BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • La mission de cette brochure
    L’école et les Témoins de Jéhovah
    • La mission de cette brochure

      La présente brochure a été publiée pour favoriser l’entente et la coopération entre les Témoins de Jéhovah et le personnel des établissements scolaires. En effet, nous désirons sincèrement collaborer avec tous ceux qui travaillent à la réussite des programmes d’instruction fondamentale présentés par les écoles.

      Les Témoins de Jéhovah veulent faire leur part pour que leurs enfants apprennent dans des conditions favorables, car ils souhaitent les voir tirer le meilleur parti de leur scolarité. Ils tiennent à ce que professeurs et responsables des établissements scolaires sachent qu’ils feront tout ce qu’il est raisonnablement possible de faire pour atteindre ce but.

      Où qu’ils vivent, les Témoins de Jéhovah sont généralement connus pour leur excellente conduite morale et leur soumission aux autorités publiques. Cependant, certains enseignants pourraient trouver les jeunes Témoins peu coopératifs du fait qu’ils ne participent pas à toutes les activités ou cérémonies organisées par l’école. Toutefois, si ces jeunes refusent d’y prendre part, ce n’est pas parce qu’ils sont rebelles ou asociaux. Leurs actes sont plutôt l’expression de leurs convictions religieuses et morales.

      Par cet opuscule, nous aimerions renseigner les professeurs et les responsables des établissements scolaires sur les croyances qui motivent la position des Témoins de Jéhovah vis-à-vis des activités de l’école. En outre, nous voudrions montrer en quoi ces croyances des jeunes Témoins les empêchent de participer à des cérémonies ou de pratiquer des disciplines répandues dans de nombreuses écoles, un peu partout dans le monde, tout en profitant de l’occasion pour bien spécifier que nous n’avons nullement l’intention d’imposer notre point de vue aux autres.

  • Notre raison de vivre
    L’école et les Témoins de Jéhovah
    • Notre raison de vivre

      Avant tout, il ne paraît pas superflu d’expliquer qui sont les Témoins de Jéhovah et quelle est leur raison de vivre. Nous formons une communauté chrétienne internationale qui s’étend à plus de 200 pays. Toutes nos conceptions et jusqu’à notre mode de vie relèvent de notre culte.

      Étant convaincus que Dieu est un être bien réel, nous pensons qu’il est indispensable d’entretenir des relations personnelles et intimes avec lui, en le considérant comme notre Père (Matthieu 6:9). Cela suppose notamment que nous le connaissions par son nom. Or, en Psaume 83:18, la Bible déclare: “Pour qu’on sache que toi, dont le nom est Jéhovah, tu es, toi seul, le Très-Haut sur toute la terre.”

      Puisque nous sommes chrétiens, nous essayons en outre de modeler notre vie sur l’exemple de Jésus Christ, le Fils de Dieu. Jésus était un homme d’une rare instruction, comme en témoigne la sagesse de ses enseignements. Toutefois, il employait sa connaissance pour le bien de ses contemporains, et non pas pour assurer sa sécurité financière ni pour accéder à une situation en vue. Le service de Dieu constituait sa principale raison de vivre. Il déclara d’ailleurs: “Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’achever son œuvre.” — Jean 4:34.

      Les Témoins de Jéhovah partagent ce sentiment. C’est pourquoi, dans le monde entier, nous tenons l’éducation en haute estime. Nous encourageons nos enfants à élargir leurs horizons, à connaître et à comprendre le milieu dans lequel ils évoluent ainsi que les choses de la vie. De fait, c’est à cette fin qu’ils lisent notre périodique Réveillez-vous!, lequel aborde la quasi-totalité des domaines qu’embrasse la connaissance de l’homme, et qu’ils s’y réfèrent si souvent dans leurs devoirs. Du reste, des enseignants se servent également de cette revue pour préparer leurs cours.

      L’éducation que nos enfants reçoivent en a aidé plus d’un à développer sa faculté créatrice. C’est là un point que le Journal de la personnalité (angl.) soulignait dans son compte rendu sur une étude australienne consacrée à la “créativité” des enfants de douze ans. Voici ce qu’on y lisait: “Il est à noter que, toutes proportions gardées, un nombre remarquablement élevé d’enfants hautement créatifs étaient Témoins de Jéhovah.” Cela vient sans doute de ce que la religion des Témoins fait appel à leur capacité de réflexion.

      Cependant, bien qu’ils prennent leurs études à cœur, les jeunes Témoins ne cherchent pas à s’instruire afin d’acquérir du prestige ou de parvenir à une situation en vue. Leur objectif principal est de devenir de bons ministres de Dieu, et ils apprécient l’aide que l’école peut leur apporter en ce sens. Aussi choisissent-​ils généralement une orientation scolaire qui les préparera à gagner convenablement leur vie dans le monde moderne. Voilà pourquoi bon nombre d’entre eux reçoivent une formation professionnelle ou suivent les cours d’un établissement d’enseignement technique. Lorsqu’ils quittent l’école, ils veulent en effet trouver un emploi qui leur permettra de se consacrer sans entraves à leur carrière principale: le ministère chrétien.

      Leur point de vue sur la Bible

      De tout ce qui précède, vous aurez déjà déduit que les Témoins de Jéhovah regardent la Bible comme leur guide quotidien, plus que ne le font la plupart des gens. En effet, nous croyons vraiment que “toute Écriture est inspirée de Dieu”. — II Timothée 3:16.

      Conformément à ces paroles, nous sommes persuadés que tout ce qui est écrit dans la Bible est exact et doit aider le chrétien à diriger sa vie. Dès lors, l’attitude d’un jeune Témoin à l’égard de telle ou telle activité scolaire peut différer du tout au tout de celle d’un élève qui n’attache pas autant d’importance aux enseignements de la Bible. Aussi examinerons-​nous dans cette brochure quelques-unes des activités scolaires pour lesquelles cela se vérifie, afin de vous aider à comprendre la position que les Témoins de Jéhovah adoptent à leur sujet.

      Comme vous le savez sans doute, la Bible se distingue de tous les autres livres par ses prophéties. En conséquence, nous aimerions vous montrer en quoi la foi que les Témoins de Jéhovah exercent dans les prophéties bibliques influe sur leur attitude envers l’école.

      [Illustration, page 4]

      Dans le monde entier, les Témoins tiennent l’éducation en haute estime.

      [Illustration, page 5]

      Ils font de la Bible leur guide quotidien.

  • Notre vision de l’avenir
    L’école et les Témoins de Jéhovah
    • Notre vision de l’avenir

      Il est une prophétie biblique qui compte pour beaucoup dans notre façon de concevoir la vie. Elle est consignée en Révélation 21:3, 4, où nous lisons: “Dieu lui-​même sera avec [les humains]. Et il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. Les choses anciennes ont disparu.”

      À maintes reprises, la Bible décrit le monde meilleur que Dieu se propose d’instaurer. “Selon sa promesse, dit-​elle, nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre dans lesquels la justice doit habiter.” — II Pierre 3:13; Psaume 37:9-11, 29; Ésaïe 11:6-9; 35:5, 6.

      Les Témoins de Jéhovah saluent dans la réalisation de cette promesse divine la seule solution aux problèmes de l’humanité. C’est ainsi, du reste, que Jésus la présenta quand il apprit à ses disciples à prier par ces mots: “Que ton royaume vienne! Que ta volonté se fasse, comme dans le ciel, aussi sur la terre!” (Matthieu 6:10). Pour nous, le Royaume de Dieu est un gouvernement bien réel (Ésaïe 9:6, 7). C’est d’ailleurs le seul gouvernement qui soit capable d’extirper de la terre tous les maux dont souffre le genre humain et d’instaurer une paix durable.

      Une autre prophétie biblique nous donne une idée des conséquences que la venue du Royaume de Dieu entraînera pour tous les gouvernements du présent monde. La voici: “Le Dieu du ciel établira un royaume qui ne sera jamais supprimé. Et ce royaume (...) écrasera et mettra fin à tous ces royaumes, et lui-​même subsistera jusqu’à des temps indéfinis.” — Daniel 2:44.

      Persuadés que ce bouleversement est imminent, les jeunes Témoins croient faire preuve de réalisme en se préparant à embrasser une carrière qu’ils pourront suivre leur vie durant et qui est d’ores et déjà compatible avec leur foi dans la réalité du Royaume de Dieu. Notre objectif principal est de parler à nos semblables de l’avenir brillant qui s’offre à nous. Oui, nous attendons avec impatience la disparition des souffrances et des problèmes actuels, et nous espérons leur survivre pour goûter les bienfaits que Dieu réserve à ceux qui le servent. En effet, le Créateur a fait cette promesse digne de foi: “Le monde passe et son désir aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours.” — I Jean 2:17.

      À l’écart du monde

      Comme on s’en doute, cette vision de l’avenir ne laissait pas non plus les premiers chrétiens indifférents, tant s’en faut. Elle faisait d’eux un peuple unique en son genre, une communauté qui se tenait à l’écart du monde. Dans son livre Le christianisme et le gouvernement romain (angl.), l’historien E. Hardy fit cette remarque: “Les chrétiens étaient des étrangers et des pèlerins dans le monde qui les entourait. Leur citoyenneté était céleste; le royaume qu’ils espéraient n’était pas de ce monde. C’est ainsi que dès le début, le christianisme se caractérisait par le détachement de ses adeptes envers les affaires publiques.”

      Jésus expliqua sans équivoque que cette attitude constituerait un trait distinctif de ses disciples. “Ils ne font pas partie du monde”, déclara-​t-​il à leur sujet (Jean 17:16; 15:19). En vertu de ce principe, les Témoins de Jéhovah s’efforcent de ne pas faire “partie du monde”. N’allez pas penser que nous cherchons à vivre en ermites ou à nous isoler totalement de la société. Au contraire, nous nous intéressons vivement au bien-être de nos voisins et à ce qui se passe dans les écoles. Quant aux jeunes Témoins, ils veulent participer activement aux activités de leur classe.

      Cependant, nous ajoutons également foi aux paroles suivantes de la Bible: “Le monde entier gît au pouvoir du méchant.” (I Jean 5:19; Jean 12:31; II Corinthiens 4:4). C’est pourquoi nous nous inquiétons de la dangereuse emprise que le présent monde peut avoir sur nos enfants. En effet, le système actuel présente souvent sous des couleurs séduisantes des styles de vie que nous tenons pour malsains. En cela, les écoles ne font pas exception. Par conséquent, autant que faire se peut, les Témoins de Jéhovah cherchent à protéger leurs enfants de ces influences néfastes.

      [Entrefilet, page 6]

      “Le monde passe (...), mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours.” — I Jean 2:17.

      [Illustration, page 7]

      Les jeunes Témoins veulent participer aux activités de leur classe dans la mesure de leurs possibilités.

  • Les principes moraux qui régissent notre conduite
    L’école et les Témoins de Jéhovah
    • Les principes moraux qui régissent notre conduite

      Les Témoins de Jéhovah sont convaincus que la révolution des mœurs a fait beaucoup de tort à la jeunesse. Vous n’ignorez pas qu’une prétendue “nouvelle morale” est en vigueur depuis les années soixante. Ainsi, l’évêque de Woolwich, en Angleterre, qui fut l’un de ses initiateurs, décréta: “Aucun acte ne peut être considéré comme ‘mauvais’ en soi dans toutes les circonstances.” Nous ne sommes pas de cet avis, mais nous tenons à préciser que nous n’avons nullement l’intention d’engager une polémique avec ceux qui souscrivent à cette thèse. Nous désirons simplement exposer ici les principes moraux qui régissent notre conduite et les raisons qui nous amènent à les suivre.

      Au sujet de cette nouvelle éthique, Joseph Fletcher, professeur de théologie parmi les plus en vue aux États-Unis, déclara: “Selon cette morale, rien ne s’oppose aux rapports extra-conjugaux en tant que tels. Dans certains cas ils sont bons.” De son côté, Frederic Wood, professeur d’instruction religieuse en Amérique, expliqua ce qui suit à ses élèves: “La sexualité n’est soumise à aucune loi. Je répète: absolument aucune loi. Il n’y a rien de recommandable et rien de blâmable.” — Theology Today, octobre 1965, page 396.

      Bien que de pareilles idées soient en vogue aujourd’hui, les Témoins de Jéhovah les jugent contraires à la Bible et, de ce fait, erronées. Notre position, fondée sur les Écritures, est bien définie par le livre Votre jeunesse — Comment en tirer le meilleur parti, que nous avons publié en français en 1977. Cet ouvrage souligne que notre conduite doit répondre à des principes moraux. Après l’avoir fait analyser par 100 écoliers et lycéens âgés de 12 à 19 ans, un chercheur émit cette critique révélatrice: “Des principes moraux comme ceux qui sont défendus dans votre livre auraient peut-être été suivis autrefois, mais je doute qu’ils puissent l’être à présent. Cette génération est plus éclairée que toutes celles qui l’ont précédée.”

      Cependant, il ne semble pas que les nouvelles normes morales aient beaucoup ‘éclairé’ la jeunesse. Si l’on en croit les résultats d’une étude récente portant sur plus de 160 000 jeunes âgés de 13 à 15 ans, 41 pour cent des garçons et 21 pour cent des filles auraient déjà eu des relations sexuelles. Dans la tranche d’âge située entre 16 et 18 ans, presque trois quarts des garçons et la moitié des filles seraient dans ce cas. Mais quelles en sont les conséquences?

      Cela a entraîné une véritable épidémie de grossesses chez les adolescentes. Aux États-Unis, sur dix jeunes filles de moins de vingt ans une est enceinte chaque année, soit environ 1 250 000 au total. Sur ce nombre, près de 600 000 donnent le jour à leur enfant. Les autres se font avorter. Par ailleurs, des millions de jeunes gens contractent chaque année une maladie vénérienne, dont le redoutable herpès génital. Nous croyons donc avoir de bonnes raisons de ne pas voir en cet état de choses le fait d’une génération ‘éclairée’.

      D’excellents principes moraux

      Aujourd’hui, les gens ne savent plus trop quelles valeurs enseigner aux jeunes. D’ailleurs, les enseignants déplorent souvent le manque de conviction qui règne dans ce domaine. Nous n’ignorons pas que certains professeurs aimeraient enseigner les justes principes moraux de la Bible à leurs élèves si seulement on leur en donnait le droit. En ce qui nous concerne, nous croyons sincèrement que les préceptes moraux des Écritures ont d’heureux effets sur ceux qui les appliquent.

      Les Témoins de Jéhovah qui ont des enfants commencent très tôt à leur inculquer les valeurs morales de la Bible. Pour ce faire, ils se servent souvent du livre Votre jeunesse — Comment en tirer le meilleur parti. Si vous le désirez, un de vos élèves Témoins de Jéhovah se fera un plaisir de vous en procurer un exemplaire. Cet ouvrage vous donnera une meilleure idée des règles de conduite morale auxquelles nous adhérons, car il expose d’une manière plus détaillée notre position sur les questions suivantes:

      Les relations sexuelles avant le mariage: Selon nous, les relations sexuelles avant le mariage, désignées dans la Bible par le mot “fornication”, sont toujours mauvaises. Il s’agit d’une pratique immorale. Les Écritures formulent ces injonctions: “Fuyez la fornication.” (I Corinthiens 6:18). ‘Abstenez-​vous de la fornication.’ (I Thessaloniciens 4:3). Nous tenons ces rapports sexuels pour une sérieuse offense contre Dieu. D’après la Bible, “Dieu jugera les fornicateurs et les adultères”. — Hébreux 13:4; Révélation 21:8.

      L’homosexualité: Nous sommes également persuadés que l’homosexualité est moralement condamnable. Voyez d’ailleurs ce que la Bible dit au sujet des homosexuels, hommes et femmes: “Dieu les a (...) livrés à des appétits sexuels honteux, car leurs femelles ont changé l’usage naturel de leur corps en celui qui est contre nature; de même aussi les mâles ont délaissé l’usage naturel de la femelle et se sont mis à brûler d’une vive ardeur dans leur désir les uns pour les autres, mâles avec mâles, faisant des choses obscènes.” — Romains 1:26, 27; I Corinthiens 6:9-11.

      Les boissons alcoolisées: Les boissons alcoolisées sont des aliments et, quand on en use modérément, elles ont leur utilité (Psaume 104:14, 15; I Timothée 5:23). Toutefois, il est aussi possible d’en abuser, et cela n’est malheureusement pas rare. Or, comme la Bible le souligne, nous croyons que les excès de boisson constituent une faute morale grave (Proverbes 20:1; 23:29-35; I Corinthiens 6:9, 10). Par ailleurs, nous respectons les autorités, qui font parfois preuve de sagesse en promulguant des lois limitant la quantité d’alcool que les jeunes peuvent consommer, et nous nous soumettons à ces lois le cas échéant.

      Les stupéfiants: Nous ne cherchons pas à nous procurer des sensations agréables à l’aide des substances dont l’usage provoque un état d’accoutumance et d’assuétude, telles que la marijuana, l’héroïne, la cocaïne, le LSD, le bétel et le tabac, pour n’en citer que quelques-unes. Les Témoins de Jéhovah estiment qu’il serait mal d’endommager leur corps en utilisant des produits susceptibles de les asservir ou de leur perturber l’esprit par simple recherche du plaisir, car la Bible déclare: “Purifions-​nous donc de toute souillure de la chair.” — II Corinthiens 7:1.

      Les propos obscènes: Nous ne pouvons nous permettre de proférer des obscénités. En effet, pareil comportement irait à l’encontre de ce commandement biblique: “Que la fornication, l’impureté sous toutes ses formes et l’avidité ne soient même pas mentionnées parmi vous (...); pas non plus (...) de propos stupides, de plaisanteries obscènes, — ce qui ne convient pas.” — Éphésiens 5:3, 4.

      Le respect de l’autorité: Conformément aux principes des Écritures, nous tenons à ce que les jeunes Témoins respectent toute autorité constituée, y compris leurs professeurs (Romains 13:1-7; I Pierre 2:13-17). Jéhovah, le Dieu que nous leur apprenons à révérer profondément, exige que nous soyons honnêtes, que nous disions la vérité et que nous ayons des égards pour nos semblables. — Hébreux 13:18; Colossiens 3:9; Éphésiens 4:25; Matthieu 7:12.

      La valeur des principes de la Bible

      Nous avons constaté que la mise en pratique des principes moraux de la Bible a rendu notre vie plus heureuse. Bien sûr, nous avons toujours nos problèmes, et nos enfants sont loin d’être parfaits; toutefois, dans l’ensemble, nous avons été affranchis des vices tels que le vol, le mensonge ou la fraude, et nous ne faisons pas de tort à notre prochain. Dans la mesure où nos enfants et nous-​mêmes obéissons aux lois de Dieu, il n’y a chez nous ni épidémies vénériennes, ni mères célibataires, ni enfants illégitimes, ni avortements; nous ne connaissons pas non plus les chagrins et les tourments d’une conscience troublée. Nous partageons le point de vue de John Adams, l’un des premiers présidents des États-Unis, qui décrivit la Bible comme “le meilleur livre du monde”. Nous pensons aussi que le président Abraham Lincoln avait raison quand il déclara qu’en acceptant l’autorité de la Bible “vous vivrez et mourrez comme un homme meilleur et plus heureux”.

      Cependant, vous n’ignorez pas que les jeunes sont souvent incités par leurs camarades de classe à faire ce que la Bible condamne, ‘à courir avec eux vers le même bourbier de débauche’, pour reprendre une expression biblique. Or, quand il s’en trouve pour refuser d’agir ainsi, les autres “sont déconcertés et parlent [d’eux] en mal”. (I Pierre 4:4.) Ainsi, les jeunes Témoins sont parfois la risée de leur entourage parce qu’ils refusent d’avoir des relations sexuelles avant le mariage ou de se livrer à quelque autre pratique de ce genre. C’est pourquoi nous sommes particulièrement reconnaissants aux enseignants qui soutiennent nos enfants dans les efforts qu’ils font pour rester fidèles aux principes bibliques, car leur appui les encourage beaucoup.

      Vous constaterez que les jeunes Témoins ne se sentent pas lésés par les restrictions morales de la Bible. Au contraire, en comparant sa vie à celle de ses camarades de classe, un jeune Témoin fit cette remarque: “Tout ce qui me manque, ce sont les ennuis.” Nous sommes donc certains que les préceptes du Tout-Puissant nous protègent et que nous avons tout à gagner à les suivre. — Psaume 19:7-11.

      [Entrefilet, page 11]

      ‘Si vous acceptez l’autorité de la Bible, vous vivrez et mourrez comme un homme meilleur.’ — Abraham Lincoln.

      [Illustration, page 8]

      Ce livre expose les principes moraux qui doivent régir notre conduite. Les Témoins s’en servent pour instruire leurs enfants.

      [Illustrations, page 9]

      La nouvelle morale a entraîné une nette aggravation des problèmes sociaux.

      Les Témoins commencent très tôt à enseigner les principes moraux de la Bible à leurs enfants.

  • Le salut au drapeau, les hymnes et le vote
    L’école et les Témoins de Jéhovah
    • Le salut au drapeau, les hymnes et le vote

      L’un des principaux points névralgiques dans les relations entre nos enfants et les établissements scolaires de certains pays a trait aux cérémonies patriotiques. Nous n’ignorons pas que cette question déchaîne souvent les passions, et nous n’en sommes que plus reconnaissants aux enseignants qui savent résoudre les problèmes qu’elle suscite avec tolérance et doigté. Il n’est sans doute pas inutile d’expliquer ici pourquoi les Témoins de Jéhovah ne participent pas aux cérémonies patriotiques.

      L’Histoire révèle que les premiers chrétiens ne se mêlaient pas de politique. Du reste, Jésus avait déclaré à leur sujet: “Ils ne font pas partie du monde, comme je ne fais pas partie du monde.” (Jean 17:16). Ils avaient tous pris fait et cause pour le même gouvernement céleste, le Royaume de Dieu. Les enseignants new-yorkais Eugene Colligan et Maxwell Littwin firent à leur propos la remarque suivante dans le livre intitulé De l’ancien monde au nouveau (angl.): “Ils préféraient le Royaume de Dieu à tout autre royaume qu’ils auraient pu servir sur terre.”

      Sous ce rapport, les premiers chrétiens s’appliquaient à suivre les traces de Jésus Christ, et les Témoins de Jéhovah des temps modernes s’efforcent également de l’imiter (Jean 6:15; 18:36). Voyez d’ailleurs ce que certains manuels scolaires ont déclaré à propos de la neutralité que les premiers disciples du Christ observaient à l’égard de la politique:

      “Les dirigeants du monde païen comprenaient mal et désapprouvaient le christianisme primitif (...). Les chrétiens refusaient d’accomplir certains devoirs imposés aux citoyens romains (...). Ils n’acceptaient aucune charge politique.” — L’essor d’une civilisation — Une histoire universelle (1937, angl.) d’Albert Heckel et James Sigman, pages 237, 238.

      “Le gouvernement de Rome qualifiait les chrétiens d’ennemis de l’État. En effet, ceux-ci ne voulaient pas servir dans l’armée romaine. Ils refusaient de saluer la statue de l’empereur, qui avait pour la société romaine la valeur que le drapeau national revêt aujourd’hui aux yeux des citoyens. Ils n’étaient fidèles qu’à leur religion.” — L’homme, — son univers et ses cultures (1974, angl.) d’Edith McCall, Evalyn Rapparlie et Jack Spatafora, pages 67, 68.

      Vous conviendrez peut-être que s’ils veulent adopter la même position de neutralité, les jeunes Témoins ne peuvent logiquement se permettre de prendre part à toutes les cérémonies et activités organisées par les établissements scolaires. Quelles décisions la conscience des Témoins de Jéhovah les amène-​t-​elle donc à prendre sur ces questions, peu importe l’endroit où ils vivent?

      Le salut au drapeau

      Nous ne saluons le drapeau d’aucune nation. Toutefois, cela ne signifie pas que nous le méprisons. En effet, nous respectons le drapeau du pays dans lequel nous vivons, et nous le démontrons en obéissant aux lois. Nous ne participons jamais aux activités subversives, quelles qu’elles soient. D’ailleurs, nous croyons que les gouvernements humains actuels constituent “la disposition de Dieu”, car celui-ci tolère provisoirement leur existence. Aussi sommes-​nous dans l’obligation, de par les commandements de Dieu, de rendre l’impôt, le tribut et l’honneur à ces “autorités supérieures”. — Romains 13:1-7.

      ‘Dans ce cas, objecterez-​vous, pourquoi n’honorez-​vous pas le drapeau en le saluant?’ Parce que nous considérons le salut au drapeau comme un acte d’adoration. Bien entendu, nous ne dissuadons personne d’agir ainsi; cependant, en ce qui nous concerne, notre conscience ne nous permet pas de rendre ce qui est à nos yeux une forme de culte à qui que ce soit, si ce n’est à notre Dieu, Jéhovah (Matthieu 4:10). Certes, tout le monde ne tient pas le drapeau pour sacré; beaucoup pensent qu’on ne l’adore pas pour la simple raison qu’on le salue. Mais notez toutefois ce que certaines autorités ont déclaré à ce propos:

      “Le drapeau, comme la croix, est sacré (...). Les règles et prescriptions relatives à l’attitude de l’homme envers les étendards de la nation sont énoncées en termes expressifs et forts, tels que ‘service du drapeau’ (...), ‘respect dû au drapeau’, ‘dévouement au drapeau’.” — Encyclopédie américaine (1942), tome 11, page 316.

      “Le drapeau est le principal symbole de foi et l’objet central du culte pour le nationalisme. De curieuses cérémonies ont été imaginées pour ‘saluer’, ‘incliner’, ‘amener’ et ‘hisser’ le drapeau. Les hommes se découvrent à son passage; pour le louer les poètes composent des odes et les enfants chantent des hymnes.” — Les croyances des Américains et leur culte (1952, angl.) de Paul Williams, pages 359, 360.

      Peut-être estimerez-​vous les déclarations précitées quelque peu excessives. Cependant, il est digne de remarque qu’au temps de la colonisation, en Amérique, les puritains s’élevèrent contre le drapeau britannique à cause de sa croix de “Saint-Georges” rouge. D’après l’Encyclopédie britannique (1910-​1911), ils agirent ainsi “non pas pour trahir tant soit peu leur patrie, mais parce que leur conscience réprouvait ce qu’ils tenaient pour un symbole idolâtrique”.

      L’un des Dix Commandements interdisait de se faire, pour l’adorer, une “forme qui ressemble à une chose quelconque qui est dans les cieux en haut, ou qui est sur la terre en bas”. (Exode 20:4, 5.) Par ailleurs, puisque nous sommes chrétiens, nous nous sentons aussi tenus de respecter le commandement biblique qui nous enjoint de ‘nous garder des idoles’. — I Jean 5:21.

      Nous savons gré aux enseignants qui se montrent compréhensifs et qui aident nos enfants à rester fidèles à nos croyances. Soit dit en passant, d’autres personnes ont compris comme nous le rapport qui existe entre le salut au drapeau et l’adoration; témoin les déclarations ci-après:

      “Les chrétiens refusaient de (..) sacrifier au génie de l’empereur [romain] — ce qui aujourd’hui équivaut approximativement au refus de saluer le drapeau ou de réciter le serment d’obéissance.” — Ceux qui vont mourir (1958, angl.) de Daniel Mannix, page 135.

      “Leur principal argument [celui des Témoins de Jéhovah] consiste à dire que le salut au drapeau constitue un acte de dévotion (..). Cette façon de voir, si étrange soit-​elle, n’est pas tout à fait dénuée de fondement biblique (...). Si donc le salut est un acte religieux, alors la loi de Dieu l’interdit, quelque estimable qu’en soit l’objet. En d’autres termes, le refus de saluer n’implique aucun manque de respect pour le drapeau ou le pays.” — Rendre à César ou la controverse du salut au drapeau (1962, angl.) de David Manwaring, maître assistant en sciences politiques aux universités Hobart et William Smith, page 32.

      Nous tenons à souligner que si nous refusons de saluer le drapeau, ce n’est absolument pas par manque de respect envers le gouvernement ou les hommes au pouvoir; nous agissons ainsi parce que nous ne pouvons consentir à accomplir un acte d’adoration devant une image représentant l’État en la saluant ou en nous prosternant devant elle, peu importe qu’elle ressemble à celle que Nébucadnezzar fit jadis ériger dans la plaine de Dura ou aux drapeaux des nations actuelles (Daniel 3:1-30). D’ailleurs, en annulant un jugement rendu antérieurement, la Cour suprême des États-Unis fit cette déclaration retentissante:

      “Nous estimons que les mesures prises par les autorités locales pour imposer le salut au drapeau et la prestation de serments dépassent les limites constitutionnelles de leur pouvoir et empiètent sur le domaine de l’intelligence et de l’esprit, que le premier Amendement apporté à notre constitution a précisément pour but de mettre à l’abri de toute surveillance officielle.” — Ministère de l’Éducation de la Virginie occidentale contre Barnette (1943).

      Par conséquent, au cours d’une cérémonie où les gens saluent le drapeau et lui promettent fidélité, nos enfants se tiennent debout sans rien dire. Si cependant, pour une raison quelconque, la célébration du salut au drapeau se déroule de telle façon qu’il suffit de se lever pour y être mêlé, les jeunes Témoins restent assis. Par ailleurs, ils ne participent pas aux défilés patriotiques, car là encore, cela signifierait qu’ils soutiennent ce que ces solennités ont pour but d’honorer. Nous tenons à rester neutres.

      Les hymnes nationaux et scolaires

      Le plus souvent, l’hymne national n’est rien moins qu’un cantique, c’est-à-dire une prière mise en musique. Du reste, l’Encyclopédie américaine (1956) déclare à ce propos: “L’amour de la patrie et l’orgueil du pays constituent le thème dominant de la plupart des hymnes nationaux. Dans bon nombre d’entre eux, le sentiment religieux se mêle au patriotisme.” En fait, les chants patriotiques expriment essentiellement les mêmes idées que les serments de fidélité au drapeau. Et puisque l’orgueil national qui a terriblement déchiré notre monde est dénué de tout fondement biblique, nous ne chantons pas les hymnes destinés à célébrer une nation, quelle qu’elle soit. — Actes 17:26; Jean 17:15, 16.

      En règle générale, quand on joue l’hymne national, les gens n’ont qu’à se lever pour montrer qu’ils en partagent les sentiments. En pareil cas, les jeunes Témoins restent donc assis. Toutefois, s’ils sont déjà debout lorsqu’on entonne l’hymne national, il n’est pas nécessaire qu’ils se distinguent en s’asseyant. En effet, ils ne se sont pas spécialement mis debout pour l’hymne. En revanche, si l’on demande à un groupe de se lever et de chanter, alors les jeunes Témoins peuvent se lever et rester respectueusement debout. Ils montreront seulement qu’ils ne partagent pas les passions évoquées par ce chant solennel en s’abstenant de l’entonner.

      Dans certains pays, chaque école a un hymne qui lui est propre. Peut-​on ranger ces chants scolaires dans la même catégorie que les hymnes nationaux? Oui. En effet, ceux qui fréquentent l’école considèrent son chant comme chaque nation regarde son hymne. Ces chants sont souvent scandés avec une ferveur religieuse et ponctués d’acclamations. Nos enfants ne peuvent donc pas non plus souscrire aux sentiments qui les inspirent.

      Les fonctions électives

      Dans de nombreuses écoles, les élèves sont élus à des fonctions particulières, comme celle de délégué de la classe. Certains établissements organisent même des campagnes électorales en miniature, où l’on arbore des affiches et des insignes portant la propagande de tel ou tel candidat. Ces campagnes ont pour but d’initier les élèves aux arcanes de la politique. Cependant, les jeunes Témoins ne participent pas à ces activités scolaires de nature politique. C’est pourquoi ils n’acceptent aucune fonction élective et s’abstiennent de voter pour leurs camarades. En conséquence, s’ils sont nommés ou élus à un poste de ce genre, ils déclinent poliment cette responsabilité. En agissant ainsi, ils suivent l’exemple de Jésus, qui se retira lorsque le peuple manifesta le désir de le faire roi. — Jean 6:15.

      En revanche, nous ne considérons pas de la même manière une nomination faite par le professeur. Ainsi, si l’on demande à des jeunes Témoins de participer à la surveillance de la classe ou de s’acquitter d’une autre tâche analogue, ils sont encouragés à coopérer dans la mesure du possible.

      Bien entendu, les jeunes Témoins comprennent que tous les votes ne sont pas de nature politique. Ainsi, il se peut que le professeur invite les élèves à donner leur opinion sur telle ou telle question. Ce ne serait pas violer les principes bibliques que d’exprimer ses préférences pour certaines activités ou de dire ce que l’on pense d’un exposé ou d’une rédaction. On ne peut assimiler l’expression d’un jugement de valeur par un vote à main levée à l’élection d’une personne à une fonction selon la méthode suivie lors des scrutins politiques.

      [Entrefilet, page 12]

      “Ils ne font pas partie du monde, comme je ne fais pas partie du monde.” — Jean 17:16.

      [Entrefilet, page 13]

      Les Témoins de Jéhovah considèrent le salut au drapeau comme un acte d’adoration.

      [Entrefilet, page 14]

      “Les chrétiens refusaient de (...) sacrifier au génie de l’empereur [romain] — ce qui aujourd’hui équivaut approximativement au refus de saluer le drapeau.”

      [Illustration, page 15]

      Tout comme les jeunes Hébreux fidèles refusèrent d’adorer l’image érigée en l’honneur de l’État, ainsi les Témoins de Jéhovah ne saluent pas le drapeau.

      [Illustration, page 16]

      Les jeunes Témoins ne se mêlent pas aux activités politiques de l’école.

  • Les fêtes
    L’école et les Témoins de Jéhovah
    • Les fêtes

      En apprenant que les Témoins de Jéhovah ne célèbrent pas la plupart des fêtes, religieuses ou non, les enseignants peuvent être quelque peu déconcertés. Nous espérons que les explications qui vont suivre vous aideront à comprendre pourquoi notre position sur cette question nous tient tant à cœur.

      Il se trouve en effet qu’une bonne partie des fêtes populaires et des coutumes qui s’y rattachent sont liées de par leur origine aux religions non chrétiennes, et ce, d’une manière peut-être plus évidente que vous ne le pensez. C’est là ce qui les rend blâmables aux yeux des Témoins de Jéhovah. En effet, nous nous efforçons de rester attachés au principe énoncé par l’apôtre Paul en ces termes:

      “Quels rapports y a-​t-​il entre la justice et le mépris de la loi? Ou quelle association y a-​t-​il entre la lumière et les ténèbres? Par ailleurs, quel accord y a-​t-​il entre Christ et Bélial [un faux dieu]? Ou quelle part a le fidèle avec l’incroyant? (...) ‘C’est pourquoi sortez du milieu d’eux, et séparez-​vous’, dit Jéhovah.” — II Corinthiens 6:14-17.

      Dès lors, si une fête religieuse ou une autre solennité est par quelque trait liée à des divinités non chrétiennes, ou bien si sa célébration va à l’encontre des principes bibliques, tels que nous les comprenons, nous ne voulons pas y être mêlés.

      Les anniversaires de naissance: Il n’est pas mal de faire un bon repas, d’organiser une réception ni de faire preuve de générosité envers ceux qui nous sont chers, bien au contraire (Luc 15:22-25; Actes 20:35). Les Témoins de Jéhovah aiment faire des cadeaux et passent de bons moments ensemble en diverses occasions, tout au long de l’année. Cependant, les deux seuls anniversaires de naissance dont la Bible parle furent célébrés par des gens qui ne comptaient pas parmi les vrais adorateurs de Dieu. L’un d’eux était pharaon d’Égypte et l’autre, nommé Hérode Antipas, roi sous la tutelle de Rome. Du reste, ces deux anniversaires furent marqués par une effusion de sang (Genèse 40:18-22; Marc 6:21-28). Aussi ne sommes-​nous pas surpris de trouver dans des ouvrages qui font autorité les déclarations suivantes, relatives à l’attitude des premiers chrétiens vis-à-vis des anniversaires de naissance:

      “La célébration d’anniversaires était une notion tout à fait étrangère aux conceptions des chrétiens de cette période.” — Histoire de la religion et de l’Église chrétiennes pendant les trois premiers siècles (1848, angl.) d’Augustus Neander, page 190.

      “De tous les saints on ne trouve personne qui ait célébré un jour de fête ou un grand banquet pour l’anniversaire de sa naissance, on ne trouve personne qui ait eu de l’allégresse pour l’anniversaire de son fils ou de sa fille; seuls les pécheurs [comme Pharaon ou Hérode] se réjouissent d’une telle naissance.” — Origène, Homélies sur le Lévitique, traduction française de Marcel Borret (1981) tome II, page 17.

      Qui plus est, les anniversaires de naissance ont tendance à tout rapporter à une personne. C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles les premiers chrétiens s’abstenaient de les fêter (Ecclésiaste 7:1). En conséquence, vous constaterez que les Témoins de Jéhovah ne se joignent pas aux réjouissances qui accompagnent ces anniversaires (fêtes, chants, cadeaux, etc.).

      Noël: Comme vous le savez sans doute, Jésus Christ n’est pas né un 25 décembre. Peut-être estimerez-​vous que cela n’a pas d’importance et que ce qui compte, c’est l’événement que cette fête commémore. Cependant, l’Histoire révèle que l’origine véritable de cette solennité est tout autre. Voici quelques remarques glanées dans une encyclopédie:

      “Noël est célébré le 25 décembre dans toutes les Églises chrétiennes depuis le IVe siècle. Cette date était alors celle de la fête païenne du solstice d’hiver appelée ‘Naissance (en latin, Natale) du soleil’, car celui-ci semble reprendre vie lorsque les jours s’allongent à nouveau. À Rome, l’Église a adopté cette coutume fort populaire d’origine orientale, qui venait de s’imposer dans le calendrier civil, en lui donnant un sens nouveau. (...) La fête de Noël n’est donc pas, à proprement parler, l’anniversaire de la naissance de Jésus, dont on ignore la date.” — Encyclopædia Universalis (1968) volume XIX, page 1360.

      “Les saturnales sont à l’origine des fêtes et usages de Noël et de fin d’année.” — Ibid., volume XX, page 1716.

      Il est bien établi que la fête de Noël n’était pas au début une commémoration de la naissance du Christ. Dans son édition de décembre 1981, une revue catholique (U.S. Catholic, page 32) déclarait: “Il est impossible de dissocier Noël de ses origines païennes.” L’article expliquait:

      “La fête préférée des Romains portait le nom de saturnales; elle commençait le 17 décembre et s’achevait avec la ‘naissance du soleil invincible’ (Natalis solis invicti) le 25 décembre. Au cours du deuxième quart du IVe siècle, d’astucieux dignitaires de l’Église de Rome ont vu dans le 25 décembre un jour rêvé pour célébrer l’anniversaire du ‘soleil de la justice’. Noël venait de naître.”

      En apprenant ces faits relatifs à la fête de Noël, comment certains ont-​ils réagi? À l’entrée “Noël”, une encyclopédie (The World Book Encyclopedia, 1982) fait cette remarque: “Au XVIIe siècle, (...) la fête de Noël était proscrite en Angleterre et dans certaines colonies anglaises d’Amérique.” Puisque autrefois des gens ont refusé de fêter Noël à cause de ses origines païennes, il n’y a rien d’étonnant à ce que les Témoins de Jéhovah s’en abstiennent également aujourd’hui. Nous ne participons donc pas aux réjouissances de Noël, ni aux représentations, chants, échanges de présents et autres pratiques qui sont associées à cette fête.

      Au cours de l’année scolaire, les Témoins de Jéhovah adoptent la même position vis-à-vis d’autres solennités liées de près ou de loin à la religion. Ils refusent catégoriquement d’y prendre part. La raison en est que ces fêtes proviennent également de cultes non chrétiens. Du reste, certaines pratiques propres à ces formes d’adoration prédominent encore dans leur célébration. Citons:

      Pâques: Bien que cette fête soit censée commémorer la résurrection du Christ, notez ce que certaines autorités déclarent à son propos:

      “Pâques: Il s’agissait à l’origine de la fête printanière de la déesse teutonne de la lumière et du printemps appelée Eostre en anglo-saxon. Dès le VIIIe siècle, ce nom a été donné par les Anglo-Saxons à la fête chrétienne destinée à célébrer la résurrection du Christ [d’où les noms anglais (Easter) et allemand (Ostern) de Pâques].” — Dictionnaire de la Bible de Westminster (1944, angl.) de John Davis, page 145.

      “Ils cherchent partout les œufs de Pâques multicolores apportés par le lapin de Pâques. Il ne s’agit pas d’objets destinés à amuser les enfants, mais de vestiges d’un rite de la fécondité, l’œuf et le lapin étant tous deux symboles de fécondité.” — Dictionnaire classique du folklore, de la mythologie et des légendes (1949, angl.) de Funk & Wagnalls, tome 1, page 335.

      Halloween: Bien qu’elle soit considérée, au Canada par exemple, comme une fête chrétienne, Halloween (la veille de la Toussaint) a sa source dans des cérémonies préchrétiennes qui portaient l’empreinte de conceptions erronées sur la vie dans l’au-delà. Notons cette remarque révélatrice: “Après la Réforme, les protestants rejetèrent cette fête ainsi que d’autres solennités importantes, comme Noël et Pâques. Mais cela n’empêcha pas les coutumes folkloriques d’origine païenne de se répandre.” — Encyclopédie britannique (1959), tome XI, page 107.

      La Toussaint: “Le paganisme primitif a laissé des traces profondes (...). Le 1er mai commémore le renouveau du soleil et de la vie. Six mois plus tard (1er novembre), le culte de la nuit et des morts s’est christianisé pour célébrer l’immortalité des âmes des trépassés; l’Église en a fait la Toussaint (fête de tous les saints). (...) L’Église a, dans de nombreux cas, superposé une interprétation chrétienne à une pratique d’origine païenne.” — Mythologie générale Larousse (1935), publiée sous la direction de Félix Guirand, page 208.

      Le jour de l’an: “Janus est d’abord le dieu de toutes les portes (...). [Il] était aussi le dieu des commencements. (...) On l’honorait au premier jour de chaque mois, et le premier mois de l’année (Januarius) portait son nom.” — Mythologie générale Larousse (1935), page 184.

      “En 487 de notre ère, l’Église chrétienne sanctifia le jour de l’an.” — The World Book Encyclopedia (1982), tome 14, page 237.

      La Saint Valentin: “La Saint-Valentin tombe le jour de la fête de deux martyrs nommés Valentin. Mais les coutumes attachées à ce jour (...) viennent probablement d’une ancienne fête romaine, les lupercales, qui étaient célébrées le 15 février. Cette solennité honorait Junon, déesse romaine des femmes et du mariage, ainsi que Pan, le dieu de la nature.” — The World Book Encyclopedia (1973), tome XX, page 204.

      Le Premier Mai: “La célébration du 1er  mai [lat. maius mensis, mois de la déesse Maia] remonte aux croyances du paganisme. On plantait à la campagne l’arbre appelé ‘mai’, symbole du réveil printanier de la nature.” — Grand Larousse encyclopédique (1962), tome VI, page 977.

      La fête des Mères: “Fête issue de l’adoration de la mère pratiquée dans la Grèce antique. Le culte solennel de la mère, qui comportait des cérémonies en l’honneur de Cybèle ou Rhéa, la Grande Mère des dieux, était célébré aux ides de mars dans toute l’Asie Mineure.” — Encyclopédie britannique (1959), tome XV, page 849.

      Ce ne sont là que quelques exemples de fêtes célébrées par la plupart des gens et auxquelles les élèves sont souvent invités à participer de diverses manières. Cependant, par motif de conscience, les Témoins de Jéhovah ne prennent aucune part à leur célébration, que ce soit en chantant, en jouant de la musique, en interprétant un rôle dans une représentation, en se joignant à une procession, en faisant des dessins, en assistant à des réceptions, en mangeant ou en buvant, etc. En revanche, ils ne voient pas d’inconvénient à ce que les autres les célèbrent, et ils n’essaient pas de les en empêcher. Nous sommes très reconnaissants aux enseignants qui ont l’amabilité de dispenser nos enfants de toute participation aux activités qui sont d’une façon ou d’une autre liées à de telles solennités.

      Les fêtes nationales

      D’autres fêtes d’un genre différent ne sont pas célébrées partout, mais seulement dans un pays. Il s’agit parfois de jours nationaux d’action de grâce. Ailleurs, on peut fixer un jour pour honorer la mémoire des combattants morts au champ d’honneur, de certains présidents, rois ou héros du pays, ou encore pour commémorer une victoire ou l’indépendance de la nation.

      Les Témoins de Jéhovah refusent aussi, avec respect, de participer à ces fêtes nationales. Malgré toute la déférence que nous avons pour les autorités, quel que soit le pays dans lequel nous habitons, notre conscience ne nous permet pas de leur rendre des honneurs qui, selon nous, équivalent à un culte. Nous restons donc neutres à l’égard de toutes les cérémonies de ce genre, car nous tenons à nous conformer aux paroles suivantes, que Jésus prononça à propos de ses disciples: “Ils ne font pas partie du monde, comme je ne fais pas partie du monde.” — Jean 17:16.

      [Entrefilet, page 19]

      “La fête de Noël était proscrite en Angleterre et dans certaines colonies anglaises d’Amérique.”

      [Entrefilet, page 21]

      Par motif de conscience, les Témoins de Jéhovah ne participent en aucune manière aux fêtes de ce monde.

      [Illustration, page 17]

      Les premiers chrétiens ne célébraient pas leurs anniversaires.

      [Illustration, page 19]

      “Il ne s’agit pas d’objets destinés à amuser les enfants, mais de vestiges d’un rite de la fécondité, l’œuf et le lapin étant tous deux symboles de fécondité.”

  • Les activités hors programme
    L’école et les Témoins de Jéhovah
    • Les activités hors programme

      Les Témoins de Jéhovah sont persuadés que le travail et l’étude ne sont pas les seules choses qui comptent dans la vie. Un moment d’exercice physique ou de récréation coupe agréablement les heures de cours et procure à tous une détente nécessaire. Pourtant, vous avez peut-être remarqué que la plupart des jeunes Témoins ne participent pas aux activités hors programme organisées par les écoles. La courte explication qui suit vous aidera sans doute à mieux comprendre notre point de vue sur cette question.

      Les familles de Témoins de Jéhovah suivent déjà un programme axé sur leur culte. D’ailleurs, les parents sont encouragés à ménager des moments de détente dans l’emploi du temps familial. Lorsqu’ils prévoient et surveillent ainsi les divertissements de leurs enfants, souvent en se délassant eux aussi en leur compagnie, ces derniers ne sont pas livrés à eux-​mêmes.

      Parfois, les Témoins se rassemblent à quelques familles pour se détendre de diverses manières. En outre, ils font plusieurs voyages chaque année pour assister à des rassemblements plus importants qu’ils appellent assemblées de circonscription ou de district. À l’occasion de ces voyages, il leur arrive de visiter des musées, des lieux historiques ou d’autres endroits d’intérêt culturel. Lors de ces réunions, les jeunes Témoins font également la connaissance de nombreux autres jeunes, venus de divers endroits du pays, qui partagent leur objectif de servir Jéhovah, leur Dieu, et ils sont très heureux de les côtoyer.

      D’après nous, il est indispensable que les jeunes Témoins aient de saines fréquentations comme celles-ci, surtout en raison de la dégradation morale qui caractérise la société actuelle. Les Témoins de Jéhovah prennent à cœur cet avertissement de la Bible: “Les mauvaises compagnies gâtent les saines habitudes.” Par ailleurs, comme nous l’avons déjà souligné, nous nous efforçons de vivre en harmonie avec la déclaration suivante, qui nous est adressée par le Christ en personne: “Vous ne faites pas partie du monde.” (I Corinthiens 15:33; Jean 15:19). Tels sont les principes qui déterminent notre attitude à l’égard des activités organisées par l’école en dehors des heures de cours, notamment dans les domaines suivants:

      Le sport et les concours: L’exercice corporel, que nous pouvons pratiquer en faisant du sport, est indéniablement bénéfique. Toutefois, la Bible nous aide à l’apprécier à sa juste valeur quand elle dit: “Exerce-​toi en ayant pour but la piété. L’exercice corporel, en effet, est utile à peu de chose, mais la piété est utile à tout.” (I Timothée 4:7, 8). Conformément à ce conseil biblique, les Témoins de Jéhovah reconnaissent l’utilité des cours d’éducation physique qui sont donnés pendant les heures de classe.

      Toutefois, certains Témoins trouvent que les écoles ont souvent tendance à accorder une importance excessive au sport. C’est pourquoi ils s’efforcent d’éduquer leurs enfants de manière à tempérer les influences qui les poussent à essayer de se distinguer par leurs exploits sportifs. Ils souhaitent en effet que leurs fils et leurs filles cultivent le désir de se vouer au ministère chrétien, et non pas à une carrière sportive. Aussi les encouragent-​ils à consacrer le plus clair de leur temps libre à des activités spirituelles au lieu de chercher à surpasser les autres dans tel ou tel sport.

      De plus, nous pensons que les sports organisés risquent d’exposer les jeunes Témoins à des compagnies malsaines. Enfin, l’esprit de compétition qui imprègne les sports à notre époque, cette idéologie selon laquelle seule la victoire compte, nous paraît particulièrement dangereux. Dès lors, si les jeunes Témoins ressentent le besoin de se détendre davantage, leurs parents les engagent à le faire en compagnie de leurs coreligionnaires, oui, “avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur”. — II Timothée 2:22.

      Dans certains pays, lors des rencontres sportives, des “chefs de claque” ont la responsabilité d’orchestrer les acclamations frénétiques des supporters afin d’encourager leurs concurrents. Ils invitent aussi les assistants à aduler les champions et à se lever pour l’hymne de l’école. Les Témoins de Jéhovah ne se sentent pas autorisés à agir ainsi. Pareillement, nous estimons qu’une jeune chrétienne ne pourrait participer à un concours pour être élue reine de beauté sans transgresser les principes bibliques selon lesquels il ne convient pas de glorifier des humains. — Romains 1:25; Actes 12:21-23.

      Les soirées dansantes: Comme le sport, la danse peut être une distraction tout à fait saine. Il est évident que Jésus ne la désapprouvait pas, car, dans son illustration du fils prodigue, il évoqua les danses qui figuraient à son époque au programme de fêtes parfaitement convenables (Luc 15:25). Pourtant, vous avez peut-être constaté qu’en règle générale, les jeunes Témoins n’assistent pas aux bals donnés par l’école ou par les élèves. Pourquoi?

      C’est surtout en raison de l’ambiance déplorable qui règne souvent dans ces bals scolaires. Il n’est pas rare, en effet, que les participants fument, se droguent et se livrent à des excès de boisson ou à des pratiques sexuelles scandaleuses. De ce fait, celui qui y assiste se retrouve presque inéluctablement en mauvaise compagnie. Dès lors, eu égard à l’exhortation qui leur enjoint de fréquenter “ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur”, les Témoins de Jéhovah préfèrent habituellement se tenir à l’écart des soirées dansantes organisées par l’école.

      Le flirt: Ces dernières années, le flirt est devenu un divertissement fort prisé dans de nombreux pays. Cette pratique est maintenant monnaie courante chez de tout jeunes adolescents. Autour des écoles, on les voit fréquemment se tenir par la main, s’embrasser ou aller même plus loin. Les Témoins, quant à eux, n’admettent pas que leurs enfants s’isolent avec une personne de l’autre sexe pour flirter avec elle, selon le sens qu’on donne généralement à ce mot, alors qu’ils sont encore trop jeunes pour se marier.

      Les clubs scolaires: Les élèves qui ont les mêmes activités désirent parfois se regrouper dans des clubs scolaires. Cependant, bon nombre de cercles de ce genre ont pour principale occupation d’organiser des réunions récréatives entre jeunes. Or, il est de fait que ceux qui fréquentent de telles réunions finissent souvent par commettre l’immoralité sexuelle. Compte tenu de ce risque, nous sommes d’avis qu’il faut bien réfléchir avant de s’inscrire à un club scolaire.

      Les jeunes Témoins et leurs parents font bien de se poser les questions suivantes: Les activités du club sont-​elles limitées aux heures de classe? Sont-​elles surveillées sérieusement par l’école? Empiéteront-​elles sur le temps libre que les chrétiens emploieraient mieux en le consacrant aux activités de leur famille ou de leur congrégation? En dernière analyse, c’est aux parents qu’il revient de décider à quels clubs ou associations scolaires ils permettront à leurs enfants d’appartenir le cas échéant.

      L’expression dramatique: Les Témoins de Jéhovah n’ont rien contre le théâtre en lui-​même. D’ailleurs, des drames bibliques figurent au programme de leurs assemblées de district. Toutefois, ils voudront prendre certains facteurs en considération avant d’autoriser leurs enfants à jouer dans une pièce de théâtre montée par l’école. En voici un: La pièce en question est-​elle conforme aux principes des Écritures? Les jeunes Témoins ne peuvent en effet participer à une représentation qui cautionne des normes morales condamnées par la Bible. En outre, il faut là encore tenir compte du temps que prendront les répétitions et se demander si les enfants ne seront pas en mauvaise compagnie. Ainsi donc, pour savoir s’ils permettront ou non à leur fils ou à leur fille d’interpréter un rôle dans une pièce, les parents voudront analyser sérieusement ces divers facteurs.

      Don du sang et autres collectes: Dans de nombreuses écoles, on demande de temps à autre aux élèves d’apporter leur contribution pour telle ou telle cause. Quelquefois, on les invite même à donner leur sang pour l’utiliser dans des transfusions. Cependant, d’après notre interprétation, le commandement biblique qui ordonne aux chrétiens de ‘s’abstenir du sang’ nous empêche et de consommer le sang et de l’utiliser de quelque autre façon. C’est pourquoi, par motif de conscience, nous ne donnons pas de sang ni n’acceptons d’en recevoir. — Genèse 9:4-6; Lévitique 17:10-14; Actes 15:19, 20, 28, 29.

      En vertu des principes que nous avons déjà évoqués dans cette brochure, si l’on fait une collecte afin de promouvoir une cause politique ou pour la célébration d’une fête plus ou moins religieuse, les Témoins de Jéhovah ne voudront évidemment pas y contribuer. De même, nous ne prenons pas part aux loteries, aux jeux de hasard ni à d’autres jeux d’argent. En revanche, il est des domaines où chaque chrétien doit déterminer s’il peut y aller de sa contribution ou non en fonction des circonstances. Ainsi, si l’un de leurs camarades d’école est blessé ou malade, et qu’on fasse une collecte pour lui acheter des fleurs ou un cadeau, les jeunes Témoins seront heureux d’y participer dans la mesure de leurs possibilités. — Actes 20:35.

      [Entrefilet, page 22]

      “Les mauvaises compagnies gâtent les saines habitudes.” — I Corinthiens 15:33.

  • L’enseignement
    L’école et les Témoins de Jéhovah
    • L’enseignement

      Les croyances des Témoins de Jéhovah peuvent également influer sur leur attitude à l’égard du programme scolaire proprement dit. La présente section a donc pour but de favoriser l’entente et la coopération entre les Témoins et les enseignants dans ce domaine, car nous croyons qu’il appartient en premier lieu aux parents de décider de l’instruction que leurs enfants doivent recevoir.

      Instruction religieuse et prières: Dans certaines écoles, des cours d’instruction religieuse sont prévus au programme. Ainsi, aux États-Unis, il fut un temps où les parents devaient dire s’ils voulaient que leurs enfants reçoivent une éducation catholique, protestante ou juive. L’élève qui n’était inscrit à aucun cours d’instruction religieuse se voyait contraint de quitter la classe et d’aller poursuivre ses études générales ailleurs. Mais, en 1948, la Cour suprême des États-Unis rendit cette décision:

      “Le premier Amendement [de la constitution américaine] repose sur cette prémisse que la religion et le gouvernement atteindront plus facilement leurs nobles objectifs si chacun d’eux reste indépendant de l’autre dans la sphère d’activité qui lui est propre. (...) Le premier Amendement a érigé entre l’Église et l’État un mur de séparation qui doit demeurer infranchissable.” — McCollum contre Ministère de l’Éducation (1948).

      Plus tard, le 17 juin 1963, la Cour suprême américaine s’opposa à la lecture de la Bible et à la prière dans les écoles publiques. Le juge Brennan formula ainsi son opinion personnelle: “Dès l’origine, l’esprit de notre constitution fédérale et des constitutions de nos États (...) a laissé l’instruction religieuse au bon jugement des parents.”

      Les Témoins de Jéhovah croient aussi qu’il incombe aux parents de donner une éducation religieuse à leurs enfants. Par conséquent, lorsque des cours d’instruction religieuse sont prévus au programme, ils demandent que leurs enfants en soient exemptés. Si, de plus, le cours comporte la participation à un culte qui, d’après nous, va à l’encontre de la Bible, comme l’inclination devant une image, les Témoins de Jéhovah ne consentiront sous aucun prétexte à ce que leurs enfants y prennent part.

      En revanche, si la classe se livre à une étude objective de diverses religions ou de la Bible elle-​même, les Témoins de Jéhovah n’y voient pas d’inconvénient. Dès lors, si une école invite des représentants de plusieurs confessions à présenter un exposé, non pas pour faire du prosélytisme, mais simplement pour informer les élèves au sujet de leur culte, les jeunes Témoins les écouteront avec respect. Du reste, les Témoins de Jéhovah sont eux-​mêmes très heureux d’expliquer leurs croyances devant une classe lorsque la possibilité leur en est offerte.

      Dans certaines écoles, on récite régulièrement le “Notre Père”. Bien que les Témoins de Jéhovah souscrivent à cette prière, ils ne participent pas à sa récitation rituelle. Si nous agissons ainsi, c’est parce que, le jour même où Jésus enseigna cette prière modèle à ses disciples, il leur déconseilla de ‘rabâcher’ en s’adressant à Dieu (Matthieu 6:7, 8). Notre refus est également motivé par le fait que nous ne prenons part à aucun service interconfessionnel.

      L’éducation sexuelle: Depuis longtemps déjà, on enseigne l’hygiène dans les écoles publiques. Nous reconnaissons que cette matière a beaucoup contribué à apprendre aux écoliers la propreté, la prophylaxie, la puériculture, la bonne manière d’assumer les responsabilités familiales, etc. Mais aujourd’hui, certains établissements donnent des cours explicites sur les questions sexuelles, et notamment sur la contraception, la masturbation, l’homosexualité et l’avortement.

      Cette éducation sexuelle est généralement présentée sans la moindre orientation morale. En fait, il n’est pas rare que ceux qui font office d’éducateurs aillent jusqu’à dénigrer les principes moraux de la Bible. Voilà pourquoi les Témoins se préoccupent beaucoup de ce qu’on enseigne à leurs enfants dans les cours d’éducation sexuelle.

      Par exemple, un manuel intitulé Dreng og pige, mand og kvinde (Garçon et fille, homme et femme) et utilisé dans certaines écoles déclare: “Chacun doit avoir le droit de satisfaire ses besoins sexuels quels que soient son âge ou son sexe et comme il l’entend, dans la mesure où il ne lèse pas les droits d’autrui.” Et, au sujet des relations sexuelles avec les animaux, cet ouvrage affirme: “Dans ce pays [le Danemark], (...) il est permis d’assouvir ainsi ses désirs sexuels.” Pourtant, la Loi que Dieu donna jadis à Israël stipulait “Quiconque couche avec une bête devra être mis à mort sans faute.” — Exode 22:19.

      Comme nous l’avons déjà souligné, les Témoins de Jéhovah s’efforcent de suivre les principes moraux de la Bible et de les inculquer à leurs enfants. C’est pourquoi ils ne veulent pas que ces derniers reçoivent une éducation sexuelle de gens qui ne respectent pas ces principes. Par conséquent, si un Témoin se rend compte que l’on endoctrine ses enfants en leur polluant l’esprit avec des idées ou des images qui sont visiblement destinées à saper les principes qu’il leur enseigne à la maison, il se peut qu’il demande à ce qu’ils soient dispensés des cours d’éducation sexuelle.

      La science et l’évolution: Les Témoins de Jéhovah s’intéressent vivement à la science. Ils tiennent en haute estime les savants dévoués qui ont fait beaucoup pour nous aider à mieux comprendre l’univers qui nous entoure. Nous encourageons d’ailleurs les jeunes à étudier les diverses branches de la science, sachant que cela les aidera à prendre davantage conscience de la sagesse et de la puissance incomparables du Créateur.

      Cependant, tout ce qui porte le nom de science ne relève pas nécessairement de la réalité pour autant. En effet, on fait souvent passer de simples théories comme celle de l’évolution pour des faits scientifiquement prouvés. Ainsi, d’après les tenants de cette doctrine, le premier organisme vivant aurait évolué à partir de la matière inerte. Puis, au fil des générations, ses descendants se seraient transformés et diversifiés pour donner à la longue toutes les formes de vie, y compris tous les humains que notre planète a portés.

      Les Témoins de Jéhovah n’ajoutent pas foi à cette théorie, sans toutefois être extrémistes au point de soutenir que Dieu aurait fait toutes choses en sept jours de vingt-quatre heures. Nous croyons plutôt que le premier homme et la première femme ont été créés par Dieu, ainsi, du reste, que toutes les autres formes de vie. Dès lors, nous sommes reconnaissants aux professeurs qui respectent les croyances bibliques des jeunes Témoins lorsque diverses théories sur l’origine des êtres vivants sont étudiées en classe. D’ailleurs, nous croyons que ces convictions sont compatibles avec certains faits démontrés par la science, faits que les jeunes Témoins se feraient un plaisir de porter à votre connaissance.

      La musique et les arts plastiques: Les Témoins de Jéhovah n’ont rien contre la musique et les arts plastiques en eux-​mêmes. Cependant, leurs enfants ne participent pas aux leçons de musique ou de dessin liées aux fêtes religieuses ou patriotiques. Par ailleurs, avant de s’inscrire à un cours scolaire d’éducation musicale, les jeunes Témoins et leurs parents voudront prendre en considération tous les facteurs impliqués.

      Par exemple, ils se demanderont où et dans quel contexte cette instruction sera dispensée; ils voudront connaître le genre de musique que les élèves seront appelés à jouer. Si le programme prévoit que les élèves fassent partie d’un orchestre qui devra peut-être se produire à l’occasion de certains événements de la vie religieuse ou politique, un Témoin de Jéhovah ne saurait s’y inscrire. Même pendant les séances d’exercice, les jeunes Témoins ne peuvent jouer ni l’hymne national ni les chants associés aux fêtes religieuses ou patriotiques. Un autre facteur dont il convient de tenir compte réside dans le temps qu’ils devront y passer; ils se demanderont si ces activités ne risquent pas de les empêcher d’assister aux réunions chrétiennes ou de se joindre aux activités de la famille.

      La préparation militaire et les sports de combat: Dans certaines écoles, les élèves reçoivent une formation militaire. Mais les Témoins de Jéhovah, eux, tiennent à être de ceux dont la Bible déclare: “Ils devront forger leurs épées en socs de charrue et leurs lances en cisailles à émonder. Une nation ne lèvera pas l’épée contre une nation, et ils n’apprendront plus la guerre.” (Ésaïe 2:4). C’est pourquoi ils demandent à être exemptés des cours de préparation militaire.

      La Bible dit par ailleurs: “Si possible, — pour autant que cela dépend de vous, — vivez en paix avec tous les hommes.” (Romains 12:18). L’application de ces principes dans notre vie détermine également notre attitude vis-à-vis des autres formes de combat, et notamment des arts martiaux tels que le judo, le karaté et le kendo, ainsi que la boxe et la lutte. Bien que ces disciplines soient parfois qualifiées de sports, nous les considérons quant à nous comme une préparation au combat et comme un moyen de blesser d’éventuels adversaires. C’est pourquoi les Témoins de Jéhovah ne les pratiquent pas. S’ils demandent à ne pas recevoir ce genre de formation, les jeunes Témoins sont en revanche très heureux de prendre part dans la mesure du possible aux autres cours d’éducation physique prévus pendant les heures de classe.

      [Entrefilet, page 28]

      Nous encourageons les jeunes à étudier les diverses branches de la science.

      [Illustration, page 26]

      Des tribunaux ont statué que l’instruction religieuse doit être laissée au bon jugement des parents.

  • Notre coopération avec le système scolaire
    L’école et les Témoins de Jéhovah
    • Notre coopération avec le système scolaire

      Les Témoins de Jéhovah comptent l’éducation parmi les biens les plus précieux qu’on puisse recevoir en partage. Mais à qui incombe au premier chef la responsabilité d’instruire les enfants? Est-​ce là le rôle des seuls enseignants qui exercent dans les écoles?

      D’aucuns semblent le croire. Cependant, il faut reconnaître que les enfants ont reçu la vie de leurs parents et qu’ils appartiennent à une famille. Ils n’ont été engendrés ni par l’État ni par les institutions gouvernementales. En conséquence, ce sont les parents qui ont reçu de Dieu la responsabilité de décider de l’instruction que leurs enfants doivent recevoir.

      Néanmoins, les professeurs jouent indéniablement un rôle important dans ce domaine, et nous apprécions grandement leurs services. Du reste, en cette époque où la discipline se perd, nous nous doutons bien que leur apostolat n’est pas des plus aisés. Que peuvent donc faire les parents pour bien collaborer avec eux?

      La coopération des parents

      Tout d’abord, il importe que les parents fassent la connaissance des professeurs de leurs enfants, en prenant rendez-vous pour converser avec eux. Une telle entrevue ne devrait jamais prendre des allures d’affrontement. Son objectif est plutôt de déterminer comment parents et professeurs peuvent respectivement contribuer à la bonne éducation de l’enfant. Les parents seront heureux d’écouter les enseignants et de leur expliquer clairement les désirs qu’ils nourrissent pour leur fils ou leur fille.

      À l’occasion d’un entretien de ce genre, le père ou la mère Témoins de Jéhovah devraient signaler au professeur qu’ils s’attendent à ce que leurs enfants se comportent en chrétiens et que, si d’aventure ils se conduisaient mal, ils souhaiteraient en être informés. Ils assureront aussi aux professeurs qu’ils les soutiendront s’ils administrent à leurs enfants une discipline raisonnable, et qu’ils sont même prêts si nécessaire à appuyer cette discipline à la maison.

      Voici encore d’autres choses que les parents peuvent faire pour aider les enseignants: Assurez-​vous que vos enfants ont bien déjeuné avant de partir à l’école. Veillez à ce que leurs devoirs soient faits et à ce qu’ils aient tous leurs livres sur eux. Montrez toujours du respect envers le règlement de l’école, et exigez que vos enfants s’y plient. Invitez-​les à vous parler de ce qu’ils font en classe et de tous les problèmes qu’ils peuvent y rencontrer.

      Dans une publication intitulée Aidez vos enfants à préparer leur carrière — Quelques conseils aux parents, le Ministère américain de la Santé, de l’Éducation et de l’Aide sociale explique comment les parents peuvent inciter les jeunes à apprendre. Nous lisons: “Faites comprendre à votre enfant l’incidence que ses études auront sur les décisions qu’il devra prendre plus tard dans le cadre de sa vie professionnelle. Montrez-​lui le rôle que des disciplines comme la lecture, l’arithmétique et l’expression écrite ou orale jouent dans la quasi-totalité des professions. En un mot, aidez-​le à prendre conscience du fait que s’il va à l’école, ce n’est pas simplement pour aller à l’école.”

      Nous espérons de tout cœur que les renseignements contenus dans cette brochure favoriseront une coopération harmonieuse entre les responsables scolaires et les familles des Témoins de Jéhovah.

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager