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Fêtes joyeuses du passéLa Tour de Garde 1980 | 15 mai
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des éléments ont été ajoutés aux deux pains antitypiques pour les compléter, et les faits montrent que, même à notre époque, des hommes ont été appelés à faire partie des “pains” symboliques. Ces personnes ont été préfigurées par Ruth, la Moabite, ancêtre de Jésus Christ, et par la reine Esther, cousine de Mardochée, un Juif qui devint premier ministre de l’Empire perse. — Voir le livre Preservation (angl.) publié en 1932 et la série d’articles correspondante parue de 1931 à 1933 dans l’édition française de La Tour de Garde.
17. a) De quoi l’apport de nouveaux membres pour composer les deux pains symboliques a-t-il été une source ? b) Pourquoi peut-on parler des humains qui composent les pains symboliques comme d’une sorte de “prémices”?
17 L’apport de nouveaux membres pour composer les deux pains antitypiques de la Pentecôte, et ce depuis maintenant plus de mille neuf cents ans, a été une source de grande joie pour les Israélites spirituels qui célèbrent la fête moderne des Semaines. Tout comme les pains typiques constituaient les prémices de la récolte du mois de Sivan, de même les humains qui composent les pains antitypiques sont des prémices que Jésus Christ offre à Jéhovah Dieu, puisqu’ils ont le pas sur le reste de l’humanité et qu’ils reçoivent un héritage céleste en tant que premiers bénéficiaires du sacrifice de “l’Agneau de Dieu”. — Jacq. 1:18; Rév. 14:4.
LA FÊTE DES HUTTES
18. Quelle était la dernière fête de l’année religieuse juive? À quelle époque avait-elle lieu? Qui devait y participer?
18 La dernière grande fête de l’année religieuse juive avait lieu au septième mois, appelé Éthanim ou Tischri (I Rois 8:2). Cette fête était remarquable sous plusieurs aspects. On l’appelait souvent fête des Huttes, mais les Écritures lui donnent deux fois le nom de fête de la Récolte (Ex. 23:16; 34:22). Ainsi, nous lisons en Exode 23:16, 17: “Et aussi la fête de la Moisson des premiers fruits mûrs de tes travaux, de ce que tu sèmes dans les champs; et la fête de la Récolte, au départ de l’année, quand tu rentreras des champs le produit de tes travaux. Trois fois par an tout mâle de chez toi paraîtra devant la face du vrai Seigneur, Jéhovah.” Exode 34:22 parle également de “la fête de la Récolte, au tournant de l’année”. Deutéronome 16:13-15 la désigne sous le nom de fête des Huttes et dit: “Tu devras célébrer pour toi la fête des Huttes pendant sept jours, quand tu rentreras ce qui vient de ton aire de battage et de ton pressoir à huile et à vin. Et tu devras te réjouir durant ta fête, toi, et ton fils, et ta fille, et ton esclave mâle, et ton esclave femelle, ainsi que le Lévite et le résident étranger, et l’orphelin de père, et la veuve, qui sont dans tes portes. Pendant sept jours tu célébreras la fête pour Jéhovah, ton Dieu, dans le lieu que choisira Jéhovah, car Jéhovah, ton Dieu, te bénira en tous tes produits et en toute action de ta main, et tu devras n’être que joyeux.”
19. a) Pourquoi le nom de cette fête était-il approprié? b) Pourquoi peut-on dire qu’elle avait lieu à une époque très favorable de l’année?
19 La plupart du temps, cette fête est appelée “fête des Huttes”. En effet, comme ce nom l’indique, les Juifs réunis à Jérusalem habitaient pendant sept jours dans des huttes ou tabernacles. La fête commençait cinq jours après le jour annuel des Propitiations, qui tombait le 10 Tischri et qui permettait à la nation d’Israël de renouer de bonnes relations avec Jéhovah Dieu. La fête des Huttes débutait donc à un moment particulièrement favorable de l’année, et elle durait du 15 au 21 Tischri, soit un nombre parfait de jours.
20. Selon des témoignages profanes, que se passait-il chaque matin, pendant la fête?
20 Cette période se caractérisait par une joie sans pareille. Selon des témoignages historiques, chaque matin, au lever du jour, un prêtre prenait une cruche en or d’une capacité de trois logs (soit à peu près un litre) et descendait à ce que l’on appelait “l’étang de Siloam”. Ceux de nos lecteurs qui ont visité la Jérusalem moderne se souviennent que lorsqu’on sort de la ville par la porte du Fumier, dans l’angle sud-est de l’enceinte, on arrive à la Fontaine de la Vierge ou Fontaine de Guihon. C’est à partir de cette fontaine que le roi Ézéchias, craignant une invasion assyrienne, fit creuser un tunnel. Les visiteurs les plus hardis n’ont pas oublié la traversée de ce tunnel où il leur a fallu avancer à tâtons dans le noir pendant un bon moment avant d’arriver à l’étang de Siloam.
21. a) Que se passait-il lorsque le prêtre allait à l’étang de Siloam? Que faisait-il de l’eau qu’il avait puisée? b) Quelles paroles d’Ésaïe la joie qui régnait alors rappelait-elle aux Juifs?
21 Sans emprunter lui-même le tunnel d’Ézéchias, le prêtre allait donc à l’étang de Siloam avec sa cruche d’or à la main et suivi d’une longue procession qui comprenait notamment un ensemble de musiciens. Après avoir rempli la cruche d’eau, le prêtre retournait à la ville et pénétrait dans la cour où se trouvait l’autel des sacrifices. Sur le côté sud de l’autel, on avait installé deux bassins dont le fond était percé. Le bassin qui était à l’angle sud-ouest de l’autel était destiné à recevoir l’eau de Siloam. Lorsque le prêtre la versait dedans, elle ressortait en bas du bassin et coulait à la base de l’autel. Cet instant remplissait d’allégresse tous les spectateurs juifs. Peut-être cela leur rappelait-il les paroles d’Ésaïe chapitre 12, qui décrit la joie des Israélites lors de leur libération de l’exil babylonien en 537 avant notre ère. Nous lisons en Ésaïe 12:3: “À coup sûr, vous puiserez de l’eau avec exultation aux sources du salut.”
22. a) Pourquoi pouvait-on dire que Jéhovah avait été la Source de l’eau du salut pour les ancêtres des Juifs? b) Que disait-on au sujet de quiconque n’avait jamais vu verser l’eau de Siloam?
22 C’est Jéhovah Dieu qui était la Source céleste de leur salut. C’est lui qui avait délivré leurs ancêtres après soixante-dix ans d’exil dans la Babylone païenne où ils avaient eu soif du salut qui devait survenir après la chute de cette ville en 539 (És. 44:28 à 45:7; Jér. 2:13). Le souvenir de cette délivrance donnait aux Juifs une raison de se réjouir durant la fête des Huttes. Un ancien proverbe juif disait: ‘Il n’a jamais vu de réjouissance dans sa vie, celui qui n’a pas vu les réjouissances qui marquent les jours où le prêtre répand l’eau de Siloam.’
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Les illuminations de la fête des HuttesLa Tour de Garde 1980 | 15 mai
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Les illuminations de la fête des Huttes
1. De quelle illumination spéciale la fête des Huttes était-elle l’occasion? Comment les Juifs se comportaient-ils à ce moment-là?
LA FÊTE des Huttes était l’occasion d’une illumination spéciale de “la ville du grand Roi”, Jéhovah (Mat. 5:35). La nuit, le temple d’Hérode, et plus exactement la Cour des femmes, à l’est de l’autel, était le théâtre d’un spectacle inhabituel. On avait disposé là quatre gigantesques candélabres pourvus chacun de quatre grands récipients qu’on ne pouvait remplir d’huile qu’en montant sur une échelle. Les vêtements usagés des prêtres servaient de mèches. Les seize récipients remplis d’huile lampante produisaient une lumière suffisamment forte pour éclairer toute la ville de Jérusalem. À l’occasion de cette illumination spectaculaire, les hommes d’Israël exécutaient des danses et des acrobaties dans la Cour des femmes, tandis que ces dernières observaient la scène depuis le balcon. Les chanteurs, accompagnés par les Lévites, entonnaient alors les quinze psaumes des montées. Et cette réjouissance durait jusqu’au petit jour.
2. Où les non-Juifs se tenaient-ils durant la fête?
2 Les non-Juifs incirconcis qui assistaient à la fête devaient se cantonner dans la Cour des Gentils, qui était séparée de la Cour d’Israël par la Barrière de pierre et la Cour extérieure. — Voir le texte d’Actes 21:28, 29 qui illustre les restrictions imposées aux Gentils dans l’enceinte du temple.
3, 4. a) Dans quelles conditions Jésus a-t-il assisté à la fête des Huttes en automne de l’an 32? Qu’a-t-il dit qui pouvait rappeler aux Juifs l’eau de Siloam? b) Selon Jean 7:39, de quoi parlait-il?
3 Ces pratiques saillantes que les Juifs ajoutèrent à la célébration de la fête des Huttes nous permettent de mieux comprendre certaines remarques pertinentes que Jésus Christ fit lors de cette fête. La dernière fois qu’il la célébra, ce fut en automne de l’an 32. Sachant que les Juifs de Jérusalem cherchaient à le tuer, Jésus quitta seul la Galilée et se rendit à la fête sans attirer l’attention. Vers le milieu de la semaine de festivités, le 18 Tischri, il se tint ouvertement dans le temple et se mit à enseigner la foule.
4 Puis vint le dernier jour (le 21 Tischri), que l’on appelait “le grand jour de la fête”. Rappelant sans doute au peuple l’eau de Siloam, Jésus déclara: “Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive! Celui qui a foi en moi, comme l’a dit l’Écriture: ‘Du tréfonds de lui-même couleront des torrents d’eau vive.”’ L’apôtre Jean fait le commentaire suivant à propos de ces paroles: “Mais il dit cela au sujet de l’esprit qu’allaient recevoir ceux qui avaient foi en lui; car il n’y avait pas encore d’esprit, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.” — Jean 7:37-39.
5. Quand ces paroles merveilleuses ont-elles commencé à se réaliser et comment?
5 Ces paroles merveilleuses commencèrent à se réaliser le jour de Pentecôte de l’année suivante, quand environ cent vingt disciples rassemblés dans une chambre haute de Jérusalem reçurent l’esprit saint. Des torrents d’eau vive jaillirent effectivement de ces chrétiens lorsqu’ils se mirent à s’exprimer miraculeusement en des langues étrangères et à parler “des choses magnifiques de Dieu” aux milliers de Juifs étonnés qui s’étaient rassemblés pour voir le spectacle. — Actes 2:1-41.
6. Qu’a dit Jésus, le dernier jour de la fête, qui a pu rappeler à ses disciples les candélabres du temple?
6 Le septième et dernier jour de la fête des Huttes, Jésus fit encore une autre remarque qui put rappeler à ses disciples cette particularité de la fête qu’était l’illumination de Jérusalem par les quatre grands candélabres de la Cour des femmes. Il déclara en effet: “Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera absolument pas dans les ténèbres, mais il possédera la lumière de la vie.” — Jean 8:12.
7. Pourquoi était-il approprié que Jésus se désigne par l’expression “lumière du monde”?
7 L’expression “lumière du monde”, que Jésus s’appliqua à lui-même, était d’autant plus appropriée que la fête des Huttes revêtait un caractère international. Pourquoi? Parce que la loi de Dieu permettait même au “résident étranger” en séjour chez les Israélites de participer à la fête et de se réjouir avec le peuple élu de Dieu. — Deut. 16:14.
8. a) Quelle était la particularité des sacrifices de taureaux pendant la fête des Huttes? b) Quel rapport y a-t-il entre le nombre de ces sacrifices et Genèse chapitre 10? Qu’est-ce que cela indique?
8 Comme l’indique Nombres 29:12-34, on sacrifiait beaucoup plus de taureaux qu’à l’accoutumée. On en offrait treize le premier jour et on allait en diminuant (à raison d’un de moins par jour), de sorte qu’il y avait sept victimes à offrir le dernier jour, celui où Jésus déclara: “Je suis la lumière du monde.” Au terme du septième jour, on avait donc offert soixante-dix taureaux. Ce nombre est un multiple de 7 et de 10 qui représentent tous deux la plénitude et la perfection: 7 la perfection spirituelle et 10 la plénitude matérielle. Le 10 Tischri, jour des Propitiations, on n’immolait qu’un seul taureau en sacrifice propitiatoire, contre soixante-dix durant les sept jours de la fête des Huttes, du 15 au 21 Tischri. Ces sacrifices typiques fourniraient donc suffisamment de sang pour purifier et sauver l’humanité tout entière. Leur nombre correspond à la liste de Genèse chapitre 10, où l’on trouve les noms de nations et de chefs de famille, à commencer par Noé et ses trois fils jusqu’au nom de Jobab. Cela donne au total soixante-dix noms qui regroupent l’ensemble de la population mondiale d’après le déluge.
9. De qui Jésus disait-il être la “lumière”? De quoi les humains ont-ils tous besoin pour obtenir la vie?
9 Il convenait donc tout à fait que Jésus annonce au moment opportun qu’il était “la lumière du monde” et non celle de ses disciples oints seulement. À propos des bienfaits de la lumière, nous nous souvenons qu’avant de créer les animaux et, ensuite, le premier couple humain parfait, et pour que ceux-ci puissent bénéficier de la lumière de la vie, Dieu commença par dire: “Qu’il se fasse de la lumière!” Il créa le soleil, la lune et les étoiles et fit en sorte que leur lumière atteigne notre terre. À l’heure actuelle, dans un monde enténébré par le péché et l’éloignement de Dieu, chacun peut retirer des bienfaits du flot de lumière qui jaillit de Jésus Christ, “la lumière du monde”. Tous les hommes ont besoin de la “lumière de la vie”. — Jean 8:12; Gen. 1:3.
LA FÊTE ANTITYPIQUE DES HUTTES
10. Quel point commun y a-t-il entre la fête des Huttes et les deux autres? Quels faits allons-nous devoir prendre en considération?
10 Comme les deux autres fêtes dont Dieu avait imposé l’observance à son peuple élu, la fête des Huttes devrait avoir une signification antitypique à notre époque. Et nous sommes heureux de voir qu’elle en a effectivement une. Quand cet accomplissement moderne débute-t-il? Nous pouvons le déterminer grâce à des faits historiques typiques et antitypiques.
11. Les faits historiques indiquent-ils que la “moisson” mentionnée en Matthieu 13:39 commença en 1914?
11 Matthieu chapitre 13 rapporte une parabole de Jésus Christ dans laquelle il est question de la récolte du produit des champs: la parabole du blé et de la mauvaise herbe (ou ivraie). Expliquant les différents éléments de cette illustration, Jésus dit: “La
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