Regard sur l’actualité
“La bonne voie”
Un journal américain (le Sun de Gainesville, en Floride) a comparé la Majorité morale aux Témoins de Jéhovah pour ce qui était de l’attitude vis-à-vis des principes moraux. On pouvait lire: “La Tour de Garde [l’organe des Témoins] fournit des instructions qui ne font le plus souvent que réaffirmer des principes depuis longtemps établis.” “Le pécheur qui résiste à l’‘aide bienveillante’ qu’on lui offre peut être ‘exclu’, c’est-à-dire rejeté de la congrégation. (...) Une telle discipline choquera peut-être certains Américains, mais elle est un moyen tout à fait approprié pour les Témoins de faire respecter leurs propres règles communautaires. L’appartenance à leur organisation est volontaire, et quiconque le désire peut facilement en sortir.”
Le journal faisait remarquer qu’à l’inverse, le mouvement religieux qu’on appelle la Majorité morale “essaie non seulement d’imposer sa doctrine à ses membres, mais veut en faire une politique nationale”. Pour l’auteur de l’article, ce mélange de religion et de politique est inconstitutionnel, et il en déduit que la Majorité morale “a pris la mauvaise voie, tandis que les Témoins de Jéhovah ont pris la bonne”.
Jésus Christ montra l’exemple en ne donnant jamais une couleur politique à son enseignement moral. Quand une majorité “morale” voulut faire de Jésus un roi, c’est-à-dire un personnage politique, afin de réformer le gouvernement, Jésus refusa. Nous lisons: “Jésus donc, sachant qu’ils allaient venir s’emparer de lui pour le faire roi, se retira de nouveau dans la montagne, tout seul.” — Jean 6:15; voir aussi Luc 12:13, 14.
Le mal du siècle
L’hebdomadaire français L’Express publia il y a quelque temps une interview du célèbre auteur anglais Anthony Burgess, interview qui portait sur son livre Les Puissances des ténèbres. Burgess explique: “En réalité, le livre traite des manifestations du mal dans notre monde, de l’irruption du mal dans notre siècle et de notre incapacité de nous y attaquer. (...) les hommes politiques le favorisent, les artistes se tiennent à l’écart, et même les grands hommes d’Église, comme le Pape, s’en rendent complices. Telle est l’image du monde que nous avons connu depuis la Première Guerre mondiale.”
L’auteur fait remarquer que depuis le premier conflit mondial, le mal se présente différemment. Il dit: “Jamais aucun historien ne les a interprétées [les époques terribles de l’Histoire] comme une irruption du mal”, mais simplement comme des “accrocs” dans la tentative des hommes pour “construire une société meilleure”. Aujourd’hui, cependant, “on a commencé à croire à l’existence d’une force surnaturelle à laquelle l’homme s’allie pour détruire ou qu’il laisse s’installer en lui”.
Au moment prévu dans le calendrier prophétique de la Bible, une “force surnaturelle” a produit sur terre les “manifestations du mal” dont parle Anthony Burgess. Les événements qui se sont déroulés depuis 1914 en accomplissement des prophéties bibliques indiquent que “celui qui a été appelé Diable et Satan, celui qui égare la terre habitée tout entière (...) est descendu vers vous, ayant une grande colère, sachant qu’il a une courte période de temps”. — Révélation 12:7-12.
La course aux armes nucléaires est-elle “légitime”?
Dans sa lettre annuelle aux aumôniers militaires catholiques, le cardinal Terence Cooke, archevêque de New York, parla de l’augmentation de l’arsenal nucléaire américain. Selon le National Catholic Reporter, le cardinal déclara: “Une stratégie de dissuasion nucléaire peut être moralement tolérable si une nation s’efforce sincèrement de rechercher une autre solution raisonnable. (...) L’Église a toujours enseigné qu’un gouvernement a le droit et le devoir de protéger ses citoyens contre toute agression injustifiée. Cela signifie qu’il est légitime de produire des systèmes d’armement destinés à tenter d’empêcher la guerre en décourageant les attaques d’un autre pays.”
Le cardinal Cooke déclara également que les nations sont dans l’obligation de se débarrasser de toutes leurs armes nucléaires, “mais l’Église insiste pour que cela se fasse progressivement, avec la coopération de toutes les nations et avec prudence. (...) En aucun cas une nation n’a le droit de déclencher une guerre”. Quel effet cette autojustification a-t-elle dans la pratique sur les catholiques? L’Histoire nous apprend que les dizaines de millions de catholiques et leurs bergers religieux ont apporté leur soutien inconditionnel à l’armée allemande qui ‘déclencha’ deux guerres mondiales.