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  • Avez-vous été baptisé ? Pourquoi et comment ?
    La Tour de Garde 1955 | 1er novembre
    • Avez-​vous été baptisé ? Pourquoi et comment ?

      “ Voici de l’eau ; qu’est-​ce qui empêche que je sois baptisé ? ” — Actes 8:36.

      1. Les différentes formes du baptême sont-​elles répandues ?

      LA Bible, qui est la Parole de Jéhovah, renferme de nombreux conseils sur le baptême. Elle présente le baptême comme le premier pas sur le chemin de l’obéissance. Il est requis de tous ceux qui se vouent à Jéhovah. Pourquoi ? Quelle en est la signification et le but ? La plupart de nos lecteurs ont subi une forme du baptême d’eau, chargée d’un sens religieux. Ils se sont fait une idée du sens de la cérémonie pratiquée par différentes religions. Avant d’exposer le sens biblique du baptême chrétien, voyons d’abord ce que n’est pas le baptême.

      2. Qu’implique la doctrine selon laquelle le baptême est un sacrement ?

      2 La plupart des religions considèrent le baptême comme un sacrement. En enseignant aux hommes que l’immersion dans l’eau ou baptême est un sacrement, on leur a fait un grand tort. La doctrine selon laquelle le baptême est un sacrement implique que la cérémonie a un mérite et communique une grâce au baptisé. Quand une personne est baptisée, elle est immergée dans l’eau, et l’on prétend que le fait d’être immergé opère des choses étonnantes dans l’individu baptisé.

      3. Que dit l’Encyclopédie catholique à propos du baptême ?

      3 Voici une citation empruntée à The Catholic Encyclopedia, tome II, et donnée ici pour montrer la valeur que l’on accorde à la cérémonie du baptême. “ Le décret pour les Arméniens ” dans la bulle “ Exultate Deo ” du pape Eugène IV : “ Le saint baptême occupe la première place parmi les sacrements, parce qu’il est la porte de la vie spirituelle ; car par lui nous sommes faits membres du Christ et incorporés dans l’Église... L’effet de ce sacrement est d’effacer tous les péchés, originel et actuels, et également le châtiment dû au péché. ” “ Dans l’usage ecclésiastique cependant, quand les termes Baptiser et Baptême sont employés sans qualificatifs, ils doivent signifier l’ablution sacramentelle par laquelle l’âme est purifiée du péché à l’instant où l’eau est répandue sur le corps. ”

      4. Comment la Bible réfute-​t-​elle l’affirmation que le baptême est un sacrement ?

      4 Cette immersion qui, comme on l’affirme, efface le péché originel signifie donc que l’immergé recevra la vie dans le ciel, car selon la doctrine catholique “ le péché originel a privé la race humaine d’un droit immérité au ciel ”. Cette façon de considérer le baptême comme un sacrement obscurcit de nombreuses vérités de la Parole de Dieu. Nous ne pouvons entrer ici dans une considération en détail de toutes les doctrines scripturales qu’aborderait un examen des fausses affirmations faites à propos du baptême comme sacrement. Cependant si vous avez étudié la Parole de Dieu, vous saurez que la rémission des péchés ne vient pas du fait d’être plongé dans l’eau mais que seules les dispositions que Jéhovah a prises par le sacrifice de la vie humaine parfaite de Jésus-Christ libèrent l’humanité du péché et de la mort (Jean 1:29 ; II Cor. 5:21 ; Héb. 9:24-26 ; I Jean 2:1, 2). Une immersion dans l’eau ne sauvera pas davantage les personnes de ce vieux monde corrompu du châtiment dû au péché volontaire (Jean 15:19 ; Gal. 1:3, 4 ; Apoc. 18:3-8). Pour les mêmes raisons, l’immersion dans l’eau ne fait pas d’une personne un membre de l’Église ou corps du Christ.

      5, 6. Comment les païens voient-​ils le baptême ?

      5 Voici ce que dit encore The Catholic Encyclopedia à propos du baptême : “ Que l’on ait reconnu le caractère naturel et expressif du symbolisme de l’ablution extérieure pour indiquer la purification intérieure, cela ressort des pratiques des systèmes de religion païens. On a découvert que l’eau lustrale était en usage chez les Babyloniens, les Assyriens, les Égyptiens, les Grecs, les Romains, les Hindous et d’autres peuples. ” Il est de fait que parmi les païens, les ablutions religieuses et le baptême d’eau sont également regardés comme un sacrement qui communique un mérite. Les autorités non catholiques et catholiques s’accordent à reconnaître ce fait ; ainsi deux autorités montrent que le baptême est un sacrement d’origine païenne.

      6 Voici une citation de The Two Babylons de Hislop : “ Cette doctrine de la régénération par le baptême est elle aussi essentiellement babylonienne. Certains seront peut-être scandalisés que l’idée de la régénération ait été connue du monde païen, mais s’ils vont aux Indes, ils s’apercevront que, de nos jours, les Hindous fanatiques, qui n’ont jamais ouvert leurs oreilles à l’instruction chrétienne, sont aussi familiarisés avec le terme et l’idée que nous... Il y a divers auteurs anciens qui rendent directement témoignage à la fois au fait de ce baptême (babylonien) et à son but... ceux qui étaient ainsi baptisés, nous assure Tertullien, recevaient la régénération et le pardon de “ tous leurs parjures ”. Nos propres ancêtres païens, les adorateurs d’Odin, sont connus pour avoir pratiqué des rites de baptême, lesquels, considérés en rapport avec leur objet reconnu, montrent qu’à l’origine ils ont dû croire que la culpabilité et la corruption de leurs enfants pouvaient être effacées en aspergeant de l’eau sur eux ou en les plongeant, à leur naissance, dans les lacs et les rivières. Même de l’autre côté de l’Atlantique, au Mexique, la doctrine de la régénération par le baptême était en pleine vie quand Cortez et ses soldats débarquèrent sur ces rivages... Le lecteur a déjà pu voir comment Rome a fidèlement imité l’exorcisme païen en rapport avec le baptême. Toutes les autres particularités du baptême romain telles que l’usage du sel, de la salive, du chrême ou huile d’onction et le signe de la croix sur le front sont également païennes. ”

      7. De quelle origine sont les cérémonies qui accompagnent le baptême pratiqué dans la chrétienté ?

      7 Le parrain et la marraine, le fait de souffler sur le visage du baptisé pour exorciser les mauvais esprits, le signe de la croix, l’imposition des mains, le sel béni mis dans la bouche, le fait de toucher les narines et les oreilles avec la salive du prêtre, l’onction d’huile, la triple ablution, le voile blanc, les cierges allumés et les autres accessoires des cérémonies de baptême de nos jours, lesquelles ne sont autres que des pratiques païennes, ont été adoptés par les religions de la chrétienté. Nous voulons montrer ici que l’immersion dans l’eau n’a rien à voir avec les sacrements païens. Elle n’apporte pas le pardon des péchés ni l’adoption dans le corps du Christ. Afin de déterminer ce qu’est le baptême chrétien, tournons-​nous, non vers les traditions, mais vers la Bible. — Mat. 15:1-9 ; Marc 7:1-8.

      LA SIGNIFICATION DU BAPTÊME CHRÉTIEN

      8, 9. Quelle vérité fondamentale concernant le baptême chrétien est essentielle pour notre compréhension ?

      8 Le baptême que la Bible impose aux chrétiens signifie qu’ils se sont voués à Jéhovah Dieu ; c’est une preuve du don d’eux-​mêmes. En lui-​même, le baptême n’est pas le don de soi. Il en est le symbole, c’est-à-dire qu’il le représente et annonce aux spectateurs que le baptisé s’est voué à Dieu. Si nous parvenons à voir cette vérité que le baptême d’eau représente le don de soi fait antérieurement par chaque individu, les autres questions auront reçu une réponse claire. Le don de soi doit être antérieur à l’immersion, sinon le baptême ne symboliserait rien. L’immersion est comme un rappel vivant de l’offrande de soi. Le baptême d’eau chrétien est un symbole extérieur, une attestation devant témoins que le baptisé s’est voué totalement et sans réserve à la volonté de Jéhovah, le Souverain de l’univers, par Jésus-Christ, son Roi. Cela signifie que sa conduite passée est ensevelie (comme par l’immersion dans l’eau) et que le baptisé sort de l’eau pour faire uniquement la volonté divine et marcher ensuite en nouveauté de vie.

      9 Le baptême est en fait une doctrine chrétienne élémentaire. Aussi est-​il classé avec la repentance et la foi en Dieu, comme étant essentiellement une nécessité élémentaire. “ Pour cette raison, maintenant que nous avons laissé la doctrine élémentaire concernant le Christ, continuons à tendre vers la maturité, sans poser de nouveau un fondement, à savoir la repentance des œuvres mortes, la foi en Dieu et l’enseignement des baptêmes. ” (Héb. 6:1, 2, NW). Que le baptême soit une immersion, cela ressort des faits concernant Israël, parce que cette nation élue est dite avoir été baptisée en Moïse. “ Nos pères... ont tous été baptisés en Moïse (comment ?) au moyen de la nuée et de la mer. ” (I Cor. 10:1, 2, NW). Ce fut ce peuple qui par la suite “ répondit : Nous ferons tout ce que l’Éternel a dit ”. (Ex. 19:8.) La loi sous laquelle servait la nation vouée d’Israël prit fin avec le Christ (Rom. 10:4). Il fut immergé à l’âge de trente ans, symbolisant ainsi le don de sa personne à son Père céleste, Jéhovah.

      10. Qu’est-​ce qui montre la signification du baptême chrétien ?

      10 La signification de l’immersion de Jésus révèle celle de l’immersion de ses associés et disciples et le but du baptême chrétien de nos jours. Jésus prit la décision solennelle de servir Dieu et, à trente ans, il vint vers Jean au Jourdain et lui demanda de le baptiser. Jésus n’avait pas de péché à se faire pardonner, étant “ saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs ”. (Héb. 7:26.) “ Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est point trouvé de fraude. ” (I Pi. 2:22). Néanmoins “ Jésus fut aussi baptisé ; et, pendant qu’il priait, le ciel s’ouvrit ”. — Luc 3:21.

      11. Quand le Psaume quarantième Ps 40 s’applique-​t-​il à Jésus : à sa naissance, à douze ans ou à trente ans ? Pourquoi ?

      11 Le baptême pratiqué aujourd’hui conformément à l’ordre de Jésus est aussi une imitation de l’exemple qu’il a donné. C’est pourquoi la signification de son baptême s’attache au baptême de ses disciples actuels. C’était un symbole accompli publiquement, montrant à Jean qu’il s’était voué à la volonté de son Père telle qu’elle lui était révélée dans la Parole de Dieu. Au dixième chapitre de l’épître aux Hébreux 10, Paul applique la prophétie du Psaume quarantième Ps 40 à Jésus-Christ, disant que lorsqu’il entre “ dans le monde ” la prophétie s’applique. On ne peut mettre en doute le fait que Jésus se fit baptiser à l’âge de trente ans, faisant ainsi une confession publique. Il se voua à Jéhovah non pas à sa naissance ni à l’âge de douze ans ni entre douze et trente ans, parce qu’alors il n’accomplissait pas l’œuvre de Jéhovah en réalisation des merveilleuses prophéties relatives au Christ. Non, à l’âge de douze ans, il n’a pas dit à son Père céleste : “ Je suis venu pour faire ta volonté ” pour attendre ensuite jusqu’à trente ans, soit dix-huit ans plus tard, avant de commencer à la faire. C’est à l’âge de sa maturité, à sa majorité de trente ans, qu’il se voua à Jéhovah et symbolisa le don de sa personne par l’immersion dans l’eau.

      12, 13. Le fait que Jésus vint pour faire la volonté de Dieu prouve-​t-​il que son immersion était un symbole de l’offrande de sa personne ? Expliquez.

      12 Nous savons que Paul parlait de l’offrande de la personne de Jésus, parce que tel est le sens du Psaume quarantième Ps 40 et du chapitre dix de l’épître aux Hébreux 10. Il est question ici de Jésus venant faire la volonté de Dieu et ayant la loi divine écrite dans son cœur. Que le Dieu tout-puissant reconnût le baptême de Jésus comme un symbole du don de sa personne, cela est montré par le fait qu’il envoya son esprit sur lui. “ Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l’eau. Et voici, les cieux s’ouvrirent et il vit l’esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. ” (Mat. 3:16, 17). Ces paroles ne furent pas adressées à Jésus à sa naissance ou à l’âge de douze ans ni quand il fut charpentier pendant les dix-huit ans le séparant de l’âge de trente ans.

      13 Le don de la personne de Jésus fut accepté. Il fut reconnu par Jéhovah, comme le fut son baptême. Son baptême eut aussi pour témoin Jean qui l’administra en immergeant Jésus dans les eaux du Jourdain. Jésus ne se vit pas pardonner ici le péché originel, parce qu’il était absolument sans péché. Il ne fut pas introduit dans le corps du Christ, parce qu’il devint le Christ, la Tête de son corps. Il fut enseveli dans l’eau et en fut ramené, enseveli pour son passé et ramené pour faire la volonté divine ; c’est ce que disent le Psaume quarantième Ps 40 et le chapitre dix de l’épître aux Hébreux 10. “ Je suis venu pour faire ta volonté, ô Dieu. Ta loi est écrite dans mon cœur. ”

      14. Quel est le premier acte d’obéissance après qu’on s’est voué à Dieu ?

      14 Pour vous, après vous être voué personnellement à Dieu, l’immersion dans l’eau, accomplie par un chrétien ayant la même foi, est un premier acte d’obéissance de votre part. C’est une obéissance à la volonté de Jéhovah en accord avec ses désirs vous concernant, tels qu’ils sont exprimés par Jésus-Christ qui fit baptiser ses disciples et leur ordonna de baptiser. “ Ils vinrent trouver Jean, et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi au delà du Jourdain, et à qui tu as rendu témoignage, voici, il baptise, et tous vont à lui... Le Seigneur sut que les pharisiens avaient appris qu’il faisait et baptisait plus de disciples que Jean. ” (Jean 3:26 ; 4:1). Jésus a dit : “ Allez donc me faire des disciples dans toutes les nations ; vous les baptiserez au nom du Père et du Fils et du saint esprit. ” (Mat. 28:19, Jé). Après l’ascension au ciel de Jésus, le baptême fut administré aux convertis chrétiens. Jusqu’en l’an 36, ces nouveaux chrétiens étaient des Juifs, des Samaritains circoncis apparentés aux Juifs et des non-Juifs circoncis, gagnés à la religion judaïque, puis convertis au christianisme. Par la suite, le baptême inclut les non-Juifs incirconcis, quand l’évangile fut porté aux gentils. Au sujet de Saul, qui devint l’apôtre Paul, il est dit : “ Il (Saul) recouvra la vue. Il se leva, et fut baptisé. ” — Actes 9:18.

      LES PÉCHÉS NE SONT PAS REMIS PAR LE BAPTÊME

      15. Paul obtint-​il le pardon de ses péchés par le baptême ?

      15 “ Lève-​toi, sois baptisé et lave-​toi de tes péchés en invoquant son nom. ” Telles furent les paroles que l’apôtre Paul entendit lorsqu’il se convertit (Actes 22:16, NW). Cela prouve-​t-​il que l’apôtre Paul obtînt le pardon de ses péchés en se faisant baptiser, l’eau les ayant lavés ? Ce n’est pas ce que Paul a dit. Il reçut l’ordre de se faire baptiser, et ce n’est qu’en invoquant le nom de Jéhovah par Jésus-Christ qu’il se laverait de ses péchés. Son invocation du nom de Jéhovah par Jésus-Christ montrait qu’il exécutait fidèlement les termes de sa conversion, ou don de soi. La conversion de Paul (ou Saul) au christianisme était-​elle la même chose que le don de sa personne ? Oui, parce que sa conversion signifie qu’il s’était tourné pour suivre Jésus-Christ.

      16, 17. a) La repentance précède-​t-​elle ou suit-​elle l’immersion ? b) Qu’est-​ce qui montre encore que le baptême symbolise le don de soi ?

      16 Cela est en accord avec le fait que Celui qui a donné l’exemple de l’immersion chrétienne n’avait pas de péché à se faire remettre. Cela est aussi en accord avec le fait que notre repentance doit précéder le baptême. Au temps de “ la conversion à Dieu ”, dit Paul, “ j’ai prêché la repentance et la conversion à Dieu, avec la pratique d’œuvres dignes de la repentance ”. (Actes 26:20.) “ ... annonçant aux Juifs et aux Grecs la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ. ” (Actes 20:21). Voici ce qui montre encore que l’immersion symbolise le don de soi total du chrétien qui marche sur les traces de Jésus : “ Et c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces. ” (I Pi. 2:21). “ Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-​même, qu’il se charge (de son bois de torture, NW), et qu’il me suive. ” (Mat. 16:24). Le même ensevelissement quant à sa conduite passée et la détermination de faire la volonté de Jéhovah par Jésus-Christ, c’est-à-dire le don de soi, sont indiqués par Jésus dans un passage parallèle : “ Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-​même, qu’il se charge chaque jour de (son bois de torture, NW), et qu’il me suive. ” — Luc 9:23.

      17 Il y a quelques textes bibliques qui rattachent le pardon des péchés à une immersion. Afin de pouvoir les examiner, nous allons parler maintenant du baptême de Jean.

      LE BAPTÊME DE JEAN

      18. Quelles circonstances réclamaient le ministère de Jean-Baptiste ?

      18 Jean-Baptiste était un précurseur du Christ. Il l’a annoncé et, par son ministère, il a préparé quelques membres de la nation d’Israël à accueillir Jésus quand celui-ci commencerait son ministère après le don de sa personne et son baptême. Cela était nécessaire parce que la nation, ayant la Loi mosaïque pour la conduire au Christ, l’avait enfreinte, se rendant coupable envers elle. Si elle devait être prête à reconnaître et à accepter le Messie à sa venue, une œuvre préparatoire devait s’opérer en sa faveur. C’est pourquoi Jean prêcha un message de repentance aux Juifs et dans son ministère il reprit vivement toutes les injustices qu’ils commettaient.

      19. Pourquoi Jean baptisait-​il tout en prêchant ?

      19 Mais pourquoi Jean baptisait-​il tout en prêchant ? Le baptême effaçait-​il les péchés des Israélites qui se faisaient immerger par lui ? Une autre question nous aide à répondre : Dans quel dessein Jean prêchait-​il ? Il prêchait dans le dessein d’opérer un changement de cœur, une repentance, pour préparer les Israélites à accueillir le Christ. Certains se laissèrent toucher par le message de Jean, se repentirent, confessèrent leurs péchés et se firent baptiser en public. Cela fut attesté dans la suite par les premiers chrétiens qui y firent allusion en ces mots : “ Avant sa venue, Jean avait prêché le baptême de repentance à tout le peuple d’Israël. ” (Actes 13:24). Et encore : “ Jean a baptisé du baptême de repentance, disant au peuple de croire en celui qui venait après lui, c’est-à-dire en Jésus. ” (Actes 19:4). Ainsi les Écritures ne disent pas que ce baptême opérait le pardon des péchés, mais que c’était un baptême de repentance, administré à ceux qui s’étaient repentis. Tel était le but de l’enseignement de Jean. La repentance, voilà ce qui opérait la rémission des péchés contre l’alliance de la loi. Quant au baptême, il était administré à cause de leur repentance, il en dépendait. Il en était le signe ou la figure. La repentance était ainsi montrée publiquement devant Jean et d’autres spectateurs. C’était un témoignage public et on pouvait s’attendre de ceux qui le donnaient qu’ils accepteraient le Messie annoncé par Jean-Baptiste.

      20. a) Démontrez encore le fait que l’immersion de Jean était le symbole d’une repentance antérieure. b) Le baptême de Jésus pour les chrétiens était-​il différent du baptême de Jean ?

      20 Les versions modernes des Écritures grecques chrétiennes (souvent appelées Nouveau Testament) prouvent encore ce point. Voici quelques traductions des paroles de Jean rapportées dans Matthieu 3:11 : “ Pour moi, je vous baptise avec de l’eau à cause de votre repentance. ” (NW). “ Je vous baptise dans l’eau en signe de votre repentance. ” (AT). “ Je vous baptise dans l’eau pour représenter votre repentance. ” (C. B. Williams). Dans Luc 3:3 il est dit que Jean-Baptiste allait “ prêchant le baptême de ceux qui se repentaient pour le pardon des péchés. ” (NW). “ Prêchant un baptême dépendant de la repentance. ” (Williams). “ Proclamant un baptême par lequel les hommes se repentaient pour que leurs péchés fussent remis. ” (Knox). C’est parce que Jean baptisait les personnes en signe de leur repentance pour leurs péchés contre la Loi qu’il ne pouvait comprendre pourquoi Jésus vint vers lui pour être immergé, lui qui n’avait jamais enfreint la Loi. Cependant Jésus lui dit : “ Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. ” (Mat. 3:15). Une autre preuve que le baptême de Jésus et l’immersion chrétienne ne sont pas la même chose que celui de Jean-Baptiste est fournie par Actes 19:1-5 : “ Pendant qu’Apollos était à Corinthe, Paul, après avoir parcouru les hautes provinces de l’Asie, arriva à Éphèse. Ayant rencontré quelques disciples, il leur dit : Avez-​vous reçu le saint esprit, quand vous avez cru ? Ils lui répondirent : Nous n’avons pas même entendu dire qu’il y ait un saint esprit. Il dit : De quel baptême avez-​vous donc été baptisés ? Et ils répondirent : Du baptême de Jean. Alors Paul dit : Jean a baptisé du baptême de repentance, disant au peuple de croire en celui qui venait après lui, c’est-à-dire en Jésus. Sur ces paroles, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus. ”

      21. Qu’allons-​nous considérer maintenant ?

      21 Ainsi Jésus posa un modèle donnant le point de départ à quelque chose de nouveau ; c’était non pas un baptême pour la rémission des péchés ou en signe de repentance, mais l’immersion chrétienne en symbole du don de soi individuel, comme Jésus lui-​même l’avait symbolisé. Nous allons considérer maintenant les conditions requises pour le baptême et les baptisés.

  • Le baptême chrétien pour la société du Monde Nouveau
    La Tour de Garde 1955 | 1er novembre
    • Le baptême chrétien pour la société du Monde Nouveau

      “ ... et que nous marchions dans ses sentiers (ceux de Jéhovah). ” — Michée 4:2.

      1. Toute personne qui se voue à Dieu doit-​elle se faire immerger de nos jours ? Cela inclut-​il les “ autres brebis ” ?

      DANS le numéro précédent de La Tour de Garde ainsi que dans celui-ci nous nous sommes étendus sur le don de soi à Jéhovah et le baptême comme en étant le symbole. Dans le présent article nous nous proposons de développer davantage ces sujets. D’après ce que l’on vient de dire dans l’article précédent, les “ autres brebis ” du Seigneur Jésus doivent-​elles se faire baptiser ? (Jean 10:16). Tous ceux qui se vouent à la volonté divine devraient se faire immerger, comme preuve du don de leur personne. Cela inclut ceux qui se reconnaissent comme membres des “ autres brebis ” du Seigneur, de la “ grande foule ”, la classe qui aspire à la vie éternelle sur la terre (Apoc. 7:9). Ils désirent faire tout ce qui est juste. Il est donc convenable que, dans ce dessein, ils se fassent immerger, comme le fit Jésus (Mat. 3:15). Que ces adorateurs de Jéhovah, actuellement rassemblés, se vouent individuellement à Dieu, cela est prouvé, entre autres textes, par la prophétie de Michée. “ Des nations s’y rendront en foule, et diront : Venez, et montons à la montagne de l’Éternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. ” (Michée 4:1-5). “ Marcher dans ses sentiers ” est un signe de dévouement, du don de soi. Il est nécessaire ici que nous observions la manière de procéder, afin d’être certains de conférer convenablement le baptême.

      ASPERSION, INFUSION OU IMMERSION

      2. Quelles formes d’application d’eau sont préconisées aujourd’hui dans les religions orthodoxes ?

      2 Voici une vue commune et orthodoxe sur le baptême : “ D’après le présent rituel autorisé de l’Église latine, le baptême doit être administré par une ablution de la tête du candidat. ” Il est souligné que “ l’eau doit couler et non simplement toucher ”. En outre, “ le mot même baptiser, comme nous l’avons vu, signifie une ablution. Trois formes d’ablution ont prévalu parmi les chrétiens et l’Église les considère toutes comme valides parce qu’elles remplissent la signification requise de l’ablution du baptême. Ces formes sont l’immersion, l’infusion et l’aspersion. La plus ancienne forme ordinairement employée fut indiscutablement l’immersion... Dans l’Église latine, l’immersion semble avoir subsisté jusqu’au XIIe siècle. ” — The Catholic Encyclopedia.

      3. Le mot “ baptiser ” signifie-​t-​il “ laver ” ? Que signifie-​t-​il ?

      3 L’orthodoxie croit même que l’on peut baptiser des enfants non encore nés ! Comment doit-​on baptiser ? Par aspersion ou infusion ou par immersion ? Notons que le modèle établi par Jésus fut l’immersion. Le mot baptiser ne signifie pas laver mais plutôt immerger ou plonger. Cela est prouvé par les Écritures, à chacune de leurs références au baptême d’eau chrétien et aussi par les autres emplois du mot “ baptiser ”. L’infusion ou l’aspersion satisfera les religions orthodoxes qui regardent le baptême comme un sacrement (ce qu’il n’est pas). Cependant, ainsi que nous l’avons vu, la Bible montre que le baptême chrétien symbolise le don de soi, le baptisé étant enseveli quant à sa vie antérieure et ramené pour faire la volonté de Jéhovah. Seule l’immersion pouvait fournir ce symbole.

      4. De quelle façon les mots “ mort ” et “ enseveli ” prouvent-​ils la signification du mot “ baptiser ” ?

      4 Notons que le terme baptême vient du grec baptismos qui signifie immersion, submersion. Dans le cas du baptême chrétien, symbole du don de soi, il signifie une immersion dans l’eau. La Bible renferme de nombreuses références à l’immersion, qui ne concernent pas le baptême chrétien dans l’eau, symbolisant l’offrande de soi-​même. Par exemple, nous n’imaginerions pas une personne légèrement aspergée de mort, cependant dans Romains 6:3, 4 Paul parle de chrétiens étant baptisés dans la mort du Christ et ensevelis dans son baptême. Quand une personne est ensevelie, elle n’est pas aspergée d’un peu de terre, mais elle en est couverte. Il en est de même en allant dans la mort de Jésus-Christ.

      5. Montrez à l’aide de textes bibliques que la Bible enseigne l’immersion totale.

      5 Nous avons noté comment Jésus fut immergé au Jourdain, et dans Jean 3:23 il est dit qu’il y avait beaucoup d’eau là où Jean baptisait. Notez encore l’action d’un premier converti chrétien. “ Voici de l’eau ; qu’est-​ce qui empêche que je sois baptisé ?... (ils) descendirent tous deux dans l’eau, et (il le) baptisa. Quand ils furent sortis de l’eau... il poursuivait sa route. ” (Actes 8:36, 38, 39). On peut encore citer beaucoup d’autres exemples bibliques. L’un est une référence au texte d’Exode 12:22 : “ Vous prendrez ensuite un bouquet d’hysope, vous le tremperez dans le sang qui sera dans le bassin. ” Le mot tremper qui se réfère à l’immersion d’un bouquet d’hysope dans le sang est traduit dans la Septante grecque par le mot baptein qui signifie immerger ou baptiser. Ainsi les Écritures enseignent que le baptême est une immersion totale. Toutes les autres formes de “ baptême ”, telles que l’aspersion et l’infusion, ne sont que des inventions d’hommes, nullement autorisées par la Bible. La Catholic Encyclopedia dit que la Bible n’est pas la seule autorité, mais qu’en matière de “ sacrements ” il faut aussi s’appuyer sur la tradition. On comprend qu’ils doivent recourir à la tradition, faute de trouver un appui dans la Parole de Dieu.

      6. Le terme “ baptiser ”, qui signifie toujours “ immerger ”, s’applique-​t-​il quelquefois à autre chose que l’immersion d’eau ?

      6 Le mot baptiser s’emploie aussi en rapport avec l’immersion dans le saint esprit par Jésus-Christ. Ce baptême concerne ceux qui sont appelés à participer au corps du Christ (Actes 1:5 ; 2:1-4, 32, 33). Le mot baptiser s’emploie aussi, non pas en relation avec l’immersion dans l’eau pour symboliser le don de soi, mais avec le fait d’être institué membre du corps du Christ, et comme tel d’être “ immergé ” en lui (I Cor. 12:12, 13 ; Gal. 3:27, 28 ; Éph. 4:4, 5). Concernant le fait d’être plongé dans la mort du Christ, le mot baptiser est employé dans Marc 10:38, 39 ; Luc 12:50 ; Romains 6:3, 4 ; I Corinthiens 15:29 et Colossiens 2:12. Ainsi le mot baptiser ne s’applique pas toujours à l’immersion d’eau des chrétiens. Il est nécessaire de savoir ce que dit le passage des Écritures, ce que montre le contexte et le point qui est souligné. C’est ainsi que nous lisons chaque publication. Nous ne devrions pas nous laisser égarer par les traditions humaines. Notez encore que la destruction qui s’abattra sur les ennemis de Jéhovah est représentée comme un baptême de feu. — Mat. 3:11, 12 ; Luc 3:16, 17.

      7. Comment peut se résumer cet article ?

      7 Cet exposé sur le don de soi et le baptême a dû éclaircir ces points. Il peut se résumer ainsi : Vous devez vous vouer à Jéhovah. Vous devriez symboliser le don de votre personne par l’acte d’obéissance qu’est le baptême d’eau devant d’autres membres du peuple de Dieu comme témoins. Mais que faut-​il faire après s’être voué à Dieu ?

      CONDITIONS REQUISES

      8. Répétez les paroles de Jésus dans Matthieu 28:19, 20. Constituent-​elles une formule sacramentelle ? Que montrent-​elles ?

      8 On a dit que les paroles de Jésus dans Matthieu 28:19, 20 sont une formule qu’il faut répéter en substance lors de l’immersion et que la répétition de ces paroles accomplit un but sacramentel. Mais il n’en est pas ainsi. Au contraire, ces paroles que Jésus a adressées à ses disciples montrent ce qui est exigé aujourd’hui des personnes vouées à Dieu, ce que l’on peut attendre d’elles. Voici ces paroles : “ Allez donc me faire des disciples dans toutes les nations ; vous les baptiserez au nom du Père et du Fils et du saint esprit, et vous leur apprendrez à observer tout ce que je vous ai prescrit. ” — Jé.

      9. Être baptisé au nom du Père montre quelle chose quant à celui à qui est fait le don de soi ?

      9 “ Au nom du Père ”, car le don de soi est fait au Père, Jéhovah Dieu. Être baptisé en son nom signifie s’être voué à lui, être baptisé pour symboliser ce don de soi parce qu’on reconnaît que Dieu est le Très-Haut, le Maître suprême de toutes choses. Voici ce qu’a dit notre Conducteur : “ Je viens... pour faire, ô Dieu, ta volonté. ” (Héb. 10:7). Celui qui se voue s’approche de Dieu par Jésus-Christ et “ il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent ”. (Héb. 11:6.) Jésus lui-​même a déclaré : “ Père ! Que ton nom soit sanctifié. ” “ Je suis venu au nom de mon Père. ” “ Les œuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi. ” — Luc 11:2 ; Jean 5:43 ; Jean 10:25.

      10. Que requiert le Père de la personne qui est baptisée en son nom ?

      10 On s’attend de la personne vouée qu’elle soutienne la cause du Père, la cause de la véritable adoration, qu’elle prêche pour la gloire de sa Parole et du nom de Jéhovah, qu’elle assume pleinement ses responsabilités de ministre dans le service dans le champ et qu’elle participe à toutes les activités de la société du Monde Nouveau pour promouvoir la proclamation du Royaume et défendre le culte pur de Jéhovah. La personne vouée doit être un témoin allant de maison en maison, comme Jésus et les apôtres, et annoncer à chaque occasion le royaume théocratique de la justice. Dieu veut qu’elle étudie continuellement sa Parole, qu’elle la prêche et fasse des progrès dans la justice. Elle est en relation personnelle avec Dieu ; elle doit se maintenir intègre envers le Tout-Puissant.

      11. Que fera à l’égard de la société du Monde Nouveau celui qui est baptisé au nom du Père ?

      11 De même que l’amour de la justice a été un précédent essentiel qui la fit tourner vers Jéhovah, de même l’amour de la justice doit subsister en elle pour la maintenir sur le chemin de l’intégrité en restant fidèle à ses vœux lorsqu’elle s’est vouée. Cela signifie qu’elle gardera la pureté, la justice et l’unité de la société du Monde Nouveau. Elle réglera scripturalement les difficultés qui peuvent surgir entre elle et n’importe quelle autre personne de la société du Monde Nouveau, ne fera aucun tort au groupe et au service et acceptera toute réprimande privée et même, si cela se produit, une réprimande publique de la part de ses compagnons de service dans la société du Monde Nouveau, l’organisation théocratique. Elle ne se livrera à aucune impureté doctrinale ou morale ni ne créera de troubles. Elle s’efforcera en toutes choses, qu’elles soient privées ou appartiennent au ministère, de se conformer à la volonté du Père céleste au nom duquel elle a été baptisée et à qui elle a fait le don de sa personne.

      12. Quel nom a le Fils ?

      12 “ Vous les baptiserez au nom... du Fils. ” Par l’acte même du baptême, on suit l’exemple donné par le Fils qui symbolisa ainsi le don de sa personne à Jéhovah. On doit marcher sur ses traces parce que, comme le déclare son Père céleste : “ Voici, je l’ai établi comme témoin auprès des peuples, comme chef et dominateur des peuples. ” (És. 55:4). “ Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. ” (Phil. 2:9-11). Jésus-Christ remplit cette haute charge, et se faire baptiser en son nom c’est reconnaître cette position et apprécier l’autorité qu’il exerce par ordre de Jéhovah. Dans Apocalypse 19:16 il est écrit : “ Il avait... un nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs. ”

      13. Que signifie se faire baptiser au nom du Fils ?

      13 Le salut que nous espérons avec confiance et pour lequel Jésus officie en notre faveur dans sa fonction de prêtre dépend de lui, l’envoyé de Jéhovah. C’est ce que Paul fit ressortir quand il déclara : “ (Il) est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel, Dieu l’ayant déclaré souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek. ” (Héb. 5:9, 10). Son nom est Roi des rois, Seigneur des seigneurs, le grand Prêtre selon l’ordre de Melchisédek, et on l’appellera aussi “ Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix ”. (És. 9:5 9:6, NW.) L’immersion au nom de ce grand Personnage montre que le don de soi à Jéhovah ne se fait pas sans reconnaître le Fils ; ce don doit être accompli en appréciant le fait que notre relation avec Jéhovah passe par le Fils, Jésus-Christ, et nous confessons qu’il est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. Nous avons vu que ce n’est pas le fait de se faire tremper dans l’eau mais le sacrifice du Christ qui est la base de notre salut et du pardon des péchés. “ Nous savons qu’il est vraiment le Sauveur du monde. ” “ Il est lui-​même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. ” (Jean 4:42 ; I Jean 2:2). Ainsi nous reconnaissons avec joie la fonction d’autorité, le “ nom ” du Fils.

      14. Pourquoi se faire baptiser au nom du saint esprit ?

      14 “ Vous les baptiserez au nom... du saint esprit. ” Qu’est-​ce que le saint esprit ? C’est la force agissante par laquelle Dieu accomplit ses desseins. La Parole de Dieu elle-​même a été donnée par sa puissance, sous l’inspiration de son esprit, et a été préservée par lui ; nous devons reconnaître cela. Se faire baptiser au nom du saint esprit, c’est donc reconnaître la fonction et le dessein de la sainte force agissante de Dieu. Cette force opère sur son peuple. Marcher en conformité d’elle, c’est marcher en conformité de la justice, parce qu’elle est vraiment un saint esprit (Gal. 5:16-26 ; Éph. 5:18). Nous devrions tous marcher ainsi. Il est écrit : “ Celui qui sème pour l’esprit moissonnera de l’esprit la vie éternelle. ” (Gal. 6:8). Il est exigé des personnes vouées de s’engager dans la guerre chrétienne fidèlement, loyalement, sans jeter bas les armes, sans chercher de répit, et de se réjouir de l’occasion de pouvoir défendre la cause de Jéhovah. L’esprit nous a procuré une grande épée qu’il nous faut manier : “ Prenez aussi... l’épée de l’esprit, qui est la parole de Dieu. ” — Éph. 6:17.

      15. Le “ dénominationalisme ” est-​il un principe chrétien ?

      15 Le chrétien ne peut donc se faire baptiser au nom de celui qui l’immerge, ni au nom d’un homme quelconque, ni au nom d’une organisation, mais il doit se faire baptiser au nom du Père, du Fils et du saint esprit. Cela montre, entre autres, que le christianisme n’est pas une affaire de dénomination, que les sectes n’ont aucun rapport avec lui. “ Christ est-​il divisé ? Paul a-​t-​il été crucifié pour vous, ou est-​ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ? Je rends grâces à Dieu de ce que je n’ai baptisé aucun de vous, excepté Crispus et Gaïus, afin que personne ne dise que vous avez été baptisés en mon nom. ” — I Cor. 1:13-15.

      16. Doit-​on imposer le baptême ?

      16 D’après les exigences divines que doivent remplir ceux qui se vouent à Dieu, nous pouvons voir que la décision de se vouer doit être prise en toute liberté, qu’elle n’est imposée à personne. Nous “ supplions ” les humains de se réconcilier avec Dieu, mais chacun doit décider lui-​même ce qu’il veut faire concernant la vérité (II Cor. 5:20). Voici ce que Paul a écrit dans sa première épître aux Corinthiens : “ Ce n’est pas pour baptiser que Christ m’a envoyé, c’est pour annoncer l’Évangile, et cela sans la sagesse du langage, afin que (le bois de torture, NW) du Christ ne soit pas rendu vain. ” — I Cor. 1:17.

      17. Que dire du baptême des enfants en bas âge ?

      17 Cela exclut le baptême des enfants en bas âge, car ils ne peuvent prendre une décision aussi vitale. C’est la foi qui nous pousse à nous tourner vers Jéhovah. Quant à la foi, elle est basée sur la connaissance de Dieu et l’acceptation de sa Parole de vérité. “ Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. Comment donc invoqueront-​ils celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-​ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-​ils parler, s’il n’y a personne qui prêche ? ” (Rom. 10:13, 14). Le baptême n’est pas un sacrement mais un symbole du don de soi. C’est pourquoi on ne devrait pas administrer le baptême aux nourrissons ou aux enfants n’ayant pas encore atteint l’âge de responsabilité ; ce n’est pas chrétien. Le don de soi vient après une période d’instruction. Cette instruction doit se poursuivre. Le baptême suit le don de soi, et l’instruction doit se poursuivre par la suite. Le “ baptême ” des enfants non encore nés, tel qu’il est prévu dans l’Église catholique orthodoxe, est une chose ridicule et païenne. La conclusion que le baptême des enfants est nécessaire a été tirée de l’affirmation que le baptême est un sacrement ; nous avons déjà vu ce qu’il en était.

      18. De quelle manière montre-​t-​on publiquement qu’on se qualifie pour le baptême ?

      18 Qui peut se faire baptiser ? Ceux qui à l’approche du baptême peuvent dire oui à haute voix et en présence de témoins à chacune des questions suivantes : 1) Confessez-​vous devant Jéhovah que vous êtes un pécheur ayant besoin de salut et reconnaissez-​vous que ce salut procède de lui, le Père, par l’intermédiaire de son Fils Jésus-Christ ? 2) Sur la base de cette foi en Dieu et en sa disposition de salut, vous êtes-​vous voué sans réserve à Dieu pour faire désormais sa volonté, telle qu’il vous la révèle par Jésus-Christ et par la Bible éclairée par le saint esprit ?

      19. Que dire de l’immersion des enfants ?

      19 Les enfants peuvent-​ils répondre oui à ces questions ? Les uns le peuvent, s’ils comprennent ; d’autres non, parce qu’ils ne comprennent pas. Il appartient aux parents de guider l’enfant dans la pure adoration et ensuite l’enfant, après avoir atteint l’âge de responsabilité, doit décider s’il veut ou non se vouer. S’il se voue, l’enfant devrait le symboliser par le baptême. Mais l’enfant ne devrait pas se faire baptiser s’il ne s’est pas voué.

      20. Dans quel cas une personne vouée, qui a reçu autrefois le baptême par immersion ou aspersion, doit-​elle se faire baptiser de nouveau ?

      20 Il y a des personnes qui, jadis, ont été baptisées par immersion, aspersion ou infusion, sans se rendre compte de l’importance de ce symbole, telle qu’elle est révélée dans les questions précédentes. Doivent-​elles se faire baptiser de nouveau ? La réponse est oui si, depuis que vous êtes venu à la vérité, vous vous êtes voué à la volonté de Dieu, si vous n’aviez pas fait antérieurement don de votre personne et si le baptême antérieur n’était pas, en conséquence, un symbole du don de soi. Même si la personne sait qu’elle a fait don de sa personne dans le passé, si elle n’a reçu que le baptême par aspersion ou infusion lors d’une cérémonie religieuse, elle n’a pas été baptisée et doit toujours accomplir le symbole du baptême chrétien en présence de témoins, comme preuve de son don de soi.

      21. Comment devrait se dérouler une assemblée pour le baptême ?

      21 Quand les candidats sont réunis pour se faire baptiser, il est bon qu’un ministre voué, immergé et qualifié leur adresse la parole pendant quelques minutes, disons environ vingt-cinq minutes, et passe en revue les choses essentielles concernant le don de soi et le baptême. Les candidats doivent naturellement se vouer avant d’arriver sur les lieux de l’immersion et ils comprennent déjà le sens de la cérémonie, mais ce discours est utile car il concentre l’attention et le cœur sur l’importance du symbolisme. Après la discussion et après que les candidats se sont mis debout et ont répondu oui à haute voix aux deux questions, afin que d’autres personnes puissent en être témoins, il est bon de faire quelques remarques concernant la bénédiction de Jéhovah reposant sur eux et l’appui ainsi que le réconfort que Dieu donne par sa Parole, son esprit, son organisation et son peuple dans la société du Monde Nouveau. Puis tous ceux qui sont présents devraient incliner leur front dans la prière et demander à Jéhovah de bénir cette cérémonie et surtout ceux qui vont prendre le baptême, afin que sa volonté soit faite maintenant et dans les jours à venir. Alors ceux qui sont déjà voués mais non encore baptisés peuvent aller symboliser le don de leur personne par le baptême.

      22. Comment faut-​il se comporter sur les lieux du baptême ?

      22 Ceux qui doivent administrer l’immersion, les futurs baptisés et ceux qui apportent leur assistance dans les services ou qui veulent être témoins, se rendront donc au lieu de l’immersion. Ce lieu peut être le bord de la mer, un lac, une rivière, une étendue d’eau quelconque, une piscine fermée ou, si les circonstances le demandent, un récipient assez grand pour l’immersion totale. On ne devrait pas, sur le lieu de l’immersion, se livrer au jeu, parce qu’il s’agit d’une cérémonie solennelle et grave. Jésus priait quand il se fit baptiser. Il ne fit pas un plongeon dans l’eau ni ne s’amusa à faire quelques brasses, en un mot il se comporta dignement. Ne plongez pas dans la piscine ou dans la rivière, ne nagez pas en attendant que les candidats soient prêts, mais que tout se passe dignement. Gardez présents à l’esprit le sens de la cérémonie et aidez ainsi les candidats à faire la même chose. Par leur baptême, ils attestent devant les hommes, y compris leurs frères, qu’ils se sont voués à Jéhovah. “ Ne te presse pas d’ouvrir la bouche, et que ton cœur ne se hâte pas d’exprimer une parole devant Dieu ; car Dieu est au ciel, et toi sur la terre : que tes paroles soient donc peu nombreuses. Lorsque tu as fait un vœu à Dieu, ne tarde pas à l’accomplir, car il n’aime pas les insensés : accomplis le vœu que tu as fait. Mieux vaut pour toi ne point faire de vœu, que d’en faire un et de ne pas l’accomplir. Ne permets pas à ta bouche de faire pécher ta chair, et ne dis pas en présence de l’envoyé que c’est une inadvertance. Pourquoi Dieu s’irriterait-​il de tes paroles, et détruirait-​il l’ouvrage de tes mains ? ” — Eccl. 5:1, 3-5 5:2, 4-6, NW.

      23. Quels sont les faits relatifs au baptême chrétien en tant que cérémonie d’ordination ?

      23 La société du Monde Nouveau est chère au cœur de toutes les personnes vouées à Dieu. Elles désirent s’associer intimement avec elle, participer à son activité et la soutenir loyalement et par amour. C’est pourquoi le temps du baptême peut être regardé comme le temps de l’ordination chrétienne. Cet acte d’obéissance qui suit le don de soi prouve aux hommes quelle ligne de conduite la personne a choisie et il est en rapport avec son ordination par Dieu. La date de cet acte devrait être observée comme telle par chacun. Cet acte est important parce qu’il se fait sur l’ordre de Dieu. Il est solennel en raison de ce qu’il représente. Il est reconnu par la société du Monde Nouveau et ses instruments, par les témoins de Jéhovah et par leur serviteur, la Société. Pour des buts de consignation, le baptême ou immersion par les témoins de Jéhovah est une cérémonie d’ordination valide dans le cadre de la signification de la loi. La meilleure preuve que quelqu’un puisse avoir par la suite qu’il est un fidèle ministre est la même que celle que l’apôtre Paul désigna comme une lettre de recommandation, c’est-à-dire des personnes qui, répondant à nos efforts, se sont vouées à leur tour à Dieu. — II Cor. 3:1-3.

      24. a) De quelle façon la pure adoration s’est-​elle étendue et la société du Monde Nouveau édifiée ? b) Que devriez-​vous considérer en faisant preuve de sagesse ?

      24 Telle est la façon dont s’étend l’adoration de Jéhovah. Telle est la manière dont s’édifie la société du Monde Nouveau. Vous avez part à ce ministère, ou vous pouvez y avoir part. Considérez la perspective certaine que la Bible ouvre devant vous, si vous êtes dévoué et fidèle au Dieu juste et à ses principes élevés. Faites preuve de sagesse. Que Jéhovah, par Jésus-Christ, vous bénisse lorsque vous vous déterminez à servir le Très-Haut. En tant que serviteur voué, baptisé et fidèle du vrai Dieu, nous pratiquons avec vous la pure adoration dans une joie mutuelle.

  • 12ème partie : Une ère de bonheur prédit commence
    La Tour de Garde 1955 | 1er novembre
    • Histoire moderne des Témoins de Jéhovah

      12e partie : Une ère de bonheur prédit commence

      À PARTIR de 1926, les témoins de Jéhovah entrèrent dans une ère de grand bonheur spirituel, de félicité et de prospérité sur le plan de l’organisation (Dan. 12:12, Ro). Ignorant alors que chacune des sept assemblées internationales qui commencèrent en 1922 à Cedar Point, Ohio, avait une signification touchant l’accomplissement des prophéties bibliques, la Société prit des dispositions pour la cinquième assemblée qui devait se tenir à Londres, Angleterre, du 25 au 31 mai 1926, à l’Alexandra Palace. Pour la conférence publique du dimanche on loua le vaste Royal Albert Hall. Onze minutes après que les portes furent ouvertes, la salle était rempliea. Le président de la Société parla à l’immense auditoire sur le sujet “ Pourquoi les puissances mondiales chancellent-​elles ? Le remède. ” Le texte entier du discours fut publié le lendemain dans The Daily News de Londres, dont le tirage était alors de 800 000 exemplaires. Ce discours se terminait par une résolution intitulée “ Un témoignage ” qui fut publiée plus tard, sous forme de tract, et distribuée dans le monde entier en cinquante millions d’exemplairesb. La désintégration et la chute de l’Empire britannique étaient annoncées ainsi que la fin de la Société des Nations. Ce réquisitoire souleva la réprobation non seulement en Grande-Bretagne mais partout. Encore aujourd’hui, des hommes rappellent aux témoins de Jéhovah qu’ils sont ceux qui, en 1926, déclarèrent que Londres était le “ siège de la bête ” (Apoc. 16:10). Cette année-​là également, un programme de construction fut mis en œuvre pour agrandir le Béthel et l’imprimerie de Brooklync.

      La sixième grande assemblée de cette période de proclamation du jugement se tint à Toronto, Canada, du 18 au 25 juillet 1927. Huit mille personnes assistèrent aux sessions quotidiennes et, lors de la conférence publique qui la clôturait, le dernier dimanche, l’auditoire visible se composait de 15 000 personnes. Pour la première fois, à une assemblée de la Société Watch Tower, à cet auditoire visible était relié un vaste auditoire international invisible, grâce à la plus grande chaîne (jusqu’à ce moment-​là) de stations de radiodiffusion — cinquante-trois — organisée spécialement pour cette occasion par la National Broadcasting Company des États-Unis. Le discours avait pour thème “ Liberté pour les peuples ”d. L’assemblée adopta en même temps une résolution, adressée “ Aux peuples de la chrétienté ”, qui fut plus tard publiée sous forme d’une brochure intitulée “ Liberté pour les peuples ” et distribuée au cours d’une campagne spéciale entreprise pendant le mois d’octobre de la même annéee. Pour donner aux peuples cette information vitale, 1 898 796 brochures furent distribuéesf. En cette année 1927, l’assistance au Mémorial, au printemps, s’éleva dans le monde entier à 88 544 ; cependant, parmi ce nombre, environ 18 602 seulement proclamaient le Royaume en allant de maison en maisong.

      Détroit, Michigan, fut le lieu où se tint, du 30 juillet au 6 août 1928, la septième et dernière des assemblées internationales. 12 000 personnes y assistaient. Le point culminant fut la conférence publique faite le dimanche par le Juge Rutherford, discours radiodiffusé dans le monde entier par un réseau de 106 stations de radio, sur le sujet “ Un chef pour l’humanité ”. Pour terminer, l’auditoire adopta avec enthousiasme une résolution retentissante : “ Déclaration contre Satan et pour Jéhovah ”h. Ce discours et cette résolution parurent dans la brochure Le Bienfaiteur de l’homme distribuée par la suite en plus de 5 400 000 exemplaires aux États-Unis et à l’étrangeri. À cette assemblée, le livre Gouvernement fut publié, livre qui soutenait la forme théocratique de gouvernement de Jéhovah et dévoilait les erreurs et la fin des gouvernements de ce vieux monde. En cette année 1928, le témoignage rendu fut extraordinaire et grande fut la réaction de la part des religionistes apostats.

      Les témoins de Jéhovah se montraient donc vigoureux, intrépides et énergiques dans la restauration de la vraie adoration. Non seulement ils se purifiaient spirituellement et réglaient leurs pensées bibliques sur la façon de penser de Jéhovah, mais encore de nouvelles dispositions relatives à l’organisation de l’œuvre étaient en cours de développement sous la direction du Roi invisible, Jésus-Christ. Au début de 1927, ils entreprirent en Amérique l’œuvre consistant à distribuer de maison en maison, le dimanche, des livres reliés et des brochures contre une contribution (Voyez The Watch Tower du 15 février 1927, page 63, et du 1er août 1927, page 233). Les activités énergiques des collaborateurs de la Watch Tower Society avaient inquiété quelque peu le clergé au début de 1900, mais maintenant, après 1922, avec les distributions massives des déclarations de jugement de Jéhovah, le clergé se sentit emporté par un torrent et un flot qui s’avançaient jour et nuit, dévoilant en public et en privé ses faux enseignements et son apostasie flagrante. Maintenant, la chrétienté était condamnée comme ayant été trouvée légère, rejetée par Jéhovah et attendant sa destruction. Avec amour, Jéhovah soutint sa petite troupe de témoins loyaux tandis qu’ils traversaient les mers agitées de l’humanité pour accomplir leur mission en proclamant les jugements écrits de Jéhovah. Vaillamment, ils continuèrent

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