aux habitants de ses merveilleuses vérités. En dépit de ces difficultés, les gens prenaient position et vouaient leur vie à Jéhovah. Collingwood, Ontario, fut le troisième territoire qui nous fut attribué. Là, encore, nous dûmes prendre une décision qui allait changer le reste de notre vie. C’était une invitation pour l’École de Galaad. Nous nous posions la question : “ Irions-nous à l’étranger ? ” Frère Knorr, lors des assemblées, avait prononcé devant nous un discours sur les difficultés rencontrées dans le champ étranger, la nourriture différente, les conditions de vie, et ainsi de suite. Mais le service de pionnier m’avait appris à mettre les choses à la place qui leur convenait. Il ne pouvait y avoir qu’une seule décision eu égard aux vœux formulés quand je fis le don de ma personne ; de plus, je savais que ce n’étaient pas les conditions sous lesquelles on vit qui apportent le bonheur, c’est le travail qu’on fait et la satisfaction qu’on en retire. La maison, c’était bien, mais Ésaïe n’a pas dit à Jéhovah : “ Cela dépend de l’endroit où tu m’enverras. ” Non, il a dit : “ Me voici, envoie-moi ! ”
TERRITOIRE ATTRIBUÉ : L’INDE
La remise des diplômes à Galaad eut lieu en février 1947. Ce fut un moment émouvant pour les élèves de dix-sept pays, composant la première classe internationale. Nous passâmes les quelques mois suivants dans le service de circuit au Canada. Ce furent des mois de grande activité, parmi les plus heureux que j’avais vécus jusqu’alors. Puis, un jour, à Ottawa, nous reçûmes notre affectation à l’étranger. L’Inde devait être notre nouvelle patrie. Nous ne pouvions aller beaucoup plus loin. C’est ainsi que lorsque notre bateau, la “ Marine Swallow ” quitta le quai du port de San Francisco, à la fin de l’après-midi du 27 novembre 1947, ma femme et moi nous nous trouvions à bord, en route pour l’Orient. Tandis que nous naviguions dans le Pacifique et que la côte américaine s’estompait, nous nous entretenions des expériences que nous avions faites, des amis et parents que nous n’avions plus l’espoir de revoir avant Harmaguédon. D’autre part, notre esprit se formait des images mentales d’un nouveau pays sous des conditions différentes.
Ce fut un merveilleux voyage, en compagnie d’amis pendant toute la traversée. À Yokohama, les deux seuls visiteurs Japonais à monter à bord — officiellement nous étions encore en guerre — étaient des amis montés pour
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