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Respectons le caractère sacré de la vie et du sangLa Tour de Garde 1978 | 15 septembre
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Respectons le caractère sacré de la vie et du sang
“L’Agneau, qui est au milieu du trône, les fera paître et les conduira vers des fontaines d’eaux de la vie.” — Rév. 7:17.
1, 2. Comment beaucoup de gens montrent-ils qu’ils n’apprécient pas la vie (Ps. 115:17)?
QU’Y A-T-IL de plus précieux que la vie? Sans elle, on ne peut jouir de rien. Pourtant, il est de fait que beaucoup de nos contemporains montrent peu de respect pour la vie, qu’il s’agisse de la leur ou de celle de leurs semblables.
2 Nous en avons pour preuve la conduite imprudente en voiture, sans parler de ceux qui conduisent en état d’ivresse ou sous l’effet d’une autre drogue et provoquent ainsi la mort de milliers de gens. Et que dire de ceux qui recherchent des sensations fortes dans la pratique de sports dangereux, lesquels font de nombreuses victimes chaque année? Enfin, des millions de personnes s’adonnent au tabac ou font des excès de table tout en sachant qu’elles risquent peut-être ainsi de ruiner leur santé et d’abréger leur vie.
3. Pourquoi devrions-nous chercher à connaître le point de vue de Dieu sur la vie (Ps. 25:4, 5)?
3 Il convient donc de nous demander: ‘Quelle est mon attitude à l’égard de la vie? Est-ce que je l’apprécie vraiment?’ Pour estimer la vie à sa juste valeur, estimation qui influera même sur nos pensées et notre comportement, il faut reconnaître que la vie est un don de Jéhovah. Il est “le Dieu vivant” et “la source de [notre] vie”. (Jér. 10:10; Ps. 36:9.) S’adressant à des philosophes grecs, l’apôtre Paul rendit témoignage à l’Être suprême en disant: “C’est lui qui donne à toutes les personnes la vie et le souffle et toutes choses. (...) C’est par lui, en effet, que nous avons la vie, et que nous nous mouvons, et que nous existons.” (Actes 17:25, 28). Logiquement, notre attitude à l’égard de la vie devrait être conforme à celle de Dieu. L’est-elle? Pour répondre à cette question, il nous faut évidemment savoir comment Dieu regarde la vie. Nous pourrons alors comparer son point de vue au nôtre.
4. Quelle preuve avons-nous que Jéhovah tient la vie pour sacrée?
4 Jéhovah regarde la vie comme quelque chose de sacré, comme un bien qu’il ne faut pas dilapider. Témoin, ses condamnations répétées du meurtre et des sentiments qui en sont souvent la cause (Ex. 20:13; I Jean 3:11-15; Rév. 21:8). Outre cela, dans l’ancien Israël, Jéhovah avait prévu des villes de refuge où l’homicide involontaire trouvait asile. Pourquoi celui qui avait accidentellement causé la mort de quelqu’un devait-il ainsi quitter sa maison et demeurer, pour des années peut-être, dans la ville de refuge? Parce qu’il était responsable de la perte d’une vie et que la vie est sacrée. En établissant de telles villes, Jéhovah encourageait une fois de plus les Israélites à montrer du respect pour le caractère sacré de la vie. — Nomb. 35:9-29.
5, 6. Pourquoi existe-t-il, à juste titre, un lien entre le sang et la vie?
5 Après avoir annoncé cette disposition aux Israélites, Dieu leur dit: “Vous ne devrez pas contaminer la terre où vous êtes, car c’est le sang qui contamine la terre.” (Nomb. 35:33). Pourquoi? Parce que le “sang” ici mentionné équivalait à la vie de la victime. Ainsi, Dieu soulignait le lien vital existant entre la vie et le sang.
6 Certes, la question du sang n’est pas un sujet de conversation courant, mais qui d’entre nous ignore que le sang est essentiel à la vie? Il joue un rôle dans les fonctions majeures de notre organisme. Le sang apporte à nos cellules l’oxygène indispensable à la vie et il les débarrasse de leurs déchets; il aide le corps à s’adapter aux variations de température et il constitue l’élément principal de notre système de défense contre la maladie. Pourtant, la plupart des gens ne voient dans le sang qu’un liquide important. Il en est qui lui attribuent une valeur commerciale; ils l’achètent aux épaves humaines et aux pauvres et le vendent aux hôpitaux et aux banques de sang. Une bonne partie du sang des animaux entre dans la composition de certains aliments, fertilisants et autres produits. Bref, de nombreuses personnes ne tiennent pas le sang pour sacré.
7, 8. a) Pourquoi devrions-nous consulter la Bible sur la question de la vie et du sang? b) Quelles questions le texte d’Éphésiens 1:7 soulève-t-il à propos de la rançon?
7 La Parole de Dieu nous aide à comprendre que le sang est plus qu’un liquide important. Les déclarations de notre Créateur relatives à la vie et au sang devraient influer sur notre façon de voir les choses et sur notre comportement. Cela peut même avoir une incidence sur notre destinée éternelle. Comment cela? Une comparaison entre deux traductions modernes du texte d’Éphésiens 1:7 nous aidera à éclaircir ce point; notez particulièrement les mots que nous avons mis en italique:
“Par son entremise, nous avons la libération par rachat en vertu du sang de celui-là [Christ], oui, le pardon de nos fautes, selon la richesse de sa faveur imméritée.” — Traduction du monde nouveau.
“Car par la mort du Christ nous sommes libérés, c’est-à-dire que nos péchés sont pardonnés. Combien est grande la grâce de Dieu!” — Today’s English Versiona.
8 De l’une ou l’autre de ces traductions, il ressort que Dieu s’intéresse à nous, à notre vie. C’est la raison pour laquelle il a offert Jésus, son Fils unique, en sacrifice rédempteur pour libérer les hommes du péché et de la condamnation qui pesait sur eux (1 Tim. 2:5, 6; Jean 3:16, 17). Jésus lui-même a dit: “Je suis venu pour [que vous ayez] la vie et [que vous l’ayez] en abondance.” (Jean 10:10). Mais faut-il voir une nuance dans le fait que selon certains traducteurs bibliques cette libération s’obtient par la mort de Christ plutôt que par le moyen de son sang? Quelle incidence cette différence pourrait-elle avoir sur notre vie, sur notre façon de voir les choses, sur notre comportement et sur notre avenir? Voyons cela ensemble.
LES DÉCLARATIONS DIVINES RELATIVES À LA VIE ET AU SANG
9. Comment savons-nous qu’aux yeux de Jéhovah le sang représente la vie?
9 Lorsque Dieu concéda pour la première fois à l’homme le droit de manger la chair des animaux, il donna une précision intéressante qui révélait son attitude à l’égard de la vie et du sang. Voici ce que Dieu dit à Noé et à sa famille dont nous sommes tous les descendants:
“Tout animal qui se meut et qui est vivant pourra vous servir de nourriture. Comme pour la végétation verte, je vous donne tout cela. Seulement la chair avec son âme — son sang — vous ne devrez pas la manger. Et outre cela, votre sang de vos âmes, je le redemanderai. (...) Quiconque verse le sang de l’homme, par l’homme son propre sang sera versé, car à l’image de Dieu il a fait l’homme.” — Gen. 9:3-6.
Tous les hommes vivant à l’époque étaient ainsi informés qu’aux yeux de Dieu le sang représente la vie. Le sang de l’homme allait donc représenter son “âme” ou, selon bon nombre de versions bibliques, sa “vie”. (Bible de Darby, Traduction œcuménique de la Bible.) Plus tard, le Dispensateur de la vie apporta des détails complémentaires qui nous aident à saisir le sens moral et capital que la vie, représentée par le sang, revêt à ses yeux.
10, 11. Que faisait-on avec le sang des animaux sacrifiés par les prêtres israélites, et quelle question cela soulève-t-il?
10 Ce fut le cas, en particulier, quand Dieu conclut l’alliance de la Loi avec Israël. L’inauguration de cette alliance fut marquée par le sacrifice d’animaux et sa ratification fut faite sur leur sang (Ex. 24:3-8; Héb. 9:17-21). Entre autres clauses, l’alliance en question comprenait des lois relatives aux offrandes pour le péché. Lorsque de tels sacrifices étaient offerts, on répandait le sang sur le sol, signifiant par là que la vie était offerte à Dieu pour couvrir les péchés (Lév. 4:4-7, 13-18, 22-30). Étant donné que le sang de ces animaux possédait une vertu propitiatrice aux yeux de Dieu, on l’utilisait le jour des Propitiations. Ce jour-là, on commençait par présenter un taureau puis un bouc comme offrandes pour le péché. Le grand prêtre pénétrait ensuite dans le Très-Saint du tabernacle (du temple, plus tard), muni d’une partie du sang de chaque animal qu’il aspergeait devant l’arche ou coffre, symbole de la présence de Jéhovah (Nomb. 7:89; Ex. 25:22; Lév. 16:2). Après quoi, il mettait aussi une partie du sang sur l’autel des sacrifices. — Lév. 16:11-19.
11 “En quoi cela me concerne-t-il?”, diront peut-être certains. Il semble que ce soit là la description de rites anciens que même les Juifs n’observent plus. Quel rapport existe-t-il entre ces coutumes d’une part et d’autre part notre espérance pour l’avenir et notre attitude à l’égard de la vie et du sang?
12. Conformément à la volonté de Jéhovah, quelle serait la seule utilisation possible du sang, et pourquoi (Deut. 12:20-27)?
12 Au chapitre 17 du Lévitique, Jéhovah Dieu lui-même explique les principes fondamentaux de ces exigences sacrificielles; cette explication est d’une grande importance pour nous. Dieu dit: “L’âme [ou vie] de la chair est dans le sang, et, moi, je l’ai mis pour vous sur l’autel, pour faire propitiation pour vos âmes, car c’est le sang qui fait propitiation par l’âme qui est en lui. C’est pourquoi j’ai dit aux fils d’Israël: ‘Nulle âme d’entre vous ne devra manger du sang.” (Lév. 17:11, 12). Ainsi, le Créateur et Dispensateur de la vie faisait connaître sa décision: Le sang (symbole de la vie dont il est l’Auteur) n’aurait qu’une seule utilisation possible, à savoir les sacrifices. Dieu conférait donc une valeur au sang, le mettant à part comme sacré. Sous la Loi, il était interdit de manger, de boire ou de faire un usage quelconque du sang. Quand on tuait un animal pour s’en nourrir, et non à des fins sacrificielles, son sang devait être répandu sur le sol; ainsi la vie de la créature était en quelque sorte restituée à Dieu et le chasseur israélite ne gardait que la chair (Lév. 17:13, 14). Mais en quoi cela nous concerne-t-il? En effet, pas plus les Juifs que les chrétiens n’ont aujourd’hui de temples approuvés par Dieu dans lesquels des animaux sont offerts en sacrifice.
NOTRE PROBLÈME — LA SOLUTION PROPOSÉE PAR DIEU — LA VIE ET LE SANG
13. Comment savons-nous que le fardeau du péché nous accable?
13 Il nous faut tous reconnaître que nous sommes imparfaits et pécheurs. L’apôtre Paul confirma ce fait et en expliqua la cause en disant: “Par un seul homme [Adam] le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et (...) ainsi la mort s’est étendue à tous les hommes [nous y compris] parce que tous avaient péché.” (Rom. 5:12). Ce fait a une incidence directe sur notre attitude à l’égard de la vie et du sang.
14. Que préfiguraient les sacrifices offerts le jour des Propitiations?
14 Comme l’apôtre Paul, divinement inspiré, l’expliqua dans la lettre aux Hébreux, les sacrifices d’animaux offerts selon l’alliance de la Loi ne pouvaient enlever totalement les péchés, autrement n’aurait-on pas cessé de les offrir d’année en année? Ces sacrifices et notamment ceux du jour des Propitiations n’étaient “qu’une ombre des bonnes choses à venir”. (Héb. 10:1-4; 8:5, 6; 9:9, 10.) La réalité ainsi préfigurée était le sacrifice rédempteur du Christ qui peut faire propitiation complète pour tous nos péchés. Voici ce que Paul dit à ce sujet:
“Quand Christ est venu comme grand prêtre des bonnes choses qui sont arrivées, (...) il est entré une fois pour toutes dans le lieu saint [le ciel même], non pas avec du sang de boucs et de jeunes taureaux, mais avec son propre sang, et il nous a obtenu une délivrance éternelle. Si en effet du sang de boucs et de taureaux (...) sanctifie jusqu’à procurer la pureté de la chair, combien plus le sang du Christ, qui, par un esprit éternel, s’est offert lui-même sans défaut à Dieu, purifiera-t-il notre conscience des œuvres mortes pour que nous servions le Dieu vivant par un service sacré? Voilà pourquoi il est médiateur d’une alliance nouvelle, afin que, une mort ayant eu lieu pour leur libération par rachat des transgressions commises sous la première alliance, ceux qui ont été appelés puissent recevoir la promesse de l’héritage éternel. (...) Sans effusion de sang il n’y a pas de pardon.” — Héb. 9:11-15, 22.
15. Quel rapport y a-t-il entre le point de vue de Dieu sur le sang et notre espérance de vie éternelle?
15 Comprenons-nous mieux maintenant pourquoi il est si vital d’avoir le point de vue de Dieu sur le sang, lequel représente la vie? L’un des principaux thèmes de la Bible est que Jésus vint sur la terre pour offrir sa vie comme rançon. Seul ce sacrifice rédempteur peut faire propitiation pour nos péchés et nous donner l’espérance de la “vie éternelle”. (Mat. 20:28; Rom. 3:23, 24; 6:22, 23; I Tim. 1:15, 16.) Pour recevoir ces bienfaits, il nous faut exercer la foi en la rançon offerte par Jésus, ce qui implique que l’on est pleinement conscient du fait qu’il a donné sa vie, représentée par son sang, et que l’on en est reconnaissant. — I Tim. 2:3, 4; Gal. 3:22.
16, 17. Comment quelques traducteurs de la Bible ont-ils modifié certains versets où figure le mot sang (Rom. 5:9; Col. 1:20)?
16 Après avoir passé en revue ces différents points relatifs aux sacrifices, à la propitiation, au sang et à la rançon offerte par Jésus, revenons au texte d’Éphésiens 1:7. La majorité des traductions rendent ce passage comme suit: “Nous avons la libération par rachat en vertu du sang [du Christ].” Mais certaines versions récentes disent “par la mort du Christ”. Cela fait-il une grande différence?
17 Dans le grec originel, le mot haima est employé en Éphésiens 1:7; ce mot signifie “sang”. Mais alors, pourquoi certains traducteurs l’ont-ils rendu ici et en d’autres endroits par “mort”? Parce qu’ils ont compris que dans certains des passages où il figure, le mot “sang” se réfère à la mort ou à la responsabilité endossé pour le meurtre de quelqu’un (Luc 11:50, 51; Actes 5:28; Rév. 6:10). Par exemple, devant les Juifs qui réclamaient l’exécution de Jésus, Pilate se lava les mains en disant: “Je suis innocent du sang de cet homme.” Et les Juifs de répondre: “Que son sang vienne sur nous et sur nos enfants!” (Mat. 27:24, 25; voir Révélation 7:14). Mais certains traducteurs ont pris la liberté de rendre ces versets comme suit: “Je ne suis pas responsable de la mort de cet homme.” Et: “Que le châtiment pour sa mort vienne sur nous et sur nos enfants!” (TEV). Cela fait-il une différence lorsque, dans les versets où il est question du sacrifice de Jésus, l’on substitue “mort” à “sang”? Cette traduction nous fait-elle perdre quelque chose que Dieu voulait nous communiquer?
18. Pourquoi la mort du Christ est-elle importante (I Cor. 11:26; Héb. 2:14)?
18 Il est indéniable que la Bible met l’accent sur la mort de Jésus. Paul écrivit: “Dieu nous recommande son propre amour en ce que Christ est mort pour nous.” Et: “Christ est mort pour nos péchés selon les Écritures.” (Rom. 5:8; I Cor. 15:3). Quand il est mort, sacrifiant volontairement sa vie humaine parfaite, Jésus a racheté ce qu’Adam nous avait fait perdre et qui est cause de notre état de pécheur.
19, 20. Outre la mort de Jésus, à quelles choses importantes le sang du Christ doit-il nous faire penser (Héb. 4:14-16)?
19 Lorsque, dans la Bible, il est fait mention du “sang du Christ”, cela devrait nous faire penser à des choses importantes, choses qu’on risquerait de ne pas voir en parlant simplement de la mort du Christ (Éph. 2:13). Il n’était pas possible que le Christ meure et qu’il reste dans cet état. Comme on le sait, il n’en a pas été ainsib. Conformément au modèle établi par Jéhovah le jour des Propitiations, Jésus devait ensuite entrer dans le ciel même, où se trouve la personne de Dieu. Là, il pourrait présenter la valeur de son sang, tout comme le grand prêtre apportait dans le Très-Saint le sang des sacrifices du jour des Propitiations. Paul fait ce parallèle en disant: “Ce n’est pas, en effet, dans un lieu saint fait à la main, copie de la réalité, que Christ est entré, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la personne de Dieu.” — Héb. 9:24, 11, 12; 13:11.
20 De plus, Jésus Christ est bel et bien vivant dans les cieux, de sorte qu’il peut solliciter en faveur de tous ceux qui exercent la foi en sa rançon et les aider à obtenir le salut. Voici ce que Paul écrivit à ce propos: “Si en effet, quand nous étions ennemis, nous nous sommes réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, combien plus, du moment que nous nous sommes réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.” — Rom. 5:10.
21, 22. Comment pouvons-nous dire que l’expression “sang du Christ” implique notre vie?
21 C’est avec juste raison qu’un ouvrage (Religion in History and in the Present) déclare que dans la plupart des cas “on ne saurait substituer la notion de mort à celle de ‘Sang de Christ’. L’expression “Sang de Christ” a une signification plus large. Il souligne les liens étroits existant entre la mort de Jésus d’une part et d’autre part sa vie et son triomphe lors de sa résurrection”. Et l’ouvrage ajoute que l’expression “Sang de Christ”
“représente l’adoption du concept de la vertu propitiatrice du sang, concept juif de l’Ancien Testament. Ce concept rend compte de notre façon de voir les sacrifices et de l’idée qui veut que la mort des justes possède une vertu propitiatrice (...). D’une part, ce terme nous rappelle que nous avons été achetés à un grand prix et aussi quel est celui qui a payé la rançon et en quoi consistait cette dernière. D’autre part, nous sommes affranchis pour toujours du péché et de la mort par notre foi en l’alliance conclue sur son sang. Le Sang de Christ englobe les résultats de sa mort et de sa résurrectionc.”
22 Ainsi, les allusions faites au sang de Jésus dans la Bible sont pour nous chargées de signification et annonciatrices de bénédictions. Par lui, nous pouvons obtenir le pardon de nos péchés (Rév. 1:5; Héb. 10:29). Nous avons la possibilité d’être délivrés de notre conduite stérile (I Pierre 1:18, 19). Nous pouvons devenir membres de la congrégation que Dieu approuve et dirige (Actes 20:28). Enfin, nous avons l’espérance de vivre éternellement dans la perfection sous l’administration d’un Royaume dont les membres auront été achetés avec ce sang. — Rév. 5:9, 10; 12:10, 11; Col. 1:20.
23. Quelle devrait être notre attitude à l’égard du sang?
23 Tous ceux qui estiment leur vie comme une chose de valeur doivent respecter les déclarations divines relatives au sang. Dieu tient le sang pour sacré. Il a décrété que la seule utilisation possible du sang consiste à l’offrir en sacrifice sur l’autel. Dans sa Parole, Dieu établit nettement que si nous pouvons espérer en un avenir durable, c’est grâce au sang de son Fils qui a été offert en sacrifice. Mais comment montrerons-nous que nous reconnaissons et respectons le caractère sacré du sang? C’est là une question importante qui sera examinée dans l’article suivant.
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Soyons fermement résolus sur la question de la vie et du sangLa Tour de Garde 1978 | 15 septembre
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Soyons fermement résolus sur la question de la vie et du sang
1, 2. Quelles questions relatives au sang sont parfois soulevées et en quelles circonstances?
“UN MAGISTRAT autorise des transfusions sanguines.” Voilà ce qu’annonçait la manchette d’un journal américain de la Virginie. L’article commençait par ces lignes:
“Jeudi matin, un juge fédéral autorisa l’hôpital de la marine de Portsmouth à faire des transfusions sanguines à une femme gravement atteinte, qui s’y opposait depuis quatre jours soi-disant au péril de sa vie (...).”
2 De tels articles paraissent de temps à autre dans la presse; ils attirent dans une grande mesure l’attention à la fois sur la vie et sur le sang. Avant que nous en venions au dénouement que connut cette affaire, réfléchissons à certaines questions fondamentales. Selon quelles convictions des personnes comme celle-ci en viennent-elles à refuser toute transfusion sanguine? La Parole de Dieu exige-t-elle vraiment cela de tous les chrétiens? Si tel est le cas et à supposer qu’un médecin déclare que nous avons besoin d’une transfusion, nos convictions religieuses seraient-elles assez fermes? Outre l’utilisation thérapeutique du sang, y a-t-il d’autres aspects de la question où notre attitude à l’égard de la vie et du sang joue un rôle capital et peut même affecter notre avenir?
LA VIE QUI DÉCOULE DU SANG
3. Selon ce qui est dit dans Révélation 7:14, quelle raison avons-nous d’accorder une grande valeur au sang?
3 Au moyen d’une illustration, le livre de la Révélation montre comment des centaines de milliers de personnes voient aujourd’hui le sang. Après avoir vu en vision les 144 000 futurs héritiers du Royaume messianique, l’apôtre Jean vit “une grande foule (...) de toutes nations” qui ont l’espérance de vivre pour toujours sur une terre redevenue un paradis. Mais comment des humains peuvent-ils vivre éternellement et cela en étant libérés du péché et de l’imperfection? Pleine de gratitude, la “grande foule” crie à haute voix en disant: “Le salut, nous le devons à notre Dieu (...) et à l’Agneau [Jésus Christ].” Les membres de cette “grande foule” reconnaissent que ce salut n’est possible que parce qu’ils “ont lavé leurs longues robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau”, Jésus. — Rév. 7:9, 10, 14.
4, 5. a) Pourquoi la bonne attitude à l’égard de la vie et du sang implique davantage que la simple croyance? b) Comment cela ressort-il de la Bible?
4 Comme nous l’avons vu dans l’article précédent, dès le premier livre de la Bible, Dieu annonça le sacrifice sanglant de Jésus pour que les humains puissent obtenir la vie éternelle (Gen. 3:15; 22:2-10; És. 53:10-12). Bien que ce sacrifice fût encore à venir, Jéhovah faisait ainsi connaître expressément sa volonté à ses adorateurs, à savoir qu’ils devaient tenir la vie et le sang pour sacrés. Mais il exigeait aussi que leurs actions soient conformes à sa volonté. En effet, n’est-il pas question de la conduite dans l’ordre que Dieu donna à Noé et à sa famille, lorsqu’il concéda pour la première fois à l’homme le droit de manger la chair des animaux? Dieu dit: “Tout animal qui se meut et qui est vivant pourra vous servir de nourriture. Comme pour la végétation verte, je vous donne tout cela. Seulement la chair avec son âme — son sang — vous ne devrez pas la manger.” (Gen. 9:3, 4). Ainsi, quand l’homme abattait un animal en vue de s’en nourrir, il devait faire en sorte de le saigner complètement pour ne pas manger de sang.
5 Il ne s’agissait pas là d’une simple prescription alimentaire ou d’un quelconque rite religieux, car Dieu attacha à la question du sang un très important principe moral, à savoir que le sang représente la vie qui vient de Dieu. Et n’oublions pas de noter que, s’il était permis à l’homme de tuer un animal en vue de s’en nourrir, il lui était interdit, par contre, de tuer son semblable. Par conséquent, si le sang des animaux qui représente la vie est trop sacré pour servir de nourriture, il va sans dire que la vie et le sang humains sont encore plus sacrés. — Voir Matthieu 6:26.
6, 7.a) À qui s’applique Genèse 9:3, 4? b) Comment l’alliance de la Loi vint-elle renforcer l’ordre donné dans Genèse 9?
6 Puisque Noé est l’ancêtre de tous les humains, cet ordre exigeant une conduite en harmonie avec le caractère sacré de la vie et du sang valait pour toute l’humanité. D’ailleurs, nombreux sont les exégètes qui le reconnaissent. Voici ce que dit un ouvrage catholique:
“Le sang était considéré comme étant le siège de la vie et, partant, comme quelque chose de sacré (...). L’interdiction du sang figurait parmi les lois alimentaires du code mosaïque mais, comme elle faisait également partie des stipulations de l’alliance avec Noé, les Juifs des temps postérieurs la regardèrent comme une défense valant pour toute l’humanité.” — A New Catholic Commentary on Holy Scripture, p. 187.
7 Ainsi que le fait remarquer ce commentaire, lorsque des siècles plus tard, Dieu donna la Loi au peuple d’Israël, il lui interdit également la consommation du sang. Dieu ordonna: “Seulement, sois fermement résolu à ne pas manger le sang, car le sang, c’est l’âme et tu ne devras pas manger l’âme avec la chair. (...) Tu devras le verser sur le sol.” (Deut. 12:23, 24; Lév. 17:10, 13). Dieu n’imposa pas alors au reste de l’humanité le respect de sa loi interdisant le sang, pas plus qu’il ne lui imposa le respect de sa loi condamnant l’idolâtrie (Actes 17:30, 31; 14:16). Un homme des nations pouvait donc acheter et manger de la viande non séparée de son sang, mais non un adorateur de Dieu (Deut. 14:21). Même si, par inadvertance, un Israélite venait à manger de la chair non saignée, il lui fallait faire le nécessaire pour se purifier de sa faute involontaire. — Lév. 17:15, 16.
8. Qu’est-ce qui est interdit: le sang animal ou le sang humain (II Sam. 23:14-17)?
8 Si le sang des animaux (lequel représente leur vie) ne devait pas servir de nourriture, à combien plus forte raison le sang humain. Un incident survenu au temps de Jésus illustre cela. Un jour Jésus, s’exprimant figurément, laissa entendre qu’il fallait manger sa chair et boire son sang. Ne comprenant pas que Jésus usait d’un langage symbolique, un certain nombre de ses disciples juifs furent scandalisés et le quittèrent (Jean 6:60-66). Oui, la seule pensée de devoir absorber du sang, animal ou humain, soulevait d’horreur ceux qui se souciaient du point de vue de Dieu sur la question.
UNE EXIGENCE QUI VAUT POUR LES CHRÉTIENS
9. Comment peut-on montrer que cette loi s’applique également aux chrétiens?
9 Mais peut-être avez-vous entendu dire que cette interdiction biblique du sang ne vise pas les chrétiens. Est-ce vrai? Ce point vint en discussion lors d’une conférence que les apôtres et les anciens tinrent à Jérusalem, en l’an 49 de notre ère. Sous la direction de l’esprit saint de Dieu, ce concile estima que les chrétiens n’étaient pas tenus d’observer la Loi mosaïque. Mais qu’en était-il des choses qui étaient condamnées même avant que la Loi ne fût donnée à Israël? Voici ce que le concile écrivit aux congrégations chrétiennes:
“L’esprit saint et nous-mêmes, en effet, avons jugé bon de ne mettre sur vous aucun autre fardeau que ces choses-ci qui sont nécessaires: s’abstenir des choses sacrifiées aux idoles, et du sang, et de ce qui est étouffé [de sorte qu’elles gardent leur sang], et de la fornication.” — Actes 15:19, 20, 28, 29.
10-12. Quelle preuve avons-nous que le décret d’Actes 15:28, 29 n’était pas une exigence provisoire?
10 Dans son ouvrage Naissance et premiers temps du christianismea, le professeur Meyer écrit que par le mot “sang”, celui qui paraît en Actes 15:29, il faut entendre “la consommation de sang qui fut interdite par la loi (Gen. 9:4) imposée à Noé et donc également à l’humanité tout entière”. Même si de nombreux ecclésiastiques affirment que le décret d’Actes 15:28, 29 n’était qu’une interdiction provisoire adoptée à seule fin de ne pas scandaliser les Juifs, le professeur Meyer rapporte que plus de 125 ans après le concile de Jérusalem, “la défense de manger du sang était universellement observée” par les chrétiens, et il invoque en preuve un incident survenu en Europe en l’an 177. À l’époque, des chrétiens se virent accusés par leurs ennemis de manger des petits enfants. Or, voici en quels termes une jeune femme fit justice de cette calomnie: “Comment pourrions-nous manger des petits enfants, nous à qui il est défendu de manger le sang des bêtes?”
11 Nous disposons encore des textes écrits aux IIe et IIIe siècles qui attestent que les chrétiens de ces époques comprenaient que l’interdiction de manger le sang valait également pour eux. En fait, voici ce qu’a écrit le pasteur Joseph Bingham dans son ouvrage Les œuvres du Révérend Joseph Bingham (angl.):
“Il était de coutume dans l’Église catholique, et ceci pratiquement jusqu’au temps de St Augustin, de s’abstenir de consommer du sang, conformément à la règle imposée par les Apôtres aux convertis des nations; en conséquence, de par les lois les plus anciennes de l’Église, tous les pasteurs étaient dans l’obligation de s’en abstenir sous peine de dégradation [destitution].”
En ce cas, pourquoi les Églises de la chrétienté à notre époque ont-elles cessé d’observer cette “règle”? Certains commentaires de Martin Luther nous éclairent sur ce point. Quoique personnellement enclin à rejeter tous les conciles, Luther déclara cependant ce qui suit à propos du décret d’Actes 15:
“Si donc nous voulons une Église qui soit soumise à ce concile (ainsi qu’il sied: n’est-ce pas là le tout premier concile et ne fut-il pas tenu par les apôtres en personne?) il nous faut enseigner et exiger que désormais ni prince, ni seigneur, ni bourgeois, ni paysan ne mangent de l’oie, du daim, du cerf ou du porc cuit dans le sang, (...) [et] doivent surtout s’abstenir de saucisse noire et de boudin. (...) Que quiconque en a le désir ou le pouvoir s’attelle à la tâche de mettre la chrétienté d’accord avec ce concile! Alors je lui emboîterai volontiers le pas.”
Selon Luther, parce qu’il était difficile d’obéir au décret d’Actes 15:28, 29, et que la majorité le transgressait, ce serait chose impossible d’exiger que tous les membres de l’Église l’observent. Aussi ne l’observerait-il pas lui-même.
12 Peut-être Martin Luther et les membres de l’Église de son temps étaient-ils peu disposés à se soumettre à la loi divine, et il se peut que nombre d’habitants de la chrétienté de notre époque ne soient guère plus disposés à obéir à ce décret. Mais il n’en va pas ainsi des Témoins de Jéhovah.
L’UTILISATION THÉRAPEUTIQUE DU SANG
13, 14. a) Comment aideriez-vous une personne à comprendre que l’interdiction biblique inclut les transfusions de sang humain? b) Pourquoi le refus de la transfusion est-il conforme aux exemples cités dans la Bible?
13 Comme nous l’avons lu au début du présent article, c’est dans le domaine médical que le respect de la loi divine relative au sang pose parfois des problèmes. Les millions de transfusions sanguines pratiquées chaque année sont considérées par beaucoup comme une thérapeutique moderne de salut. Toutefois, plutôt que de conduire leur vie d’après les thèses médicales récentes, les vrais chrétiens sont tenus de ne jamais perdre de vue cet ordre divin: ‘Abstenez-vous de sang.’
14 Certes, aux époques où fut composée la Bible, on ne pratiquait pas la transfusion sanguine. Il n’empêche que les prescriptions de la Parole de Dieu visent les techniques médicales qui mettent en œuvre le sang. Supposons qu’un médecin demande à son malade de s’abstenir d’un certain antibiotique auquel il est allergique; il faut entendre par là que le médicament lui est interdit que ce soit par voie buccale ou par injection. Pareillement, l’ordre divin de ‘s’abstenir de sang’ vise l’introduction du sang dans l’organisme que ce soit par voie orale ou par injection dans les veines. Outre cela, la Bible établit nettement que l’on ne peut passer outre à la loi divine même lorsque la situation devient critique au point que la vie est en danger (I Sam. 14:31-35). Parmi les serviteurs de Dieu, nombreux sont ceux qui ont choisi d’affronter des dangers et même la mort plutôt que de violer les principes bibliques et d’être infidèles à Jéhovah (Dan. 3:8-18; Héb. 11:35-38). Ils avaient entière confiance dans le pouvoir divin de ressusciter et croyaient à cette parole du Christ: “Je suis la résurrection et la vie. Celui qui exerce la foi en moi, même s’il meurt, viendra à la vie.” — Jean 11:25; 5:28, 29.
15. Pourquoi le refus de la transfusion sanguine n’est-il pas médicalement déraisonnable?
15 Il en est qui seront probablement surpris d’apprendre qu’il peut être avantageux de refuser le sang et de demander l’administration de thérapeutiques de remplacement. Cela est pourtant vrai, témoin le nombre élevé et croissant de risques inhérents aux transfusions sanguinesb. Notez, par exemple, comment un médecin a répondu à la lettre d’une femme qui a contracté une hépatite post-transfusionnelle après avoir subi une opération à cœur ouvert. L’hépatite fauche des milliers de vie chaque année. Le docteur Robert Mendelsohn, rédacteur chargé de la chronique médicale d’un journal américain, déclara qu’un tel accident ne le surprenait pas, et il ajouta:
“Dans quelques-uns des grands centres hospitaliers, un assez grand nombre d’opérations à cœur ouvert ont été pratiquées avec succès sur des patients témoins de Jéhovah, qui refusent la transfusion de sang humain. Des produits de remplacement non sanguins ont été utilisés dans leur cas. (...) Peut-être tous ceux d’entre nous, qui ont à subir une intervention chirurgicale nécessitant des transfusions de sang, devraient-ils demander à leur chirurgien s’il a connaissance de ces rapports scientifiques. Il se peut que cela réduirait pour nous tous le taux d’hépatite post-transfusionnelle et nous procurerait les autres avantages dont les Témoins sont seuls à bénéficier pour l’instant.” — The Idaho Statesman, 15 février 1978, p. 8C.
16. Que montrent les faits quant à la chirurgie pratiquée sans transfusion sanguine?
16 L’opération à cœur ouvert n’est que l’une des nombreuses interventions chirurgicales que des médecins courageux ont entrepris de réaliser, avec succès, sans recourir au sang. Reprenons, par exemple, le cas cité au début du présent article. Il s’agit d’une femme de 52 ans qui a dû être opérée d’urgence, car son ulcère faisait hémorragie. La teneur en hémoglobine de son sang était tombée à 4, chiffre dangereusement bas. Les médecins obtinrent du tribunal qu’il fît une injonction les autorisant à utiliser du sang. Mais le mari de cette femme l’a fait transférer dans un autre hôpital, lequel avait pour principe de respecter la volonté des malades. Quelle fut l’issue de cette affaire? La manchette d’un journal annonçait: “Triomphe de la foi pour le couple qui avait refusé la transfusion sanguine!” Cette femme s’est bien rétablie!
17. Quels aspects moraux de la transfusion sanguine convient-il de prendre en considération?
17 Bon nombre de médecins commencent à comprendre les principes moraux en cause et à reconnaître qu’un malade a le droit d’accepter ou de refuser un traitement préconisé. Voici ce qu’a écrit le docteur D. Goldstein: “Si convaincu qu’il soit que la thérapeutique qu’il préconise est la seule qui puisse conserver la vie, aucun médecin n’a le droit moral de passer outre aux scrupules religieux.” Certains médecins qui ont soigné des enfants témoins atteints du cancer ont déclaré:
“Deux facteurs ont influé sur notre décision de satisfaire à leur requête pour que la transfusion sanguine soit exclue de nos thérapeutiques. Premièrement, chacun de ces enfants était atteint d’une maladie virtuellement mortelle et nous ne pouvions, sans faire de sérieuses réserves, promettre une issue heureuse. Secondement, nous reconnaissons qu’au moment où une maladie grave menace la vie de leur enfant, les parents ont particulièrement besoin d’une foi inébranlable.” — Pediatrics, décembre 1977, p. 919.
18. Comment la foi joue-t-elle un rôle dans la question des transfusions?
18 La foi des vrais chrétiens, en conformité avec laquelle ils sont fermement résolus à vivre, se fonde sur leur croyance à la vertu salvatrice du sang du Christ (Rom. 3:25; Héb. 13:12; I Jean 5:5, 6). Aucun autre sang ne pourra jamais leur faire obtenir la vie éternelle (Héb. 10:29-31). Aussi leur vie éternelle dépend-elle de leur fidélité à Jéhovah qui inclut la soumission à la volonté divine relative au sang.
EFFORÇONS-NOUS D’ÊTRE PURS DE TOUTE DETTE DE SANG
19. Quelle devrait être l’attitude des chrétiens à l’égard de la dette de sang (Ps. 26:9; 55:23)?
19 Il est juste que les chrétiens fassent tout leur possible pour ne pas enfreindre la loi divine relative au sang, que ce soit en rapport avec son utilisation thérapeutique, alimentaire ou autre. Tout chrétien qui viole cette loi se rend coupable devant Dieu. Nous ferions donc bien de suivre l’exemple du roi David qui pria Jéhovah en ces termes: “Délivre-moi de la dette de sang, ô Dieu, Dieu de mon salut.” — Ps. 51:14.
20. De quelles façons pourrions-nous, par exemple, contracter une dette de sang?
20 Par dette de sang, beaucoup entendent uniquement l’homicide volontaire. Certes, Dieu a déclaré nettement qu’il déteste une telle effusion de sang (Ps. 5:6; Prov. 6:16, 17). Mais les Écritures montrent qu’en raison du caractère sacré de la vie, quiconque cause, même involontairement, la mort de son semblable se rend coupable d’une dette de sang (Deut. 22:8; Nomb. 35:15-33; Ex. 21:29). Dans notre vie de tous les jours, manifestons-nous un profond respect pour la vie et le sang? Un tel respect, par exemple, nous incitera à être prudents au volant de notre voiture, à nous conformer aux consignes de sécurité et à maintenir notre véhicule en bon état de fonctionnement. De même, nous veillerons dans une mesure raisonnable à éliminer les risques d’accidents mortels que ce soit chez nous ou sur notre lieu de travail, et cela dans notre intérêt comme dans celui de nos semblables. Êtes-vous de cet avis?
21. Comment pourrait-on aujourd’hui se rendre indirectement coupable d’une dette de sang? Aussi cela nous incitera-t-il à nous examiner de quelle manière?
21 Il est des organisations et des institutions qui ont contracté une dette de sang aux yeux de Dieu; il convient donc d’éviter de partager leur culpabilité. Par exemple, Dieu accuse ouvertement Babylone la Grande d’avoir répandu le sang de ses véritables adorateurs (Rév. 17:6; 18:24; 19:2). Elle a également approuvé les systèmes politiques et militaires qui ont fait couler le sang à flot au cours des siècles. Quiconque désire vraiment être pur de toute dette de sang doit se tenir séparé des organisations que Dieu condamne et veiller à ne leur accorder aucun soutien. Est-ce là notre attitude dans tous les domaines de la vie?
22, 23. a) Si nous voulons être purs de toute dette de sang, de quelle responsabilité devons-nous nous acquitter (Actes 18:6)? b) À quoi devrions-nous donc être fermement résolus en rapport avec la vie et le sang?
22 Montrons-nous également que nous sommes purs de toute dette de sang par notre prédication zélée du message du Royaume (Marc 13:10)? Considérons à ce sujet le conseil que Dieu donna au prophète Ézéchiel avant la chute de Jérusalem en l’an 607 avant notre ère. Dieu, qui avait fait de son prophète un guetteur, lui dit que s’il ne donnait pas l’avertissement il aurait à rendre compte du sang versé, celui des Israélites qui auraient perdu la vie (Ézéch. 3:17-21; 33:2-16). Sans compter que nous éprouvons une vive satisfaction à nous acquitter de notre responsabilité chrétienne qui consiste à répandre la vérité relative à la fin prochaine du présent système mauvais et à l’établissement du paradis sur toute la terre. Nous pouvons alors nous permettre de reprendre à notre compte les paroles suivantes que l’apôtre Paul prononça devant un groupe d’anciens de la congrégation chrétienne: “Je suis pur du sang de tous les hommes, car je ne me suis pas retenu de vous annoncer tout le conseil de Dieu.” (Actes 20:26, 27). Quel privilège que le nôtre! Tout en évitant de contracter une dette de sang, nous aidons nos semblables à obtenir la vie éternelle en exerçant la foi dans le sang de Christ.
23 Peut-être la plupart des gens ignorent-ils la volonté de Dieu et considèrent-ils le sang comme un liquide dont l’unique fonction est de maintenir provisoirement en vie; mais telle n’est pas l’opinion des vrais chrétiens. Nous fondant sur la Parole de Dieu, nous respectons l’attitude de Jéhovah à l’égard de la vie et du sang. Soyons donc résolus à défendre le point de vue divin et à y conformer notre vie!
[Notes]
a Ursprung und Anfänge des Christentums (1962) pp. 186, 187.
b Pour plus de détails voir la brochure Les Témoins de Jéhovah et la question du sang (1978), pp. 41-49.
[Illustration, page 25]
Évitons toute dette de sang en nous abstenant 1) de consommer du sang, 2) de soutenir les organisations coupables d’effusion de sang et 3) en ne nous abstenant pas d’annoncer le message d’avertissement relatif au jour de Jugement.
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Il faut plus d’“ouvriers” — pouvez-vous participer?La Tour de Garde 1978 | 15 septembre
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Il faut plus d’“ouvriers” — pouvez-vous participer?
JÉSUS commença une œuvre qui a acquis une telle importance que l’avenir de l’humanité dépend de son résultat. Il se compara lui-même à un “semeur d’excellente semence”. En contraste, il représenta le Diable comme un semeur de “mauvaise herbe” sans valeur. L’une et l’autre devaient continuer à croître ensemble jusqu’à la “moisson”, “la conclusion du système de choses”; alors, les “moissonneurs” angéliques recueilleraient joyeusement le produit de l’excellente semence et brûleraient la “mauvaise herbe” dénuée de prix. — Mat. 13:36-43.
Jésus fonda l’œuvre qui consiste à prêcher et à faire des disciples. Pendant trois ans et
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