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Les floralies de ChelseaRéveillez-vous ! 1980 | 8 mai
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en ont conçu toutes sortes, pour que nous puissions nous en inspirer, que nous ayons un petit ou un grand jardin et quels que soient nos goûts ou l’usage auquel nous destinons le nôtre. Presque tous ont une pièce d’eau, un bassin, un jet d’eau ou des rigoles.
Rendons-nous à présent dans l’allée centrale bordée de boutiques où nous pourrions passer des heures à feuilleter des livres ou à examiner une multitude d’outils de jardinage. Désirez-vous vous reposer dans ce fauteuil pliant ou bien choisir une statue pour votre pièce d’eau? Tous ces articles sont en vente. Il n’est pas désagréable de pouvoir les toucher et les manier après avoir dû prendre tant de précautions sous le chapiteau.
Avant de partir, nous terminons par une collation aux jardins avoisinants du Ranelagh. Là, on peut s’asseoir et écouter l’orchestre qui joue tout l’après-midi dans le kiosque. On peut se détendre également sur l’herbe, parmi les grands arbres, en pensant que depuis 60 ans qu’il y a des floralies à Chelsea, le décor n’a pratiquement pas changé.
Les souvenirs
Au terme de cette exposition de quatre jours a lieu un défilé de fleurs. En effet, on vend les plantes et les fleurs à la fin de l’après-midi, et chacun les emporte qui sur l’épaule, qui au-dessus de la tête, qui sous le bras, qui dans un sac ou autour du cou. Il paraît que l’expression “cash and carry” [payez au comptant et emportez], si courante de nos jours dans le vocabulaire commercial, aurait pris naissance aux floralies de Chelsea.
Au total, quelle impression se dégage de cette visite? En moins d’un jour, on voit des variétés de fleurs du monde entier que l’on ne pourrait jamais observer dans la nature, même si l’on y passait toute sa vie. La disposition des fleurs, leurs couleurs, leurs formes, sans parler de leurs parfums subtils, tout laisse un souvenir ineffaçable. Le ravissement que nous éprouvons ne peut que nous inciter à remercier le Créateur de sa générosité.
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Aussi têtus l’un que l’autreRéveillez-vous ! 1980 | 8 mai
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Aussi têtus l’un que l’autre
Dans son Guide illustré des oiseaux d’Amérique du Nord (angl.), L. Rue raconte que chez le troglodyte familier, le mâle et la femelle rassemblent à deux les matériaux pour construire leur nid. Mais, la plupart du temps, c’est le mâle qui les apporte à la femelle, et elle se charge de la construction. Cela ne va pas sans problèmes. “Il arrive que le mâle apporte une brindille dont la femelle ne veut pas et qu’elle la jette. Peut-être trouvait-il cette brindille excellente, même si elle était un peu longue et fourchue, ou bien avait-il jeté son dévolu sur elle. Quoi qu’il en soit, la femelle la repousse dédaigneusement. C’est alors que le petit jeu commence: le mâle reprend la brindille, la tord, la tourne et essaie à plusieurs reprises de la déposer dans le nid, après l’avoir laissé tomber une bonne demi-douzaine de fois. Il n’envisage même pas de renoncer et poursuit ses efforts jusqu’à ce que la brindille soit enfin en place. À son retour, la femelle saisit promptement la brindille et la jette. Le mâle la rapporte, sa femelle la rejette, et le manège se poursuit jusqu’à ce que l’un des deux cède. Le couple reprend alors la construction du nid.”
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