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Calculs astronomiques et chronologieLa Tour de Garde 1970 | 1er octobre
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qu’une telle combinaison de positions astronomiques ne se reproduit pas en des milliers d’années. Ces almanachs contiennent aussi des allusions aux règnes de certains monarques et semblent coïncider avec les renseignements fournis par le canon de Ptolémée.
Si puissant et incontestable que semble ce témoignage, certains facteurs en diminuent considérablement la portée. D’abord, les observations faites à Babylone peuvent être entachées d’erreurs. Les astronomes babyloniens s’intéressaient davantage aux phénomènes célestes se produisant près de l’horizon, au lever ou au coucher du soleil et de la lune. Or, à Babylone, l’horizon est souvent obscurci par des tempêtes de sable, comme le signale le professeur Neugebauer. Selon ce dernier, Ptolémée lui-même se plaignait du “manque d’observations astronomiques dignes de foi [dans la Babylone antique], ces anciennes observations étant faites avec peu de compétence, parce que les astronomes s’intéressaient davantage aux apparitions et aux disparitions ainsi qu’aux repères fixes, phénomènes qui, par leur nature même, sont difficiles à observer”. — The Exact Sciences in Antiquity, page 98.
Un autre facteur diminuant la portée du témoignage des almanachs astronomiques existants est la date de leur rédaction. La plupart de ceux que l’on connaît aujourd’hui furent écrits, non à l’époque des empires néo-babyloniens ou perses, mais pendant la période séleucide, c’est-à-dire vers 312-64 avant notre ère. Il est vrai qu’ils contiennent des données relatives à des périodes beaucoup plus reculées, et on suppose qu’il s’agit de copies de documents plus anciens. Cependant, ces copies peuvent contenir des additions ou des rajustements, ce qui en diminue la valeur. En réalité, les historiens ne disposent que d’un nombre insuffisant de textes astronomiques qui leur permettraient d’établir une chronologie complète des périodes néo-babylonienne et perse.
D’autre part, comme c’est le cas pour Ptolémée, même si les données astronomiques des textes, telles qu’elles sont actuellement interprétées et comprises, sont exactes, cela ne prouve pas que les dates qui les accompagnent le sont. De même que Ptolémée se servait des règnes de certains rois [selon ce qu’il en savait] simplement comme cadre à ses données astronomiques, de même les écrivains ou copistes de la période séleucide ont pu insérer dans leurs textes astronomiques la chronologie “populaire” de leur temps. Or, cette chronologie “populaire” pouvait fort bien contenir des erreurs.
Prenons un exemple : Supposons qu’un astronome du second siècle avant notre ère ait situé un événement céleste dans une année qui, selon notre calendrier, correspond à 465 avant notre ère. Sa déclaration aurait peut-être été trouvée exacte. D’autre part, cet astronome aurait pu affirmer que l’événement céleste avait eu lieu la ‘vingt et unième année de Xerxes’ et se tromper. En termes clairs, l’exactitude en astronomie ne prouve pas l’exactitude en histoire.
Un calcul du temps digne de foi
En revanche, les allusions de la Bible à des époques sont absolument sûres, en raison même des caractéristiques de la Parole de Dieu : sa franchise et son honnêteté ; le fait que tout au long de ses livres nous sommes renseignés sur les périodes de temps ; les mesures du temps au moyen de jours, de semaines, de mois et d’années, méthode qui apparaît dès le début de la Bible ; les périodes de temps annoncées, dont un très grand nombre se sont déjà accomplies au moment prévu. Tous ces faits réunis nous donnent l’assurance que la force qui dirigeait les nombreux rédacteurs de la Bible émanait de celui dont on peut réellement dire qu’il “annonce dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d’avance ce qui n’est pas encore accompli”. — És. 46:10.
La Bible n’a-t-elle pas annoncé longtemps d’avance les soixante-dix années de désolation de Juda et l’exil de ses habitants à Babylone ? Au temps marqué, le décret du vainqueur Cyrus le Perse libéra les fidèles adorateurs de Jéhovah et leur permit de retourner dans leur pays. Ils furent à Jérusalem exactement au temps fixé. — Jér. 25:11, 12 ; Dan. 9:2.
Le lecteur qui prendra le temps de lire les passages de la Bible dans I Rois 6:1 et Luc 3:1, 2 ne peut manquer d’être frappé par le soin méticuleux avec lequel les écrivains parlent de dates historiques importantes. Grâce au nombre suffisant des données, l’étudiant peut reconnaître la date exacte de chaque événement. Les rédacteurs de la Bible eux-mêmes attribuent l’exactitude de leurs informations à l’Auteur divin pour lequel ils n’étaient que des instruments chargés de consigner par écrit ces renseignements. Il est donc certain que nous pouvons nous tourner vers cette même source pour obtenir des données chronologiques exactes, données qui sont beaucoup plus dignes de foi que les spéculations et les conjectures d’historiens humains !
Références
1. The Old Testament World, Martin Noth, p. 272.
2. L’Encyclopédie britannique, édition de 1965, tome VII, p. 297.
3. Time (1966) publié par Time-Life Books : Science Library, p. 105
4. L’Encyclopédie britannique, édition de 1959, tome VII, p. 913.
5. Ancient Near Eastern Texts, Pritchard, pp. 277-280.
6. The Mysterious Numbers of the Hebrews Kings, E. R. Thiele, p. 53.
7. Oppolzer’s Canon of Eclipses, édition de 1962, tableaux 17, 19 et 21.
8. Ibid., p. 333, 334.
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La juste loi du Roi éternel est la véritéLa Tour de Garde 1970 | 1er octobre
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La juste loi du Roi éternel est la vérité
“La justice et l’équité sont la base de ton trône. La bonté et la fidélité sont devant ta face.” — Ps. 89:15 89:14, NW.
1. De quelle façon le mot “loi” est-il mis en question aujourd’hui ?
AUJOURD’HUI, le mot “loi” est mis en question. Les hors-la-loi courent les rues sans la moindre crainte d’être punis pour leurs crimes. Effrayés, les citoyens ne font rien pour aider la femme ou l’innocent lorsqu’ils sont attaqués. Les services publics sont paralysés et des millions de gens souffrent parce qu’une minorité de grévistes, d’émeutiers et de mécontents empêchent les pouvoirs publics d’agir. Considérant l’assassinat de chefs politiques du monde, un grand nombre de personnes ont l’impression que nul n’est en sécurité. Dans diverses nations, il en est résulté un gouvernement plus autoritaire, la loi martiale et la perte de certains droits auxquels les hommes tiennent beaucoup.
2, 3. Comment la loi de Dieu est-elle attaquée, et quelles questions se posent ?
2 Non seulement les lois élaborées par les gouvernements sont attaquées, mais, fait plus grave, les lois universelles de Dieu le Créateur sont remises en question par ceux qui pensent qu’il n’y a pas de loi suprême. Dans les écoles, on enseigne aux enfants la théorie de l’évolution qui n’est absolument pas démontrée, et les professeurs ont peur de la mettre en doute. Cette théorie s’oppose à la vérité selon laquelle il existe une loi universelle qui gouverne non seulement les choses matérielles qu’on désigne sous le nom de “nature”, mais également les relations morales. On a substitué à cette pensée la doctrine prétendant que le hasard, c’est-à-dire une force aveugle, dirige toutes choses.
3 N’y a-t-il rien de sûr qui mérite notre confiance ? N’y a-t-il aucune loi fondamentale, solide et stable venant d’un Législateur suprême, d’une cour suprême de l’univers, qui puisse juger et appliquer cette loi avec justice pour arrêter le développement de l’anarchie ? Certainement, et cet article a été rédigé pour les personnes qui respectent la loi. Dans l’Ecclésiaste 5:8 (Da),
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