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Un produit made in Germany: “la coccinelle”Réveillez-vous ! 1979 | 22 décembre
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des conditions délicates. Mais, à ce compte-là, qui est parfait?
Le 19 janvier 1978 fut le jour le plus sombre de ma vie. C’est en effet la date où cessa la production des “coccinelles” en Allemagne. Depuis lors, les six usines Volkswagen ne sortent plus que des modèles d’une gamme plus élevée. La dernière “coccinelle made in Germany” ne connaîtra jamais les joies de la route, car elle a été condamnée à passer le restant de ses jours entre les murs d’un musée. En tout cas, je reste fière que l’on continue de construire des “coccinelles” comme par le passé au Mexique, au Brésil, au Nigeria et en Afrique du Sud.
Ce revers du destin met les Allemands amoureux de la “coccinelle” devant une situation paradoxale, puisque s’ils désirent à présent posséder cette auto, qui est aussi typique de l’Allemagne que les culottes de peau, les chopes de bière et les coucous, il leur faudra désormais l’importer. Non mais, vous vous rendez compte! Alors, c’est comme si l’on disait à un Français qu’il devra désormais importer son camembert et son vin rouge ou à un Suisse qu’il lui faudra faire venir son gruyère et son chocolat de l’étranger!
Excusez-moi, c’est l’émotion; je me laisse aller! Mais je pense que c’est un trait commun à toutes les célébrités que de vouloir revivre leur gloire passée. Peut-être ne suis-je après tout qu’une vieille sentimentale. Qui aime tomber dans l’oubli? C’est vrai qu’il y a encore des millions de mes consœurs sur les autoroutes, les départementales et les petites routes de campagne allemandes et dans plus de 140 pays du monde entier. Alors, même si les beaux jours sont passés, je garde bon pied bon œil, peut-être pas tout à fait autant qu’avant, mais, en tout cas, vous pouvez être sûr d’une chose: c’est qu’il coulera encore de l’eau sous les ponts avant que l’on ne m’oublie, moi, la petite “coccinelle” made in Germany!
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Ce sont les adultes de demainRéveillez-vous ! 1979 | 22 décembre
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Ce sont les adultes de demain
Une étude patronnée par le gouvernement britannique et qui s’est échelonnée sur une période de six années a révélé que près de neuf écoliers londoniens sur dix ont pratiqué le vol sous une forme ou une autre avant de quitter les établissements scolaires. Le psychologue chargé d’étudier le comportement d’un certain nombre de jeunes choisis dans la tranche d’âge allant de 13 à 16 ans s’est montré inquiet et a déclaré: “Ces gosses-là représentent l’avenir.”
Dans le Wisconsin (États-Unis), une revue d’étudiants a publié une enquête dont il ressort que deux lycéens sur trois avaient volé à l’étalage au moins une fois. Un sur quatre seulement avait été pris.
En ce qui concerne l’habitude de tricher en classe, un élève de terminale d’une école libre tenue par des Jésuites dans l’Ohio (États-Unis) a fait cette remarque au reporter du Beacon Journal qui l’interviewait: “On nous dit que tricher, c’est se causer du tort, mais ce n’est pas vrai. Comme tout le monde triche, cela ne fait aucune différence.” Dans le même ordre d’idées, un sondage effectué à l’Université Johns Hopkins a révélé que près d’un tiers des étudiants trichaient pendant l’année où ils terminaient leurs études universitaires. Citons également ce rapport sur l’université de Californie: “Les appréciations qui s’attachent à la définition actuelle du sens de l’honneur vont de ‘plaisanterie’, à ‘notion douteuse’, ‘grotesque’, voire ‘surannée’.”
Enfin, d’une enquête effectuée auprès de l’ensemble des jeunes Américains âgés de 13 à 19 ans, il apparaît qu’un adolescent sur quatre est alcoolique, s’est enivré plus de quatre fois au cours de l’année ou a rencontré au moins par deux fois de sérieux problèmes à cause de la boisson.
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