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La Bible et l’histoire de l’ÉgypteLa Tour de Garde 1970 | 15 juillet
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dire, tous les Israélites. La Loi mosaïque décrivait certains événements nécessitant un calcul exact du temps : le jour des Propitiations, les nombreux jours de fête, le sabbat et les années jubilaires. Jours, mois, années, périodes de sept et cinquante années, tout cela fut sérieusement observé aussi longtemps que la nation resta attachée à la Loi. En effet, les Israélites qui, devenus pauvres, se voyaient obligés d’abandonner leur propriété, avaient la possibilité d’en reprendre possession la cinquantième année. — Lév. 25:2-5, 8-16, 25-31.
Les rédacteurs de la Bible et le peuple en général avaient une autre puissante raison d’observer la marche des événements dans le cours du temps : les fréquentes déclarations prophétiques, d’inspiration divine, notamment celles qui se rapportaient à une date future. Les Israélites repéraient et attendaient l’accomplissement de ces événements. À l’époque de la naissance de Jésus, nous pouvons être sûrs que l’homme nommé Siméon n’était pas le seul dont on pouvait dire qu’il était “juste et plein de vénération, et il attendait la consolation d’Israël”. — Luc 2:25.
Mais certains objecteront peut-être que les documents originaux n’existent plus, que la multiplication et la correction des copies au cours des siècles ont pu affecter l’exactitude du récit. À ce sujet, il convient de nous rappeler combien étaient scrupuleux les scribes qui multipliaient les exemplaires des Écritures dont ils disposaient. C’était pour eux une question d’approbation ou de désapprobation divine, de vie ou de mort. Ils devaient vérifier et revérifier leur travail, aller jusqu’à compter soigneusement les lignes, les mots et les lettres de chaque page.
La récente découverte de certains rouleaux dans les grottes de Qumrân, près de la mer Morte, démontre d’une façon remarquable l’exactitude des livres bibliques, tels qu’ils nous sont parvenus jusqu’au vingtième siècle. L’un d’eux contient, sur dix-sept morceaux de parchemin, le texte complet, en parfait état, du livre biblique d’Ésaïe. Avant sa découverte, le plus ancien des textes hébreux d’Ésaïe que nous possédions datait du dixième siècle de notre ère. Maintenant nous disposons d’un rouleau datant approximativement du premier siècle avant notre ère ! Pourtant, fait incroyable, quand on compare ce texte à ceux que nous possédons actuellement, on n’y découvre que de petites différences, des différences d’importance négligeable.
Pas de comparaison possible
Il faut reconnaître que les annales profanes telles qu’elles nous sont parvenues, ne remplissent pas les conditions leur permettant d’être utilisées pour déterminer l’exactitude de la chronologie biblique. Le soin, la véracité et l’intégrité des scribes égyptiens ne sont nullement au-dessus de tout soupçon. Dans The World History of the Jewish People (1964, tome I, pp. 280, 281), le professeur J. A. Wilson déclare : “On devrait lancer un avertissement sur la valeur exacte des inscriptions égyptiennes. C’était un monde de (...) mythes et de miracles divins.” Puis, après avoir émis l’idée que les scribes n’hésitaient pas à jongler avec la chronologie des événements afin d’exalter le monarque au pouvoir, il ajoute : “L’historien acceptera ses données pour leur valeur théorique, s’il n’a aucune raison précise de douter de leur exactitude ; mais il doit être prêt à modifier sa position dès que de nouveaux matériaux éclairent l’interprétation précédente.”
L’édifice chronologique construit par les historiens des temps modernes à partir de sources égyptiennes, est encore bien fragile, comme l’a fait remarquer l’égyptologue E. A. Wallis Budge, quand il a dit : “Les renseignements concernant les dates, fournis par les monuments mêmes de l’Égypte, sont aujourd’hui insuffisants pour nous permettre de corriger les erreurs de chiffres présentées par la liste de Manéthon, erreurs dues à la négligence ou à l’ignorance des copistes, et, jusqu’à ce qu’on trouve un autre moyen de le faire, il est inutile de modifier et de déformer ces chiffres, comme se plaisent à le faire nombre d’écrivains en matière de chronologie égyptienne.” (A History of Egypte, 1902, tome I, Préface, p. xvi). Un demi-siècle plus tard, les historiens reconnaissent que “la chronologie égyptienne est encore sujette à de nombreuses modifications (...)”. (Ancient Near Eastern Texts, de Pritchard, 1955, Introduction, p. xvii.) Le professeur J. A. Wilson affirme que c’est seulement après 633 avant notre ère que la chronologie égyptienne devient “à peu près précise” et que “plus on remonte dans le passé, plus le désaccord [entre érudits] s’accentue”. The World History of the Jewish People, 1964, tome I, p. 268 ; The Interpreter’s Dictionary of the Bible, 1962, tome II, p. 43.
Nous n’avons donc aucune raison de douter de l’exactitude de la chronologie biblique tout simplement parce que certains récits de l’histoire profane ne s’accordent pas avec elle. Au contraire, c’est seulement lorsque la chronologie profane s’accorde avec le récit biblique que nous nous sentons autorisés à accepter avec une certaine confiance les dates avancées par les sources profanes. C’est évidemment le cas pour ce qui concerne les annales historiques de l’ancienne Égypte.
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Apprenez à connaître votre BibleLa Tour de Garde 1970 | 15 juillet
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Apprenez à connaître votre Bible
QUEL bonheur pour vous d’avoir une Bible ! Ce bonheur est d’autant plus grand si vous connaissez le contenu de ce livre, car nombre de personnes ignorent même quand, comment, pourquoi et par qui la Bible fut écrite. Toutefois, c’est la lecture et l’intelligence de ce livre, le plus important du monde, qui contribueront le plus à votre bonheur et à votre enrichissement.
Ce Livre par excellence est l’ouvrage le plus ancien de la terre. Son tirage est demeuré inégalé. La Parole de Dieu est le “meilleur succès de librairie” de tous les temps. Aucun autre livre dans le monde n’a été traduit en de si nombreuses langues, plus de 1 300, chiffre supérieur au nombre de langues dont l’homme moyen a jamais entendu parler. La Bible est en réalité une bibliothèque se composant de soixante-six petits livres. Dans la version du roi Jacques (angl.), son texte est divisé en 1 189 chapitres et 31 173 versets, contenant 773 746 mots.
Mais ce qui fait principalement de la Bible un livre unique en son genre, c’est qu’elle a Dieu pour Auteur et qu’elle est la Parole divine inspirée, donnée aux hommes pour leur gouverne et leur instruction. Pourtant, aucun autre livre au monde n’a été l’objet de tant d’attaques que la Bible. Sa préservation, en dépit de tous les efforts imaginables de ses ennemis pour la détruire, est une des preuves les plus sûres qu’elle est réellement le livre de Jéhovah, selon ce qui est écrit : “L’herbe se dessèche et la fleur tombe, mais la parole de Jéhovah demeure à jamais.” — I Pierre 1:24, 25.
Un seul auteur — de nombreux rédacteurs
On ne doit pas confondre auteur et rédacteur. Un livre peut être attribué à un certain auteur tout en ayant été écrit sous sa dictée par plusieurs secrétaires. C’est le cas de la Bible. Jéhovah Dieu est son unique Auteur. Toutefois, il s’est servi d’environ quarante secrétaires humains pour consigner par écrit, sous l’inspiration de son esprit saint, ce qu’il leur dictait. “Toute Écriture est inspirée de Dieu” et inclut par conséquent les écrits des apôtres ainsi que les “autres Écritures”. (II Tim. 3:16 ; II Pierre 3:15, 16.) Ici, en écrivant à Timothée, Paul emploie le mot grec Théopneustos, qui signifie littéralement “soufflée par Dieu” et qui a été traduit par “inspirée de Dieu”. Ainsi donc, lorsque poussés par l’esprit ou force active invisible de Dieu, les rédacteurs de la Bible ont écrit sous la dictée de Jéhovah, c’était comme si Dieu soufflait sur eux pour leur permettre de remplir leur tâche et les soutenir dans leurs efforts. C’est pourquoi il est écrit : “Ce n’est pas par la volonté de l’homme que la prophétie a jamais été apportée, mais des hommes ont parlé de la part de Dieu alors qu’ils étaient portés par l’esprit saint.” — II Pierre 1:21 ; Jean 20:21, 22.
Par ailleurs, il est parlé de l’esprit de Dieu comme de son “doigt”. C’est pourquoi certains hommes, à la vue d’un miracle accompli par Moïse, se sont écriés : “C’est le doigt de Dieu.” (Ex. 8:14, 15 8:18, 19, NW ; comparer avec les paroles de Jésus rapportées dans Matthieu 12:22, 28 ; Luc 11:20). Ce fut le “doigt de Dieu”, sa force
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