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“Heureux celui qui lit à haute voix”La Tour de Garde 1973 | 15 juillet
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“Heureux celui qui lit à haute voix”
“Heureux celui qui lit à haute voix et ceux qui entendent les paroles de cette prophétie, et qui observent les choses qui y sont écrites ; car le temps fixé est proche.” — Rév. 1:3.
1. Pourquoi la faculté de lire et d’écrire est-elle vraiment un don merveilleux de Jéhovah ?
JÉHOVAH Dieu, le Créateur, a fait un don merveilleux à l’homme en lui accordant la faculté de lire et d’écrire, afin de comprendre la signification des choses importantes. Tout en lisant ces lignes, pensez à la bénédiction qui est la vôtre de pouvoir les comprendre. Pour mieux vous pénétrer du caractère remarquable de ce don, essayez de lire la même page dans une autre langue que vous ne parlez ni ne comprenez. Elle n’aura aucune signification. Il est vraiment merveilleux de pouvoir lire, comprendre et observer l’application des choses écrites pour le bonheur de l’homme, particulièrement celles qui lui permettent de connaître et de servir Jéhovah Dieu, le Créateur.
2. Comment pouvons-nous profiter au maximum de notre faculté de lire, et, sous ce rapport, quel commandement de Jéhovah trouvons-nous dans Deutéronome 31:9-12 ?
2 Puisque vous savez lire, vous arrive-t-il de le faire à haute voix, pour vous ou pour d’autres ? Savez-vous que la Bible, la Parole de vérité donnée par Dieu, renferme un ancien commandement ordonnant à son peuple de lire à haute voix ? Vous le trouverez dans Deutéronome 31:9-12 (AC), où il est dit : “Moïse écrivit cette loi, et la donna aux prêtres, fils de Lévi, qui portaient l’arche de l’alliance de Jéhovah, et à tous les anciens d’Israël. Et il leur fit ce commandement : ‘Après chaque septième année, à l’époque de l’année de rémission, à la fête des tabernacles, quand tout Israël viendra se présenter devant Jéhovah, ton Dieu, dans le lieu qu’il aura choisi, tu liras cette loi devant tout Israël, de sorte qu’ils l’entendent. Assemble le peuple, les hommes, les femmes, les enfants, et l’étranger qui sera dans tes portes, afin qu’ils entendent, et afin qu’ils apprennent à craindre Jéhovah, votre Dieu, et qu’ils aient soin de mettre en pratique toutes les paroles de cette loi.’”
3. a) Pourquoi la lecture publique était-elle particulièrement nécessaire dans l’Antiquité ? b) Comment les rois d’Israël devaient-ils se procurer une copie de la Loi, et pourquoi devaient-ils la lire régulièrement ?
3 Il ne fait aucun doute que cette lecture publique faite par les Lévites et les aînés était utile à tous les auditeurs. Ce n’était pas comme si chaque personne présente avait pu s’instruire elle-même à n’importe quel moment de son choix. En effet, il y avait très peu de copies de la Parole de Dieu. La lecture publique était donc une nécessité, afin d’inculquer au peuple les choses importantes. En fait, inspiré par Dieu, Moïse lui-même avait dit au peuple que, par la suite, quand il demanderait un roi, celui-ci aurait la responsabilité de faire une copie de la Loi, qui était confiée aux prêtres, les Lévites. Non seulement le roi allait devoir faire une copie de la Loi, mais il lui faudrait la lire tous les jours de sa vie, afin de craindre Jéhovah et d’accomplir toutes les paroles de la Loi. Cette lecture attentive de la Parole de Dieu l’aiderait à garder une bonne attitude de cœur envers ses frères et à éviter de s’élever au-dessus d’eux. Il en acquerrait l’intelligence nécessaire pour marcher dans les voies de Jéhovah, sans s’écarter ni à droite ni à gauche des commandements. Ce faisant, il en retirerait des bienfaits personnels, car il jouirait de la faveur de Jéhovah et prolongerait également son règne sur le trône du royaume. — Deut. 17:18-20.
Le succès dépendait de la lecture
4. Quel conseil Josué a-t-il reçu à propos du “livre de la loi” ?
4 Après la mort de Moïse, Josué, son successeur, reçut également l’ordre de prêter attention au conseil écrit de Dieu. Le récit biblique déclare : “Ce livre de la loi ne devra pas s’éloigner de ta bouche, et il faudra que tu lises à voix basse en lui jour et nuit, afin que tu veilles à faire selon tout ce qui y est écrit ; car alors tu feras réussir ta voie et alors tu agiras sagement.” — Josué 1:8, NW.
5. Comment Josué a-t-il montré qu’il comprenait la nécessité de lire et de mettre en pratique les paroles contenues dans le “livre de la loi” ?
5 Il ne fait aucun doute que Josué se rendit compte qu’il était sage d’adhérer à la loi écrite de Dieu. À propos de ses actions entreprises peu après l’entrée d’Israël dans le pays promis par Dieu, les Écritures saintes nous rapportent : “Puis il [Josué] écrivit là, sur les pierres, une copie de la loi de Moïse, qu’il avait écrite devant les fils d’Israël. Et tout Israël, et ses aînés, et les préposés, et ses juges se tenaient de ce côté-ci et de ce côté-là de l’Arche, en face des prêtres (...). Et après cela il lut à haute voix toutes les paroles de la loi, la bénédiction et la malédiction, suivant tout ce qui est écrit dans le livre de la loi. Il n’y eut pas une parole de tout ce que Moïse avait commandé, que Josué ne lût à haute voix devant toute la congrégation d’Israël, avec les femmes, et les petits, et les résidents étrangers qui marchaient au milieu d’eux.” — Josué 8:32-35, NW.
6. a) Comment le livre de la loi de Dieu s’est-il révélé une protection pour Israël ? b) Quelle faute le peuple a-t-il commise, mais qu’a fait Josaphat pour remédier à la situation ?
6 Ainsi, les paroles de Dieu furent une excellente protection pour les Israélites, tant durant leur voyage à travers le désert pendant quarante ans que pendant la conquête de la Terre promise et leur installation dans le pays (Eccl. 7:12). La lecture des commandements et des instructions de Jéhovah attirait leur attention sur ses exigences. Toutefois, avec le temps, ils négligèrent cette instruction importante et cessèrent de faire la volonté de Dieu qui consistait à lire et à suivre ses commandements. Sous le règne du roi Josaphat, de nombreux habitants s’étaient détournés du culte pur et du service de Jéhovah pour adorer les dieux païens et servir les baals. Toutefois, comme Josaphat aimait Jéhovah et marchait selon ses commandements, celui-ci établit fermement le royaume de Juda entre ses mains (II Chron. 17:4, 5). Une des réalisations les plus importantes de Josaphat eut lieu la troisième année de son règne. Le chroniqueur Esdras nous en parle en ces termes : “La troisième année de son règne, il [Josaphat] envoya ses chefs (...) enseigner dans les villes de Juda, et avec eux les lévites (...) et les prêtres (...). Ils enseignèrent dans Juda, ayant avec eux le livre de la loi de Jéhovah ; ils parcoururent toutes les villes de Juda, et ils enseignèrent parmi le peuple.” (II Chron. 17:7-9, AC). Ce fut une bénédiction pour lui.
7. Quelle situation a continué à se développer au sein du peuple de Dieu, et quelle a été la réaction de Josias quand il a entendu les paroles du “livre de la loi” ?
7 Cependant, il apparaît que cette exigence de Dieu consistant à lire sa Parole et à obéir à ses commandements fut facilement oubliée par son peuple. Entre les règnes de Josaphat (936-911 av. n. è.) et de Josias (659-629 av. n. è.), les rois et le peuple omirent bien souvent de suivre les instructions et les commandements de Jéhovah. Les Israélites se souciaient si peu d’obéir aux directives de Jéhovah qu’aux jours de Josias, qui commença à régner alors qu’il n’était qu’un jeune garçon, ils avaient dans une large mesure oublié les commandements de Dieu. C’est dans la dix-huitième année de Josias, alors qu’il venait d’ordonner que le temple de Jéhovah fût réparé et relevé de son état d’abandon, que le grand prêtre trouva le “livre de la loi dans la maison de Jéhovah”. On lut son contenu au roi Josias. Dès qu’il l’eut entendu, il arracha ses vêtements. Pourquoi ? Josias lui-même nous donne la réponse : “Grande est la colère de Jéhovah qui s’est enflammée contre nous, parce que nos pères n’ont pas obéi aux paroles de ce livre, ne mettant pas en pratique tout ce qui nous est prescrit.” — II Rois 22:3-13, AC.
8. Quelle action Josias a-t-il entreprise, et quelle fut la réaction du peuple ?
8 Le récit nous rapporte ce que Josias fit ensuite : “Il [Josias] monta à la maison de Jéhovah, avec tous les hommes de Juda et tous les habitants de Jérusalem, les prêtres, les prophètes et tout le peuple, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, et il lut devant eux toutes les paroles du livre de l’alliance, qu’on avait trouvé dans la maison de Jéhovah.” Ensuite, le roi et le peuple conclurent une alliance devant Jéhovah, s’engageant à suivre ce qui était écrit dans le livre. La lecture publique de cette loi fut vraiment très profitable à tous ceux qui étaient réunis. — II Rois 23:2, 3, AC.
Comment la lecture rendit un reste heureux
9. a) Quelles furent, pour la nation d’Israël, les conséquences de sa négligence de la Parole de Dieu ? b) Comment Jéhovah a-t-il manifesté sa miséricorde envers son peuple, et comment la lecture publique a-t-elle eu de nouveau une grande utilité ? c) Outre la lecture, qu’est-ce qui a été fait pour aider le peuple ?
9 Il est triste de penser qu’après avoir conclu cette alliance, en s’engageant à suivre ce qui était écrit dans le livre, le peuple oublia son Dieu et sa Parole. Il cessa de le lire pour être guidé par lui et succomba à la volonté des nations d’alentour. La négligence continuelle des Israélites provoqua leur chute en tant que nation en 607 avant notre ère. Toutefois, dans sa miséricorde, Jéhovah écouta leurs prières et, en temps voulu, permit à un reste d’entre eux de revenir d’exil à Jérusalem et en Juda pour pratiquer le vrai culte. Cependant, l’importance que Jéhovah accordait à sa Parole écrite n’avait pas diminué avec le temps. Esdras, scribe de Dieu, exhorta de nouveau les Israélites dans leur condition restaurée à se souvenir des choses écrites. Le gouverneur Néhémie rapporta : “Et tout le peuple se rassembla comme un seul homme sur la place publique qui est devant la Porte des Eaux. Puis, ils dirent à Esdras, le copiste, d’apporter le livre de la loi de Moïse, que Jéhovah avait commandée à Israël. Esdras, le prêtre, apporta donc la loi devant la congrégation composée d’hommes ainsi que de femmes et de tous ceux qui avaient assez d’intelligence pour écouter, — le premier jour du septième mois. Et il y lut à haute voix devant la place publique qui est devant la Porte des Eaux, depuis l’aube jusqu’à midi, en face des hommes et des femmes et des autres intelligents ; et les oreilles de tout le peuple étaient attentives au livre de la loi.” (Néh. 8:1-3, NW). Les Lévites, qui se trouvaient avec Esdras, expliquaient la loi au peuple qui se tenait debout. “Et ils lisaient à haute voix dans le livre, dans la loi du vrai Dieu ; on l’expliquait, et on en donnait le sens ; et ils faisaient comprendre la lecture.” Quel en fut le résultat ? Il y eut “une grande réjouissance, car ils avaient compris les paroles qu’on leur avait fait connaître”. — Néh. 8:6-8, 12, NW.
Le Seigneur Jésus lisait publiquement
10. Comment Jésus considérait-il la Parole écrite de Dieu et sa lecture publique ?
10 Le Seigneur Jésus-Christ, le plus grand commentateur de la Parole écrite de Dieu, nous a laissé l’exemple remarquable d’un homme soucieux d’accomplir la volonté et l’œuvre de Jéhovah Dieu, son Créateur et Père. À trois reprises, il fut tenté par Satan le Diable, l’adversaire de Dieu et de l’homme, et il refusa de faire un compromis quant à sa position devant Jéhovah. Par trois fois, il reprit Satan en utilisant la Parole de Dieu et en disant : “Il est écrit.” (Mat. 4:1-11). La première fois qu’il visita la synagogue de Nazareth en tant que Messie, on lui tendit le rouleau du prophète Ésaïe. L’ayant ouvert à l’endroit où était annoncée sa mission, il lut publiquement devant la foule réunie. Celle-ci s’émerveilla des paroles captivantes qui sortaient de sa bouche. — Luc 4:16-22.
11. En quels termes l’apôtre Paul a-t-il encouragé la lecture de la Parole de vérité ?
11 Les disciples de Jésus, eux aussi, lisaient et étudiaient la Parole écrite de Dieu. L’apôtre Paul écrivit aux Colossiens, les encourageant en ces termes : “Et quand cette lettre aura été lue chez vous, faites en sorte qu’on la lise aussi dans la congrégation des Laodicéens et que vous lisiez aussi celle de Laodicée.” (Col. 4:16). À la congrégation de Thessalonique, Paul écrivit : “Je vous place dans l’obligation solennelle, par le Seigneur, pour que cette lettre soit lue à tous les frères.” (I Thess. 5:27). Au jeune homme Timothée, il donna ce conseil : “Pendant que je viens, continue de t’appliquer à la lecture publique, à l’exhortation, à l’enseignement.” — I Tim. 4:13.
La lecture qui procure aujourd’hui le bonheur
12, 13. Puisque, selon Révélation 1:3, “le temps fixé est proche”, que sommes-nous exhortés à faire, et quels bienfaits en retirerons-nous ?
12 Ayant considéré la sagesse de la lecture, de l’étude et de la mise en pratique intelligente de la Parole de notre Dieu et Créateur, nous pouvons maintenant mieux apprécier l’instruction donnée dans Révélation 1:3. Il s’agit en fait d’un message pour notre époque. Sous inspiration, l’apôtre Jean écrivit : “Heureux celui qui lit à haute voix et ceux qui entendent les paroles de cette prophétie, et qui observent les choses qui y sont écrites ; car le temps fixé est proche.” — Rév. 1:3.
13 Pour être parmi ces gens heureux, nous devons lire à haute voix et écouter les paroles de la prophétie divine consignées dans la Révélation, ainsi que les soixante-cinq autres lettres inspirées composant la Parole de Dieu, et nous devons agir en harmonie avec ce que nous lisons. Parlant de l’homme vraiment heureux, un psalmiste dit que “ses délices sont dans la loi de Jéhovah, et dans sa loi il lit à voix basse jour et nuit”. Avec quel résultat ? “Tout ce qu’il fait réussira.” En revanche, “les méchants ne sont pas ainsi”. — Ps. 1:1-4, NW.
14. De quelles façons l’organisation visible de Jéhovah nous aide-t-elle à bien connaître le contenu de la Parole de Dieu ?
14 Parmi le peuple de Dieu, jeunes et vieux, hommes et femmes, sont exhortés à écouter et à étudier la Parole de Dieu. C’est pourquoi l’organisation visible de Jéhovah publie des Bibles ainsi que des périodiques, des brochures, des livres et des tracts attirant l’attention sur la Bible. Elle organise pour le peuple de Dieu cinq heures de réunions hebdomadaires. Celles-ci incluent la lecture de la Bible, l’enseignement de la Parole de Dieu du haut de l’estrade, des discussions ayant pour but de nous enseigner ce que Dieu désire nous voir faire et des conseils pour nous montrer comment aider nos semblables à se joindre à nous pour pratiquer le vrai culte.
15. Outre la lecture publique et l’étude, que sommes-nous encouragés à faire ?
15 Tout comme aux jours de l’antique Israël, les Lévites, les prêtres et les aînés prenaient la tête pour lire, expliquer et enseigner la Parole de Dieu, aujourd’hui Jéhovah dispose d’une congrégation chrétienne avec des “aînés” qui nous aident à lire et à comprendre sa Parole. Elle comprend un collège central et des “aînés” dans chaque congrégation locale. Ceux-ci ont la responsabilité de lire, d’enseigner et d’exposer correctement la Parole de Dieu, et de s’en servir pour exhorter. En fait, indiquant les conditions requises d’un “aîné”, l’apôtre Paul écrit qu’il doit être “qualifié pour enseigner”. (I Tim. 3:2.) En outre, l’organisation visible de Jéhovah encourage chacun de nous à étudier et à lire la Bible en privé ainsi qu’avec les membres de notre famille et nos amis.
16. a) Citez quelques-uns des pièges qui amenèrent les Israélites à négliger de faire la volonté de Dieu. b) Les chrétiens rencontrent-ils des obstacles semblables ?
16 Pour éviter les pièges dans lesquels Israël est tombé, il faut aujourd’hui autant de discipline, sinon plus, qu’aux jours où la nation d’Israël était le peuple élu de Dieu. Si les Israélites ont cessé de servir Jéhovah et négligé d’étudier sa Parole ou d’écouter sa lecture à cause des pressions exercées par les nations et les peuples voisins, nous nous trouvons nous-mêmes dans une situation semblable. Israël était entouré de tous côtés par la fausse religion : le culte de Baal, l’adoration des veaux et l’idolâtrie. De la même façon, nous devons faire face aujourd’hui au faux culte sur toute la terre. Il nous faut aussi nous opposer aux faux enseignements. L’État ou les institutions sont idolâtrés. Il y a aussi l’hédonisme avilissant, philosophie selon laquelle le plaisir est ce qu’il y a de mieux dans la vie. Il est facile de renoncer à étudier la Parole et les commandements de Dieu et de cesser de se laisser guider par ses lois. Il nous faut toujours nous rappeler la nécessité d’étudier la Parole de Dieu, de suivre fidèlement ses commandements et de chercher à plaire à Jéhovah, notre Créateur.
Aidez votre famille à être heureuse
17. Qu’est-ce qui peut nous aider à rendre notre lecture de la Bible plus utile ?
17 Dans le cadre familial il peut être particulièrement profitable de lire à haute voix la Parole de Dieu et d’en examiner le sens. Rappelez-vous qu’aux jours d’Esdras et de Néhémie, on lisait la loi de Dieu à haute voix. On l’expliquait et on en donnait le sens. Voilà un aspect important de la lecture de la Parole de Dieu : il faut en comprendre le sens et le message qui nous concernent personnellement. — Néh. 8:8, NW.
18, 19. Donnez le sens des paroles rapportées dans Hébreux 2:1-4.
18 Pour illustrer les bienfaits qu’on peut retirer d’une lecture à haute voix, faite en famille ou avec des amis, et de l’examen de ce qu’on a lu pour en comprendre le sens, considérons le texte d’Hébreux 2:1-4. Nous lisons : “C’est pourquoi il nous faut prêter plus que l’attention ordinaire aux choses que nous avons entendues, pour que nous ne soyons jamais emportés à la dérive. Si, en effet, la Parole dite par des anges s’est révélée être ferme, et si toute transgression et tout acte de désobéissance a reçu une rétribution en harmonie avec la justice, comment échapperons-nous si nous avons négligé un si grand salut en ce qu’il a commencé à être annoncé par notre Seigneur et nous a été confirmé par ceux qui l’ont entendu, tandis que Dieu s’est joint pour rendre témoignage par des signes, ainsi que par des prodiges et différentes œuvres puissantes et avec des distributions d’esprit saint selon sa volonté ?” Pour comprendre le sens de ces versets, il est bien de les considérer de nouveau. De cette façon, nous pourrons apprécier un certain nombre de points.
19 Le Hé chapitre deux commence par les mots : “C’est pourquoi”, expression qui le relie au premier chapitre de la lettre aux Hébreux. Ces chrétiens hébreux devaient “prêter plus que l’attention ordinaire aux choses (...) entendues”. Pourquoi ? Parce qu’elles avaient été prononcées par le Fils de Dieu, qui est plus grand que tous les prophètes et même que les anges. Ensuite, il est question de ce qui est arrivé aux Israélites parce qu’ils n’ont pas prêté attention à la “parole dite par des anges”, c’est-à-dire la Loi. Ils ont été punis à cause de leur désobéissance volontaire à la parole et ont reçu une “rétribution en harmonie avec la justice”. Ceci étant, pouvons-nous nous attendre à une punition moins grande si nous refusons de prêter plus que l’attention ordinaire à la Parole de Dieu ? Le Hé 2 verset quatre nous aide à comprendre qui soutient la parole du Seigneur Jésus. De qui s’agit-il ? Du Créateur lui-même, Jéhovah Dieu, qui, par son esprit saint, rend témoignage sur les paroles et les œuvres de Jésus. Les signes, les prodiges et les œuvres puissantes que Dieu rendit possibles démontrèrent l’authenticité de l’œuvre de Jésus et qu’il jouissait de la permission divine. Parmi les miracles accomplis par Jésus et par ses apôtres, considérons, par exemple, comment ils ont guéri des sourds, des aveugles et des estropiés, comment ils ont expulsé des démons et même ressuscité des morts. Nous avons ainsi des preuves montrant la nécessité de “prêter plus que l’attention ordinaire aux choses que nous avons entendues”.
20. a) Quel conseil nous est donné dans II Timothée 2:15 ? b) Que devons-nous donc éviter ? c) De quelle aide disposons-nous aujourd’hui pour ‘exposer correctement la parole de vérité’ ?
20 En lisant ainsi, à l’exemple d’Esdras, des prêtres et des Lévites d’Israël, de Jésus et de ses apôtres, nous pourrons apprécier l’immense aide que nous recevons en comprenant le sens de la Parole de Dieu. Évidemment, nous devons faire quelque chose de vital. C’est ce que montra Paul en donnant cette exhortation à Timothée : “Fais ton possible pour te présenter, approuvé, à Dieu, comme un ouvrier qui n’a pas à avoir honte, exposant correctement la parole de vérité.” (II Tim. 2:15). Nous devons toujours être vigilants, afin d’avoir la bonne intelligence de la Parole de Dieu. Nous ne désirons pas tordre le sens des Écritures, ce qui nous amènerait à tirer de fausses conclusions et risquerait de faire trébucher quelqu’un (II Pierre 3:16). Nous voulons également ‘éviter les discours vides qui violent ce qui est saint ; car ils avanceront de plus en plus dans l’impiété’. (II Tim. 2:16.) Inutile de dire que cela implique faire un choix de nos lectures. Les Écritures nous disent qu’“on ne finirait pas, si l’on voulait faire un grand nombre de livres, et beaucoup d’étude est une fatigue pour le corps”. (Eccl. 12:14 12:12, NW.) Par l’entremise de son Fils et de son esprit saint, Jéhovah a déversé de nombreuses bénédictions sur ses serviteurs fidèles sur la terre. Il a ouvert l’esprit et le cœur de la classe de l’“esclave fidèle et avisé” pour qu’elle comprenne la véritable signification de la Parole. À son tour, cette classe transmet les précieuses vérités à tous ceux qui veulent bien les accepter. Notre désir doit donc être d’exposer correctement la Parole de Dieu. Dans l’article suivant, nous verrons comment nous pouvons agir ainsi pour notre bien, tout en lisant et en étudiant la Parole de Dieu.
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‘Exposons correctement la parole de vérité’La Tour de Garde 1973 | 15 juillet
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‘Exposons correctement la parole de vérité’
“Fais ton possible pour te présenter, approuvé, à Dieu, comme un ouvrier qui n’a pas à avoir honte, exposant correctement la parole de vérité.” — II Tim. 2:15.
1. À quoi la Parole de Dieu est-elle comparée, et comment devons-nous donc l’utiliser ?
LA PAROLE de Dieu est vivante et puissante dans notre vie. Telle une épée, elle peut diviser l’âme et l’esprit (Héb. 4:12). Elle touche nos mobiles. Elle fait la différence entre ce que nous pouvons paraître en tant qu’âmes vivantes et ce que nous sommes en réalité dans notre cœur, dans notre attitude et dans notre esprit. Puisque la Parole de Dieu est comparée à une épée, nous veillerons à la manier avec habileté. Nous serons prudents, afin de ne pas utiliser un instrument aussi tranchant d’une mauvaise manière, mais plutôt, comme nous le conseille Paul, “correctement”. Lorsque nous nous mettons à lire et à étudier la Parole de Dieu, nous désirons le faire de telle manière que nous en comprenions clairement la signification véritable.
2. Comment ne devons-nous pas considérer la Bible, et quelles questions sont appropriées quand nous en lisons une portion ?
2 Bien souvent, le contexte du passage que nous lisons, c’est-à-dire ce qui le précède et le suit, nous aidera à bien le comprendre et à en faire une application exacte. Nous nous rappellerons que la Bible n’est pas un recueil de versets sans rapport les uns avec les autres, réunis par hasard, et que l’on peut utiliser en toutes circonstances pour démontrer une pensée que l’on croit être exacte. Quand nous lisons la Parole de Dieu, nous devons plutôt avoir une vue d’ensemble. Nous nous demanderons qui a écrit, à qui, sur quel sujet et si le verset considéré se rapporte uniquement à un sujet précis. Cela est important si nous voulons ‘exposer correctement la parole de vérité’.
Quelques exemples
3. Quels renseignements nous aident à bien comprendre II Timothée 2:15 ?
3 À titre d’exemple, considérons les paroles que Paul adressa à Timothée, selon II Timothée 2:15. Nous lisons : “Fais ton possible pour te présenter, approuvé, à Dieu, comme un ouvrier qui n’a pas à avoir honte, exposant correctement la parole de vérité.” Cela a été écrit à une personne fermement attachée à la vérité de Dieu et accomplissant sa volonté. En effet, au début de sa lettre, Paul dit à Timothée : “Car je me rappelle la foi qui est en toi sans aucune hypocrisie, et qui a d’abord habité dans ta grand-mère Loïs et ta mère Eunice et qui, j’en suis assuré, est aussi en toi.” (II Tim. 1:1, 2, 5). Par ses paroles consignées dans II Timothée 2:15, Paul montrait à Timothée comment donner des instructions aux chrétiens, qui faisaient partie de la congrégation de Dieu. Il est vrai qu’un chrétien doit utiliser correctement la parole de vérité quand il s’adresse à des incroyants ; cependant, Paul ne montrait pas ici à Timothée comment convertir des incroyants au christianisme. Cela est évident quand on considère ce qu’il lui dit à propos de son enseignement : “De même que je t’ai encouragé à rester à Éphèse, au moment où j’allais partir pour la Macédoine, ainsi je fais maintenant, pour que tu enjoignes à certains de ne pas enseigner une autre doctrine.” Il apparaît ici que certains enseignaient une autre doctrine à l’intérieur de la congrégation chrétienne ; ils ‘n’exposaient pas correctement la parole de vérité’. Paul donna donc ce conseil à Timothée : “Les choses que tu as entendues de moi avec l’appui de beaucoup de témoins, ces choses, confie-les à des hommes fidèles, qui, de leur côté, sont suffisamment qualifiés pour en enseigner d’autres.” (I Tim. 1:3 ; 4:16 ; II Tim. 2:2). Le fait qu’il soit question de transmettre des renseignements importants à des hommes fidèles qui pourront à leur tour en enseigner d’autres d’une excellente manière est une autre preuve que Timothée avait affaire à des personnes à l’intérieur de la congrégation chrétienne. Il devait utiliser la vérité pour le bien et la direction de ses frères.
Ne tordons pas le sens des Écritures pour prouver une pensée
4. a) Quelle mauvaise application de Matthieu 10:28 le clergé de la chrétienté fait-il ? b) Quelle vérité relative à l’âme de l’homme ce texte appuie-t-il ?
4 Nous devons absolument éviter de faire volontairement une application erronée d’un texte pour démontrer une pensée. C’est une pratique dont le clergé de la chrétienté s’est souvent rendu coupable. Prenons, par exemple, Matthieu 10:28. Nous lisons : “Et ne redoutez pas ceux qui tuent le corps mais ne peuvent tuer l’âme ; mais soyez plutôt dans la crainte de celui qui peut détruire le corps et l’âme dans la Géhenne.” Le clergé utilise la première partie des paroles de Jésus pour affirmer que l’âme est immortelle et ne peut donc pas mourir. Est-ce vraiment ce que Jésus a dit ? On pourrait le penser en ne lisant que la première moitié du verset. Toutefois, si vous lisez le reste du texte, vous constaterez que Jésus contredit nettement la doctrine de l’immortalité de l’âme en disant qu’il faut craindre celui qui peut détruire à la fois l’âme et le corps dans la Géhenne. On acquiert la véritable signification d’un texte en ‘exposant correctement la parole de vérité’.
5. a) Comment certains interprètent-ils I Pierre 4:6 ? b) Quelle est la bonne signification de ce verset, et quelle preuve supplémentaire pouvez-vous donner ?
5 La croyance selon laquelle l’esprit de l’homme continue de vivre et s’identifie à sa personnalité est étroitement liée à la doctrine de l’immortalité de l’âme. Pour soutenir ce point de vue, le clergé cite I Pierre 4:6, où nous lisons : “En fait, c’est dans ce but que la bonne nouvelle a été déclarée aussi aux morts, afin qu’ils soient jugés quant à la chair du point de vue des hommes, mais qu’ils vivent quant à l’esprit du point de vue de Dieu.” Ceux qui croient que l’esprit en tant qu’être intelligent survit à la mort du corps prétendent que Pierre en fournit la preuve quand il parle de la bonne nouvelle déclarée aux morts. En est-il ainsi ? Pour ‘exposer correctement la parole de Dieu’, nous devons la laisser parler. Pierre parlait-il de gens réellement morts, au sens littéral ? Puisque les morts “ne savent rien” (Eccl. 9:5), ceux que mentionne Pierre sont les mêmes que ceux dont Jésus parla en ces termes : “Laisse les morts enterrer les morts”, et que ceux à propos de qui l’apôtre Paul écrivit : “C’est vous que Dieu a rendus vivants, bien que vous fussiez morts dans vos offenses et vos péchés.” Tout individu vivant, qui est mort aux yeux de Jéhovah, peut venir à la vie au sens spirituel en écoutant la Parole de Dieu, en se repentant et en suivant le Seigneur Jésus. L’espérance de ceux qui sont physiquement morts est la résurrection. Celle-ci leur donnera la possibilité d’entendre la bonne nouvelle et d’être jugés. — Mat. 8:22 ; Éph. 2:1.
6. a) Quelle explication d’Ésaïe 14:12-16 certains donnent-ils ? b) Quelle est l’explication des Écritures ? c) Qui est donc le Lucifer d’Ésaïe 14:12-16, et de qui a-t-il reflété l’attitude ?
6 Les serviteurs de Jéhovah doivent, eux aussi, veiller à appliquer les Écritures de façon à présenter correctement la Parole de Dieu dans leurs activités de prédication et d’enseignement. À titre d’exemple, prenons la déclaration que font parfois certains pour affirmer que l’un des noms donnés à Satan le Diable est Lucifer. Ils peuvent se référer à Ésaïe 14:12-16. Dans la Bible de Darby, selon la note en bas de page, le És 14 verset douze se lit ainsi : “Comment es-tu tombé des cieux, Lucifer, fils de l’aurore ? Tu es abattu jusqu’à terre, toi qui subjuguais les nations !” Le mot “Lucifer” est la traduction du terme hébreu hehlel, “brillant”. Tel qu’il est utilisé ici, ce mot hehlel n’est pas un nom propre ni un titre, mais plutôt un terme décrivant la position brillante occupée par la dynastie des rois de Babylone issue de Nébucadnetsar. Il ne serait pas exact de dire que c’est Satan le Diable qui est appelé ici Lucifer, comme s’il s’agissait d’un de ses noms. Ce terme concerne en premier lieu le roi de Babylone, car, selon le És 14 verset quatre, il s’agit d’un ‘chant prononcé sur le roi de Babylone’. En outre, les És 14 versets quinze et seize de ce chapitre disent que ce “brillant” (Lucifer) doit être précipité dans le Schéol, la tombe commune à tous les hommes et non le lieu où Satan le Diable devait habiter. De plus, ceux qui voient ce “brillant” précipité dans cette condition s’exclament : “Est-ce là cet homme qui faisait trembler la terre, qui ébranlait les royaumes ?” Satan n’est pas un homme, mais une créature spirituelle invisible. Ainsi, bien que le roi de Babylone ait reflété l’état d’esprit de son père, le Diable, le mot Lucifer n’est pas un nom donné à Satan le Diable. En ‘exposant correctement la parole de vérité’, nous nous préparons à transmettre les claires paroles de Dieu, telles que nous les trouvons dans les pages de la Bible.
7. a) Pourquoi ne faisons-nous pas violence à la Bible en utilisant des textes convenablement choisis pour démontrer certaines pensées, et quel exemple suivons-nous en agissant ainsi ? b) Montrez comment l’apôtre Paul a pu prouver par des références aux Écritures hébraïques que le Christ devait souffrir et être ressuscité.
7 Cependant, les serviteurs de Dieu ne font pas violence à sa Parole quand ils utilisent des textes choisis de façon appropriée dans différentes parties de la Bible pour démontrer certains points de doctrine. Il est vrai que les ennemis de la Parole de Dieu accusent parfois les témoins d’utiliser mal à propos des textes disséminés dans toute la Bible pour prouver leurs dires. Cependant, l’étude de la Bible révèle que Jésus et ses apôtres choisissaient des textes pour prouver certaines vérités fondamentales. Par exemple, quand Jésus fut tenté dans le désert à la fin de ses quarante jours de jeûne, il se référa à divers passages de la Parole de Dieu pour réfuter les arguments du Diable (Mat. 4:3-10 ; Deut. 8:3 ; 6:13, 16 ; 5:9). L’apôtre Paul utilisa cette méthode avec les Juifs quand il enseignait dans la synagogue. Dans Actes 17:2, 3, nous lisons : “Selon sa coutume, Paul entra chez eux et pendant trois sabbats il raisonna avec eux d’après les Écritures, expliquant et prouvant par des références qu’il était nécessaire que le Christ souffrît et se levât d’entre les morts, et disant : ‘Celui-ci est le Christ, ce Jésus que je vous annonce.’” — Voir Psaume 22:8, 9 22:7, 8, NW ; Ésaïe 50:6 ; 53:3-5 ; Psaume 16:8-10.
La signification d’un texte est souvent renfermée dans son contexte
8. a) Pourquoi faut-il éviter de faire une mauvaise application des textes bibliques ? b) Montrez quel est le véritable sens de Proverbes 10:7, et pourquoi. c) Quels textes bibliques est-il bien d’utiliser à propos de ceux qui ne méritent pas la résurrection ?
8 Toutefois, celui qui, volontairement, applique de façon erronée un texte biblique, fait violence aux Écritures. Nous ne voulons pas nous rendre coupables d’une telle chose, même sur des questions de moindre importance. Par exemple, au cours d’une conversation sur la résurrection, nous pourrions dire que la Bible prouve nettement que les méchants ne seront pas ressuscités. Peut-être lirons-nous alors ce verset biblique : “La mémoire des justes est en bénédiction, mais le nom des méchants tombe en pourriture.” (Prov. 10:7). Bien sûr, il est vrai que ceux que Jéhovah considère comme foncièrement méchants et qui ne bénéficient pas du sacrifice rédempteur de Jésus-Christ ne seront pas ressuscités. Cependant, le texte de Proverbes 10:7 ne prouve pas cette décision de Jéhovah. Pourquoi ? En lisant le contexte de ce chapitre du livre des Proverbes, on remarque une série de contrastes : un fils sage et un fils stupide, une personne zélée et un paresseux, un fils agissant avec discernement et un autre se conduisant de façon honteuse. Cependant, il n’y est pas question de la résurrection et de la Géhenne. Il ne serait donc pas approprié d’utiliser ce verset en rapport avec cette question. La pensée émise est plutôt que le nom ou la réputation des méchants n’est pas un souvenir agréable, mais mauvais, voire nauséabond. Pour montrer que certains hommes ne seront pas ressuscités, il est préférable de se référer aux textes parlant de la Géhenne, la seconde mort. — Mat. 23:33 ; Rév. 21:8 ; voir aussi Matthieu 25:46.
9. Pourquoi l’examen du contexte d’un verset biblique n’empêche-t-il pas d’expliquer la vérité ?
9 Le fait de veiller à cela en lisant le contexte et en en recherchant la signification ne nous empêchera en aucune façon d’expliquer la vérité. Bien au contraire, cela renforce nos arguments basés sur la Bible, car, pour la personne enseignée, il devient tout à fait évident que nous lui apprenons vraiment ce que dit la Bible. Elle est la Parole inspirée du Dieu tout-puissant. En acquérant son point de vue sur les différentes questions grâce à l’aide de son esprit saint, nous bénéficions de la sagesse du Créateur renfermée dans sa Parole écrite. C’est dans un but que Jéhovah a inclus un texte dans la Bible. Il connaît exactement nos besoins et nous fournit l’aide nécessaire pour croître spirituellement et augmenter notre discernement et notre connaissance exacte à son sujet.
10, 11. a) Quel sens pourrait-on facilement donner à I Jean 4:18 ? b) Quelle en est la véritable signification d’après le contexte ? c) Montrez comment cela est en accord avec le Psaume 139.
10 Nos relations avec Jéhovah doivent être celles d’enfants avec leur père. Par conséquent, apprécions-nous vraiment son amour et l’attention qu’il nous accorde ? ‘Exposons-nous correctement sa parole’ concernant les prières que nous lui adressons, et comprenons-nous ce que nous dit sa Parole à propos des sentiments que nous devons cultiver envers lui ? Nombreux sont ceux qui, ayant lu le texte de I Jean 4:18 relatif à l’amour parfait, en ont fait une mauvaise application. Dans ce passage, la Bible dit : “Il n’y a pas de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte, parce que la crainte exerce une contrainte. En fait, celui qui est dans la crainte n’a pas été rendu parfait dans l’amour.” À première vue, certains en ont conclu qu’ils ne pourraient jamais être parfaits en amour puisque la crainte les incite à éviter ou à fuir le danger chaque fois que cela est possible. Mais l’apôtre parle-t-il ici de ce genre de crainte ?
11 La lecture du contexte de I Jean 4:18 nous aidera à comprendre la signification particulière de ce texte des Écritures. Les versets précédents révèlent que Jean continue à parler ici du “franc-parler”. Il ne s’agit pas de s’exprimer en toute franchise lorsqu’on prêche la bonne nouvelle du Royaume. Jean parle plutôt du franc-parler lorsque nous nous adressons à Dieu. C’est ce qu’indiquent les 1Jn 3 versets 19 à 21 du troisième chapitre de sa première lettre. Ainsi, celui dont l’amour pour Dieu atteint sa pleine expression se sent libre de s’approcher de son Père céleste en toute confiance. Son imperfection et sa condition pécheresse ne l’empêchent pas de s’adresser à Jéhovah, afin de lui demander son aide pour accomplir sa volonté. Tout comme un enfant peut s’approcher de son père qui l’aime, confiant qu’il le comprendra et l’aidera, même s’il a fait une erreur, de même nous devrions éprouver les mêmes sentiments envers Jéhovah, notre Père céleste. Nous devons nous sentir libres de nous approcher de lui, quel que soit notre problème, afin de lui demander son aide pour accomplir sa volonté. Il ne faut pas éprouver une crainte morbide envers le Père céleste en pensant que Jéhovah exigera une justice absolue de la part d’une créature pécheresse ou qu’il la condamnera sans appel à cause de l’imperfection de son esprit et de son cœur. Cela ne veut pas dire que nous pouvons nous complaire dans le mal puis rechercher le pardon du Père céleste en abusant de sa miséricorde. Cela signifie plutôt que nous ne devons pas craindre de nous approcher de notre Père céleste dans l’intention de redresser ce qui est tordu ou de corriger nos pensées et nos actions imparfaites, étant conscients que Jéhovah doit nous connaître parfaitement. — Ps. 139:1-3, 15-18, 23, 24.
12. Quels bienfaits retirons-nous personnellement d’une bonne compréhension de I Jean 4:18 ?
12 Connaissant la signification exacte de I Jean 4:18, nous pouvons apprécier la grande valeur de nos relations spirituelles avec Jéhovah, notre Créateur. Nous nous adressons à lui de tout notre cœur et nous lui demandons de diriger notre vie, afin de lui plaire. Ainsi, nous sommes ‘rendus parfaits dans l’amour’ en ce sens que notre amour pour Dieu n’est pas limité, mais complet et que, de ce fait, nous sommes constamment incités à faire sincèrement sa volonté en ayant une confiance totale en lui, notre Créateur et Père céleste. En retour, cet amour nous permet de nous approcher de lui par la prière avec franc-parler. — Éph. 3:12 ; Héb. 4:16 ; I Jean 5:14.
Exposons correctement la parole prophétique
13. a) Qu’est-il bien de garder présent à l’esprit à propos de nombreuses prophéties des Écritures hébraïques, et comment cela est-il montré dans le cadre de la prophétie d’Ésaïe 35:1, 7 ? b) Quelle garantie l’accomplissement dans le passé des prophéties relatives au peuple de Jéhovah nous donne-t-il ?
13 Au fur et à mesure que nous étudions la Parole de Dieu et devenons de plus en plus familiarisés avec son merveilleux message et sa signification pour notre vie, nous nous rendons mieux compte qu’il est bénéfique et enrichissant de la comprendre de la manière prévue par Jéhovah. Combien de fois nous avons fort justement cité des prophéties des Écritures hébraïques parlant des bénédictions que Dieu accordera aux hommes dans le nouvel ordre juste qu’il promet ! Mais nous avons pu souvent oublier qu’un grand nombre de ces prophéties ont déjà connu un accomplissement sur une petite échelle avec l’antique Israël. Prenons par exemple le texte d’Ésaïe 35:1, 7, où nous lisons : “Le désert et le pays aride se réjouiront ; la solitude s’égaiera, et fleurira comme un narcisse ; le mirage se changera en étang et la terre desséchée en sources d’eaux ; dans le repaire qui servait de gîte aux chacals, croîtront des roseaux et des joncs.” Le contexte montre clairement que cette prophétie concernait le retour des exilés juifs aux jours du gouverneur Zorobabel. Le És 35 verset 10 (AC) nous dit que les “rachetés de Jéhovah reviendront ; ils viendront en Sion”. Le dessein de Dieu était de transformer pour eux ce pays en un paradis miniature, ce qui exigeait qu’il transforme le désert et le pays aride en étangs couverts de roseaux et en sources d’eaux. L’application exacte de ces paroles de Dieu nous fait comprendre que ses miracles en faveur de son peuple choisi de l’Antiquité constituent une garantie qu’il y aura un autre accomplissement plus grand de ces promesses sous le règne de son Fils, le Seigneur Jésus-Christ. Il est donc évident que Jéhovah bénira la terre administrée par le Royaume de Jésus-Christ non seulement en faisant fleurir le désert “comme un narcisse”, mais aussi en ouvrant les yeux des aveugles et les oreilles des sourds et en guérissant les estropiés, comme l’annonce également cette prophétie. — És. 35:5, 6.
14. Pourquoi tous les vrais chrétiens doivent-ils désirer exposer correctement la Parole de vérité donnée par Dieu ?
14 Sans hésiter, nous pouvons dire que la “Parole de Dieu est vivante et exerce un pouvoir”. (Héb. 4:12.) Dieu est vivant. Dans les pages de la Bible, elle-même vivante, il parle aux hommes, donnant ainsi à ses serviteurs de la force ainsi que l’intelligence des vérités profondes le concernant, lui et son dessein envers le genre humain. Chaque témoin chrétien de Jéhovah Dieu doit désirer exposer correctement cette parole pour être en mesure de l’utiliser efficacement, afin d’instruire ses semblables et de dévoiler les fausses doctrines qui ont obscurci l’esprit et le cœur de millions de personnes retenues captives par Babylone la Grande, l’empire mondial de la fausse religion. À Timothée, Paul écrivit : “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour reprendre, pour redresser les choses, pour discipliner selon la justice, afin que l’homme de Dieu soit entièrement compétent, complètement équipé pour toute bonne œuvre.” — II Tim. 3:16, 17.
15. Pour comprendre et apprécier la Parole de Dieu, quels efforts devons-nous faire ?
15 Pour utiliser correctement la Parole de Dieu, il faut la lire et l’étudier pour rechercher les trésors qu’elle renferme. Pour comprendre et apprécier la Bible, il faut faire des efforts et des recherches diligentes. Cela ne vient pas automatiquement. Dans le livre des Proverbes, nous lisons : “Mon fils, si tu reçois mes paroles, et si tu gardes avec toi mes préceptes, rendant ton oreille attentive à la sagesse, et inclinant ton cœur vers la prudence ; oui, si tu appelles la sagesse, et si tu élèves ta voix vers l’intelligence, si tu la cherches comme l’argent, et si tu la creuses comme pour découvrir un trésor, alors tu comprendras la crainte de Jéhovah, et tu trouveras la connaissance de Dieu.” (Prov. 2:1-5, AC). Après avoir considéré ces paragraphes, il est évident que nous devrions désirer savoir pourquoi les choses écrites dans la Parole de Dieu l’ont été de cette façon et comment nous pouvons les appliquer. Nous devrions toujours rechercher les raisons des explications données et nous efforcer d’exposer correctement la Parole de Dieu.
16. Quels autres renseignements nous aideront à exposer correctement la Parole de Dieu ?
16 L’article suivant nous montrera que certains livres de la Bible ont été entièrement écrits pour un peuple en particulier et pour transmettre un message bien déterminé. Pour exposer correctement la précieuse Parole de Dieu, il nous sera utile de nous renseigner à ce sujet, afin de savoir dans quel cadre et dans quel dessein ces paroles inspirées ont été écrites et quelle en est la valeur.
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Pourquoi a-t-elle été écrite ainsi ?La Tour de Garde 1973 | 15 juillet
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Pourquoi a-t-elle été écrite ainsi ?
“Donne-moi l’intelligence, pour que je garde ta loi et que je l’observe de tout mon cœur !” — Ps. 119:34.
1. Le besoin d’encouragement est-il commun à tous les chrétiens, et où pouvons-nous en trouver ?
N’AVEZ-VOUS jamais remarqué, alors que vous aviez besoin d’encouragement, que les vérités emmagasinées par Dieu dans la sainte Bible vous ont bien souvent donné la force de surmonter vos épreuves et de résoudre vos problèmes ? Chacun de nous a certainement fait cette expérience dans sa vie de chrétien.
2. Dans les années passées, qu’est-ce qui a pu décourager de nombreux témoins de Jéhovah, et comment ont-ils pu néanmoins rester fermes ?
2 Par exemple, beaucoup connaissent aujourd’hui des moments de découragement quand des ennemis parlent avec dédain du peuple de Dieu ou s’opposent à eux avec violence parce qu’ils défendent la vérité en tant que témoins chrétiens de Jéhovah. Un grand nombre de ceux qui pratiquent le vrai christianisme depuis cinquante ou soixante ans se souviennent des remarques et des actions malveillantes faites par leurs voisins ou d’autres personnes durant la Première Guerre mondiale et après à l’encontre des témoins de Jéhovah. Combien de fois ils ont été appelés par dérision Russellistes ou Auroristes ! Certains ont été battus, couverts de goudron et de plumes, emprisonnés, injuriés ou fouettés, quand on ne leur crachait pas dessus. Malgré tout cela, les témoins chrétiens de Jéhovah ont continué à effectuer l’œuvre ordonnée par Jéhovah, leur Dieu. Qu’est-ce qui leur a permis de l’accomplir ? C’est, en partie, l’intelligence, l’encouragement et la force que leur donnait la Parole de Dieu et les imprimés publiés par l’“esclave fidèle et avisé” en cette période de méchanceté.
3. Que devons-nous considérer quand nous lisons la Bible ?
3 En fait, le but de la Parole de Dieu est précisément de fortifier les serviteurs de Jéhovah. C’est pourquoi, quand on lit les différents livres de la Bible, on doit garder présents à l’esprit les renseignements relatifs au livre et à son rédacteur qui en constituent le cadre. En relisant les saintes Écritures, il est bien de se demander : “Pourquoi ont-elles été écrites ainsi ?”
4. Sur quel livre de la Bible en particulier allons-nous concentrer notre attention ?
4 Prenons un livre de la Bible et passons un peu de temps à déterminer les raisons de son style et de ses arguments caractéristiques. Nous parlerons particulièrement de la lettre que l’apôtre Paul adressa aux chrétiens de Jérusalem. Dans les Écritures grecques chrétiennes, elle porte généralement le titre de “Lettre aux Hébreux”. (Héb. 13:22.) En considérant les conditions qui existaient il y a dix-neuf siècles, quand Paul écrivit sa lettre, il nous sera plus facile de comprendre pourquoi il l’écrivit ainsi, afin de fortifier et d’encourager le peuple de Dieu.
Comment le christianisme était considéré au premier siècle
5. Quelle était la situation religieuse à Jérusalem vers l’an 61 de notre ère ?
5 Revenons en arrière, vers l’an 61 de notre ère, et considérons la ville de Jérusalem. Vingt-huit années ont passé depuis la mort de Jésus sur un poteau de supplice hors des murs de la capitale. Jérusalem est une ville sainte pour les Juifs. Selon toute apparence, elle a survécu à Jésus de Nazareth, cet homme méprisé. Les Juifs prétendent que leur religion remonte à l’Antiquité, jusqu’à leur ancêtre Abraham. Le peuple a beaucoup de respect pour les rabbins, les chefs juifs. Il leur accorde le prestige et l’honneur. Ces chefs se sont assis eux-mêmes sur le siège de Moïse et occupent les places en vue aux repas du soir et les premiers sièges dans les synagogues. On les salue sur les places de marché et on les appelle “Rabbi”. Ils font vraiment partie de la puissance religieuse de l’époque. — Mat. 23:6, 7.
6. a) Comment les chrétiens de cette ville étaient-ils considérés par les chefs juifs ? b) Qu’est-ce qui était arrivé à l’apôtre Paul quand il était venu à Jérusalem quelques années auparavant ? c) De quoi le petit groupe de chrétiens de Jérusalem avait-il grand besoin ?
6 À Jérusalem, relativement peu de personnes sont membres de la “secte” des chrétiens ou “La Voie”. (Actes 9:2 ; 19:9 ; 22:4.) Ces gens sont méprisés par les chefs religieux juifs et leurs fidèles. Ceux-ci les persécutent et les morigènent. De plus, comme ils sont Juifs de naissance, ils sont doublement haïs pour avoir abandonné la religion juive afin de devenir disciples de Jésus, le “soi-disant” Christ. La haine des Juifs pour les chrétiens est si grande que quelques années auparavant, la simple apparition de l’apôtre Paul dans le temple a provoqué une émeute, et les Juifs fanatiques se sont écriés : “Ôte un tel homme de la terre, car il n’est pas digne de vivre !” (Actes 22:22). Plus de quarante Juifs firent ensemble le serment de ne pas manger et de ne pas boire avant d’avoir tué Paul (Actes 23:12-15). C’est dans cette atmosphère de fanatisme religieux et de haine pour les chrétiens que la congrégation devait vivre, prêcher et rester ferme dans la foi. Ses membres avaient besoin d’encouragement ainsi que d’une excellente connaissance et intelligence relatives à Christ et à la façon dont il avait accompli la Loi de Moïse pour ne pas retourner au Judaïsme et à l’observance de cette Loi. Paul n’ignorait absolument pas leurs besoins et connaissait personnellement les épreuves qu’ils devaient endurer.
7. Énumérez quelques-uns des arguments que les chefs juifs et leurs fidèles ont pu utiliser contre les chrétiens.
7 Réfléchissez un instant à l’opposition et à quelques-uns des arguments auxquels ces premiers chrétiens juifs devaient faire face. Tout d’abord, les chefs religieux juifs et leurs disciples ne voulaient absolument pas laisser croire à ces chrétiens haïs qu’ils jouissaient de la faveur divine. Les Juifs n’avaient-ils pas de preuves tangibles de la bénédiction de Dieu ? Celui-ci n’avait-il pas traité avec les Juifs par l’intermédiaire des anges ? Sans doute, puisque nous lisons dans le livre de Moïse : “L’ange de Jéhovah lui apparut [à Moïse] en flamme de feu, du milieu d’un buisson.” Plus tard, Jéhovah déclara : “Voici que j’envoie un ange devant toi, pour te garder dans le chemin et pour te faire arriver au lieu que j’ai préparé.” (Ex. 3:2 ; 23:20, AC). Les Juifs pouvaient également s’enorgueillir du fait que Moïse avait même parlé avec Dieu, bouche à bouche. De plus, admirez le magnifique temple avec le Saint et le Très-Saint. Voyez comme il est beau et solide, combien ses fondations sont sûres ! C’est la propriété des Juifs. Autre chose encore : pensez à la prêtrise juive. Elle remonte à Aaron et à ses fils, de la tribu de Lévi. Le grand prêtre est le descendant d’une lignée spéciale. En outre, les Juifs possèdent la Loi que Dieu donna lui-même à Moïse. Le royaume divin appartient aux Juifs, et Jérusalem est le siège d’où le royaume de Dieu doit s’étendre.
8, 9. a) En quels termes les conducteurs religieux juifs ont-ils pu parler du Fondateur du christianisme et de ses disciples ? b) Qu’ont-ils pu dire à propos des chrétiens et de leurs lieux de réunion ?
8 Maintenant, considérez les chrétiens de Jérusalem. Que possèdent-ils ? Selon le point de vue des chefs juifs, ils n’ont rien en comparaison. Jésus, leur chef, est mort comme un criminel. Qui était-il ? Aux yeux des chefs juifs, il n’était pas de haut rang. Il n’était que le fils d’un humble charpentier, et de Nazareth encore. Quant à son éducation, il n’avait pas été instruit dans les écoles supérieures rabbiniques. À leurs yeux, il était dépourvu de la connaissance et de l’instruction que leurs enseignants détenaient et leur avaient transmises. Qui plus est, il n’y avait que très peu de gens instruits parmi ses disciples. La plupart d’entre eux étaient des pêcheurs, des percepteurs d’impôts et même des Gentils. Ces derniers ne faisaient certainement pas partie de la postérité d’Abraham. Comment les chrétiens pouvaient-ils penser un seul instant qu’ils jouissaient de la faveur de Dieu et que celui-ci traitait avec eux ? Les Juifs croyaient être choisis par Dieu parce qu’ils étaient descendants d’Abraham. Enfin, les chrétiens se réunissaient dans des chambres hautes ou en des lieux inhabituels, tandis que les Juifs se réunissaient dans leur magnifique temple.
9 Il ne fait aucun doute que de tels arguments et bien d’autres encore étaient utilisés contre les chrétiens juifs. Ils avaient donc grand besoin d’encouragement et de comprendre leur situation. Si seulement quelqu’un pouvait connaître leurs besoins et leur transmettre un encouragement et de l’aide !
Des arguments montrant la supériorité du Christ sur Moïse
10. Qui connaissait les problèmes rencontrés par les chrétiens, et qui fut inspiré pour leur écrire une lettre encourageante ?
10 Bien sûr, Jéhovah Dieu, dans les cieux, connaissait leurs requêtes. Par inspiration, il amena l’apôtre Paul à se soucier de leur situation. Celui-ci écrivit donc aux chrétiens fidèles de Jérusalem la lettre aux Hébreux qui renferme sa réponse aux nombreuses accusations qui étaient sans aucun doute portées contre le christianisme du premier siècle par ses ennemis.
11, 12. a) Quel argument Paul avance-t-il, et pourquoi était-ce approprié ? b) Comment Paul montra-t-il la supériorité de Jésus sur les anges ? c) Sur Moïse ?
11 Considérant les prétentions des Juifs, Paul montre la supériorité du système chrétien et de sa prêtrise sur le judaïsme. Il était important qu’il agisse ainsi. La plupart des chrétiens de Jérusalem étaient certainement d’origine juive. Ils connaissaient bien la Loi de Moïse et les arguments avancés par les chefs juifs. C’est pourquoi Paul devait leur montrer comment répondre à ces arguments en prouvant la véracité de l’enseignement chrétien et l’erreur des accusations portées contre eux par les conducteurs religieux juifs. Par exemple, il est vrai que la Loi de Moïse avait été transmise par des anges. Mais que sont les anges comparés au Seigneur Jésus ? Voici ce que Paul écrivit dans Hébreux 1:4-6: “Ainsi il [Jésus] est devenu supérieur aux anges, dans la mesure où il a hérité d’un nom plus excellent que le leur. Par exemple, auquel des anges a-t-il jamais dit : ‘Tu es mon fils ; moi, aujourd’hui, je suis devenu ton père’ ? Et encore : ‘Moi-même je deviendrai son père, et lui-même deviendra mon fils’ ? Mais quand il introduit de nouveau son Premier-né sur la terre habitée, il dit : ‘Et que tous les anges l’adorent !’” En réalité, Paul montrait que les anges sont des serviteurs, alors que Jésus est le Fils de Dieu.
12 Mais que faut-il penser du fait que Dieu parla avec Moïse, bouche à bouche ? C’était sans aucun doute quelque chose d’extraordinaire. Cependant, à propos de Jésus-Christ, Paul écrivit : “Car le dernier [c’est-à-dire Jésus] est jugé digne de plus de gloire que Moïse, dans la mesure où celui qui la construit [la maison] a plus d’honneur que la maison. (...) Moïse, comme servant, a été fidèle dans toute la maison de Celui-là (...), mais Christ a été fidèle comme Fils sur la maison de Celui-là.” Paul disait en quelque sorte : “Frères, qui, dans une maison, est le plus grand : un serviteur comme l’était Moïse, ou le Fils du Propriétaire de la maison, comme l’est Jésus-Christ ?” Cette bonne intelligence des choses a dû particulièrement fortifier les chrétiens juifs vivant à Jérusalem. — Héb. 3:3-6.
La supériorité du Christ en tant que Grand Prêtre
13. a) Qu’est-ce qui pouvait être plus excellent que le temple de Jérusalem, et où Jésus-Christ était-il ? b) Comment Paul a-t-il montré la supériorité de la prêtrise du Christ sur celle d’Aaron ?
13 Maintenant, Paul traite d’un autre argument, celui du magnifique temple de Jérusalem. Il était vraiment splendide et très coûteux. Mais de quelle importance est un temple matériel quand on le compare à la présence même de Dieu ? C’est le roi Salomon qui, au onzième siècle avant notre ère, construisit le premier temple sur le mont Morija, à Jérusalem. Lors de sa dédicace, il déclara que Jéhovah n’habitait pas réellement dans cet édifice construit par l’homme. Il dit que les cieux des cieux ne pouvaient contenir Jéhovah le Dieu tout-puissant. Combien moins le temple qu’il avait construit (I Rois 8:27) ! Celui qui se trouverait en la présence même de Jéhovah dans les cieux occuperait une position beaucoup plus élevée qu’en servant dans un temple terrestre, quel qu’il soit. Or, parlant de Jésus-Christ, Paul écrivit qu’il “a traversé les cieux” et est entré dans la présence de Jéhovah son Père (Héb. 4:14). Parlant ensuite de la prêtrise aaronique, qui servait alors au temple de Jérusalem, Paul la compare à celle du Christ et montre que cette dernière est de loin supérieure, car elle est selon la manière de Melchisédek. Dans Hébreux 5:5, 6, Paul dit : “Ce n’est pas le Christ qui s’est glorifié lui-même en devenant grand prêtre, mais il a été glorifié par celui qui a dit à son sujet : ‘Tu es mon fils ; moi, aujourd’hui, je suis devenu ton père.’ (...) ‘Tu es prêtre à jamais, selon la manière de Melchisédek.’” Jésus est donc prêtre à jamais, et sa prêtrise ne dépend pas d’un héritage selon la chair imparfaite, mais d’un serment divin. C’est ce qu’indiquent les paroles de Paul consignées dans Hébreux 7:19-22: “Car la Loi n’a rien rendu parfait, mais c’est ce qu’a fait l’introduction par ailleurs, d’une espérance meilleure, par laquelle nous nous approchons de Dieu. De plus, dans la mesure où cela ne s’est pas fait sans serment, (...) dans cette mesure également Jésus est devenu celui qui a été donné en gage d’une alliance meilleure.” Puis, montrant que Jésus n’a pas besoin d’un successeur, Paul ajoute : “De plus, beaucoup durent devenir prêtres en succession [sous la Loi juive] parce que la mort les empêchait de demeurer comme tels, mais lui [Jésus], parce qu’il demeure vivant à jamais, il a une prêtrise sans successeurs. Ainsi donc il est aussi capable de sauver de façon complète ceux qui, par lui, s’approchent de Dieu, étant toujours vivant pour plaider pour eux” — Héb. 7:23-25.
14. Montrez comment la supériorité du sacrifice du Christ a dû encourager les chrétiens qui ont lu la lettre de Paul.
14 Ces arguments puissants venant de Paul, leur apôtre bien-aimé, ont dû certainement fortifier la position des chrétiens et les aider à demeurer fermes dans la foi. Mais ce n’était pas tout. Paul continue de montrer la supériorité de Jésus en tant que Grand Prêtre dans le temple céleste de Jéhovah. Il va au fond des choses en donnant des arguments supplémentaires aux chrétiens. Il compare le sacrifice du Seigneur Jésus à ceux qu’offraient les prêtres aaroniques de qui les chefs juifs tiraient leur gloire. Aux Hé versets 26 à 28 du chapitre 7, Paul écrit : “Car c’est bien là le grand prêtre qui nous convenait, loyal, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et devenu plus élevé que les cieux. Il n’a pas besoin, comme ces grands prêtres, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple : (car cela, il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui-même ;) car la Loi établit comme grands prêtres des hommes ayant des faiblesses, mais la parole du serment qui est venu après la Loi, établit un Fils, qui est rendu parfait pour toujours.” Pensez à l’encouragement que ces paroles ont dû apporter aux chrétiens fidèles de Jérusalem. Oui, Jésus-Christ, qui a offert sa vie parfaite pour l’humanité, est un Grand Prêtre établi à jamais par serment divin et qui n’a pas besoin de successeurs.
La nouvelle alliance rend désuète l’ancienne
15. Quel est l’argument de Paul dans Hébreux 8:7-13 à propos d’une alliance meilleure, et à quelle conclusion logique arrive-t-on concernant l’ancienne alliance ?
15 Paul passe ensuite à un autre argument, également très utile aux chrétiens, qui concerne l’alliance de la Loi, dont Moïse fut le médiateur, comparée à l’alliance meilleure que Dieu a contractée avec ses fidèles serviteurs sur la terre par la médiation du Christ. Remarquez l’argumentation de Paul dans Hébreux 8:7-13 ; il dit : “Car si cette première alliance avait été sans défaut, il n’y aurait pas eu à chercher place pour une seconde.” La première alliance était-elle sans défaut ? Non, car Jéhovah lui-même déclara : “Je conclurai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une nouvelle alliance ; non selon l’alliance que j’ai faite avec leurs pères le jour où je les ai pris par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte, parce qu’ils ne sont pas demeurés dans mon alliance.” “Car voici l’alliance que je contracterai avec la maison d’Israël après ces jours-là”, dit Jéhovah. “Je mettrai mes lois dans leur esprit, et je les écrirai dans leur cœur. Et je deviendrai leur Dieu, et eux deviendront mon peuple.” Paul raisonne ensuite de cette façon : “En disant ‘nouvelle alliance’, il [Dieu] a rendu désuète la première. Or ce qui est rendu désuet et qui vieillit est près de disparaître.” — Voir Jérémie 31:31-33.
16. Qui avait des raisons d’être encouragé, et qui pouvait être découragé ? Pourquoi ?
16 Pensez combien ces paroles ont dû être encourageantes : “Or ce qui est rendu désuet et qui vieillit est près de disparaître.” Qui pouvait désormais se réjouir au lieu de s’attrister et de se lamenter ? Les chrétiens, car ils adhéraient à une alliance qui remplaçait l’ancienne alliance de la Loi devenue désuète. Ce sont les chefs religieux orgueilleux qui combattaient le christianisme qui allaient s’attrister et se lamenter. Ce en quoi ils se confiaient n’était plus le moyen utilisé par Dieu pour traiter avec son peuple. Son fils, le Seigneur Jésus-Christ, ressuscité dans la gloire céleste, avait servi de Médiateur pour une alliance nouvelle et meilleure, fondée sur des promesses plus excellentes et plus durables, et validée par un sacrifice plus précieux, son propre sang.
Le Royaume établi sur le mont Sion céleste
17. a) Contrairement à Moïse qui s’est approché du mont Sinaï pour recevoir la Loi, de qui ces chrétiens s’approchaient-ils ? b) Comparez la Jérusalem céleste à la Jérusalem terrestre.
17 Mais que dire de la prétention selon laquelle le droit au Royaume appartenait aux Juifs et Jérusalem était la ville de Dieu d’où il allait étendre son règne ? Comment Paul traite-t-il cette question dans sa lettre aux Hébreux ? On trouve son argumentation au Hé chapitre 12, versets 18 à 27, qu’il commence de cette façon très intéressante : “Car vous ne vous êtes pas approchés de ce qu’on peut toucher et qui a été embrasé par le feu, et de sombres nuées et d’épaisses ténèbres et d’une tempête.” Effectivement, les chrétiens ne se sont pas approchés de l’ancien mont Sinaï, où la Loi fut donnée à la nation d’Israël. Ils ne se sont pas approchés de quelque chose qu’ils pouvaient toucher et d’où il sortait du feu. Non, à partir du Hé 12 verset 22, Paul déclare : “Vous vous êtes approchés d’un mont Sion et d’une ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, et de myriades d’anges, en assemblée générale, et de la congrégation des premiers-nés qui sont inscrits dans les cieux, de Dieu le Juge de tous, (...) et de Jésus le médiateur d’une alliance nouvelle.” Voilà de quoi ils se sont approchés, du véritable siège du pouvoir et du gouvernement, non pas de la Jérusalem terrestre, mais de la Jérusalem céleste, avec Dieu, des myriades d’anges, la congrégation des premiers-nés et Jésus, le Médiateur de la nouvelle alliance. Comparés à cela, la Jérusalem terrestre, le mont Sinaï ainsi que le temple et la prêtrise des Juifs étaient bien pâles.
18. a) Combien de temps la Jérusalem céleste subsistera-t-elle ? b) Qu’est-ce qui était déjà arrivé à la Jérusalem terrestre, et qu’allait-elle subir une seconde fois ?
18 Ce mont Sion et cette Jérusalem céleste sont durables et solidement établis. Nous ne sommes pas laissés dans le doute, car Paul ajoute : “Aussi, puisque nous recevons un royaume qui ne peut être ébranlé, continuons de posséder la bonté imméritée, par laquelle nous pouvons, d’une manière acceptable, rendre à Dieu un service sacré avec crainte pieuse et respect.” (Héb. 12:28). Ce Royaume ne devait pas être ébranlé comme le fut durant soixante-dix ans la Jérusalem terrestre, de 607 à 537 avant notre ère, et comme elle allait l’être de nouveau peu après, sous les coups des armées romaines conduites par Titus.
19, 20. Que devaient faire ces chrétiens juifs, et à qui les arguments de Paul faisaient-ils appel ?
19 Ces paroles de Paul ont dû être encourageantes et stimulantes pour les premiers chrétiens juifs. Dix-neuf siècles plus tard, elles sont tout aussi vivantes et stimulantes pour nous.
20 Ainsi, à une époque où leurs ennemis juifs se fondaient sur leur passé, sur leurs richesses matérielles, sur leur pouvoir, sur la magnificence de leurs rites et de leurs cérémonies, et sur la sagesse du monde d’alors, les chrétiens devaient croître dans la foi, dans l’attente confiante des choses espérées et dans la démonstration évidente de réalités qu’ils ne voyaient pourtant pas. Combien cette lettre a dû être encourageante pour les fidèles serviteurs de Dieu vivant vers l’an 61 de notre ère ! “La Voie” menant à la vie et aux bénédictions éternelles leur fut clairement exposée. Paul écrivit sa lettre de sorte qu’elle fît appel à leurs facultés de raisonner et à leur logique en tant que Juifs selon la chair et qu’elle les incitât à croître dans la foi. Cette lettre de Paul aux Hébreux est tout aussi encourageante pour les chrétiens de notre époque.
21. Comme nous venons de le voir par cet exemple, comment pouvons-nous augmenter notre reconnaissance pour la Parole de Dieu, et pour quelles raisons ?
21 Pour tirer le maximum de bienfaits des Écritures, nous devons comprendre pourquoi elles ont été écrites ainsi. Dans les pages des livres comme l’Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible et “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile” ainsi que d’autres publications, nous disposons d’une somme de connaissance qui nous aide à savoir comment et pourquoi chaque livre de la Bible a été écrit ainsi. Grâce à une vue plus étendue, nous serons sans aucun doute équipés pour toute bonne œuvre que Dieu pourra nous confier. Ce que nous avons fait pour la lettre aux Hébreux peut être fait pour les soixante-cinq autres livres de la sainte Bible, la Parole de Dieu. Combien sont appropriées pour tous les chrétiens de notre époque ces paroles consignées dans le dernier chapitre de la lettre aux Hébreux : “Que le Dieu de paix (...) vous équipe de toute bonne chose pour faire sa volonté, accomplissant en nous, par Jésus-Christ, ce qui plaît à son regard.” — Héb. 13:20-21.
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Le désert transformé en un paradisLa Tour de Garde 1973 | 15 juillet
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Le désert transformé en un paradis
NULLE part sur la terre il n’existe aujourd’hui un paradis, totalement exempt de pollution et de dangers. L’eau et l’atmosphère sont polluées à un degré très alarmant. De vastes étendues offrent un spectacle accablant. L’esprit de compétition, les rivalités et les haines menacent le bonheur de l’homme. Les accidents, la maladie et la mort apportent leur contribution aux souffrances physiques et morales qui sont depuis longtemps le lot de la famille humaine.
Cela changera-t-il un jour ? Oui, car la sainte Bible nous réconforte en nous donnant l’assurance que notre terre deviendra un paradis où il n’y aura plus ni maladie, ni peine, ni douleur, ni mort (Luc 23:43 ; Rév. 21:3-5). Jéhovah Dieu, qui promet ce paradis, a le pouvoir et la sagesse nécessaire pour l’instaurer. Dans sa grande bonté, il a également fait rapporter par écrit ses actions passées par lesquelles il a accompli ses promesses. Ce récit, consigné dans la Bible, nous donne l’assurance que rien n’empêchera Jéhovah de réaliser son dessein.
L’établissement d’un paradis n’a rien de nouveau pour Jéhovah Dieu. En effet, il avait placé le premier couple humain, Adam et Ève, dans un paradis situé dans une région de la terre appelée “Éden”. Des siècles plus tard, il veilla à ce que le pays de Juda, qui était devenu un désert
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