BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • Égypte, Égyptien
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • de Zéphathah, au sud-ouest de Jérusalem, subirent une défaite cuisante. — II Chron. 14:9-13; 16:8.

      Pendant deux siècles, l’Égypte dut accorder un répit à Juda et à Israël. II semble qu’elle ait connu de grands troubles internes au cours de cette période où plusieurs dynasties régnaient en même temps. À cette époque, l’Assyrie se hissa au rang de Puissance mondiale suprême. Osée, dernier roi du royaume des dix tribus d’Israël (758-​740), devint vassal de l’Assyrie, puis essaya de rompre ce joug en conspirant avec So, roi d’Égypte. Cette tentative échoua et le royaume septentrional d’Israël ne tarda pas à tomber aux mains de l’Assyrie. — II Rois 17:4.

      Il semble qu’à cette époque l’Égypte se soit trouvée sous la domination très nette des Éthiopiens ou Nubiens, de sorte que la “XXVe dynastie” est considérée comme éthiopienne. Rabschaké, l’insolent officier de Sennachérib, roi d’Assyrie, dit aux habitants de Jérusalem qu’ils ne pouvaient pas plus compter sur l’aide de l’Égypte que sur celle d’un “roseau écrasé”. (II Rois 18:19-21, 24.) Le roi éthiopien Tirhacah, qui, à ce moment-​là (732), fit marche sur Canaan et détourna provisoirement l’attention et les forces assyriennes de Jérusalem, est généralement identifié à Taharka, le pharaon éthiopien de l’Égypte (II Rois 19:8-10). Cela semble s’harmoniser avec la prophétie antérieure d’Ésaïe (7:18, 19) selon laquelle ‘Jéhovah sifflerait les mouches qui sont à l’extrémité des canaux du Nil d’Égypte et les abeilles qui sont au pays d’Assyrie’, provoquant ainsi un affrontement de ces deux puissances dans le pays de Juda, qui serait de ce fait soumis à une double pression. Comme le fit remarquer le bibliste Franz Delitzsch, “ces symboles convenaient également à la nature des deux pays: la mouche à l’Égypte [marécageuse], qui pullulait d’insectes (...), et l’abeille à l’Assyrie, plus montagneuse et plus boisée”. — Biblical Commentary on the Prophecies of Isaiah, t. 1, p. 223.

      Dans sa déclaration solennelle contre l’Égypte, Ésaïe avait apparemment annoncé l’instabilité que ce pays connut à la fin du VIIIe et au début du VIIe siècle (És. chap. 19). Il décrivit en effet la désagrégation de la nation et une guerre civile qui dresserait “ville contre ville, royaume contre royaume”. (Vv. 19:2, 13, 14.) Les historiens ont maintenant trouvé des preuves selon lesquelles plusieurs dynasties auraient régné dans différentes parties du pays à cette époque-​là. La “sagesse”, qui faisait l’orgueil de l’Égypte, ainsi que ‘ses dieux sans valeur et ses charmeurs’ ne pourraient l’empêcher d’être livrée “en la main d’un maître dur”. — Vv. 19:3, 4.

      L’invasion assyrienne

      Ésar-Haddon, roi d’Assyrie (contemporain de Manassé, roi de Juda [716-​661]), envahit l’Égypte, s’empara de Memphis, en basse Égypte, et déporta de nombreux Égyptiens. À cette époque, Taharka (Tirhacah) était probablement encore pharaon d’Égypte.

      Assurbanipal, dernier roi d’Assyrie, entreprit de nouveau une campagne égyptienne; il dévasta la ville de Thèbes (No-Amon dans la Bible), en haute Égypte, où se trouvaient les plus grands trésors sacrés. Là encore, la Bible indique que des Éthiopiens, des Libyens et d’autres Africains furent impliqués dans la bataille. — Nahum 3:8-10.

      Par la suite, les garnisons assyriennes se retirèrent, laissant le pays recouvrer une partie de sa prospérité et de sa puissance. En effet, lorsque l’Assyrie fut assujettie aux Mèdes et aux Babyloniens, l’Égypte avait repris suffisamment de force pour affronter, avec le concours de mercenaires, le nouveau maître de l’Assyrie, Nabopolassar de Babylone. À Méguiddo, les armées égyptiennes du pharaon Néco (ou Nécoh) II rencontrèrent sur leur chemin l’armée judéenne du roi Josias. Le pharaon dut lui livrer, contre son gré, une bataille victorieuse qui provoqua la mort de Josias (II Rois 23:29; II Chron. 35:20-24). Trois mois plus tard (en 628), Néco destitua Joachaz, successeur et fils de Josias, et le remplaça sur le trône de Juda par son frère Éliakim (en lui donnant le nom de Jéhoïakim), puis il emmena Joachaz captif en Égypte (II Rois 23:31-35; II Chron. 36:1-4; comparez avec Ézéchiel 19:1-4). Juda devait dès lors payer le tribut à l’Égypte. C’est pendant cette même période que le prophète Urie se sauva vainement en Égypte. — Jér. 26:21-23.

      La défaite devant Nébucadnezzar

      Toutefois, les visées de l’Égypte sur la Syrie et la Palestine ne devaient pas être couronnées d’un succès durable. La prophétie de Jéhovah, que Jérémie (25:17-19) avait déjà énoncée, condamnait l’Égypte à boire la coupe amère de la défaite. La bataille décisive qu’elle perdit à Carkémisch, sur l’Euphrate, au début de 625, devant les armées de Nébucadnezzar, prince héritier de Babylone, marqua le début de sa chute. Cet événement, décrit en Jérémie 46:2-10, est également rapporté dans les chroniques babyloniennes.

      Nébucadnezzar, devenu roi de Babylone, conquit ensuite la Syrie et la Palestine, réduisant Juda à l’état de vassal (II Rois 24:1). L’Égypte fit un ultime effort pour conserver sa puissance en Asie. Le pharaon (peut-être Hophra) vint en Canaan, en réponse à l’appel du roi Sédécias qui réclamait une aide militaire pour soutenir sa révolte contre Babylone (de 609 à 607). Cette campagne amena d’abord les Babyloniens à lever provisoirement le siège, mais les troupes égyptiennes durent ensuite battre en retraite et abandonner Juda à la destruction qui l’attendait. — Jér. 37:5-7; Ézéch. 17:15-18.

      Malgré l’avertissement énergique de Jérémie (Jér. 42:7-22), le reste du peuple de Juda s’enfuit en Égypte pour y trouver asile et rejoignit certainement les Juifs qui s’y trouvaient déjà (Jér. 24:1, 8-10). Parmi les villes où ils s’installèrent, la Bible cite Tahpanhès, probablement une forteresse de la région du delta (Jér. 43:7-9), Migdol (Nomb. 33:7, 8) et Noph, que l’on identifie à Memphis, ancienne capitale de la basse Égypte (Jér. 44:1; Ézéch. 30:13). En Égypte, ces réfugiés parlèrent la “langue de Canaan [sans doute l’hébreu]” (És. 19:18), mais continuèrent sottement d’y pratiquer l’idolâtrie qui avait motivé le jugement de Jéhovah contre Juda (Jér. 44:2-25). Cependant, l’accomplissement des prophéties de Jéhovah atteignit les réfugiés israélites lorsque Nébucadnezzar envahit et conquit l’Égypte. — Jér. 43:8-13; 46:13-26.

      Seul un texte babylonien, daté de la trente-septième année de Nébucadnezzar (588/587), mentionne une campagne égyptienne, et l’on ne peut dire s’il se réfère à la première conquête du pays ou à une action militaire ultérieure. Josèphe, historien juif du premier siècle de notre ère, situe la conquête de l’Égypte après la vingttroisième année de Nébucadnezzar (602/601) (Histoire ancienne des Juifs, liv. X, chap. XI, par. 1). On ne peut savoir avec certitude si le pharaon Hophra, dont parle Jérémie 44:30, était toujours sur le trône d’Égypte au moment de cette conquête ou s’il avait été tué auparavant par des compatriotes hostiles, comme le prétend Hérodote (II, 169). Toujours est-​il que Nébucadnezzar reçut les richesses de l’Égypte en récompense du service militaire qu’il avait effectué en exécutant le jugement de Jéhovah contre Tyr, l’adversaire du peuple de Dieu. — Ézéch. 29:18-20; 30:10-12.

      La prophétie d’Ézéchiel (29:1-16), qui annonçait une désolation de 40 ans pour l’Égypte, a pu se réaliser après la conquête de Nébucadnezzar. Il est vrai que certains commentaires attribuent à Amasis (Ahmès) II, successeur d’Hophra, un règne extrêmement prospère de plus de quarante ans; cependant, ils fondent surtout cette idée sur le témoignage d’Hérodote, qui ne visita l’Égypte que plus d’un siècle après. Voici toutefois ce que l’Encyclopédie britannique (1959, t. VIII, p. 62) déclare à propos des écrits d’Hérodote qui se rapportent à cette période (l’époque “saïte”): “Ses déclarations se révèlent peu sûres quand on peut les confronter aux preuves d’origine [égyptienne] fort rares.” Après avoir fait remarquer qu’Hérodote ne mentionne même pas la campagne égyptienne de Nébucadnezzar, le commentaire biblique de F. Cook ajoute: “Il est reconnu qu’Hérodote, s’il rapporta fidèlement tout ce qu’il avait vu et entendu en Égypte, n’en devait pas moins sa connaissance de l’histoire aux prêtres égyptiens, dont il accepta les récits avec une crédulité aveugle. (...) Toute l’histoire [rapportée par Hérodote] d’Apriès [Hophra] et d’Amasis renferme tant d’incohérences et de légendes que nous sommes tout à fait en droit d’hésiter à l’accepter comme de l’histoire authentique. Il ne serait pas surprenant du tout que les prêtres se soient efforcés de masquer le déshonneur national qui résultait de leur sujétion à un joug étranger.” Par conséquent, même si l’histoire profane n’atteste pas clairement l’accomplissement de la prophétie, nous n’avons aucune raison de douter de l’exactitude du récit biblique.

      Sous la domination perse

      L’Égypte soutint plus tard Babylone contre la Puissance médo-perse en plein essor. Néanmoins, vers 525, le pays fut conquis par Cambyse, fils de Cyrus le Grand, passant ainsi sous l’hégémonie perse (És. 43:3). Bien que de nombreux Juifs aient sans doute quitté l’Égypte pour regagner leur pays (És. 11:11-16; Osée 11:11; Zach. 10:10, 11), d’autres y restèrent, ce qui explique la présence d’une colonie juive à Éléphantine (la Yeb égyptienne), une île située sur le Nil, près d’Assouan, à 700 kilomètres environ au sud du Caire. On y a retrouvé un important lot de papyrus qui dépeignent les conditions qui y régnaient au cinquième siècle, à l’époque où Esdras et Néhémie déployaient leur activité à Jérusalem. Ces écrits araméens mentionnent Sanballat de Samarie (Néh. 4:1, 2) ainsi que le prêtre Johanan (Néh. 12:22). On y a aussi fait la découverte intéressante d’un décret datant du règne de Darius II (423-​404) qui ordonnait que la “fête des Gâteaux non fermentés” (Ex. 12:17; 13:3, 6, 7) fût célébrée par la colonie. On remarque également l’emploi fréquent du nom Yahu, forme du nom Jéhovah (ou Yahvé; comparez avec Ésaïe 19:18). Toutefois, ces papyrus fournissent aussi des preuves indéniables de l’influence du culte païen sur les Juifs.

      Sous les Empires grec et romain

      L’Égypte resta assujettie à la Perse jusqu’à la conquête d’Alexandre le Grand en 332; cette conquête, censée la libérer du joug perse, mit en fait définitivement fin au règne des pharaons égyptiens. La puissante Égypte était bel et bien réduite au rang d’un “humble royaume”. — Ézéch. 29:14, 15.

      Le règne d’Alexandre le Grand vit la fondation de la ville d’Alexandrie, puis, à sa mort, le pays fut régi par les Ptolémées. En 312, Ptolémée Ier prit Jérusalem, et Juda resta province de l’Égypte ptolémaïque jusqu’en 198. Cette année-​là, au terme d’un long conflit qui l’opposait à l’Empire séleucide de Syrie, l’Égypte finit par perdre la Palestine, lorsque le roi syrien Antiochus III mit l’armée de Ptolémée V en déroute. Par la suite, elle subit de plus en plus l’influence de Rome. En 31 avant notre ère, au cours de la bataille décisive d’Actium, Cléopâtre abandonna la flotte d’Antoine, son amant romain, lequel fut vaincu par Octave, petit-neveu de Jules César. En 30, Octave entreprit la conquête de l’Égypte, qui devint une province romaine. C’est dans cette Égypte romaine que Joseph, Marie et leur petit enfant Jésus s’enfuirent pour échapper au décret criminel d’Hérode; ils n’en repartirent qu’après la mort d’Hérode, afin que s’accomplît la déclaration d’Osée, savoir: “D’Égypte j’ai appelé mon fils.” — Mat. 2:13-15; Osée 11:1; comparez avec Exode 4:22, 23.

      L’“Égyptien” séditieux que le commandant de la garnison de Jérusalem avait confondu avec Paul est peut-être le même que celui dont parle Josèphe (La guerre des Juifs, liv. II, chap. XXIII, pars 1-4). Celui-ci situe en effet cette insurrection dans le règne de Néron et sous la procuratie de Félix, en Judée, ce qui s’accorde avec le récit consigné en Actes 21:37-39; 23:23, 24.

      La seconde destruction de Jérusalem par les Romains en 70 accomplit de nouveau les paroles rapportées en Deutéronome 28:68, en ce que beaucoup de Juifs survivants furent emmenés comme esclaves en Égypte. — La guerre des Juifs, liv. VI, chap. XLIV, par. 1.

  • Égypte (Fleuve d’)
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • ÉGYPTE (FLEUVE D’)

      Jéhovah promit à Abraham de donner à sa postérité le pays qui s’étendait “du fleuve d’Égypte” jusqu’au fleuve Euphrate (Gen. 15:18). En règle générale, les biblistes pensent que ce “fleuve d’Égypte” n’est autre que le “ouadi d’Égypte”, qu’on a maintenant identifié au ouadi El-ʽArish; celui-ci coule dans la péninsule du Sinaï et se jette dans la Méditerranée, à quelque 150 kilomètres à l’est de Port-Saïd (voir ÉGYPTE [OUADI D’]). En I Chroniques 13:5, certaines traductions (MN; Lemaistre de Saci; voir aussi Bible du Centenaire; Ostervald; TOB) emploient l’expression “fleuve [shîhôr] d’Égypte” qui peut, elle aussi, désigner le ouadi El-ʽArish. Cependant, ces deux textes peuvent également faire allusion à l’un des bras du Nil. Voir SCHIHOR.

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager