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La Bible ou la tradition — laquelle est le guide de l’homme ?La Tour de Garde 1956 | 1er novembre
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laquelle est souvent en contradiction avec les Écritures, c’est ajouter à la Parole écrite. — Apoc. 22:18.
Les apôtres du Christ ne suivirent jamais la tradition ; ils allaient à la Parole écrite. Prenez Pierre, par exemple. Au temple de Jérusalem, il cita les écrits de Moïse et se référa aux prophètes “ qui ont successivement parlé, depuis Samuel ”. (Actes 3:22-25.) Pierre n’a jamais dit que la tradition était la lampe pour guider nos pas. C’est de la Parole écrite qu’il disait : “ Et nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur. ” (II Pi. 1:19). Cette lampe, c’est la Bible, et non la tradition.
LES PREMIERS CHRÉTIENS AVAIENT LA BIBLE COMPLÈTE
Selon les avis des Chevaliers de Colomb, les premiers chrétiens n’avaient pas la Bible complète. Ils se servent de cet argument pour soutenir l’emploi de la tradition par l’église catholique. Cependant, ce que les premiers chrétiens avaient de la Parole écrite de Dieu était complet, dans le sens qu’ils avaient tout ce qui était nécessaire pour leur salut. Timothée avait lu la Bible, les Écritures hébraïques, dès son enfance. Bien qu’il ne possédât pas tous les livres de la Bible que nous avons aujourd’hui, il avait tout ce qui était nécessaire pour obtenir l’approbation de Dieu. L’apôtre Paul lui écrivit : “ Dès ton enfance, tu connais les saintes lettres qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en Jésus-Christ. ” — II Tim. 3:15.
Quand les Chevaliers de Colomb affirment que les premiers chrétiens “ n’ont jamais vu la Bible complète ”, ils emploient un raisonnement spécieux. Oui, il paraît bon, mais, en réalité, qu’est-ce qui est complet ? Pour les premiers chrétiens, tous les écrits qui avaient été rédigés jusqu’à ce moment-là constituaient la Bible complète. Bien que le canon de la Bible continuât à se développer jusqu’à ce que l’apôtre Jean eût achevé sa rédaction vers l’an 98 apr. J.-C., tout ce qui avait été écrit sous la direction de l’esprit de Dieu à n’importe quel moment particulier était ce qui était nécessaire à son peuple.
Qu’en est-il de la déclaration des Chevaliers de Colomb affirmant que 400 ans s’écoulèrent après la mort du Christ avant que les livres de la Bible fussent rassemblés sous leur forme actuelle ? De nouveau ils se trompent. En 98 apr. J.-C., la rédaction du soi-disant “ Nouveau Testament ” ou Écritures grecques était achevée. Ces livres furent rassemblés au deuxième siècle, longtemps avant le développement de l’Église catholique, qui date du temps où l’empereur romain Constantin opéra la fusion du christianisme apostat avec le paganisme, au quatrième siècle. The Encyclopædia Britannica déclare : “ Il est certain qu’à la fin du deuxième siècle, une compilation de documents apostoliques est généralement reconnue comme Écriture faisant autorité. ”
Les Chevaliers de Colomb disent : “ 1 400 ans s’écoulèrent avant que l’imprimerie fût inventée et que la distribution massive des Écritures devînt possible. ” De nouveau, leur tentative pour réduire l’importance, identique à celle d’une lampe, des Écritures, est trompeuse. Car, qu’importe si les premiers chrétiens avaient des Bibles imprimées ou des copies manuscrites ? Toutes deux étaient la Parole écrite de Dieu. Les premiers chrétiens étaient les éditeurs de la Bible. Goodspeed, érudit en matière biblique, écrit à ce sujet :
“ Au Moyen Âge, la publication d’écrits en tant qu’affaire disparut pratiquement. La copie de manuscrits était encore exécutée dans une certaine mesure dans les Écritoires de certains couvents et palais, mais il s’agissait pour la plupart d’exemplaires individuels. Il ne semble pas qu’il y ait eu une production en série. Les copies ne se faisaient pas sous la dictée, comme cela s’était fait dans les anciennes fabriques de livres. ” — Christianity Goes to Press.
LA PAROLE ÉCRITE NOUS ÉQUIPE PARFAITEMENT
Plus nous sondons la Parole de Dieu, plus il devient évident que la Parole écrite de Dieu équipe parfaitement le chrétien. Il est vrai que les Chevaliers de Colomb, dans leurs avis, citent très souvent la conclusion de l’évangile de Jean. Mais cette dernière appuie-t-elle l’opinion selon laquelle cette tradition non scripturale est nécessaire ? Voyons un peu.
Jean dit dans sa conclusion : “ Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses ; si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde même pût contenir les livres qu’on écrirait. ” — Jean 21:25.
Les paroles de l’apôtre ne signifient certainement pas que Jésus autorisa un recueil de traditions chrétiennes non fixées par écrit. Non, ce que Jean voulait dire, c’est qu’il y avait beaucoup d’autres choses accomplies par Jésus et beaucoup d’autres paroles prononcées par lui qui ne seraient pas mises par écrit. Il y a deux raisons évidentes pour cela : 1o Il ne serait pas commode, à cause du nombre, d’écrire toutes les paroles que Jésus prononça, et 2o ce ne serait pas nécessaire. Jean en donna la raison en ces termes : “ Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d’autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom. ” — Jean 20:30, 31.
Comme c’est clair ! Les choses qu’il est essentiel pour nous de connaître sont consignées par écrit. Les choses que nous avons besoin de connaître, toutes les choses qu’il faut que nous connaissions pour “ croire que Jésus est le Christ ” et pour obtenir la vie éternelle en son nom, “ ces choses ont été écrites ”.
En réalité, nous sommes mis en garde contre les traditions non scripturales. L’apôtre Paul dit : “ Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes. ” — Col. 2:8.
Jésus-Christ était si absolument opposé à la tradition non scripturale qu’il ne permettrait jamais que ses enseignements fussent transmis sans être consignés par écrit. Il demanda aux chefs religieux de son temps : “ Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition ? ” Puis Jésus expliqua l’effet produit par cette tradition : “ Vous annulez ainsi la parole de Dieu au profit de votre tradition. ” (Mat. 15:1-6). Puisque Jésus nous mit en garde contre la tradition non scripturale, il n’emploierait jamais une telle méthode pour transmettre des vérités vitales.
Que la Parole écrite de Dieu soit une lampe à nos pieds et une lumière sur notre sentier ! Elle suffira sans qu’il soit besoin de la tradition non scripturale : “ Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, reprendre, redresser, former à la justice, afin que l’homme de Dieu soit pleinement capable, entièrement équipé pour toute bonne œuvre. ” — II Tim. 3:16, 17, NW.
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S’approcher de la présence de DieuLa Tour de Garde 1956 | 1er novembre
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S’approcher de la présence de Dieu
POUR la plupart des vrais chrétiens la prière est l’un de leurs actes d’adoration les plus sacrés. Ils se rendent compte qu’ils sont invités par le Souverain tout-puissant à s’approcher personnellement de son auguste présence et à le supplier de pourvoir à leurs besoins, et cela les remplit du plus grand respect et de crainte. Certaines personnes, cependant, abusent de l’empressement que le Dieu vivant met à considérer leurs problèmes et leurs besoins et se laissent aller au manque de politesse, à l’irrespect, souvent à l’impudence audacieuse.
Ils voient dans le Conseiller infiniment sage un “ philosophe de mansarde et un faiseur de miracles ” auquel ils peuvent s’adresser lorsque tout échoue ; ou ils parlent de lui comme du “ bon Dieu ” avec qui ils peuvent bavarder à leur guise de toutes les affaires banales de leur train-train quotidien. Pour ces gens-là, la prière est simplement une soupape pour les émotions contenues, un “ porte-bonheur ”, une interruption de solitude, un soulagement dans l’attente douloureuse. Beaucoup prient d’une manière innocente et sincère, mais démontrent qu’ils manquent entièrement de compréhension et d’appréciation quant aux rapports existant entre l’humanité en tant que sujets qui dépendent complètement du Souverain Suprême.
Supposons, pour un instant, que de telles personnes pourraient être transportées dans l’année 1513 av. J.-C. lorsque Jéhovah s’approcha des familles d’Israël par son ange saint et se tint devant eux au mont Sinaï, dans la péninsule d’Arabie. Jéhovah dit à Moïse : “ Va vers le peuple, et sanctifie-les, aujourd’hui et demain, et qu’ils lavent leurs vêtements ; et qu’ils soient prêts pour le troisième jour ; car le troisième jour l’Éternel descendra, aux yeux de tout le peuple, sur la montagne de Sinaï. Et tu mettras des bornes pour le peuple, à l’entour, disant : Donnez-vous garde de monter sur la montagne et d’en toucher l’extrémité. Quiconque touchera la montagne sera certainement mis à mort : la main ne la touchera pas sans qu’elle soit lapidée ou transpercée ; bête, ou homme, ils ne vivront point. Quand le cor sonnera longuement, ils monteront vers la montagne. ” — Ex. 19:10-13, Da.
Pendant trois jours le peuple se sanctifia en lavant ses vêtements, en se purifiant et en se préparant à rencontrer son grand Libérateur qui venait de le délivrer de la servitude en Égypte. “ Et il arriva, le troisième jour, quand le matin fut venu, qu’il y eut des tonnerres et des éclairs, et une épaisse nuée sur la montagne, et un son de trompette très fort ; et tout le peuple qui était dans le camp trembla. Et Moïse fit sortir le peuple hors du camp à la rencontre de Dieu, et ils se tinrent au pied de la montagne. Et toute la montagne de Sinaï fumait, parce que l’Éternel descendit en feu sur elle ; et sa fumée montait comme la fumée d’une fournaise, et toute la montagne tremblait fort. Et comme le son de la trompette se renforçait de plus en plus, Moïse parla, et Dieu lui répondit par une voix. ” — Ex. 19:16-19, Da.
Nous aussi nous tremblerions certainement lors d’une telle manifestation impressionnante de la gloire de Jéhovah. C’est à ce moment-là que Jéhovah commença à organiser les familles d’Israël en une nation, leur donna un recueil de lois et établit à leur intention un moyen qui leur permît de s’approcher régulièrement de sa présence en tant que Dieu et Roi, c’est-à-dire par le tabernacle sacré et tout son ameublement. En cette manière de se présenter Jéhovah nous a donné le modèle typique que nous devons suivre aujourd’hui, si nous voulons être reçus dans sa présence. Sur ce point, nous avons le témoignage inspiré de l’apôtre Paul. — Héb. 9:9, 10.
Dans le tabernacle, la pièce d’ameublement la plus précieuse était l’arche de l’alliance. Située dans l’endroit le plus central ou le Saint des saints, l’arche marquait pour les Israélites la présence de Jéhovah Dieu sur la terre, au milieu d’eux. Cela voulait dire que n’importe qui parmi eux pouvait venir devant Jéhovah et le supplier d’accorder des bénédictions ou le pardon pour avoir fait le mal. Mais les Israélites n’avaient pas la possibilité de se rendre auprès de lui à volonté, d’une manière de leur choix. Malgré le fait que Jéhovah se mettait ainsi à la portée du commun du peuple — et même des étrangers au milieu de la nation — un seul homme de la nation entière, le souverain sacrificateur d’Israël, avait la permission de se tenir devant l’arche en présence de Jéhovah.
De plus, malgré qu’il s’agissait d’un ouvrage merveilleux, exécuté sous la direction de l’esprit de Dieu, et malgré la grande richesse intrinsèque que représentait cet objet à lui seul, relativement très peu de mortels le virent jamais. Mais pourquoi Jéhovah en communiqua-t-il un dessin si précis et inspira-t-il des artisans à façonner une si belle pièce pour servir à son adoration, si celle-ci devait être cachée aux yeux des adorateurs ? C’était certainement, parmi d’autres raisons, pour faire sentir à l’humanité la présence imposante de Jéhovah Dieu et le besoin pour l’homme de réfléchir soigneusement à la manière dont il pourrait être approché, manière qu’il agréerait et qui serait en harmonie avec sa position de plus grand Personnage dans l’univers.
La description scripturale de l’arche et du propitiatoire est brève (Ex. 37:1-9). C’était un coffre fait de bois, d’un bois à grain fin et résistant, de couleur brune orange, de l’espèce acacia tortilis ou acacia seyal qui pousse encore en grande quantité dans la péninsule du Sinaï.1 Sa longueur était de 21/2 coudées (env. 1,10 m), sa largeur et sa hauteur de 11/2 coudées (env. 70 cm.).2 Elle était recouverte d’or pur en dedans et en dehors. Il n’est pas relaté comment les plaques d’or furent appliquées, mais il ne s’agissait probablement pas seulement d’or en feuilles. À la différence des parois du temple construit plus tard par Salomon, le coffre était sans doute lui-même solidement recouvert d’or. Quant au dessin des parois latérales, il n’est rien rapporté sur lui non plus, mais il est permis d’admettre que l’arche avait des poteaux corniers se terminant en pieds. Cela correspondrait à la table employée dans la chambre extérieure ou le Saint pour le pain de proposition.3 (Voir Exode 37:13, 14.) Cette conclusion se justifie par le fait que des anneaux étaient attachés “ au-dessus de ses quatre pieds ” (NW), ce qui ne peut pas signifier : au fond même de l’arche, car des barres couvertes d’or étaient glissées dans les anneaux pour pouvoir la porter sans la renverser (Ex. 37:3). Ainsi, les pieds devaient monter comme des poteaux corniers vers le rebord qui entourait le haut de l’arche, et c’était sans doute là, juste sous le rebord, que les anneaux se trouvaient attachés.
Ce rebord ou cette moulure (couronne, Li) a également donné lieu à toutes sortes de suppositions, quoique l’on croie, en général, qu’il se soit étendu au-dessus des côtés de l’arche, pour bien tenir le propitiatoire en place pendant la marche, lorsque l’arche était portée sur les épaules des prêtres. On croit également que cette moulure avait la forme d’une rudenture générale puisque celle de la table est comparée avec elle, et cela semble répondre à la description.4
Le propitiatoire doit certainement avoir été un trésor artistique. Il était fait d’un lingot d’or pur et était surmonté de deux chérubins façonnés au marteau. Ils étaient placés chacun à l’une des deux extrémités de telle sorte qu’ils se faisaient face. Et puisque ce couvercle ou propitiatoire représentait le trône de Jéhovah, on peut s’imaginer que les chérubins se tenaient dans une attitude de révérence. Le récit ne les décrit pas davantage et ne donne aucune indication quant à leur apparence générale. Il dit seulement : “ Les chérubins étendaient les ailes par-dessus, couvrant de leurs ailes le propitiatoire, et se regardant l’un l’autre ; les chérubins avaient la face tournée vers le propitiatoire. ” (Ex. 37:9). En partant de cette maigre description, on a tenté une variété presque inimaginable de reconstructions picturales. Ces chérubins ont été représentés comme des quadrupèdes à tête humaine ou des statues de femmes aux cheveux longs. La conclusion raisonnable est qu’ils ressemblaient à des hommes. Des chérubins avaient été placés à l’entrée du jardin d’Éden, armés d’une épée flamboyante (Gen. 3:24). Les hommes se servent d’épées. Ézéchiel vit des chérubins dans ses visions et les décrivit comme ayant une forme particulière et distincte d’une nature hautement symbolique. Mais leur aspect général était celui des hommes (Ézéch. 1:5 ; 10:20-22). Pourtant, on ne peut pas préciser avec certitude l’aspect de ces chérubins en or.
Quoique le propitiatoire soit l’image du trône de Jéhovah dans le ciel, il n’est pas sensé représenter la présence de Jéhovah comme étant limitée à ce petit espace entre les chérubins (Héb. 9:24). Les Écritures rapportent que Jéhovah est assis “ sur ” les chérubins (Ps. 99:1). Là, dans le Saint des saints du tabernacle, brillait la lumière appelée “ schekinah ” et qui témoignait de la présence de Jéhovah. Nous ne savons pas à quelle distance au-dessus des chérubins cette lumière avait sa source ou s’étendait au-dessus d’eux, mais c’était un signe montrant à Israël que Jéhovah continuait de lui accorder sa faveur. Cette présence manifestée par l’arche et la schekinah dans le Saint des saints était si puissante et si magnifique que toute personne qui touchait l’arche sans autorisation lorsque, toute recouverte, elle était portée d’un endroit à l’autre, mourait instantanément.
Par la manière impressionnante dont Jéhovah apparut à Israël au Sinaï, par le soin affectueux qu’il accordait à ceux qui s’approchaient de lui convenablement et par l’exécution rapide de son courroux manifesté maintes fois contre ceux qui se conduisaient effrontément en sa présence, Jéhovah a illustré la manière convenable et l’attitude révérencielle que doivent adopter les vrais chrétiens lorsqu’ils s’approchent de lui par la prière. C’est seulement par l’intermédiaire du grand Souverain Sacrificateur, le Christ Jésus, qui apparaît lui-même devant le trône céleste pour nous, que nos supplications sont exaucées.
[Références]
1 Moldenke, H. N., “ Les Plantes de la Bible ”, (angl.), p. 22, 24.
2 Basé sur une coudée mesurant dix-huit pouces anglais (45 cm.) (exactement 17,6 pouces anglais) “ Harper’s Bible Dictionary ”, p. 813 ; “ Encyclopædia Britannica ”, 11e éd., tome 26 p. 604, note marginale 1.
3 Hastings, J. A., “ Dictionnaire de la Bible ”, (angl.), p. 663.
4 “ Ibid. ” p. 663, 665.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1956 | 1er novembre
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Questions de lecteurs
● Dans le livre You May Survive Armageddon into God’s New World, pages 281 et 282, paragraphe 14, il est question de Hobab en tant que beau-frère du prophète Moïse, tandis qu’à la page 283, paragraphe 16, le texte de Juges 4:11 dit que Hobab était le beau-père de Moïse. Comment le livre s’harmonise-t-il en parlant de cette double relation avec Moïse ? — G. B., États-Unis.
Hobab est un nom pouvant se rapporter à deux personnes, c’est-à-dire à un père et à son fils. Dans Nombres 10:29, texte cité à la page 282, il est question de Hobab fils, dont la sœur Séphora avait épousé Moïse : Moïse dit à Hobab, fils de Réuel, le Madianite, beau-père de Moïse : “ Nous partons pour le lieu dont l’Éternel a dit... ” Puisque Réuel, le Madianite, était le beau-père de Moïse, Hobab, le fils de Réuel, doit être le beau-frère de Moïse. C’est de lui, Hobab, le beau-frère de Moïse, qu’il est question dans ce chapitre en tant qu’image prophétique de la “ grande multitude ” actuelle des “ autres brebis ” que Jésus-Christ, le Moïse plus grand, rassemble présentement dans sa bergerie.
Le chapitre parle du même Hobab, beau-frère de Moïse, au paragraphe 16, mais, au milieu de ce paragraphe, le texte de Juges 4:11 est cité, selon la Traduction du Monde Nouveau, où nous lisons : “ Héber, le Kénien, s’était séparé des Kéniens, des fils de Hobab, dont Moïse était le beau-fils. ” En rendant Juges 4:11 de cette manière la Traduction du Monde Nouveau est en harmonie avec la traduction littérale du Dr Robert Young, avec celles de J. B. Rotherham, de J. N. Darby, de la Jewish Publication Society, de Moffatt et de An American Translation. Il est vrai que l’American Standard Version dit : “ Hobab le beau-frère de Moïse ”, mais en note marginale elle dit : “ ou beau-père ”. La Revised Standard Version rend ce texte comme suit : “ Hobab le beau-père de Moïse. ” Ainsi la plupart des versions ont rendu ce verset selon le texte hébreu original.
D’après ce qui précède, le nom du beau-père de Moïse était le même que celui de son beau-frère, c’est-à-dire Hobab. Le beau-père de Moïse est désigné dans les Écritures sous plusieurs noms. Dans Exode 2:16-22 il est appelé Réuel, dans Exode 3:1, Jéthro, dans Juges 1:16, en hébreu, Qeini ou, selon la note marginale, “ du Kénien, dont Moïse était le beau-fils ”. Les rabbins disent que le beau-père de Moïse avait sept noms.
Mais si nous persistons à dire que Hobab était uniquement le nom du fils de Réuel et celui du beau-frère de Moïse, nous devons comprendre Juges 4:11 ainsi : Hobab n’a agi qu’en qualité de remplaçant du beau-père de Moïse, c’est-à-dire qu’il intervint comme représentant son père Réuel, probablement décédé.
Ainsi, que nous donnions la préférence à l’un ou l’autre entendement de la chose, nous voyons que ni le livre You May Survive Armagueddon into God’s New World ni la Traduction du Monde Nouveau des Écritures hébraïques ne se contredisent.
● “ La chaleur par l’ombre d’un nuage ” (És. 25:5, Jé, Cr, Li), est-elle une allusion à la chaleur destructrice et au nuage qui accompagnent l’explosion d’une bombe atomique ? — M. E., Illinois.
Nous répondons à cette question par un non catégorique. Quiconque cherche à appliquer ce verset biblique de cette manière l’arrache à son contexte. Remarquez comment est conçu le verset complet (Ésaïe 25:5, Li) : “ Comme la chaleur sur une contrée aride — tu (Jéhovah) apaiseras le tumulte des impies. Comme la chaleur par l’ombre d’un nuage ; — tu abaisses le chant des tyrans. ” Sur quoi la prophétie d’Ésaïe attire-t-elle l’attention ? Non sur la chaleur qui se dégage sous le nuage en forme de champignon après une explosion atomique, mais elle montre comment, dans ce “ temps de la fin ”, Jéhovah atténue pour ses témoins la chaleur des épreuves et des persécutions par le nuage de sa présence et de sa protection. Par une très chaude journée un nuage, grâce à son ombre, apporte un agréable soulagement, il tempère la chaleur. Jéhovah en fait de même par son “ nuage ”.
Il est indiqué de citer ici ce que dit The Watchtower du 15 octobre 1943 sur Ésaïe 25:5 : “ Par le nuage de sa présence auprès d’eux, qui leur apporte l’approbation et les bénédictions divines pour leur fidélité dans l’épreuve, il les a ombragés et a fait que la chaleur de la férocité religieuse soit supportable. Le Fils de Dieu (Jésus-Christ) dans le temple est avec eux dans la fournaise ardente (Dan. 3:19-25). Le fait qu’ils comprennent que la question relative à la domination universelle de Dieu est liée au maintien de leur intégrité à son égard leur donne la force de tenir ferme contre la tempête du complot religieux, politique, judiciaire et commercial qui ne cesse de les frapper. La bruyante manifestation par laquelle les tyrans babyloniens ont commencé leur campagne de guerre contre l’œuvre de témoignage de Jéhovah se terminera dans un murmure d’amères déceptions, quand il sera mis fin à leur combat contre Dieu. La prophétie d’Ésaïe (25:5) dit fort à propos : “ Le chant des terribles a été apaisé ” (Da), ou mieux encore : “ Le chant de triomphe des oppresseurs est abaissé ” (Cr 1905), “ Le chant triomphal des tyrans s’éteint ” (MM), “ Le chant des tyrans est étouffé ” (Cr 1952).
● Parlant des personnes qui participent indignement au souper du Seigneur, La Tour de Garde du 15 février 1956, paragraphe 18, écrit : “ Qu’une telle personne retire un profit du jugement de correction que Jéhovah lui donne ! Qu’elle discerne ce qu’elle est et se réforme ! Si elle a commis une faute, elle devrait malgré cela obéir à l’ordre de manger le repas du Seigneur, mais le manger en discernant le corps immolé du Seigneur et en demandant pardon de son péché. Que cette célébration la renforce dans sa détermination de marcher plus attentivement sur les traces de Jésus dans l’année à venir. ” Cela signifie-t-il qu’une personne qui a été exclue devrait participer au souper du Seigneur et prendre les symboles ? — M. P., Allemagne.
Cela ne se rapporte pas aux personnes ayant été exclues mais seulement à celles faisant partie du corps du Christ, qui sont encore sujettes à pécher et par conséquent commettent des péchés
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