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  • Un “métro aérien” pour bateaux
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Réveillez-vous ! 1970
g70 8/9 p. 24-25

Un “métro aérien” pour bateaux

De notre correspondant en Belgique

AVEZ-​VOUS déjà vu un bateau de 1 350 tonnes flottant à une vingtaine de mètres au-dessus du sol, cela sans l’aide d’écluses du genre classique ? Non, il ne s’agit pas là d’une illusion, mais d’une réalité, comme vous pourrez le constater en visitant Ronquières en Belgique.

Les voies d’eau sont étroitement liées à la vie des hommes. À travers l’Histoire, elles ont influencé l’économie des peuples. C’est pourquoi, au moment de la création du Marché commun, les pays qui en font partie ont cherché à harmoniser leurs voies navigables en les portant au gabarit de 1 350 tonnes. Dans l’Ouest-Européen et notamment en Belgique, le canal Bruxelles-​Charleroi s’inscrit dans la traversale reliant le Rhin à Dunkerque, situé sur la mer du Nord.

Le plan incliné

Entre Bruxelles et Charleroi, à Ronquières, une audacieuse technique permet maintenant aux bateaux de franchir une dénivellation de 68 mètres d’un seul élan. Un plan incliné de 1 500 mètres de long comportant une partie aérienne a été exécuté pour supprimer les écluses traditionnelles. Deux énormes bacs roulants mesurant 91 mètres de long sur 12 mètres de large et remplis d’eau jusqu’à une hauteur de 3,70 m, peuvent contenir un bateau de 1 350 tonnes ou quatre péniches de 300 tonnes pour les faire passer d’un niveau d’eau à l’autre. Prêts au travail, ces bacs pèsent de 5 000 à 5 700 tonnes. Leurs déplacements se font sur des voies de roulement, c’est pourquoi chaque bac est équipé de 236 galets de 70 centimètres de diamètre, chacun d’eux pouvant supporter une charge de 22 tonnes. Pensez que pour déplacer les bacs sur leurs rails, l’effort de traction à la montée doit être de 270 tonnes. Six moteurs électriques développant une puissance de 1 000 chevaux-vapeur, actionnent huit câbles de 1 500 mètres de long et 55 millimètres de diamètre reliés aux bacs transporteurs.

Le passage des bateaux

Par ce nouveau principe de plan incliné du type longitudinal, on supprime la méthode habituelle consistant à construire des écluses pour compenser les différences de niveau. On ne pourrait mieux comparer le plan incliné qu’à une sorte de métro aérien pour bateaux. Un pont-canal de 290 mètres de longueur, reposant sur des colonnes de 19 mètres de hauteur, assure la liaison entre les hauts remblais et le plan incliné proprement dit. C’est un spectacle insolite que des bateaux flottant à vingt mètres du sol !

La partie aérienne de l’ouvrage s’étend sur une distance de 700 mètres environ. Aux deux extrémités de l’ouvrage, à la tête d’amont comme à celle d’aval, sont installés des garages à bateaux, longs de 300 mètres et larges de 60 mètres. Les deux grands bacs de 91 mètres de long trouvent leur place dans le prolongement des garages. La manœuvre des bacs est entièrement indépendante. L’un peut descendre pendant que l’autre monte. La hauteur d’eau dans les bacs est fonction du niveau du bief d’amont. Lorsque le bateau pénètre dans le bac, les portes de celui-ci et celles du canal se ferment. Le bac se détache du garage et transporte le bateau 68 mètres plus bas ou plus haut. À l’extrémité du plan incliné, les portes s’ouvrent et le bateau quitte le bac et le garage pour poursuivre son voyage. La manœuvre paraît fort simple, mais il est absolument certain qu’elle a exigé de véritables prouesses techniques de la part de ses réalisateurs.

Selon les ingénieurs belges, un plan similaire rachetant une chute de 130 mètres serait en construction à Krasnoïarsk, sur l’Ienisséï, en Russie. Un autre, du type transversal, pour bateaux de 300 tonnes, serait en cours de réalisation en France sur le canal reliant la Marne au Rhin. En dehors des ouvrages de Ronquières et de Krasnoïarsk, aucun plan incliné accessible à des bateaux de fort tonnage n’a été réalisé jusqu’à ce jour.

Moyens de sécurité

Non seulement il a fallu surmonter d’innombrables obstacles d’ordre technique, mais encore envisager toutes les complications éventuelles en cas d’avarie, ainsi que des moyens rapides (et généralement automatiques) d’y remédier. On a paré au gel, par exemple, en revêtant les parois extérieures des bacs d’isolants thermiques. Des galets de sécurité contrôlent les mouvements des bacs dont le verrouillage est garanti par des vérins hydrauliques.

Les oscillations de l’eau et des bateaux contenus dans les bacs posent l’un des problèmes les plus délicats à résoudre pour des plans inclinés du type longitudinal. Les conclusions du Laboratoire de recherches hydrauliques de l’université de Bruxelles et des spécialistes de l’Administration, ont établi une loi de mouvement permettant de régler les mécanismes de manœuvres.

Un système de compensation corrige automatiquement les inégalités possibles du terrain et des rails. Des verrouillages automatiques empêchent toute fausse manœuvre. Des écrans de télévision permettent la surveillance à distance des opérations délicates. Une centrale hydroélectrique assure à l’installation son autonomie totale en cas de défaillance du réseau électrique extérieur. Par temps froid, un dispositif de dégivrage des câbles a été prévu en vue d’éviter leur dérapage.

En période de sécheresse, des réservoirs supplémentaires garantissent l’alimentation en eau de l’ensemble des installations. Ces réserves peuvent compenser près d’un mois de sécheresse exceptionnelle.

Les commandes et les opérations de contrôle, d’entretien et de surveillance, ainsi que le dispatching, sont dirigés depuis un seul endroit (situé en amont) qui est en fait le “cerveau” du plan incliné. Cette tête d’amont est surmontée d’une tour de 125 mètres de hauteur. Comme l’a dit le professeur Willems, qui participa à la direction des travaux, cette tour confère au complexe de Ronquières la perspective, l’envergure et le caractère architectural qui s’imposent. Les maîtres de l’ouvrage ont surtout veillé à ne pas détruire l’agrément du site.

Les avantages

Ce plan incliné avec les ouvrages qui s’y rapportent, a permis de réduire de 55 à 10 pour cent le nombre d’écluses à franchir par les bateaux parcourant le canal Bruxelles-​Charleroi. Auparavant, un bateau mettait 52 heures pour faire ce trajet. Aujourd’hui, la durée du parcours est ramenée à 26 heures, ce qui réduit les frais de transport de plus de 30 francs belges par tonnes de marchandise.

Il va sans dire que ce prodige de la technique moderne attire de nombreux touristes. En 1968, plus de 250 000 personnes sont venues l’admirer ainsi que le panorama que l’on découvre du haut de la grande tour.

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