-
L’unité familiale du passé — une promesse pour l’avenirLa Tour de Garde 1953 | 1er novembre
-
-
écartant le danger d’être renversés par les Israélites. Mais ils comptaient sans la puissance et le dessein de Jéhovah ou sans la foi inébranlable des Israélites eux-mêmes. Jéhovah entendit le cri de son peuple et lui suscita un libérateur ; par la force de son bras il le conduisit hors du pays à la vue de toute l’Égypte et brisa la puissance du premier empire mondial. Le programme de l’Égypte relatif à une “ race de maîtres ” provoqua sa ruine parce que Dieu l’avait condamnée dans une nouvelle et incontestable manifestation de son attitude relative à la question de la supériorité d’une classe ou d’une race.
10. Quel programme moderne d’une “ race de maîtres ” suivit le même exemple ?
10 À notre époque Jéhovah Dieu a également démontré qu’il était contre ceux qui voulaient se faire passer pour une “ race de maîtres ”. Des pages de l’histoire moderne découle le même esprit d’intolérance et la même manie des grandeurs en la personne d’un Hitler et de ses efforts visant au génocide. Les faits prouvent incontestablement qu’il haïssait le peuple élu de Dieu de notre temps, les témoins de Jéhovah. Et pour avoir été jadis le peuple choisi de Dieu, les Juifs ont toujours servi de cible aux attaques de Satan et de ses dupes. Il n’est donc pas étonnant qu’eux aussi éprouvèrent cette main de fer oppressive et que dans les pays dominés par les nazis ils furent presque exterminés. Mais, après avoir maltraité les fidèles témoins de Jéhovah et violemment combattu le message du Royaume, ce dément et sa “ race de maîtres ” furent abattus. Puissent ces faits servir d’avertissement à tous les “ esprits dominateurs ” !
11. Pour quelles raisons ne peut-on pas dire qu’en élevant Israël Jéhovah a favorisé la supériorité d’une race ?
11 Quelqu’un pourrait à nouveau faire une objection. En établissant les Israélites comme son peuple choisi et en l’élevant au-dessus de tous les autres, Jéhovah ne démontra-t-il pas lui-même qu’il ne s’opposait pas à ce principe ? Ne pourrait-on pas dire que Jéhovah a favorisé la supériorité d’une race en connexion avec la nation juive ? Nous nous tournons une fois de plus vers les sentences divines qui répondent par un non catégorique ! Jéhovah n’induisit pas les Israélites en erreur quant à la raison qui l’incita à les choisir : “ Jéhovah, ton Dieu, t’a choisi pour être son peuple particulier parmi tous les peuples qui sont sur la face de la terre. Si Jéhovah s’est attaché à vous et vous a choisis, ce n’est pas que vous surpassiez en nombre tous les peuples, car vous êtes le plus petit de tous. Mais, parce que Jéhovah vous aime et parce qu’il a voulu tenir le serment qu’il avait fait à vos pères, Jéhovah vous a fait sortir par sa main puissante et vous a rachetés de la maison de servitude, de la main de Pharaon, roi d’Égypte. ” (Deut. 7:6-8, Cr 1905). La supériorité de cette nation dépendait sans contredit de ce qu’elle était et restait un peuple destiné à exalter le nom de Jéhovah, car le psalmiste dit : “ Mais il les sauva à cause de son nom, pour manifester sa puissance. ” — Ps. 106:8.
12. Pourquoi Dieu ne garderait-il pas immuablement la nation d’Israël en tant que peuple en raison de l’amitié qui le liait à Abraham ?
12 Dieu dit, il est vrai, qu’il voulait tenir le serment qu’il avait fait à leurs pères. Ce qui se produisit dans le désert la deuxième année après leur sortie d’Égypte prouve qu’il ne s’engagea pas à garder invariablement toute la nation comme son peuple. Après que dix des douze espions envoyés pour explorer le pays de Canaan eurent fait un rapport défavorable, inspiré par la crainte, Jéhovah s’irrita contre cette nation à cause de son manque de foi. “ Et Jéhovah dit à Moïse : Jusques à quand ce peuple me méprisera-t-il ? jusques à quand ne croira-t-il pas en moi, malgré tous les prodiges que j’ai faits au milieu de lui ? Je le frapperai par la peste et je le détruirai (je le déposséderai, Jé), et je ferai de toi une nation plus grande et plus puissante que lui. ” (Nomb. 14:11, 12, Cr 1905). Des siècles plus tard Jean-Baptiste rendit témoignage de ces choses en condamnant certains descendants naturels d’Abraham : “ Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? Produisez donc des fruits dignes de la repentance, et ne vous mettez pas à dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ! Car je vous déclare que de ces pierres Dieu peut susciter des enfants à Abraham. ” (Luc 3:7, 8). Cela montre clairement que Jéhovah ne s’intéressait pas à un peuple simplement par égard pour ce peuple ou à cause d’une prétendue “ supériorité ” que lui conférait sa position auprès de lui. Il ne créa pas non plus une “ race de maîtres ” qui, en considération de l’amitié de Dieu pour Abraham, leur ancêtre, pouvait prétendre occuper à tout jamais une position privilégiée. Jéhovah Dieu ne modifie jamais ses justes principes et s’en est toujours droitement tenu à l’attitude qu’il avait adoptée en Éden.
L’ISRAËL TYPIQUE — UNE FAMILLE UNIE
13. Comment Jéhovah fit-il ressortir que la prêtrise ne constituait pas une caste particulière ?
13 Il n’est donc pas surprenant de constater que dans l’organisation d’Israël régie par la loi il n’y avait point de place pour les distinctions de classe. Jéhovah ne créa pas non plus un système de castes lorsqu’il institua la prêtrise en tant que corps d’officiants et comme un moyen pour les Israélites de s’approcher de Dieu. Jéhovah faisait constamment ressortir la condition pécheresse des Juifs, il était nécessaire de prendre des dispositions leur permettant d’avoir accès auprès de Jéhovah par l’adoration. Les prêtres consacrés et sanctifiés pour ce service pouvaient créer ce moyen d’approche par les divers sacrifices et les oblations prescrits selon les termes de l’alliance de la loi. Mais bien que les prêtres reçussent ce privilège particulier, Jéhovah continua d’insister sur le fait qu’il était le Dieu de tout Israël. “ En ce temps-là, dit Jéhovah, je serai le Dieu de toutes les familles d’Israël, et ils seront mon peuple. ” — Jér. 31:1, Cr 1905.
14. Comment la tribu de Lévi obtint-elle sa position de faveur ?
14 Du reste, ce ne sont pas les Lévites qui, à l’origine, furent choisis par Dieu. Lorsque l’ange de Jéhovah parcourut le pays d’Égypte et frappa tous les premiers-nés des Égyptiens, les premiers-nés de toutes les familles d’Israël furent sanctifiés par Jéhovah et devinrent sa propriété en raison du fait qu’ils furent laissés en vie. Ainsi toutes les familles étaient également représentées comme lui appartenant. Selon la coutume qui existait dans l’Antiquité, les fils aînés auraient de toute façon, avec le temps, servi en qualité de prêtres. Mais quand Jéhovah, en vertu de son droit d’agir indépendamment, établit sa prêtrise nationale, il choisit les Lévites à leur place. “ Jéhovah parla à Moïse, en disant : J’ai pris les Lévites du milieu des enfants d’Israël, à la place de tout premier-né qui ouvre le sein de sa mère parmi les enfants d’Israël, et les Lévites sont à moi. Car tout premier-né est à moi ; le jour où j’ai frappé tous les premiers-nés dans le pays d’Égypte, je me suis consacré tout premier-né en Israël, tant des hommes que des animaux : ils sont à moi. Je suis Jéhovah. ” (Nomb. 3:11-13, Cr 1905 ; voyez aussi les Nb 3 versets 44-51). C’est ce qui explique pourquoi Jéhovah, en instituant l’alliance de la loi, dit à toutes les familles d’Israël : “ Maintenant si vous écoutez ma voix et si vous gardez mon alliance, vous serez mon peuple particulier parmi tous les peuples, car toute la terre est à moi ; mais vous, vous serez pour moi un royaume de prêtres et une nation sainte. ” (Ex. 19:5, 6, Cr 1905). Il est donc évident que Jéhovah n’établit pas avec les Lévites une prêtrise jouissant d’une position particulièrement élevée ni ne créa une distinction de classe.
15. a) Qu’est-ce qui montre que les familles israélites n’ont pas été l’objet d’une distinction injustifiée ? b) Comment a-t-on prévenu la discrimination ?
15 Le fait que le mariage entre membres de diverses tribus était autorisé, sauf dans les cas où cela aurait entraîné, par un héritage, le transfert de terres à une autre tribu, prouve que les familles en Israël ne furent pas mises en évidence de façon particulière (Nomb. 27:5-11 ; 36:1-12). Bien que le mariage avec des étrangers fût défendu, il était cependant permis, dans certaines circonstances, d’épouser même une prisonnière de guerre (Deut. 21:10-13). Rappelons-nous que Rahab, une ancêtre du Christ, fut la bienvenue dans la tribu de Juda en raison de son mariage avec Salmon ; il en fut de même de Ruth qui devint la femme de Boaz (Mat. 1:2-5 ; Jos. 6:23, 25 ; Ruth 4:10, 13). Au sujet du mariage il est aussi intéressant de constater qu’il était permis à un homme, même serviteur, d’épouser la fille de son maître (I Chron. 2:34, 35). Il apparaît donc que les serviteurs occupaient une position très avantageuse en Israël. L’esclavage était toléré, il est vrai, mais Jéhovah ne déclara-t-il pas clairement que la nation d’Israël tout entière était son esclave ? (Lév. 25:55.) On ne tolérait cependant pas qu’un fils naturel d’Abraham fût vendu à ses frères pour rester esclave involontaire à perpétuité (Ex. 21:2-8 ; Lév. 25:39-55 ; Deut. 15:12-18). De plus, les serviteurs ne devaient en aucun cas être opprimés, mais devaient être traités avec égards. S’ils subissaient des torts de la part de leurs maîtres, ces torts devaient être reconnus et punis comme tels, ou il fallait y remédier, les sanctions à prendre pouvant aller jusqu’à la libération du serviteur lorsqu’il s’agissait de la perte d’un œil ou d’une dent (Ex. 21:20, 21, 26, 27, 32). Les salaires ne devaient pas être retenus, ils devaient toujours être payés promptement (Lév. 19:13 ; Deut. 24:14, 15). Bien qu’apparussent certaines classes en Israël, la loi ne tolérait pas qu’un groupe ou des particuliers fussent traités différemment à cause de leur condition sociale. Seuls les ennemis de la nation furent frappés d’ostracisme. — Deut. 7:1-3.
16. Qu’illustre le fait que la même loi fut donnée aux indigènes et aux étrangers ?
16 Ici se manifeste cependant à nouveau la miséricorde de Dieu. Bien que l’ordre eût été donné d’exterminer toutes les personnes séjournant illégalement dans le pays donné en héritage aux Israélites, Jéhovah prit des dispositions pour les étrangers bien intentionnés envers les Juifs. S’ils étaient prêts à se laisser circoncire et à observer toutes les lois d’Israël, on les acceptait comme membres de la nation et ils recevaient, de même que les Juifs indigènes, les bienfaits de Dieu (Nomb. 15:14-16). La nation d’Israël offre donc à tous points de vue une belle illustration de l’unité telle qu’elle existe aujourd’hui dans les groupes du peuple de Jéhovah, la même loi pour les indigènes et les étrangers en Israël représentant bien l’ensemble des conseils théocratiques destinés également au “ petit troupeau ” des oints et aux “ autres brebis ” qui forment “ un seul troupeau ” et vivent ensemble comme une famille libre de toute division.
-
-
La vie dans l’unité selon le monde nouveau — une réalitéLa Tour de Garde 1953 | 1er novembre
-
-
La vie dans l’unité selon le monde nouveau — une réalité
1, 2. Comment peut-on voir que dans la structure théocratique la vie de famille joue un rôle important ?
LA VIE de famille joue un rôle important dans la structure théocratique de l’assemblée chrétienne. Il en est ainsi parce que Jéhovah Dieu a fixé l’ordre familial de façon théocratique, comme il le fit au début avec Adam et plus tard dans la nation d’Israël. Bien qu’il soit avéré que, d’une part, les Israélites étaient Juifs de naissance et que, d’autre part, les chrétiens sont aujourd’hui des témoins de Jéhovah en raison d’un choix et de par leur association, nous voyons toutefois que l’ordre familial règne dans toute l’organisation. Lorsque quelqu’un quitte la société du vieux monde et se sépare de la famille qui meurt, de celle qui est sujette à la condamnation d’Adam, il doit nécessairement, s’il désire obtenir la vie, s’associer avec la société du monde nouveau et devenir un membre de la famille de Dieu. Il devra donc accepter pour père Jésus-Christ, à la place d’Adam, et, si Dieu le reçoit, ou il le justifie et en fait son fils spirituel, ou il le destine à la vie éternelle sur terre en le déclarant juste à la fin du règne de mille ans du Christ.
2 Même pour le choix de ceux qui, dans un groupe, doivent exercer les fonctions de surveillants et assumer de ce fait de grandes responsabilités, on prend en considération, s’ils sont mariés, la manière dont ils dirigent leur propre famille (I Tim. 3:4, 5). Et pour expliquer la juste manière d’agir de ceux qui occupent de telles positions, Paul s’en réfère à l’association familiale. “ Ne réprimande pas rudement le vieillard, mais exhorte-le comme un père ; exhorte les jeunes gens comme des frères, les femmes âgées comme des mères, celles qui sont jeunes comme des sœurs, en toute pureté. ” (I Tim. 5:1, 2). Ainsi donc l’organisation théocratique est en réalité une famille et Dieu exige que les personnes qui ont part à l’activité et aux bienfaits de la famille en assument
-