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  • Un livre pour tous les hommes
    La Tour de Garde 1975 | 15 juin
    • Un livre pour tous les hommes

      SELON vous, quelles doivent être les caractéristiques d’un livre écrit pour tous les hommes ? Il faut qu’il soit disponible dans toutes les langues importantes. Le message qu’il contient doit avoir une grande signification pour vous en vous rendant capable de profiter au mieux de la vie dès maintenant. Un tel livre existe-​t-​il ?

      Oui. C’est un livre très ancien qui est disponible dans tous les pays du monde, même dans les îles les plus isolées. On le trouve aussi bien dans les huttes les plus simples que dans les appartements modernes. Ce livre est maintenant traduit, en entier ou en partie, en plus de 1 525 langues et dialectes, si bien que pratiquement tous les hommes peuvent le lire. Aucun autre livre n’est aussi répandu que celui-là. Chaque année des millions d’exemplaires en sont diffusés. Quel est ce livre ? C’est la Bible.

      Mais ce livre peut-​il vraiment vous aider à profiter au maximum de la vie ? Des millions de gens croient que cela n’est pas possible. Ils jugent la Bible d’après ce qu’ils ont pu voir chez ceux qui prétendent la suivre. Ils sont choqués par l’histoire honteuse de la chrétienté, caractérisée par les guerres sanglantes, les préjugés, les haines, l’oppression et l’exploitation des hommes. Ils se disent que si les hommes et les nations qui possèdent la Bible agissent ainsi, ce livre ne les intéresse pas.

      Toutefois, comme vous le savez, le simple fait de posséder un livre ne signifie pas pour autant qu’on soutient les principes qu’il renferme. Beaucoup de gens ont dans leur bibliothèque des livres qui défendent des idées qu’eux-​mêmes ne partagent pas. N’est-​ce pas le cas de millions de personnes qui possèdent la Bible ?

      Beaucoup de religions qui prétendent suivre la Bible soutiennent les guerres sanglantes du vingtième siècle. La Bible les encourage-​t-​elle à agir ainsi ? Certains peuvent chercher à justifier leur attitude en invoquant les guerres qui sont relatées dans la Bible. Il est vrai que Dieu s’est servi de certains hommes ou de nations pour en combattre d’autres, afin d’exécuter son jugement sur ceux qui pratiquaient la méchanceté. Mais aujourd’hui aucun individu ni aucune nation ne peut prétendre que Dieu l’utilise dans ce but.

      La Bible condamne nettement ceux qui participent à ces guerres provoquées par l’égoïsme. Nous lisons :

      “D’où viennent les guerres et d’où viennent les luttes parmi vous ? N’est-​ce pas de ceci : de vos désirs de volupté qui combattent dans vos membres ? Vous désirez, mais vous ne possédez pas. Vous continuez à assassiner et à convoiter, mais vous ne pouvez obtenir. Vous continuez à lutter et à faire la guerre. Vous ne possédez pas, parce que vous ne demandez pas. Vous demandez, mais vous ne recevez pas, parce que vous demandez dans une intention mauvaise, afin de le dépenser pour satisfaire vos désirs de volupté.” — Jacq. 4:1-3.

      Ces guerres sont bien souvent causées par des préjugés raciaux, nationaux ou tribaux. La Bible encourage-​t-​elle cet état d’esprit ? Non, car elle montre que ce qui compte aux yeux de Dieu n’est ni le rang social, ni la race, ni la nationalité d’une personne, mais ce qu’elle est réellement. Notez ces principes très clairs renfermés dans la Bible : “Dieu n’est pas partial, mais (...) en toute nation l’homme qui le craint et pratique la justice lui est agréable.” (Actes 10:34, 35). “D’un seul homme il a fait toutes les nations d’hommes.” — Actes 17:26.

      De même, la Bible n’approuve pas ceux qui oppriment ou exploitent leurs semblables. À ces individus la Bible déclare :

      “Pleurez, poussez des hurlements au sujet des misères qui viennent sur vous. Votre richesse s’est pourrie et vos vêtements de dessus ont commencé à être rongés par les mites. Votre or et votre argent sont rouillés, et leur rouille sera en témoignage contre vous et dévorera vos chairs. Quelque chose qui ressemble à un feu, voilà ce que vous avez amassé dans les derniers jours. Le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs, mais qui est retenu par vous, le voici qui crie, et les appels au secours des moissonneurs sont entrés dans les oreilles de Jéhovah des armées. Sur terre vous avez vécu dans le luxe et vous avez recherché les plaisirs des sens. Vous avez engraissé vos cœurs au jour de l’abattage.” — Jacq. 5:1-6.

      Le genre de vie recommandé dans la Bible est caractérisé par l’amour et l’intérêt que l’on porte au bonheur des autres. Elle donne cette exhortation : “Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli la loi. En effet, le code écrit : ‘Tu ne dois pas commettre d’adultère, Tu ne dois pas assassiner, Tu ne dois pas voler, Tu ne dois pas convoiter’, et tout autre commandement qu’il puisse y avoir, se résume en cette parole, à savoir : ‘Tu devras aimer ton prochain comme toi-​même.’” — Rom. 13:8-10.

      Vous recevriez sans aucun doute de nombreux bienfaits si les gens de votre quartier ou de votre ville faisaient tout leur possible pour suivre cet excellent conseil. Ne vous sentiriez-​vous pas alors plus en sécurité ? Ne seriez-​vous pas soulagé de pouvoir vivre au milieu de gens qui ne se livreraient pas à la fraude, au vol ou au vandalisme ? D’autre part, ceux qui aiment sincèrement leur prochain sont très heureux. Ils ne sont pas jaloux et n’envient pas ce que possèdent les autres. Ils ne connaissent pas les peines de cœur ni les souffrances des personnes célibataires ou mariées qui cherchent à satisfaire leurs désirs sexuels en dehors du mariage. Ils évitent, les maladies vénériennes honteuses, les grossesses hors du mariage et les foyers brisés.

      Bien que la pratique de l’amour recommandé par la Bible procure des bienfaits évidents, de nombreuses personnes ne veulent pas changer leur façon de vivre. C’est pourquoi vous pouvez avoir du mal à changer vous-​même ou être tenté d’imiter leur conduite égoïste. Mais pareille attitude n’arrange pas les choses.

      Néanmoins, certains se disent : “Pourquoi devrais-​je étudier la Bible ? Je ne fais de mal à personne. Je m’efforce de faire le bien.”

      Vous avez sans doute entendu d’autres personnes s’exprimer de la même manière, mais ne vaut-​il pas la peine de voir si la Bible peut vous aider à mener une vie beaucoup plus heureuse ? Des millions d’hommes et de femmes intelligents sont convaincus que la Bible est le meilleur guide qui soit. Ont-​ils raison ? La Bible n’est-​elle qu’un simple livre écrit par des hommes sages du passé, ou vient-​elle d’une source beaucoup plus élevée que l’homme ? Peut-​elle vous aider à tirer le meilleur profit de la vie dès maintenant et à vous préparer un avenir sûr, ainsi qu’à tous ceux que vous aimez ?

  • La Bible est-elle uniquement le produit de la sagesse humaine ?
    La Tour de Garde 1975 | 15 juin
    • La Bible est-​elle uniquement le produit de la sagesse humaine ?

      POUR beaucoup de gens, la Bible n’est qu’un livre qui a été écrit par des hommes sages de l’Antiquité. Mais ce n’est pas ce que dit la Bible elle-​même. Elle affirme avoir été inspirée par Dieu (II Sam. 23:2 ; II Tim. 3:16 ; II Pierre 1:20, 21). Si ce qu’elle prétend est exact, nous devons pouvoir trouver dans ses pages des preuves convaincantes qu’elle ne peut être uniquement le fruit d’hommes sages de l’Antiquité.

      Trouve-​t-​on de telles preuves ? Sur un même sujet, les connaissances renfermées dans la Bible sont-​elles supérieures à celles que contiennent d’autres ouvrages de l’Antiquité ? La Bible est-​elle exempte des erreurs qui étaient courantes à l’époque où elle a été écrite ? Que se passe-​t-​il si on met la Bible à l’épreuve en l’examinant à la lumière des connaissances actuelles ?

      LES CONNAISSANCES SUR LA TERRE

      Aujourd’hui, nous savons tous que la terre ne repose sur aucun fondement matériel. Mais ce n’est pas ce que les hommes croyaient généralement quand les parties les plus anciennes de la Bible ont été écrites. Beaucoup croyaient que la terre, décrite comme un disque plat, était portée par quatre éléphants debout sur une tortue de mer géante.

      La Bible a-​t-​elle été influencée par de telles idées ? Non. Dans Job 26:7, nous lisons : “[Dieu] étend le nord sur le lieu vide, suspendant la terre sur le néant.” Cette affirmation exacte a depuis longtemps impressionné les biblistes. L’un d’eux, F. C. Cook, écrivit au dix-neuvième siècle : “Elle [la Bible] oppose un démenti particulièrement puissant aux superstitions qui prévalaient alors parmi tous les païens (...). Job ignorait tout des fondements solides sur lesquels repose la terre énorme. Comment Job connaissait-​il cette vérité, démontrée par l’astronomie, à savoir que la terre tient en équilibre, suspendue dans l’espace ? C’est une question à laquelle ceux qui nient l’inspiration des Saintes Écritures ont bien du mal à répondre.”

      Ce renseignement n’a été inclus qu’incidemment dans le message que contient la Bible. Celle-ci a pour principal objectif d’être pour nous un excellent guide afin que nous vivions en harmonie avec la volonté de Dieu. Toutefois, il est logique que ses conseils soient bien supérieurs à ceux que les hommes imparfaits qui ne la suivent pas ont donnés ou continuent de prodiguer pour guider leurs semblables.

      MÉDICALEMENT EXACTE

      Considérons, par exemple, la Loi qui fut donnée à la nation d’Israël par l’intermédiaire de Moïse il y a quelque 3 500 ans. Un de ses buts était de protéger la santé et le bonheur du peuple juif. Les Israélites avaient reçu la promesse qu’ils jouiraient d’une bonne santé s’ils obéissaient à cette Loi (voir Exode 15:26 ; Lévitique 26:14-16). Cette promesse ne reposait-​elle sur aucune base solide, ou les mesures prévues par la Loi de Moïse ont-​elles effectivement protégé la santé des Israélites ?

      Même après que la Loi eut été donnée aux Israélites, les grandes civilisations n’étaient pas très avancées sur le plan médical. Georges Roux, médecin et savant français écrivit que ‘les diagnostics et les pronostics des médecins de Mésopotamie étaient un mélange de superstition et d’observations exactes’. À propos des médecins égyptiens et de leurs remèdes, nous lisons : “D’après les papyrus anciens sur la médecine qui ont été préservés, le plus grand étant le papyrus Ebers, nous savons que les connaissances médicales de ces médecins étaient purement empiriques, essentiellement magiques et tout à fait contraires à la science. Malgré leurs grandes possibilités, ils ignoraient presque tout de l’anatomie de l’homme.” — The International Standard Bible Encyclopaedia, t. IV, p. 2393.

      Non seulement la plupart des prescriptions médicales indiquées sur le papyrus Ebers n’avaient aucune valeur, mais beaucoup étaient très dangereuses. C’était particulièrement le cas des remèdes qui prévoyaient l’emploi d’excréments d’homme ou d’animal. Par exemple, pour guérir les lésions qui restaient après la disparition de dartres, il fallait appliquer sur les plaies un cataplasme fait d’excréments de scribe soigneusement mélangés à du lait frais. Voici un autre remède pour faire sortir des échardes : “Du sang de ver de terre cuit et broyé dans de l’huile ; une taupe tuée, cuite et pressée dans de l’huile ; de la fiente d’âne mélangée à du lait frais. Appliquer sur les coupures.” Au lieu de guérir les plaies, les excréments ne pouvaient que provoquer de graves infections, dont le tétanos.

      Les prescriptions de la Loi de Moïse n’étaient pas tirées des conceptions erronées que l’on trouve sur le papyrus Ebers. Par exemple, la Loi prévoyait que les excréments humains, considérés comme impurs, soient enterrés hors de la vue. Voici ce qui était ordonné concernant les camps militaires : “Et un lieu retiré devra être à ta disposition, en dehors du camp, et c’est là que tu devras aller. Et un piquet devra être à ta disposition dans ton équipement, et il devra arriver, quand tu t’accroupiras dehors, que tu devras alors creuser un trou avec lui, et te retourner, et recouvrir tes excréments.” (Deut. 23:12, 13). Le contraste entre la Loi de Moïse et les pratiques égyptiennes est vraiment étonnant quand on sait que Moïse, par l’intermédiaire de qui Dieu donna cette Loi aux Israélites, “a été instruit dans toute la sagesse des Égyptiens”. — Actes 7:22.

      Si au cours des siècles derniers les hommes avaient admis la sagesse supérieure qui est à l’origine de ces prescriptions de la Loi de Moïse, beaucoup de morts auraient pu être évitées. Il y a à peine un siècle, le taux de mortalité était effrayant parce que le corps médical européen n’avait pas de règles d’hygiène. Dans beaucoup de maternités, près d’une femme sur quatre mourait en couches. Pourquoi ? Après avoir touché des cadavres dans la salle de dissection, les étudiants en médecine se rendaient directement à la maternité et procédaient aux examens sans même se laver les mains au préalable. L’infection était transmise des cadavres aux vivants. Ayant remarqué cela, le Docteur Semmelweis, de la clinique obstétrique de Vienne, ordonna aux étudiants qui procédaient à ces examens de se laver les mains dans une solution de chaux et de chlore. Le taux de mortalité enregistré dans cette maternité diminua nettement. Ce n’était plus une femme sur quatre qui mourait en couches, mais seulement une sur quatre-vingts.

      Plus tard, Semmelweis travailla en Hongrie, son pays natal, et ses méthodes furent agréées par le gouvernement. Toutefois, le corps médical européen en général s’opposait au lavage des mains. Le rédacteur d’un journal médical de Vienne alla jusqu’à écrire que le moment était venu de ‘faire cesser cette absurdité qu’est le lavage des mains à l’eau chlorée’. En 1861, Semmelweis publia un rapport sur ses observations et ses méthodes et il l’envoya aux sociétés médicales et aux obstétriciens importants. Le corps médical répondit négativement. Lors d’une conférence qui réunissait des médecins et des savants naturalistes d’Allemagne, la plupart des orateurs rejetèrent l’opinion très sensée du Docteur Semmelweis.

      Les médecins et savants européens se considéraient comme des hommes très instruits. Cependant, et sans doute sans s’en rendre compte eux-​mêmes, ils rejetaient la sagesse supérieure qui s’était révélée des milliers d’années plus tôt par les règles d’hygiène prévues dans la Loi de Moïse. Selon cette Loi, celui qui touchait un cadavre humain devenait impur ; il devait se purifier, ce qui l’obligeait à se baigner et à laver ses vêtements. La durée de son impureté était de sept jours, durant lesquels il ne devait avoir aucun contact physique avec les autres. Quiconque était touché par cette personne impure devenait également impur jusqu’au soir. Ces mesures de protection empêchaient que les vivants soient contaminés par les cadavres et qu’une personne en contamine une autre. — Nomb. 19:11-22.

      Pensez aux nombreuses vies humaines qui auraient pu être épargnées si les médecins des siècles derniers avaient reconnu que la Loi de Moïse venait de Dieu. Ils auraient sans aucun doute pris davantage de précautions dans leur contact avec les vivants et les morts.

      Dans certains domaines, les hommes n’ont reconnu que depuis peu la sagesse de la Bible. C’est notamment le cas des prescriptions sur la circoncision que Dieu donna à Abraham et qui furent incluses plus tard dans la Loi mosaïque. Elles ordonnaient qu’un garçon ne soit pas circoncis avant le huitième jour qui suivait sa naissance (Gen. 17:12 ; Lév. 12:2, 3). Mais pourquoi le huitième jour ?

      On connaît maintenant les raisons physiques pour lesquelles le huitième jour convient le mieux. Ce n’est qu’entre le cinquième et le septième jour après la naissance que l’organisme d’un nouveau-né renferme une quantité normale de vitamines K qui favorisent la coagulation du sang. Il semble également que le taux de prothrombine, autre substance importante qui favorise la coagulation du sang, soit plus élevé dans l’organisme d’un enfant le huitième jour qu’à n’importe quel autre moment de sa vie. C’est pourquoi le Docteur McMillen conclut : “Le moment idéal pour procéder à une circoncision est le huitième jour.” — None of These Diseases, pp. 22, 23.

      Est-​ce par hasard que ce jour idéal a été choisi ? Il est remarquable que si d’autres peuples ont pratiqué la circoncision depuis longtemps, seuls les hommes qui se laissaient guider par la Bible sont connus pour avoir circoncis leurs garçons le huitième jour. N’est-​il donc pas raisonnable d’accepter l’explication de la Bible, à savoir que c’est le Créateur de l’homme qui a choisi ce jour pour la circoncision ? Ne devait-​on pas s’attendre à un tel choix de la part de Celui qui a promis que la santé de ceux qui obéiraient à sa loi serait protégée ?

      On ne peut donc nier que la Bible renferme des prescriptions d’une très grande sagesse. Cela démontre clairement que la Bible ne peut être uniquement le produit de la sagesse humaine. Certaines de ses prescriptions révèlent une sagesse que n’avaient pas les hommes les plus sages à l’époque où elle fut écrite. Toutefois, nous disposons d’une preuve encore plus formelle pour affirmer que la Bible vient de Dieu. Quelle est cette preuve ?

      [Illustration, page 357]

      Des siècles avant que l’homme ait pu observer la Terre depuis l’espace, la Bible disait que ‘la terre est suspendue sur le néant’.

      [Illustration, page 359]

      Si les médecins avaient cru en la Bible, la vie de nombreuses mères aurait pu être épargnée.

  • Une connaissance qui ne peut venir des hommes
    La Tour de Garde 1975 | 15 juin
    • Une connaissance qui ne peut venir des hommes

      “VOUS ne savez même pas quelle sera, demain, votre vie. Vous êtes en effet une brume qui apparaît pour un peu de temps et puis disparaît.” Ces paroles, tirées de la Bible, expriment une vérité indiscutable : Les humains ne peuvent dire avec certitude de quoi demain sera fait. — Jacq. 4:14.

      N’est-​il pas beaucoup plus difficile, voire impossible à des hommes de prédire des siècles à l’avance des événements futurs très importants en termes clairs et avec une exactitude infaillible ? Puisque la Bible renferme de telles prévisions ou prophéties, n’est-​ce pas là la preuve qu’elle a raison quand elle affirme être inspirée par Dieu ? Mais la Bible renferme-​t-​elle vraiment de telles prophéties ? Voyons cela.

      LE SORT DE BABYLONE ET DE NINIVE

      Bâtie sur les deux rives de l’Euphrate, Babylone était autrefois la capitale impressionnante du grand Empire babylonien. Cette ville, entourée de palmiers et équipée d’un système d’adduction d’eau, se trouvait sur la route commerciale qui reliait le golfe Persique à la Méditerranée. Son site était excellent. Néanmoins, bien avant que Babylone, simple satellite de l’Empire assyrien, ne devienne la capitale de l’Empire babylonien qui allait dominer le monde, Ésaïe, prophète hébreu, déclara au huitième siècle avant notre ère : “Babylone, la parure des royaumes, la beauté de l’orgueil des Chaldéens, devra devenir comme lorsque Dieu renversa Sodome et Gomorrhe. Elle ne sera jamais habitée, elle ne résidera point de génération en génération. Et l’Arabe n’y dressera pas sa tente, et les bergers n’y feront pas coucher leurs troupeaux.” — És. 13:19, 20.

      Personne ne peut nier aujourd’hui que ces paroles se sont accomplies. Babylone est depuis de nombreux siècles un monceau de ruines. Même au printemps, il n’y a pas la moindre herbe pour des brebis ou des chèvres. Babylone a vraiment connu une fin honteuse. André Parrot, Conservateur en Chef des musées nationaux français, écrivit :

      “Ce fut toujours la même impression : un anéantissement. (...) [Les touristes] rentrent généralement déçus. ‘Il n’y a plus rien à voir !’, déclarent-​ils presque unanimement. Sans préparation, ils s’attendaient à contempler des palais, des temples, la Tour de Babel’. On ne leur a montré que des monceaux de ruines et d’autant moins spectaculaires que tout, ou presque, était en ‘briques crues’, c’est-à-dire en blocs d’argile séchés au soleil, donc de teinte grise et de résistance médiocre. La destruction due à la main des hommes s’est trouvée aggravée par les ravages de la nature. Celle-ci a finalement raison de tout ce qui a été ramené au jour. La pluie, le vent, le gel, attaquent, délitent et minent. En quelques années, le plus beau monument, s’il n’est pas entretenu retourne à la poussière d’où il a été tiré. (...) Aucune force humaine ne peut s’opposer à cette dégradation continue. On ne saurait non plus reconstruire Babylone. Son destin est révolu. (...) Babylone a disparu définitivement.” — Babylone et l’Ancien Testament, pp. 5, 6.

      Ninive, la capitale de l’Empire assyrien, est elle aussi devenue un monceau de ruines. Sa destinée prouve également l’exactitude de la prophétie biblique. Parlant du sort de Ninive, le prophète Sophonie déclara au septième siècle avant notre ère : “[Dieu] fera de Ninive une solitude désolée, une région aride comme le désert. Et au milieu d’elle resteront étendus des troupeaux.” — Soph. 2:13, 14.

      On a la preuve que la volonté de Dieu exprimée dans cette prophétie s’est bien accomplie. Aujourd’hui, deux grands tells délimitent le site où se dressait autrefois la fière capitale assyrienne. Sur l’un de ces tells il y a un village avec un cimetière et une mosquée. Sur l’autre, à part un peu d’herbe et quelques bandes de terre cultivée, il n’y a rien. Au printemps on y voit des brebis et des chèvres en train de paître.

      Un homme aurait-​il pu prévoir que Babylone et Ninive, ces villes si puissantes, finiraient ainsi ? Un homme aurait-​il pu prévoir que des brebis et des chèvres paîtraient sur le site de l’ancienne Ninive, mais qu’on ne verrait ni brebis ni chèvres sur celui de Babylone en ruines ? Ni Ésaïe ni Sophonie n’ont prétendu être les auteurs de leur message prophétique. Ce qu’ils déclarèrent était à leurs yeux la “parole” ou le message du vrai Dieu dont le nom est Jéhovah (És. 1:1, 2 ; Soph. 1:1). Étant donné la réalisation exacte de leurs prophéties, n’avons-​nous pas de bonnes raisons d’accepter ce qu’ils ont dit ?

      La force de ces prophéties ne peut être affaiblie par des objections concernant l’époque de leur rédaction ou par d’autres arguments du même genre. Bien qu’ayant perdu sa gloire passée, Babylone existait encore au premier siècle avant notre ère. Or, le rouleau d’Ésaïe, qui figure parmi les manuscrits de la mer Morte (que les biblistes ont datés de la fin du deuxième siècle ou du début du premier siècle avant notre ère), contient la même prophétie sur Babylone que les manuscrits plus récents. Personne ne peut donc prétendre que ces textes ont été écrits après les événements en question en les faisant passer pour des prophéties. Personne ne peut non plus expliquer comment Babylone et Ninive ont pu être ainsi réduites en un monceau de ruines.

      LES PROPHÉTIES BIBLIQUES SONT UNIQUES ET ONT UN BUT

      Bien sûr, certains peuvent chercher à déprécier le témoignage des prophéties bibliques en disant qu’il y a eu dans l’Antiquité d’autres prophètes qui n’ont pas prétendu être inspirés par Jéhovah, le Dieu de la Bible. Mais qu’ont-​ils annoncé ? Quelle était la valeur de leurs prophéties ? Voyez ce que déclare l’Encyclopedia Americana (éd. de 1956, t. II, p. 664) à ce sujet : “Aucun texte important contenant les déclarations de l’un quelconque des prophètes non hébreux n’a été préservé. (...) Dans les nations autres que celle des Hébreux, les prophéties étaient généralement du genre horoscope, car elles répondaient à des questions particulières posées par des individus et n’avaient, par conséquent, aucune valeur générale ou permanente.” Ainsi, l’existence d’autres prophètes ne s’oppose nullement au fait que les prophètes hébreux étaient inspirés par Dieu. Bien au contraire, le contraste très net entre les prophéties des deux catégories de prophètes confirme la Bible quand elle affirme être le message de Dieu.

      D’autre part, les prophéties consignées dans la Bible avaient un but précis. Même lorsqu’elles annonçaient la destruction prochaine de certains individus ou nations, afin de les punir parce qu’ils transgressaient les règles morales justes, ces prophéties inspirées par Dieu, leur donnaient la possibilité de réfléchir sérieusement à leur conduite, de changer et d’échapper ainsi au malheur. C’était le cas de toutes les déclarations bibliques qui annonçaient à l’avance un jugement divin. Par exemple, cela est évident dans le message divin suivant que transmit le prophète Jérémie : “Quel que soit le moment où je parle contre une nation et contre un royaume, pour la déraciner, et pour la démolir, et pour la détruire, si cette nation revient de sa malice, celle contre laquelle j’avais parlé, alors j’aurai regret du malheur que j’avais songé à exécuter sur elle.” — Jér. 18:7, 8.

      La prophétie de Jonas, prononcée contre Ninive au neuvième siècle avant notre ère, illustre bien cette vérité. Jonas passa dans la ville en disant : “Encore quarante jours, et Ninive sera renversée.” (Jonas 3:4). Ce message fit une telle impression sur les Ninivites qu’ils se repentirent de leurs mauvaises actions. Le roi se couvrit d’un sac et ordonna que tous les habitants de Ninive et les animaux domestiques jeûnent et soient couverts d’un sac. À cause de leur repentir, les Ninivites échappèrent au malheur qui, sans cela, se serait abattu sur eux au terme des quarante jours de délai fixés par Dieu. — Jonas 3:5-10.

      On peut aussi citer comme exemple la prophétie de Jésus Christ qui annonçait que Jérusalem et son temple seraient détruits au cours de la génération de ceux qui avaient entendu son message. Cette prophétie indiquait clairement quel était le moyen d’échapper à la destruction. Jésus déclara à ses disciples : “Quand vous verrez Jérusalem entourée par des armées qu’on a fait camper, alors sachez que pour elle la désolation s’est approchée. Alors, que ceux qui seront en Judée se mettent à fuir vers les montagnes, et que ceux qui seront au milieu d’elle se retirent, et que ceux qui seront dans les campagnes n’y entrent pas.” — Luc 21:20, 21.

      Mais comment les disciples de Jésus allaient-​ils pouvoir obéir à ces paroles prophétiques ? En raisonnant selon un point de vue humain, on aurait pu penser qu’une fois Jérusalem assiégée par les armées ennemies il serait bien trop dangereux de chercher à s’enfuir. Mais, comme l’indiquent les écrits de Josèphe, historien juif du premier siècle, des événements tout à fait imprévisibles rendirent possible la fuite hors de Jérusalem.

      En l’an 66 de notre ère, les armées romaines commandées par Cestius Gallus montèrent contre Jérusalem. La prise de la ville paraissait certaine. Mais, fait étrange, Cestius ne mena pas le siège de la ville à son terme. Josèphe nous rapporte que “Cestius (...) leva le siège lorsqu’il avait le plus sujet de réussir dans son entreprise”. La tournure inattendue que prirent les événements donna à ceux qui croyaient à la prophétie de Jésus la possibilité de s’enfuir de Jérusalem et de Judée pour aller se réfugier dans la région montagneuse à l’est du Jourdain.

      Quel fut le sort de ceux qui ne prêtèrent aucune attention à la prophétie de Jésus ? Ils connurent de grandes souffrances. Vers la Pâque de l’an 70, les armées romaines, cette fois commandées par Titus, revinrent et assiégèrent Jérusalem. Le siège dura moins de cinq mois, mais ses effets furent terribles. La ville était remplie de Juifs venus célébrer la Pâque. Une famine effroyable sévit alors, car il était devenu impossible de se procurer de la nourriture. Environ 1 000 000 de Juifs périrent durant le siège, la plupart d’entre eux de la peste ou de la faim. Les 97 000 Juifs qui furent faits prisonniers (du début à la fin de la guerre) survécurent uniquement pour connaître l’avilissement. Un grand nombre d’entre eux furent soumis à des travaux pénibles en Égypte et à Rome. D’autres furent condamnés à périr dans les arènes des provinces romaines. Ceux qui avaient moins de dix-sept ans furent vendus. Les plus forts et les plus beaux d’entre les jeunes gens furent mis à part pour la procession triomphale des Romains.

      Jérusalem et son glorieux temple furent complètement rasés. Selon Josèphe, “Titus commanda de ruiner toute la ville de Jérusalem (...). Cet ordre fut si exactement exécuté qu’il ne parut plus aucune marque qu’il y eût eu des habitants”.

      Il est extraordinaire que la dévastation fût si complète. Pourquoi ? Parce que telle n’était pas l’intention du général Titus. Selon l’historien Josèphe, Titus aurait dit aux Juifs : “Je ne me suis servi qu’à l’extrémité de mes machines, j’ai modéré l’ardeur de mes soldats pour sauver la vie à plusieurs de vous ; je n’ai point remporté d’avantage que je ne vous aie ensuite encore exhortés à la paix, agissant ainsi quoique victorieux de même que si j’eusse été vaincu. Lorsque je me suis trouvé proche du temple, au lieu de me servir pour le ruiner du pouvoir que me donnait le droit de la guerre, je vous ai conjurés de le conserver et permis d’en sortir en toute assurance pour en venir ailleurs à un combat si vous aviez tant d’amour pour la guerre.” Quelle qu’ait pu être la première intention de Titus, la prophétie de Jésus sur Jérusalem et son temple s’est accomplie : “Ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre.” — Luc 19:44 ; 21:6.

      On peut encore voir aujourd’hui à Rome l’arc de Titus qui commémore la prise de Jérusalem en 70. Cet arc rappelle que ceux qui n’écoutent pas l’avertissement des vraies prophéties consignées dans la Bible vont au désastre.

      Ajoutons encore que Jésus Christ ne prétendit pas être l’auteur des prophéties qu’il donnait. À l’exemple des prophètes hébreux avant lui, il reconnaissait qu’il était inspiré par Dieu. En une certaine occasion, il dit à quelques Juifs : “Ce que j’enseigne n’est pas mien, mais appartient à celui qui m’a envoyé. Si quelqu’un désire faire Sa volonté, il saura, pour ce qui est de l’enseignement, s’il vient de Dieu ou si je parle de mon propre chef.” (Jean 7:16, 17). La réalisation des paroles prophétiques de Jésus prouve que celles-ci étaient la “parole” de Dieu.

      DES BIENFAITS GRÂCE AUX PROPHÉTIES BIBLIQUES

      Le fait que, dans le passé, ceux qui agirent en conformité avec la parole prophétique ont pu ainsi sauver leur vie, montre combien il est important aujourd’hui de considérer les prophéties bibliques. Bien qu’ayant été consignées dans la Bible il y a de nombreux siècles, beaucoup de prophéties doivent encore s’accomplir et réclament de notre part une action positive. Entre autres prophéties de ce genre, citons celle qui concerne la fin prochaine de toute corruption, de toute injustice et de toute oppression.

      Jésus Christ, qui prophétisa la destruction de Jérusalem et de son glorieux temple, annonça également qu’à notre époque ses disciples seraient témoins de la disparition du présent système de choses méchant. Il prédit les événements qui indiqueraient la proximité de cette disparition et montra que cette époque serait très sombre. Ce serait comme si le soleil, la lune et les étoiles ne donnaient plus leur lumière, obligeant ainsi les hommes à marcher à tâtons dans l’obscurité, comme s’ils étaient devenus aveugles (Mat. 24:29). Puis Jésus déclara qu’il y aurait “sur la terre, l’angoisse des nations, désemparées à cause du mugissement de la mer et de son agitation, tandis que les hommes défailliront de peur et à cause de l’attente des choses venant sur la terre habitée”. — Luc 21:25, 26.

      Malgré cette situation, les disciples de Jésus n’allaient pas baisser la tête en signe de désespoir. En effet, Jésus ajouta : “Mais, quand ces choses commenceront à arriver, redressez-​vous et relevez la tête, car votre délivrance approche.” Puis il donna cette illustration : “Voyez le figuier et tous les autres arbres : quand déjà ils bourgeonnent, vous savez de vous-​mêmes, en le remarquant, que maintenant l’été est proche. De même vous aussi, quand vous verrez arriver ces choses, sachez que le royaume de Dieu est proche.” — Luc 21:28-31.

      De nos jours, les hommes qui sont au courant des événements mondiaux n’appréhendent-​ils pas l’avenir ? Les problèmes posés par la surpopulation, les pénuries alimentaires, la criminalité et la violence, la pollution de la terre, de l’air et des mers, et l’insécurité économique croissante ne sont-​ils pas devenus si graves que les hommes et les nations sont incapables de les résoudre ? Y a-​t-​il eu avant la Première Guerre mondiale une époque où les hommes ont dû faire face à tant de problèmes à la fois ? Tout cela n’indique-​t-​il pas clairement que nous vivons de toute évidence l’époque d’angoisse et de difficultés sans précédent annoncée par Jésus Christ ? Sans aucun doute.

      Cela signifie donc que la grande délivrance qu’opérera le Royaume de Dieu doit être très proche. D’après les prophéties bibliques, ce Royaume est un gouvernement juste qui débarrassera la terre de toute influence corruptrice et qui la fera entrer dans une ère de paix et de sécurité véritables. — Dan. 2:44 ; II Pierre 3:13.

      La Bible vous permettra d’apprendre beaucoup d’autres choses encore sur ce Royaume et comment vous pouvez être du nombre de ceux qui bénéficieront de la délivrance qu’il apportera. Comme le montre nettement la réalisation exacte de ces prophéties, la Bible est digne de confiance, car elle renferme le message de Dieu pour tous les hommes. Vous ne désirez certainement pas imiter les contemporains incrédules de Jésus qui, s’ils avaient agi en conformité avec sa parole prophétique, auraient pu échapper à la catastrophe qui s’est abattue sur Jérusalem au premier siècle de notre ère. Y a-​t-​il une meilleure façon d’employer une partie de votre temps qu’en vous informant des choses qui peuvent vous permettre, à vous et à ceux que vous aimez, de connaître un avenir à la fois sûr et heureux ?

      [Illustration, page 362]

      Un homme aurait-​il pu prévoir que la puissante Babylone deviendrait un monceau de ruines où aucun troupeau ne pourrait paître...

      [Illustration, page 363]

      ... mais que sur le site de Ninive, également en ruines, des troupeaux paîtraient ?

      [Illustration, page 364]

      L’Arc de Titus à Rome prouve la véracité de la parole prophétique de Dieu.

  • La Bible — un message de Dieu écrit par des hommes
    La Tour de Garde 1975 | 15 juin
    • La Bible — un message de Dieu écrit par des hommes

      1. Quel genre d’hommes les rédacteurs de la Bible étaient-​ils ?

      LA BIBLE a été écrite par environ quarante hommes sur une période de quelque seize siècles. Ces hommes étaient imparfaits et sujets aux faiblesses et à l’erreur. Ils n’étaient pas différents des autres humains. En une certaine circonstance, Paul, l’un de ces rédacteurs, et Barnabas, son compagnon de mission, furent pris par erreur pour des dieux ; à ceux qui se trompaient sur leur compte, Paul dit : “Nous aussi, nous sommes des humains sujets aux mêmes faiblesses que vous.” (Actes 14:15). Sur le plan humain, la plupart des rédacteurs de la Bible n’avaient pas une instruction ni des capacités exceptionnelles. C’étaient presque tous des hommes ordinaires, certains d’entre eux étant bergers ou pêcheurs.

      2. Comment des hommes imparfaits ont-​ils pu produire un texte qui soit en réalité la “parole” de Dieu ?

      2 Dans ce cas, comment ces hommes imparfaits ont-​ils pu produire un texte qui soit vraiment un message de Dieu ? Ils n’ont pas écrit d’après leurs propres impulsions, mais ils ont été inspirés par Dieu. Parlant de la partie des Saintes Écritures qui était disponible à son époque, l’apôtre Paul déclara : “Toute Écriture est inspirée de Dieu.” — II Tim. 3:16.

      3, 4. Pourquoi des doutes sur l’inspiration de la Bible peuvent-​ils être dangereux ?

      3 Peut-être croyez-​vous que la Bible est la Parole inspirée de Dieu. Mais dans quelle mesure le croyez-​vous ? L’accepterez-​vous toujours comme telle, même dans les épreuves ? Le prophète Jérémie déclara : “La parole de Jéhovah est devenue pour moi une cause d’opprobre et de raillerie tout au long du jour.” (Jér. 20:8). Êtes-​vous prêt à supporter des injures, des coups et même la mort à cause de votre croyance ? Quand quelqu’un est en butte aux souffrances ou à l’opposition, de simples doutes sur l’inspiration de la Parole de Dieu peuvent prendre beaucoup d’importance en minant sa foi et en affaiblissant sa résistance à la tentation (Jacq. 1:6). En revanche, si vous êtes vraiment convaincu que la Bible est la Parole Dieu et que la meilleure chose à faire est de la suivre, il vous sera plus facile de résister aux pressions et à la tentation d’adopter la voie de la facilité.

      4 Lorsque quelqu’un prétend que la Bible n’est, du moins en partie, que le produit la pensée humaine, c’est souvent pour justifier et s’éviter des ennuis quand il ne met pas en pratique ce qu’elle dit. Mais en agissant ainsi, il risque de perdre l’espérance de la vie éternelle. Jésus Christ déclara : “Quiconque cherche à garder sauve son âme, pour lui, la perdra, mais quiconque la perd la conservera en vie.” (Luc 17:33). Il est donc très important que nous considérions pourquoi la Bible est vraiment la Parole de Dieu, bien qu’elle ait été écrite par des hommes. Notre vie en dépend.

      COMMENT LES RÉDACTEURS DE LA BIBLE ONT REÇU LEURS INFORMATIONS

      5. Quel rôle la dictée a-​t-​elle joué dans la rédaction de la Bible ?

      5 La dictée est une des “manières” dont le message de Dieu a été transmis aux hommes (Héb. 1:1, 2). Parmi les portions de la Bible qui ont été dictées, citons les Dix Commandements (qui ont été donnés sous la forme écrite sur deux tables de pierre) ainsi que toutes les autres lois et ordonnances incluses dans l’alliance que Dieu fit avec les Israélites. Jéhovah Dieu a transmis cette Loi par l’intermédiaire d’anges (Actes 7:53). Moïse reçut ensuite cet ordre : “Écris pour toi ces paroles.” (Ex. 34:27). D’autres prophètes que Moïse reçurent, eux aussi, des messages précis qui furent consignés plus tard (voir par exemple II Samuel 7:5-16 ; Ésaïe 7:3-9 ; Jérémie 7:1-34). Ces messages étaient généralement transmis oralement par un ange qui représentait Dieu. — Gen. 31:11-13.

      6. Décrivez la nature des rêves, des visions et de l’extase ainsi que leur rôle dans la transmission du message de Dieu aux hommes.

      6 Jéhovah Dieu transmettait parfois son message aux hommes au moyen de visions et de l’extase (Nomb. 12:6 ; I Sam. 3:4-14 ; II Sam. 7:17 ; Dan. 9:20-27). Dans le cas de rêves ou de “visions nocturnes”, la personne endormie recevait une image mobile qui gravait le message ou le dessein de Dieu dans son esprit. D’autres hommes étaient tout à fait éveillés quand ils eurent des visions par lesquelles Dieu leur transmettait des informations sous la forme d’images qui impressionnaient leur esprit conscient (Mat. 17:2-9 ; Luc 9:32). Dans d’autres cas, ils recevaient une vision après être tombés en extase. Bien qu’étant conscients, ils étaient si absorbés par la vision qu’ils oubliaient tout ce qui se passait autour d’eux (Actes 10:10-16 ; 11:5-10). Les rédacteurs bibliques qui recevaient leurs informations par des rêves, des visions ou en étant en extase, devaient ensuite choisir les mots et les expressions qui convenaient pour décrire clairement ce qu’ils avaient vu. — Hab. 2:2 ; Rév. 1:1, 11.

      7. Comment les rédacteurs de la Bible ont-​ils reçu les renseignements nécessaires pour rédiger les parties historiques de la Bible ?

      7 Une partie importante de la Bible rapporte des faits historiques qui concernent la vie d’individus, de familles, de tribus et de nations. Comment les rédacteurs de la Bible ont-​ils obtenu ces renseignements ? Ils furent parfois témoins des événements qu’ils relatèrent. Mais ils durent bien souvent puiser à d’autres sources. Ils consultèrent des récits historiques et des généalogies qui existaient alors, ou même des hommes qui étaient en mesure de leur fournir des renseignements dignes de foi parce qu’ils avaient été eux-​mêmes témoins des événements ou qu’ils les avaient appris d’une autre manière. Le rédacteur devait faire de nombreuses recherches minutieuses. Esdras, prêtre et copiste très habile, consulta une vingtaine d’ouvrages documentaires pour compiler les deux livres des Chroniques. Parlant de la rédaction de son Évangile, le médecin Luc déclara : “J’ai décidé, moi aussi, ayant repris toutes choses avec exactitude depuis le début, de te les écrire dans un ordre logique.” (Luc 1:3). Les renseignements historiques (consignés dans la Genèse et dans le livre de Job) sur le début de la vie de l’homme ou sur des événements antérieurs, par exemple des conversations dans le ciel, furent révélés par Dieu, soit directement aux rédacteurs bibliques, soit à d’autres hommes avant eux. Les renseignements qui furent révélés à des hommes qui vécurent avant les rédacteurs de la Bible durent ensuite être transmis oralement ou par écrit jusqu’à l’époque où ils furent inclus dans le texte de la Bible.

      8. Quelle est l’origine d’un grand nombre des proverbes et des conseils sages qui sont consignés dans la Bible ?

      8 Outre des récits historiques, la Bible renferme un grand nombre de proverbes et de conseils très sages. Ceux qui les ont écrits les ont tirés de leur vie ou de celle d’autres hommes, tout en tenant compte de leur étude et de la mise en pratique des Écritures disponibles alors. Nous en trouvons de nombreux exemples dans la Bible. Ainsi, ayant pu observer que Dieu veille sur ses serviteurs, le psalmiste David déclara : “J’ai été jeune, me voilà vieux, et je n’ai point vu le juste abandonné, ni sa postérité mendiant son pain.” (Ps. 37:25, Jérusalem). Salomon, fils de David et rédacteur très sage de l’Ecclésiaste, tira cette conclusion de tout ce qu’il avait pu remarquer : “Pour l’homme il n’y a rien de meilleur que de manger et de boire et de faire que son âme voie le bien à cause de son dur travail. Cela aussi, moi, je l’ai vu, que cela vient de la main du vrai Dieu.” (Eccl. 2:24). Le rédacteur biblique devait faire beaucoup d’efforts pour rédiger son texte à partir de ce qu’il avait pu observer chez les hommes. C’est ce qui ressort clairement du livre de l’Ecclésiaste (12:9, 10) où nous lisons : “Outre que le convocateur était devenu sage, il a encore enseigné la connaissance au peuple, continuellement, et il a pesé et fait une recherche minutieuse, pour mettre en ordre beaucoup de proverbes. Le convocateur s’est efforcé de trouver les paroles qui plaisent et la manière d’écrire d’exactes paroles de vérité.”

      LE RÔLE DE L’ESPRIT DE DIEU

      9. Puisque les rédacteurs de la Bible ont fait tant d’efforts pour la rédiger cela signifie-​t-​il qu’elle n’est le message de Dieu que dans un sens limité ?

      9 Puisqu’il a fallu beaucoup d’efforts de la part de ceux qui ont rédigé la Bible, cela signifie-​t-​il que celle-ci n’est la Parole de Dieu que dans un sens limité ? Peut-​on dire que seules les parties de la Bible dictées par Dieu constituent son message ? Non, toute la Bible, et pas seulement une partie, est inspirée de Dieu. En effet, par le moyen de son esprit ou force active, Jéhovah a guidé les rédacteurs bibliques. Reconnaissant ce fait, le psalmiste David déclara : “C’est l’esprit de Jéhovah qui a parlé par moi, et sa parole a été sur ma langue.” — II Sam. 23:2.

      10. Montrez par des exemples ce qu’il faut entendre par l’expression ‘parole de Dieu’ quand elle désigne le texte de la Bible.

      10 La “parole” de Dieu qui était sur la langue de David n’était pas une simple “parole”, mais un message complet. On le comprend facilement quand on considère la façon dont la Bible utilise ce terme “parole”. Par exemple, un des serviteurs du prophète Élisée déclara à Jéhu, chef de l’armée israélite : “J’ai une parole pour toi, ô chef !” (II Rois 9:5). Cette “parole” était en réalité un message qui venait de Dieu. Elle faisait savoir à Jéhu que Dieu l’avait choisi pour être le roi du royaume des dix tribus d’Israël et qu’il lui confiait la mission d’exécuter le jugement divin sur la maison royale d’Achab (II Rois 9:6-10). Pareillement, dans le texte de Jérémie 23:29 il est manifestement question d’un message et non d’une simple “parole” ; nous lisons : “‘Ma parole n’est-​elle pas également comme un feu’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘et comme un marteau à forger qui brise le rocher ?’” Une simple “parole” ne pourrait avoir un effet aussi dévastateur. En revanche, s’il est écouté, un message puissant peut opérer de tels ravages. Mais comment Dieu a-​t-​il utilisé son esprit pour faire pénétrer des messages si puissants dans l’esprit des rédacteurs de la Bible et pour veiller à ce que ces messages soient préservés, afin d’être considérés comme sa “parole” ?

      11. En quel sens les prophéties de la Bible ‘ne proviennent-​elles d’aucune interprétation privée’ ?

      11 Parlant du rôle de l’esprit de Dieu en rapport avec les prophéties, la Bible nous dit : “Aucune prophétie de l’Écriture ne provient de quelque interprétation privée. En effet, la prophétie n’a jamais été apportée par la volonté de l’homme, mais c’est portés par de l’esprit saint que des hommes ont parlé de la part de Dieu.” (II Pierre 1:20, 21). Ce n’était donc pas le rédacteur lui-​même qui formulait une prophétie à partir de son analyse ou de son interprétation personnelle des événements, de leur évolution ou des conséquences qui en résulteraient selon lui. Non, c’est l’esprit de Dieu qui agissait sur l’esprit du rédacteur biblique et qui l’incitait à exprimer le message que Dieu lui inspirait. Le rédacteur le rédigeait généralement en ses propres termes. Ainsi, les mots étaient ceux du rédacteur, mais le message venait de Jéhovah Dieu.

      12. Comment l’esprit a-​t-​il guidé la relation d’événements antérieurs ?

      12 Mais des parties de la Bible n’ont-​elles pas été souvent écrites des années après les événements rapportés ? En effet. C’est le cas, par exemple, des récits sur le ministère terrestre de Jésus. Néanmoins, c’est l’esprit de Dieu qui a permis de produire un texte exact. C’est ce qu’a montré clairement Jésus quand il a dit à ses disciples : “L’assistant, l’esprit saint, que le Père enverra en mon nom, celui-là vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites.” (Jean 14:26). C’est donc grâce à l’esprit de Dieu que les rédacteurs bibliques se sont rappelés avec exactitude les renseignements qui furent inclus dans le texte de la Bible.

      13. Quelle preuve avons-​nous que l’esprit de Dieu a guidé le choix des renseignements qui furent inclus dans la Bible ?

      13 Par son esprit, Jéhovah Dieu a également veillé à ce que tout ce qui fut écrit soit en harmonie avec son dessein, afin de donner l’instruction indispensable à ceux qui désiraient être et rester ses serviteurs approuvés. Il guida le choix des matières à inclure dans la Bible. C’est pourquoi l’apôtre Paul a pu dire : “Tout ce qui a été écrit jadis a été écrit pour notre instruction, afin que par notre endurance et par la consolation qui vient des Écritures nous ayons l’espérance.” (Rom. 15:4). Faisant particulièrement allusion aux événements vécus par les Israélites à l’époque de Moïse, Paul fit cette remarque : “Ces choses leur arrivaient comme exemples [“types”, Darby], et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous sur qui sont venues les fins des systèmes de choses [juifs].” — I Cor. 10:11.

      14. Jéhovah a-​t-​il “mis en scène” les mauvaises actions des Israélites pour qu’elles soient ensuite rapportées par écrit, afin de servir d’avertissements aux chrétiens ? Expliquez.

      14 Il ne faut pas en conclure que Dieu agissait dans tous les cas comme un grand “dramaturge”, prévoyant délibérément des événements dont ses serviteurs tireraient plus tard des leçons ou des encouragements. Non, mais dans les cas auxquels songeait l’apôtre, les Israélites ont réagi en fonction de leur choix ou de leurs désirs personnels. C’est ainsi qu’ils ont murmuré, ont cédé à l’idolâtrie ou ont pratiqué la fornication. Ce n’est pas Dieu qui les a poussés à agir ainsi (I Cor. 10:1-10). Bien qu’étant un peuple admis dans une alliance avec Dieu, ils ont cédé à la tentation. Cela renforce l’avertissement que l’apôtre donna ensuite, savoir : “Que celui qui pense être debout prenne garde de tomber.” — I Cor. 10:12.

      15. Comment la lettre de Jude montre-​t-​elle que l’esprit de Dieu a guidé le choix des matières ?

      15 Ainsi, Jéhovah Dieu ne provoqua pas ces événements, mais il laissa simplement de nombreuses situations se développer normalement. Puis il incita des hommes à rapporter les événements qui, selon lui, présenteraient un réel intérêt plus tard. La lettre du disciple Jude est un bel exemple pour montrer que c’est l’esprit de Dieu qui guidait le choix des sujets à inclure dans le texte biblique. Au départ, Jude avait l’intention d’écrire sur le salut que les chrétiens oints de l’esprit détenaient en commun. Mais sous l’influence de l’esprit de Dieu, il comprit que ses compagnons croyants avaient besoin d’autre chose pour faire face à la situation dans laquelle ils se trouvaient. Expliquant la raison pour laquelle il avait renoncé à son intention première, il écrivit : “Bien-aimés, alors que je concentrais tous mes efforts pour vous écrire au sujet du salut que nous détenons en commun, j’ai estimé nécessaire de vous écrire afin de vous exhorter à combattre énergiquement pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes. Et cela, parce que parmi vous se sont infiltrés certains hommes qui depuis longtemps ont été désignés par les Écritures pour ce jugement, des impies qui changent la faveur imméritée de notre Dieu en prétexte d’inconduite et qui trahissent notre seul Propriétaire et Seigneur, Jésus Christ.” (Jude 3, 4). Ce que Jude écrivit ensuite sous la direction de l’esprit de Dieu correspondait exactement à ce dont avaient besoin ses compagnons pour résister aux influences corruptrices.

      16. Les rédacteurs bibliques ont-​ils parfois pris l’initiative d’écrire sur tel ou tel sujet ? Expliquez.

      16 Puisque l’esprit de Dieu influençait le choix des matières à inclure dans le texte biblique, cela signifie-​t-​il que les rédacteurs n’avaient aucune initiative dans ce domaine ? Non. Ils écrivaient souvent en ayant certains buts présents à l’esprit. Ils répondaient à des questions ou s’efforçaient d’éclaircir des points qui avaient été mal compris. La seconde lettre de l’apôtre Paul à la congrégation de Thessalonique en est un exemple. Certains membres de cette congrégation avaient conclu à tort que la présence de Jésus Christ revêtu du pouvoir royal était imminente. D’autres n’avaient pas pris à cœur le conseil de Paul qui, dans une première lettre, leur avait écrit de ‘travailler dur et de marcher avec décence vis-à-vis des gens du dehors’. Dans sa seconde lettre, Paul désirait traiter ces questions et faire connaître le point de vue chrétien (I Thess. 4:10-12 ; II Thess. 2:1-3 ; 3:10-15). Puisque les rédacteurs de la Bible, comme Paul, se laissaient guider par l’esprit de Dieu, ce qu’ils ont écrit est digne de foi et en parfaite harmonie avec le dessein divin.

      DES AVIS HUMAINS APPUYÉS OU NON PAR DIEU

      17, 18. Comment faut-​il comprendre ce que dit Paul quand il ajoute l’expression ‘à mon avis’ ?

      17 Mais que faut-​il penser des cas où les rédacteurs bibliques semblent exprimer leur avis personnel ? Par exemple, l’apôtre Paul écrivit : “Quant aux autres, je dis, oui moi, non le Seigneur (...).” “Or, pour ce qui est des vierges, je n’ai pas d’ordre du Seigneur, mais je donne mon avis.” “Elle [une veuve] est pourtant plus heureuse, à mon avis, si elle demeure comme elle est [c’est-à-dire non mariée].” (I Cor. 7:12, 25, 40). Que voulait dire au juste Paul ?

      18 Sur ces questions, l’apôtre ne pouvait citer des instructions précises du Seigneur Jésus Christ. Il exprima donc son “avis”. Toutefois, comme il écrivait sous la direction de l’esprit saint, son avis était influencé par Dieu et il exprimait le point de vue de celui-ci. Cela est confirmé par le fait que l’apôtre Pierre associa les lettres de Paul au reste des Écritures, en disant : “Tenez la patience de notre Seigneur pour salut, comme vous l’a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée, notre bien-aimé frère Paul, parlant de ces choses comme il le fait d’ailleurs dans toutes ses lettres. Mais il s’y trouve des choses difficiles à comprendre, dont les gens sans instruction et mal affermis tordent le sens, comme ils le font aussi avec le reste des Écritures, pour leur propre destruction.” — II Pierre 3:15, 16.

      19. Dans quelle mesure la Bible est-​elle le message de Dieu ?

      19 La Bible tout entière est donc la “parole” ou le message de Dieu, car elle a été entièrement écrite sous la direction de l’esprit de Dieu, afin de servir son dessein et de présenter les choses conformément à la réalité. Chaque fois que la Bible cite les paroles d’un homme ou relate ce qu’il a fait dans certaines circonstances, le contexte montre clairement si nous devons imiter ou non cet homme et s’il faut accepter ou rejeter sa façon de penser.

      20. Montrez comment on pourrait utiliser la Bible en attribuant à Dieu les pensées d’hommes imparfaits.

      20 Prenons par exemple le livre de Job. De grandes portions de ce livre renferment les pensées erronées exprimées par les trois compagnons de Job et même parfois par Job lui-​même. Il est évident que leurs conclusions erronées et leur mauvaise interprétation des faits n’étaient pas inspirées par Dieu. Ainsi, Éliphaz, compagnon de Job, accusa faussement Dieu en donnant cette image : “Voici qu’il ne se fie pas à ses saints, et les cieux eux-​mêmes ne sont pas purs à ses yeux.” (Job 15:15). Plus tard, Jéhovah Dieu reprit Éliphaz et ses compagnons à cause de leurs déclarations erronées. Il dit à Éliphaz : “Ma colère est devenue ardente contre toi et tes deux compagnons, parce que vous n’avez pas dit, à mon sujet, ce qui est véridique, comme mon serviteur Job.” (Job 42:7). De toute évidence, Éliphaz et ses compagnons n’étaient pas inspirés par Dieu. En revanche, le rédacteur du livre de Job fut guidé par l’esprit de Dieu pour rapporter leurs déclarations avec exactitude. Ce récit permet de reconnaître et de dévoiler les faux raisonnements sur la permission de la méchanceté par Dieu. Ainsi la Bible tout entière est la parole ou le message inspiré de Dieu. Toutefois, ces exemples montrent qu’il faut être prudent quand on cite certains passages de la Bible. En effet, si nous les isolons de leur contexte, nous risquons de faire croire par erreur qu’il s’agit des pensées de Dieu, alors que c’est en réalité l’avis d’hommes imparfaits.

      DIEU RÉVÈLE SA SAGESSE PAR L’INTERMÉDIAIRE DE RÉDACTEURS HUMAINS

      21. Si Jéhovah avait utilisé des anges pour rédiger la Bible, celle-ci aurait-​elle plus de valeur pour nous qui sommes imparfaits ?

      21 En faisant écrire sa “parole” par des hommes, Dieu a fourni la preuve de sa grande sagesse, car il nous a donné ainsi, à nous qui sommes imparfaits, exactement ce dont nous avons besoin. Il aurait pu employer des anges. Mais sa “parole” aurait-​elle alors le même attrait pour nous ? Certes, les anges auraient pu décrire les qualités merveilleuses et les actions extraordinaires de Dieu. Ils auraient pu nous révéler la profondeur de leur attachement à Dieu et de leur gratitude pour ses dons innombrables. Mais les hommes imparfaits que nous sommes n’auraient-​ils pas du mal à s’attacher à un récit qui révélerait les sentiments de créatures spirituelles parfaites dont l’expérience et la connaissance sont beaucoup plus grandes que les nôtres ? Les anges auraient décrit leur vie, qui est différente de celle que nous connaissons — avec ses joies, mais aussi ses craintes, ses déceptions et ses peines. En employant des hommes, Jéhovah Dieu a donc veillé à ce que sa “parole” ait la chaleur, la variété et l’attrait que seule une empreinte humaine pouvait lui donner.

      22. Si la Bible était exempte de tout élément humain, quelles difficultés de compréhension aurions-​nous ?

      22 Si la Bible était exempte de tout élément humain, nous aurions aussi beaucoup de mal à comprendre son message. Étant des créatures humaines imparfaites, il nous serait difficile de comprendre comment nous pouvons tenir une position d’hommes approuvés devant le Créateur. Par exemple, si la Bible nous disait simplement que ‘Dieu est miséricordieux’, ce serait insuffisant pour que nous comprenions exactement ce que cela signifie. Il faut que ces choses nous soient exprimées de telle sorte que nous les comprenions. Ayant été écrite par des hommes, la Bible renferme des illustrations pratiques tirées de la vie réelle et qui nous sont présentées selon un point de vue humain. Elle nous parle d’hommes qui, bien que connaissant la loi de Dieu, ont cédé à la faiblesse et ont commis des péchés graves. Parfois elle rapporte même leurs propres paroles, nous révélant ainsi leurs sentiments et leurs réactions. Elle nous apprend aussi dans quelle mesure ces hommes ont bénéficié de la miséricorde divine.

      23, 24. Comment David a-​t-​il agi envers Bath-Schéba, et qu’est-​ce que ce récit nous apprend sur Jéhovah ?

      23 Considérons le cas du roi David. Il avait démontré sa très grande foi. Cependant, les circonstances firent qu’il céda à un mauvais désir. Il se prit de passion pour la femme d’Urie le Hittite, un homme qui défendait fidèlement la royauté de David. David permit à son désir de grandir et finalement il fit venir dans son palais Bath-Schéba, la femme d’Urie. Peut-être ne voulait-​il pas vraiment coucher avec cette femme, mais sa passion grandit au point qu’il commit l’adultère. Ayant appris que Bath-Schéba était devenue enceinte, il chercha en toute hâte un moyen de cacher sa faute. Dans ce but, il fit tout son possible pour qu’Urie rentre chez lui et couche avec sa femme. La manœuvre ayant échoué, David fut désespéré. À ses yeux il n’y avait qu’un moyen d’éviter que Bath-Schéba soit accusée d’avoir commis l’adultère avec lui. Il fallait qu’il se débarrasse du mari et qu’il prenne ensuite Bath-Schéba pour femme. David s’arrangea donc pour qu’Urie aille au combat et soit placé à une position telle qu’il mourrait à coup sûr. Effectivement, Urie fut tué, et David prit pour femme Bath-Schéba, devenue veuve. — II Sam. 11:2-27.

      24 Quand le prophète Nathan lui exposa sa faute, David fut profondément affligé et il eut un chagrin sincère. Il s’exclama : “J’ai péché contre Jéhovah.” (II Sam. 12:13). Jéhovah accepta le repentir sincère de David et, bien qu’il le punît, il ne le rejeta pas d’entre ses serviteurs. David n’exagérait donc pas quand il déclara dans un de ses psaumes : “Mais toi, ô Jéhovah, tu es un Dieu clément et miséricordieux, lent à la colère et abondant en bonté de cœur et en vérité.” — Ps. 86:15.

      25. Qu’apprenons-​nous sur la miséricorde de Jéhovah lorsque nous considérons comment il a agi envers les Israélites aux jours de Jérémie ?

      25 En revanche, la Bible nous parle des habitants infidèles de Jérusalem aux jours de Jérémie. Le peuple en général fit la sourde oreille aux supplications répétées de Jérémie qui l’exhortait à se repentir. Chez ces Israélites, le mépris de la loi était devenu une pratique. C’est pourquoi Jéhovah Dieu cessa d’être miséricordieux envers eux. Il leur retira sa protection et permit qu’un désastre s’abattît sur eux par l’entremise des Babyloniens. Il refusa de les écouter, même quand ils le supplièrent désespérément de les aider. Pourquoi ? Parce qu’ils ne s’étaient toujours pas repentis. Voici ce que le prophète Jérémie écrivit à ce sujet : “Tu as fermé tout accès avec colère, et tu continues à nous poursuivre. Tu as tué ; tu n’as témoigné aucune compassion. Par une masse nuageuse, tu as fermé tout accès auprès de toi, pour que la prière ne passe pas.” — Lament. 3:43, 44.

      26. Comment les exemples tirés de la vie réelle nous aident-​ils à connaître Jéhovah ?

      26 Grâce à ces exemples tirés de la vie réelle, nous pouvons nous faire une idée raisonnable du genre de Dieu qu’est Jéhovah et savoir comment il agira envers nous. Quelle que soit la gravité des péchés qu’ils ont commis, les hommes imparfaits peuvent bénéficier du pardon de Dieu s’ils se repentent sincèrement. Par contre, s’ils continuent à transgresser ses justes commandements sans manifester le moindre repentir, ils n’échapperont pas à son jugement adverse. Nous pouvons réellement connaître la personne de Dieu, car la Bible nous révèle toute sa personnalité en des termes qui touchent les créatures humaines imparfaites que nous sommes.

      27. Pourquoi la façon dont la Bible a été écrite peut-​elle contribuer à sonder les cœurs ?

      27 La façon dont la Bible a été écrite contribue à révéler l’état de notre cœur (Héb. 4:12). Ceux qui désirent trouver des lacunes ou des contradictions apparentes dans la Bible en trouveront. Une des raisons en est que la Bible ne donne pas tous les détails. Elle rapporte souvent les pensées, les paroles et les actions de certains hommes sans préciser si elles sont approuvées ou désapprouvées. C’est pourquoi, quand elles lisent tel ou tel récit, certaines personnes se demandent si Dieu a vraiment agi avec justice. Elles invoquent alors cela comme excuse pour ne pas opérer dans leur vie les changements que recommande la Bible. Cela est conforme au dessein de Dieu qui ne désire avoir pour serviteurs approuvés que ceux qui l’aiment vraiment et qui l’apprécient pour ce qu’il est. — Deut 30:11-20 ; I Jean 4:8-10 ; 5:2, 3.

      28. Comment ceux qui apprécient la valeur de la Bible considéreront-​ils les contradictions apparentes qu’elle renferme ? Donnez un exemple.

      28 Mais celui qui a étudié sérieusement la Bible et qui a constaté qu’elle est vraiment un guide merveilleux dans la vie, ne se servira pas de contradictions apparentes pour nier qu’elle est le message de Dieu pour l’homme. Il ne se laissera pas aveugler par des problèmes apparents. Non, il comprend que la Bible est un tout harmonieux. C’est pourquoi il veillera à ne pas oublier le contexte dans lequel la Bible relate une situation ou un événement particulier. Prenons un exemple. Supposons que vous ayez un ami que vous savez être un bon père de famille, un homme qui veille vraiment au bonheur de ses enfants. Si vous apprenez qu’il a puni sévèrement son fils, en conclurez-​vous immédiatement que cela était tout à fait injustifié et déraisonnable de sa part ? Non, évidemment. Le connaissant, vous penserez qu’il avait certainement de bonnes raisons d’agir ainsi. Pareillement, la Bible fournit assez de renseignements sur la personnalité, les voies et les actions de Jéhovah pour que nous sachions quel genre de Dieu il est. Aussi, même si la Bible ne nous rapporte pas tous les détails sur une situation donnée, pourquoi en être bouleversé et penser que Dieu manque d’amour, de miséricorde ou de justice ? Celui qui penserait ainsi nierait les nombreuses preuves de l’amour, de la miséricorde et de la justice de Dieu que nous donne la Bible dans son ensemble. — Ex. 34:6, 7 ; És. 63:7-9.

      29. Pourquoi ne devrions-​nous pas être surpris qu’il y ait des contradictions apparentes dans la Bible ?

      29 Il y a encore une autre raison pour laquelle nous devons nous attendre à trouver de petites différences ou des contradictions apparentes dans la Bible lorsque nous considérons les récits parallèles d’un même événement. Prenons, par exemple, le ministère terrestre de Jésus. Quatre hommes en ont fait le récit. Nous connaissons la profession de trois d’entre eux ; l’un était un médecin instruit, le deuxième un collecteur d’impôts et le troisième un pêcheur. Jéhovah n’a pas dicté à ces hommes ce qu’ils devaient écrire, mais il les a simplement guidés par son esprit afin que leurs récits soient exacts. Il allait donc y avoir quelques variantes. Chaque rédacteur aurait pu donner plus de renseignements. L’un d’eux, l’apôtre Jean, déclara même : “Oui, Jésus opéra, devant les disciples, encore bien d’autres signes qui ne sont pas écrits dans ce rouleau.” (Jean 20:30). Les Évangiles sont donc des récits très condensés, et certains détails qui se trouvent dans l’un ne figurent pas dans les autres. Ces récits ne se contredisent pas, mais se complètent, afin que nous ayons une meilleure idée du ministère de Jésus. De plus, les variantes sont une preuve supplémentaire que la Bible est digne de foi. Comment cela ? Elles prouvent qu’il n’y a eu aucune collusion entre les rédacteurs et qu’ils ne se sont pas entendus pour écrire une histoire inventée.

      30. Pourquoi n’y a-​t-​il aucune raison d’ergoter sur les petites différences que l’on peut trouver dans la Bible ?

      30 Les hommes n’ont donc en réalité aucune raison d’ergoter sur des questions mineures. Quelle que soit leur instruction, ils ne sont pas en mesure de juger des choses dont ils n’ont pas été personnellement témoins. Même s’ils avaient été présents, eux aussi auraient relaté les choses qu’ils auraient vues et entendues en mettant l’accent sur des aspects différents. En réalité, un examen honnête des Évangiles révèle clairement qu’il s’agit de quatre témoignages distincts qui établissent harmonieusement une vérité essentielle et unique : Jésus Christ est le Fils de Dieu. — Jean 20:31.

      LE MESSAGE DE DIEU A-​T-​IL ÉTÉ TRANSMIS AVEC EXACTITUDE ?

      31. Puisqu’il n’existe aucun manuscrit original de la Bible, quelle question se pose ?

      31 Nous ne possédons pas les manuscrits originaux des quatre Évangiles et du reste de la Bible. Ils ont disparu depuis longtemps, détériorés par l’usage ou par les intempéries. Mais comment pouvons-​nous être sûrs que le message de Dieu, qui a été copié et recopié au cours des siècles, ne nous est pas parvenu déformé ?

      32. Que dit la Bible elle-​même quant au caractère durable du message de Dieu, et qu’est-​ce que cela exige quant à la préservation de la Bible ?

      32 La Bible elle-​même attire notre attention sur le caractère durable de la “parole” de Dieu. Dans Ésaïe 40:8, nous lisons : “L’herbe verte s’est desséchée, la fleur s’est flétrie, mais pour ce qui est de la parole de notre Dieu, elle durera jusqu’à des temps indéfinis.” Pour que ces mots soient toujours véridiques dans les générations futures, il était nécessaire que la “parole” de Dieu demeure exempte de corruption. Si jamais elle n’était plus digne de foi parce que les copistes auraient fait des erreurs, elle ne serait plus le message de Dieu. Avons-​nous la preuve que la “parole” de Dieu a été préservée au point d’être toujours digne de foi ? Assurément.

      33. Comment les copistes de la Bible travaillaient-​ils généralement ?

      33 Les copistes des Saintes Écritures étaient très minutieux. Beaucoup de scribes des Écritures hébraïques comptaient non seulement les mots qu’ils copiaient, mais aussi les lettres. S’il y avait la moindre petite faute, — même sur une seule lettre, — on coupait une partie entière du manuscrit et on la remplaçait par une autre, sans faute. Les scribes prirent l’habitude de lire à haute voix chaque mot avant de l’écrire, et écrire un seul mot de mémoire était considéré comme un péché grave par de nombreux copistes. Bien que n’étant pas des professionnels, les hommes qui copièrent les Écritures chrétiennes le firent avec autant de soin. Le résultat est remarquable. Il n’y a que très peu de fautes, et celles qui ont été faites n’affectent pas le message lui-​même.

      34. Que révèlent les études comparatives des anciens manuscrits quant à la véracité du texte biblique à notre disposition ?

      34 Les études comparatives de milliers de manuscrits anciens, dont certains ont presque 2 000 ans, révèlent que le texte a été transmis avec exactitude. Parlant du texte des Écritures hébraïques, le bibliste W. A. Green fit cette remarque : “On peut dire avec certitude qu’aucun autre ouvrage de l’Antiquité ne nous est parvenu aussi bien conservé.” Sir Frederic Kenyon, bibliste bien connu, écrivit dans l’introduction de ses sept volumes sur les “Papyrus bibliques Chester Beatty” :

      “Cet examen [des papyrus] nous permet de tirer une première conclusion importante et satisfaisante, savoir qu’ils confirment l’exactitude générale des textes déjà existants. Ils ne présentent aucune variante frappante ou fondamentale, que ce soit dans l’Ancien ou le Nouveau Testament. Il n’y a ni omission ni addition importante, et aucune variante n’affecte des doctrines ou des faits de première importance. Les variations du texte ne concernent que des choses mineures, telles que l’ordre de certains mots ou les termes précis utilisés. (...) Mais leur importance [de ces papyrus] essentielle est qu’ils confirment, en apportant une preuve plus ancienne que les textes disponibles auparavant l’intégrité des textes dont nous disposons actuellement.”

      Dans son livre La Bible et l’archéologie (angl.), Kenyon écrivit encore :

      “L’intervalle qui sépare la date de rédaction des manuscrits originaux de celle des documents les plus anciens que nous possédions devient si minime qu’il est en fait négligeable et que les dernières raisons permettant de laisser subsister un doute sur l’intégrité du texte qui nous est parvenu s’en trouvent désormais dissipées. L’authenticité et l’intégrité générale des livres du Nouveau Testament peuvent être considérées comme établies.”

      35. Quelle influence la Bible peut-​elle avoir sur nous ?

      35 Le message de Dieu, que des hommes ont consigné alors qu’ils étaient guidés par l’esprit de Dieu, a subsisté jusqu’à notre époque sous une forme absolument digne de foi. Ce n’est pas sans raison qu’il a été préservé. Le message de Dieu peut avoir une influence heureuse et durable sur tous ceux qui l’acceptent comme venant de Dieu. Aujourd’hui encore, les paroles suivantes qui furent adressées aux chrétiens de Thessalonique peuvent être appliquées à des centaines de milliers de personnes sur toute la terre ; nous lisons : “Quand vous avez reçu la parole [ou le message] de Dieu que vous entendiez de nous, vous l’avez acceptée non comme la parole des hommes, mais, ainsi qu’elle l’est réellement, comme la parole de Dieu, qui est aussi à l’œuvre en vous, les croyants.” (I Thess. 2:13). À l’exemple des Thessaloniciens, de nombreuses personnes sont prêtes à endurer des souffrances à cause de leur attachement fidèle aux Saintes Écritures, car elles sont convaincues qu’il s’agit réellement de la “parole” de Dieu inspirée (I Thess. 2:14-16). En êtes-​vous convaincu ? Cette “parole”, ou ce message, vous influence-​t-​elle ? Vous procure-​t-​elle des bienfaits dans votre vie de tous les jours ?

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