-
La Bible mérite-t-elle votre confiance?La Tour de Garde 1981 | 1er janvier
-
-
La Bible mérite-t-elle votre confiance?
FAUT-IL croire ou douter? Dois-je avoir confiance ou pas? Ces alternatives font maintenant partie de la vie quotidienne. Le fait est que nous lisons et entendons trop de choses auxquelles il est impossible d’ajouter foi. Parlant de la sagesse humaine, Aldous Huxley écrivit: “L’art de trouver de mauvaises raisons à ce que l’on croit en vertu d’autres mauvaises raisons, — c’est cela la philosophie.”
Les rayons scientifiques de toutes les grandes bibliothèques nationales croulent sous le poids d’ouvrages savants devenus dépassés au cours des 50 dernières années. Faut-il donc s’étonner que les gens aient appris à douter de ce qu’ils lisent?
LA DIFFÉRENCE ENTRE LE DOUTE NÉGATIF ET LA RECHERCHE CONSTRUCTIVE
Dans un monde où le scepticisme apparaît souvent comme une protection indispensable contre la tromperie, il est facile de s’habituer à douter de tout et de tout le monde. “Chat échaudé craint l’eau froide”, dit-on souvent, et cette réaction se comprend. Mais est-il vraiment satisfaisant de vivre dans un monde hanté par le doute? Comment avoir de fermes convictions si l’on ne dispose pas d’une source d’informations digne de foi?
Le doute négatif ne mène nulle part. En revanche, des questions sincères et des recherches constructives peuvent être de précieux outils pour l’individu qui est en quête de la vérité. Ceci est vrai dans le domaine scientifique. Dans sa magistrale Introduction à l’étude de la médecine expérimentale, le savant français Claude Bernard a écrit: “La première condition que doit remplir un savant qui se livre à l’investigation dans les phénomènes naturels. c’est de conserver une entière liberté d’esprit (...). Le douteur est le vrai savant; il ne doute que de lui-même et de son interprétation, mais il croit à la science.”
Ainsi, pour le physiologiste français, la recherche scientifique exige en même temps le doute et la foi. Un chercheur pourra douter que l’on ait entièrement exploré tel ou tel domaine, mais, dans ses expériences, il sera obligé d’avoir foi dans les vérités scientifiques que l’on a déjà établies dans les autres domaines. Autrement dit, il ne remet pas toute la science en question. Ses doutes dans un domaine bien précis seront constructifs, puisque son espoir est d’enrichir la science d’une nouvelle découverte.
On peut en dire autant dans le domaine religieux. Sans douter de l’existence de Dieu, quelqu’un peut nourrir des doutes justifiés sur certaines des doctrines qu’enseignent les Églises qui se disent chrétiennes. Des recherches sincères peuvent alors aboutir au rejet de l’erreur religieuse et à la découverte du vrai culte. Mais sur quelle base va-t-on effectuer ces recherches?
LA BIBLE, FONDEMENT DE NOTRE FOI
Le critère universellement admis pour l’examen de la religion chrétienne est la Sainte Bible. Remarquons que la Bible n’exige pas de ses lecteurs une foi aveugle. Au contraire, elle dit, pour les mettre en garde contre la crédulité: “Quiconque est inexpérimenté ajoute foi à toute parole, mais le sagace considère ses pas.” (Prov. 14:15). Et encore: “Vérifiez toutes choses; tenez ferme à ce qui est excellent.” (I Thess. 5:21). Ceci signifie d’abord procéder à un examen minutieux des faits, les passer au crible, faire ‘usage de sa raison’, puis tenir à ce qui s’est révélé être la vérité. — Rom. 12:1, 2.
C’est en se servant ainsi de sa raison et en constatant les faits par soi-même que l’on peut acquérir de fermes convictions qui, à leur tour, édifieront notre foi. Pour reprendre la définition donnée dans la Bible, “la foi est la ferme attente de choses qu’on espère, la claire démonstration de réalités que pourtant l’on ne voit pas”. (Héb. 11:1.) La foi au sens où la Bible l’entend requiert donc une “démonstration”, c’est-à-dire des preuves, et elle ne s’exerce que sur la base d’une certaine connaissance. Personne ne naît avec la foi. Celle-ci croît avec la connaissance et avec l’expérience. La Bible dit bien: “La foi naît après la chose qu’on a entendue. Et la chose qu’on a entendue vient par la parole au sujet de Christ.” (Rom. 10:17). Or, l’authentique “parole au sujet de Christ” ne se trouve que dans la Bible.
LA FOI — UNE QUALITÉ SOUHAITABLE À NOTRE ÉPOQUE
Pour édifier votre foi, il vous faut une certaine connaissance et l’art de vous en servir. La Bible appelle cet art la “sagesse” et, pour montrer que vous pouvez l’acquérir, elle donne le conseil suivant: “Si donc l’un de vous manque de sagesse, qu’il continue à la demander à Dieu, car il donne à tous avec générosité et sans faire de reproches, et elle lui sera donnée. Mais qu’il continue à la demander avec foi, sans nullement douter, car celui qui doute ressemble au flot de la mer poussé par le vent et ballotté. (...) c’est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies.” — Jacq. 1:5-8.
Au sein d’un monde assailli par les doutes, inquiet de son avenir et qui a rejeté des valeurs morales pourtant éprouvées par le temps, n’est-il pas évident que l’homme a besoin d’une boussole spirituelle? Celui qui doute ressemble vraiment “au flot de la mer poussé par le vent et ballotté”. Il est projeté çà et là au gré des philosophies d’humains versatiles, il n’est sûr de rien et n’a aucune conviction. Aucun argument, aussi logique soit-il, ne peut le convaincre. Il n’arrive pas à croire parce qu’il ne veut pas croire.
METTEZ LA BIBLE À L’ÉPREUVE
Ces personnes sceptiques doutent que la vie ait un sens. Elles se bornent à vivre leur vie (plus courte que celle de certains animaux) pour mourir ensuite, sans espoir de vie éternelle. Nous espérons, cher lecteur, que vous êtes de ceux qui ne trouvent pas logique de penser que l’homme soit fait pour vivre seulement 70 ou 80 ans, puis pour mourir et emporter à jamais dans la tombe toute la connaissance et l’expérience qu’il a acquises. Nous espérons que vous faites partie de ceux qui recherchent la vie et aussi la vérité. À propos de personnes de ce genre qui vivaient au premier siècle, la Bible dit: “Tous ceux qui étaient dans la disposition voulue pour la vie éternelle devinrent croyants.” — Actes 13:48.
Pour vous aider à reconnaître que la Bible renferme bien la connaissance qui mène à la vie, nous vous invitons à considérer avec nous certaines des preuves archéologiques et scientifiques de son authenticité.
-
-
L’archéologie confirme la BibleLa Tour de Garde 1981 | 1er janvier
-
-
L’archéologie confirme la Bible
À DES hommes orgueilleux qui refusaient obstinément de reconnaître en lui le Messie et qui méprisaient ses disciples, Jésus déclara: “Si ceux-ci se taisaient, les pierres crieraient.” (Luc 19:40). Heureusement, Jésus avait, et il a toujours, des disciples qui refusent de se taire. Néanmoins, on peut dire que des pierres qui furent autrefois les témoins silencieux d’événements bibliques se sont mises à élever la voix en faveur de l’authenticité de la Bible. La science qui a fait crier ces pierres est ce qu’on appelle l’archéologie, c’est-à-dire “l’étude scientifique des vestiges matériels du passé”.
Dans un savant ouvrage (Light from the Ancient Past), Jack Finegan nous apprend que “l’on peut faire remonter les débuts de l’archéologie moderne à 1798, quand près d’une centaine d’érudits et d’artistes français accompagnèrent Napoléon pour l’invasion de l’Égypte”. En 1822, l’égyptologue français Champollion réussit à déchiffrer les hiéroglyphes de la pierre de Rosette. À la fin du XIXe siècle, des fouilles archéologiques systématiques étaient en cours en Égypte, en Assyrie, à Babylone et en Palestine, et ces fouilles se sont poursuivies jusqu’à présent. La pelle des archéologues a-t-elle permis de confirmer le récit biblique?
LES ORIGINES DU MONDE ET DE L’HOMME
Une découverte récente faite dans les tombeaux égyptiens nous permet de comparer l’explication biblique sur l’origine de l’homme avec le récit de la création tel qu’il apparaît dans un antique Livre des Morts égyptien du genre de celui qui est exposé dans une vitrine du musée du Louvre, à Paris. Louis Speleers, conservateur aux musées du Cinquantenaire à Bruxelles, en Belgique, explique ceci dans un ouvrage qui fait autorité (Supplément au Dictionnaire de la Bible): “Le Livre des Morts raconte que Ré [le dieu-soleil] avait quitté un jour son œil qui brille au ciel. Sw et Tefnwt lui rapportèrent l’œil; celui-ci se mit à pleurer et de ses larmes surgirent les hommes.”
Une autre découverte archéologique qui permet de faire une comparaison intéressante avec le récit biblique est celle d’une série de sept tablettes d’argile qui contiennent l’Enuma elish, ou “Poème de la création”. D’après ce document babylonien-sumérien, Mardouk, le dieu de Babylone, triompha de Tiamat, déesse de la mer primordiale, et la coupa en deux. “D’une moitié il fit la voûte du ciel; de l’autre, le support du monde terrestre. Cela fait, il organisa le monde (...). Puis, ‘pour faire habiter les dieux dans une demeure qui réjouisse le cœur’, Mardouk créa l’humanité.” — Mythologie générale, Larousse édit.
Croyez-vous vraiment que l’homme vienne des larmes de Ré? Nombre d’Égyptiens civilisés et instruits le pensaient. Pouvez-vous admettre que les cieux et la terre proviennent du corps d’une déesse coupé en deux? Ce ne sont là que deux exemples des mythes de la création auxquels plusieurs générations ont jadis ajouté foi.
Aujourd’hui, des hommes très instruits nous demandent de croire que l’univers et toutes les formes de vie sont apparus spontanément, sans l’intervention d’un Être vivant supérieur, alors que Louis Pasteur a démontré de façon irréfutable que la vie naît de la vie. N’est-il pas plus logique d’accepter le récit biblique qui dit tout simplement que l’univers matériel est une expression de “l’énergie dynamique” de Dieu? (Einstein et d’autres ont montré que la matière est une forme d’énergie.) N’est-il pas plus raisonnable de croire les Saintes Écritures, qui disent que toutes les formes de vie doivent leur existence à Dieu, la grande Source de vie, et que l’homme a été créé “à l’image de Dieu”? — Gen. 1:27; Ps. 36:9; És. 40:26-28; Jér. 10:10-13.
ABRAHAM ET L’ARCHÉOLOGIE
Abraham est l’un des principaux personnages de la Bible. Non seulement il est l’ancêtre de tous les rédacteurs bibliques, ainsi que des Juifs et de beaucoup d’Arabes, mais il est aussi appelé “le père de tous ceux qui ont foi”. (Rom. 4:11.) Les hommes de toutes les nations devraient chercher à savoir si ce que la Bible dit au sujet d’Abraham est exact. Pourquoi? Parce que c’est à lui que Dieu fit la promesse suivante: “Grâce à ta postérité se béniront assurément toutes les nations de la terre.” (Gen. 22:16-18). Si nous désirons faire partie de “ceux qui ont foi” et qui seront bénis par la postérité d’Abraham, nous devrions porter le plus grand intérêt aux preuves qui viennent confirmer les détails bibliques relatifs à la vie et à l’époque du patriarche.
La Bible nous apprend qu’Abraham (dont le nom était alors Abram) grandit à “Ur des Chaldéens”. (Gen. 11:27, 28.) S’agit-il d’un site légendaire? Qu’ont révélé les pelles et les pioches des archéologues? Dès 1854, J. Taylor tenta d’identifier Ur au Tell el-Muqayyar (le Mont de bitume), qui se trouvait à quelques kilomètres à peine à l’ouest de l’Euphrate. En 1869, dans un rapport au Collège de France, à Paris, l’orientaliste Jules Oppert établissait que le site en question était bien Ur, se fondant pour cela sur les inscriptions cunéiformes de cylindres en argile trouvés par Taylor. Bien plus tard, entre 1922 et 1934, Sir Leonard Woolley, archéologue britannique, confirma l’identification du site et découvrit même qu’Abraham avait quitté une ville florissante et hautement civilisée, où les maisons étaient confortables et où se dressait une imposante ziggourat dédiée au culte du dieu-lune Nanna, ou Sin. Les historiens avaient longtemps mis en doute l’existence de l’Ur mentionnée par le récit biblique en rapport avec Abraham. Cependant, la pelle des archéologues a prouvé que la Bible était véridique.
L’archéologie a aussi confirmé le caractère historique de nombreuses coutumes évoquées dans le récit biblique sur Abraham. Par exemple, à Nuzu, ou Nuzi, une ancienne ville hurrite située au sud-est de Ninive, on a mis au jour des tablettes d’argile qui authentifient certaines coutumes, telles que celles-ci: un esclave pouvait devenir l’héritier de ses maîtres quand ces derniers n’avaient pas d’enfant (voir ce qu’Abraham dit à propos de son esclave Éliézer, en Genèse 15:1-4); une femme stérile était dans l’obligation de donner une concubine à son mari (Sara, ou Saraï, donna Agar à Abraham, selon Genèse 16:1, 2); les transactions commerciales s’effectuaient à la porte de la ville (comme lorsque Abraham acheta le champ et la caverne de Macpélah, près d’Hébron, selon Genèse 23:1-20). Les exemples de déclarations bibliques confirmées par les fouilles de Nuzi sont si nombreuses que le Supplément au Dictionnaire de la Bible (volume VI, colonnes 663-672) y consacre plus de huit colonnes en petits caractères. L’Encyclopédie britannique dit: “Les documents de Nuzi ont éclairé bien des passages difficiles des récits patriarcaux de la Genèse qui datent de la même époque.”
LES NOMS PROPRES TROUVENT CONFIRMATION
L’archéologue français André Parrot procéda à des fouilles importantes sur l’emplacement de l’ancienne ville royale de Mari, dans la région du moyen Euphrate. La cité-état de Mari fut l’une des principales puissances de la haute Mésopotamie au début du deuxième millénaire avant notre ère, jusqu’au jour où elle fut prise et détruite par le roi babylonien Hammourabi. Dans les ruines de l’immense palais qu’ils ont exhumé, les archéologues français ont découvert plus de 20 000 tablettes d’argile. Certains de ces documents en écriture cunéiforme mentionnaient des villes appelées Péleg, Serug, Nahor, Térah et Haran, noms que l’on retrouve dans le récit de la Genèse comme étant ceux des ancêtres d’Abraham. — Gen. 11:17-26.
À propos de la ressemblance entre ces noms propres de l’Antiquité, John Bright écrivit dans son Histoire d’Israël (angl.): “Nulle part (...) il n’est fait mention des patriarches de la Bible eux-mêmes. Mais les innombrables preuves fournies par des documents contemporains de ces personnages montrent clairement que leurs noms concordent parfaitement avec les noms amorites du début du deuxième millénaire, plutôt qu’avec ceux de toute autre époque ultérieure. Sous ce rapport, les récits patriarcaux sont donc absolument authentiques.”
Plus près de nous, en 1976, des archéologues italiens et syriens ont identifié, dans le nord de la Syrie, l’ancienne cité-état d’Ebla. Le nom d’Ebla, pas plus que celui de Mari, n’apparaît dans la Bible. En revanche, il est fait mention de ces deux villes dans des textes qui datent de la période patriarcale. Qu’ont découvert les chercheurs sur ce nouveau site? Ils ont trouvé, dans la bibliothèque royale, des milliers de tablettes d’argile datant de la fin du troisième millénaire avant notre ère ou du début du deuxième. À propos de cette découverte, l’hebdomadaire Le Point a écrit ce qui suit dans son numéro du 19 mars 1979: “On relève d’étonnantes similitudes [avec les Écritures] entre des noms propres. Dans la Bible, ‘Abraham’; sur les tablettes d’Ebla, ‘Ab-ra-um’. Ésaü, E-sa-um; Michael, Mi-ki-ilu; David, Da-u-dum; Ismaël, Ish-ma-ilum; Israël, Ish-ra-ilu. Autres analogies: on trouve dans les archives d’Ebla des noms de villes qui figurent dans la Bible, mais dont la réalité historique avait été longtemps contestée par les exégètes: Sodome et Gomorrhe. (...) D’autres noms de villes citées dans la Bible se trouvent sur les tablettes — et, qui plus est, dans l’ordre même où elles sont énumérées dans l’Ancien Testament: Sodome, Gomorrhe, Admah, Zeboiim, Béla [Gen. 14:2].” Boyce Rensberger écrit dans le New York Times: “Certains biblistes croient que [les tablettes d’Ebla] valent les rouleaux de la mer Morte pour ce qui est d’appuyer et d’augmenter notre connaissance de la vie aux temps bibliques.”
LOIS ET COUTUMES
L’archéologie a joué un grand rôle pour ce qui est d’expliquer les coutumes auxquelles la Bible fait allusion et d’attester ainsi l’exactitude du récit biblique. Citons, à titre d’exemple, le chapitre 31 de la Genèse, où nous lisons que Rachel, la femme de Jacob, “vola les téraphim qui appartenaient à son père”, Laban (Gn 31 v. 19). Il est dit que Laban se mit ensuite en devoir de poursuivre sa fille et son gendre pendant sept jours pour retrouver ses “dieux”. (Vv. Gn 31:23, 30.) Or, une découverte archéologique faite à Nuzi, l’ancienne ville du nord de la Mésopotamie, a précisément révélé l’existence d’une loi patriarcale aux termes de laquelle la possession des dieux familiaux donnait à un homme le droit de propriété sur les biens de son défunt beau-père. Quand on se souvient que Laban était originaire du nord-est de la Mésopotamie et que l’on sait de quelle fourberie il usa envers Jacob. la connaissance de cette loi nous permet de mieux comprendre le geste étrange de Rachel et les efforts démesurés de Laban pour reprendre possession de ses “dieux”. Le musée du Louvre, à Paris, expose plusieurs de ces “dieux domestiques” découverts dans différentes villes de Mésopotamie. Leur petite taille (entre 10 et 15 centimètres) nous aide aussi à comprendre comment Rachel réussit à les cacher en s’asseyant sur le panier de la selle où elle les avait mis et en refusant de se lever quand Laban fouilla la tente. — Vv. Gn 31:34, 35.
L’une des plus belles pièces du Louvre est une stèle de pierre noire qui fait exactement 2,25 mètres de haut et que l’on connaît sous le nom de “code d’Hammourabi”. Sous un relief représentant le roi babylonien Hammourabi en train de recevoir l’autorité des mains du dieu-soleil Shamash. on trouve, sous forme de colonnes en caractères cunéiformes, le texte de 282 lois. Hammourabi ayant régné, suppose-t-on, de 1728 à 1686 avant notre ère, certains critiques de la Bible ont dit que Moïse, lorsqu’il rédigea les lois d’Israël plus d’un siècle et demi plus tard, ne fit que plagier le code du roi babylonien. Démentant cette accusation, W. Martin écrit (dans Documents from Old Testament Times):
“En dépit de nombreuses ressemblances, rien ne nous autorise à penser que le texte hébreu est directement issu du texte babylonien. Même là où les deux codes de lois diffèrent peu quant à la lettre, ils diffèrent beaucoup quant à l’esprit. Par exemple, dans le code d’Hammourabi, le vol et le recel d’objets volés sont passibles de mort (lois 6 et 22), alors que, dans les lois d’Israël, le châtiment consiste à dédommager la victime (Ex. 22:1; Lév. 6:1-5). Contrairement à la Loi mosaïque qui interdisait de ramener chez son maître un esclave qui s’était échappé (Deut. 23:15, 16), les lois babyloniennes condamnaient à mort quiconque hébergeait le fugitif. — Lois 15, 16, 19.”
L’orientaliste français Joseph Plessis écrit dans le Supplément au Dictionnaire de la Bible: “Il ne semble pas que le législateur des Hébreux ait utilisé les différents codes de Babylonie et d’Assyrie. On ne trouve point dans son œuvre de disposition qui apparaisse comme un emprunt indiscutable. Les ressemblances, pour intéressantes qu’elles soient, ne sont pas tellement caractéristiques qu’elles ne puissent s’expliquer aisément par la codification de coutumes communes à des peuples de commune origine.”
Alors que le code d’Hammourabi reflète un esprit de vengeance, la Loi mosaïque dit: “Tu ne devras pas haïr ton frère en ton cœur. (...) Tu ne devras pas te venger, ni garder de rancune contre les fils de ton peuple; et tu devras aimer ton prochain comme toi-même.” (Lév. 19:17, 18). Non seulement nous avons donc la preuve que Moïse ne fit aucun emprunt au code d’Hammourabi, mais une comparaison des lois bibliques avec celles qui sont gravées sur les tablettes et les stèles exhumées par les archéologues montre que les premières sont nettement supérieures à la législation des autres peuples de l’Antiquité.
L’ARCHÉOLOGIE ET LES ÉCRITURES GRECQUES
Que dire des Écritures grecques, que l’on appelle communément le “Nouveau Testament”? L’archéologie a-t-elle confirmé l’exactitude de cette partie importante de la Bible? Oui, et on a même écrit des livres entiers sur ce sujet. Dès 1890, le bibliste français F. Vigouroux publia un ouvrage de plus de 400 pages intitulé “Le Nouveau Testament et les découvertes archéologiques modernes”, dans lequel il apportait d’abondantes preuves à l’appui des Évangiles, des Actes des Apôtres et des différentes lettres chrétiennes. En 1895, W. Ramsay publia son livre Saint Paul, voyageur et citoyen romain (angl.), qui est devenu un classique du genre. On y trouve des renseignements très précieux sur l’authenticité des Écritures grecques chrétiennes.
Plus récemment sont parus d’autres livres et des articles d’érudition qui expliquent comment l’archéologie a prouvé la véracité de la Bible tout entière. Dans son livre L’archéologie du Nouveau Testament (angl.), dont la première édition est parue en 1970, E. Blaiklock écrit: “L’historiographie biblique a reçu des confirmations si frappantes que les historiens ont appris à respecter l’autorité de l’Ancien et du Nouveau Testament, ainsi qu’à admirer l’exactitude, le profond souci de vérité et la clairvoyance inspirée des différents rédacteurs qui donnèrent à la Bible ses livres historiques.”
L’archéologie confirme donc bien la Bible. Mais peut-on en dire autant des autres disciplines scientifiques?
[Carte, page 6]
(Voir la publication)
Haran
Ebla
Mari
Nuzi
Babylone
Lagash
Ur
Sumer
Golfe Persique
[Illustration, page 6]
Ziggourat mise au jour à Ur, dans l’antique Chaldée.
[Illustrations, page 7]
Dieu domestique (découvert à Lagash).
Le code d’Hammourabi.
-
-
La science atteste l’exactitude de la BibleLa Tour de Garde 1981 | 1er janvier
-
-
La science atteste l’exactitude de la Bible
LES découvertes scientifiques contredisent-elles la Bible? Répondons tout de suite que la Bible n’est pas un livre de science. Cependant, quand elle aborde des sujets scientifiques, elle réfute les spéculations ou les théories gratuites des humains. La découverte des lois de l’univers a confirmé à maintes reprises que les Saintes Écritures sont exactes et que le psalmiste avait raison de dire à propos de Dieu: “La substance de ta parole est la vérité.” (Ps. 119:160). Passons donc en revue l’astronomie, la médecine, la botanique, l’anatomie et la physiologie pour voir si ces sciences confirment bien l’exactitude de la Bible.
L’ASTRONOMIE
Personne n’ignore que les premiers chapitres de la Genèse ont fait l’objet de moqueries et de critiques particulièrement virulentes. À l’inverse de nombreux ecclésiastiques de la chrétienté, pour qui la Genèse n’est qu’un simple recueil de poésies et de légendes, Augustin, exégète et “Père de l’Église” catholique, déclara que le récit de la Genèse “ne relève pas de ce genre littéraire où les choses sont dites, en figure, (...) mais relate de bout en bout des faits qui se sont réellement passés, comme dans le livre des Rois et autres livres historiques”. (De Genesi ad litteram, VIII, 1, 2.) Un examen du premier chapitre de la Genèse nous montrera en fait que la Bible était fort en avance sur les conceptions de son temps.
Longtemps avant Aristote (384-322 avant notre ère), qui croyait que les étoiles étaient plantées dans le ciel comme des clous, la Genèse (1:6-8) parlait de la voûte céleste comme d’une “étendue” (Traduction du monde nouveau) ou d’un “firmament” (Bible Osty). Ce mot “firmament” vient du latin firmare, qui veut dire donner de la consistance, de la fermeté, ou rendre solide. Jérôme employa ce terme dans la Vulgate latine pour rendre l’hébreu raqiaʽ qui signifie, au contraire, “étendue”, “expansion”. Selon T. Moreux, ancien directeur de l’Observatoire de Bourges, en France, “cette expansion, qui constitue pour nous l’apparence du ciel, est désignée dans le texte hébreu par un mot que les Septante, influencés pas les idées cosmologiques de leur époque, ont traduit par stéréôma, firmament, voûte solide; rien de tout cela dans la bouche de Moïse: le mot hébreu raqiaʽ n’évoque que l’idée d’étendue ou mieux d’expansion”. La Bible a donc décrit l’étendue ou atmosphère qui est au-dessus de nous avec la plus grande exactitude.
La Genèse parle également de luminaires qui éclairent la terre “pour faire une séparation entre le jour et la nuit”. (Gen. 1:14-18.) Souvenez-vous que ces mots ont été écrits par Moïse au XVIe siècle avant notre ère. Maintenant, considérez l’une seulement des conceptions fantaisistes qui avaient alors cours. Paul Couderc, astronome de l’Observatoire de Paris, écrit ceci: “Jusqu’au Ve siècle avant notre ère, les hommes se sont trompés sur la question essentielle du jour et de la nuit. Pour eux, la lumière était une vapeur claire, les ténèbres une vapeur noire qui montait le soir de la Terre.” Quel contraste avec la déclaration succincte, mais scientifiquement exacte, de la Bible au sujet de ce qui détermine le jour et la nuit sur notre planète!
Les gens qui vivaient à l’époque de la rédaction de la Bible entretenaient d’étranges idées sur la forme et le fondement de la terre. Dans la cosmologie égyptienne, “l’Univers est une boîte rectangulaire, allongée dans le sens nord-sud, comme l’Égypte. La Terre en occupe le fond: c’est une plaine légèrement concave, avec l’Égypte au milieu. (...) Aux quatre points cardinaux, des pics très élevés soutiennent le ciel. Ce ciel est un couvercle métallique, plat ou bombé, percé de trous, d’où pendent au bout de câbles, comme des lampes, les étoiles”.
Des siècles plus tard, avait-on enfin abandonné ces théories puériles? Nullement. Anaximandre, astronome et philosophe grec du VIe siècle avant notre ère, soutenait ceci: “La Terre est cylindrique, trois fois plus large que profonde et, seule, la partie supérieure est habitée. Mais cette Terre est isolée dans l’espace et le ciel est une sphère complète au centre de laquelle se tient sans support notre cylindre: La Terre se trouvant à égale distance de tous les points du ciel.” Cent ans plus tard, Anaxagore croyait encore que la terre et la lune étaient plates.
La Bible, elle, était fort en avance sur les conceptions scientifiques de cette époque. Au XVe siècle avant notre ère, elle présentait le Créateur “suspendant la terre sur le néant”, et au VIIIe siècle avant notre ère, elle parlait du “cercle de la terre”. (Job 26:7; És. 40:22.) N’avez-vous pas constaté exactement la même chose lorsque, sur votre écran de télévision, on vous a présenté la terre telle que les astronautes l’ont photographiée depuis la lune?
MÉDECINE ET BOTANIQUE
La Bible parle de plantes et d’arbres qui croissent dans différents pays. Par exemple, elle mentionne très justement les propriétés curatives du baume, que l’on récolte sur quelques arbres à feuilles persistantes. Voici ce qu’on lit à ce sujet dans le Dictionnaire encyclopédique de la Bible, sous la plume de C. Martin: “De petites portions de mastic [résine] s’écoulent naturellement de l’arbre, mais pour en obtenir davantage on pratique sur le tronc des incisions longitudinales d’où la résine s’écoule en abondance (...). Il avait la réputation de calmer les douleurs et cicatriser les plaies: le baume de Galaad, renommé pour les blessures, est mentionné au figuré par Jérémie (8:22; 46:11; 51:8); il est encore cité proverbialement dans le langage moderne.” Plusieurs historiens grecs et romains, tels que Pline et Diodore de Sicile, firent aussi mention de ce baume.
Le récit biblique nous dit qu’au IXe siècle avant notre ère, le prophète hébreu Jonas se rendit à Ninive, ancienne capitale de l’Assyrie. Le résultat de son activité missionnaire fut que “les hommes de Ninive commencèrent à avoir foi en Dieu”. (Jonas 3:5.) Par la suite, il s’installa à l’est de la ville et put se protéger du soleil sous une lagénaire qui poussa dans la nuit pour devenir ombre sur sa tête (Jonas 4:6, 10, 11). Est-il vrai qu’une lagénaire (cucurbita lagenaria) pousse si vite? Le Dictionnaire de la Bible publié sous la direction de F. Vigouroux dit ceci: “On sait que la courge croît très rapidement dans les pays chauds, et qu’elle est utilisée pour couvrir les murs des maisons et les abris de verdure, où elle s’attache comme la vigne vierge et forme ainsi, par ses replis et ses larges feuilles, une protection contre la chaleur. (...) Dans les peintures symboliques des catacombes empruntées à l’histoire de Jonas, c’est toujours cette plante qui est représentée.” Le récit biblique s’harmonise donc très bien avec le fait que Jéhovah, voulant protéger Jonas des rayons brûlants du soleil, pouvait faire pousser en une seule nuit une plante qui, d’ordinaire, croît déjà rapidement.
Décrivant le sort des groupements nationaux qui luttent contre la domination souveraine de Dieu, la Bible dit qu’ils seront “comme un tourbillon de chardon [en hébreu, galgal] devant l’ouragan”. (És. 17:13.) On lit dans l’Encyclopédie judaïque (angl.): “Le galgal de la Bible a une façon particulière de disperser ses graines. À la fin de l’été, il se détache du sol, et ses feuilles épineuses, qui ressemblent à des voiles, s’envolent au vent et dispersent les graines.” Nogah Hareuveni, auteur d’une brochure intitulée “Écologie dans la Bible”, dit ce qui suit à propos du galgal: “La plante qui porte ce nom commence sa croissance rapide en mars (...). En quelques semaines ce GALGAL à l’apparence innocente devient une sorte de monstre épineux dont les feuilles et fleurs sont couvertes d’épines acérées. Avec l’été, la plante commence à se dessécher mais elle paraît si solidement enracinée et si menaçante qu’il ne semble pas possible de s’en débarrasser. Lorsque le GALGAL atteint son développement total il se produit quelque chose d’étrange, sous terre, entre la tige et les racines: les cellules de la plante entre tige et racines se détachent et il suffit alors du moindre souffle d’un vent d’été pour que toute la plante, tout le GALGAL soit balayée.” Tout comme ce chardon qui semble si menaçant, mais que le vent chasse si facilement, les ennemis de la souveraineté divine seront balayés. La comparaison avec le “chardon” est donc exacte.
ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE
Si la Bible est l’œuvre du Créateur de l’homme, on devrait pouvoir trouver dans ses pages des preuves convaincantes qu’elle n’est pas le fruit de la sagesse humaine. Comme nous l’avons déjà vu, les peuples de l’Antiquité avaient des opinions fantaisistes sur les origines de l’homme. Or, les textes médicaux de l’ancienne Égypte révèlent une ignorance semblable dans le domaine médical. Bien que Moïse eût été “instruit dans toute la sagesse des Égyptiens”, il n’écrivit pas que l’homme vient des larmes de Ré, mais qu’il a été formé “de la poussière du sol”. (Gen. 2:7; Actes 7:22.) La médecine moderne a-t-elle confirmé que l’homme fut fait à partir des éléments minéraux du sol terrestre?
Voici ce que nous apprend le livre Les oligoéléments, écrit en collaboration par Andrée Goudot et Didier Bertrand, membre de l’Académie française d’agriculture: “On doit regarder comme démontrée la présence dans tous les organismes vivants étudiés, outre le carbone, l’oxygène, l’hydrogène, l’azote, le phosphore, le calcium, le soufre, le chlore, le magnésium, le potassium, le sodium, de six éléments non métalliques: fluor, brome, iode, bore, arsenic, silicium; d’un élément de transition: le vanadium et de treize métaux: fer, zinc, manganèse, cuivre, nickel cobalt, lithium, rubidium, césium, aluminium, titane, chrome, molybdène, et aussi vraisemblablement d’étain, plomb, argent, gallium, strontium et baryum.” Tous ces éléments se retrouvent dans la croûte terrestre et sont la preuve que l’homme a vraiment été tiré du sol, comme la Bible le dit.
Pendant des siècles, la Bible a enseigné que le sang d’une créature représente sa vie, ou son âme. “L’âme de toute sorte de chair est son sang”, dit-elle (Lév. 17:14). Cette affirmation est-elle médicalement soutenable? Le rapport étroit entre le sang et les fonctions vitales est scientifiquement établi. De plus, la science a récemment découvert que chaque individu a un sang spécifique et unique. Léone Bourdel, professeur à l’École supérieure d’anthropobiologie, en France, écrit ce qui suit: “Les combinaisons génétiques de la procréation sont telles que notre sang est unique, jamais identique à celui de l’un ou de l’autre de nos parents, pas plus qu’à celui de nos enfants. Et c’est toujours ce même sang que nous fabriquons tout au long de notre vie: en effet, quel que soit le nombre des transfusions que l’on puisse nous faire, nous n’adoptons jamais le sang du donneur qui nous est ainsi prêté: c’est toujours notre sang qui prévaut et qui se refait perpétuellement semblable à lui-même.”
LES RAISONS DE FAIRE CONFIANCE À LA BIBLE
Pour paraphraser Aldous Huxley, que nous avons déjà cité, notre but en cherchant à répondre à la question: “La Bible mérite-t-elle votre confiance?” a été de ‘trouver de bonnes raisons à ce que l’on croit en vertu d’autres bonnes raisons’.
Tout d’abord, nous avons vu que la Bible elle-même ne nous demande pas d’avoir une foi aveugle, mais qu’elle nous invite à faire ‘usage de notre raison’ et à ‘nous assurer de toutes choses’. (Rom. 12:1, 2; I Thess. 5:21.) Nous avons vu ensuite que l’archéologie confirme l’exactitude historique de la Bible, avant de démontrer, par quelques exemples, que le récit biblique est scientifiquement exact jusque dans ses moindres détails.
Ce sont là autant de “bonnes raisons” de faire confiance à la Bible. Mais il existe “d’autres bonnes raisons”, et même de meilleures, car il est évident que la foi en Dieu et la confiance en sa Parole ne peuvent reposer uniquement sur les découvertes archéologiques ou les recherches scientifiques. Outre qu’elle a une valeur intrinsèque en tant que guide moral, la Bible est le seul livre qui nous révèle la volonté et le dessein de Dieu à l’égard de l’humanité. Comme va vous le montrer le dernier article de la présente série, le Livre des livres écrit sous l’inspiration divine nous donne une espérance véritable en ce qui concerne l’avenir de notre terre et de l’humanité.
[Illustration, page 11]
L’univers vu par les Égyptiens.
[Illustration, page 12]
Le “galgal”.
-
-
La Bible, un livre d’espéranceLa Tour de Garde 1981 | 1er janvier
-
-
La Bible, un livre d’espérance
WILLIAM Gladstone, que l’on tient pour “le plus grand homme d’État britannique du XIXe siècle”, écrivit: “La science et la recherche scientifique ont beaucoup contribué à défendre l’historicité des livres de l’Ancien Testament (...) ce faisant, elles sont venues corroborer l’opinion de ceux qui voient dans ces livres une révélation divine; (...) les faits, quand on les examine d’une façon rationnelle, tant du point de vue du contenu que du point de vue des résultats, nous obligent à nous tenir, comme nos ancêtres, sur le rocher inexpugnable de l’Écriture sainte.”
La Bible a effectivement résisté à la tourmente des siècles comme un rocher inébranlable. Quiconque se tient sur cette hauteur peut se tourner vers le passé, mais aussi voir loin dans l’avenir. Examinons maintenant les preuves internes qui attestent que la Bible est bien un livre d’espérance dans lequel vous pouvez avoir confiance.
SON HARMONIE INTERNE AUTOUR D’UN THÈME CENTRAL
Les 66 livres de la Bible ont été écrits sur une période de 16 siècles par une quarantaine de rédacteurs différents. Une telle information pourrait ne pas retenir l’attention du lecteur. Mais réfléchissez. Connaissez-vous un livre dont la rédaction, commencé vers la fin du quatrième siècle et reprise à différentes époques par des dizaines d’hommes de toutes conditions sociales, se serait poursuivie jusqu’à nos jours?
Il n’existe aucun livre de ce genre. Et même s’il en existait un qui ait été commencé sous l’Empire romain et complété à l’époque des monarchies, puis des républiques modernes, qui ait été écrit par des hommes aussi différents que des militaires, des rois, des prêtres, des pécheurs et même par un berger et par un docteur en médecine, vous attendriez-vous à trouver d’un bout à l’autre de ce livre une façon de voir fondamentalement identique et à pouvoir suivre un thème central unique? Sans doute pas!
La Bible, elle, a bien été écrite sur une telle période de temps, sous divers régimes politiques, par toutes les sortes d’hommes que nous avons citées et par d’autres encore. Le travail de rédaction s’est même fait en trois langues. Pourtant, cet ouvrage se caractérise d’un bout à l’autre par une parfaite harmonie, et son message principal conserve la même vigueur du début à la fin. N’est-ce pas surprenant?
Une telle harmonie interne aurait été impossible si un esprit atemporel et unificateur n’avait animé tout le groupe des rédacteurs. Cet esprit était la force active de Dieu. L’apôtre Pierre en témoigne en ces termes: “Aucune prophétie de l’Écriture ne provient de quelque interprétation privée. En effet, la prophétie n’a jamais été apportée par la volonté de l’homme, mais c’est portés par de l’esprit saint que des hommes ont parlé de la part de Dieu.” — II Pierre 1:20, 21.
Sous la direction d’un unique éditeur, Dieu, ces rédacteurs bibliques développèrent un même thème central: la justification de la domination souveraine de Jéhovah et la réalisation définitive de son dessein à l’égard de la terre grâce à son Royaume qu’il a confié au Christ, la Postérité promise (voir le tableau de la page 16).
UN LIVRE PROPHÉTIQUE
Peut-être la raison majeure de croire que la Bible n’est pas la parole d’un homme, mais celle de Dieu, réside-t-elle dans ses prophéties remarquables. Malgré les instruments sophistiqués dont ils disposent, les hommes sont toujours incapables de faire des prévisions météorologiques infaillibles et, à plus forte raison, de prédire des centaines d’événements. Cependant, la Bible contient des centaines de prophéties qui se sont révélées d’une précision étonnante. Le grand Cerveau qui a fait écrire ces prophéties ne serait-il pas aussi Celui qui a dit: “Je suis Dieu, il n’y en a pas d’autre, Dieu, et personne n’est semblable à moi. J’annonce dès l’origine ce qui doit arriver, d’avance, ce qui n’est pas encore accompli.” — Isaïe 46:9, 10, Bible de Jérusalem.
Nombre des prophéties bibliques les plus importantes sont rattachées au thème central de l’ouvrage, à savoir la justification de Dieu par le Royaume de la “Postérité” promise. Pour éviter toute incertitude quant à l’identification correcte de cette “postérité”, Dieu inspira plusieurs prophètes pour qu’ils fournissent des précisions sur la naissance, la vie et la mort du libérateur promis. Ces prophéties (il y en a plus de 300) relatives à la “postérité”, ou au “Messie”, se sont toutes réalisées en Jésus Christa.
Bien sûr, certains libres penseurs ont émis l’hypothèse que Christ se serait conformé aux prophéties et en aurait “fabriqué” lui-même la réalisation. Mais puisque ces gens se targuent souvent d’être très logiques, nous demandons: Est-il raisonnable de penser que Jésus s’arrangea pour naître à Bethléhem (Michée 5:2; Mat. 2:1, 5, 6), dans la tribu de Juda (Gen. 49:10; Luc 3:23, 33) et dans la lignée du roi David? — És. 9:7; Mat. 1:1.
Quelqu’un rétorquera que si Jésus était le Fils de Dieu et vivait auparavant dans les cieux, il pouvait très bien faire en sorte que sa naissance humaine accomplisse les prophéties. C’est exact, mais le libre penseur qui emploie cet argument va à l’encontre de son but, qui est précisément de prouver que Jésus n’était qu’un simple homme.
Que dire, à présent, de la mort de Jésus? On le frappa, on lui cracha au visage, on le cloua sur un poteau et, ce qui était particulièrement inhabituel dans ce genre d’exécution, on ne brisa aucun de ses os (És. 50:6; Michée 5:1; És. 53:5; Ps. 34:20; Mat. 27:26, 30; Luc 23:33; Jean 19:33-36). Jésus avait-il également réglé tous ces détails? C’est impossible. Les déclarations des Écritures étaient de véritables prophéties qui avaient été écrites plus de 700 ans avant leur accomplissement. Quel puissant témoignage en faveur de la véracité de la Bible, n’est-ce pas?
L’une des prophéties les plus remarquables, et dont l’histoire profane a amplement confirmé la réalisation, est l’annonce, par Jésus, de la destruction de Jérusalem. Il ne s’agissait pas simplement d’une prédiction comme aurait pu en faire n’importe quel homme politique éclairé en voyant la domination romaine irriter les Juifs. En effet, cette prophétie incluait des détails qu’aucun futurologue n’aurait pu prédire. Qui aurait pu imaginer qu’en l’an 66, le général romain Cestius Gallus ordonnerait à ses troupes de lever le siège de Jérusalem — “sans la moindre raison”, dit l’historien juif Flavius Josèphe — juste au moment où la ville allait tomber entre ses mains comme un fruit mûr? Mais Jésus, lui, avait annoncé qu’un tel événement se produirait pour permettre aux Juifs qui le désiraient de quitter la ville assiégée (Luc 21:20-22). C’est ainsi que les disciples de Jésus, qui guettaient ce signe, purent sauver leur vie. Près de quatre ans plus tard, en l’an 70, Jérusalem et son temple furent complètement détruits, comme Jésus l’avait prédit. — Luc 19:41-44; Mat. 24:2.
Cette prophétie sur la destruction de Jérusalem au premier siècle nous intéresse au plus haut point, car elle est étroitement liée à celle qui annonce la fin du présent système mauvais et l’établissement du Royaume de Dieu entre les mains de la “postérité” promise. Tout comme Jésus donna aux premiers chrétiens un signe qui les avertirait de la fin prochaine de Jérusalem et qui leur permettrait de fuir, de même il a donné aux chrétiens de notre époque un signe grâce auquel ils savent que son Royaume est proche.
Après avoir parlé de guerres entre nations, de grands tremblements de terre, de pestes, de famines et de la persécution des vrais chrétiens, Jésus fit allusion à “l’angoisse des nations [pas à celle des Juifs seulement]” et annonça que les hommes ‘défailliraient de peur et à cause de l’attente des choses venant sur la terre habitée [et pas uniquement sur Jérusalem]’. (Luc 21:10-19, 25, 26.) Ces expressions suffisent à infirmer l’hypothèse selon laquelle la prophétie se serait entièrement réalisée lors de la destruction de Jérusalem en l’an 70. Elle avait de toute évidence une portée bien plus grande et visait également notre époque où la Jérusalem apostate, mais aussi toutes les fausses religions et le reste du système mauvais de Satan, doivent être détruits pour céder la place à ‘de nouveaux cieux et à une nouvelle terre que nous attendons selon la promesse de Dieu’. — II Pierre 3:13.
Nous trouvons confirmation de ce point de vue dans la question même que les disciples posèrent à Jésus, savoir: “Dis-nous: Quand ces choses [Jésus venait de parler de la destruction de Jérusalem] auront-elles lieu, et quel sera le signe de ta présence et de la conclusion du système de choses [de la fin de ce monde, Phillips]?” — Mat. 24:3.
Montrant qu’il portait ses regards bien au delà de la destruction de Jérusalem, qu’il entrevoyait déjà l’époque où il reviendrait dans sa puissance et où le Royaume de Dieu serait établi, Jésus ajouta: “Et alors on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée avec puissance et grande gloire. (...) Voyez le figuier et tous les autres arbres: quand déjà ils bourgeonnent, vous savez de vous-mêmes, en le remarquant, que maintenant l’été est proche. De même vous aussi, quand vous verrez arriver ces choses [les guerres, les tremblements de terre, les pestes, les famines, la persécution des chrétiens et l’angoisse des nations], sachez que le royaume de Dieu est proche.” — Luc 21:10-31.
De même que la prophétie sur la destruction de Jérusalem se vérifia jusque dans ses moindres détails, de même la prophétie sur la fin du présent système de choses mauvais s’accomplira. Depuis 1914, nous voyons quantité de preuves que les prophéties de Jésus rapportées en Matthieu, chapitres 24 et 25, en Marc, chapitre 13 et en Luc, chapitre 21, sont en cours de réalisation. Après avoir dit que “toutes ces choses sont un commencement des affres de l’angoisse”, Jésus ajouta: “Et cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations; et alors viendra la fin.” — Mat. 24:8, 14.
Oui, la période d’“angoisse” que nous traversons annonce la réalisation d’une espérance glorieuse. Les Témoins de Jéhovah prêchent aujourd’hui “cette bonne nouvelle du royaume” “par toute la terre habitée”. Ils clament partout la plus grande des nouvelles: Jéhovah Dieu justifiera sa domination souveraine et accomplira son dessein à l’égard de la terre lorsque le Royaume de Jésus Christ, la “postérité”, détruira les méchants et veillera à ce que la volonté de Dieu soit faite sur la terre comme au ciel (Mat. 6:9, 10). Alors, tous les hommes et les femmes qui aiment la justice — ceux qui survivront à la fin du présent système, mais aussi les millions de ressuscités — pourront vivre éternellement sur une terre paradisiaque. — Jean 5:28, 29.
Voilà quelle merveilleuse espérance la Bible offre à l’humanité. Les philosophes, les savants et les hommes politiques du présent monde ne peuvent vous en offrir une semblable. Pourquoi donc rejeter le seul livre d’espérance que nous possédions aujourd’hui: LA BIBLE? Les Témoins de Jéhovah seront heureux de vous aider à mieux le connaître.
-