Coup d’œil sur le monde
Une nouvelle Bible en latin
La célèbre Vulgate latine de l’érudit Jérôme vient d’être officiellement remplacée par une nouvelle version en latin dont la parution a demandé 13 ans. Selon le New York Times, “cette nouvelle version ne semble pas s’éloigner beaucoup des textes anciens, mais elle emploie une langue plus neuve qui tient compte de toutes les découvertes apportées par les exégètes depuis Jérôme, mort en 419, au terme de travaux qui avaient duré 30 ans”. Rappelons que pendant des siècles, jusqu’à ce que circulent des traductions dans la langue du peuple, la Vulgate de Jérôme était la seule Bible utilisée par l’Église catholique. Ainsi, les gens du peuple qui ne connaissaient pas le latin n’avaient pas accès à la Parole de Dieu.
La propagation de l’hépatite B
Il s’agit d’une hépatite dont les manifestations cliniques apparaissent après un délai variable, mais assez long (2 à 3 mois en règle générale après la contamination). De plus, son mode de contamination n’est pas toujours connu. “En effet, expliquent les docteurs Mechali et Coulaud dans la revue de la MGEN, si cette contamination a lieu par inoculation, ou injection intraveineuse, intramusculaire ou sous-cutanée, on peut parfois retrouver très précisément l’origine de la maladie. On a retrouvé ainsi, à partir de l’apparition d’un ictère, le flacon de sang transfusé trois mois auparavant et dont le caractère contagieux a pu être confirmé. (...) Souvent le mécanisme est plus insidieux: l’hépatite virale est une maladie très fréquente chez les médecins, infirmiers et laborantins. La contagion se fait ici par la simple manipulation des produits sanguins, peut-être à la faveur de petites plaies cutanées très minimes. Mais encore, d’authentiques hépatites B peuvent exister, où on ne retrouve aucune notion précise d’injection, de vaccination, de contact avec un produit sanguin. Ces cas (le 1/3 environ des hépatites B) sont restés mystérieux, jusqu’à ce qu’on découvre la large diffusion du virus qui, outre le sang, existe dans la salive, le lait, le sperme.
Le retour des rites de la fertilité
En avril dernier, on a célébré au Japon des rites de la fertilité interdits pendant de nombreuses années (jusqu’au début des années 1960) parce que le gouvernement redoutait que les observateurs ne les jugent barbares. Mais, au cours de ces dernières années, “de nombreuses régions du Japon ont célébré des fêtes où l’on faisait abondamment usage de symboles qui représentaient le phallus et la vulve, dit le Mainichi Daily News. Les mœurs et l’opinion du gouvernement ont tellement changé depuis l’interdiction qu’aujourd’hui les étrangers sont les bienvenus”. Ils prennent même part à la fête.
Un avion solaire
Selon une dépêche de l’Agence France-Presse, l’avion Solar One a parcouru 1 126 mètres, le 14 juin dernier, en volant à faible altitude au-dessus de l’aéroport de Lasham, dans le sud de l’Angleterre. L’appareil portait sur ses ailes 750 cellules solaires et ne pesait que 103 kilos. Il est propulsé par quatre moteurs d’un cheval chacun qui actionnent une hélice unique. Les cellules ne peuvent fournir une telle puissance, mais elles permettent de recharger en partie les batteries qui alimentent les moteurs. Ceux-ci sont arrêtés après le décollage, puis remis en marche, mais une partie du parcours s’effectue en vol plané. L’autonomie de l’avion serait actuellement de quinze minutes pour une vitesse de 64 kilomètres à l’heure.
Les sourds de demain
Beaucoup de jeunes ne croient pas que les musiques jouées à un volume sonore élevé risquent d’endommager leurs facultés auditives parce qu’ils ne remarquent aucune altération sur l’instant. R. Fearn, de l’Institut polytechnique de Leeds (Grande-Bretagne) déclare que la plupart des jeunes ne risquent pas de remarquer les 10 ou 15 décibels de perte dont ils souffrent. Mais, dans 20 ou 30 ans, quand leurs facultés auditives auront décliné naturellement, cette petite perte fera toute la différence entre une audition normale ou non. Il ajouta: “Mes confrères ont découvert des jeunes de 20 ans qui ont subi des pertes auditives brusques et catastrophiques. Par élimination, nous ne pouvons attribuer ce phénomène qu’à l’écoute de musique pop à fort volume.”
La capitale la moins chère
Il s’agirait, selon la revue Business International, de Lima, où la vie est quatre fois moins chère qu’à Tokyo. En prenant comme référence la ville de New York et en lui donnant l’indice 100, la capitale nippone devient la ville la plus chère du monde, avec un indice du coût de la vie qui s’élève à 180, précédant Genève et Zurich.
Les soviétiques et la transfusion
La revue Soviet Life a traité des progrès réalisés dans la chirurgie cardiaque, par hypothermie, c’est-à-dire en refroidissant le patient de telle façon que l’on puisse arrêter le cœur sans équipement spécial pour maintenir la circulation du sang. Lors d’une interview, le docteur Yevgeni Meshalkin déclara: “Nous arrivons maintenant à arrêter le cœur pendant 25 minutes, sans que l’arrêt circulatoire ne crée de lésions au cerveau ou aux autres organes.” Le même article notait également que “l’hypothermie épargne au patient une transfusion de sang”.
Un problème cérébral
“Le recrutement des femmes dans l’armée américaine sera facilité, dit Valeurs Actuelles, les autorités militaires ayant décidé de réduire le quotient intellectuel minimal exigé au moment de l’engagement. 6 130 femmes seulement ont été recrutées en 1978, soit trois fois moins environ que ce qui était prévu par le Pentagone. Les nouvelles dispositions devraient permettre l’admission de 4 000 recrues supplémentaires.
Une réussite chirurgicale
L’Agence Chine Nouvelle signale que des chirurgiens chinois ont réussi à refaire une main droite à un homme qui avait perdu ses deux mains quatre ans auparavant. Dans un hôpital de Shanghaï, les médecins ont couvert une prothèse d’acier inoxydable avec des muscles, des vaisseaux sanguins et de la peau prélevée sur ses bras. On lui a aussi enlevé deux orteils pour faire des doigts. Le patient, âgé de 25 ans, a un sens du toucher normal. Il mange, écrit, et arrive même à gratter des allumettes avec ses “doigts”. Le docteur W. Harris, de l’Hôpital général du Massachusetts, a signalé que des tentatives identiques avaient été effectuées aux États-Unis, mais sans succès, bien que les techniques utilisées par les Chinois soient connues. “Ce qui est remarquable, a-t-il dit, c’est qu’ils ont adopté une série de techniques qui existent déjà et qu’ils les ont regroupées pour résoudre un problème extrêmement délicat.”
La fièvre du samedi après-midi
La vague ‘disco’, rapporte Le Monde, n’épargne pas les enfants. À New York, une demi-douzaine de boîtes de nuit ouvrent leurs portes chaque samedi et dimanche après-midi aux jeunes de six à dix ans.” Selon Der Spiegel, “il est juste 3 heures de l’après-midi, mais le jeune Steve, peigné, habillé, façonné à la John Travolta, est déjà saisi par la fièvre du samedi soir. Avec application, avec acharnement même, il s’efforce d’imiter les postures et le jeu de jambes de l’idole disco. Les charmes de Jennifer, en décolleté et chaussures à talon, le laissent indifférent. Lui, il est ‘cool’ avec ses 10 ans. ‘Les gens me donnent plus’ précise-t-il. D’ailleurs, il n’en est pas à sa première ‘party’ (...). Le Disc Jockey donne le même programme que la veille au soir pour les grands. Pour lui, ‘c’est pareil’, seule la façon de danser est différente. Les garçons se bousculent plus qu’ils ne dansent, et plus que ne le souhaiteraient les petites filles en robes disco, soigneusement maquillées”.
Recrudescence des avortements
La Commission des problèmes de la population qui siège à Washington déclare qu’actuellement dans le monde, une grossesse sur quatre se termine par un avortement. On évalue à 40 millions le nombre des avortements, dont près de la moitié sont illégaux. Ces derniers sont une cause importante de décès chez les femmes en âge de procréer. La Commission déclare qu’elle s’attend à ce que ce phénomène s’aggrave, à mesure que les gens désirent moins d’enfants, que les organismes de régulation des naissances sont insuffisants et que de plus en plus de femmes arrivent en âge de procréer.
La drogue au lycée
Les résultats d’une enquête sur “les attitudes et comportements des jeunes vis-à-vis des produits psychotropes” montrent que si un nombre important de jeunes ont refusé de participer à l’enquête (7,1 pour cent), 48,6 pour cent ont reconnu n’avoir jamais eu l’occasion d’essayer une drogue, et que 31,6 pour cent en avaient eu l’occasion, mais ne l’avaient pas fait. Parmi ces lycéens, 11,2 pour cent disent avoir pris une ou des drogues. Enfin, 1,3 pour cent d’entre eux n’ont pas répondu à ces questions. Au total, donc, un garçon sur six aurait essayé la drogue et une fille sur dix. “L’enquête, dit Le Monde, fait ressortir, d’autre part, que le risque de toxicomanie est déterminé par bien d’autres signes d’alarme que la prise occasionnelle d’une drogue: il provient le plus souvent du milieu familial; lorsque le couple est détruit ou lorsqu’il y a un conflit entre les parents et les enfants. En outre, les symptômes de pathologie dans la famille (parent alcoolique, psychomane, malade mental ou suicidant) favorisent l’usage des drogues.”
La bosse du commerce
L’Argus rapporte que “pour rendre plus attrayante la fréquentation des salles cinématographiques, mais surtout pour augmenter le nombre d’entrées, les propriétaires américains de salles de cinéma ont eu une brillante idée. En collaboration avec certaines compagnies d’assurances, ces derniers offrent un contrat d’assurance sur la vie à tous les clients qui fréquentent régulièrement leurs salles de cinéma! Les primes mensuelles d’assurance sont incluses dans le prix du billet d’entrée”.