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  • La Bible dit-elle vrai?
    Réveillez-vous ! 1983 | 8 octobre
    • La Bible dit-​elle vrai?

      “Aux temps bibliques, l’ignorance et la superstition prévalaient et on ignorait l’art de l’écriture. L’histoire se transmettait par tradition orale. Alors comment la Bible peut-​elle dire vrai?”

      Croyez-​vous qu’il en a été ainsi pour la Bible?

      DES gens de bonne foi professent cette opinion. D’autres bien sûr ont recours à un tel raisonnement pour fuir leurs responsabilités. Mais est-​il vrai qu’aux temps bibliques la société humaine était à ce point primitive et ignorante?

      À la suite de fouilles entreprises ces dernières années à Ebla, en Syrie, une bibliothèque contenant plus de 16 500 tablettes cunéiformes (graphie avec des clous ou des coins sur argile) a été mise à jour. Ces tablettes et d’autres fragments décrivent divers aspects de la vie dans cette région. Quelle est la période couverte par ces documents? D’après les estimations les plus récentes des archéologues, elles se rapporteraient au troisième millénaire avant notre ère.

      Que contiennent ces tablettes au sujet de cette société humaine antique? Était-​elle aussi primitive, illettrée et ignorante qu’on a bien voulu le laisser croire? Demandons l’avis de Giovanni Pettinato, un philologue spécialisé: “À l’examen préliminaire de ces documents, nous pouvons déduire qu’Ebla était un État très industrialisé dont l’économie reposait sur la production industrielle et sur le commerce international plutôt que sur l’agriculture et l’élevage.”

      Quel genre d’informations cette bibliothèque renfermait-​elle? G. Pettinato fait ce commentaire: “Les textes conservés offrent dans 70 pour cent des cas un aspect économique ou administratif. (...) 10 pour cent présentent un caractère historique et ont été soigneusement gardés, car ils comportaient des traités internationaux. Vingt pour cent des textes sont des œuvres littéraires.”

      Il reste à établir si le contenu de cette bibliothèque éclairera d’un jour nouveau certains événements dont parle la Bible. Toutefois, il convient de souligner qu’il y a plus de quatre mille ans la vie n’était pas aussi primitive que certains voudraient nous le faire croire.

      L’exactitude de la Bible est-​elle confirmée?

      Venons-​en à cette question: Les inscriptions anciennes et les écrits cunéiformes mettent-​ils en lumière les faits historiques rapportés par la Bible? Considérons quelques exemples tirés du récit biblique. Tout d’abord, examinons un fait qui remonte au XVe siècle avant notre ère, à l’époque de la conquête de Canaan par les Israélites.

      1. “Josué fit demi-tour en ce temps-​là et s’empara de Hazor; (...) et il brûla Hazor au feu.” — Josué 11:10, 11.

      En 1928, le professeur John Garstang, aujourd’hui disparu, identifia Tell el-Qedah, au nord de la mer de Galilée, comme le site de la ville cananéenne de Hazor. De 1955 à 1958, des fouilles eurent lieu et une équipe d’archéologues trouvèrent une tablette cunéiforme qui apporta la confirmation de cette précédente découverte. D’après l’ouvrage Illustrations de l’histoire de l’Ancien Testament (angl.), de R. Barnett, “on découvrit des maisons cananéennes à l’angle sud-ouest de la ville basse. (...) La couche de terrain où ces constructions étaient situées (...) porte les marques d’un abandon et d’une destruction violente. Cela s’accorde de façon admirable avec la tradition de la prise de la ville par Josué après l’exode”. Voilà qui vient donc confirmer l’exactitude de la Bible.

      2. Dans le livre d’Esdras, la Bible nous rapporte que Cyrus, roi de Perse et conquérant de Babylonie, proclama un édit de liberté religieuse qui autorisait les exilés juifs à retourner dans leur pays et à y rétablir leur culte (Esdras 1:1-3). Possède-​t-​on la preuve de cette politique de tolérance religieuse qui tranche sur celle suivie auparavant par Babylone et l’Assyrie?

      En 1879, Hormuzd Rassam, qui menait des fouilles à Babylone pour le compte du British Museum, découvrit — presque intact — ce qu’on a appelé le cylindre de Cyrus, un document gravé en écriture cunéiforme. En 1970, on identifia un fragment appartenant à ce cylindre et une autre partie du texte fut rétablie. Que lit-​on dans la traduction de la fin de ce document?

      “Au delà du Tigre se trouvent Assur, Suse, Agadé, Eshnunna, ainsi que le pays des Guti. Je restituai à ces villes sacrées, dont les sanctuaires étaient en ruine depuis longtemps, les statues qui s’y trouvaient autrefois et je leur édifiai des sanctuaires permanents. Je rassemblai aussi tous ceux qui y vivaient auparavant et leur rendis leurs habitations.”

      Ce texte en écriture cunéiforme confirme donc avec brio l’exactitude du récit biblique relatif à la politique de tolérance religieuse menée par Cyrus.

      3. La Bible déclare que “dans la quatorzième année du roi Ézéchias, Sennachérib, roi d’Assyrie, monta contre toutes les villes fortifiées de Juda et se mit en devoir de s’en emparer”. Soumis à une pareille menace, Ézéchias choisit de payer un tribut à Sennachérib. “Le roi d’Assyrie imposa donc à Ézéchias, roi de Juda, trois cents talents d’argent et trente talents d’or.” — II Rois 18:13-16.

      D’autres sources ont-​elles confirmé ces faits? De 1847 à 1851, l’archéologue britannique Austen Layard découvrit dans les ruines du palais de Sennachérib un prisme qui porte le nom du souverain et ce document en écriture cunéiforme présente les exploits du monarque. Mais Ézéchias est-​il mentionné? Y est-​il question d’un tribut payé? Voici ce qu’on peut lire sur ce prisme:

      “Comme Ézéchias, le Juif, ne s’était pas soumis à mon joug, je mis le siège devant 46 de ses villes fortifiées et m’en emparai ainsi que des bourgs avoisinants.” Le récit se poursuit ainsi: “Lui-​même [Ézéchias], je l’enfermai dans Jérusalem, sa ville royale, comme un oiseau en cage.” Notez bien que Sennachérib ne prétend pas avoir conquis Jérusalem, ce qui est en accord avec le récit biblique. Mais qu’en est-​il du tribut? “J’augmentai le tribut précédent et fixai sur Ézéchias à titre d’impôt annuel, une taxe (...) de 30 talents d’or et de 800 talents d’argent (...) [plus] toutes sortes d’objets de valeur.” La version des faits que la Bible présente s’accorde avec les inscriptions du prisme de Sennachérib, sauf pour ce qui est de la valeur du tribut d’argent. Cela devrait-​il nous amener à douter de l’exactitude de la Bible? Pourquoi croire davantage la version prétentieuse de Sennachérib plutôt que celle empreinte de modération fournie par la Bible?

      Sur le prisme de Sennachérib, le roi assyrien prétend avoir fait en Juda 200 150 prisonniers tandis que le récit biblique rapporte que Sennachérib subit la perte effroyable de 185 000 soldats en une nuit (II Rois 18:13 à 19:36). Comment devons-​nous considérer ces différences?

      Dans son ouvrage Lumières de l’Antiquité (angl.), le professeur Jack Finegan parle de “l’esprit de vantardise qui, dans l’ensemble, caractérise les inscriptions des rois assyriens”. Par ailleurs, dans un traité d’historiographie assyrienne, le professeur Olmstead donne son avis: “Quand Sennachérib nous raconte qu’il a emmené de (...) Juda pas moins de 200 150 prisonniers, et cela sans avoir pris Jérusalem, nous pouvons soustraire de ce nombre le chiffre de 200 000 comme étant le fruit de l’imagination débordante du chroniqueur assyrien et accepter les 150 qui restent comme le nombre approximatif des Judéens qui ont été effectivement pris et emmenés.”

      Ainsi, il apparaît que le XXe siècle n’est pas la seule période de l’Histoire où les récits de guerre sont empreints d’exagération. En outre, la répugnance à reconnaître une défaite écrasante dans un document officiel n’est pas chose nouvelle. Malgré cela, les inscriptions gravées sur le prisme de Sennachérib soulignent l’exactitude de la Bible.

      4. Prenons un autre exemple qui confirme l’historicité de la Bible. Lorsque les Israélites occupèrent la Terre promise il y a plus de 3 400 ans, la tribu de Dan prit possession d’un territoire situé au nord de la Galilée. Le récit biblique dit à ce sujet:

      “Les fils de Dan montèrent et firent la guerre contre [la ville cananéenne de] Léschem [Laïsch] et s’en emparèrent, (...) et ils commencèrent à appeler Léschem Dan, du nom de Dan, leur ancêtre.” — Josué 19:47; Juges 18:29.

      Cette ville a-​t-​elle réellement existé? A-​t-​elle un jour porté le nom de Dan? En 1976, l’archéologue Avraham Biran a découvert à Tell el-Qadi une plaque portant une inscription en grec et en araméen. Le texte grec fait référence à un certain Zoilos qui fit un vœu “au dieu qui est à Dan”. Les archéologues savent ainsi qu’ils travaillent sur le site de l’ancienne ville israélite de Dan, connue auparavant sous le nom de Laïsch ou Léschem. Ainsi, une fois de plus, la Bible a dit vrai. L’espace nous manque pour fournir une liste exhaustive des nombreux exemples tirés des découvertes archéologiques qui viennent confirmer ce fait.

      La Bible est-​elle un fondement sûr?

      Les archéologues ont fait appel à maintes reprises à la Bible pour établir la situation géographique de nombreux sites. L’un de ces chercheurs, Yohanan Aharoni, souligne sa valeur dans ce domaine: “Pour la période des Israélites, la Bible est toujours la principale source de géographie historique de la Palestine. Ses narrations et ses descriptions font apparaître l’environnement géographique et les événements historiques qui se sont déroulés. Elle contient des références relatives à 475 noms de lieux. Dans de nombreux cas, le contexte dans lequel apparaissent ces noms fournit des détails pertinents sur la nature, l’emplacement et l’histoire du site.” Cela est vrai, bien que “la Bible ne soit ni un livre de géographie ni une encyclopédie”.

      Ainsi, plus nous analysons les faits et les documents apparentés à la Bible et plus nous rendons hommage à l’exactitude de son récit. Toutefois, les faits et les objets sont une chose, l’interprétation, la théorie et la spéculation en sont une autre. Les archéologues sont-​ils alors toujours d’accord entre eux sur l’interprétation des faits? Sont-​ils toujours objectifs? Faut-​il accorder la préférence à leurs théories plutôt qu’au récit historique de la Bible?

  • L’archéologie devrait-elle vous faire douter de la Bible?
    Réveillez-vous ! 1983 | 8 octobre
    • L’archéologie devrait-​elle vous faire douter de la Bible?

      POURQUOI l’archéologie présente-​t-​elle un intérêt aujourd’hui? Parce qu’elle offre un moyen d’investigation dans le passé des humains. Grâce à elle, on a fait la lumière sur la géographie et l’histoire des pays bibliques. Elle s’appuie sur les sciences exactes et vise à atteindre leur précision. Cependant, un facteur important empêche parfois de parvenir à ce but — l’élément humain. Tout archéologue possède en effet ses croyances, et cela qu’il soit athée, agnostique, chrétien, juif ou musulman. Alors, jusqu’à quel point ses convictions ou ses idées préconçues vont-​elles influencer son interprétation des faits? L’empêcheront-​elles de parvenir à des conclusions exactes?

      La recherche archéologique ressemble au travail d’un détective. On exhume des preuves indirectes sous la forme d’objets façonnés et de vestiges (poteries, fragments, ruines, restes de civilisations antérieures, ossements, etc.). Puis on entame le processus de déduction: À quoi appartenait le fragment retrouvé? À quelle époque correspondent la forme, la couleur et la nature de l’objet? Quelle utilisation en faisait-​on? Quel était son lieu d’origine? S’agissait-​il de l’endroit où on l’a découvert ou bien d’un autre? Vient-​il de la couche de terrain où on l’a exhumé ou s’est-​il enfoncé dans une strate inférieure à cause du temps écoulé et des conditions locales? Ces facteurs et bien d’autres encore peuvent influer sur une interprétation. Ainsi, les conclusions sont basées sur des preuves indirectes et sur une interprétation empreinte tantôt d’objectivité, tantôt de partialité.

      C’est pourquoi l’archéologue israélite Yohanan Aharoni a raison d’écrire: “Quand on aborde le domaine de l’interprétation historique ou historico-géographique, l’archéologue sort du domaine des sciences exactes et doit s’appuyer sur des jugements de valeur et des hypothèses pour dresser un tableau d’ensemble.”

      Alors, quels sont quelques-uns des traquenards qui existent lorsqu’on évalue une découverte? Voici la réponse du professeur Aharoni: “Le fouilleur doit faire avec prudence la distinction entre les différentes couches du tell [colline artificielle, tertre ou tumulus formé de ruines]. (...) La tâche n’est pas aisée, parce que les diverses strates qui forment un tell ne sont pas systématiquement superposées. (...) Ordinairement, les inscriptions ne fournissent qu’un terminus a quo [point de départ ou base de référence] pour la strate dont elles sont tirées, car il existe toujours la possibilité que les objets gravés aient connu une longue époque d’utilisation, voire une période de réemploi, après avoir été mis au rebut par leurs premiers propriétaires. (...) Établir des comparaisons entre des pays présente aussi un danger, car on risque alors de tomber dans un cercle vicieux où les objets appartenant à une certaine civilisation seraient datés en fonction de leur connexité avec les objets de Palestine, sans qu’on ait prêté une attention suffisante aux circonstances liées à leur découverte et aux chronologies concernées. Il va sans dire que les considérations d’ordre historique sont aléatoires, puisqu’elles dépendent toujours de certaines suppositions préalables et d’opinions subjectives. Par conséquent, nous devons nous souvenir que toutes les dates ne sont pas absolues et qu’elles sont suspectes dans bien des domaines.” — C’est nous qui soulignons.

      Comment les Israélites traversèrent-​ils la mer Rouge?

      Les avertissements qui précèdent sont très pertinents à notre époque, alors que tant d’archéologues rendent publiques leurs découvertes, leurs théories et leurs chronologies souvent contradictoires. Prenons pour exemple l’exode des Israélites hors de l’Égypte et leur fuite à travers la mer Rouge. Le récit biblique indique clairement que la cavalerie et les chars égyptiens poursuivirent les Israélites et étaient sur le point de les rejoindre alors qu’ils atteignaient la mer Rouge. Comment les Juifs purent-​ils s’échapper tandis que la mer se dressait devant eux? Le récit biblique nous fournit la réponse:

      “Moïse tendit alors sa main sur la mer. Et Jéhovah commença à faire reculer la mer [de quelle façon?] par un fort vent d’est durant toute la nuit et à transformer le bassin de la mer en un sol ferme, et les eaux se fendaient. Finalement les fils d’Israël passèrent par le milieu de la mer, sur de la terre ferme, tandis que les eaux étaient pour eux une muraille à leur droite et à leur gauche.” — Exode 14:21, 22.

      Nous noterons les détails particuliers de ce récit. Non seulement il y est question d’un vent violent, mais d’un “fort vent d’est”. Les eaux se fendirent et transformèrent le bassin de la mer en un sol ferme. Cette minutie dans le détail annonce que le récit provient d’un témoin oculaire. La même chose se vérifie pour la version poétique de l’événement rapporté dans le chant de Moïse en Exode chapitre 15. Comme les chars de Pharaon et ses forces militaires se lançaient à la poursuite des Israélites, ‘les eaux houleuses se mirent à les recouvrir; ils sont descendus dans les profondeurs comme une pierre’. — Exode 15:5.

      Cette technique du partage des eaux est confirmée par les paroles de ce chant: “Et par un souffle de tes narines les eaux se sont amoncelées; elles se sont immobilisées comme une digue de flots; les eaux houleuses se sont figées au cœur de la mer.” — Exode 15:8.

      Qu’en disent les savants?

      Plusieurs experts ont abordé cette question. Ils sont bardés de leurs théories et cherchent une explication logique à cet événement miraculeux. Ils ne s’opposent pas au fait que les Israélites traversèrent la mer Rouge, mais ils tentent de fournir un éclaircissement convaincant à l’intervention divine. Ainsi les termes hébreux pour la mer Rouge sont yam suph ou ‘mer des joncs et des roseaux’. Cette définition a amené certains à penser que les Israélites traversèrent seulement une région marécageuse. Mais ce n’est certainement pas dans une région de marais que l’on verrait une muraille d’eau se dresser tant à droite qu’à gauche, comme le récit le précise. Les eaux d’un marécage n’auraient sans doute pas ‘recouvert les chars de guerre et les cavaliers’ des forces militaires égyptiennes. — Exode 14:28.

      Hans Goedicke, un égyptologue, a récemment proposé une autre théorie. L’explication qu’il offre du récit de l’exode est qu’il y eut, en 1477 avant notre ère, une formidable explosion volcanique sur l’île de Thêra (Santorin), à environ 800 kilomètres au nord-ouest du point de passage des Israélites. Cette explosion provoqua un tsunami, une énorme vague, qui aurait balayé le sud-est de la mer Méditerranée et aurait déferlé dans le delta du Nil jusqu’au bord du plateau désertique. En théorie, cette vague aurait fait périr les Égyptiens dans la plaine, mais elle aurait épargné les Israélites censés se trouver sur les collines.

      Il est évident que cette théorie fait peu de cas des faits présentés par la Bible. Mais que pensent d’autres savants de l’explication fournie par Hans Goedicke? Charles Krahmalkov de l’université du Michigan la rejette, en partie parce que “dans aucune des descriptions de l’exode faites par la Bible, il y a la moindre chose qui suggère, même de façon incertaine, la présence d’une énorme vague”. Ce spécialiste propose à son tour une solution. Pour lui, les Israélites prirent la mer sur des embarcations et les Égyptiens qui les poursuivaient périrent noyés à cause des coups de vent violents qui coulèrent leurs bateaux. De plus, ce savant ajoute: “Point n’est besoin de dire que la reconstitution de ces événements relève de la supposition. Mais cette version est plus solidement fondée sur la Bible que l’explication fournie par le professeur Goedicke.” Voilà qui est une question d’opinion!

      Un autre savant, Éliezer Oren, de l’Université Ben Gourion, a présenté des arguments contre la théorie du tsunami et soumet une autre explication qu’il juge plus réaliste. De plus, il ajoute cette déclaration révélatrice: “Il ne faut pas oublier que les preuves archéologiques ne soutiennent (...) en aucun cas cette théorie. À titre personnel, je crois fermement que le miracle de la Mer — un chef-d’œuvre littéraire — n’a rien à voir avec l’histoire ou (...) les ‘faits événementiels’.”

      Qui a donc raison?

      La remarque de Oren nous plonge au cœur du débat. Les chrétiens doivent-​ils croire que des portions importantes de la Bible sont seulement des chefs-d’œuvre littéraires sans lien avec les faits historiques? Ou bien peuvent-​ils se rapporter à la Bible comme à la Parole inspirée de Dieu? Devrions-​nous être ballottés entre les théories contradictoires des archéologues et des savants? Ou devrions-​nous accepter comme sûr le témoignage des rédacteurs de la Bible et de Jésus lui-​même?

      L’apôtre Paul écrivit au fidèle chrétien Timothée: “Depuis la plus tendre enfance tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage pour le salut, par la foi qui est relative à Christ Jésus. Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile (...) pour remettre les choses en ordre.” À l’adresse des croyants de Rome, Paul avait déclaré précédemment: “Alors de quoi s’agit-​il? Si quelques-uns n’ont pas fait montre de foi, leur manque de foi va-​t-​il rendre inopérante la fidélité de Dieu? Que ce ne soit jamais le cas! Mais que Dieu soit reconnu véridique, tout homme fût-​il reconnu menteur.” — II Timothée 3:15, 16; Romains 3:3, 4.

      Alors pourquoi les Témoins de Jéhovah croient-​ils que la Bible est inspirée? Leur foi est-​elle fonction des découvertes archéologiques? En peu de mots, disons que la preuve de l’inspiration de la Bible se trouve en elle-​même et non dans les découvertes archéologiques. Voyons pourquoi: Autre chose est de rapporter des faits avec exactitude, autre chose est de rédiger l’histoire à l’avance. C’est là le rôle de la prophétie. La Bible en contient des centaines qui se sont réalisées et qui attestent la qualité divine de l’auteur de ce livre. On a ainsi établi que 332 prophéties des Écritures hébraïques s’étaient accomplies sur la seule personne de Jésus Christ.

      Un autre élément vient soutenir l’authenticité de la Bible. La description des événements qu’elle fournit s’appuie sur les récits des témoins oculaires, le rédacteur lui-​même étant souvent l’un d’entre eux. C’est le cas de la chronique de l’exode écrite par Moïse. Avons-​nous une quelconque raison de douter de son honnêteté de témoin? Non, surtout quand nous reconnaissons qu’il fut divinement inspiré pour écrire (II Timothée 3:16). Son impartialité et son autocritique sont en elles-​mêmes des témoignages vivants de sa probité. Moïse ne cache pas le fait qu’il a tué un Égyptien pour défendre un compagnon israélite. Il ne passe pas non plus sur son manque d’humilité et sur la punition qu’il reçut lorsqu’il voulut faire sortir l’eau du rocher (Exode 2:11, 12; Nombres 20:9-13; comparer avec le cas de David rapporté en II Samuel 11; Psaume 51). Si vous voulez disposer de preuves plus détaillées, lisez le livre La Bible est-​elle vraiment la Parole de Dieu? publié par la Société Watchtower.

      Les théories devraient-​elles ébranler votre foi?

      Les documents mis au jour par des archéologues experts sont une source d’encouragement pour les chrétiens. Ces preuves confirment et éclairent souvent le contenu de la Bible. Les faits et les objets fabriqués peuvent nous livrer une masse de détails sur le mode de vie des gens de l’Antiquité, et les inscriptions découvertes sont pour beaucoup dans la qualité des informations reçues. Mais puisque très peu de gens écrivent une autobiographie qui leur est défavorable, il convient d’analyser ces documents avec le plus grand soin.

      Le chrétien se doit aussi d’agir avec précaution lorsque des experts en viennent à proposer leurs interprétations, leurs hypothèses et leurs théories sur la signification d’une découverte archéologique ou sur la datation d’un objet. Jéhovah inspira des hommes fidèles pour écrire sa Parole et non pour nous induire en erreur avec des chimères. Yohanan Aharoni a donc eu raison d’écrire: “Plusieurs savants considèrent que différents passages de la Bible relèvent de l’utopie et sont des créations littéraires dépourvues de tout pragmatisme et sans aucune base politique ou géographique. Nous contestons cependant la validité d’une telle opinion. Il apparaît qu’une majorité de textes géographiques sont extraits de scènes de la vie courante et seules notre compréhension erronée et la précarité de notre information nous empêchent d’établir leur historicité.” — C’est nous qui soulignons.

      L’archéologie biblique semble de nos jours divisée en deux camps mal définis. D’un côté, nous trouvons des chercheurs croyants et patriotes qui s’efforcent de corroborer le récit biblique, ainsi que leurs prétentions nationalistes et ethniques. Dans l’autre camp, se trouvent ceux qui, selon les propos du professeur Barrett, sont tentés de “démystifier la piété, le patriotisme ou la sagesse que l’on reconnaît à leurs confrères (souvent plus âgés)”. Ce professeur d’archéologie ajoute: “Il existe une espèce de pharisaïsme (outre une allégresse sadique) chez ceux qui vous assurent qu’ils ne sont pas croyants. (...) L’étudiant en archéologie devrait être instruit de ces pratiques propres au cercle des professionnels qui prônent l’art de faire mieux que les autres.”

      Ne perdons pas de vue que les archéologues sont seulement des humains et que, par conséquent, ils sont assaillis par toutes les faiblesses liées à la nature humaine imparfaite. L’ambition, la recherche de la gloire, l’esprit de compétition, une vision subjective, toutes ces choses et bien d’autres éléments peuvent influer sur l’interprétation et sur l’opinion d’un expert.

      À titre d’exemple, un célèbre archéologue du XIXe siècle avait exagéré la portée de la découverte de bijoux anciens à Troie et de masques d’or trouvés à Mycènes. Un professeur d’archéologie fait ce commentaire à propos de ce récit outré: “Ces deux exemples illustrent l’influence qu’un intérêt romantique pour le monde antique peut exercer sur le jugement d’un archéologue — la tentation d’identifier ce que nous trouvons à ce que nous voulons trouver. Peut-être le problème se pose-​t-​il en termes encore plus aigus pour l’archéologie biblique dont la piété et le patriotisme nourrissent et renouvellent l’intérêt romantique qui l’a incité à entreprendre cette carrière.” (C’est nous qui soulignons). Bien sûr, une difficulté de même nature peut gagner l’archéologue athée ou agnostique, et cela quel que soit son degré de sincérité.

      Alors, la foi chrétienne devrait-​elle vaciller sous le poids des théories proposées par les savants et les archéologues? Souvenons-​nous qu’il s’agit seulement de théories et d’opinions humaines, sensibles aux changements et aux caprices du temps et de la science. Il faut aussi tenir compte de l’élément humain avec ce qu’il comporte d’orgueil et d’ambition. Aussi les paroles du professeur Barrett ont-​elles l’accent de la vérité (Revue d’archéologie biblique, angl., numéro de janvier/février 1981): “La piété, le patriotisme, l’idéologie, l’éducation et leurs contraires influencent le jugement de l’archéologue comme ils le font dans le cas de l’historien. Dans les moments de lucidité, chaque archéologue en a conscience — les meilleurs savants le pensent d’eux-​mêmes et les autres le pensent de leurs confrères.” — C’est nous qui soulignons.

      Par conséquent, le chrétien raisonnable ne s’attendra pas à disposer de preuves archéologiques absolues pour toutes les déclarations que la Bible contient, surtout dans le présent système de choses imparfait. Cependant, les chrétiens savent que le temps est proche où il leur sera possible de vérifier parfaitement les événements et l’identité des personnages dont il est question dans le récit biblique. Pourquoi disons-​nous cela? “Parce que l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux commémoratifs entendront sa voix [celle de Jésus Christ] et en sortiront.” (Jean 5:28, 29). Oui, grâce à la résurrection, la possibilité nous sera offerte d’interroger les protagonistes des événements de la Bible. Combien il sera alors fascinant de les entendre compléter les récits qui suscitent chez nous bon nombre de questions! Il ne sera plus nécessaire de faire appel aux théories humaines et à la spéculation pour expliquer les détails de l’histoire. Les témoins oculaires des événements rapporteront les faits tels qu’ils se sont produits! Au fait, serez-​vous là pour les entendre?

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