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Autorités supérieuresAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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capitale pour son crime. Étant donné que Jéhovah Dieu autorisa la condamnation à mort de l’homicide après le déluge (Gen. 9:6), en exécutant celui qui a ainsi enfreint la loi, l’autorité humaine agit en qualité de “ministre de Dieu, vengeresse pour manifester le courroux envers celui qui pratique le mal”. — Rom. 13:2-4; Tite 3:1; I Pierre 2:11-17.
Les chrétiens ne se soumettent pas aux autorités supérieures uniquement parce que celles-ci ont le pouvoir de châtier les délinquants. Pour eux, il s’agit d’une question de conscience. Ils sont soumis parce qu’ils reconnaissent que cette attitude est conforme à la volonté divine (Rom. 13:5; I Pierre 2:13-15). En conséquence, la soumission aux autorités supérieures, savoir les institutions politiques du monde, n’est en aucun cas absolue. Il est impossible au chrétien de garder une bonne conscience, s’il transgresse la loi de Dieu sous la pression des autorités. Voilà pourquoi la soumission aux autorités supérieures doit toujours être considérée à la lumière de la déclaration suivante faite par les apôtres au Sanhédrin juif: “On doit obéir à Dieu comme à un chef, plutôt qu’aux hommes.” — Actes 5:29.
Comme les autorités rendent des services appréciables aux citoyens pour assurer leur sécurité et leur bien-être, elles ont droit aux impôts et aux taxes en compensation des services rendus. Les gouvernements peuvent être qualifiés de “serviteurs publics de Dieu”, parce qu’ils rendent d’importants services (Rom. 13:6, 7). Il est arrivé qu’ils soient venus directement en aide aux serviteurs de Dieu, comme lorsque le roi Cyrus autorisa les Juifs à retourner en Juda et à Jérusalem pour y reconstruire le temple (II Chron. 36:22, 23; Esdras 1:1-4). La plupart du temps, ces services sont ceux dont chacun bénéficie grâce à une bonne administration gouvernementale. Citons, entre autres, les tribunaux chargés de rendre la justice, l’entretien des routes, les organismes chargés de nous protéger contre les malfaiteurs, les soulèvements populaires, etc. — Phil. 1:7; Actes 21:30-32; 23:12-32.
Il va de soi qu’un dirigeant qui abuse de son autorité devra en rendre compte à Dieu. L’apôtre Paul écrivit: “Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien-aimés, mais donnez du champ au courroux; car il est écrit: ‘La vengeance est à moi; c’est moi qui paierai de retour, dit Jéhovah.’” — Rom. 12:19; Eccl. 5:8.
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AutrucheAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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AUTRUCHE
(héb. bath hayyaʽanâh; renânîm [au pluriel]).
Le premier de ces noms hébreux signifierait soit “fille du vorace” ou “fille du sol aride”, termes qui peuvent très bien s’appliquer à l’autruche. Le second nom, qui désigne généralement un “oiseau aux cris perçants”, convient également à l’autruche, dont le cri qu’on dit être “rauque et plaintif a été comparé au rugissement du lion”. — The Smithsonian Series, vol. IX, p. 105; voir Michée 1:8.
L’autruche est le plus grand des oiseaux que l’on connaisse; sa taille peut atteindre deux mètres, au sommet de la tête, et son poids excède parfois 130 kilogrammes. Sa tête est plutôt petite et plate; ses yeux sont très grands; son cou flexible a un mètre de long, et, tout comme ses pattes robustes, sa tête et son cou sont dépourvus de plumes. En revanche, son plumage est luxuriant; les longues plumes duveteuses des ailes et de la queue étaient très prisées dans le passé et le sont toujours aujourd’hui. Le plumage luisant noir et blanc du mâle contraste avec celui de la femelle, qui est gris-brun et terne. De tous les oiseaux, l’autruche est la seule a avoir deux doigts à chaque pied; l’un d’eux est constitué d’une griffe cornée qui peut devenir une arme redoutable quand l’oiseau est obligé de se défendre. Sa haute taille et sa vue perçante lui permettent généralement de repérer au loin ses ennemis et de prendre immédiatement la fuite.
Bien que l’autruche se nourrisse essentiellement de substances végétales, il lui arrive aussi de manger des serpents, des lézards et même des petits oiseaux. Elle figure au nombre des oiseaux ‘impurs’, interdits par la Loi mosaïque (Lév. 11:13, 16; Deut. 14:12, 15). Les anciens l’appelaient “oiseau-chameau”; en effet, l’autruche est très résistance à la sécheresse et peut ainsi vivre dans les solitudes arides. Elle est citée dans la Bible avec les chacals et autres créatures semblables pour représenter les habitants du désert (És. 43:20) et comme signe de la désolation qui attendait Édom et Babylone (És. 13:21; 34:13; Jér. 50:39). Alors qu’il était rejeté et haï de tous, qu’il criait de douleur assis au milieu de la cendre, Job se compara à “un frère pour les chacals”, et à “un compagnon pour les filles de l’autruche”. — Job 30:29.
MISE EN CONTRASTE AVEC LA CIGOGNE
Jéhovah Dieu attira l’attention de Job sur l’autruche, et la description qu’il en fit illustre bien quelques-unes des caractéristiques peu communes de cet oiseau (Job 39:13-18). Contrairement à la cigogne qui, dotée d’ailes puissantes, vole haut et avec grâce, l’autruche est inapte au vol, ses ailes ne pouvant porter son poids. Son sternum plat est dépourvu de bréchet ou crête osseuse qui sert d’insertion aux muscles pectoraux des volatiles. Les plumes de l’autruche, quoique belles, ne possèdent même pas les barbules qui relient les barbes de plumes et offrent aux ailes la résistance à l’air, ce qui rend le vol possible. — V. 39:13.
Contrairement à la cigogne qui construit solidement son grand nid à la cime des arbres (Ps. 104:17), sur les toits ou sur les rochers élevés, l’autruche se contente de creuser un trou dans le sol et de disposer autour une sorte de remblai. Puis la femelle y pond ses œufs, le poids d’un œuf pouvant atteindre 1 400 grammes. Comme l’autruche est souvent polygame (à l’encontre de la cigogne qui est réputée pour sa fidélité à un seul compagnon), il n’est pas rare que deux ou trois femelles pondent dans un nid commun. La couvaison est assurée par le mâle la nuit, et par la femelle le jour; mais il est bien connu que celle-ci n’hésite pas à abandonner le nid quand le soleil est brûlant. À ces moments-là et bien qu’ils soient convenablement recouverts, les œufs n’en sont pas moins exposés à tous les périls, qu’ils soient d’origine humaine ou animale. — Job 39:14, 15.
“ELLE SE MONTRE DURE POUR SES FILS”
La déclaration selon laquelle l’autruche “se montre dure pour ses fils, comme s’ils n’étaient pas à elle” (Job 39:16) ainsi que les paroles du prophète qui dit qu’elle est “cruelle” avec sa progéniture (Lament. 4:3), ont été contestées par certains, qui prétendent que les parents autruches sont pleins de sollicitude à l’égard de leurs petits. Rien que le terme hébreu (renânîm) utilisé en Job 39:13 puisse grammaticalement désigner le mâle ou la femelle, il est des lexicographes qui l’appliquent à la femelle. Il semblerait qu’ils n’aient pas tort puisqu’il est ensuite fait allusion à des œufs déposés sur le sol, de toute évidence par des femelles. Si l’on fait une telle application de ce verset, l’expression poétique relative à la ‘cruauté’ de la femelle se trouve alors justifiée, car une fois que les petits ont éclos, c’est le mâle qui “prend soin des autruchons tandis que les femelles partent ensemble”. (All the Birds of the Bible, Alice Parmelee, p. 207.) Il est également vrai que ces oiseaux puissants, mâle ou femelle, abandonnent le nid et leurs petits dès qu’ils se sentent menacés, et quand bien même ils recourent à la diversion pour éloigner les ennemis du nid, leur attitude est néanmoins “cruelle” pour ces petits sans défense. Seule la coloration protectrice donnée par le Créateur aux autruchons peut sauver ces oisillons abandonnés et sans secours, si bien que les bêtes ennemies ne les remarquent pas et se mettent à la poursuite de leurs parents en fuite. On peut donc dire avec juste raison que l’autruche est “cruelle” comparativement aux nombreux autres oiseaux, et particulièrement à la cigogne, dont la tendresse maternelle est proverbiale.
L’AUTRUCHE ‘OUBLIE LA SAGESSE’
On dit de l’autruche qu’elle ‘oublie la sagesse’ et qu’elle n’a pas “part à l’intelligence”. (Job 39:17.) Les esprits observateur le reconnaissent. “Sa plus grande faiblesse est son manque d’intelligence.” (The World Book Encyclopedia, 1966, vol. XIV, p. 660). Les Arabes ont ce proverbe: “Plus stupide qu’une autruche.” L’autruche a tendance à courir en décrivant une large courbe, ce qui permet à ses poursuivants de l’encercler, à condition qu’ils soient assez nombreux. Mais en ligne droite, l’autruche “rit du cheval et de son cavalier” (v. 39:18), tant ses pattes sont robustes. En pleine vitesse, elle fait des enjambées de 7,60 mètres et peut atteindre la vitesse de 64 kilomètres à l’heure. Les ailes, inaptes au vol, lui servent néanmoins à soulever son poids pour faciliter sa course.
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AvenAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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AVEN
{Article non traduit.}
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AveugleAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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AVEUGLE
Il semble que dans les temps anciens, de nombreuses personnes étaient affligées de cécité, à cause de la maladie et de la vieillesse notamment. En outre, on crevait parfois les yeux des prisonniers de guerre.
En Israël, la loi dite du talion, qui exigeait âme pour âme, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, ne soulignait pas seulement le caractère sacré de la vie. Elle inculquait aussi aux Israélites la nécessité de veiller particulièrement à ne pas blesser autrui et de s’assurer que tout témoignage présenté devant un tribunal était fidèle et exact, car celui qui portait un faux témoignage s’exposait à recevoir le châtiment que son témoignage risquait d’attirer sur un innocent (Ex. 21:23, 24; Deut. 19:18-21; Lév. 24:19, 20). Si un homme faisait perdre un œil à l’un de ses esclaves, on ne lui ôtait pas un œil, mais il devait renvoyer libre la victime (Ex. 21:26). Une telle loi rappelait de cette façon que si l’on pouvait exiger d’un esclave qu’il travaille ou le battre quand il se rebellait, on devait en revanche s’abstenir de toute sévérité excessive envers lui.
Jéhovah, le Créateur de l’œil, peut aussi rendre aveugle (Ex. 4:11). Il avertit la nation d’Israël que si elle rejetait ses ordonnances et violait son alliance, il ferait venir sur elle la fièvre brûlante qui fait s’éteindre les yeux (Lév. 26:15, 16; Deut. 28:28). Il frappa de cécité temporaire les habitants méchants de Sodome ainsi que le sorcier Élymas (Gen. 19:11; Actes 13:11). Saul de Tarse, qui fut rendu aveugle par l’éclat de la lumière lorsque Jésus lui apparut “comme à un avorton”, recouvra la vue quand Ananias posa les mains sur lui. “Il tomba de ses yeux quelque chose qui ressemblait à des écailles.” — I Cor. 15:8; Actes 9:3, 8, 9, 12, 17, 18.
La cécité dont furent frappés les soldats syriens selon la parole d’Élisée était sans doute mentale. Si tous avaient été rendus réellement aveugles, il aurait fallu les conduire par la main. Or, selon le récit biblique, Élisée leur dit simplement: “Ce n’est pas ici le chemin et ce n’est pas ici la ville. Suivez-moi.” À propos de cet incident étonnant, William James (dans son Principles of Psychology, t. I, p. 48) fait ce commentaire: “Une conséquence remarquable des troubles corticaux est la cécité mentale. Il ne s’agit pas tant d’une insensibilité aux impressions optiques que d’une incapacité à les comprendre. Sur le plan psychologique, on l’interprète comme la perte des relations entre les impressions optiques et leur signification. Toute interruption des communications entre les centres optiques et les autres centres intellectuels risque de provoquer une telle cécité.” C’est peut-être de ce genre de cécité que furent frappés les soldats syriens et que Jéhovah guérit après leur arrivée à Samarie. — II Rois 6:18-20.
En Israël, un aveugle ne pouvait servir comme prêtre au sanctuaire de Jéhovah (Lév. 21:17, 18, 21-23). Dieu n’agréait pas non plus le sacrifice d’un animal aveugle (Deut. 15:21; Mal. 1:8). En revanche, la loi divine témoignait de la considération et de la compassion pour les aveugles. Elle maudissait celui qui faisait s’égarer un aveugle ou qui plaçait un obstacle sur son chemin (Lév. 19:14; Deut. 27:18). Job, serviteur droit de Jéhovah, déclara: “J’étais devenu des yeux pour l’aveugle.” — Job 29:15.
Quand il était sur la terre, Jésus redonna miraculeusement la vue à de nombreux aveugles (Mat. 11:5; 15:30, 31; 21:14; Luc 7:21, 22). Près de Jéricho, il guérit Bartimée et son compagnon, tous deux aveugles (Mat. 20:29-34; Marc 10:46-52; Luc 18:35-43). Une autre fois, il guérit deux aveugles en même temps (Mat. 9:27-31). Il guérit aussi un homme possédé du démon et qui était à la fois aveugle et muet (Mat. 12:22; comparez avec Luc 11:14). Un jour, il redonna la vue graduellement à un aveugle. Peut-être était-ce pour que cet homme, habitué à l’obscurité, puisse peu à peu s’adapter à la lumière du soleil (Marc 8:22-26). Un autre homme, aveugle de naissance, devint croyant après que Jésus l’eut guéri (Jean 9:1,
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