-
Quel est la voie du bonheur?Réveillez-vous ! 1982 | 8 mars
-
-
de partis socialistes et de syndicats fondé en 1889, “a fait paraître de nombreux manifestes émouvants et vibrants contre la guerre, mais, lorsque celle-ci éclata [en 1914], elle révéla son impuissance. La plupart de ses membres prirent alors position pour le gouvernement de leur nation et renoncèrent à leur idéal de solidarité internationale de la classe ouvrière”. — Encyclopédie britannique.
Depuis, le mouvement socialiste n’a cessé de se diviser, à tel point qu’il représente maintenant une foule de conceptions totalement différentes. Dans le monde, beaucoup de gouvernements se disent socialistes: certains diffèrent peu des gouvernements conservateurs à tendance réformiste, alors que d’autres se montrent autoritaires, voire totalitaires. Le terme “socialisme” a donc perdu beaucoup de son sens pour ceux qui espéraient sincèrement connaître, par ce système, une fraternité internationale et une société sans classes qui garantirait à tous ses membres le bien-être matériel et le bonheur.
Il n’est donc pas surprenant de lire dans Le Monde ces paroles d’Edmond Maire, responsable syndical français: “L’échec historique du mouvement ouvrier dans son ambition à construire le socialisme (...) [a conduit] un certain nombre de militants, ouvriers ou intellectuels, à l’abandon des grandes espérances, même lointaines (...). Les jeunes apparaissent les plus menacés, les plus atteints, par cet affadissement de l’espérance socialiste.”
Ainsi, avec le capitalisme, le communisme et le socialisme, c’est l’humanité qui a échoué dans sa recherche d’un système qui lui apporterait la prospérité et le vrai bonheur. Daniel Bell, sociologue américain, reconnut en effet ce qui suit: “Pour l’intelligentsia radicale, les vieilles idéologies ont perdu leur ‘vérité’ et leur pouvoir de persuasion. Peu d’esprits réfléchis croient encore que l’on puisse donner le jour, par la nouvelle ‘ébauche’ de quelque ‘génie social’, à une nouvelle utopie d’harmonie sociale.” — The End of Ideology.
Toutefois, la recherche du bien-être matériel et du bonheur n’en demeure pas moins foncièrement naturelle. Pourquoi, dès lors, les systèmes économiques et politiques échafaudés par l’homme se sont-ils révélés incapables de combler ce besoin? Nous examinerons cette question dans l’article suivant.
-
-
Le bien-être matériel: est-ce suffisant?Réveillez-vous ! 1982 | 8 mars
-
-
Le bien-être matériel: est-ce suffisant?
LE DÉSIR de bien-être matériel n’est certes pas mauvais en lui-même, mais suffit-il de le combler pour procurer aux hommes le bonheur qu’ils recherchent? Le capitalisme, le communisme et le socialisme n’auraient-ils pas oublié un ingrédient fondamental dans la recette du vrai bonheur? Pourrait-on trouver dans cette lacune la cause, pour le moins partielle, de l’échec de ces trois systèmes?
On ne peut mettre en cause la sincérité de ceux qui ont voué toute leur vie à travailler au succès du capitalisme, du communisme et du socialisme. D’ailleurs, chacun de ces systèmes a réussi à élever le niveau de vie d’une partie de certains peuples. Toutefois, la majorité des hommes et des femmes des mêmes pays en ont-ils pour autant retiré un bonheur véritable? Ces systèmes ont-ils fait disparaître la criminalité,
-