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“ Jéhovah est mon pasteur, je ne manquerai de rien ”La Tour de Garde 1963 | 1er octobre
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C’était en septembre 1945. Nous n’avions pas de domicile, ma santé n’était certainement pas ce qu’elle aurait dû être et, par suite du manque de tout, je portais encore mes vêtements rayés de prisonnier. Mais je ne voyais aucune raison valable pour différer la reprise de notre ministère de pionnier. Tandis que les frères responsables de l’œuvre luttaient pour rentrer en possession des biens de la Société à Magdebourg, j’eus la joie de réorganiser les assemblées en Allemagne occidentale. Les besoins et les privations alors n’étaient plus rien, comparés à ceux que nous avions déjà connus. Nous pouvions placer toute notre confiance en Jéhovah, encouragés par la certitude qu’il nous avait conduits.
RECONSTRUCTION
Après notre arrivée dans notre territoire, nous emménageâmes dans une petite chambre appartenant à un locataire absent. Dans le même bâtiment, il y avait un petit magasin que j’avais loué peu de temps auparavant. Notre petite pièce devint notre premier Béthel et la petite boutique, notre premier bureau de filiale, ici, à Wiesbaden. Un peu plus d’un an après, comme j’étais une des victimes de la persécution nazie, on me permit d’occuper un petit appartement de deux pièces. Dans le même bâtiment, nous eûmes la possibilité de louer une troisième chambre, plus spacieuse, qui nous servit de bureau. Ce fut notre second Béthel. Là, frères Knorr, Henschel et Covington nous visitèrent en 1947. Alors, nous prîmes avec les représentants de la ville de Wiesbaden des arrangements légaux en vue de la location à bail d’un bâtiment en ruines que nous étions tout disposés à reconstruire nous-mêmes.
D’année en année, il devint nécessaire d’agrandir notre Béthel. Finalement, tout l’espace utilisable dans le bâtiment fut reconstruit et inclus dans le Béthel. Une imprimerie fut installée : il fallut encore agrandir le bâtiment en 1952. Cela se révélant encore insuffisant, nous construisîmes un nouvel édifice, beaucoup plus spacieux en 1958. À présent, nous avons de la place pour loger plus de 100 ouvriers du Béthel, sans compter les vingt-huit frères qui assistent à l’École du ministère du Royaume ouverte à l’intention des surveillants.
Comme il est agréable d’avoir vécu toutes ces choses ! Combien de fois n’ai-je pas senti l’aide et la protection de Jéhovah ! À maintes reprises, j’ai vu s’approcher la mort, mais je puis me joindre au psalmiste pour dire : “ Jéhovah est mon pasteur. Je ne manquerai de rien. ” (AC). Il a pris soin de moi, m’a nourri au cours de mes trente-huit années et plus passées dans son service. Conformément à sa promesse, le vêtement, la nourriture et l’abri m’ont toujours été assurés. Même quand j’étais “ dans la vallée de l’ombre de la mort ”, il a été ma houlette et mon bâton, me redonnant du courage. En compagnie de tout son peuple, en témoignage de sa bonté imméritée, il m’a conduit dans de verts pâturages, m’a fait reposer dans des lieux bien arrosés et m’a accordé de nombreux et riches privilèges de service.
En vérité, Jéhovah nous bénit au-delà de ce que nous pouvons lui demander quand nous répondons à son appel et nous engageons sincèrement dans le ministère en tant que ses témoins.
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Ténèbres dans la chrétientéLa Tour de Garde 1963 | 1er octobre
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Ténèbres dans la chrétienté
Les ténèbres planent au-dessus de l’humanité, à l’Est et à l’Ouest, en dépit des religions de la chrétienté. “ Ce serait travestir la vérité de supposer ”, affirma le ministre anglais Falkner Allison, “ que les ténèbres qui planent sur la vie des hommes de notre pays, ténèbres imputables au rejet de la lumière, sont moindres que les ténèbres de l’ignorance qui règnent sur l’Inde et les autres pays prétendus non chrétiens. ”
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