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  • La présonorisation — Un travail insoupçonné

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  • La présonorisation — Un travail insoupçonné
  • Réveillez-vous ! 1981
  • Intertitres
  • Le principe et les avantages de la présonorisation
  • L’audio-visuel au service de l’enseignement de la Bible
  • L’enregistrement du texte
  • L’organisation du travail
  • Quelques artifices techniques
  • Le montage opère des miracles
  • Un travail dont l’impact s’exerce dans le monde entier
Réveillez-vous ! 1981
g81 8/1 p. 25-28

La présonorisation — Un travail insoupçonné

De notre correspondant en France

Comment de vastes auditoires peuvent suivre des scènes bibliques dans leur propre langue

UN SILENCE de mort plane sur l’assistance. Chacun a les yeux rivés sur les trois jeunes compagnons du prophète Daniel, au moment où retentit la musique qui donne le signal de se prosterner devant la statue d’or érigée par le roi Nébucadnezzar. Les uns après les autres, les fonctionnaires s’exécutent, tandis que les trois Hébreux observent dignement la scène. Arrive l’instant fatidique où eux aussi vont devoir se prosterner devant l’image. Le public retient sa respiration. Avec courage, les trois hommes refusent de se livrer à l’idolâtrie, ce qui leur vaut, quelques instants plus tard, d’être jetés dans une fournaise ardente. Et c’est le miracle: ils se relèvent, indemnes. Les milliers de spectateurs qui, la gorge serrée, ont suivi la scène, ne peuvent contenir plus longtemps leur émotion, et le stade croule sous les applaudissements.

Pendant quelques minutes, chacun s’est identifié aux héros de ce célèbre épisode de la Bible, pris par le jeu des acteurs ainsi que par le texte émouvant qu’ils miment. Oui, qu’ils miment: on chercherait en vain le moindre câble ou le moindre micro sur l’aire où évoluent les personnages. Pourtant, les haut-parleurs diffusent avec clarté leurs propos, grâce à une bande préenregistrée sur laquelle les acteurs se guident pour jouer.

Le principe et les avantages de la présonorisation

Tout le monde a déjà vu à l’écran tel chanteur aller et venir, tandis que l’orchestre l’accompagne sans être perturbé par la mobilité de son jeu de scène. La solution du mystère réside dans la présonorisation, que les Anglais appellent play-back, et qui consiste à diffuser un enregistrement sur bande magnétique pendant que le chanteur mime l’interprétation de ses derniers succès. Comme le montre la scène évoquée au début de cet article, le procédé ne rencontre pas seulement des applications dans la chansonnette, mais aussi dans un domaine aussi sérieux que les représentations bibliques jouées à l’intention de chrétiens réunis en congrès.

On ne saurait s’étendre assez sur les avantages techniques et humains que présente ce surjeu. Tout d’abord, il dispense les sonoristes d’une impressionnante et coûteuse batterie de micros, de perches, de câbles, etc., et il élimine tout risque d’entendre les sifflements dus à une réaction acoustique entre les haut-parleurs et les micros. En outre, la prise de son s’effectuant en studio, cela permet de procéder à autant de reprises qu’on le juge utile pour obtenir un enregistrement de très haute qualité.

Outre ces avantages techniques, le surjeu s’avère précieux du point de vue humain. Sans dispenser les acteurs de connaître leur texte, il les délivre de l’angoisse d’avoir un trou de mémoire ou de faire une liaison malheureuse pendant qu’ils interpréteront leur rôle.

En fait, tous les avantages techniques et humains de la présonorisation sont éclipsés par les bienfaits spirituels qui découlent de son application. Le procédé est en effet mis au service de l’idée suivante: Communiquer le mieux possible à des chrétiens réunis en congrès la leçon à tirer d’événements passés ou modernes. Quiconque a déjà suivi une représentation dramatique sait que la bande sonore et le jeu des acteurs l’ont aidé à graver dans sa mémoire des principes bibliques devenus indélébiles. Cette méthode d’enseignement apprend à chaque spectateur à régler les problèmes qu’il rencontre dans sa vie quotidienne en s’inspirant de l’exemple d’hommes et de femmes fidèles des temps anciens.

L’audio-visuel au service de l’enseignement de la Bible

L’histoire de ces représentations dramatiques commence en 1966, à l’occasion des assemblées de district “Fils de Dieu, fils de la liberté”. Ce qui était alors une innovation connut un tel succès que, depuis, chaque année, les scènes bibliques constituent l’un des “clous” les plus attendus des congrès des Témoins de Jéhovah.

Tout commence avec la fabrication d’un scénario par le bureau central des Témoins de Jéhovah, à Brooklyn, à partir d’un épisode choisi dans la Bible. Bien souvent, ce canevas comprend une partie moderne qui aide le spectateur à tirer les leçons de la scène antique. Ce scénario se présente sous la forme d’un dialogue; il renferme également des indications sur le jeu des acteurs, les costumes, la mise en scène, etc. À ce texte écrit vient s’ajouter, quelque temps plus tard, une bande magnétique modèle en anglais, qui comporte l’enseignement des dialogues ainsi que celui de la musique et des bruitages.

En France, c’est en principe vers le début de l’année que parvient à la filiale de Boulogne-Billancourt le texte anglais des scènes qui feront l’objet d’une représentation dramatique au cours de l’été suivant. La bande magnétique anglaise, elle, arrive vers le printemps. Dès la réception du texte, celui-ci est traduit en français, puis il fait l’objet d’une vérification avant d’être envoyé à l’imprimerie de Louviers, où l’on tirera autant d’exemplaires du texte qu’il en faut pour l’équipe d’enregistrement et pour les acteurs qui interviendront plus tard sur scène, dans toutes les assemblées organisées en France et dans les pays francophones.

L’enregistrement du texte

Au terme de cette première phase, deux exemplaires du texte français de la représentation dramatique sont adressés, avec la bande sonore anglaise, aux directeurs artistique et technique du studio d’enregistrement. On procède alors à des auditions qui vont permettre de sélectionner des volontaires Témoins de Jéhovah pour faire les voix.

Qu’est-​ce qui détermine le choix des acteurs? Interviennent non seulement la qualité de la voix, les dons de comédien et les talents de lecteur, mais aussi beaucoup de bonne volonté.

Parallèlement à cette audition, les techniciens préparent leur enregistrement en lisant attentivement le texte français qui leur a été remis, on le comparant à la bande anglaise et en repérant avec un minutage précis les interludes musicaux, les mixages à faire, les effets spéciaux et les bruitages. En général, l’enregistrement se déroule pendant toute la journée du samedi et une bonne partie du dimanche. Il faut compter de deux à trois week-ends pour obtenir la version définitive d’une représentation d’une heure.

L’organisation du travail

Il y a quelques années, l’enregistrement se faisait dans la “cabane”, comme l’appelaient familièrement les acteurs. Il s’agissait d’une carcasse tubulaire de deux mètres de côté, recouverte de molleton, dans laquelle les acteurs devaient s’entasser tant bien que mal en laissant de la place pour les micros. Mais, depuis 1978, les enregistrements se déroulent à la périphérie de Paris dans un véritable studio, où l’on a aménagé une régie technique et un local pour la duplication des bandes et des cassettes.

Texte en main, les acteurs gagnent leur place devant leur micro et s’imprègnent bien du rôle qu’ils vont devoir jouer pendant quelques minutes. Chut! La lampe rouge s’allume. Tout le monde fait silence dans le studio. À la console, le preneur de son surveille les 170 boutons du pupitre à dix voies d’entrée qui lui permet de mélanger la parole, la musique et les bruitages qui vont aboutir à un magnétophone professionnel sur lequel opère un assistant.

Pendant ce temps-​là, le directeur artistique indique de la main aux acteurs ce qu’il attend d’eux, stimulant leur enthousiasme ou le tempérant en fonction de l’échange des répliques. Quant à son assistant, il procède de son côté aux délicates répétitions de la scène suivante, analysant le texte, mettant les interprètes en condition et préparant la mise en scène sonore des jeux de foule.

Quelques artifices techniques

La cave du studio est équipée d’une chambre d’écho, petit local vide et très réverbérant qui permet d’évoquer la voix d’un ange ou de recréer l’ambiance sonore qui devait régner dans les salles des palais de l’Antiquité. Les techniciens disposent également de filtres qui permettent d’intervenir sur les différents registres grave, médium et aigu des acteurs, ainsi que des filtres de “présence” ou d’“absence” grâce auxquels on peut modifier les timbres de voix en les rendant plus agréables ou plus intelligibles.

À l’enregistrement des voix s’ajoute celui des bruitages. En principe, la bande anglaise contient tous les bruitages, mais il faut parfois en faire, lorsque la parole est trop mélangée aux bruits. C’est ainsi qu’à l’époque où l’on enregistrait la scène dans laquelle Abraham grimpe avec Isaac le sentier qui conduit au lieu du sacrifice, les pas des deux hommes étaient rendus par de légères pressions des doigts sur un paquet de pop-corn. En une autre occasion, lorsque le capitaine de Joppé, où Jonas avait embarqué, lança: “Larguez les amarres! Hissez la grand-voile!”, le bruiteur fit claquer d’un revers de la main la surface de l’eau contenue dans un seau, ce qui donna l’impression que l’on entendait les haussières tomber dans la mer. Pendant ce temps, un autre bruiteur frottait en cadence deux morceaux de ferraille l’un contre l’autre; sur la bande sonore, cela évoquait le grincement des poulies dans la mâture. Un bouchon frotté sur une boîte de bois verni reproduisait à s’y méprendre les craquements sinistres du navire ballotté par la tempête. Pour pittoresques, voire cocasses que soient les enregistrements des bruitages, le résultat n’en contribue pas moins au réalisme de la scène, ce qui permet aux spectateurs de se transporter en imagination sur le théâtre des événements.

Le montage opère des miracles

Les acteurs se rendent parfois coupables d’un lapsus ou d’une faute de liaison qui serait du plus désastreux effet sur les auditeurs s’ils l’entendaient. Pour pallier ce genre d’incident, il a été jugé bon, plutôt que de répéter le mot ou la phrase écorchée, de laisser au monteur le soin de couper les passages défectueux. Ainsi, l’enregistrement ne souffre pas d’une interruption qui nuirait à la qualité et à l’enthousiasme du jeu des acteurs.

Armé de ses ciseaux, le monteur repère exactement sur la bande la plage occupée par l’erreur de prononciation, puis, de deux coups de ciseaux habiles, il coupe la bande en biais et raccorde à l’aide d’un ruban adhésif les morceaux de texte qui ont donné toute satisfaction.

À mesure que les scènes s’enregistrent, elles sont immédiatement montées, si bien que, sauf cas exceptionnel, la scène dramatique est entièrement enregistrée quelques instants après l’échange des dernières répliques. Il ne reste plus alors qu’à écouter une dernière fois l’ensemble, afin de juger de sa qualité et de déceler éventuellement s’il faut réenregistrer tel ou tel passage.

Un travail dont l’impact s’exerce dans le monde entier

À partir de la version définitive, on fabrique deux bandes mères qui fourniront une cinquantaine de copies sur bandes magnétiques et une centaine d’autres sur cassettes. Un banc de copie situé à proximité de la régie permet de produire par défilement rapide deux bandes magnétiques d’une scène d’une heure en un quart d’heure seulement. Quant aux cassettes, il faut un peu moins de huit minutes pour en obtenir neuf d’un drame biblique d’une heure.

Il ne reste plus qu’à étiqueter ces copies, les ranger dans un boîtier et les expédier, non seulement dans les différentes villes de France où se tiennent les congrès, mais aussi en Belgique, en Suisse, au Canada, aux États-Unis, aux Antilles, à la Réunion, à l’île Maurice, en Nouvelle-Calédonie, à Tahiti et en Afrique francophone, soit au total dans une trentaine de pays. Une fois parvenus à destination, les enregistrements sur bobines serviront lors des congrès, tandis que les cassettes seront utilisées pour les répétitions des acteurs en costume.

En somme, l’enregistrement d’une scène dramatique représente un travail d’équipe plus complexe qu’il n’y parait à première vue. Cette activité mobilise chaque année, pendant plusieurs semaines, un nombre important de volontaires bénévoles, tant pour l’enregistrement que pour la représentation costumée. Qu’est-​ce qui motive autant d’efforts? C’est avant tout le désir de transmettre d’une façon efficace et édifiante le message d’espoir que renferme la Parole de Dieu. Toutes les performances techniques s’effacent derrière la puissance des scènes bibliques qui prennent vie devant les congressistes. Comme l’a dit l’un d’eux, ancien dans une congrégation chrétienne de Normandie: “Merci à Jéhovah pour sa direction dans l’établissement des représentations dramatiques. Présenter une telle nourriture, aussi simplement, mais avec tant de force, m’assure de la participation de l’esprit de Dieu à ce programme.”

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