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Quel nom donnez-vous à Dieu?La Tour de Garde 1984 | 1er mars
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Quel nom donnez-vous à Dieu?
À votre avis, quel est le nom qui revient le plus souvent dans la Bible? David? Abraham? Jésus?
Si vous êtes tenté de citer l’un de ces noms, cette série d’articles ne manquera pas de vous intéresser. En effet, le nom par excellence apparaît plus fréquemment dans la Bible que ces trois-là réunis.
COMME un ouvrage religieux le faisait remarquer, quand on veut dire à quelqu’un qu’on l’aime on l’appelle par son nom. Par exemple, il ne vous viendrait certainement pas à l’esprit de déclarer à l’élu(e) de votre cœur: “Homme, je t’aime”, ou: “Femme, je t’aime.” À quelques variantes près, vous lui exprimeriez plutôt votre affection par des mots tels que: “Jacques, je t’aime”, ou: “Sophie, je t’aime.” Cela posé, la publication précitée soulevait cette question pertinente: “Quel nom peut-on donner à Dieu pour se le rendre plus personnel et plus proche?”
Après avoir disserté de ce problème sur une page entière sans mentionner une seule fois le nom que Dieu s’est lui-même choisi, l’auteur en arrivait à cette conclusion: “Il revient à chacun de déterminer le nom par lequel il appellera Dieu pour être en communion intime avec lui.” Toutefois, ne vaudrait-il pas mieux employer le nom que l’Être suprême a décidé de porter et qui apparaît des milliers de fois dans les Écritures?
Dieu a-t-il vraiment un nom?
Absolument. En hébreu et en grec, langues dans lesquelles le texte original de la Bible a été écrit, le mot “dieu” ne s’applique pas toujours au vrai Dieu. Comme en français, il désigne aussi les faux dieux et les idoles. Dès lors, comment peut-on distinguer le Créateur des divinités créées de toutes pièces par l’homme? Uniquement en utilisant son nom personnel. Mais voilà: De nos jours, peu de gens connaissent le nom de Dieu, et plus rares encore sont ceux qui s’en servent.
Il est même possible que vous n’ayez jamais vu ce nom dans votre Bible. Si tel est le cas, quelle en est la raison? C’est que les érudits qui ont traduit en français la version des Écritures que vous possédez l’en ont fait disparaître. Sans doute n’étaient-ils pas d’accord avec les rédacteurs bibliques qui ont été poussés par l’inspiration divine à le consigner des milliers de fois dans les Écritures hébraïques.
Le nom propre de Dieu revient à près de 7 000 reprises dans le texte hébreu de la Bible. Pourtant, la version de Louis Segond, qui compte parmi les traductions les plus répandues en langue française, ne le fait apparaître qu’en Genèse 22:14, dans un nom de lieu; encore cette unique occurrence a-t-elle disparu de la nouvelle version révisée de 1978. De fait, bien d’autres traductions n’utilisent pas une seule fois le nom de Dieu. Oui, elles ont écarté son nom du livre dont il est lui-même l’auteur.
Évidemment, ce NOM surpasse en valeur tous les ersatz que les traducteurs ont jugé bon de lui substituer. C’est pourquoi, dans quelques Bibles, ces termes de remplacement sont imprimés en capitales afin de signaler au lecteur que le texte de base porte le nom propre de Dieu. À ce sujet, une encyclopédie réputée déclare: “Rappelons que le nom hébreu Jéhovah est généralement rendu dans les versions anglaises [et en français dans la Traduction Œcuménique de la Bible] par le mot SEIGNEUR (ou parfois DIEU) imprimé en petites capitales.” Ainsi, quand vous voyez le mot “SEIGNEUR” écrit de cette façon, vous devez savoir que le nom personnel de Dieu, JÉHOVAH, est présent dans l’original. — Cyclopedia de McClintock et Strong, réimpression de 1981, tome IV, page 811.
Que ce nom figure ou pas dans votre Bible, il n’en demeure pas moins qu’il se trouve dans le texte hébreu. Les biblistes allemands Keil et Delitzsch expliquent que l’expression “Jéhovah Élohim” (Jéhovah Dieu) se rencontre 20 fois en moins de 50 versets dans les chapitres 2 et 3 de la Genèse. D’après eux, si cette formule “est employée avec autant d’insistance, c’est pour souligner que Jéhovah est bien Élohim” ou Dieu. — Commentaire de l’Ancien Testament de Keil et Delitzsch, tome I, pages 72 et 73 de la version anglaise.
Par ailleurs, le nom de Jésus veut dire “Salut de Jah [Jéhovah]”. Du reste, vous utilisez vous-même cette abréviation poétique du nom de Jéhovah [“Jah”] quand vous dites “Alléluia”. En effet, il vous suffirait d’ouvrir le dictionnaire Robert pour apprendre que ce terme, qui signifie littéralement “Louez Jah”, a pour sens premier “Louez Yahweh” ou ‘Louez Jéhovah’.
Gardons donc présent à l’esprit que Jéhovah est le nom personnel de Dieu. C’est le nom par lequel il a lui-même décidé de se faire connaître. Mais aimeriez-vous savoir comment l’emploi de ce nom peut vous aider à vous faire une meilleure idée de Dieu et de ses desseins? Ce sujet sera traité dans les articles suivants.
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Doit-on prononcer le nom par excellence?La Tour de Garde 1984 | 1er mars
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Doit-on prononcer le nom par excellence?
BIEN des gens hésitent à employer le nom propre de Dieu. Les Juifs pieux qui lisent l’hébreu le voient régulièrement dans leur Bible, mais ils ne se sentent pas autorisés à le prononcer. D’ailleurs, quantité d’autres personnes croyantes sont hantées par le même genre de scrupules.
Pourtant, la nation d’Israël au grand complet entendit un jour le Créateur lui-même énoncer son nom. Il ne fait aucun doute qu’il l’articula correctement. Au mont Sinaï, en effet, il en fit mention huit fois dans les Dix Paroles, ou Dix Commandements, qui furent édictées depuis le ciel. — Exode 20:2-17.
Si par bonheur celui qui a traduit votre Bible a laissé dans sa version le nom de Dieu là où il l’a rencontré dans le texte hébreu, vous constaterez que le Décalogue commence par cette déclaration: “Je suis Jéhovah, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison des esclaves. Tu ne dois pas avoir d’autres dieux contre ma face.” Dans la traduction de l’abbé Crampon (éd. de 1905) nous lisons: “Je suis Jéhovah, ton Dieu (...). Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face.” (Exode 20:2, 3). En revanche, si le traducteur n’a pas employé le nom de Dieu, vous trouverez dans le meilleur des cas le mot “SEIGNEUR”, en capitales, ou l’expression consacrée “l’Éternel”. Ce sera là le seul indice que le nom par excellence figure dans l’original.
Cependant, aucun passage de la Bible n’interdit d’utiliser ce nom. Certes, Dieu a ordonné aux hommes de ne pas le prendre “en vain” ou “d’une manière futile”. Toutefois, cela ne signifie nullement que nous devions nous abstenir purement et simplement de le prononcer. Ce commandement engage plutôt les serviteurs de Jéhovah à bannir tout acte susceptible de jeter le discrédit sur son nom. — Exode 20:7.
Moïse, l’homme qui coucha ce commandement dans les Écritures, ne l’avait manifestement pas interprété comme une interdiction de se servir du nom divin, car il utilisa celui-ci des centaines de fois dans les cinq premiers livres de la Bible, qui constituent ce qu’il est convenu d’appeler le Pentateuque. Loin de passer ce nom sous silence, il déclara: “Écoute, ô Israël: Jéhovah, notre Dieu, est un seul Jéhovah. Et tu dois aimer Jéhovah, ton Dieu, de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force vitale.” — Deutéronome 6:4, 5.
La Bible ne nous laisse pas la latitude de penser que ce nom est resté secret ou ineffable. Bien au contraire, elle nous révèle qu’on en a fait couramment usage pendant de nombreux siècles. Elle le met déjà dans la bouche d’Ève (Genèse 4:1). Moïse nous apprend également qu’en une certaine occasion Abraham, homme juste, “invoqua le nom de Jéhovah, le Dieu de durée indéfinie”. Malheureusement, ce fait ne ressort pas aussi clairement dans beaucoup de traductions. — Genèse 21:33.
De plus, Abraham employa le nom de Jéhovah au cours de sa conversation avec le roi de Sodome. Sara l’utilisait en s’adressant à Abraham. Le serviteur d’Abraham, pour sa part, avait régulièrement recours au nom divin. De leur côté, Jacob, sa femme Rachel et son beau-père Laban appelaient tous trois Dieu par son nom. — Genèse 14:22; 16:2; 24:35, 42, 44; 28:16; 30:24, 27, 30.
Moïse reçut même l’ordre formel de faire appel à ce nom. Son frère Aaron et lui le prononcèrent quand ils se présentèrent devant le pharaon incrédule, et ce dernier en fit mention dans sa réponse. En effet, il s’écria: “Qui est Jéhovah pour que j’obéisse à sa voix en renvoyant Israël?” — Exode 5:1-3; 3:15.
Des siècles plus tard, les Israélites ne tenaient toujours pas le nom de Jéhovah pour ineffable, car ils s’en servirent en parlant à Samuel, lequel en fit autant lorsqu’il leur répondit (I Samuel 12:19, 20). Le bon roi David alla jusqu’à le chanter en public. “J’annoncerai ton nom à mes frères, dit-il; au milieu de la congrégation je te louerai. Vous qui craignez Jéhovah, louez-le!” — Psaume 22:22, 23.
Le grand prophète Ésaïe, pour sa part, ne croyait pas non plus que le nom divin devait être laissé de côté. Il l’utilisa plus de 400 fois dans le livre de la Bible qu’il écrivit.
Ésaïe ne dissuada pas ses lecteurs juifs d’employer ce nom, tant s’en faut. Il les exhorta plutôt en ces termes: “Rendez grâce à Jéhovah. Invoquez son nom. Faites connaître parmi les peuples ses manières d’agir. Faites mention de ceci: que son nom est mis en haut. Exécutez des mélodies pour Jéhovah, car il a agi d’une manière extraordinaire. On fait connaître cela par toute la terre.” — Ésaïe 12:4, 5.
Les quelques exemples que nous venons d’évoquer vous donnent-ils à penser que le nom de Dieu devait rester secret, qu’il ne fallait jamais le proférer ou qu’il était préférable de le remplacer par quelque autre appellation? Les traducteurs qui omettent le nom du Créateur dans son propre livre ne considèrent manifestement pas ce nom de la même façon que des personnages aussi pieux qu’Abraham, Sara, Jacob, Moïse, Aaron, Samuel, David ou Ésaïe.
Les prophètes qui se sont manifestés par la suite n’ont pas non plus jeté le voile sur le nom par excellence. À leurs yeux, celui-ci n’était pas trop sacré pour être prononcé. Ils ne croyaient pas non plus que les premiers rédacteurs de la Bible faisaient fausse route et qu’ils auraient dû substituer au nom divin tel ou tel autre terme. De fait, leurs messages foisonnent d’expressions comme celles-ci: “Entendez la parole de Jéhovah.” “Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées, le Dieu d’Israël”, ou: “Voici ce qu’a dit le Souverain Seigneur Jéhovah.” — Jérémie 2:4; 19:15; Ézéchiel 21:28.
Par ailleurs, l’usage de ce nom ne se limitait pas à la vie religieuse. Il n’était pas seulement le fait des enseignants. Non, des gens tout à fait ordinaires utilisaient le nom de Dieu au gré de leurs conversations quotidiennes. Ainsi, selon le récit biblique, Boaz saluait les ouvriers qui travaillaient dans les champs par cette formule: “Jéhovah soit avec vous!” Et les travailleurs lui répondaient: “Jéhovah te bénisse!” — Ruth 2:4.
Les archéologues ont découvert des documents qui confirment la Bible en attestant que le peuple employait couramment le nom de Dieu. Dans les années trente, ils ont retrouvé les lettres de Lachis, des tessons de poterie qui dateraient de l’époque de la conquête babylonienne, c’est-à-dire du VIIe siècle avant notre ère. Dans ces lettres, on peut lire quantité d’expressions comme celle-ci: “Que YHWH [Yahweh ou Jéhovah] fasse entendre à mon seigneur en ce jour une annonce de salut!”
Il n’est pas jusqu’à des non-Israélites qui n’aient connu le nom de Dieu. Par exemple, les Gabaonites dirent à Josué: “C’est d’un pays très lointain que sont venus tes serviteurs, en considération du nom de Jéhovah, ton Dieu, car nous avons appris sa renommée et tout ce qu’il a fait en Égypte.” (Josué 9:9). Au Xe siècle avant notre ère, Mésa, roi de Moab, un ennemi d’Israël, fit inscrire le nom divin sur sa stèle, qui a été découverte en 1868 et qui est exposée au musée du Louvre, à Paris.
Ces faits ne devraient pas nous surprendre. Au lieu de présenter le nom divin comme un mot incommunicable, mystérieux, voué à ne jamais être proféré, Moïse avait dit à la nation d’Israël: “Et assurément tous les peuples de la terre verront que le nom de Jéhovah est invoqué sur toi.” (Deutéronome 28:10). Comment ces paroles auraient-elles pu se réaliser si les adorateurs du vrai Dieu avaient eux-mêmes tu son nom?
Le nom par excellence n’était donc pas tabou; il était plutôt honoré, aimé et respecté. Du reste, il entrait dans la composition de certains noms de lieux et de personnes. Ainsi, Abraham appela l’endroit où il avait failli sacrifier Isaac “Jéhovah-Jiréh”. (Genèse 22:14.) Parmi les noms de personnages bibliques bien connus qui, dans leur forme hébraïque, sont construits à l’aide du nom Jéhovah ou de sa forme poétique “Jah”, citons Ésaïe, Ézéchias, Josias, Néhémie, Obadiah, Sophonie et Zacharie. Aujourd’hui encore, beaucoup donnent à leurs enfants des prénoms composés à partir du nom divin. Il se peut d’ailleurs que votre propre nom recèle celui du Créateur. Par exemple, connaissez-vous quelqu’un qui s’appelle Joël? Son nom signifie: “Jéhovah est Dieu.” Quant au prénom “Jonathan”, il veut dire: “Jéhovah a donné.” “Josué”, pour sa part, a pour sens: “Jéhovah est salut.” Et les milliers de personnes qui répondent au nom de “Jean” ne savent certainement pas toutes que leur prénom fort répandu signifie littéralement: “Jéhovah a été miséricordieux.”
Ainsi donc, même si certains sont persuadés que le nom du Créateur est trop sacré pour être prononcé, ou bien qu’il ne faut pas lui attacher d’importance, il leur est impossible de l’écarter complètement du texte des Écritures. En effet, il fait partie intégrante de tous ces noms bibliques qui ont été forgés pendant de nombreux siècles, au temps où les hommes savaient que le nom de Dieu est JÉHOVAH et où ils employaient ce nom dans leurs prières, dans leur culte et dans leurs conversations de tous les jours.
Mais que dire des Écritures grecques chrétiennes, cette partie de la Bible que l’on appelle plus communément le Nouveau Testament? Il est vrai que le nom de Jéhovah y apparaît quand il est inclus dans ceux de Jésus et de Jean, ainsi que dans le mot “Alléluia”. Mais pourquoi ne le rencontre-t-on pas plus souvent? Nous répondrons à cette question fondamentale dans l’article suivant.
[Encadré, page 5]
Comment le nom divin se prononce-t-il?
Puisque le mot hébreu יהוה est tombé en désuétude dans le culte, sa prononciation originelle s’est perdue. Certains biblistes préfèrent le transcrire “Yahvé”; cependant, nous n’avons aucun moyen de savoir comment l’articuler correctement.
En tout état de cause, la plupart des noms propres se présentent différemment selon les langues. Ainsi, en français, le premier martyr chrétien s’appelle Étienne, alors que les Anglais le nomment Stephen. Jésus, quant à lui, avait pour nom Yéshûaʼ ou Yehôshûaʼ en hébreu, mais Iêsous en grec.
Le fait que nous ne prononçons pas exactement le nom de Jésus au d’une autre personne comme dans la langue où il a été formé ne nous empêche pas de l’utiliser. Nous nous contentons de l’employer conformément à l’usage de notre langue.
C’est pourquoi l’ouvrage intitulé “Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible” déclare: “Puisque, dans l’état actuel de nos connaissances, nous ne pouvons savoir avec certitude quelle était la prononciation exacte du nom divin, il ne semble pas y avoir de raison d’abandonner la forme ‘Jéhovah’, qui est très répandue, pour en adopter une autre (...). Le nom ‘Jéhovah’ identifie bien le vrai Dieu; il transmet aujourd’hui la pensée qui lui est attachée d’une manière plus satisfaisante que n’importe quelle autre forme proposée.” — Page 885 de l’édition anglaise.
[Illustrations, page 6]
ILS APPELAIENT DIEU PAR SON NOM
Abraham
Sara
Rachel
David
Samuel
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Le nom divin dans les Écritures grecques chrétiennesLa Tour de Garde 1984 | 1er mars
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Le nom divin dans les Écritures grecques chrétiennes
QUAND Jésus présentait Dieu comme son Père, ses auditeurs juifs savaient très bien de qui il parlait. En effet, ils étaient habitués à voir le nom divin dans les rouleaux des Écritures hébraïques qu’ils pouvaient consulter dans leurs synagogues. C’est dans un lieu de réunion de ce genre à Nazareth, la ville où il avait grandi, qu’on remit un jour l’un de ces rouleaux à Jésus. Celui-ci l’ouvrit pour lire un passage d’Ésaïe où il rencontra deux fois le nom de Jéhovah. — Luc 4:16-21.
Les premiers disciples du Christ trouvaient aussi le nom de Dieu dans la Septante, la version grecque de la Bible à laquelle ils faisaient référence dans leur enseignement et dans leurs écrits. Naguère, il est vrai, on pensait que ce nom ne figurait pas dans cette traduction. Toutefois, il est maintenant bien établi que le Tétragramme (mot par lequel les biblistes désignent les quatre lettres qui forment le nom divin en hébreu) était copié dans le texte grec en caractères hébraïques, tant il était respecté.
Aquila reproduisit encore le nom de Dieu en hébreu dans sa version grecque du IIe siècle. Au IIIe siècle, Origène disait: “Dans les manuscrits les plus fidèles, LE NOM est écrit en lettres hébraïques.” Au IVe siècle, Jérôme, traducteur de la Bible, faisait cette observation: “À ce jour, on rencontre toujours le nom quadrilitère de Dieu (יהוה) en caractères archaïques dans certains rouleaux grecs.”
À ce sujet, Paul Kahle déclare: “Nous savons à présent que, tant qu’il a été écrit par des Juifs et à l’intention des Juifs, le texte de la Bible grecque [la Septante] ne rendait pas le nom divin par kurios [Seigneur]; le Tétragramme était plutôt inscrit en caractères hébreux ou grecs dans les MSS [manuscrits].” — The Cairo Geniza, pages 222, 224.
Que faut-il en déduire? Ceci: Qu’ils fussent d’expression grecque ou hébraïque, les auditeurs de Jésus retrouvaient le nom de Dieu quand ils lisaient les Écritures. Par conséquent, tout porte à croire que lorsqu’ils les citaient ils suivaient la coutume qu’ils avaient observée jusque-là, et qu’ils ont ainsi introduit les quatre lettres hébraïques composant le nom de Jéhovah dans les Écritures grecques chrétiennes.
Dans la Revue de littérature biblique (angl.), George Howard, maître de conférences en théologie à l’université de Géorgie, faisait cette remarque: “Étant donné qu’on trouvait encore le Tétragramme dans les copies de la Bible grecque auxquelles l’Église primitive faisait référence, il est raisonnable de penser que les rédacteurs du N[ouveau] T[estament] l’ont également maintenu dans le texte biblique quand ils ont cité les Écritures.” — 1977, volume 96, No 1, page 77.
La disparition du nom de Dieu
Il semble que plus tard le nom divin a été écarté tant de la Septante que du “Nouveau Testament” parce que les chrétiens non juifs ne savaient plus déchiffrer les lettres hébraïques. “Ce sont les chrétiens, dit Paul Kahle, qui ont remplacé le Tétragramme par le mot kurios [Seigneur] lorsque le nom divin écrit en caractères hébreux en est venu à ne plus être compris.” — The Cairo Geniza, page 224.
La perte était-elle grave? Dans l’article précité, le professeur Howard répond: “D’après nous, la suppression du Tétragramme a jeté la confusion dans l’esprit des premiers chrétiens de la gentilité au sujet du rapport qui existe entre le ‘Seigneur Dieu’ et le ‘Seigneur Christ’.” — Page 63.
Par exemple, en Psaume 110:1 nous lisons: “La déclaration de Jéhovah à mon Seigneur.” Ce passage est cité en Matthieu 22:44 qui, en raison de l’omission du nom divin, est rendu comme suit par la plupart des versions modernes: “Le Seigneur a dit à mon Seigneur.” Ainsi donc, pour les membres des Églises de la chrétienté, la distinction jadis si nette entre Jéhovah (“le Seigneur”) et Jésus (“mon Seigneur”) est bel et bien perdue.
Nous avons d’excellentes raisons de suivre l’exemple que les rédacteurs de la Bible nous ont laissé en utilisant le nom de Dieu. 1) Cette pratique nous aide à considérer Dieu, non pas comme une force abstraite, mais comme une personne. 2) Elle nous incite à nous approcher de lui, et 3) elle dissipe toute confusion dans notre esprit en affinant notre conception de l’Être suprême et en harmonisant celle-ci avec les enseignements de la Bible.
[Illustration, page 8]
Le nom divin était inscrit en caractères hébreux dans les premières versions grecques des Écritures hébraïques.
[Graphisme — Caractères hébreux]
(Voir la publication)
יהוה
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Le plus grand de tous les nomsLa Tour de Garde 1984 | 1er mars
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Le plus grand de tous les noms
“Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël: “Jéhovah, Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, m’envoie vers vous. C’est là mon nom pour l’éternité; c’est là mon souvenir de génération en génération.” — EXODE 3:15, “Crampon 1905”.
1. Quelle comparaison peut-on établir entre le nom de quelqu’un et les autres termes qui le désignent?
NOUS avons tous un nom qui nous identifie. Le simple fait d’entendre celui d’une personne qui nous est franchement antipathique suffit souvent à déclencher en nous une réaction de rejet; en revanche, le nom d’un être cher nous inspirera des sentiments agréables, et sa seule mention nous remplira d’aise. Outre votre nom, il est d’autres termes qui évoquent des aspects particuliers de votre vie. Ainsi, tel homme sera tantôt appelé professeur, tantôt patron, tantôt papa ou même pépé selon les circonstances. Chacun de ces mots suscitera dans notre esprit une image différente de la personne qu’ils désignent, car il s’applique seulement à l’un des côtés de son existence. Par contre, son nom nous rappellera l’individu tout entier, toutes les perspectives sous lesquelles nous le connaissons. tout ce que nous savons de lui.
2, 3. Quelle influence les mots par lesquels nous décrivons Dieu peuvent-ils avoir sur notre manière de le concevoir?
2 Ce principe régit-il aussi notre conception de Dieu? Notre manière d’appeler l’Être suprême a-t-il une quelconque incidence sur l’idée que nous nous faisons de lui?
3 Les mots “Créateur” et “Tout-Puissant” signalent à notre attention une partie bien précise de ses activités, alors que le titre “Seigneur” met l’accent sur son autorité. Le vocable “Dieu”, pour sa part, souligne qu’il possède une puissance et des attributs suprahumains. Le lecteur des traductions de Louis Segond et de John Darby, qui substituent au nom propre de Dieu l’expression “l’Éternel”, ne voit sans doute pas tout à fait l’Être divin sous le même jour que celui qui fréquente la Traduction Œcuménique de la Bible, laquelle, avec de nombreuses versions anglaises, a remplacé le nom divin par la formule “le SEIGNEUR”. C’est pourquoi un auteur spécialisé dans les questions religieuses a écrit: “L’introduction du nom personnel de Dieu dans la théologie et le culte chrétiens aurait peut-être des effets inattendus et positifs.”
4. a) Que peut-on dire des divers termes que l’on utilise en parlant de Dieu? b) Dans quelle mesure le nom divin est-il employé dans les Écritures?
4 Les multiples termes qui décrivent Dieu, tels Seigneur, Tout-Puissant et Créateur, ont tous leur raison d’être. La preuve en est que la Bible les emploie. Cependant, il est un mot qui revient plus fréquemment dans les Écritures qu’aucun de ces titres. Nous voulons parler du NOM personnel de Dieu, celui qui devrait nous rappeler tout ce que nous savons de lui. Ce nom, qui se lit ordinairement Jéhovah ou Yahvé de nos jours, apparaît plus souvent dans le texte original de la Bible que tous les autres mots désignant l’Être suprême. Dans la Concordance complète des Saintes Écritures — Traduction du monde nouveau (angl.), la rubrique où sont répertoriées les diverses occurrences du mot “Dieu” dans la Bible s’étend sur 43 colonnes; celle qui est consacrée au nom “Jéhovah” en comprend 77.
5. a) Qu’apprenons-nous en Exode 3:15 au sujet du nom de Dieu? b) Que penser de la prononciation “Jéhovah”?
5 Ce nom n’a pas été inventé par les humains. Comme l’Écriture nous le révèle, c’est Dieu qui l’a choisi et qui veut nous le voir employer. Il déclara lui-même: “Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël: Jéhovah, Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, m’envoie vers vous. C’est là mon nom pour l’éternité; c’est là mon souvenir de génération en génération.” (Exode 3:15, AC). Pourquoi cette version catholique utilise-t-elle ici le mot “Jéhovah”? Parce que c’est, en français, la transcription traditionnelle du nom divin qui se retrouve des milliers de fois dans la Bible hébraïque.
6. Quel autre avantage y a-t-il à se servir du nom de Dieu?
6 En donnant un nom à Dieu, les Écritures nous aident à le considérer non pas comme une force abstraite, mais comme une personne. Elles nous invitent à nous approcher de lui. En effet, bien que beaucoup tiennent Dieu pour un personnage distant, ‘en réalité il n’est pas loin de chacun de nous’, ainsi que le fit jadis remarquer l’apôtre Paul. — Actes 17:27.
Votre réaction devant le nom divin
7, 8. Quelle est votre réaction personnelle lorsque vous entendez quelqu’un prononcer le nom “Jéhovah”? Par quoi est-elle motivée?
7 Comment réagissez-vous quand vous entendez le nom que la Bible donne à Dieu? Vous inspire-t-il de l’aversion ou vous remplit-il d’aise? Avez-vous été prévenu contre le nom par lequel Dieu a décidé de se faire connaître, ou bien ce mot suscite-t-il en vous une reconnaissance sincère, conformément aux commandements des Écritures?
8 La seule mention du nom “Jéhovah” devrait nous faire penser au Créateur du ciel et de la terre. Dans l’original hébreu, la Bible dit en effet: “Jéhovah Dieu [Jéhovah ʼÈlohim] fit la terre et le ciel.” Nous lisons par ailleurs: “Jéhovah Dieu forma l’homme de la poussière du sol et souffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint une âme vivante.” (Genèse 2:4, 7). Par conséquent, nous lui devons la vie. C’est grâce à sa création que nous existons. Cette vérité influe-t-elle sur l’écho que le nom de Dieu éveille en vous?
9. Qu’est-ce que ce nom devrait encore nous rappeler?
9 Dieu ne s’est pas contenté de créer l’univers; il a aussi conçu des desseins. Du reste, le nom “Jéhovah” signifie: “Il fait devenir.” Effectivement, Dieu se fait lui-même devenir ce qu’il veut, en ce sens qu’il se révèle de toutes les manières nécessaires pour que ses desseins et ses promesses se réalisent sans faute.
10. Comment doit-on comprendre Exode 6:3?
10 S’adressant à Moïse, Jéhovah dit: “J’apparaissais à Abraham, à Isaac et à Jacob comme Dieu Tout-Puissant, mais, en ce qui concerne mon nom de Jéhovah, je ne me suis pas fait connaître à eux.” (Exode 6:3). Faut-il en déduire qu’Abraham, Isaac et Jacob n’avaient jamais entendu ce nom? Certainement pas, car Jéhovah s’était déjà présenté à Moïse comme le Dieu de ces trois hommes (Exode 3:15). De plus, ainsi que nous l’avons montré dans l’article “Doit-on prononcer le nom par excellence?” (page 4), ces serviteurs fidèles de Dieu employaient le nom divin journellement. Toutefois, celui-ci était maintenant sur le point de se révéler sous un angle différent. Ce que les humains n’avaient pas connu auparavant, c’est la signification nouvelle que ce nom revêtirait une fois qu’ils auraient vu jusqu’où Jéhovah pouvait aller pour mener à bien l’accomplissement de ses promesses et de ses desseins.
11. Comment les Israélites allaient-ils apprendre à connaître Jéhovah d’une manière plus complète que leurs ancêtres?
11 De quels desseins s’agissait-il? Le peuple d’Israël devait être témoin de dix plaies terrifiantes, traverser la mer Rouge à pied sec, recevoir la Loi au mont Sinaï dans un spectacle impressionnant. Ils allaient être protégés au cours de leurs pérégrinations dans un “grand et redoutable désert”, et il leur serait finalement donné d’entrer en Terre promise. — Deutéronome 1:19; Exode 6:7, 8; 14:21-25; 19:16-19.
Ses actes d’amour
12, 13. Que révèle la Bible sur les actes d’amour de Jéhovah?
12 Le récit biblique tout entier nous trace le portrait du Créateur. Il dépeint sa fidélité, sa droiture et sa justice. Par ailleurs, les Écritures déclarent: “Jéhovah est bon et droit.” “Que sa bonté est grande!” “Le Rocher, parfaite est son action, car toutes ses voies sont justice. Dieu de fidélité, chez qui il n’y a pas d’injustice; il est juste et droit.” — Psaume 25:8; Zacharie 9:17; Deutéronome 32:4.
13 La Bible décrit Jéhovah comme un Roi (Psaume 10:16; Daniel 4:34), un Juge (Psaumes 50:6; 98:9), un Père (Ésaïe 64:8; Matthieu 6:6-9), un époux (Ésaïe 54:5; Jérémie 3:14), un enseignant (Psaume 71:17; Ésaïe 50:4; 54:13) et un secours (Psaumes 30:2; 115:9-13; 121:2). Son nom devrait nous aider à garder ses actes d’amour présents à l’esprit, mais aussi nous rappeler qu’il a établi des principes justes et qu’il a le droit d’exiger de ses enfants terrestres obéissance et attachement. Les Écritures proclament: “Jéhovah s’est fait connaître par le jugement qu’il a exécuté.” “Jéhovah garde tous ceux qui l’aiment, mais il anéantira tous les méchants.” — Psaumes 9:16; 145:20.
14. a) Comment les rédacteurs des Psaumes et ceux qui les chantaient ont-ils montré qu’ils se confiaient en Jéhovah? b) Que nous apprennent les Proverbes au sujet de Dieu?
14 Le nom divin revient 749 fois dans le seul livre des Psaumes. Les psaumes, ou chants de louange, étaient entonnés par les adorateurs joyeux qui venaient “rendre grâce au nom de Jéhovah” au temple de Jérusalem (Psaume 122:1-4). Leurs rédacteurs et les chanteurs qui les interprétaient connaissaient le nom de Jéhovah (Psaume 9:10), avaient mis leur confiance en lui (33:21), l’invoquaient (80:18; 105:1), lui rendaient grâce (106:47), cherchaient secours en lui (124:8) et le louaient continuellement (68:4; 135:3). Ce n’était pas un nom secret, mais un nom bien-aimé (Psaumes 89:1; 92:1-5). Toutefois, Jéhovah ne s’est pas contenté d’accomplir les actes d’amour célébrés dans les Psaumes; il a aussi inspiré la sagesse renfermée dans le livre des Proverbes. Nous y trouvons en effet cette déclaration: “Car Jéhovah lui-même donne la sagesse; de sa bouche viennent la connaissance et le discernement.” (Proverbes 2:6). Si la traduction de la Bible que vous utilisez emploie les mots “le SEIGNEUR” ou “l’Éternel” dans les passages précités, sachez qu’en réalité c’est le nom propre de Dieu qui apparaît dans l’original hébreu.
15. a) Quels événements marquants le nom de Jéhovah devrait-il nous rappeler? b) D’après Daniel 2:20, 21 et 4:17, quelles raisons avons-nous de bénir le nom de Jéhovah?
15 Le nom divin devrait nous remémorer l’ensemble des récits historiques, des prophéties, des lois et de la sagesse consignés dans la Bible. Il devrait en particulier nous rappeler les prédictions extraordinaires qui ont réglé dans les grandes lignes le cours de l’histoire mondiale. Jéhovah a fait en sorte que les événements se produisent de façon à réaliser ses prophéties relatives à l’Égypte, à l’Assyrie, à Babylone, à la Puissance médo-perse, à la Grèce, à Rome et à notre XXe siècle troublé. Il va sans dire qu’il agira de même dans l’avenir. — Daniel, chapitres 2, 7, 8a.
Jésus et le nom de son Père
16. a) Quel rapport y a-t-il entre le séjour terrestre du Christ et la reconnaissance que nous devrions éprouver pour son Père, Jéhovah? b) Comment Jésus a-t-il particulièrement fait connaître le nom de son Père?
16 La vive reconnaissance que le nom Jéhovah insuffle à notre cœur devrait également porter sur ce fait encore plus important: Dieu a envoyé sur terre son “Premier-né”, “la Parole”, celui qui est devenu Jésus Christ (Hébreux 1:6; Jean 1:1-3; Romains 5:6-8). Ce dernier pria d’ailleurs son Père céleste en ces termes: “J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde (...). Et je leur ai fait connaître ton nom et je le ferai connaître.” (Jean 17:6, 26). N’en déduisons cependant pas que ses disciples ignoraient ce nom jusque-là. Comme l’expliquait l’article “Le nom de Dieu dans les Écritures grecques chrétiennes” (page 7), ils pouvaient le lire dans les rouleaux de la Bible hébraïque comme dans la version grecque qu’ils utilisaient. Mais, par suite de l’enseignement que Jésus leur avait dispensé, ce nom revêtait désormais pour eux une signification nouvelle, comme cela s’était déjà produit à l’époque de Moïse en conséquence des actes de Jéhovah. Effectivement, Jésus a élargi d’une façon prodigieuse notre conception de Jéhovah, de sa personnalité et de ses desseins. Nous connaissons le nom de Dieu beaucoup mieux grâce au Christ, qui a dit lui-même: “Ce que j’enseigne n’est pas mien, mais appartient à celui qui m’a envoyé.” En outre, Jésus nous a fourni la rançon et ouvert la voie qui nous permet d’accéder au Père. C’est pourquoi il a déclaré: “Je suis le chemin, et la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.” — Jean 7:16; 14:6.
17. Quelle proclamation céleste comprenant le nom de Dieu est annoncée dans la Révélation?
17 Dans le livre de la Révélation, où Jean décrit la vision qu’il a eue par avance des événements de notre temps, le nom de Jéhovah est encore exalté. Lors de la destruction de Babylone la Grande, l’empire mondial des fausses religions, une grande foule en liesse s’écrie dans le ciel: “Alléluia! Le salut, la gloire et la puissance sont à notre Dieu.” Après quoi, écrit Jean, “les vingt-quatre anciens et les quatre êtres vivants se prosternèrent et adorèrent Dieu assis sur le trône, en disant: Amen! Alléluia!” (Apocalypse 19:1, 4, version Segond révisée). Mais savez-vous ce que signifie le mot “Alléluia”? Nous avons déjà dit, en page 4, que “Jah” est une abréviation poétique de “Jéhovah” ou “Jahvé”. Or, ce terme entre dans la composition de l’exclamation hébraïque transcrite “Alléluia” ou “Halléluïah”. (Ostervald.) C’est pourquoi le Petit Robert, dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, précise que ce terme nous vient de l’hébreu pour “louez Yahweh [Yahvé]” ou Jéhovah. Ainsi, Dieu est salué au ciel par le cri: “Louez Jéhovah!”
Ses œuvres prodigieuses
18. Pourquoi est-il utile de savoir ce que Dieu a fait “à cause de son nom”?
18 Il importe que nous employions le nom divin; sa seule mention devrait nous remémorer les œuvres et la bonté de cœur du Créateur. La Bible explique en effet que celui-ci a agi d’une manière prodigieuse “à cause de son nom, afin de faire connaître sa puissance”. (Psaume 106:8.) S’il a accompli des œuvres remarquables “à cause de son nom”, ce n’est pas par vanité, mais pour nous aider à comprendre qu’il est vraiment Dieu, qu’il a le droit de déterminer la ligne de conduite que nous devons adopter, et que nous pouvons avoir une confiance absolue dans la réalisation de ses promesses (I Samuel 12:22). Aussi a-t-il déclaré: “Souvenez-vous des premières choses d’autrefois, que je suis le Divin et qu’il n’y a pas d’autre Dieu, ni personne qui soit semblable à moi; Celui qui depuis le commencement révèle la conclusion, et depuis le temps jadis les choses qui n’ont pas été faites; Celui qui dit: ‘Mon propre conseil tiendra, et tout ce qui fait mes délices, je le ferai’ (...). Oui, je l’ai prononcé, et je le ferai survenir. Je l’ai formé, et je l’exécuterai.” — Ésaïe 46:9-11.
19. D’après les paroles de Josué, à quel point la Parole de Dieu est-elle digne de foi?
19 Des siècles plus tôt, Josué avait adressé le rappel suivant aux Israélites: “Vous savez bien de tout votre cœur et de toute votre âme que n’est restée sans effet aucune parole de toutes les bonnes paroles que vous a dites Jéhovah, votre Dieu. Toutes se sont réalisées pour vous. Pas une seule parole d’entre elles n’est restée sans effet.” — Josué 23:14.
20. En ce qui vous concerne, à quoi le nom “Jéhovah” vous fait-il penser?
20 Toutes ces vérités ont-elles laissé leur empreinte sur l’idée que vous vous faites personnellement de Jéhovah? La mention de son nom vous fait-elle penser à ses œuvres, à sa force, à sa toute-puissance, à sa fidélité et à la véracité de ses promesses? Associez-vous ce nom au Dieu qui se fait devenir ce qu’il veut, qui se révèle de toutes les manières nécessaires pour que son dessein s’accomplisse? Vous rendez-vous vraiment compte que Jéhovah a envoyé Jésus sur terre pour justifier son nom, pour nous enseigner sa volonté et pour payer la rançon en faveur de tous ceux qui voudraient bien l’accepter? Par ailleurs, éprouvez-vous déjà de la gratitude pour la justice qu’il se propose d’instaurer sur notre planète une fois qu’il l’aura purifiée? — II Pierre 3:13.
21. Comment pouvons-nous imiter l’attitude du bon roi David?
21 La connaissance des œuvres de Jéhovah engendre la foi, une foi qui nous incite à l’action. C’est pourquoi nous employons le nom de Jéhovah, nous parlons de ses actes, nous nous offrons volontairement pour le servir et nous attendons avec confiance la réalisation inéluctable de son grand dessein, persuadés qu’il débarrassera la terre de toute méchanceté et qu’il fera régner la justice pour les humains qui lui obéissent. Puissions-nous, animés par une telle foi, nous exclamer à l’instar du bon roi David: “Ma bouche énoncera la louange de Jéhovah; et que toute chair bénisse son saint nom jusqu’à des temps indéfinis, oui, à jamais!” — Psaume 145:21.
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