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  • La Première Guerre mondiale: Fruit des clivages politiques
    Réveillez-vous ! 1985 | 8 juillet
    • La Première Guerre mondiale: Fruit des clivages politiques

      Il y a près de 2 000 ans, Jésus Christ prononça son célèbre Sermon sur la montagne dans lequel il énonça les principes de base de la conduite chrétienne. Au lieu de la haine, il enseigna l’amour; au lieu de la vengeance, le pardon et la non-violence (Matthieu chapitres 5 à 7). Dans le cours de l’Histoire, la chrétienté a prétendu suivre son exemple. Mais que nous révèle un examen attentif de la politique menée au cours du XXe siècle? Les gouvernements de la chrétienté ont-​ils vraiment appliqué le christianisme? Ou bien ont-​ils suivi de manière consciente ou non les principes cyniques que Machiavel a dégagés dans son étude sur l’histoire humaine? Dans son livre Le Prince, il a expliqué les méthodes que les hommes d’État prospères ont employées depuis des siècles. Ces principales maximes sont énoncées en page 7.

      À L’ORÉE du XXe siècle, l’avenir paraissait relativement stable pour le monde. Les principales puissances européennes avaient contracté des alliances qui se compensaient et qui, en théorie, devaient garantir la paix. Mais comme le souligne l’historien R. Palmer dans son livre L’histoire du monde contemporain (angl.), “les Européens croyaient avancer en direction d’une sorte de terre promise où abonderaient le progrès et la civilisation, et dans laquelle les bienfaits de la science et des inventions modernes seraient largement répandus. (...) Au lieu de tout cela, l’Europe sombra dans le drame en 1914”.

      Le professeur A. Taylor va même jusqu’à déclarer: “En fait, il est difficile de découvrir un quelconque motif d’hostilité entre les grandes puissances européennes au début de l’été 1914.” Cependant, les hommes politiques d’Europe ‘ont sombré dans le drame de la Grande Guerre’ de 1914-​1918. Selon le même historien, ce fut à cause du “système d’alliances [la Triple-Alliance Allemagne/Autriche-Hongrie/Italie s’opposait à la Triple-Entente France/Russie/Angleterre] (...). Elles étaient censées maintenir la paix, mais elles contribuèrent à la guerre”.

      Jésus a dit: “À celui qui te gifle sur la joue droite, présente-​lui aussi l’autre” et “continuez à aimer vos ennemis.” (Matthieu 5:39, 44). Nicolas Machiavel a montré que si un gouvernement désirait atteindre ses objectifs, ‘il lui serait souvent nécessaire d’avoir recours à la méthode de la force qui est propre à la bête’. Il écrivit: “Aussi est-​il nécessaire au prince qui se veut conserver d’apprendre à pouvoir n’être pas bon et d’en user ou n’user pas selon la nécessité.” Selon Machiavel, il faut sacrifier les principes chrétiens au bénéfice de l’opportunisme.

      Quand les chefs politiques catholiques, protestants et orthodoxes d’Europe — qu’ils soient rois, empereurs, présidents ou premiers ministres — ont déclaré la guerre en 1914, quels enseignements ont-​ils suivis de façon consciente ou non? Ceux du Maître qu’ils déclaraient avoir, Jésus Christ, ou le conseil opportuniste de Machiavel?

      “La guerre qui mettrait fin à toutes les guerres” et la guerre qui “garantirait au monde la démocratie” étaient deux slogans utilisés pour justifier la boucherie généralisée à laquelle les chefs politiques ont conduit la jeunesse de 1914. À quoi cette guerre a-​t-​elle ressemblé? Quel fut le prix payé non par les hommes politiques, mais par les gens du peuple?

      Les effets de la Première Guerre mondiale

      La bataille de la Somme illustre sans doute le sacrifice humain insensé qui eut lieu pendant la Grande Guerre. Le professeur Palmer écrit: “La bataille de la Somme qui dura de juillet à octobre 1916 coûta la vie à 500 000 Allemands, à 400 000 Anglais et à 200 000 Français.” Au total ce furent 1 100 000 hommes qui perdirent la vie. Quel fut le résultat de la bataille? Selon l’historien que nous venons de citer, “cette bataille ne procura aucun avantage”. Mais elle avait provoqué des pertes énormes: 1 100 000 pères, maris et fils qui laissaient derrière eux des millions de parents, de femmes et d’enfants dans la douleur et la peine. Ce fut là le tribut en vies humaines d’une seule bataille. Au fond, quel en était le motif? Des désaccords politiques qui tiraient parti du nationalisme et du patriotisme pour fournir de la chair à canon dans une guerre qui n’aurait jamais dû être déclarée.

      Et quel fut le prix total payé par les nations belligérantes (rarement par les dirigeants eux-​mêmes)? Un ouvrage déclare: “Au 11 novembre 1918 (...), huit millions de soldats avaient été tués; vingt millions étaient blessés, mutilés, malades ou crachaient du sang à cause des gaz de combat.” Quelles furent les pertes civiles? “Vingt-deux millions de civils avaient été tués ou blessés, et les survivants vivaient dans les décombres des villages anéantis.”

      Devant l’ampleur de ce massacre, le symbole biblique servant à désigner l’organisation politique universelle de Satan paraît tout à fait approprié: “une bête sauvagea.” (Révélation 13:1, 2). D’ailleurs, il arrive que des bêtes sauvages tuent par plaisir. D’autres vont même jusqu’à tuer leur progéniture.

      Cependant, les espérances atteignirent leur paroxysme lorsque l’armistice mit fin à la Première Guerre mondiale en novembre 1918. Charles Mee a bien décrit cette situation dans son livre Versailles 1919 — La fin de l’ordre (angl.): “La Première Guerre mondiale avait été un drame d’une monstrueuse étendue. Soixante-cinq millions d’hommes avaient été mobilisés (soit un chiffre infiniment plus élevé que le nombre de soldats jamais engagés dans un conflit) pour livrer une guerre au nom de la justice et de l’honneur, au nom de l’orgueil national et des grands idéaux, une guerre qui mettrait fin à toutes les guerres pour établir enfin un ordre de paix et d’équité totalement nouveau.”

      Les chefs politiques du monde ont-​ils tiré une leçon de cet effroyable bain de sang? Les nations prétendues chrétiennes ont-​elles mieux observé l’amour que le Christ a enseigné? Non, car les événements survenus depuis 1918 ont démenti les lieux communs et les slogans maniés astucieusement par les hommes politiques, le clergé et les militaristes.

      L’auteur Charles Mee fait ce commentaire judicieux: “Loin de rétablir l’ordre du monde, les diplomates réunis [à la Conférence de la paix, à Paris] acceptèrent le chaos de la Grande Guerre et, soit par inattention ou par esprit de vengeance, soit par faiblesse ou à dessein, ils fixèrent le chaos comme la donnée constante de notre siècle.” Les événements postérieurs allaient le confirmer.

  • Les messies politiques ont-ils apporté la paix?
    Réveillez-vous ! 1985 | 8 juillet
    • Les messies politiques ont-​ils apporté la paix?

      À LA fin de la Première Guerre mondiale, le président américain Woodrow Wilson était l’un des responsables des négociations pour la paix. Certains ont vu en lui “le champion désintéressé d’un nouveau monde fondé sur la justice et l’observateur impartial des aspirations des peuples”. Sa réponse aux problèmes de la paix mondiale fut la Société des Nations. Wilson forgeait beaucoup d’espoir dans ce projet qu’il chérissait.

      Un témoignage de l’époque nous révèle ce qui suit: “Wilson stupéfia sur un point Lloyd George [premier ministre britannique] et Georges Clemenceau [premier ministre français] en expliquant comment la S.D.N. établirait une fraternité humaine là où le christianisme n’avait pu y parvenir.” Pourquoi Jésus Christ n’avait-​il pas “réussi” dans cette entreprise? Wilson répondit: “Jésus a enseigné un idéal sans concevoir les moyens pratiques de l’atteindre. C’est la raison pour laquelle je soumets un plan réalisable pour mener à bonne fin Ses objectifs.”

      La presse française salua en la personne du président Wilson le “grand prêtre de l’idéal, le fédérateur des nations, le bienfaiteur de l’humanité, le gardien de la victoire et le législateur de la paix”. Une fois de plus, les hommes furent amenés à placer toute leur confiance et leurs espérances dans les hommes politiques et dans leurs plans destinés à susciter un “nouvel ordre mondial”. Mais la Société des Nations a-​t-​elle apporté une paix durable? A-​t-​elle plutôt contribué à une ère de chaos?

      Le messie italien

      Peu après l’installation de la Société des Nations, plusieurs messies politiques sont apparus et ont causé de terribles souffrances à des millions de gens. En 1922, Benito Mussolini, un lecteur avide de Machiavel, accéda au pouvoir en Italie. Le fascisme qu’il prônait fut salué comme “la vraie religion”. Toutefois, il suscita une ère de “violence, ainsi que la fraude et les chicaneries lors des élections”, comme l’explique l’historien Palmer. Le professeur Gentile, l’un des principaux théoriciens italiens du fascisme, “fit l’éloge de l’emploi de la violence, même la violence musclée des fascistes, quand elle sert l’intérêt de l’État”. Il déclara que cette violence est “souhaitée par Dieu, et par tous les hommes qui croient en Dieu (...) et [aussi] dans la loi que Dieu désire certainement pour le monde”.

      Était-​ce là l’expression du code de conduite enseigné par le Christ ou celle d’une maxime de Machiavel? Des deux, qui a dit: “Il est beaucoup plus sûr de se faire craindre qu’aimer”? Certainement pas Jésus Christ! Il enseigna au contraire: “À ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: si vous avez de l’amour entre vous.” — Jean 13:35.

      En 1935, avec la bénédiction de l’Église catholique, l’Italie fasciste attaqua l’Éthiopie et s’en rendit maîtresse. Quelle fut la réaction de la société ‘messianique’ promue par le président Wilson? “La Société des Nations ne réussit pas (...) à mettre en œuvre le dispositif permettant une action disciplinaire contre une grande puissance rebelle.” — Histoire du monde contemporain (angl.) de R. Palmer.

      Une ère de terreur

      En 1933 Adolf Hitler, un obscur catholique autrichien, devint chancelier d’Allemagne. Il ne tarda pas à exprimer tout son mépris pour la Société des Nations et le traité de Versailles dont les termes étaient responsables, selon lui, de l’humiliation de l’Allemagne en 1919. L’Allemagne se retira de la S.D.N. et Hitler, dénonçant les restrictions imposées par le traité, entreprit la reconstitution des forces armées allemandes.

      Dans Mein Kampf (Mon combat), son manifeste politique, Hitler expliquait pourquoi il aurait par la suite recours à la terreur intellectuelle fondée sur les mensonges et la calomnie: “C’est une tactique basée sur le calcul précis de la faiblesse humaine; son résultat conduira à la réussite avec une certitude presque mathématique (...). J’ai compris également l’importance d’exercer la terreur physique sur l’individu comme sur les masses.”

      Hitler institua la Gestapo qui, avec le corps des S.S., devint un moyen d’exercer la terreur. En persécutant sans pitié les minorités, Hitler a su inspirer une crainte respectueuse chez une grande partie de la population sans pour cela susciter sa haine. Cette majorité qui ne fut pas aussi silencieuse qu’on l’a laissé croire salua en Hitler son führer. Sans tenir compte de leur éducation religieuse, la majorité des Allemands obéirent ou fermèrent les yeux. Les maximes de Machiavel s’avéraient de nouveau une réalité politique.

      À partir de 1936, Hitler suivit une politique d’annexion et d’invasion qui conduisit à l’occupation de la Rhénanie, de Dantzig, de l’Autriche et de la Tchécoslovaquie. Tout cela n’était que le prélude à un chaos encore plus grand.

      “Il faut les tuer comme des porcs”

      En 1936, Franco, un général fasciste, fomenta une rébellion contre le gouvernement républicain de gauche au pouvoir à Madrid. L’insurrection en Espagne reçut la bénédiction de l’Église catholique comme s’il s’agissait d’une sainte croisade. D’après l’auteur C. Sulzberger, Hitler et Mussolini envoyèrent par la suite 85 000 soldats pour soutenir l’armée de Franco, et les avions allemands bombardèrent aussi les villes espagnoles.

      Antonio Bahamonde, qui fut l’aide de camp d’un des généraux de Franco, a fait ce commentaire à propos des effusions de sang et des exécutions en masse des prisonniers [républicains]. Il a reconnu que les généraux de Franco “savaient très bien que c’est uniquement par la terreur (...) qu’ils pourraient dominer sur le peuple. (...) C’est la terreur sous l’apparence de l’ordre, et l’ordre, c’est l’alignement du cimetière”. Un autre général de Franco a dit sans ambages: “Les gens ordinaires sont des porcs. Il faut les tuer comme des porcs.” (Miracle of November, Madrid’s Epic Stand 1936 de Dan Kurzman). Ces hommes étaient les officiers d’une armée conquérante en majeure partie catholique. Au nom de l’opportunisme politique, ils approuvèrent le meurtre.

      Comme dans toutes les guerres, des atrocités furent commises dans les deux camps. Une fois de plus, les effets d’une politique inspirée par la haine et soutenue par la religion se firent sentir. La population en paya le prix. La guerre civile espagnole qui dura trois ans provoqua la mort de plus de 500 000 personnes. La guerre d’Espagne servit de préambule à une tragédie bien plus étendue: la Seconde Guerre mondiale.

      La Seconde Guerre mondiale entraîne davantage de cataclysmes

      En septembre 1939, l’invasion hitlérienne en Pologne amena la France et l’Angleterre à déclarer la guerre à l’Allemagne. Les humains se trouvaient pris à nouveau dans un bouleversement qui causerait le malheur et des destructions en masse. Le monde de la politique soutenu par les milieux industriels venait une nouvelle fois de trahir l’homme de la rue.

      Pourquoi les milieux industriels furent-​ils mêlés à tout cela? C’est qu’en politique l’argent signifie le pouvoir. Or, ce sont les milieux d’affaires qui détiennent l’argent. Sans argent, Hitler ne serait sans doute jamais devenu chancelier d’Allemagne. William Shirer écrit dans l’ouvrage Ascension et chute du IIIe Reich (angl.): “À la fin des années 1920, l’argent commença à affluer dans les caisses du parti nazi, de l’argent qui provenait de quelques-uns des gros industriels rhénans et bavarois qui se sentaient attirés par Hitler en raison de son opposition aux marxistes et aux syndicats.”

      La Seconde Guerre mondiale donna lieu à une horrible moisson d’actes inhumains. Combien moururent au cours des six années de tuerie motivée par la politique? Selon certains observateurs, les pertes se sont élevées à 55 millions de vies humaines. La guerre laissa un nombre encore plus élevé de “boiteux, d’aveugles, de mutilés, de sans-logis, d’orphelins et de miséreux”. (D’après La chronologie des peuples [angl.], de James Trager.) Ainsi, la “bête sauvage” politique avait de nouveau frappé.

      Pour instaurer une paix permanente sur la terre, les dirigeants politiques des principales puissances mondiales proposèrent en 1945 une S.D.N. rénovée, l’Organisation des Nations unies. Toutefois, depuis cette date le monde a connu au moins 62 conflits, guerres civiles, révolutions et purges qui ont provoqué des millions de morts et de blessés, tout cela au nom de divergences politiques et idéologiques.

      Le professeur Palmer remarque avec justesse: “L’humanité a été en proie à (...) un cataclysme depuis 1914. La Première Guerre mondiale, les troubles de l’après-guerre, les révolutions russe, chinoise, turque et autres, la grande dépression, la parade des dictateurs, la Seconde Guerre mondiale, la seconde moisson des changements révolutionnaires et des troubles de l’après-guerre, font tous partie du même processus de rajustement, (...) qui n’est pas encore achevé et pour lequel le terme de cataclysme n’est pas trop fort.”

      À présent, en 1985, le monde semble divisé principalement en deux blocs politiques opposés. À l’intérieur des limites de chaque camp, on trouve une grande variété de systèmes politiques et sociaux qui vont des dictatures militaires aux régimes démocratiques. Les idéologies qui se heurtent menacent de déclencher une hécatombe nucléaire, un cataclysme que l’immense majorité des humains ne souhaite pas.

      Bien qu’il existe des hommes politiques sincères qui œuvrent au bien de l’humanité, il faut admettre que les divisions politiques nous ont conduits au bord de l’extinction. Y a-​t-​il un moyen d’y échapper? Existe-​t-​il un gouvernement ou un type de pouvoir qui soit capable d’unir la famille humaine dans la paix véritable et le respect mutuel?

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