-
Les mots cachésRéveillez-vous ! 1984 | 8 avril
-
-
Solutions du jeu les mots cachés
1. Ésaïe
2. Jérémie
3. Ézéchiel
4. Daniel
5. Osée
6. Joël
7. Amos
8. Obadiah
9. Jonas
10. Michée
11. Nahum
12. Habacuc
13. Sophonie
14. Aggée
15. Zacharie
16. Malachie
17. Aaron
18. Moïse
19. Abraham
20. Hénoch
21. Jésus
22. Jean
23. Élie
24. Élisée
25. Samuel
26. Agabus
27. Déborah
28. Miriam
29. Anne
30. Ahijah
31. Iddo
32. Nathan
33. Gad
34. Hanani
35. Jéhu
36. Schémaïah
37. Micaïah
-
-
Pourquoi les gratte-ciel?Réveillez-vous ! 1984 | 8 avril
-
-
un bâtiment de 60 étages construit à New York en 1913 (avec ses 242 mètres, c’était alors le gratte-ciel le plus élevé du monde), cet homme d’affaires déclara: “Je voulais construire quelque chose de plus grand que tout ce qui avait été fait auparavant par un autre marchand. Ce fut le Woolworth Building.” À la même époque, il se fit un nom encore plus célèbre dans le monde des affaires. Mais en 1930, sa “tour” fut supplantée dans la course des gratte-ciel par le Chrysler Building (77 étages) qui s’éleva à 319 mètres. Le règne de ce bâtiment fut de courte durée puisqu’en 1931, une construction encore plus haute (381 mètres) fut achevée à New York, l’Empire State Building.
Deux facteurs principaux ont favorisé la prolifération des gratte-ciel dans le monde: une volonté d’utiliser au maximum l’espace limité et, dans certains cas, un besoin psychologique de se glorifier émanant des commanditaires. Voici d’ailleurs ce qu’écrivit James Giblin: “La conception des gratte-ciel de New York a également été influencée par les ambitions et les désirs de ceux qui en finançaient la construction. Ces promoteurs, ces industriels et ces commerçants voulaient voir leurs noms liés à des édifices magnifiques qui proclameraient leur richesse et leur puissance à tous ceux qui lèveraient la tête pour les regarder.”
Par quoi furent inspirés les architectes?
Où les architectes modernes ont-ils puisé leur inspiration? L’auteur cité précédemment répond: “Ils ont pensé que le meilleur moyen de donner satisfaction à leurs clients était d’emprunter leurs dessins d’architecture aux temples grecs et romains de l’Antiquité et aux grandes cathédrales gothiques d’Europe. Ces édifices avaient été construits pour servir de monuments à des empereurs et à des dieux. Dans ce cas, pourquoi ne pas les utiliser comme modèles pour concevoir de gigantesques monuments à la gloire des milliardaires du XXe siècle?”
D’ailleurs, plusieurs gratte-ciel ont reçu le titre de cathédrale. Par exemple, le Woolworth Building, remarquable exemple d’architecture néo-gothique, fut surnommé, par un prêtre, la cathédrale du commerce. Le gratte-ciel de l’université de Pittsburgh, également de style néo-gothique, est connu sous le nom de cathédrale du savoir. Quant à M. Giblin, il suggère que l’on appelle la tour de 36 étages du Chicago Tribune la cathédrale du journalisme.
Où fut construit le premier gratte-ciel?
Où et quand fut construit le premier gratte-ciel moderne? Comme le paysage de gratte-ciel le plus connu est celui de Manhattan, il serait naturel de penser que New York fut la première ville à en posséder un. Cependant, trois villes des États-Unis briguent cet “honneur”: New York, Chicago et Minneapolis. Qui peut réclamer à bon droit la première place?
Si la définition d’un gratte-ciel correspondait à tout bâtiment d’au moins dix étages, alors New York remporterait la victoire avec l’Équitable Life Assurance Society Building érigé entre 1868 et 1870. Mais de l’avis des architectes et des ingénieurs, un gratte-ciel n’est pas seulement un bâtiment élevé. Un véritable gratte-ciel doit comporter une ossature en fer ou en acier. Au XIXe siècle, c’était une innovation technique révolutionnaire qui permettait d’édifier des immeubles capables de supporter une grande hauteur et un poids élevé. Avec de tels critères, quelle ville remporte la médaille d’or?
Dans l’ouvrage Le temps, l’espace et l’architecture (angl.), l’historien d’art Sigfried Giedion fournit une réponse qui fait autorité: “C’est un fait bien connu que le premier gratte-ciel réellement construit selon les normes modernes de construction fut l’immeuble de dix étages de la Home Insurance Company de Chicago (1883-1885).” Chicago fut donc la première ville à posséder un véritable gratte-ciel.
Aujourd’hui, on assiste à une lutte entre Chicago et New York pour savoir qui aura le plus haut bâtiment du monde. New York détint pendant longtemps ce privilège. Puis, en 1974, elle le perdit au profit de la Sears Tower de Chicago. Mais pour combien de temps? Quelqu’un financera-t-il la construction d’une tour plus haute encore à New York? Si oui, dans quel but? Un nouveau gratte-ciel améliorerait-il la vie de New York?
Les gratte-ciel sont-ils un bienfait?
Cette question nous conduit à en poser une autre dont la portée est encore plus étendue. Les gratte-ciel améliorent-ils vraiment la vie des citoyens? Le fait d’entasser autant de gens dans des espaces aussi limités favorise-t-il de bonnes relations humaines? Et que dire des contraintes imposées aux transports publics et aux services sanitaires de la ville? En outre, les risques d’incendie sont un autre facteur dont il faut tenir compte.
On a émis de sérieux doutes sur l’efficacité des gratte-ciel. Des personnes s’inquiètent en particulier de la menace qu’ils font peser sur l’environnement et l’écologie. Selon Lewis Munford, “le gratte-ciel, quel qu’il soit, a été dans une large mesure un obstacle à un urbanisme intelligent et au progrès architectural. Il sert par-dessus tout à surpeupler l’espace au profit d’intérêts financiers privés, quel qu’en soit le coût pour la municipalité. En outre, il fournit des supports coûteux pour la publicité”. La question reste donc entière: Pourquoi les gratte-ciel?
-