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Mortier, IIAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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MORTIER, II
Mélange utilisé pour cimenter entre elles des briques et des pierres (pour construire un mur par exemple) ou pour enduire un mur (Lév. 14:42, 45; I Chron. 29:2; És. 54:11; Jér. 43:9). Dans la Palestine antique, pour bâtir de belles demeures on utilisait un mélange de chaux, de sable et d’eau (appelé précisément “mortier”) qui résistait aux intempéries. Une autre sorte de mortier obtenu en mélangeant du sable, des cendres et de la chaux faisait office de plâtre. On ajoutait parfois de l’huile à cette préparation, ou on en badigeonnait le mur une fois enduit afin de rendre sa surface plus ou moins imperméable. En Égypte (même encore à notre époque), on enduit les murs d’un mortier composé de deux volumes d’argile pour un volume de chaux et un volume de paille et de cendres.
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MoucheAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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MOUCHE
Insecte diptère qui se reproduit généralement parmi les immondices et les matières en décomposition. Les poils minuscules qui recouvrent le corps et les pattes de cet insecte, ainsi que les coussinets gluants à l’extrémité de chaque patte, sont porteurs de germes pathogènes. Une seule mouche domestique peut véhiculer jusqu’à cinq millions de germes.
Le convocateur a écrit: “Les mouches mortes, voilà ce qui rend puante et qui fait jaillir l’huile du préparateur d’onguents.” Tout comme la putréfaction de mouches mortes empeste et fait fermenter l’huile, la rendant inutilisable, de même un peu de sottise ruine la réputation de celui qui était connu pour sa sagesse et sa gloire. — Eccl. 10:1.
Ésaïe avait dit que Jéhovah sifflerait les mouches qui étaient à l’extrémité des canaux du Nil d’Égypte et les abeilles qui étaient au pays d’Assyrie pour qu’elles se posent sur les ouadis abrupts, sur les fentes des rochers, sur les fourrés d’épines et sur tous les abreuvoirs de Juda. Manifestement, ces paroles ont un sens figuré, les mouches représentant les armées égyptiennes, et les abeilles les troupes de l’Assyrie. — És. 7:18, 19.
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MouchettesAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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MOUCHETTES
Instruments en or utilisés dans le tabernacle et dans le temple d’Israël en rapport avec les lampes qui se trouvaient sur les branches du (ou des) porte-lampes (Ex. 25:37, 38; 37:23; Nomb. 4:9; I Rois 7:48, 49; II Chron. 4:19-21). “Mouchettes” rend deux mots hébreux au duel, mèlqâḥayim et malqâḥâyim, qui dérivent d’une racine ayant le sens de “prendre, empoigner, saisir”. L’emploi du duel fait penser à un objet formé de deux parties. Ainsi, en Ésaïe 6:6, mèlqâḥayim désigne les “pincettes” avec lesquelles un séraphin prend un charbon incandescent de dessus l’autel. La Bible distingue les “mouchettes” du porte-lampes d’avec les “éteignoirs” utilisés dans le temple (I Rois 7:49, 50; II Chron. 4:21, 22). Les Écritures ne décrivent pas les mouchettes, mais il pouvait s’agir de pincettes qui permettaient d’enlever les mèches consumées, alors que les éteignoirs, qui ressemblaient peut-être à des ciseaux, servaient à couper la partie des mèches qui avait brûlé. Dans le tabernacle, les mouchettes permettaient de saisir ces bouts de mèches et de les mettre dans les porte-feu, lesquels étaient destinés, semble-t-il, à recevoir ces résidus avant leur destruction. — Ex. 37:23.
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MouetteAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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MOUETTE
(héb. shaḥaph).
Certains lexicographes pensent que le nom hébreu shaḥaph est dérivé d’une racine qui signifie “être maigre, élancé, mince”. Il est donc possible que ce terme décrive la forme élancée de la mouette et la minceur de son corps par rapport à ses longues ailes pointues. D’autres, par contre, croient que le mot shaḥaph évoque plutôt le cri perçant de cet oiseau généralement très bruyant. Dans la loi que Dieu avait donnée aux Israélites, la mouette était rangée parmi les oiseaux rapaces et nécrophages qui étaient interdits à la consommation. — Lév. 11:13, 16; Deut. 14:12, 15.
La famille des mouettes (Laridés) inclut plusieurs oiseaux de mer palmipèdes qui sont étroitement apparentés. Au nombre de ceux-ci figurent la mouette proprement dite, la sterne et le coupeur d’eau. Tous ces oiseaux rapides et puissants happent leur proie en plein vol ou à la surface de l’eau (plutôt qu’en plongeant). Ce sont cependant de bons nageurs qui peuvent se reposer, voire dormir sur l’eau. Tour à tour la mouette bat des ailes, s’élève, tournoie et fond sur sa nourriture, laquelle peut être constituée de poissons, d’insectes et de presque toutes sortes de déchets. D’ailleurs, cette dernière particularité fait d’elle une ouvrière précieuse dans les ports. Il arrive souvent que la mouette s’envole en emportant une moule ou un autre mollusque qu’elle lâche ensuite au-dessus d’un rocher. Une fois que la coquille est ouverte, l’oiseau peut en manger le contenu. Malgré son appétit vorace pour la charogne, la mouette est remarquablement propre dans ses mœurs.
[Illustration, page 1050]
Mouette laissant tomber un mollusque pour qu’il s’ouvre.
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MouflonAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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MOUFLON
Voir BREBIS.
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MoulinAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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MOULIN
Appareil simple, composé généralement de deux pierres circulaires (placées l’une sur l’autre) entre lesquelles on écrase diverses céréales égrenées pour en faire de la farine. On pouvait piler le grain avec un pilon dans un mortier, l’écraser en le frottant sur une pierre plate à l’aide d’un gros caillou ou le broyer avec un moulin à bras. Cette dernière méthode était employée dans la plupart des foyers palestiniens de l’Antiquité. Ces procédés étaient déjà en usage au début des temps patriarcaux, puisque Sara, femme d’Abraham, fit des gâteaux ronds avec de la “fleur de farine”. (Gen. 18:6.) Dans le désert, les Israélites broyaient la manne que Dieu leur envoyait “dans des moulins à bras ou la pilaient dans un mortier”. — Nomb. 11:7, 8.
On faisait généralement le pain tous les jours, aussi presque chaque famille possédait-elle son moulin à bras. Moudre le grain pour faire de la farine était une des activités quotidiennes des femmes de la maison (Mat. 24:41; Job 31:10; Ex. 11:5; És. 47:1, 2). Elles se levaient de bonne heure le matin pour préparer la farine nécessaire à la confection du pain du jour. Dans la Bible, le bruit familier des moulins symbolise des conditions normales et paisibles, tandis que l’absence du “bruit du moulin à bras” indique un état d’abandon et de dévastation. — Jér. 25:10, 11; Rév. 18:21, 22; voir Ecclésiaste 12:3, 4.
Comme celui qui est encore utilisé aujourd’hui au Moyen-Orient, le moulin à bras courant des temps anciens se composait de deux pierres rondes faites de façon que la meule de dessus s’applique et tourne sur celle de dessous (Deut. 24:6; Job 41:24). De nos jours, la lourde pierre inférieure (ou meule gisante) est généralement en basalte. Elle mesure le plus souvent 45 centimètres de diamètre et 5 à 10 centimètres d’épaisseur. La meule supérieure comporte, en son centre, une cheville qui lui sert de pivot. La surface broyeuse de la meule gisante (immobile) est convexe pour permettre l’écoulement du grain pulvérisé vers le périmètre de la meule. La surface intérieure de la meule supérieure (ou meule courante) est concave, afin de s’appliquer exactement sur la meule gisante. En son centre, une ouverture circulaire permet d’y introduire le pivot et de verser le grain à moudre pour alimenter le moulin. Le bord extérieur de cette meule comporte un trou dans lequel s’adapte un bâton servant de manche.
En général, deux femmes actionnaient ce genre de moulin à bras (Luc 17:35). Assises face à face, chacune saisissait d’une main le manche qui servait à faire tourner la meule supérieure. De l’autre main, l’une des femmes versait du grain en petites quantités dans l’ouverture prévue à cet effet au centre de la meule courante, tandis que sa compagne récoltait la farine au fur et à mesure qu’elle sortait de la meule et tombait soit dans un plateau, soit sur un linge étalé sous le moulin.
Étant donné qu’on faisait généralement le pain tous les jours et qu’on moulait fréquemment le grain, la loi que Dieu donna à Israël interdisait miséricordieusement qu’on saisisse comme gage le moulin à bras d’une personne ou sa meule de dessus. Le pain quotidien de la famille dépendait du moulin à bras. Saisir le moulin, ou la meule supérieure, signifiait donc saisir
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