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Les missionnaires sont exhortés à être fidèles et miséricordieuxLa Tour de Garde 1972 | 15 juin
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de les faire tomber ou de faire trébucher d’autres dans l’infidélité. Ces personnes seraient alors salées par le feu de la destruction éternelle.
Mais dans quel sens les chrétiens ont-ils du “sel” en eux-mêmes, et quel rapport cela a-t-il avec la vie d’un missionnaire ? Frère Franz a démontré que le sel dont il est question au Mc 9 verset 50 représente la qualité qui incite les chrétiens à dire et à faire des choses de bon goût. Tout chrétien devrait se conduire d’une manière qui soit jugée de bon goût du point de vue chrétien. De cette façon, il ne sera une pierre d’achoppement pour personne dans l’organisation de Dieu. “Chers missionnaires, a-t-il dit, ayez du sel en vous-mêmes.”
Après la remise des diplômes, un des futurs missionnaires a lu une lettre disant entre autres : “Nous sommes venus à l’École pour étudier ; cela était prévu. Mais ce que nous n’avions pas prévu, c’est l’étendue et la chaleur de l’accueil que nous a réservé la famille du Béthel. Frères et sœurs, vous nous avez ouvert votre cœur. Nous tenons à vous en remercier de tout notre cœur.”
Le programme s’est terminé par de très beaux chants interprétés par les étudiants et une représentation biblique intitulée “Êtes-vous miséricordieux ?”. Basée sur le récit biblique relatif à Joseph et à ses frères, elle mettait l’accent sur cette qualité que le président avait mise en évidence quelques instants auparavant. De nombreux applaudissements ont prouvé que les assistants avaient bien compris la nécessité de se montrer fidèles et miséricordieux.
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Comment les religions font face à leurs dépensesLa Tour de Garde 1972 | 15 juin
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Comment les religions font face à leurs dépenses
“TOUTES les religions se ressemblent.” Avez-vous déjà entendu cette réflexion ? Il est vrai que la plupart des religions ont de nombreux points communs, mais elles ne sont quand même pas toutes pareilles. Pour bien comprendre à quel point elles sont différentes, examinons les divers moyens utilisés par les religions pour subvenir à leurs dépenses.
Quoique extrêmement divers, les moyens actuellement employés par les Églises de la chrétienté pour financer leurs activités présentent une analogie fondamentale. L’une des méthodes les plus courantes consiste à faire circuler, parfois à plusieurs reprises au cours d’un même service, un plateau ou une corbeille pour la quête. Certaines Églises envoient des lettres contenant une enveloppe à retourner à l’adresse indiquée, accompagnée d’un don. Pour se procurer de l’argent, d’autres Églises insèrent des annonces payantes dans leurs bulletins et journaux paroissiaux. De nombreuses organisations expédient des petits objets de dévotion en priant le destinataire de contribuer à ces “cadeaux” non sollicités ; d’autres encore organisent des dîners et des parties de cartes. Cette annonce a été publiée dans certaines revues ecclésiastiques : “Un moyen infaillible de faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’Église et du club. Encaissez 82 dollars en distribuant les torchons du ‘Foyer heureux’.”
Pour ce qui est des contributions du dimanche, une méthode très courante consiste à remettre à chaque fidèle un paquet d’enveloppes, comme le fait l’église baptiste Brown Memorial à Brooklyn. Au début de l’année, chacun de ses membres reçoit un paquet de cinquante-deux enveloppes portant le même numéro. Au moment de la quête, les paroissiens en déposent une dans la corbeille. Ces enveloppes étant numérotées, il est possible aux responsables de l’Église de savoir quelle somme chaque membre a versée au cours de l’année et s’il l’a donnée régulièrement.
Certains ecclésiastiques de New York sont de véritables hommes d’affaires. Chaque mois, ils envoient un relevé de compte à leurs paroissiens pour leur rappeler ce qu’ils doivent. Un prédicateur de l’Église congrégationaliste du Vermont a installé à l’entrée de son église un distributeur de cartes de crédit à l’usage de ceux qui préféraient utiliser ce moyen. Nombreuses sont les Églises qui préconisent le paiement de la dîme, c’est-à-dire le dixième du revenu, et certaines vont même jusqu’à l’exiger.
Il ne faut pas oublier les publicitaires dont la profession est de faire rentrer de l’argent à des fins particulières, par exemple, la restauration ou la construction d’une église. Le livre L’Église en tant que patron, quêteur et actionnaire (angl.) dit ceci : “Aider les Églises à remplir leurs coffres est devenu une affaire de spécialistes.” Au premier rang des agences spécialisées dans cette activité, citons l’agence Ketchum. Cette société ainsi que d’autres appartiennent à l’Association américaine des collecteurs de fonds.
Les Églises recourent fréquemment au bingo (sorte de loto) et à d’autres jeux de hasard, pour se procurer de l’argent. Récemment, un nouveau jeu a été lancé, il s’agit des “Nuits de Las Vegas”. Sous le titre “Le bingo est éclipsé par les néons des Nuits de Las Vegas”, le Daily News de New York (2 mars 1971) expliquait comment les Nuits de Las Vegas ont remplacé le bingo comme source de revenus. L’article déclarait : “Dans la soirée de samedi dernier, plus de 500 personnes sont venues au Centre juif de Holliswood, dans le Queens, pour tenter leur chance en jouant aux cartes, aux dés, au dollar porte-bonheur et à la roue de la fortune. L’Église de Notre-Dame de Lourdes, au Village de Queens, présente une Nuit de Las Vegas où l’on joue au poker ou à d’autres jeux d’argent. Le prix d’entrée est de 1 dollar, et les rafraîchissements sont gratuits.” Une église catholique a fait rentrer dans ses caisses 26 000 dollars, grâce à une seule Nuit de Las Vegas, organisée récemment.
N’avez-vous pas constaté vous-même que les Églises protestante, catholique et juive utilisaient certaines de ces méthodes pour faire face à leurs dépenses ? Remarquez également que toutes ces méthodes sont fondamentalement les mêmes. Plutôt que d’encourager les dons spontanés, elles exercent des pressions, subtiles ou autres, et font même appel à l’égoïsme comme dans le cas du jeu.
Qu’en est-il des témoins chrétiens de Jéhovah ? Laquelle de ces méthodes utilisent-ils ? Aucune ; en fait, ils ne font même pas circuler de plateau pour la quête. Dans ce cas, comment couvrent-ils les dépenses nécessitées par leurs activités religieuses, que ce soit sur le plan local, national ou international ?
Les témoins insistent beaucoup sur le fait que les dons doivent être volontaires et spontanés, autrement dit il faut qu’ils viennent du cœur. D’ailleurs, dès les premiers temps de l’histoire moderne des témoins de Jéhovah, ceux-ci se sont donné pour règle de ne jamais faire circuler de plateau pour la quête ou de solliciter de l’argent. Ils étaient convaincus que Jéhovah toucherait le cœur de son peuple pour que ce dernier pourvoie toujours aux fonds nécessaires à l’expansion de l’œuvre de prédication de l’Évangile.
Une boîte à contributions est placée dans tous les lieux de réunion des témoins. Ceux qui désirent soutenir le culte peuvent y déposer une contribution en rapport avec leurs ressources. Il n’y a pas d’enveloppes ni de numéros d’identification. Pour que les donateurs connaissent le montant total des contributions reçues et la manière dont elles ont été utilisées, un relevé de compte est lu tous les mois devant la congrégation. De plus, de nombreux témoins envoient aux sièges nationaux et internationaux des contributions volontaires destinées à faire avancer l’œuvre missionnaire dans d’autres parties du monde.
À votre avis, laquelle des méthodes précitées ressemble le plus à celles qu’utilisaient Jésus et ses apôtres, les fondateurs du christianisme ? Avez-vous jamais lu dans la Bible que Jésus ou l’un quelconque de ses disciples sollicitait la dîme, faisait circuler une corbeille ou un plateau pour la quête ou recourait aux jeux de hasard ? Quand Jésus envoya ses douze apôtres, il leur donna cet ordre précis : “Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.” (Mat. 10:8). Mais Jésus et ses apôtres n’avaient-ils pas des dépenses à couvrir ? Si, et la Bible nous apprend qu’ils avaient une “cassette”. (Jean
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