Regard sur l’actualité
Un détenu plus clairvoyant que les magistrats
Dans l’une de ses rubriques, le périodique Newsweek publiait récemment un essai rédigé par un prisonnier et intitulé “Comment payer ma dette à la société”. Ce détenu, écrivant depuis sa cellule dans une prison américaine, souligne que ce n’était pas lui, mais sa victime qui ‘payait’ pour son délit. Il déclare:
“Il y a, bien entendu, la perte initiale de la victime. Et il faut ajouter les impôts qu’elle paie pour assurer ma défense, sans oublier mon entretien ici même, en prison, soit la coquette somme de 10 000 à 15 000 dollars [environ 70 000 à 100 000 francs français] par an. De plus, si ma famille en est réduite à toucher les allocations d’aide sociale, c’est encore la victime qui en fera les frais. C’est toujours elle qui paiera si, après ma libération, je n’arrive pas à trouver un emploi. Dans ce cas, je n’aurai d’autre ressource que de vivre des subsides de l’État, et c’est elle, une fois de plus, qui réglera la note (...). Durant toute la période que j’ai passée en prison, on m’a maintes et maintes fois répété que je devais payer ma dette à la société. Or, c’est la société qui me nourrit, qui m’habille et qui me loge pendant tout le temps que je dois passer derrière les barreaux, et elle continuera peut-être à le faire après. En fait, ce n’est pas tant un remboursement de dettes qu’une abdication de responsabilités.”
Notre prisonnier expose ensuite une idée qui, si elle lui paraît évidente, ne semble pas moins échapper à la majorité des hommes de loi. Il écrit: “Je dois 1 444 dollars à ma victime, et la société, elle, doit lui donner la possibilité de recouvrer son bien. Le seul moyen que justice soit faite, c’est que je restitue ce que j’ai pris (...). Si l’on oblige un délinquant à rendre à sa victime ce qu’il lui a volé, cela peut non seulement lui inculquer le respect de la propriété d’autrui, mais également lui rendre, au moins en partie, le respect de lui-même. Au lieu de profiter de repas gratuits, il lui faut comprendre qu’il ne peut être déchargé en rien de l’obligation de régler intégralement sa dette.” En fait, un tel système judiciaire tout simple peut vraiment s’avérer efficace, comme cela ressort de la Loi que Dieu avait donnée à l’Israël de l’Antiquité, loi qui exigeait et imposait la restitution des biens dérobés. — Exode 22:3, 4, 7.
La folie des fossiles
Dans un éditorial consacré à la compétition continuelle des évolutionnistes, qui se disputent l’honneur d’avoir trouvé le meilleur ou le plus ancien fossile de prétendus “hominidés”, un des derniers numéros du New York Times présentait la paléontologie humaine comme une “science qui s’appuie beaucoup sur des affirmations spectaculaires et peu sur une connaissance démontrée. La paléontologie humaine s’inspire des sciences exactes que sont l’anatomie et la géologie, mais elle laisse une telle part à la conjecture que les théories relatives à l’origine de l’homme tendent à nous en apprendre davantage sur leur auteur que sur leur sujet”.
L’éditorial du Times rappelait le cas de ces “anatomistes anglais [qui], sans le moindre esprit critique, firent bon accueil aux fossiles de Piltdown, présentés au monde vers 1910”, fossiles qui, comme on le découvrit plus tard, avaient fait l’objet d’une mystification. Pour montrer que les choses n’ont guère changé chez les évolutionnistes d’aujourd’hui, l’article citait ce passage tiré du livre Les chaînons manquants (angl.): “[Les paléontologistes modernes] ne sont pas moins enclins que les chercheurs qui les ont précédés à se raccrocher à des données erronées pour peu qu’elles étayent leurs idées préconçues.” D’où vient ce manque d’objectivité scientifique? Le Times répond: “L’une des raisons de cette attitude réside peut-être en ce que certaines théories attirent plus facilement les capitaux que d’autres [autrement dit, les “meilleurs” fossiles seraient les mieux financés] (...). Il semble souvent que celui qui découvre un nouveau crâne redessine l’arbre généalogique de l’homme en plaçant sa trouvaille sur la ligne centrale qui aboutit à l’humain et en reléguant les crânes de ses collègues sur les branches latérales qui ne mènent à rien.”
De toute façon, l’éditorial précisait également que “la plupart des preuves [fossiles] tiendraient sur une table de billard”, ce qui expose les évolutionnistes à de soudains revirements d’interprétation.
Les conseils d’autrefois sont restés les meilleurs
Quand un mari et sa femme sont irrités l’un contre l’autre, que devraient-ils faire? “Il y a quelque temps, disait Carlfred Broderick, professeur de sociologie dans une université californienne, les thérapeutes croyaient qu’il était préférable de donner libre cours à sa colère, mais les recherches effectuées depuis ont démontré qu’il en va tout autrement. En effet, les gens qui manifestent beaucoup d’hostilité doivent généralement s’attendre à en subir beaucoup en retour.” Et, loin de s’apaiser, “la colère s’enracine plus profondément et s’alimente d’elle-même”.
Le professeur Broderick recommande donc au conjoint irrité d’essayer de résoudre le problème calmement au lieu d’exploser. “Il y avait de la sagesse dans la courtoisie d’autrefois”, dit-il. Citant à l’appui de ses dires la vieille sagesse de la Bible, il ajouta: “Quand Salomon dit qu’‘une réponse douce calme la fureur’, il avait parfaitement raison. Certes, il y a bien longtemps que ces paroles ont été prononcées, mais elles n’en demeurent pas moins vraies de nos jours.” — Proverbes 15:1.