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Effondrement de la moraleLa Tour de Garde 1951 | 1er octobre
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sens significatif ou réaliste nous pouvons appliquer le nom de “ chrétien ” à nous-mêmes et à notre vie nationale ?... Le ton moral de la nation — sa politique, sa vie économique, sa littérature, son théâtre, son cinéma, sa radio, ses stations de télévision — est-il chrétien ? ”
En mars de cette année, un rabbin de New-York avait dit que l’église et la synagogue devaient être “ un aiguillon de la conscience ” pour les dirigeants et les gouvernements. Les religions du monde veulent toujours être “ un aiguillon de la conscience ” pour les autres, mais leur conscience est rarement animée pour s’aiguillonner elle-même. La paille dans l’œil des autres les tourmente plus que la poutre dans le leur. (Mat. 7:3-5) Remarquez la réaction catholique, devant la vile corruption amenée par le jeu. Après avoir constaté cette affreuse corruption de la vie publique et des sports due au jeu, l’Association des philosophes catholiques américains blanchit le jeu de l’église en déclarant : “ Soyez certains que cette association, tout en étant convaincue que le jeu par lui-même n’est pas immoral, condamne par cela même le jeu fait de façon et dans des conditions immorales. ”
Le Dr Reinhold Niebuhr, du Séminaire théologique de l’Union, perplexe, a commenté récemment l’effondrement de la morale : “ Il n’est pas bien clair pourquoi tout semble aller mal dans l’histoire actuelle de l’humanité. ” La Bible est claire à ce sujet, et montre que c’est là un des signes des derniers jours du monde de Satan. (II Cor. 4:4 ; II Tim. 3:1-5) Le conseil de la Bible de résister à la tentation et d’éviter de faire le mal au début est pratique ; c’est ce qu’une personne écrivit en substance dans le Times de New-York, puis elle ajouta : “ Beaucoup diront que c’est trop naïf, trop simple ; que la question est plus compliquée que cela. Mais si c’est si simple, combien parmi nous le font ? La vérité est toujours simple ; c’est nous qui la compliquons. ”
Ni les politiciens ni les ouvriers ni les ecclésiastiques n’empêcheront l’effondrement de la morale. Le remède de la Bible est le remède pratique, et des personnes pratiques appliqueront ses simples remèdes, pour le soulagement actuel et pour le soulagement durable de toute l’humanité dans un monde nouveau de justice. Ceux qui soupirent et gémissent à cause de ces conditions immorales, qui reconnaissent leur besoin spirituel, qui ont faim et soif de justice, seront rassasiés et réjouis. — Éz. 9:4 ; Mat. 5:3-7. w 1/6/51
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L’œuvre des témoins de JéhovahLa Tour de Garde 1951 | 1er octobre
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L’œuvre des témoins de Jéhovah
Extrait de l’Annuaire 1951 (angl.)
HAÏTI
En Haïti, les gradués de Galaad ont eu à déployer un grand effort. C’est une contrée très arriérée, mais les missionnaires ont persisté dans leur prédication de l’évangile. Au cours des deux dernières années ils ont obtenu de très bons résultats en cherchant les “ autres brebis ”, et durant l’année passée il y a eu un accroissement de 48 pour cent, ce qui leur a apporté beaucoup de joie. Maintenant, il y a un maximum de 99 proclamateurs, aussi ont-ils une bonne organisation agissante pour servir ceux qui veulent entendre la vérité.
Comme c’est souvent le cas dans les pays pauvres, les missionnaires des différentes organisations religieuses qui y viennent font constamment des dons matériels aux natifs pour les attirer dans leur église ou leur chapelle. Cette coutume cause des difficultés aux témoins de Jéhovah, car le seul don qu’ils possèdent, mais certainement le plus grand, c’est le don de la vie par la Parole de Dieu. Pour beaucoup de personnes un certain nombre d’années est nécessaire pour qu’elles apprécient que c’est le plus grand de tous les dons et qu’elles ne doivent pas vivre de pain seulement. Cependant, on voit que lorsqu’elles acceptent, à un moment donné, la vérité, elles s’y attachent et se réjouissent en elle, reconnaissant qu’elle signifie pour elles la vie éternelle. Le serviteur de la filiale relate quelques événements intéressants que tous apprécieront.
C’est aux conférences publiques en créole (la langue populaire) que l’on doit l’accroissement constant enregistré en Haïti au cours de cette année de service. Vraiment, nous pouvons dire que c’était notre première impression de ce qu’est l’extension. Les premières années ont été marquées par de durs et persistants labeurs, mais très peu devenaient proclamateurs. Cela provenait de ce que les nouveaux frères et sœurs étaient lents à comprendre et à suivre les instructions. Ils n’étaient pas accoutumés à une organisation. La contrée étant extrêmement pauvre, beaucoup de personnes quittèrent l’église catholique dans l’espoir d’améliorer leur sort en se joignant aux groupes protestants. Quelques-unes pensaient que nous les aiderions aussi, et que de cette façon nous les gagnerions à nous.
Il fallut du temps pour leur montrer la différence entre ces voies religieuses et les témoins de Jéhovah et qu’ils ne devraient pas attendre quelque chose de plus parce qu’ils apprenaient la vérité. Depuis lors, le peu de proclamateurs avec lesquels nous sortîmes se sont améliorés. Beaucoup de patience exercée en les instruisant opéra un changement graduel. La mise en pratique continuelle des conseils et de l’instruction qui nous ont été donnés par frère Knorr aida nos frères à progresser ; certains de ces conseils étaient de donner nos causeries publiques en créole, avoir nos études bibliques et réunions de groupe en créole, car actuellement très peu de personnes parlent ou comprennent le français (la langue officielle d’Haïti), langue qui est difficile pour la majorité des gens.
En cette année 1950, comme dans les autres pays, nous aussi avons eu une part dans l’extension. Nous nous réjouissons de voir que les proclamateurs sont plus réguliers aux réunions de groupe, participant pleinement à toutes les parties du service. Le facteur principal de l’extension fut l’aide apportée individuellement à chaque proclamateur. L’étude personnelle, plus assidue, ouvrit leurs yeux sur l’importance de consacrer plus de temps dans le champ. Beaucoup comprirent qu’il était de leur devoir de faire plus de visites complémentaires, ce qui eut pour résultat davantage d’études. Ceci amena la moyenne à une étude par proclamateur de groupe durant l’année. L’organisation de
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À quel point la Bible est-elle pratique ?La Tour de Garde 1951 | 1er octobre
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À quel point la Bible est-elle pratique ?
“ Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier. ” — Ps. 119:105.
1. Quelles accusations nuisent à la Bible, toutefois quelle est sa valeur ?
LA parole de Jéhovah, la Bible, a été de tout temps le livre le plus répandu. Mais chez beaucoup de personnes, c’est le livre qui se couvre maintenant de la plus épaisse couche de poussière. C’est l’ouvrage le plus demandé et le moins lu. Pourquoi ? Parce que de nombreux côtés on cherche à porter atteinte à sa valeur. L’homme de science ne lui reconnaît aucune valeur scientifique ; l’athée dit qu’il est contradictoire ; le clergé moderniste le considère comme un recueil de légendes ; le fondamentaliste le fait paraître ridicule et vain ; et le peuple en général le rejette parce qu’à ses yeux il est peu pratique pour servir de guide dans ce vieux monde dur, réaliste et méchant. En réalité, la Bible n’est ni contraire à la science, ni contradictoire, ni légendaire, ni ridicule, ni vaine ; et avant tout, elle n’est pas peu pratique. L’homme de science, l’athée, le moderniste, le fondamentaliste et le peuple en général se trompent, car la Bible est le livre le plus scientifique, le plus logique, le plus réaliste, le plus raisonnable et le plus pratique de la terre. Seule, elle est la lampe et la lumière sûres aux pieds et sur les sentiers des hommes. — Ps. 119:105.
2. Quels faits réfutent l’accusation selon laquelle elle n’est pas scientifique ?
2 L’espace limité ne nous permet qu’une brève réfutation de toutes ces accusations, mais, si brève soit-elle, elle devrait suffire pour ouvrir l’esprit des personnes honnêtes et leur faire étendre le domaine de leurs investigations. La Bible n’est pas un manuel de science, cependant, elle est exacte et vraie chaque fois qu’elle effleure des questions scientifiques. Par exemple, la science enseigne que l’homme descendant d’un certain singe primitif, son langage dérive du cri-signal des animaux et d’onomatopées. Mais le fait est que plus une langue est ancienne, plus elle est difficile et complexe ; et les autorités en la matière sont obligées d’admettre qu’au lieu d’une évolution de la langue d’une forme simple à une forme complexe, c’est l’inverse qui s’est produit. Cette constatation concorde avec le récit biblique de la création de l’homme dans la perfection, doué de la faculté de parler et d’exprimer par des nuances subtiles les pensées d’un cerveau parfait.a Les hommes de science se moquent aussi du récit biblique d’après lequel Jacob trouva moyen d’obtenir de ses troupeaux des agneaux tachetés en présentant aux femelles, pour qu’elles les regardent, des baguettes de diverses couleurs. De nos jours, on rejette en effet en grande partie de telles conceptions de l’influence prénatale ou des impressions maternelles. Mais ces savants oublient qu’il s’agissait là de l’opinion de Jacob et que dans un rêve Jéhovah le reprit et lui révéla la véritable cause des taches des petits de son troupeau. Cette cause est en rapport avec les lois de Mendel sur l’hérédité, que les hommes méconnurent jusqu’en ce vingtième siècle.b (Gen. 30:37-43 ; 31:10-12) Finalement, ces mêmes hommes tournent la Bible en ridicule : ne classe-t-elle pas le lièvre parmi les animaux qui ruminent ? (Lév. 11:6 ; Deut. 14:7) Aujourd’hui pourtant des savants très observateurs ont découvert qu’en réalité ou en principe, les lièvres ruminent en faisant passer par un étrange processus la nourriture deux fois par leur appareil digestif. L’institut de Smithson a confirmé ce fait peu commun.c En outre, la Bible n’est pas comme les manuels rédigés par les hommes de science, écrits qui, en quelques années, tombent en désuétude à cause de leurs nombreuses erreurs ; la Bible reste à jamais vraie. — És. 40:8 ; Jean 17:17 ; I Pi. 1:25.
3. Quels exemples l’athée peut-il citer pour étayer son accusation que la Bible est contradictoire ? Prouvent-ils son raisonnement ?
3 Que dire de l’athée qui accuse la Bible d’être contradictoire ? C’est une accusation sans fondement. Par exemple, l’athée citera le verset 4 du livre de l’Ecclésiaste chapitre 1 Ec 1:4 où il est écrit : “ La terre subsiste toujours ”, puis il fera rapidement glisser entre ses doigts les pages de la Bible pour trouver le verset 10 de la deuxième épître de Pierre chapitre 3 2Pi 3:10, où il lira : “ La terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée. ” Il y a là une contradiction, exulte-t-il, qui prouve que la Bible n’est pas digne de confiance. Mais, dans la première citation il s’agit de la terre littérale qui subsistera toujours ; tandis que dans le second verset le mot “ terre ” représente les peuples en général et leurs gouvernements organisés sous la direction de Satan. (II Cor. 4:4) Le contexte de ce verset prouve l’exactitude de cette interprétation, car il mentionne la destruction par le déluge de la terre du temps de Noé. Le déluge, nous le savons, ne détruisit pas la terre littérale ; elle subsiste encore. Il ne détruisit que les méchants et les systèmes gouvernementaux à la surface de la terre. Fréquemment on parle en termes symboliques des peuples comme de la “ terre ”. (I Rois 10:24 ; Ps. 66:4 ; 98:9, Da) L’athée peut encore affirmer que le Christ s’est contredit. N’a-t-il pas dit une fois à ses disciples de ne pas prendre de bourses, pour leur recommander une autre fois de s’en munir ? (Mat. 10:9, 10 ; Luc 10:4 ; 22:35, 36) Dans le premier cas, il fallait que les disciples envoyés pour faire œuvre de missionnaire missent leur confiance en Dieu, en ses dispositions à leur égard, comme des ouvriers dignes de leur salaire. Ils porteraient au peuple la nourriture spirituelle, et en retour, les personnes intéressées donneraient avec joie de l’aide matérielle à ces prédicateurs. Dans le second cas, Jésus était sur le point d’être cloué au bois de torture et ses disciples d’être dispersés. Les persécutions s’annonçaient, des ennemis surgiraient de tous côtés, même ceux en faveur du message craindraient de montrer de l’amitié pour les disciples de Christ. C’est alors que les chrétiens devraient prendre les dispositions nécessaires pour assurer leurs besoins matériels.
4. Pourquoi l’athée est-il si aisément trompé ?
4 En ne tenant pas compte du contexte et des significations symboliques possibles des versets, l’athée pense trouver des contradictions. Parce qu’il cherche des contradictions, ses investigations se limitent à une lecture superficielle, il est alors heureux, ayant le sentiment d’être récompensé et convaincu d’avoir trouvé ce qu’il cherchait. Il ne désire pas continuer son étude pour obtenir une intelligence de l’harmonie existant entre ces textes, que son esprit prévenu considère comme contradictoires. Il a sa récompense. — Mat. 6:2, 5, 16.
5. Comment le clergé moderniste considère-t-il la Bible, et pourquoi ?
5 Le clergé moderniste s’associe à ceux qui attaquent la Bible, parce que pris dans le piège mentionné dans ce verset : “ La crainte de l’homme tend un piège. ” (Prov. 29:25) Aujourd’hui, la conception populaire veut que la Bible ne soit que mythe et légende, que sa valeur soit uniquement littéraire. Par crainte du mépris des sages de ce monde et dans un effort pour suivre les classes intellectuelles et rester dans leur faveur, le clergé moderniste abandonne les vérités bibliques pour embrasser les théories et philosophies des hommes intelligents de ce monde. La Bible met en garde contre ces déserteurs sans caractère : “ Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ. ” (Col. 2:8) Un trait caractéristique de ceux qui de fait abandonnent la Bible, mais qui d’un autre côté s’accrochent égoïstement à elle pour gagner leur vie, c’est leur état d’esprit. À Denver, Colorado, le directeur d’un séminaire fit preuve d’une telle mentalité lorsqu’il déclara ce qui suit : “ Le plus grand défi relatif à l’éducation religieuse, c’est d’adapter une philosophie caravane de chameau à une civilisation moteur Diesel. ” C’est là une autre manière de dire que la Bible n’est pas pratique et trop vieux jeu pour notre siècle ; qu’elle est à peu près aussi passée de mode que le serait une caravane de chameaux dans notre civilisation rapide, à l’âge de la machine.
6. Comment le clergé fondamentaliste la fait-il paraître ridicule et vaine ?
6 Les ecclésiastiques fondamentalistes esclaves de leurs credo et qui prennent toujours la Bible dans un sens si littéral la rendent ridicule. S’attendrissant longuement sur l’amour de Dieu, ils se contredisent ensuite en disant que ce même Dieu tourmente éternellement les hommes dans un lac de feu et de soufre. Si le châtiment réservé aux méchants, ce sont les tourments, pourquoi Jéhovah dit-il à Adam que manger par désobéissance du fruit défendu signifierait la mort ? (Gen. 2:17) Si le salaire du péché, ce sont les tourments éternels, pourquoi le verset de Romains 6:23 dit-il : “ Le salaire du péché, c’est la mort ” ? Pour endurer éternellement la morsure des flammes dans un lac de feu, il faudrait être immortel. C’est ce que les fondamentalistes enseignent au sujet de l’âme humaine. Mais si l’âme humaine est immortelle, pourquoi Ézéchiel 18:4 déclare-t-il que : “ L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra ” ? Si l’homme est immortel, alors quel besoin y a-t-il d’une résurrection opérée par l’intermédiaire de Christ Jésus ? Ces ecclésiastiques, par leurs traditions et credo, font paraître la Parole de Dieu ridicule et vaine sous bien des rapports.
7. Comment, en la comparant avec la Bible, le clergé catholique considère-t-il la tradition de son église, et quels en sont les résultats ?
7 Le clergé catholique romain vient en tête lorsqu’il s’agit d’annuler la Bible par ses traditions. Pas plus tard qu’en février, l’évêque catholique F. E. Hyland déclara dans un sermon à Columbus, Ohio, que “ la tradition orale est tout aussi valable que la Bible pour déterminer ce que sont les grandes vérités religieuses. ” Une de ces traditions veut que le corps de chair et de sang de Marie soit monté aux cieux. Pourtant le verset 50 de I Corinthiens 15, selon la version catholique de Lemaistre de Saci, dit que : “ La chair et le sang ne peuvent posséder le royaume de Dieu. ” Il est évident qu’ici la tradition catholique et le verset biblique ne sont pas “ tout aussi valables ”. Ou bien cette tradition est fausse, ou bien le verset. Ce n’est pas le verset qui l’est. Par l’addition de ces traditions comme des suppléments à la Parole de Dieu, les organisations religieuses tombent sous le coup de la condamnation prononcée dans le Deutéronome 4:2 et dans l’Apocalypse 22:18, et s’attirent des plaies divines. Point n’est besoin d’ajouter à la Bible des traditions non inspirées, des dires d’hommes, pour la rendre complète. “ Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. ” — II Tim. 3:16, 17.
SCRIBES ET PHARISIENS DES TEMPS MODERNES
8. Quelle fut l’attitude des scribes et des pharisiens envers leur tradition orale et les Écritures hébraïques ?
8 Par son attachement aux traditions et credo qui annulent la Bible, le clergé de nos jours ressemble aux scribes et aux pharisiens. Ces derniers ajoutèrent leur tradition orale aux Écritures hébraïques ; et c’est à eux que Jésus dit : “ Vous annulez ainsi la parole de Dieu au profit de votre tradition. Hypocrites, Ésaïe a bien prophétisé sur vous, quand il a dit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur s’est éloigné de moi. C’est en vain qu’ils m’honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d’hommes. ” (Mat. 15:6-9) Les scribes et les pharisiens lisaient du bout des lèvres dans la loi de Moïse et citaient les Prophètes et les Psaumes, mais ils ne conformaient pas leur vie aux préceptes divins. Ils ajoutèrent leurs traditions talmudiques et fondèrent leurs doctrines sur ces commandements d’hommes. En outre, ils décoraient publiquement, avec ostentation, les tombes des prophètes, jurant avec force lamentations que jamais ils n’auraient participé au meurtre de ces martyrs ; puis, ils firent volte-face et exercèrent une pression sur Pilate, peu disposé, afin qu’il mît à mort le plus grand prophète de Dieu, Christ Jésus ! — Mat. 23:29-36 ; 27:22-25 ; Jean 19:12-16.
9. Comment leur conduite trouve-t-elle un pendant dans celle du clergé de la chrétienté actuelle ?
9 Aujourd’hui, le clergé de la chrétienté fait le panégyrique des personnages bibliques et des saints, déclarés tels par les hommes, mais en même temps il persécute les témoins de Jéhovah qui prêchent le pur message du royaume de Dieu, en qualité de représentants de Dieu et de Christ. (Mat. 25:40, 45) Le clergé et le peuple en général réservent à la Bible une place d’honneur, favorisent sa distribution, la mettent dans leurs musées et, au milieu d’une grande publicité, paient pour des exemplaires rares des prix supérieurs à ceux de n’importe quel autre livre. Ils l’ont dans leurs foyers, et la placent dans les chambres d’hôtels. Devant les tribunaux, ils jurent sur elle ; ils l’emploient aussi pour assermenter quelqu’un. Les sociétés bibliques la propagent dans le monde entier, et on la trouve traduite en entier ou en partie en plus de mille langues. Les politiciens de la chrétienté aiment à la citer et prétendent que leurs partis politiques accompliront les promesses du Royaume. Des millions de personnes rendent aujourd’hui à la Bible des hommages peu sincères comme le faisaient les scribes et les pharisiens, et tout comme eux, ils ne se conforment pas à elle ; ils ajoutent à son contenu et retranchent de celui-ci, l’annulent, persécutent et quelquefois tuent ceux qui la prennent comme un guide pratique et essaient de conformer leur vie à ses commandements. — Mat. 23:13.
10. Qu’ont fait effectivement à la Bible les conducteurs de la chrétienté, et quelles en furent les conséquences ?
10 Ni les hommages superficiels et peu sincères rendus à la Bible ni sa propagation par milliards d’exemplaires n’ont servi à l’édification des peuples de la chrétienté. Les conducteurs ont effectivement tué la Bible dans l’esprit de nombreuses personnes, en déclarant publiquement qu’elle est non scientifique, contradictoire, un simple recueil de légendes et de mythes ; et maintes fois ils l’ont rendue ridicule et vaine par leurs faux credo et traditions. Derrière ces conducteurs aveugles suit le peuple aveugle qui trébuche sur les mêmes conclusions erronées et qui rejette la Bible comme peu pratique pour servir de guide dans la vie moderne. Quiconque s’efforce de la suivre et de fonder son espoir sur elle se voit accusé par ces gens-là d’être un rêveur idéaliste et un utopiste. Combien les personnes de ce monde correspondent à la description que donne la 2e épître de II Timothée 3:4, 5 (NW) ! “ Aimant les plaisirs plutôt que d’aimer Dieu, ayant une forme de pieux dévouement mais reniant sa puissance. ”
QUI SONT LES GENS PRATIQUES ?
11. Puisque le monde rejette la Bible comme un livre peu pratique, quelles questions se posent quant au sens pratique du monde ?
11 Puisque ce monde rejette la Bible comme un livre peu important parce que peu pratique, il faudrait s’attendre à ce que ce monde soit pratique. Mais à quel point l’est-il ? À quel point est-elle pratique, la génération de ce vingtième siècle, au milieu de sa brillante civilisation, à l’âge de la science atomique ? Par exemple, à quel point furent-elles pratiques, les deux guerres mondiales qu’elle combattit, abreuvant la terre du sang innocent de femmes, d’enfants et de soldats ? À quel point est-elle pratique, sa course actuelle vers une troisième guerre mondiale ? À quel point la politique de ce monde est-elle pratique, politique si corrompue qu’elle est devenue pour le peuple le sujet habituel de ses plaisanteries ? Et que dire des politiciens qui sont plus souvent les jouets de spéculateurs que les serviteurs du peuple ? À quel point est-il pratique, son système économique qui permet à quelques richissimes de vivre dans le luxe alors que des millions vivent dans l’angoisse du pain quotidien ? À quel point sont-ils pratiques, les crimes qui montent comme une marée, l’immoralité en constant progrès, les divorces dont le nombre grimpe en flèche, l’enfance délinquante, un mal qui s’étend rapidement, les alcooliques incurables cherchant à fuir la réalité, et même la gourmandise courante ? Ce sont là toutes les choses responsables de quantité de troubles physiques et mentaux, de maladies vénériennes, de foyers brisés, d’enfants illégitimes, de prisons surpeuplées, de peines de cœur et de la mort prématurée. Dites-nous, s’il vous plaît, qu’y a-t-il de pratique dans tout cela ?
12. De quelle façon la Bible serait-elle pratique pour conjurer ces malheurs ?
12 Comment des personnes qui, par indifférence et dureté de cœur, acceptent de telles conditions et les considèrent comme normales peuvent-elles accuser la Bible d’être peu pratique ? Les peuples de ce monde suivraient-ils la Bible, alors ils ne se tueraient plus les uns les autres, mais ils forgeraient de leurs épées des socs de charrues. Une nation ne tirerait plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendrait plus la guerre. (Ex. 20:13 ; Michée 4:3) Ne serait-ce pas pratique ? Les défenses bibliques de voler et de corrompre ne constitueraient-elles pas un bon guide pour les politiciens ? En Israël, les rois devaient avoir une copie de la loi de Dieu pour leur servir d’instruction ; aujourd’hui les politiciens ont la Bible. Quelle bénédiction s’ils la suivaient autant qu’ils la citent ! (Ex. 20:15 ; Deut. 17:18 ; Amos 5:12) Quant au système économique qui a produit les quelques riches et les nombreux pauvres, il ne pourrait fonctionner ainsi s’il était régi par les principes de la Bible qui ont assuré de bien des manières l’avenir des pauvres. (Ex. 23:10, 11 ; Lév. 23:22 ; Deut. 15:7, 8, 11 ; 14:28, 29 ; Prov. 29:7) La Bible ne serait-elle pas pratique pour endiguer la marée montante du crime, la repousser, l’assécher complètement ? L’obéissance à ses commandements mettrait fin à la fornication, à l’adultère, aux maladies vénériennes, au divorce, aux foyers brisés et aux enfants illégitimes. Les parents honnêtes instruiraient leurs enfants selon les principes divins, ce qui résoudrait le problème de l’enfance délinquante. La gourmandise et l’ivrognerie, choses défendues, cesseraient et, avec elles, bon nombre de crimes, de maladies, de peines de cœur qui en sont les séquelles. — Ex. 20:12-17 ; Deut. 6:6, 7 ; 21:20, 21 ; Prov. 22:6 ; Marc 10:11, 12 ; I Cor. 6:9-11.
13. Quelle objection élève-t-on contre tout cela, cependant qu’est-ce qui ouvre les portes du succès dans l’application des principes bibliques ?
13 Un homme de ce monde va certainement s’écrier : “ Oui, tout cela est très bien, mais c’est plus vite dit que fait ! ” Naturellement, c’est plus vite dit que fait. Tout est plus vite dit que fait. C’est pourquoi bon nombre de personnes disent beaucoup et font peu et beaucoup prêchent la Bible et très peu la mettent en pratique. Mais il n’en reste pas moins vrai qu’il y a des personnes qui s’efforcent d’observer ces préceptes bibliques, et ils y parviennent en grande partie. Si une, des centaines, des milliers de personnes peuvent le faire, les millions d’autres peuvent-elles alors s’excuser en disant que les principes de la Bible sont par trop idéalistes, trop au-dessus de l’homme imparfait pour qu’il soit pratique de s’efforcer de les atteindre ? Si l’application de ces principes mettait fin aux guerres, à la politique corrompue, aux systèmes économiques oppressifs, vidait les prisons, abolissait le crime, les délits, arrêtait les ravages de l’alcoolisme, supprimait bien des maladies, ne serait-ce pas là un effort pratique ? L’application de ces principes à la vie quotidienne n’est pas aussi difficile qu’il semble à première vue. Pour y parvenir, il faut renouveler votre esprit, le maître de votre corps. Changez votre volonté, vos désirs, vos intérêts, vos inclinations, vos conceptions et la condition de votre cœur. Ces forces motrices intérieures changées en mieux, nos actions changeront machinalement en mieux. Ce qui permet de réaliser un tel changement, ce sont les choses dont se nourrit l’esprit, et la Bible est le trésor inépuisable de la nourriture spirituelle dont nous avons besoin.
14. Quels versets confirment votre réponse sur la façon de réussir ?
14 Le Ro chapitre 12 verset 2 de l’épître aux Romains (NW) dit ce qui suit : “ Cessez de vous conformer à ce système de choses, mais soyez transformés par le renouvellement de votre esprit. ” L’étude sérieuse de la Bible changera certaines de vos conceptions, transformera votre esprit et le renouvellera selon la manière dont Dieu envisage les choses. Dans l’épître aux Colossiens 3:9, 10 il est conseillé ce qui suit : “ [Dépouillez-vous] du vieil homme et de ses œuvres, et [revêtez-vous] de l’homme nouveau qui se renouvelle, dans la connaissance [exacte, NW] selon l’image de celui qui l’a créé. ” C’est donc la connaissance exacte qui nous permet de rejeter nos anciennes œuvres et d’en pratiquer de nouvelles en harmonie avec celles de Dieu et de Christ. L’épître aux Éphésiens 4:22-24 rend le même témoignage : “ Vous avez été instruits à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme... à être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence, et à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité. ” Faisant allusion à Jésus, la Bible nous exhorte de nous : “ [armer]... du même état d’esprit. ” (I Pi. 4:1, NW) Jésus s’arma ainsi par l’étude de la Parole de Dieu. Si nous faisons comme lui en remplissant notre esprit et notre cœur de vérités bibliques, il en résultera un bien : “ C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. ” — Mat. 12:34.
15. Quels principes bibliques peut-on appliquer à la vie quotidienne pour améliorer les relations humaines ?
15 Nous avons mentionné quelques-unes des grandes calamités que l’application des principes de la Bible ferait disparaître. Pensez maintenant aux bienfaits secondaires, à l’amélioration des relations des hommes dans leur vie de tous les jours. Il est écrit : “ Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. ” (Gal. 6:7) Semer le bien peut sembler peu pratique, mais une telle action produit une moisson satisfaisante qui viendra en son temps. Semez le mal, et en temps voulu vous récolterez aussi le mal. Cherchez-vous querelle, on vous fera querelle. Êtes-vous de mauvaise humeur, désagréable et bougon, on vous manifestera la même disposition de l’esprit. Vous répandez-vous en invectives, d’autres vous les rediront avec usure. Frappez un homme d’un coup de poing, et il est probable qu’en retour vous en receviez un ou deux. Traitez-vous les gens avec courtoisie, souriez-vous, êtes-vous aimable, manifestez-vous de la bonté, agissez-vous en toute sincérité, avec le désintéressement et l’amour du chrétien, alors, selon toute probabilité, on vous rendra la pareille. “ Jette ton pain sur la face des eaux, car avec le temps tu le retrouveras. ” (Eccl. 11:1, AT) Il se peut qu’il vous faille semer longtemps avant que ne vienne le moment de récolter ; mais avec le temps, les résultats prouveront que votre façon d’agir a été pratique. Jésus a bien dit : “ Donnez, et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis. ” — Luc 6:38.
VAINCRE LE MAL PAR LE BIEN
16. Que faire si une personne vous aborde en étant en colère ?
16 Que faire si une personne vous aborde en étant en colère ? Dans ce cas, observez ce qui est écrit dans l’épître aux Romains 12:17 : “ Ne rendez à personne le mal pour le mal. ” En de telles circonstances, la Bible recommande ce qui suit : “ Une réponse douce apaise la fureur ; mais la parole dure excite la colère. ” (Prov. 15:1, Sy) Une réponse douce calmera sa colère, tandis que des paroles dures dans votre bouche l’exciteraient encore davantage. Ainsi, refusez de jeter de l’huile sur le feu de la colère qu’elle a contre vous, et ce feu s’éteindra bientôt de lui-même. Sa colère tombée, cette personne, si prompte à se fâcher, se sentira honteuse de sa conduite enfantine lorsqu’elle méditera sur votre sang-froid et votre maturité. Quant à vous, vous aurez évité cette folie qui consiste à rendre le mal pour le mal.
17. Pourquoi est-ce une folie de rendre le mal pour le mal ? Comment les chrétiens répondront-ils au mal ?
17 Parce qu’une personne agit méchamment à votre égard, vous rendriez-vous semblable à elle dans sa méchanceté ? C’est là la manière d’agir peu pratique de ce vieux monde méchant. Parce qu’on vous dit des injures, vous faut-il en dire aussi ? Parce qu’un individu vous ment, vous calomnie ou dit du mal de vous, vous faut-il lui rendre la monnaie de sa pièce, et devenir comme lui un vil menteur, un médisant ou un bavard, vous mettant ainsi à son niveau ? Dans ce cas, ne se révélera-t-il pas être le plus fort, puisqu’il vous aura rendu semblable à lui, ses mauvaises habitudes étant devenues les vôtres ? Parce que votre adversaire est méchant, vous faut-il abandonner, pour être pratique ou pour toute autre raison absurde, vos bons principes et vos convictions, vous faut-il vous mettre à son niveau de méchanceté et finalement encourir comme lui la colère de Dieu ? Rendre le mal pour le mal donne naissance à un mouvement circulaire de mauvaises actions. En effet, le mensonge appelle le mensonge, la haine produit plus de haine, et la violence une plus grande violence. Et ce circuit du mal acquiert de la vitesse alors que chacun se précipite sur les traces de l’autre, dans un effort pour le surpasser en méchanceté, et de lui rendre encore plus de mal. Dans ce tourbillon vertigineux, les hommes et les nations perdent bientôt l’équilibre et tombent dans les pièges de Satan. Les chrétiens éviteront de tels pièges en refusant de compléter le premier circuit ou de donner naissance à un tel mouvement en rendant le mal pour le mal. Au contraire, ils répondront toujours par le bien. “ Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien. ” — Mat. 5:44 ; Rom. 12:21.
18. Envers qui pratiquerons-nous de tels bons principes, et quel exemple aurons-nous à l’esprit ?
18 De tout ce qui précède, nous affirmons avec énergie qu’il est très pratique que des personnes suivent aujourd’hui les principes de la Bible et qu’elles les appliquent non seulement dans leurs relations avec leurs compagnons chrétiens mais encore dans leurs rapports avec tous les hommes. “ Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi agissent de même. ” Comme Jéhovah qui est “ bon pour les ingrats et pour les méchants ”, manifestez plutôt un amour désintéressé envers tous. (Luc 6:27-36) En son temps, le bien que vous semez sur les mers de l’humanité vous sera rendu au centuple, et si ce n’est pas par ceux qui en auront été les bénéficiaires, ce sera par Jéhovah Dieu.
19. Quelles autres objections sont réfutées, et quand toute opposition aux justes principes s’évanouira-t-elle ?
19 Il est pratique de vivre en harmonie avec la Parole de Dieu. Certains objecteront peut-être en disant que ce serait beau si tous les hommes vivaient ainsi, mais puisque la majorité ne le fait pas, il est inutile pour une poignée d’hommes de vivre de la sorte. Cependant, ces mêmes hommes combattent pour leurs convictions politiques et sociales, même s’ils ne forment qu’une minorité. Les chrétiens luttent pour leurs croyances. D’autres personnes de ce monde diront que le royaume de Christ sera beau quand il fonctionnera, mais en attendant ils doivent faire quelque chose pour améliorer la situation. Mais les chrétiens ne sont pas oisifs, attendant que le Royaume exerce tout pouvoir sur la terre. Il leur est donné tant de travail que pour eux il est urgent de racheter le temps afin d’achever la prédication de l’évangile. Indifférents, les hommes de ce monde continuent à s’absorber dans leurs plans politiques et sociaux et rejettent la Bible comme un livre peu pratique. À vrai dire, leur rejet de la Bible comme étant peu pratique ne fait que prouver leur désaccord avec elle ou leur absence de bonne volonté pour marcher dans ses voies pures et étroites. Ils désirent faire les choses à leur manière, se confiant en leurs plans, en leurs efforts, en leur droit. Une telle manière d’agir n’est absolument pas pratique, en raison du fait que Jéhovah est dans l’univers la force la plus sage et la plus puissante. À Armaguédon, Dieu, d’une manière très pratique, balayera dans l’oubli tous ceux qui s’opposent à lui et amènera en harmonie avec lui tous ceux qui resteront. Alors, les hommes seront unifiés par les principes justes de sa Parole. Chacun les mettra en pratique et, dans ce juste monde nouveau, les malheurs qui accablent ce vieux monde s’évanouiront comme la fumée au vent. w 1/6/51
[Notes]
a Voir la brochure Evolution versus The New World, page 38.
b Pour plus de détails, voir The Watchtower du 1er novembre 1950, page 431.
c Voir le périodique Awake! du 22 avril 1951, page 27.
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Raisons pour lesquelles la Bible est surtout pratique pour notre tempsLa Tour de Garde 1951 | 1er octobre
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Raisons pour lesquelles la Bible est surtout pratique pour notre temps
1. Pourquoi l’actuel avertissement selon lequel nous vivons maintenant dans les derniers jours est-il stigmatisé comme étant peu pratique par ceux qui s’y opposent ?
EN entendant parler d’Armaguédon et du fait que nous vivons dans les derniers jours du présent système de choses, beaucoup de moqueurs se lèvent et disent que c’est là la partie la moins pratique de toute la Bible, celle qui enseigne à croire que Dieu va combattre une bataille appelée Armaguédon pour détruire les méchants et introduire un royaume parfait qui transformera notre terre en un paradis. Ils disent que le message par lequel nous affirmons vivre dans les derniers jours est des moins pratique et des plus déraisonnable. Ils ne manqueront pas de rappeler que la même affirmation a été faite du vivant de leurs pères et aïeux. C’est peut-être vrai. Nous savons qu’on a donné beaucoup de faux avertissements. De même que de nos jours il y a beaucoup d’ecclésiastiques qui interprètent mal les Écritures et les rendent ridicules et vaines, de même dans le passé il y eut des personnes qui ne comprirent pas les prophéties bibliques concernant les derniers jours et par conséquent firent retentir des avertissements prématurés. Le simple fait qu’il y eut de fausses alertes dans le passé ne prouve pas que l’alerte actuelle donnée par les témoins de Jéhovah soit fausse. Il est insensé de porter un jugement sur une question avant de l’avoir entendue. — Prov. 18:13.
2. Qu’est-ce qu’Armaguédon et pourquoi faut-il avertir les hommes de sa venue ?
2 Les Écritures montrent qu’au temps de sa seconde présence Christ Jésus ne vient pas dans un organisme de chair et de sang, visible aux hommes. (Jean 14:19 ; I Cor. 15:45) Son royaume est dans les cieux. C’est là-haut qu’il est intronisé. Mais il dirige son attention sur la terre afin d’y faire donner un avertissement avant Armaguédon, la bataille du Dieu tout-puissant, dans laquelle les méchants seront balayés de la face de la terre aussi complètement qu’ils le furent du temps de Noé. Armaguédon n’est pas un combat entre nations, mais plutôt la bataille de Jéhovah, livrée par l’intermédiaire de Christ et de ses anges contre Satan et ses démons et contre ses représentants visibles. (Apoc. 16:14-16 ; 19:11-21 ; 20:1-3) L’avertissement est donné d’avance afin que les hommes sincères épris de justice, désireux de faire bon usage de leurs facultés et non aveuglés par le faux éclat et le brillant de la civilisation actuelle puissent discerner l’approche d’Armaguédon et prendre toute disposition pour y survivre.
3. À quelle saison Armaguédon est-il comparé ? et quels textes des Écritures montrent que cette comparaison est appropriée ?
3 Dans les Écritures, cette bataille d’Armaguédon est représentée par l’hiver. Christ Jésus, lorsqu’il parla de cette bataille comme de la plus grande tribulation qui ait jamais existé sur la terre, la compara aux rigueurs de l’hiver. (Mat. 24:20, 21) Se référant à cette bataille comme un temps où les éléments hivernaux seraient employés par Jéhovah pour exécuter sa volonté de détruire, le psalmiste déclare : “ Louez [Jéhovah] du bas de la terre, monstres marins, et vous tous, abîmes, feu et grêle, neige et brouillards, vents impétueux qui exécutez ses ordres. ” (Ps. 148:7, 8) Le verset suivant corrobore cela : “ Il dit à la neige : Tombe sur la terre ! il le dit à la pluie, même aux plus fortes pluies. Il met un sceau sur la main de tous les hommes, afin que tous se reconnaissent comme ses créatures. L’animal sauvage se retire dans une caverne, et se couche dans sa tanière. L’ouragan vient du midi, et le froid des vents du nord. Par son souffle Dieu produit la glace, il réduit l’espace où se répandaient les eaux. Il charge de vapeurs les nuages, et il les disperse étincelants ; leurs évolutions varient selon ses desseins, pour l’accomplissement de tout ce qu’il leur ordonne. Es-tu parvenu jusqu’aux amas de neige ? As-tu vu les dépôts de grêle, que je tiens en réserve pour les temps de détresse, pour les jours de guerre et de bataille ? ” (Job 37:6-12 ; 38:22, 23) Ces éléments hivernaux seront employés par Jéhovah à Armaguédon pour accomplir sa volonté en amenant la destruction sur un monde méchant.
AVERTISSEMENT DE L’APPROCHE DE L’HIVER
4. Quels faits nous avertissent de l’approche de l’hiver et comment les bêtes sauvages réagissent-elles pour s’en préserver ?
4 Dans la citation ci-dessus, avez-vous noté le passage où il est dit que durant ce temps de colère hivernale les bêtes sauvages se retirent dans leur caverne et se couchent dans leur tanière ? C’est de cette façon que beaucoup de bêtes traversent chaque année la dure saison de l’hiver. En outre, des faits visibles indiquent l’approche de l’hiver littéral. Le ciel bleu de l’été fait place à un ciel d’automne triste et gris. La température baisse ; les vents tournent du sud au nord et nous font frissonner, apportant des rafales de neige. La sève des arbres se retire, le rythme de la vie se ralentit, les feuilles tombent, les jours deviennent très courts. Nous arrivons au temps marqué sur le calendrier comme étant la saison de l’hiver. Grâce à leur instinct, les animaux comprennent la signification de ces changements. Les oiseaux se rassemblent par bandes pour leur envol vers le sud. Quelques animaux terrestres et aquatiques, ainsi que des insectes, émigrent aussi. D’autres insectes font des réserves de nourriture, telles les abeilles qui remplissent les ruches de miel pendant la saison favorable de l’été et qui se retirent dans ces abris garnis de la nourriture nécessaire pour survivre à l’hiver. Beaucoup d’autres animaux, lorsqu’ils voient les signes de l’approche de l’hiver, se préparent, non en émigrant ou en faisant des réserves de nourriture dans leurs cavernes, mais en changeant leurs habitudes alimentaires, en emmagasinant de la graisse dans leur propre corps et en épaississant leur fourrure pour se garder du froid qui vient.
5. De quoi Jéhovah les a-t-il pourvus pour leur servir de guide ? Quel manquement de leur part serait très peu pratique ?
5 Ce ne serait pas très pratique pour les animaux, les insectes et les oiseaux de refuser de jouer leur rôle consistant à se préparer pour la migration ou pour leur retraite ou hibernation indispensable pour survivre aux rigueurs de l’hiver. Ignorer le signe de l’approche de l’hiver signifierait la mort. Ces animaux, oiseaux et insectes ne possèdent pas une intelligence qui leur permette de reconnaître les signes de l’approche de l’hiver, mais Jéhovah les a pourvus d’un instinct qui les pousse à se préparer dans l’intérêt de leur préservation. Ce serait très peu pratique pour eux, un suicide même, de ne pas tenir compte ou de ne pas obéir aux impulsions instinctives qui les poussent à faire les divers préparatifs propres à leur espèce.
6. À la place de l’instinct, quelle faculté Dieu a-t-il donnée à l’homme ? En rapport avec la présente discussion, comment devrait-il l’employer ?
6 L’homme peut lire les signes des temps, il peut consulter son calendrier pour voir que selon la chronologie des saisons l’hiver approche. Il peut observer le changement de l’aspect du ciel, les feuilles qui tombent, le raccourcissement des jours, l’abaissement de la température, les vents qui tournent, les rafales de neige, la migration des oiseaux, les animaux qui accumulent des graisses en vue de l’hibernation. Grâce à son intelligence, il est capable de comprendre que l’hiver est à la porte. À cause de son intelligence, l’homme n’a pas besoin de compter sur l’instinct, et il ne possède pas un tel instinct pour le guider. Jésus fit allusion à l’aptitude de l’homme pour lire les signes du temps dans le ciel, puis ajouta, en guise de réprimande, que beaucoup d’hommes n’étaient pas capables de lire les signes des temps, le signe de sa présence et de la fin du monde. Par son intelligence, l’homme est instruit de l’approche de l’hiver littéral. Par cette même intelligence, il devrait être capable de se rendre compte de l’approche de l’hiver d’Armaguédon. (Mat. 16:1-4) Un signe de sa venue est donné, un signe tout aussi sûr que celui de l’hiver, un signe visible aux hommes, et qui doit être discerné par la raison et non ressenti par quelque instinct ou intuition. Quel est donc ce signe donné ?
7. Quels événements, d’après Jésus, signifieraient en partie la fin de ce système de choses ?
7 Les disciples de Jésus posèrent la même question : “ Dis-nous : Quand seront ces choses, et quel sera le signe de ta présence et de la consommation du système de choses ? ” En réponse, Jésus dit que nation s’élèverait contre nation, et royaume contre royaume dans une guerre mondiale, suivie d’épidémies, de famines et de tremblements de terre en divers lieux. Ses disciples seraient haïs de toutes les nations, persécutés, certains tués, et même parmi eux beaucoup seraient ébranlés et ceux-ci haïraient et trahiraient ceux qui resteraient fermes. Malgré l’opposition, ces fidèles persévéreraient jusqu’à la fin, prêchant à tous les habitants de la terre, pour leur servir de témoignage, la bonne nouvelle du royaume établi, et cela avant que la fin ne vienne à Armaguédon. Durant ces événements il y aurait : “ de l’angoisse chez les nations qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et des flots, les hommes rendant l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra pour la terre ”. Les mers agitées et écumantes de l’humanité se jetteraient les unes contre les autres et, en un vain effort pour calmer la tourmente, des hommes établiraient des corps gouvernementaux internationaux et les élèveraient au lieu saint réservé pour le royaume de Christ, affirmant que ces expédients politiques apporteraient la paix et la prospérité dont la Bible a prédit la venue seulement par l’intermédiaire du Royaume. Quand on verra ces choses, Jésus dit qu’il est grand temps de fuir au lieu de refuge de Jéhovah. — Matthieu 24 ; Marc 13 ; Luc 21 ; NW et Seg.
8. Qu’est-ce qui a lieu concernant les personnes en général ? les moqueurs ? les richissimes ?
8 Christ déclara aussi que la prédication de l’évangile du Royaume séparerait les peuples de la terre, les divisant comme un berger sépare les brebis d’avec les boucs : ceux qui sont semblables aux brebis prendraient position pour le Royaume et gagneraient la vie éternelle, et ceux qui sont semblables à des boucs rebelles seraient rassemblés pour la destruction à Armaguédon. (Mat. 25:31-46) D’autres prophéties dévoilent les autres parties du signe de la proximité d’Armaguédon. Pierre parle des moqueurs qui marcheraient selon leurs propres convoitises, raillant l’avertissement et demandant : “ Où est la promesse de [sa présence, NW] ? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création. ” (II Pi. 3:3, 4) Jacques prédit qu’il y aurait des hommes très riches qui accumuleraient leurs richesses dans les derniers jours et que dans leur cupidité ils retiendraient le salaire des travailleurs. Mais tout cela ne leur servirait à rien au jour de Sa colère à Armaguédon. (Jacq. 5:1-6) Voyons aussi comment la 2e épître de II Timothée 3:1-5, 12, 13, NW dresse le tableau des conditions existant dans les derniers jours :
9. Quelle description générale des conditions existant parmi les hommes est donnée en II Tim. 3:1-5, 12, 13 ?
9 “ Mais sache ceci, que dans les derniers jours des temps critiques, difficiles à y faire face, seront là. Car les hommes seront épris d’eux-mêmes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, désobéissants aux parents, ingrats, sans miséricorde, n’ayant aucune affection naturelle, implacables, calomniateurs, sans maîtrise de soi, cruels, n’aimant pas le bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant les plaisirs plutôt que d’aimer Dieu, ayant une forme de pieux dévouement mais reniant sa puissance ; et détourne-toi de ceux-là. En fait, tous ceux qui désirent vivre avec un dévouement pieux en association avec Christ Jésus seront aussi persécutés. D’autre part, les hommes méchants et les imposteurs avanceront de mal en pis, trompant et étant trompés. ”
10. Peut-on maintenant observer des faits physiques en accomplissement de ces prophéties ? Qu’est-ce que cette génération peut s’attendre à voir ?
10 Les prophéties bibliques montrent que pendant ce temps de détresse sans précédent, où auraient lieu l’œuvre de prédication et la séparation des hommes, Christ régnerait au milieu de ses ennemis, et qu’au point culminant de cette période Armaguédon éclaterait. (Ps. 110:1, 2 ; Apoc. 11:15-18) Ensuite, concernant ces séries d’événements visibles, Jésus conclut : “ Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l’été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l’homme est proche, à la porte. Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n’arrive. ” (Mat. 24:32-34) Notre génération n’a-t-elle pas été témoin depuis 1914 des guerres mondiales, des famines, des épidémies, des tremblements de terre, des persécutions et des meurtres de témoins de Jéhovah, ainsi que de leur prédication mondiale de la bonne nouvelle selon laquelle Christ est intronisé dans la puissance de son Royaume dans les cieux ? Ne voyons-nous pas la détresse des nations, les hommes tremblant de peur dans l’attente de ce qui surviendra ; la multiplication des délits chez les adultes comme parmi la jeunesse délinquante, les millions de ceux qui aiment le plaisir plus que Dieu mais qui prennent hypocritement l’apparence d’un pieux dévouement ? Ne voyons-nous pas aussi d’abord une Société des Nations, suivie par une organisation, celle des Nations unies, organisme qui cherche maintenant à gouverner le monde et que des conducteurs politiques et religieux ont loué comme étant la seule espérance de paix et “ l’expression politique du royaume de Dieu sur la terre ” ? En outre, ces choses commencèrent à arriver au temps prévu, car, de même que le calendrier nous indique quand l’hiver doit commencer, de même la chronologie biblique nous a montré que ces événements devaient se dérouler à partir de 1914. La Tour de Garde a publié cette date à plusieurs reprises, prouvant qu’elle est scripturale et ceci pour la première fois en 1880, trente-quatre ans d’avance. Notre génération est donc celle qui verra le commencement et la fin de ces choses, y compris Armaguédon.
LE SIGNE COMPOSÉ
11. Quel est le point important qu’il ne faut pas oublier ? Comment cela est-il illustré dans le cas d’hivers littéraux ?
11 Et voici un point qu’il ne faut pas oublier. C’est qu’ensemble, ces événements constituent le signe. Chacun de ces événements n’est pas le signe en lui-même, c’est seulement une partie du signe composé. Il en est de même pour les hivers littéraux. Le simple fait que les jours raccourcissent ne prouve pas l’imminence de l’hiver, les jours ne commencent-ils pas déjà à raccourcir en juillet ? La chute des feuilles à elle seule ne prouve rien. Il y a des arbres qui perdent leurs feuilles toute l’année ; et d’autres peuvent perdre les leurs par suite de maladie ou de sécheresse. Même le ciel d’été peut devenir gris pour un temps et des tempêtes hors saison peuvent s’élever, ou encore des vagues de froid survenir au début de l’automne. Mais aucun de ces signes pris isolément ne prouve l’avènement de l’hiver. Toutefois, lorsque toutes les conditions susmentionnées se présentent ensemble, alors elles indiquent avec certitude l’approche de l’hiver.
12. Qu’est-ce qui est responsable des faux avertissements concernant les derniers jours au temps de nos pères ou aïeux ?
12 Il en est de même en ce qui concerne les événements dans les derniers jours. Lorsqu’on dit que ces événements indiquent les derniers jours, beaucoup de personnes disent que de telles choses sont arrivées dans les temps passés, que l’histoire se répète, que nos pères disaient que ces choses arrivèrent à leur époque et qu’on leur avait dit que les derniers jours étaient là. Mais nous savons maintenant qu’ils ne vécurent point dans les derniers jours. Le fait est que les hommes interprétèrent mal les événements. Ils manquèrent de prendre en considération que non seulement une, ou deux, ou une demi-douzaine de ces choses doivent être vues, mais toutes. Le signe, ce ne sont pas les guerres, ou les famines, ou les épidémies ou les tremblements de terre, ou les persécutions, ou la prédication de l’évangile, ou les conditions de peur, de perplexité, ou la multiplication des délits. Aucun de ces événements pris séparément ne signifie que nous sommes dans les derniers jours ; mais lorsque tous ces événements surviennent au cours d’une même génération dans l’ordre prédit, sans qu’aucun ne manque, alors TOUTES CES CHOSES ENSEMBLE CONSTITUENT LE SIGNE.
13. Pour nous, qu’est-il impérieux de faire lorsque nous voyons le signe composé ?
13 Quand nous voyons ce signe composé, il est temps de prendre garde à l’avertissement de Jésus de fuir dans l’organisation de Dieu pour être en sécurité pendant Armaguédon. Tout retard nous serait fatal, et c’est pourquoi Jésus, ayant à l’esprit la saison d’hiver d’Armaguédon, a dit : “ Priez pour que votre fuite n’arrive pas en hiver, ni un jour de sabbat. Car alors la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais. ” (Mat. 24:20, 21) Il fera trop froid pour fuir en cette saison d’hiver, et il sera trop tard pour accomplir le salut en cette période de sabbat. En cette occasion, c’est Jéhovah qui agira à Armaguédon, par l’intermédiaire de Christ Jésus pour justifier son nom. Si nous devons faire le travail, et fuir, actions indispensables pour nous préparer à survivre à Armaguédon, il nous faut discerner maintenant le signe, l’apprécier, trouver quelles sont les conditions requises par Jéhovah en ce qui nous concerne, et prendre les précautions indispensables en obéissant promptement à son conseil sur les mesures à prendre pour survivre à la tempête d’Armaguédon.
14. Serait-ce pratique pour nous de ne pas tenir compte maintenant du signe composé ?
14 À quel point serait-ce pratique pour les oiseaux de refuser d’émigrer vers le sud à l’approche de l’hiver ? Tout aussi pratique que ce serait pour nous de ne pas tenir compte du signe de la proximité d’Armaguédon ! À quel point serait-ce pratique pour les abeilles de refuser de faire des provisions de miel dans leurs ruches pour leur servir de nourriture durant l’hiver ? La marmotte serait-elle pratique si elle ignorait l’approche de l’hiver et refusait de tenir compte des avertissements de son instinct la poussant à faire des préparatifs ? Et l’ours serait-il pratique s’il refusait de changer son régime alimentaire afin d’accumuler des graisses et d’épaissir sa fourrure en vue de survivre au long sommeil hivernal ? Cela ne serait pas pratique du tout ; si peu pratique même que la mort serait la conséquence d’une telle façon d’agir. Quant à nous, ne pas tenir compte maintenant du signe composé de l’approche d’Armaguédon nous serait tout aussi fatal que pour l’hirondelle de refuser de voler vers le sud, pour la marmotte d’hiverner, ou pour l’abeille d’emmagasiner la nourriture pour l’hiver. Il nous arriverait ce qui est dit dans le livre de Jérémie 8:20 : “ La moisson est passée, l’été est fini, et nous ne sommes pas sauvés ! ”
15. Pourquoi serait-ce fatal de tarder jusqu’à ce qu’Armaguédon commence au lieu de fuir dans l’organisation de Dieu ?
15 Voici maintenant le temps favorable de la moisson, l’été pendant lequel nous étudions la Parole de Dieu, prêchons l’évangile, avertissons les autres, produisons les fruits de la justice et amassons des trésors dans le ciel, trésors qui nous assureront la protection de Dieu pendant Armaguédon. Il se peut qu’il nous faille changer maintenant notre régime alimentaire, et nous nourrir de la bonne nourriture spirituelle, afin de nous édifier et devenir plus fort pour notre travail chrétien. Il est temps de le faire maintenant, avant que ne commence Armaguédon. Quand la destruction hivernale commencera, le temps favorable pour le travail sera passé, la moisson sera achevée, l’été sera passé et beaucoup s’apercevront qu’ils ne sont pas sauvés. Comme l’oiseau, l’abeille ou encore l’ours qui attendraient la première rafale de neige pour être convaincus de la venue de l’hiver, ces personnes en retard seront prises à l’improviste et balayées dans la destruction. Quand l’hiver commence, il est trop tard pour les animaux de se préparer pour y survivre. Il en sera de même pour les personnes qui attendent le début d’Armaguédon pour commencer à fuir.
TRÈS PRATIQUE MAINTENANT, AVANT ARMAGUÉDON
16. Ainsi, pourquoi la Bible est-elle pratique et pourquoi l’est-elle spécialement maintenant ?
16 Armaguédon devant venir dans cette génération, nous pouvons apprécier pourquoi la Bible est surtout pratique pour notre temps. Elle triomphe des accusations téméraires lancées contre elle par les savants et les athées, et prouve que Dieu est vrai et les hommes qui veulent la rendre ridicule et vaine menteurs. L’application de ses principes justes éliminerait déjà quantité de maux qui affligent les sphères sociales, économiques, politiques et militaires de ce monde. Ses préceptes appliqués aux relations humaines de chaque jour feraient cesser la tension nerveuse et établiraient à leur place des rapports agréables et amicaux ; mais ce n’est pas seulement pour toutes ces raisons majeures que la Bible est maintenant très pratique pour nous ; elle est surtout très pratique parce qu’elle tracera la voie que nous devons suivre pour traverser la tempête périlleuse de l’hiver d’Armaguédon et nous servira de guide pour franchir les portes d’un monde nouveau plus rafraîchissant et plus durable qu’aucun printemps littéral ne pourrait jamais l’être. — És. 2:2-4 ; 11:6-9 ; Apoc. 21:1, 4.
17. Quelle scène contempleront les survivants d’Armaguédon ? Dans quelle cécité éviterons-nous de tomber ?
17 Si nous acceptons et suivons la Bible pour être maintenant notre guide pratique, nous contemplerons après Armaguédon la destruction causée par la colère déchaînée de Jéhovah Dieu. Nous verrons les débris et la ruine de cette prétendue civilisation moteur Diesel qui était trop orgueilleuse, trop suffisante et trop sage pour se plier à ce qu’elle considérait comme une philosophie caravane de chameaux. Les corps non ensevelis de ceux qui ne voulaient pas tenir compte de Dieu seront comme du fumier sur la terre. Jérémie dit qu’ils seront étendus sur la terre et qu’on ne les pleurera pas. (Jér 25:33) C’est là que seront étendus les cadavres de ces gens pratiques, les réalistes à l’esprit positif de ce monde, les intelligents convaincus du caractère non scientifique de la Bible, les sans-Dieu qui pensaient que la Bible était contradictoire, les philosophes religieux qui croyaient que la Bible était un recueil de légendes, les fanatiques à l’esprit étroit qui rendaient Sa Parole ridicule et vaine et tous les aveugles qui suivaient ces guides tout aussi aveugles et qui estimaient que la Bible était peu pratique pour servir de guide dans le vieux monde arrivé à l’âge atomique. Tous sont aveuglés par Satan le Diable qui est lui-même le grand guide aveugle du présent méchant système de choses. (Mat. 15:14 ; 23:16-26 ; II Cor. 4:4) Nous ne désirons pas récolter les fruits d’une telle cécité. Nous ne désirons pas être aussi aveugles qu’ils le sont, jusqu’à ce que le blanc paraisse noir et le noir blanc, et que ce qui est pratique paraisse non pratique. Laissons ce vieux monde se moquer et nous qualifier de fous sans intelligence. Ce n’est pas surprenant, car cela aussi a été prédit :
18. Comment la Parole de Dieu évalue-t-elle la sagesse de ce monde et la sagesse de Dieu ? les sages de ce monde et les témoins de Jéhovah ?
18 “ Car la prédication [du bois de torture, NW] est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés elle est une puissance de Dieu. Aussi est-il écrit : Je détruirai la sagesse des sages, et j’anéantirai l’intelligence des intelligents. Où est le sage ? Où est le scribe ? Où est le disputeur de ce [système de choses, NW] ? Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde ? Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse : nous, nous prêchons Christ [cloué au bois, NW] ; scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs. Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés il n’y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire au néant celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu... Si quelqu’un parmi vous pense être sage [dans ce système de choses, NW] qu’il devienne fou, afin de devenir sage. Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit : Il prend les sages dans leur ruse. Et encore : [Jéhovah, NW] connaît les pensées des sages, il sait qu’elles sont vaines. Que personne donc ne mette sa gloire dans des hommes. ” — I Cor. 1:18-29 ; 3:18-21.
19. À quoi devons-nous maintenant nous mettre ? et à quelle conclusion arrivons-nous concernant la valeur de la Bible pour notre temps ?
19 Il y a de la sagesse dans la Parole de Dieu pour ceux qui sont assez sages pour y obéir, bien qu’agissant ainsi ils passent pour fous aux yeux de ce vieux monde. En outre, on peut discerner maintenant le signe évident des derniers jours et l’approche de l’hiver destructeur d’Armaguédon. Parce que cela semble une folie et peu pratique aux yeux du monde, nous n’avons aucune raison d’en juger ainsi et de devenir si peu pratiques au point de mourir avec lui. Ne permettez pas que votre Bible se couvre de poussière. Étudiez-la Acquérez sa sagesse. Appréciez sa valeur pratique. Conformez-vous à ses principes, obéissez à ses commandements et obtenez la protection divine promise aux obéissants. Ainsi, vous aurez l’espoir de survivre à l’hiver d’Armaguédon qui viendra et glacera dans la froide étreinte du tombeau la majorité des hommes. N’ignorez pas le signe de l’approche d’Armaguédon pas plus que les animaux n’ignorent la venue de l’hiver. Tout comme ils prennent garde aux avertissements de leur instinct implanté en eux par Dieu et qui les poussent à faire des préparatifs, vous aussi, employez l’intelligence que Dieu vous a donnée quand vous regardez autour de vous, et voyez le signe composé de la fin de ce présent méchant système de choses. En harmonie avec les dispositions de Jéhovah, préparez-vous alors à y survivre. Entrez dans la vie éternelle dans un monde nouveau libre du péché et des souffrances, de la douleur et de la mort. C’est maintenant la seule voie pratique au milieu de ce vieux monde moribond. Puisque la Bible est le seul livre qui explique clairement en quoi consiste cette voie, elle est donc Le Livre Pratique par excellence, surtout pour notre temps. w 1/6/51
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