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  • Maintenir son innocence en respectant la sainteté du sang
    La Tour de Garde 1960 | 1er mars
    • Maintenir son innocence en respectant la sainteté du sang

      “ (...) Je suis pur du sang de vous tous (...) ” — Actes 20:26.

      1. Le sang est-​il précieux ? Comment l’attitude du Christ-Roi diffère-​t-​elle de celle des hommes qui font exploser des bombes atomiques ?

      COMBIEN est précieux le sang de notre corps ! Notre vie en dépend. Il représente de un dixième à un douzième de notre organisme. Nous frémissons devant l’éventualité d’une multiplication de la maladie mortelle du sang connue sous le nom de leucémie, par suite des retombées radioactives dues à l’explosion des bombes atomiques au-dessus du sol. En un mois d’intenses essais nucléaires, pendant l’automne 1958, l’Union soviétique a pratiquement doublé la quantité de débris radioactifs dans l’atmosphère terrestre. C’est ce qu’a déclaré W.-E. Libby, le savant membre de la Commission américaine de l’Énergie atomique. Cela augmente les menaces universelles sur le sang. Comment cela ? Dans les périls encourus par l’homme par suite des retombées, le produit radioactif le plus important issu des explosions atomiques au-dessus du sol est l’élément connu sous le nom de strontium 90, un matériau radioactif à longue vie susceptible de provoquer le cancer des os et la leucémie. Dans la moelle de nos os se fabrique le sang. (New York Times du 14 mars 1959.) Il est évident que l’attitude des hommes qui font peser de telles menaces sur le sang humain est absolument différente de celle du Christ, que notre Créateur a établi Roi d’un monde nouveau. De ce Roi les saintes prophéties disent : “ Il aura pitié du misérable et de l’indigent, et il sauvera la vie des pauvres ; il les affranchira de l’oppression et de la violence, et leur sang aura du prix à ses yeux. ” — Ps. 72:13, 14.

      2. De quoi les hommes ne se rendent-​ils guère compte concernant les lois divines sur le sang ? Pourquoi faut-​il s’informer sur ce point ?

      2 Ce que représente le sang et son étroit rapport avec la vie, nul ne le sait mieux que le Créateur de ce liquide vivant qui circule dans les organismes. En tant que Créateur et Donateur de la vie, il a donné jadis des lois concernant le sang. Ces lois montrent que Dieu attache un caractère de sainteté au sang. Les hommes ne se rendent guère compte à notre époque qu’ils se trouvent sous la loi divine concernant le sang et qu’ils seront châtiés pour en avoir violé la sainteté. Ce ne sera pas un petit châtiment : ils devront payer de leur vie. Plus de 4 337 années se sont écoulées depuis le déluge mais la loi que Dieu proclama au sujet du sang est toujours en vigueur. Par surcroît, elle s’applique à tous les hommes car nous descendons tous, Juifs et non Juifs, d’hommes non juifs à qui cette loi fut proclamée, de Noé et de ses fils Sem, Cham et Japhet. Il faut nous renseigner au sujet de cette loi et la garder car il y va de notre vie. Ce sera pour notre bien si nous notons ce que la loi déclare aujourd’hui à tous les hommes.

      3, 4. a) Le sacrifice de Noé après le déluge viola-​t-​il la sainteté du sang ? b) Dans la loi que Dieu donna à Noé concernant la sainteté du sang, que déclara-​t-​il ?

      3 Quand Noé et ses compagnons sortirent de l’arche dans laquelle ils avaient traversé, ainsi que les animaux et les oiseaux à bord, le plus grand déluge que l’homme ait jamais connu, Noé offrit, devant sa famille, un sacrifice à Dieu. Le patriarche tua au mont Ararat plusieurs de tous les animaux et de tous les oiseaux purs. Cela ne fut pas une violation de la sainteté du sang. Plus de quinze siècles avant le déluge, le fidèle Abel, le deuxième fils d’Adam, avait offert un sacrifice, ce qui signifiait l’immolation de certains des premiers-nés de son troupeau de brebis. Mais Dieu agréa son sacrifice et manifesta qu’Abel était innocent et juste (Gen. 4:1-4 ; Héb. 11:4). De même Dieu approuva le sacrifice que Noé fit des animaux et des oiseaux purs, et Noé “ devint héritier de la justice qui s’obtient par la foi ”. (Gen. 8:18-22 ; Héb. 11:7). Ce fut lorsqu’il exprima son approbation à Noé et à ses fils que Dieu, le Sauveur du genre humain, énonça sa loi relative au sang, pour nous diriger. Nous lisons :

      4 “ Dieu bénit Noé et ses fils, et leur dit : Soyez féconds, multipliez, et remplissez la terre. Vous serez un sujet de crainte et d’effroi pour tout animal de la terre, pour tout oiseau du ciel, pour tout ce qui se meut sur la terre, et pour tous les poissons de la mer : ils sont livrés entre vos mains. Tout ce qui se meut et qui a vie vous servira de nourriture : je vous donne tout cela comme l’herbe verte. Seulement, vous ne mangerez point de chair avec son âme, avec son sang. Sachez-​le aussi, je redemanderai le sang de vos âmes, je le redemanderai à tout animal ; et je redemanderai l’âme de l’homme à l’homme, à l’homme qui est son frère. Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé ; car Dieu a fait l’homme à son image. ” — Gen. 9:1-6 ; voir aussi Liénart ; De Vaux.

      5. Pourquoi les hommes craignant Dieu n’avaient-​ils pas mangé de chair avant le déluge ? Comment Dieu autorisa-​t-​il l’homme à manger de la chair après le déluge ?

      5 Abel ne mangea jamais de chair avec son sang, qui est son âme ou sa vie. C’était un homme craignant Dieu, et Dieu n’avait pas encore donné à l’homme la permission de manger la chair des animaux, des oiseaux et des poissons. De même, Noé et les autres passagers humains n’avaient pas mangé de chair avant le déluge, pour la même raison. Avec un entier respect pour la valeur précieuse et la signification du sang, Dieu permit désormais à l’homme de manger la chair des animaux et des oiseaux, mais non avec leur sang.

      6. Qui, le premier, parla du sang et dans quelles circonstances ?

      6 Déjà avant le déluge, Dieu avait permis et approuvé que le sang des victimes sacrificielles soit répandu à son autel sacré, mais ni leur sang ni leur chair ne devaient être absorbés comme nourriture. Dans la Bible, le premier qui fit mention du sang fut Dieu lui-​même. Quand Caïn refusa de confesser le meurtre de son frère Abel, Dieu lui dit : “ La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu’à moi. Maintenant, tu seras maudit de la terre qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère. ” — Gen. 4:10, 11.

      7. Quel fait énonça Jéhovah cinquante-cinq siècles avant que la science médicale en eût apporté la preuve ? De quoi la médecine ne tient-​elle pas compte aujourd’hui ?

      7 En mentionnant le sang d’Abel plutôt que son corps de chair, Dieu faisait ressortir le fait que la vie est dans le sang. Cinquante-cinq siècles avant que la preuve en fût apportée par la médecine, Dieu énonça le fait que le principe de vie est dans le sang. Dans la loi qu’il donna à Noé aussitôt après le déluge, Dieu déclara en termes nets que la vie, l’âme, était dans le sang. Mais la science médicale moderne refuse de reconnaître la loi divine qui ordonne le respect de la sainteté du sang. La médecine moderne ne tient pas compte du fait que tous les hommes sont tenus d’observer ce décret sur le sang et qu’ils sont passibles de châtiment par la main de Dieu s’ils enfreignent la loi sacrée relative au sang.

      8, 9. a) Aux jours de Nimrod, que commença à faire l’humanité et pourquoi ? b) Comment les paroles de Ruben à propos de Joseph soulignent-​elles le fait que la vie est représentée par le sang ?

      8 Un arrière-petit-fils de Noé s’appelait Nimrod. Il devint roi de Babylone. Sous son influence, la plus grande partie du monde des hommes cessa d’observer la loi divine relative à la sainteté du sang. Il fallait s’y attendre, car le roi Nimrod se fit une réputation comme un “ puissant chasseur en opposition avec Jéhovah ”. (Gen. 10:8-10, NW.) Abraham, qui croyait en Jéhovah Dieu, venait du voisinage de l’ancien royaume de Nimrod. Par Isaac et Jacob, Abraham eut douze arrière-petits-fils, qui devinrent les chefs des douze tribus d’Israël. Une jalousie prit naissance et la vie de l’une de ces têtes de tribus, Joseph, était menacée par ses frères. Tentant de le sauver, son frère aîné Ruben dit : “ Ne répandez point le sang. ” Ses frères finirent par se rendre compte qu’il n’y avait aucun profit égoïste à tirer du meurtre de Joseph et à “ cacher son sang ” et ils le vendirent comme esclave. Des années plus tard, Jéhovah éleva Joseph de sa condition d’esclave et de captivité en Égypte au rang de premier ministre de Pharaon, roi d’Égypte.

      9 Par suite d’une famine en Palestine, les frères de Joseph, qui avaient été jaloux de lui, furent envoyés en Égypte pour y acheter les vivres nécessaires. Ils furent amenés en présence de Joseph mais ne le reconnurent pas dans ses fonctions de premier ministre. Pour éprouver leur cœur, Joseph, par le truchement d’un interprète, les accusa d’être des espions et suspendit sur leurs têtes la menace de la peine de mort. Craignant pour leur vie, les dix frères se rappelèrent leur crime et se dirent en hébreu l’un à l’autre qu’en vendant Joseph ils l’avaient peut-être envoyé à la mort. Alors Ruben déclara : “ Ne vous disais-​je pas : Ne commettez point un crime envers cet enfant ? Mais vous n’avez point écouté. Et voici, son sang est redemandé. ” (Gen. 37:21-28 ; 42:21, 22). Ainsi l’Israélite Ruben employa la même expression que celle qui fut utilisée par Dieu quand il imposa à tous les hommes la loi relative à la sainteté du sang. Par ses paroles, Ruben souligna le fait que la vie humaine est représentée par le sang très précieux.

      10. Dans son alliance avec Israël, comment Jéhovah insista-​t-​il sur la nécessité de garder la loi qu’il avait donnée à Noé ?

      10 Des siècles plus tard, Jéhovah délivra les douze tribus d’Israël de l’esclavage d’Égypte et les amena au mont Sinaï en Arabie. En ces lieux, par l’intermédiaire du prophète Moïse comme médiateur, Jéhovah établit une alliance, des rapports de contrat, entre lui et les douze tribus d’Israël. Il serait leur Dieu et eux seraient son peuple élu. Outre les Dix commandements, il leur donna des centaines d’autres lois. Pour qu’ils fussent un peuple saint, différent des autres peuples du monde, Jéhovah Dieu insista sur la nécessité d’observer la loi qu’il avait donnée à leur ancêtre Noé, celle qui était relative à la sainteté du sang. Il leur interdit donc d’introduire dans leur corps, comme nourriture ou boisson, le sang de l’homme ou de l’animal.

      11. Qu’interdisait la loi divine aux étrangers comme aux Israélites et pourquoi ?

      11 Une des lois qu’il leur avait données disait : “ Vous ne mangerez point de sang, ni d’oiseau, ni de bétail, dans tous les lieux où vous habiterez. Celui qui mangera du sang d’une espèce quelconque, celui-là sera retranché de son peuple. ” Il n’était pas même permis aux résidants étrangers au sein de leur nation de manger du sang comme nourriture. La loi de Jéhovah disait : “ Si un homme de la maison d’Israël ou des étrangers qui séjournent au milieu d’eux mange du sang d’une espèce quelconque, je tournerai ma face contre celui qui mange le sang, et je le retrancherai du milieu de son peuple. Car l’âme de la chair est dans le sang. Je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il servît d’expiation pour vos âmes, car c’est par l’âme que le sang fait l’expiation. C’est pourquoi j’ai dit aux enfants d’Israël : Personne d’entre vous ne mangera du sang, et l’étranger qui séjourne au milieu de vous ne mangera pas du sang. ” — Lév. 7:26, 27 ; 17:10-12.

      12. Que dit la Cyclopœdia de McClintock et Strong au sujet de l’interdiction de consommer du sang comme nourriture et de la violation de cette défense ?

      12 La Cyclopœdia of Biblical, Theological and Ecclesiastical Literature de McClintock and Strong, Tome I, page 834, dit ceci sur l’interdiction du sang : “ Dans les cas où l’interdiction est introduite à propos des articles permis et non permis de l’alimentation, la raison que présente généralement le texte est que “ le sang est l’âme ” et l’ordre est donné de le répandre sur le sol comme de l’eau. Mais lorsque la défense est faite à propos des parties des victimes destinées à être offertes au Seigneur, le texte, en plus de la raison ci-dessus, insiste sur le fait que “ le sang fait l’expiation par l’âme ”. (Lév. XVII, 11, 12.) Cet ordre rigoureux ne s’appliquait pas seulement aux Israélites mais également aux étrangers en leur sein. La peine attachée à la transgression, c’était d’être “ retranché de son peuple ”, par quoi on entendait sans aucun doute la peine de mort (comparez avec Hébreux X, 28), quoiqu’il soit difficile de dire si elle était infligée par l’épée ou par la lapidation. ”

      13. Quels faits vitaux soulignaient les lois divines concernant les chasseurs israélites ?

      13 Aussi Dieu a-​t-​il dit à chaque chasseur israélite de ne pas faire comme le puissant chasseur babylonien mais de respecter le sang de la proie : “ Il en versera le sang et le couvrira de poussière. Car l’âme de toute chair, c’est son sang, qui est en elle. C’est pourquoi j’ai dit aux enfants d’Israël : Vous ne mangerez le sang d’aucune chair ; car l’âme de toute chair, c’est son sang : quiconque en mangera sera retranché. ” (Lév. 17:13, 14). Le sang était comme l’âme. C’est pourquoi Jéhovah Dieu a dit à chaque chasseur engagé dans l’alliance avec lui : “ Seulement, garde-​toi de manger le sang, car le sang, c’est l’âme ; et tu ne mangeras pas l’âme (nèphèsh en hébreu) avec la chair. Tu ne le mangeras pas : tu le répandras sur la terre comme de l’eau. ” (Deut. 12:23, 24). Manger le sang signifie manger une vie donnée par Dieu, et cet acte charge le consommateur de la responsabilité d’avoir pris une vie à Dieu.

      LES CHRÉTIENS NE SONT PAS EXEMPTÉS DE LA LOI DU SANG

      14, 15. Que reconnaissaient les premiers chrétiens concernant l’alliance de la Loi et la loi que Dieu donna à Noé ? b) Par suite, quelles instructions le collège dirigeant envoya-​t-​il aux chrétiens non juifs ?

      14 Et les chrétiens, ceux qui marchent vraiment sur les traces de Jésus-Christ, le Fils de Dieu ? Jésus fonda l’assemblée chrétienne sur la terre. Pendant trois ans et demi après sa mort et sa résurrection, l’assemblée se composait exclusivement de Juifs ou Israélites et de prosélytes. Les chrétiens d’origine juive reconnaissaient que l’alliance de la Loi, celle que Jéhovah avait conclue avec la nation d’Israël par l’entremise de Moïse avait été annulée, clouée, pour ainsi dire, au poteau de supplice sur lequel fut attaché Jésus comme sacrifice humain parfait. L’apôtre Paul, qui avait été un pharisien juif, affirma ce fait (Éph. 2:13-16 ; Col. 2:13-17). L’assemblée chrétienne se trouvait dans une nouvelle alliance avec Jéhovah grâce au sang répandu de Jésus-Christ. Néanmoins, ses membres reconnaissaient qu’ils se trouvaient toujours sous la loi que Dieu avait donnée à Noé relativement à la sainteté du sang, loi qui n’avait jamais été abolie ou révoquée. C’est pourquoi les douze apôtres et d’autres chrétiens de maturité de l’assemblée, en tant que collège dirigeant, envoyèrent les instructions suivantes aux chrétiens baptisés qui n’étaient pas venus des rangs des Juifs circoncis :

      15 “ Car il a paru bon au saint esprit et à nous de ne vous imposer d’autre charge que ce qui est nécessaire, savoir, de vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l’impudicité, choses contre lesquelles vous vous trouverez bien de vous tenir en garde. Adieu. ”. — Actes 15:28, 29 ; 21:24, 25.

      16. Malgré l’abolition de l’alliance de la Loi et l’introduction de la nouvelle alliance, que ne peuvent faire les chrétiens et pourquoi ?

      16 Ainsi, malgré l’abolition de l’alliance de la Loi et malgré l’introduction de la nouvelle alliance rendue valide par le sang sacrifié de Jésus-Christ, Jéhovah n’avait pas modifié sa loi relative à l’idolâtrie, le sang et l’immoralité sexuelle. Donc, les chrétiens ne pouvaient adorer Dieu en faisant usage d’images ou de symboles ; ils ne pouvaient commettre l’adultère et la fornication ; ils ne pouvaient verser le sang par des meurtres ou nourrir leur corps du sang des oiseaux, des animaux et de l’homme.

      17. Pourquoi le fait de boire la coupe commune lors du repas du Seigneur n’est-​il pas une violation de l’alliance relative au sang ?

      17 Les chrétiens du premier siècle, il est vrai, célébrèrent le repas ou le souper du Seigneur chaque année, célébration dans laquelle chaque assemblée participait à une coupe de vin commune. Mais en buvant cette coupe, ils ne buvaient pas le sang proprement dit de l’Agneau sacrificiel, Jésus-Christ. Des heures avant que le soldat romain perçât le côté gauche de Jésus cloué au bois et lui fît une blessure d’où sortit du sang et de l’eau, le Seigneur Jésus avait tendu la coupe emblématique à ses onze fidèles apôtres dans la chambre haute de Jérusalem et leur avait dit : “ Buvez-​en tous ; car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés. Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne (c’est-à-dire du vin), jusqu’au jour où j’en boirai de nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. ” (Jean 19:33-37 ; Mat. 26:26-29). Le vin rouge de la coupe n’avait qu’une valeur symbolique. C’était un symbole du sang vital de Jésus, qui devait être répandu en sacrifice à Dieu pour la rémission de nos péchés.

      18. De quelle manière ceux qui célèbrent le repas du Seigneur participent-​ils au sang du Christ ?

      18 Des années plus tard, l’apôtre Paul écrivit aux participants au repas du Seigneur : “ La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-​elle pas la communion au sang de Christ ? ” (I Cor. 10:16). En buvant la coupe de vin commémorative, ceux qui célèbrent ce repas figurent par ce geste leur participation au bienfait de la vie humaine sacrifiée de Jésus, représentée par son sang. Ils y participent au moyen de leur foi en celui qui est mort pour les racheter du péché et de la mort.

      19. Comment Dieu permit-​il d’utiliser le sang en vue de l’acquisition de la vie et comment les vrais chrétiens considèrent-​ils le sang du Christ ?

      19 Dieu avait permis de répandre le sang d’une victime sacrificielle sur son saint autel comme offrande d’une vie à Dieu. En conséquence, les chrétiens reconnurent que le sang humain parfait de Jésus avait été répandu sur le véritable autel de Dieu afin de donner la vie éternelle à tous ceux qui accepteraient son sacrifice. C’était donc un sang précieux, ayant valeur de rachat auprès de Dieu. L’apôtre Pierre écrivit à ses compagnons chrétiens : “ Sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache. ” — I Pierre 1:18, 19.

      20. Pourquoi l’effusion du sang du Christ eut-​elle d’autres conséquences pour les Juifs qui réclamèrent à Pilate l’exécution de Jésus ?

      20 Ainsi l’effusion de son sang sur l’autel de Dieu n’eut pas les mêmes conséquences pour les croyants chrétiens que pour les Juifs qui insistèrent auprès du gouverneur romain pour que Jésus fût mis à mort sur un poteau de supplice. Le gouverneur Pilate se lava les mains devant la foule, disant : “ Je suis innocent du sang de ce juste. Cela vous regarde. ” Ils furent d’accord que cela les regardait et dirent : “ Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! ” (Mat. 27:24, 25). Ils consentirent donc à se charger de la responsabilité dans l’effusion du sang de Jésus et à transmettre cette responsabilité à leurs fils.

      21. Parce qu’ils buvaient la coupe du repas du Seigneur, de quoi accusa-​t-​on les premiers chrétiens et que prouve leur défense en ce qui concerne la loi donnée à Noé ?

      21 Chaque année les premiers chrétiens célébraient le repas du Seigneur où ils buvaient la coupe commune de vin, et ce vin symbolisait le sang de Jésus. C’est sans aucun doute en raison de cette pratique, ou du moins en partie, que les incroyants païens accusèrent les chrétiens fidèles de boire du sang humain. Ce fut là une des fausses accusations contre lesquelles durent se défendre les porte-parole de l’assemblée chrétienne. Ils fermèrent la bouche des ennemis en expliquant que le sang humain était très supérieur et avait une plus grande valeur que le sang de la bête et que les chrétiens étaient d’autant plus éloignés de boire du sang humain que la loi de leur Dieu leur interdisait même de boire du sang des animaux, créatures privées de raison. Nombreux sont les témoignages qui montrent que les chrétiens n’ingéraient du sang pour aucun motif. — Voir Origines Ecclesiasticae, or Antiquities of the Christian Church, par Joseph Bingham (1668-1723), Tome 17, chapitre 5, paragraphe 20.a

      22. Quand de prétendus chrétiens commencèrent-​ils à trouver des arguments contre la loi divine donnée à Noé ? Que déclarèrent-​ils ?

      22 C’est seulement après l’époque d’Augustin, théologien catholique (354-​430), évêque en Afrique du Nord, que de prétendus chrétiens commencèrent à affirmer que la loi divine interdisant aux disciples du Christ de manger du sang était seulement une défense temporaire et qu’elle ne s’appliquait plus. Ce raisonnement, cependant, n’était qu’une autre manifestation de l’apostasie de la vraie foi que l’apôtre Paul avait annoncée. — II Thess. 2:1-3.

      23. Puisque Jéhovah ne change pas, comment les chrétiens se conforment-​ils à l’exhortation de Jude et se gardent-​ils innocents ?

      23 Après avoir annoncé la venue de son Fils Jésus-Christ au temple pour le jugement, Jéhovah déclara : “ Je ne change pas. ” (Mal. 3:1-6). Les vrais disciples du Christ se conforment à l’exhortation de Jude, celle de “ combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes ”. (Jude 3.) Conformément à cette foi, ils se gardent innocents concernant le sang. Ils évitent la peine attachée à la transgression de la loi divine inchangée sur la sainteté du sang. La vie ou l’âme d’aucun homme ne leur est demandée par Dieu.

  • Se garder “ pur du sang de tous les hommes ”
    La Tour de Garde 1960 | 1er mars
    • Se garder “ pur du sang de tous les hommes ”

      1. Par quelles paroles Paul montra-​t-​il qu’il y avait une autre façon de se garder pur du sang de tous les hommes ?

      À PART le sang littéral de l’homme, de la bête et de l’oiseau, ceux qui ne veulent pas déplaire à Dieu et encourir le châtiment doivent prendre conscience d’une autre façon de se garder purs du sang. L’apôtre Paul en fit mention quand il déclara aux surveillants chrétiens de la ville d’Éphèse en Asie Mineure : “ Et maintenant voici, je sais que vous ne verrez plus mon visage, vous tous au milieu desquels j’ai passé en prêchant le royaume de Dieu. C’est pourquoi je vous déclare aujourd’hui que je suis pur du sang (de tous les hommes, NW). ” (Actes 20:25, 26). De toutes les personnes, comment Paul pouvait-​il dire cela ? Et comment ses paroles et son exemple sont-​ils un avertissement à notre intention ?

      2. Comment celui qui est connu sous le nom de Paul commença-​t-​il une carrière de persécution ?

      2 Paul fut d’abord connu sous le nom de Saul de la ville de Tarse en Asie Mineure. Pendant un temps, il porta une lourde culpabilité en ce qui concerne l’effusion du sang. À l’époque où la Cour suprême de Jérusalem fit lapider le fidèle témoin chrétien Étienne, ce Saul de Tarse regardait la scène et gardait les vêtements des participants de l’exécution. De cette façon, Paul montra publiquement qu’il approuvait ce meurtre. Il portait une part de responsabilité pour le sang d’Étienne (Actes 7:58 ; 8:1 ; 22:19, 20). Ainsi il commença une carrière de persécution. “ Saul, de son côté, ravageait l’Église ; pénétrant dans les maisons, il en arrachait hommes et femmes, et les faisait jeter en prison. ” À l’exception des apôtres, les chrétiens se dispersèrent dans les contrées hors de Jérusalem. — Actes 8:3.

      3. Quelles persécutions Paul confessa-​t-​il devant Festus et Agrippa ?

      3 “ Cependant Saul, respirant encore la menace et le meurtre contre les disciples du Seigneur, se rendit chez le souverain sacrificateur, et lui demanda des lettres pour les synagogues de Damas (Syrie), afin que, s’il trouvait des partisans de la nouvelle doctrine, hommes ou femmes, il les amenât liés à Jérusalem. ” (Actes 9:1, 2). Quand il témoigna devant le gouverneur Festus et le roi Hérode Agrippa II, il déclara : “ Pour moi, j’avais cru devoir agir vigoureusement contre le nom de Jésus de Nazareth. C’est ce que j’ai fait à Jérusalem. J’ai jeté en prison plusieurs des saints, ayant reçu ce pouvoir des principaux sacrificateurs, et, quand on les mettait à mort, je joignais mon suffrage à celui des autres. Je les ai souvent châtiés dans toutes les synagogues, et je les forçais à blasphémer. Dans mes excès de fureur contre eux, je les persécutais même jusque dans les villes étrangères. ” — Actes 26:9-11.

      4. De quoi Saul ne rendit-​il coupable ? Pourquoi était-​il important qu’il changeât d’occupation ?

      4 Par cette conduite Paul se rendit grandement coupable d’effusion de sang, de sang innocent. Comment se dégagea-​t-​il de cette culpabilité ? En acceptant la miséricorde divine. Sur le chemin de Damas pour y étendre ses persécutions, Saul fut arrêté par celui qu’il persécutait en fait. Jésus ressuscité, glorifié, lui apparut et le reprit en ces termes : “ Je suis Jésus que tu persécutes. ” Puis le Seigneur Jésus plaça devant Paul un changement d’occupation. Il devait être “ ministre et témoin des choses que tu as vues et de celles pour lesquelles je t’apparaîtrai. Je t’ai choisi du milieu de ce peuple et du milieu des païens (nations, NW), vers qui je t’envoie, afin que tu leur ouvres les yeux, pour qu’ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu’ils reçoivent, par la foi en moi, le pardon des péchés et l’héritage avec les sanctifiés. ” (Actes 26:12-18 ; 9:3-6). La question était de savoir si Saul allait changer son occupation, si de persécuteur il deviendrait ministre et témoin de Jésus-Christ. Sa vie présente en dépendait car sa lourde culpabilité dans l’effusion de sang méritait la mort. Sa vie éternelle en dépendait également.

      5. Quelle voie adopta Saul et quel témoignage public en donna-​t-​il aussitôt ?

      5 Saul vit alors qu’il méritait la mort mais, selon la miséricorde divine par Jésus-Christ, il n’eut pas à mourir à cause de sa grande culpabilité. Pendant les trois jours de sa cécité miraculeuse à Damas, il confessa son terrible péché, se repentit et demanda miséricorde par le sacrifice rédempteur de Jésus-Christ. Il se convertit ou se détourna de la voie homicide de la persécution en tant que pharisien et se voua à Dieu comme disciple de son Fils Jésus-Christ. Décidant ainsi de faire la volonté divine, il accepta la tâche que Jésus lui assigna. Dès que la vue lui fut rendue le troisième jour, Saul fut baptisé pour donner un témoignage public de son offrande à Dieu comme disciple de Jésus. Il reçut la purification de ses péchés par le précieux sang de l’Agneau de Dieu, Jésus-Christ (Actes 9:17-19 ; 22:12-16). Aussitôt après il se mit à agir en témoin à l’exemple de Jésus-Christ. — Actes 9:19-26.

      6, 7. a) Grâce à quoi Saul fut-​il dégagé de sa culpabilité ? b) Que dit-​il pour ceux qui sentent également ce poids ?

      6 Saul dit qu’il fut dégagé de sa lourde culpabilité par la miséricorde de Dieu par Jésus-Christ, qui lui apparut même après son ascension au ciel : “ Après eux tous, il m’est aussi apparu à moi, comme à l’avorton ; car je suis le moindre des apôtres, je ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Église de Dieu. Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ; loin de là, j’ai travaillé plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. ” (I Cor. 15:8-11). Dans son ignorance Saul s’amassa, par fanatisme, une forte culpabilité sur la tête. Pour ceux qui de nos jours sentent le poids intolérable du même genre de culpabilité, Paul dit :

      7 “ Il m’a jugé fidèle, en m’établissant dans le ministère, moi qui étais auparavant un blasphémateur, un persécuteur, un homme violent. Mais j’ai obtenu miséricorde, parce que j’agissais par ignorance, dans l’incrédulité ; et la grâce de notre Seigneur a surabondé, avec la foi et la charité (amour, NW) qui est en Jésus-Christ. C’est une parole certaine et entièrement digne d’être reçue, que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. Mais j’ai obtenu miséricorde, afin que Jésus-Christ fît voir en moi le premier toute sa longanimité, pour que je servisse d’exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle. ” — I Tim. 1:12-16.

      8. Donc, à l’exemple de Saul, quels sont les pas à faire pour se purifier de cette terrible culpabilité et se voir assigner le service chrétien ?

      8 En confessant ses péchés graves, en s’en repentant, en se convertissant ou en se détournant de la voie du péché, en acceptant humblement et avec reconnaissance la grâce ou bonté imméritée de Dieu par son fils Jésus-Christ, en se vouant à Dieu pour faire sa volonté révélée et en symbolisant cette offrande par le baptême, Saul de Tarse entreprit le service assigné comme chrétien pur du sang des chrétiens dont il avait provoqué l’exécution. Aujourd’hui nous pouvons également être purifiés de toute culpabilité dans l’effusion du sang. Nous pourrons alors garder l’alliance concernant la sainteté du sang en nous gardant exempts de sang et d’animaux tués sans que leur sang soit répandu.

      9. Ainsi que l’indique Paul, comment une personne qui se voue se place-​t-​elle sous une nouvelle responsabilité concernant le sang des autres hommes ?

      9 Mais que veut dire Paul par se garder “ pur du sang de tous les hommes ” ? En devenant chrétien, celui qui se voue à Dieu se place-​t-​il sous une nouvelle responsabilité en ce qui concerne le sang des autres hommes ? Oui, car les autres hommes sont en danger de périr par les mains de Dieu, comme nous l’étions naguère, mais nous savons maintenant comment ils peuvent échapper à une telle mort. Il est donc de notre responsabilité d’employer notre connaissance dans leur intérêt. Nous ne sommes pas les seuls pécheurs que Jésus-Christ vint sauver par l’effusion de son sang. Il a été proclamé “ l’agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde ”. — Jean 1:29.

      10. Pour que d’autres profitent de ce moyen de salut, quelle obligation incombe à ceux qui ont déjà obtenu miséricorde, comme le montre Proverbes 24:11, 12 ?

      10 Comment d’autres hommes du monde seraient-​ils sauvés par son sacrifice pour les péchés s’ils n’en n’entendaient pas parler et n’avaient pas l’occasion de l’accepter et d’en bénéficier ? Le salut est ainsi possible à de nombreuses autres personnes que nous, les sauvés actuels. Ceux à qui il a déjà été montré miséricorde ont la responsabilité de témoigner de la miséricorde et de faire connaître à leurs semblables le moyen du salut. Si nous omettons de le faire, le fait que d’autres n’atteignent pas le salut ne doit-​il pas être imputé dans une mesure plus ou moins grande à nous qui avons négligé de diffuser la connaissance nécessaire ? Cela est particulièrement vrai en un temps de jugement divin, quand une exécution de jugement doit avoir lieu. Montrant notre responsabilité en cette affaire, Proverbes 24:11, 12 dit : “ Délivre ceux qu’on traîne à la mort, ceux qu’on va égorger, sauve-​les ! Si tu dis : Ah ! nous ne savions pas ! (...) Celui qui pèse les cœurs ne le voit-​il pas ? Celui qui veille sur ton âme ne le connaît-​il pas ? Et ne rendra-​t-​il pas à chacun selon ses œuvres ? ” C’est ainsi que Paul voyait la situation. Il avait été l’objet d’une miséricorde illimitée. Il devait donc témoigner de la miséricorde aux autres, sachant que lui-​même vivait par la miséricorde de Dieu par Jésus-Christ.

      DÉSIGNER LA VOIE DU SALUT

      11. Aux jours de Paul, quelle question se posait à propos de Jérusalem ? À quoi Paul se sentait-​il poussé pour se garder pur ?

      11 L’apôtre Paul nous est en exemple. Il voulut se garder exempt de responsabilité dans l’exécution des autres par le grand Juge Jéhovah, car cette exécution signifierait la destruction du corps et de l’âme dans la géhenne (Mat. 10:28). Au temps de Paul, les Juifs se trouvaient dans une période de jugement divin. Le Seigneur Jésus avait dit qu’une terrible destruction attendait Jérusalem parce qu’elle n’avait pas discerné le temps de son inspection par le Fils de Dieu (Luc 19:41-44, NW). La question qui se posait était de savoir qui périrait avec Jérusalem ? Qui demeurerait sous la responsabilité du sang qui, selon ce qu’avaient demandé les hommes ayant réclamé la mort de Jésus, devait retomber sur eux et sur leurs enfants ? C’est pourquoi Paul se sentit poussé à publier l’avertissement et à montrer la voie du salut pour la vie éternelle. Aussi prêcha-​t-​il, donnant en premier lieu son attention aux Juifs en péril. Ce désir de se garder exempt de toute responsabilité dans la destruction des autres se manifesta dans les paroles que Paul prononça à Corinthe.

      12. Par suite de son activité de prédication à Corinthe, quelle crise se développa ? Que déclara et fit Paul pour y faire face ?

      12 Dans cette ville grecque, Paul travailla comme fabricant de tentes avec un croyant juif, Aquilas, le mari de Priscille. Chaque sabbat, cependant, il donna un discours dans la synagogue locale et réussit à gagner au christianisme un certain nombre de Juifs et de Grecs. Quand les compagnons de voyage de Paul le rejoignirent dans ce lieu, “ il se donna tout entier à la parole, attestant aux Juifs que Jésus était le Christ ”. Puis une crise se produisit. Elle exigea que Paul fît une déclaration qui montrait que l’apôtre prenait la chose au sérieux. Nous lisons : “ Les Juifs faisant alors de l’opposition et se livrant à des injures, Paul secoua ses vêtements, et leur dit : Que votre sang retombe sur votre tête ! J’en suis pur. Dès maintenant j’irai vers les païens. Et sortant de là, il entra chez un nommé Justus, homme craignant Dieu, et dont la maison était contiguë à la synagogue. Cependant Crispus, le chef de la synagogue, crut au Seigneur avec toute sa famille. Et plusieurs Corinthiens, qui avaient entendu Paul, crurent aussi, et furent baptisés. ” — Actes 18:1-8 ; I Cor. 1:14-16.

      13. Comment certains Juifs de Corinthe ont-​ils pu périr dans l’exécution du jugement sur Jérusalem ? Pourquoi Paul ne pouvait-​il en être tenu pour responsable ?

      13 Paul savait que la nation juive était dans un temps de jugement et que la destruction devait arriver à Jérusalem dans la génération alors en vie. Les Juifs de toutes les parties de la terre, de toutes les nations sous les cieux, montaient à Jérusalem pour les célébrations ou fêtes annuelles. Sans doute certains de la synagogue de Corinthe, qui firent opposition à Paul vers l’an 50 ou 51, montèrent à Jérusalem vingt ans plus tard pour célébrer la Pâque en l’an 70. Ils y furent enfermés quand le général romain Titus mena ses légions contre la ville et cerna tous ceux qui célébraient la Pâque. La mort par le siège, la famine, l’épidémie et les luttes internes fut le sort de la majorité d’entre eux. Seul le petit nombre qui survécut fut emmené captif dans toutes les parties de l’empire romain. Si ces Juifs étaient devenus chrétiens et avaient pris le baptême comme Crispus et sa famille, ils se seraient tenus loin de Jérusalem, surtout après que Cestius Gallus eut encerclé la ville condamnée pour un siège de peu de durée, en 66. Ils auraient ainsi écouté les paroles de Jésus dans Luc 21:20-22 et n’auraient pas péri avec les onze cent mille Juifs comme des hommes s’opposant au Christ et refusant le salut par son intermédiaire. Cependant, qu’ils aient ou non péri à Jérusalem, ces Juifs sont morts en ennemis obstinés du Sauveur de l’humanité. Mais Paul ne se tenait pas pour responsable de leur mort en dehors des dispositions de salut par Jésus-Christ.

      14. En se détournant des Juifs de Corinthe, pourquoi Paul pouvait-​il nier toute responsabilité concernant le sang de ces hommes ? Vers qui se tourna-​t-​il ?

      14 Paul pouvait donc en toute conscience secouer ses vêtements et nier toute responsabilité pour le sang de ces Juifs de Corinthe. Il était pur, innocent, en cette affaire. Il avait même prêché dans leur synagogue le sabbat. Quand ses compagnons Silas et Timothée le rejoignirent, il s’occupa plus intensément de la parole, c’est-à-dire de la parole orale, en prêchant et en enseignant. Cela l’obligea sans aucun doute à consacrer moins de temps à la fabrication des tentes. Mais il se sentait obligé de le faire en raison de la responsabilité qu’il avait envers les Juifs, qui étaient directement en jugement devant leur Dieu Jéhovah, donc en danger de destruction éternelle. Comme ils faisaient opposition et se livraient à des injures à propos de Jésus-Christ, c’était une perte de temps et d’efforts que de continuer à leur parler en tant que communauté. Paul pouvait désormais en toute conscience les laisser subir les conséquences de leur voie obstinée, antichrétienne, sans porter la moindre responsabilité pour leur sang. Il se tourna ensuite vers son autre responsabilité, celle de servir en tant qu’apôtre des nations non juives (Rom. 11:13, NW). Elles avaient également la possibilité d’être sauvées, à condition d’entendre le message. C’est pourquoi Paul dit aux Juifs abandonnés de Corinthe : “ Dès maintenant, j’irai vers les païens (gens des nations). ”

      15. Qu’est-​ce qui montra que la voie suivie par Paul en cette affaire était bonne et qu’il était pur du sang des adversaires juifs ?

      15 Était-​ce là la bonne voie ? Paul était-​il vraiment pur et le sang des Juifs était-​il sur leur propre tête ? Le Seigneur montra qu’il en était bien ainsi. Comment cela ? Après que Paul se fut tourné exclusivement vers les païens de Corinthe, il reçut un message des cieux. Nous lisons : “ Le Seigneur dit à Paul en vision pendant la nuit : Ne crains point ; mais parle, et ne te tais point, car je suis avec toi, et personne ne mettra la main sur toi pour te faire du mal : parle, car j’ai un peuple nombreux dans cette ville. Il y demeura un an et six mois, enseignant parmi les Corinthiens la parole de Dieu. ” (Actes 18:9-11). Le “ peuple nombreux dans cette ville ” devait être des non-Juifs qui devinrent chrétiens. Les adversaires juifs essayèrent de faire de la prédication un cas juridique devant le proconsul Gallion comme juge. Mais cela échoua. L’affaire ne fut pas entendue. Après qu’il fut resté encore assez longtemps à enseigner les non-Juifs dans la Parole divine, Paul quitta Corinthe en paix et rendit visite à Jérusalem. — Actes 18:12-22.

      COMMENT SE GARDA-​T-​IL PUR ?

      16. Selon les récits de voyage, pour qui Paul fut-​il un témoin ? Quelles paroles incontestables put-​il adresser aux surveillants d’Éphèse ?

      16 Pas moins que les actuels témoins de Jéhovah, Paul fut un témoin pour une grande partie de la terre habitée, pour toutes les contrées qu’il pouvait atteindre. Il rendit témoignage aux Syriens, aux Juifs, aux Arabes, aux Ciliciens, aux Cypriotes, aux Pamphyliens, aux Galates, aux Lyciens, aux Asiatiques, aux Macédoniens, aux Grecs, aux Maltais et aux Italiens, d’après ce que nous savons des voyages de l’apôtre. En quelque endroit que Paul rendit témoignage, il nous montra comment se garder “ pur du sang de tous les hommes ”. Comment faisait-​il ? Le discours d’adieu qu’il fit aux surveillants de l’assemblée d’Éphèse, la principale ville de la province romaine d’Asie, explique en particulier comment il fit. Quand Paul s’arrêta à Milet, lors de son dernier voyage à Jérusalem, il envoya chercher les aînés de l’assemblée d’Éphèse. Il leur adressa ces paroles : “ Aussi je vous prends à témoin en ce jour que je suis pur du sang (...) de tous les hommes. ” (Actes 20:16, 17, 26, NW). Les surveillants d’Éphèse pouvaient-​ils contester ces paroles et le firent-​ils ? Non ! Pourquoi non ? Parce que Paul leur avait présenté, sans en rien cacher, le message du salut.

      17. Que savaient bien les Éphésiens depuis le premier jour que Paul était venu chez eux ? Quelles étaient les “ choses utiles ” dont parla l’apôtre ?

      17 Voyons les paroles de Paul sous ce rapport. Aux représentants de l’assemblée chrétienne d’Éphèse, il dit : “ Vous savez de quelle manière, depuis le premier jour où je suis entré en Asie, je me suis sans cesse conduit avec vous, servant le Seigneur en toute humilité, avec larmes et au milieu des épreuves que me suscitaient les embûches des Juifs. Vous savez que je n’ai rien caché de ce qui vous était utile, et que je n’ai pas craint de vous prêcher et de vous enseigner publiquement et dans les maisons. ” (Actes 20:18-20). Notons que les choses qui leur étaient “ utiles ” étaient celles qui venaient de Dieu, celles qui avaient trait à leur salut et au fait de rester dans cette condition. Mais comment Paul prêcha-​t-​il publiquement et dans les maisons à Éphèse ? La Bible nous le montre.

      18. Quelle œuvre Paul accomplit-​il “ publiquement ” à Éphèse en ce qui concerne les Juifs ?

      18 Après qu’il eut quitté Corinthe et pendant qu’il faisait route vers Jérusalem, Paul s’arrêta à Éphèse. Quelle œuvre fit-​il “ publiquement ” ? “ Étant entré dans la synagogue, il s’entretint avec les Juifs qui le prièrent de prolonger son séjour. Mais il n’y consentit point, et il prit congé d’eux, en disant : (...) Je reviendrai vers vous, si Dieu le veut. ” (Actes 18:19-21). Après avoir accompli son vœu à Jérusalem, Paul revint à Éphèse. Il apparut de nouveau en public. “ Ensuite Paul entra dans la synagogue, où il parla librement. Pendant trois mois, il discourut sur les choses qui concernent le royaume de Dieu. ” Quand les Juifs se mirent à objecter avec force, Paul quitta-​t-​il son œuvre publique ? Non, dit la Bible. “ Mais, comme quelques-uns restaient endurcis et incrédules, décriant devant la multitude la voie du Seigneur, il se retira d’eux, sépara les disciples, et enseigna chaque jour dans l’école d’un nommé Tyrannus. Cela dura deux ans, de sorte que tous ceux qui habitaient l’Asie, Juifs et Grecs, entendirent la parole du Seigneur. ” — Actes 19:1, 8-10.

      19. Que fit Paul pour continuer à parler en public ? Quel fut l’effet de cette activité en deux ans ?

      19 Ainsi Paul changea simplement d’endroit pour parler en public, de la synagogue il alla dans une école. Il y donnait tous les jours un discours sur la Bible. Il fit un travail profane pour subvenir à ses besoins et même à celui d’autres. Mais il se réservait suffisamment de temps pour parler chaque jour sur la Bible. En deux ans, l’effet public fut tel que tous les habitants du district romain d’Asie entendirent le message du Seigneur, les Juifs et les autres.

      20. Quels incidents relatifs au démonisme révèlent l’étendue du témoignage public de Paul ? Quel fut l’effet de son enseignement sur la parole de Jéhovah ?

      20 Quelques Juifs ambulants essayèrent d’imiter quelques-uns des miracles accomplis par Paul. Ils dirent aux démons qui obsédaient certaines victimes : “ Je vous conjure par Jésus que Paul prêche ! ” Non seulement ces Juifs savaient ce que Paul prêchait mais également les démons. Dans un cas, un démon leur répondit : “ Je connais Jésus, et je sais qui est Paul ; mais vous, qui êtes-​vous ? ” Ce qui se passa ensuite fut connu de toute la ville d’Éphèse. Nous lisons : “ La crainte s’empara d’eux tous, et le nom du Seigneur Jésus était glorifié. Plusieurs de ceux qui avaient cru venaient confesser et déclarer ce qu’ils avaient fait. Et un certain nombre de ceux qui avaient exercé les arts magiques, ayant apporté leurs livres, les brûlèrent devant tout le monde : on en estima la valeur à cinquante mille pièces d’argent. C’est ainsi que la Parole du Seigneur croissait en puissance et en force. ” (Actes 19:11-20). Telle est la voie que doivent suivre ceux qui de nos jours ont pratiqué le spiritisme, qui est du démonisme. Qu’ils confessent ouvertement leurs pratiques passées, demandent pardon à Dieu et détruisent leurs livres démoniaques ou leurs ouvrages de référence, quel qu’en soit le prix. Mais ce qu’il importe de noter ici est que, à cause de l’enseignement public de Paul, la parole du Seigneur croissait en puissance et l’emportait sur les enseignements païens et les traditions des Juifs.

      21. Par suite de l’activité publique de Paul en dehors de la synagogue, dans quels rangs fut suscitée l’opposition et comment Démétrius l’orfèvre provoqua-​t-​il une émeute ?

      21 La prédication de Paul dans les synagogues avait suscité une forte opposition chez les Juifs. Maintenant son œuvre publique en dehors de la synagogue rencontrait un tel succès parmi les non-Juifs qu’elle provoqua l’opposition des païens. Reconnaissant à contre-cœur le succès de l’activité de Paul, Démétrius l’orfèvre dit à ses collègues qui fabriquaient des temples d’Artémis, ou Diane, en argent, dont le temple magnifique se trouvait à Éphèse : “ Ô hommes, vous savez que notre bien-être dépend de cette industrie ; et vous voyez et entendez que, non seulement à Éphèse, mais dans presque toute l’Asie, ce Paul a persuadé et détourné une foule de gens, en disant que les dieux faits de main d’homme ne sont pas des dieux. Le danger qui en résulte, ce n’est pas seulement que notre industrie ne tombe en discrédit ; c’est encore que le temple de la grande déesse Diane ne soit tenu pour rien, et même que la majesté de celle qui est révérée dans toute l’Asie et dans le monde entier ne soit réduite à néant. ” À ces paroles ils provoquèrent une émeute à Éphèse.

      22. Quelle preuve de la notoriété acquise par Paul trouve-​t-​on dans la façon d’agir des fonctionnaires au moment de l’émeute ?

      22 Comme preuve de la notoriété de Paul en tant que ministre chrétien il y a le fait que des fonctionnaires essayèrent de le protéger. Les disciples ne voulaient pas laisser Paul se rendre au théâtre de la ville pour s’adresser à la foule hurlante. Nous lisons : “ Quelques-uns même des Asiarques, qui étaient ses amis, envoyèrent vers lui, pour l’engager à ne pas se rendre au théâtre. ” Finalement le secrétaire de la cité rappela la foule à la raison et congédia l’assemblée. — Actes 19:23-40 19:23-41, NW.

      23. Quelles indications permettent de conclure que Paul enseigna de maison en maison ? Qui ne nia pas qu’une telle œuvre avait été faite par Paul ?

      23 Comment Paul avait-​il enseigné de maison en maison à Éphèse ? Nous ne possédons aucun témoignage frappant à ce sujet. Cependant, quand l’apôtre revint à Éphèse, il trouva des gens qui se disaient disciples, environ douze hommes. La Bible ne dit pas qu’il rencontra ces hommes dans la synagogue. On peut donc en conclure qu’il les trouva dans l’activité de maison en maison, dont il parla par la suite aux surveillants d’Éphèse. Comme le texte ne dit pas que Paul parla à ces disciples dans la synagogue, il a dû leur donner toutes explications utiles dans une maison privée. Ils ne savaient rien du saint esprit, ce qui explique pourquoi il n’opérait pas en eux. Ils avaient été baptisés d’eau, mais ce n’était pas le baptême chrétien. C’était le baptême de Jean. Cependant même Jean-Baptiste avait dit à ses disciples de croire en celui qui viendrait après lui, c’est-à-dire à Jésus. Aussi les douze hommes se firent rebaptiser, cette fois au nom du Seigneur Jésus et, des mains de Paul, ils reçurent le saint esprit et les dons des langues et des prophéties. Après cela, Paul alla dans un lieu public, la synagogue. De plus, les personnes ayant besoin d’aide miraculeuse envoyaient chercher Paul (Actes 19:1-7, 11). En outre, les surveillants d’Éphèse ne nièrent pas les paroles de Paul quand il déclara qu’il avait travaillé comme instructeur chrétien de maison en maison. — Actes 20:20.

      “ CE QUI VOUS ÉTAIT UTILE ”

      24, 25. a) Quelles choses Paul enseigna-​t-​il publiquement et de maison en maison ? b) Quel passage nous l’indique ?

      24 Les surveillants d’Éphèse ne pouvaient pas accuser Paul d’avoir caché quoi que ce fût qui leur était utile pour échapper à la destruction et acquérir le salut éternel. Quelles choses Paul avait-​il enseignées publiquement et de maison en maison ? La vérité sur Dieu, la repentance des pécheurs, la foi en Jésus-Christ, la bonté imméritée de Dieu par Jésus, le rryaume de Dieu, la Parole de Dieu, l’héritage des sanctifiés et l’imitation de Jésus-Christ en donnant plutôt qu’en recevant. Cela se voit dans les paroles suivantes de Paul aux surveillants d’Éphèse :

      25 “ Vous savez que je n’ai rien caché (...) annonçant aux Juifs et aux Grecs (donc à tous les hommes) la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ. Et maintenant voici, lié par l’esprit, je vais à Jérusalem, ne sachant pas ce qui m’y arrivera ; seulement de ville en ville, l’esprit saint m’avertit que des liens et des tribulations m’attendent. Mais je ne fais pour moi-​même aucun cas de ma vie, comme si elle m’était précieuse, pourvu que j’accomplisse ma course avec joie, et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus, d’annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu. Et maintenant voici, je sais que vous ne verrez plus mon visage, vous tous au milieu desquels j’ai passé en prêchant le royaume de Dieu. ” — Actes 20:20-25.

      26. Outre ce que Jésus mentionna dans Luc 24:46-48, que prêcha Paul publiquement et de maison en maison ?

      26 Paul exécutait les instructions de Jésus quand il déclara : “ Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. ” (Luc 24:46-48). Paul enseigna davantage que le sacrifice rédempteur de Jésus-Christ grâce auquel nous pouvons recevoir le pardon de nos péchés par notre repentance. Il prêcha encore le royaume de Dieu dans lequel Jésus-Christ sera le Roi oint de Dieu et pour lequel il a enseigné ses disciples à prier en ces termes : “ Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. ” (Mat. 6:10). Dans ce royaume céleste, les fidèles disciples de Jésus, les “ sanctifiés ” doivent recevoir un héritage. Pendant plusieurs années Paul rendit un témoignage complet à toutes sortes d’hommes, aux Juifs et aux Grecs, concernant ces choses utiles, les enseignant publiquement et de maison en maison.

      27. Quel était le but dominant de Paul, ainsi qu’il le déclara aux surveillants d’Éphèse ? Comment le poursuivit-​il ?

      27 Le but dominant de Paul était d’achever sa course comme le doit un chrétien, de finir son œuvre de témoignage, le ministère qu’il avait reçu du Seigneur Jésus qui le rencontra en chemin. Paul le fit non seulement par la prédication publique mais aussi d’une manière plus intime, plus directe, par la prédication de maison en maison.

      LA CONSCIENCE D’ÊTRE PUR

      28. Quel en fut l’effet sur la responsabilité de Paul envers les intéressés ? Pourquoi Paul pouvait-​il avoir bonne conscience en cette grave affaire ?

      28 Quel effet cela eut-​il sur la responsabilité de Paul devant Dieu et devant le public d’Éphèse, notamment devant l’assemblée chrétienne en cette ville ? L’apôtre ne devait rien aux Éphésiens. Il avait la conscience pure, “ une bonne conscience ”. (Actes 23:1.) Aussi après avoir dit sa conduite devant les surveillants d’Éphèse, il poursuivit en ces termes : “ C’est pourquoi je vous déclare aujourd’hui que je suis pur du sang de vous tous (de tous les hommes, NW). ” Il ne sentait aucune responsabilité vis-à-vis des Juifs et des non-Juifs d’Éphèse et des environs. Il en dit la raison : “ Car je vous ai annoncé (comme représentants de “ tous les hommes ” d’Éphèse) tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher. ” — Actes 20:26, 27.

      29. Outre l’enseignement oral, que fit encore Paul à l’égard des Éphésiens ? Quelle idée nous donne cette lettre concernant sa prédication orale ?

      29 Outre l’enseignement oral que Paul donna aux Éphésiens à propos de tout le conseil de Dieu, il s’occupa encore d’eux par lettre. Des années plus tard, en l’an 60, il leur envoya de Rome, où, en prison, il avait le temps d’écrire, l’épître aux Éphésiens. Cette lettre nous permet de nous faire une idée de ce qu’il prêcha aux Éphésiens car elle parle encore de “ rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce ” et de nous approcher de Dieu “ par le sang de Christ ” et “ par lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même esprit ”. — Éph. 1:7 ; 2:13, 18.

      30. a) Bien qu’il parlât du sang, qu’est-​ce qui indique que Paul ne faisait pas allusion à la question militaire ? b) Donc, à cause du jugement, à quelle responsabilité songeait Paul quand il parlait du sang ?

      30 Quand Paul parla aux surveillants d’Éphèse, il avait environ quarante ans. Aussi quand il parlait de se garder pur du sang de tous les hommes, il ne discutait pas de la question militaire. Il connaissait évidemment Nombres 31:19. Ce verset dit que même les Juifs établis exécuteurs des ennemis de Dieu devaient passer par une purification de sept jours pour avoir tué quelqu’un ou touché le cadavre d’un tué, afin de se rendre purs de toute souillure de sang ou contamination par le sang. Mais Paul parlait de la responsabilité encourue par un chrétien voué en ce qui concerne le sang des hommes, en dehors de toute responsabilité pour un meurtre ou pour complicité dans un meurtre. L’apôtre pensait au jugement divin à venir sur “ tous les hommes ”. Il pensait également à l’exécution du jugement, ce qui signifierait la mort des hommes qui auraient pu bénéficier du sacrifice rédempteur de Jésus-Christ et de l’action de son royaume. De tels hommes ne seront sauvés de la mort que par le message du salut, par l’entier conseil de Dieu. Le chrétien voué est chargé de ce conseil en tant que témoin et ministre.

      31. Pourquoi le clergé est-​il doublement coupable dans l’effusion du sang ?

      31 De ce point de vue, on peut voir que le clergé est doublement coupable pour l’effusion de sang, non seulement pour le sang répandu dans les guerres internationales mais aussi parce qu’il enseigne des mensonges religieux et non tout le conseil de Dieu contenu dans sa Parole. — Jér. 2:34 ; Ézéch. 35:6.

      PLACÉS SOUS LEUR PROPRE RESPONSABILITÉ

      32, 33. a) Non content de les avertir des dangers présents, que dit encore Paul aux surveillants ? b) Pourquoi leur dit-​il de prendre garde à eux-​mêmes et à tout le troupeau de Dieu ?

      32 Pendant le temps de la présence de Paul auprès des brebis spirituelles, il devait veiller comme un berger sur le “ troupeau de Dieu ” pour le protéger de la mort par famine spirituelle ou des ennemis semblables aux loups. Il devait aussi songer à ce qu’il adviendrait après son départ et après sa mort, quand il ne pourrait plus exercer sa surveillance. C’est pour cette raison qu’il avertit les brebis non seulement des dangers présents mais aussi des périls après son départ.

      33 Comme membre du groupe ou collège dirigeant chrétien, Paul forma et établit des surveillants sur le “ troupeau de Dieu ” sous la direction du saint esprit. Il leur parla aussi de problèmes et de périls à venir ayant trait à leur sécurité et à celle de tout le troupeau de Dieu. Avec sa vision prophétique et avec l’aide des prophéties écrites, Paul était dans l’obligation de donner de tels avertissements. Il devait faire fonction de sentinelle et songer à l’avenir. C’est pourquoi il dit aux surveillants d’Éphèse : “ Prenez donc garde à vous-​mêmes, et à tout le troupeau de Dieu, sur lequel le saint esprit vous a établis évêques (surveillants, NW), pour paître l’Église du Seigneur, qu’il s’est acquise par son propre sang. Je sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels, qui n’épargneront pas le troupeau, et qu’il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux. Veillez donc, vous souvenant que, durant trois années, je n’ai cessé nuit et jour d’exhorter avec larmes chacun de vous. ” — Actes 20:28-31.

      34. Que signifiait pour Paul le fait de placer ces surveillants sous leur propre responsabilité ? Pourquoi seraient-​ils tenus pour plus responsables ?

      34 S’étant dégagé de toute responsabilité en ce qui concernait leur sang, Paul dut placer les bergers spirituels sous leur propre responsabilité. Si quelques-uns de ces surveillants pleinement instruits subissaient l’exécution du jugement de Dieu et perdaient la vie éternelle, ce ne serait pas la faute de Paul. Il ne pourrait être tenu responsable de cette perte de la vie éternelle. Ils seraient responsables de leur propre sang ou vie. Comme surveillants, ils avaient reçu plus d’enseignements et d’instructions que le public gentil ou juif ou même les membres moyens de l’assemblée. C’est pourquoi ils étaient plus responsables car ils savaient davantage et avaient eu plus de privilèges.

      35. Quelles furent les dernières paroles de Paul à leur adresse, avant de prier avec eux ?

      35 S’étant conduit lui-​même si fidèlement comme ministre chrétien et surveillant d’Éphèse pendant les trois années de sa présence et de son activité en ce lieu et leur ayant donné l’avertissement final, Paul pouvait dire aux surveillants d’Éphèse : “ Et maintenant je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce, à celui qui peut édifier et donner l’héritage avec tous les sanctifiés. Je n’ai désiré ni l’argent, ni l’or, ni les vêtements de personne. Vous savez vous-​mêmes que ces mains ont pourvu à mes besoins et à ceux des personnes qui étaient avec moi. Je vous ai montré de toutes manières que c’est en travaillant ainsi qu’il faut soutenir les faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-​même : “ Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. ” Puis Paul pria avec eux tous. — Actes 20:32-36.

      36. Pourquoi Paul pouvait-​il recommander à Dieu les chrétiens d’Éphèse ?

      36 Paul pouvait recommander à Dieu les surveillants et l’assemblée d’Éphèse. Il les avait enseignés sur Jéhovah, le Père du Seigneur Jésus-Christ et mis en rapport avec Dieu. Pendant au moins trois ans, jour et nuit, il leur avait annoncé tout le conseil de Dieu, sans rien en cacher. Sans aucun doute, par l’intermédiaire de Paul, la plupart des membres de l’assemblée, sinon tous, avaient reçu le saint esprit et ses dons miraculeux (Actes 19:1-7). Comme il devait les quitter sans espoir de retour, Paul dut les recommander à leur Gardien toujours présent, Jéhovah Dieu, vers qui Paul les avait conduits de manière qu’ils deviennent ses ” sanctifiés ”, son troupeau de brebis.

      37. Comment Paul pouvait-​il les recommander à la “ parole de sa grâce ” ?

      37 Paul pouvait en même temps recommander les surveillants d’Éphèse à la “ parole (celle de Dieu) de sa grâce ” ou de sa bonté imméritée car il leur avait enseigné la Parole divine. Il leur avait expliqué les Écritures hébraïques, de la Genèse à Malachie. Il leur avait également apporté les paroles et les enseignements du Seigneur Jésus-Christ et aussi les révélations qu’il avait reçues lui-​même miraculeusement par le Christ. Il avait aussi écrit l’épître aux Éphésiens, qui fait partie de la Parole divine écrite. Par d’efficaces méthodes d’enseignement, Paul inculqua la Parole divine dans leur esprit. Ils s’en souviendraient après son départ définitif. Il pouvait donc les recommander à cette Parole et à sa puissance sanctifiante, protectrice, préservatrice et éclairante. C’était la doctrine biblique saine et il savait qu’elle pouvait les édifier spirituellement et les aider à recevoir un jour le royaume céleste, “ l’héritage avec tous les sanctifiés ”. Ainsi Paul plaça les brebis de Dieu sous bonne garde.

      ILS NE SONT PAS RÉDUITS AU SILENCE PAR L’ARGENT DU SANG

      38. À quelle tâche Paul donnait-​il plus d’importance qu’à sa vie ?

      38 L’apôtre Paul ne faisait pas un grand cas de sa vie physique. Sa préoccupation était de remplir fidèlement son ministère et d’aider les autres à échapper à la destruction éternelle et à acquérir la vie sans fin. Son but n’était pas de gagner de l’argent avec la bonne nouvelle de Dieu. Son but était de se garder pur de toute responsabilité concernant le sang des hommes menacés par l’exécution du jugement de Dieu.

      39. Quels motifs animaient Paul dans l’exercice de son ministère ?

      39 Paul remplit son ministère gratuitement, sans rien faire payer à ceux qui recherchaient le salut. Il n’employait pas la Parole divine comme un moyen de faire de l’argent. À l’occasion, il remplissait une occupation profane comme faiseur de tentes, de sorte que son service de sentinelle n’était pas un service payé comme celui d’un mercenaire. Il remplissait ses fonctions de surveillance comme sous-berger chrétien qui aimait le Berger principal et ses brebis. Paul était animé du désir sincère de voir les autres vivre et jouir comme lui de la bonté imméritée de Dieu. L’apôtre aimait son prochain et ne négligeait pas les intérêts de ce dernier afin de n’encourir aucune responsabilité au cas où le sang du prochain serait répandu par l’exécution divine. C’était un véritable sauveteur. Il voyait le danger où se trouvait son prochain et se sentait obligé de faire quelque chose avec le moyen que Dieu lui avait confié. Il voulait sauver son prochain du danger de mort, sauver tous ceux qui accepteraient son aide.

      40. Quel exemple Paul établit-​il pour que nous obtenions le bonheur que connut Jésus ?

      40 Cela établit un exemple pour notre temps. Si nous marchons dans cette voie de désintéressement, à nos propres frais, afin d’aider les autres à acquérir la vie éternelle, nous apprécierons la vérité de ces paroles de Jésus citées par Paul : “ Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. ” Pour aider les faibles, nous avons le bonheur rafraîchissant de nous dépenser, de donner la force que nous avons reçue de Dieu. Il n’y a aucun bonheur à recevoir ce qui peut équivaloir à l’argent du sang, un argent qui nous réduirait au silence, qui ferait que notre bouche ne publierait plus l’avertissement divin et tout le conseil de Dieu. Il n’y a aucun bonheur à être responsable du sang de quelqu’un. Notre conscience nous le reprocherait. Paul voulait être heureux. Nous aussi.

      NOTRE DEVOIR ET NOTRE CONDUITE

      41. Pourquoi sommes-​nous désireux d’aider les autres à échapper à la mort ?

      41 Nous qui aimons le salut, nous sommes heureux d’aider au salut des autres. Nous sommes heureux d’aider autrui à échapper à la mort et à la destruction des mains de Dieu. Comme Jéhovah, nous disons en tant que ministres et sentinelles : “ Ce que je désire, est-​ce que le méchant meure ? (...) N’est-​ce pas qu’il change de conduite et qu’il vive ? ” (Ézéch. 18:23). Ainsi, comme Dieu, nous voulons aider le méchant à se détourner de sa voie et à vivre. Nous ne voulons pas être souillés par le sang de ceux qui périssent, car nous savons qu’il faudra en rendre compte comme sentinelles paresseuses. Nous travaillons en vue du bonheur chrétien, car ce bonheur signifie la vie éternelle.

      42. Pourquoi vivons-​nous à une époque où nous sommes tenus responsables pour le sang et que ne voulons-​nous pas permettre ?

      42 Comme aux jours de Paul, soit peu avant la destruction de Jérusalem et de la Judée et de la dispersion de la nation juive, nous vivons à une époque où le sang de nos compatriotes et de tous les hommes est en danger. La guerre du grand jour du Dieu tout-puissant est proche et sur le champ de bataille d’Harmaguédon s’exécutera le jugement de Dieu contre tous ceux qui refusent le message du royaume de Dieu. En tant que communauté mondiale, ils devront en payer le prix par leur propre sang, comme Jérusalem et Babylone (Mat. 23:33-38 ; Jér. 51:3, 4, 48, 49). Si nous désirons survivre à la guerre en question et entrer dans le monde nouveau de Dieu, il faut se garder purs du sang de tous les hommes. Ce n’est pas la volonté de Dieu que ce monde condamné soit laissé dans l’ignorance. Comme nous avons une connaissance biblique, nous ne voulons pas laisser le peuple dans l’ignorance. Il faut l’avertir de l’approche d’Harmaguédon et concernant Gog de Magog qui conduit l’humanité à lutter contre Dieu et Jésus-Christ. Nous ne voulons pas laisser le peuple plaider l’ignorance devant Dieu parce que nous n’avons fait aucun effort pour diffuser le message du salut.

      43. Comment faut-​il donner l’avertissement et déclarer, sans rien en cacher, tout le conseil de Dieu ?

      43 À l’exemple de Paul, il nous faut sérieusement avertir les hommes, comme si c’était notre dernier conseil à tous ceux qui se trouvent en danger. Bientôt ce sera le cas ! Comme Paul, nous sommes chargés de prêcher la bonne nouvelle du royaume de Dieu mais maintenant ce royaume est établi dans sa puissance (Mat. 24:14). Il faut faire cela à titre de témoignage et d’avertissement avant la fin de ce monde. Il ne faut rien cacher de tout le conseil de Dieu. Comme Paul, qui nous dit : “ Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-​même de Christ ”, il nous faut faire cela en prêchant publiquement et en enseignant de maison en maison. — I Cor. 11:1.

      44. Si nous faisons cela, que pourrons-​nous dire à l’heure de rendre des comptes et quelles seront les conséquences pour notre personne ?

      44 Si nous faisons cela, qu’arrivera-​t-​il ? Nous pourrons, à la veille d’Harmaguédon, répéter les paroles de Paul et dire sans honte au monde entier : “ C’est pourquoi je vous déclare aujourd’hui que je suis pur du sang de vous tous. ” Dans ce cas, nous ne périrons pas. Les mains et le cœur purs, nous serons introduits dans le monde nouveau de la vie et du bonheur sans fin.

  • Le fondement
    La Tour de Garde 1960 | 1er mars
    • Le fondement

      William Pitt, homme d’état britannique et comte de Chatham, déclara un jour à son neveu : “ Si vous n’êtes pas droit envers Dieu, vous ne pourrez jamais l’être envers l’homme ; et cela est toujours vrai, que les hommes d’esprit et les débauchés l’admettent ou non. ”

  • Comptes rendus extraits de l’Annuaire 1960 des Témoins de Jéhovah
    La Tour de Garde 1960 | 1er mars
    • Comptes rendus extraits de l’Annuaire 1960 des Témoins de Jéhovah

      BELGIQUE

      Maximum de proclamateurs : 6 042 Population : 8 989 000

      Taux : 1 pour 1 487

      Les témoins de Jéhovah de Belgique, comme tous ceux qui font partie du peuple de Dieu dans le monde entier, ont gardé à l’esprit le bon texte contenu dans Apocalypse 16:15 : “ Heureux celui qui se tient éveillé et garde ses vêtements de dessus ” (NW). En effet, celui qui reste éveillé et qui continue dans le service de Jéhovah est heureux, et les frères de Belgique en ont fait l’expérience au cours de l’année écoulée. Plus de temps a été consacré à la prédication de la bonne nouvelle que jamais auparavant, et aussi plus de personnes l’ont prêchée, à la joie des personnes de bonne volonté de Belgique. Nos frères belges sont heureux d’avoir atteint un nouveau maximum de 6 042 proclamateurs en avril. Le serviteur de filiale nous transmet quelques expériences faites par ceux qui ont participé à cette œuvre.

      Avez-​vous jamais essayé de faire des visites complémentaires et d’introduire une étude, un dimanche soir ? Rien de plus facile ! Essayez, et commencez l’étude par la brochure “ Cette bonne nouvelle du royaume ”. La femme d’un serviteur de circuit se présenta au domicile d’une dame qui lui demanda de revenir quand le mari serait à la maison. Celui-ci n’étant à la maison que le dimanche soir, la sœur se fit accompagner par son mari pour la visite complémentaire. Après avoir donné le sermon et avoir répondu à quelques questions du maître de maison, ils purent conclure deux abonnements et introduire une étude biblique à domicile à l’aide de la brochure “ Cette bonne nouvelle du royaume ”. Quatre mois plus tard, en revisitant l’assemblée, le serviteur de circuit et sa femme furent heureux de voir que

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