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La Bible ou la tradition — laquelle est le guide de l’homme ?La Tour de Garde 1956 | 1er novembre
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laquelle est souvent en contradiction avec les Écritures, c’est ajouter à la Parole écrite. — Apoc. 22:18.
Les apôtres du Christ ne suivirent jamais la tradition ; ils allaient à la Parole écrite. Prenez Pierre, par exemple. Au temple de Jérusalem, il cita les écrits de Moïse et se référa aux prophètes “ qui ont successivement parlé, depuis Samuel ”. (Actes 3:22-25.) Pierre n’a jamais dit que la tradition était la lampe pour guider nos pas. C’est de la Parole écrite qu’il disait : “ Et nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur. ” (II Pi. 1:19). Cette lampe, c’est la Bible, et non la tradition.
LES PREMIERS CHRÉTIENS AVAIENT LA BIBLE COMPLÈTE
Selon les avis des Chevaliers de Colomb, les premiers chrétiens n’avaient pas la Bible complète. Ils se servent de cet argument pour soutenir l’emploi de la tradition par l’église catholique. Cependant, ce que les premiers chrétiens avaient de la Parole écrite de Dieu était complet, dans le sens qu’ils avaient tout ce qui était nécessaire pour leur salut. Timothée avait lu la Bible, les Écritures hébraïques, dès son enfance. Bien qu’il ne possédât pas tous les livres de la Bible que nous avons aujourd’hui, il avait tout ce qui était nécessaire pour obtenir l’approbation de Dieu. L’apôtre Paul lui écrivit : “ Dès ton enfance, tu connais les saintes lettres qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en Jésus-Christ. ” — II Tim. 3:15.
Quand les Chevaliers de Colomb affirment que les premiers chrétiens “ n’ont jamais vu la Bible complète ”, ils emploient un raisonnement spécieux. Oui, il paraît bon, mais, en réalité, qu’est-ce qui est complet ? Pour les premiers chrétiens, tous les écrits qui avaient été rédigés jusqu’à ce moment-là constituaient la Bible complète. Bien que le canon de la Bible continuât à se développer jusqu’à ce que l’apôtre Jean eût achevé sa rédaction vers l’an 98 apr. J.-C., tout ce qui avait été écrit sous la direction de l’esprit de Dieu à n’importe quel moment particulier était ce qui était nécessaire à son peuple.
Qu’en est-il de la déclaration des Chevaliers de Colomb affirmant que 400 ans s’écoulèrent après la mort du Christ avant que les livres de la Bible fussent rassemblés sous leur forme actuelle ? De nouveau ils se trompent. En 98 apr. J.-C., la rédaction du soi-disant “ Nouveau Testament ” ou Écritures grecques était achevée. Ces livres furent rassemblés au deuxième siècle, longtemps avant le développement de l’Église catholique, qui date du temps où l’empereur romain Constantin opéra la fusion du christianisme apostat avec le paganisme, au quatrième siècle. The Encyclopædia Britannica déclare : “ Il est certain qu’à la fin du deuxième siècle, une compilation de documents apostoliques est généralement reconnue comme Écriture faisant autorité. ”
Les Chevaliers de Colomb disent : “ 1 400 ans s’écoulèrent avant que l’imprimerie fût inventée et que la distribution massive des Écritures devînt possible. ” De nouveau, leur tentative pour réduire l’importance, identique à celle d’une lampe, des Écritures, est trompeuse. Car, qu’importe si les premiers chrétiens avaient des Bibles imprimées ou des copies manuscrites ? Toutes deux étaient la Parole écrite de Dieu. Les premiers chrétiens étaient les éditeurs de la Bible. Goodspeed, érudit en matière biblique, écrit à ce sujet :
“ Au Moyen Âge, la publication d’écrits en tant qu’affaire disparut pratiquement. La copie de manuscrits était encore exécutée dans une certaine mesure dans les Écritoires de certains couvents et palais, mais il s’agissait pour la plupart d’exemplaires individuels. Il ne semble pas qu’il y ait eu une production en série. Les copies ne se faisaient pas sous la dictée, comme cela s’était fait dans les anciennes fabriques de livres. ” — Christianity Goes to Press.
LA PAROLE ÉCRITE NOUS ÉQUIPE PARFAITEMENT
Plus nous sondons la Parole de Dieu, plus il devient évident que la Parole écrite de Dieu équipe parfaitement le chrétien. Il est vrai que les Chevaliers de Colomb, dans leurs avis, citent très souvent la conclusion de l’évangile de Jean. Mais cette dernière appuie-t-elle l’opinion selon laquelle cette tradition non scripturale est nécessaire ? Voyons un peu.
Jean dit dans sa conclusion : “ Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses ; si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde même pût contenir les livres qu’on écrirait. ” — Jean 21:25.
Les paroles de l’apôtre ne signifient certainement pas que
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S’approcher de la présence de DieuLa Tour de Garde 1956 | 1er novembre
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lorsque l’arche était portée sur les épaules des prêtres. On croit également que cette moulure avait la forme d’une rudenture générale puisque celle de la table est comparée avec elle, et cela semble répondre à la description.4
Le propitiatoire doit certainement avoir été un trésor artistique. Il était fait d’un lingot d’or pur et était surmonté de deux chérubins façonnés au marteau. Ils étaient placés chacun à l’une des deux extrémités de telle sorte qu’ils se faisaient face. Et puisque ce couvercle ou propitiatoire représentait le trône de Jéhovah, on peut s’imaginer que les chérubins se tenaient dans une attitude de révérence. Le récit ne les décrit pas davantage et ne donne aucune indication quant à leur apparence générale. Il dit seulement : “ Les chérubins étendaient les ailes par-dessus, couvrant de leurs ailes le propitiatoire, et se regardant l’un l’autre ; les chérubins avaient la face tournée vers le propitiatoire. ” (Ex. 37:9). En partant de cette maigre description, on a tenté une variété presque inimaginable de reconstructions picturales. Ces chérubins ont été représentés comme des quadrupèdes à tête humaine ou des statues de femmes aux cheveux longs. La conclusion raisonnable est qu’ils ressemblaient à des hommes. Des chérubins avaient été placés à l’entrée du jardin d’Éden, armés d’une épée flamboyante (Gen. 3:24). Les hommes se servent d’épées. Ézéchiel vit des chérubins dans ses visions et les décrivit comme ayant une forme particulière et distincte d’une nature hautement symbolique. Mais leur aspect général était celui des hommes (Ézéch. 1:5 ; 10:20-22). Pourtant, on ne peut pas préciser avec certitude l’aspect de ces chérubins en or.
Quoique le propitiatoire soit l’image du trône de Jéhovah dans le ciel, il n’est pas sensé représenter la présence de Jéhovah comme étant limitée à ce petit espace entre les chérubins (Héb. 9:24). Les Écritures rapportent que Jéhovah est assis “ sur ” les chérubins (Ps. 99:1). Là, dans le Saint des saints du tabernacle, brillait la lumière appelée “ schekinah ” et qui témoignait de la présence de Jéhovah. Nous ne savons pas à quelle distance au-dessus des chérubins cette lumière avait sa source ou s’étendait au-dessus d’eux, mais c’était un signe montrant à Israël que Jéhovah continuait de lui accorder sa faveur. Cette présence manifestée par l’arche et la schekinah dans le Saint des saints était si puissante et si magnifique que toute personne qui touchait l’arche sans autorisation lorsque, toute recouverte, elle était portée d’un endroit à l’autre, mourait instantanément.
Par la manière impressionnante dont Jéhovah apparut à Israël au Sinaï, par le soin affectueux qu’il accordait à ceux qui s’approchaient de lui convenablement et par l’exécution rapide de son courroux manifesté maintes fois contre ceux qui se conduisaient effrontément en sa présence, Jéhovah a illustré la manière convenable et l’attitude révérencielle que doivent adopter les vrais chrétiens lorsqu’ils s’approchent de lui par la prière. C’est seulement par l’intermédiaire du grand Souverain Sacrificateur, le Christ Jésus, qui apparaît lui-même devant le trône céleste pour nous, que nos supplications sont exaucées.
[Références]
1 Moldenke, H. N., “ Les Plantes de la Bible ”, (angl.), p. 22, 24.
2 Basé sur une coudée mesurant dix-huit pouces anglais (45 cm.) (exactement 17,6 pouces anglais) “ Harper’s Bible Dictionary ”, p. 813 ; “ Encyclopædia Britannica ”, 11e éd., tome 26 p. 604, note marginale 1.
3 Hastings, J. A., “ Dictionnaire de la Bible ”, (angl.), p. 663.
4 “ Ibid. ” p. 663, 665.
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