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nombre de ses contemporains israélites ayant épousé des femmes moabites. — Néh. 13:1-3, 23.
MOAB ET LES PROPHÉTIES
Moab est classé parmi les ennemis jurés du peuple de Jéhovah, ce qui cadre bien avec son histoire qui fut longtemps marquée par son opposition à Israël (voir Ésaïe 11:14). Parce que les Moabites avaient outragé Israël et s’étaient montrés orgueilleux et arrogants, leur pays fut finalement condamné à devenir désolé comme Sodome (Soph. 2:8-11; voir aussi Jérémie 48:29). Dès la fin du neuvième siècle avant notre ère, Amos écrivit que Moab serait dévasté “parce qu’il a brûlé les os du roi d’Édom pour en faire de la chaux”. (Amos 2:1-3.) D’après certains, ce passage indique qu’il faut comprendre en II Rois 3:26, 27 que le roi Mésa offrit en holocauste non pas son propre fils, mais le fils premier-né du roi d’Édom. Cette déduction n’est cependant pas plausible. Néanmoins, une tradition juive relie bien l’événement mentionné par Amos avec la guerre menée contre Mésa. Selon elle, quelque temps après ce conflit, les Moabites exhumèrent les os du roi d’Édom et les brûlèrent pour en faire de la chaux. Le récit biblique ne fournit toutefois aucune indication permettant de situer dans le temps un tel événement.
Au huitième siècle avant notre ère, probablement vers l’époque de la mort du roi Achaz, alors que l’Assyrie dominait le monde, Ésaïe (chaps 15, 16) énuméra les villes moabites qui étaient destinées à subir le malheur. Il conclut par ces mots: “Et maintenant Jéhovah a parlé, en disant: ‘Dans trois ans, selon les années d’un ouvrier à gages, la gloire de Moab devra être déshonorée, elle aussi, par beaucoup d’émoi de toute sorte, et ceux qui resteront seront en nombre infime, pas puissants.’” — És. 16:14.
Les récits historiques ne permettent pas de situer exactement dans le temps la réalisation des prophéties d’Ésaïe et d’Amos. Cependant, il est évident que Moab tomba bien sous le joug de l’Assyrie. Le roi assyrien Tiglath-Piléser III cite Salamanou, de Moab, parmi ses tributaires. Sennachérib se targue d’avoir perçu le tribut de Kamosnadab, roi de Moab. D’autre part, les monarques assyriens Ésar-Haddon et Assurbanipal parlent des rois moabites Moussouri et Kamas-Khaltâ comme de leurs vassaux. L’archéologie prouve également que de nombreuses localités de Moab furent dépeuplées vers le huitième siècle avant notre ère.
La prophétie que Jérémie consigna au septième siècle avant notre ère annonçait un temps où Jéhovah demanderait des comptes à Moab (Jér. 9:25, 26) par l’entremise des Babyloniens conduits par le roi Nébucadnezzar (Jér. 25:8, 9, 17-21; 27:1-7). Quantité de villes moabites seraient alors réduites en désolation (Jér. chap. 48). Quand, par le moyen des Babyloniens, Jéhovah exécuta son jugement sur Juda, il semble que les Moabites dirent: “Voici que la maison de Juda est comme toutes les autres nations.” Par ces paroles, ils montrèrent qu’ils ne considéraient pas Juda comme le peuple de Jéhovah et que ce n’était pas un jugement venant de Dieu. À cause de cela, les Moabites allaient connaître à leur tour le désastre et ‘sauraient ainsi qui est Jéhovah’. — Ézéch. 25:8-11; voir Ézéchiel 24:1, 2.
Selon Josèphe, historien juif, dans la cinquième année qui suivit la destruction de Jérusalem, Nébucadnezzar revint faire la guerre à la basse Syrie, à Ammon et à Moab, puis il attaqua l’Égypte (Histoire ancienne des Juifs, liv. X, chap. XI, par. 8). Concernant les preuves archéologiques confirmant la dévastation de Moab, The Interpreter’s Dictionary of the Bible (vol. 3, p. 418) déclare: “Les fouilles archéologiques ont montré que Moab a été considérablement dépeuplé vers le début du sixième siècle avant notre ère, de nombreux endroits l’ayant été vers le huitième siècle. À compter du sixième siècle, des nomades ont erré dans le pays jusqu’à ce que les conditions politiques et économiques y rendent de nouveau la vie sédentaire possible dans les derniers siècles de l’ère préchrétienne.” — Voir Ézéchiel 25:8-11.
Plus tard, conformément à la prophétie de Jérémie 48:47, Cyrus, le conquérant de Babylone, autorisa vraisemblablement les exilés moabites à retourner dans leur pays.
On ne peut nier que ce qui avait été annoncé concernant Moab s’est réalisé avec exactitude. Depuis des siècles, les Moabites ont cessé d’exister en tant que peuple. De nos jours, il ne reste plus que des ruines sur les sites identifiés comme étant ceux d’anciennes villes moabites telles que Nébo, Aroër, Bethgamul et Baal-Méon. De nombreux autres endroits sont aujourd’hui inconnus.
Seule la Bible explique pourquoi le peuple moabite a disparu. Notez ce que l’Encyclopédie britannique (11e éd., t. XVIII, p. 632) dit à ce sujet: “Israël est resté une grande puissance dans l’histoire religieuse, tandis que Moab a disparu. Il est vrai que Moab était continuellement harcelé par des hordes qui venaient du désert. Les chaînes de forts et de châteaux maintenant en ruine que les Romains eux-mêmes furent obligés de construire soulignent combien le pays était exposé. Toutefois, l’explication de l’insignifiance relative de Moab ne nous est pas fournie par des considérations purement topographiques. Il ne faut pas non plus la chercher dans l’histoire politique, car Israël et Juda ont souffert autant que Moab des manœuvres étrangères. L’explication se trouve à l’intérieur même d’Israël, dans des facteurs (...) révélés par les écrits des prophètes.”
Étant donné la disparition des Moabites en tant que peuple, on doit logiquement accorder un sens symbolique au texte de Daniel 11:41 qui inclut Moab parmi les nations présentes au “temps de la fin”. (Dan. 11:40.) Dans ce passage, les Moabites représentent sans doute les ennemis jurés de l’Israël spirituel. — Pour de plus amples renseignements sur la “stèle de Mésa”, voir MÉSA.
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MOADIAH
{Article non traduit.}
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MODÉRATION
Les mots grecs nêphô (verbe) et nêphalios (adjectif) emportent l’idée de sobriété, de modération dans ses mœurs, de vigilance, d’équilibre. Au sens premier, il s’agit d’être sobre, mais dans les Écritures ces vocables sont surtout utilisés au sens figuré. Un terme voisin, eknêphô, qui a pour sens premier se dégriser après s’être enivré, est utilisé dans la version des Septante en Genèse 9:24 qui dit: “Et Noé finit par se réveiller de son vin.” On le retrouve dans la même traduction en Joël 1:5 où le prophète exhorte les “ivrognes” spirituels d’Israël à ‘se réveiller’, et en Habacuc 2:19 qui annonce le malheur pour les
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