-
Le piège de la jeunesse moderneLa Tour de Garde 1958 | 1er juin
-
-
Le piège de la jeunesse moderne
LA FOSSE de dégénération morale creusée par les adultes est devenue un piège pour la jeunesse moderne. Nous assistons à un accroissement astronomique des naissances d’enfants illégitimes mis au monde par de toutes jeunes adolescentes, une recrudescence alarmante des maladies vénériennes chez ces mêmes jeunes et, parmi eux encore, des cas révoltants d’orgies sexuelles.
C’est aux adultes qu’incombe la responsabilité d’avoir précipité le monde moderne dans la noire fosse de bassesse où il se débat. Ce sont les adultes qui violent la sainteté du mariage, remplissent les journaux d’aventures immorales et sordides, éditent des revues et des livres et montent des spectacles dans lesquels les relations sexuelles illicites tiennent le premier rôle. C’est encore eux qui produisent de la publicité et des films licencieux, qui prônent les démoralisantes théories de la liberté sexuelle et créent cette atmosphère de morale dégénérée qui étreint le monde. La jeunesse naît dans cet air vicié et en est imprégnée. II n’y a donc pas à s’étonner qu’un si grand nombre de jeunes soient tombés dans la fosse de l’immoralité.
Les adultes qui prêchent la liberté sexuelle ont précipité la jeunesse moderne dans la fosse de la dégénération. Howard Whitman commente ce fait dans un article intitulé “ La jeunesse et le désir naturel ”, publié dans la revue Better Homes & Gardens de juillet 1957. Il écrit : “ Les principes moraux traditionnels ont été renversés au cours des 12 années qui ont suivi la deuxième guerre mondiale ; ils ont été catalogués de “ vieux jeu ”, qualifiés de puritains, de névrosés, stigmatisés de non scientifiques. De nouveaux principes de liberté sexuelle ont été essayés, relevant le taux des naissances illégitimes, provoquant un écrasant accroissement de divorces et un nombre de cas psychiatriques plus élevé que jamais (...) Un grave préjudice a ainsi été porté à la jeunesse. Il y a les blessures morales que nous connaissons : celles où des agences sociales ou la loi interviennent et consignent leurs rapports sur les grossesses, les mariages forcés, les maladies vénériennes. Il y a les cas que les familles embarrassées réussissent à étouffer, puis les blessures silencieuses quand la jeune fille a “ de la chance ” et s’en tire impunément. Ces blessures morales silencieuses — le remords, les regrets, la perte du respect de soi-même, la flétrissure reposant sur la vie future de l’individu — peuvent être les plus graves de toutes. ”
Les règles qui approuvent le relâchement sexuel n’édifient pas mais détruisent. Elles engendrent le mépris des lois morales.
Les parents ont une grande responsabilité. C’est sur eux que repose la sauvegarde de leurs enfants de la mauvaise influence du monde, ce qui requiert une instruction adéquate dès la plus tendre enfance. Ils ne peuvent attendre que l’enfant ait atteint l’adolescence. Ils doivent au contraire commencer dès le plus jeune âge. “ Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas. ” — Prov. 22:6.
Les parents peuvent éviter à leurs enfants l’embarras, l’anxiété et l’affliction en les instruisant sur le but et les fonctions des organes sexuels. L’enfant ne devrait pas avoir à s’instruire lui-même de ces problèmes. Si tel est le cas, il se fera invariablement une fausse notion de la question sexuelle. Le merveilleux pouvoir de procréation devrait lui être expliqué de façon qu’il en éprouve le plus grand respect. Il devrait le considérer comme un dépôt sacré de Dieu.
Quand les enfants comprennent leur conformation, ils comprennent aussi le pouvoir de l’attraction sexuelle. Ils savent où un relâchement peut les conduire et cela les rendra prudents. Ils considéreront les relations sexuelles comme une expression d’amour à l’intérieur des liens sacrés du mariage, et non comme un acte pouvant être accompli en dehors de ce lien. Ils cultiveront le désir de sauvegarder leur virginité pour celui ou celle qu’ils choisiront comme conjoint.
On ne devrait pas manquer d’informer les enfants qu’un mésusage des fonctions sexuelles comporte non seulement le danger de maladies, mais aussi celui de préjudices émotifs qui peuvent affecter longtemps la vie adulte. Mais, par-dessus tout, il apporte la condamnation de Dieu qui n’approuve pas qu’un de ses dons à l’homme soit l’objet d’un mauvais usage. “ Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront pas le royaume de Dieu. Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes (...) n’hériteront le royaume de Dieu. ” — I Cor. 6:9, 10.
Mais, pour protéger les enfants du piège de la dégénération morale, l’éducation sexuelle ne suffit pas. Ils doivent encore respecter les principes élevés d’une bonne moralité. Et, comme ces principes sont consignés dans la Bible, il est nécessaire que les parents instruisent leurs enfants dans la connaissance des Écritures. C’est leur devoir et non celui d’une église. Les principes sont essentiels. Ils constituent un bouclier solide pour un enfant le jour où il aura à affronter la tourmente d’immoralité de ce monde.
Les parents ne peuvent inculquer de tels principes moraux si eux-mêmes ne les respectent pas. Il ne peut exister deux modèles de vie, un pour les parents et l’autre pour les enfants qui sont extrêmement prompts à discerner l’hypocrisie.
Les adolescents se laissent facilement diriger par leur entourage. Ils ont le sentiment qu’ils doivent s’adapter au mode de vie de leurs compagnies. Le jour où la masse choisit une voie débauchée constitue une sévère épreuve pour leur intégrité morale. Qu’un enfant supporte le ridicule des autres pour tenir fermement à ses principes moraux dépend de la qualité de son éducation première.
Il est préférable de choisir comme compagnie des personnes qui partagent le même respect pour les principes moraux. Avec beaucoup d’à-propos, la Bible dit : “ Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. ” — I Cor. 15:33.
Aussi longtemps que ce présent monde durera, l’immoralité sera un piège pour la jeunesse. Les enfants continueront à être influencés par une atmosphère de dégénérescence créée par les adultes, et cet état de choses ne se modifiera pas tant que le royaume de Dieu n’aura pas détruit le présent système de choses. Les parents désireux de préserver la morale de leurs enfants doivent accepter la responsabilité qui leur incombe de les conduire dans le droit chemin.
-
-
Les surveillants aux temps apocalyptiquesLa Tour de Garde 1958 | 1er juin
-
-
Les surveillants aux temps apocalyptiques
“ Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a donnée. ” — Apoc. 1:1.
1. En quel sens vivons-nous dans les temps apocalyptiques ?
NOUS sommes aux temps apocalyptiques. C’est-à-dire que nous vivons en des temps et dans des conditions qui furent dépeints par anticipation et à notre intention dans le dernier des soixante-six livres de la sainte Bible, dans l’ouvrage intitulé Apocalypse ou Révélation.
2. Selon le livre apocalyptique, pour quel bonheur le temps est-il venu ?
2 Le livre apocalyptique s’ouvre par ces mots : “ Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a donnée, pour montrer à ses esclaves les choses qui doivent arriver bientôt. Et il a envoyé son ange qui les a représentées par des signes à son esclave Jean, lequel attesta la parole que Dieu donna et le témoignage que Jésus-Christ donna, tout ce qu’il a vu. Heureux celui qui lit à haute voix et ceux qui écoutent les paroles de cette prophétie, et qui observent les choses qui y sont écrites ; car le temps marqué est proche. ” (Apoc. 1:1-3, NW). Qui veut être heureux dans les présents temps apocalyptiques ? Qu’il lise pour lui ou à ses semblables les paroles de cette prophétie. Ou bien, s’il ne lit pas lui-même, qu’il en écoute la lecture et observe avec intelligence les choses consignées dans le présent livre prophétique. Le temps est venu de connaître ce bonheur.
3. Qui était l’homme appelé Jean ? À qui devait-il écrire ?
3 Jean est appelé dans ce texte un serviteur ou esclave de Jésus-Christ. Il ne fait pas parade de sa qualité d’esclave chrétien figurant parmi les “ douze apôtres de l’agneau ”. (Apoc. 21:14.) En tant qu’esclave il reçut l’ordre d’écrire à certaines assemblées situées dans ce qui correspond aujourd’hui à la Turquie asiatique. Il se présente donc de cette façon : “ Jean aux sept Églises (assemblées, NW) qui sont en (dans la province d’, NW) Asie. ” — Apoc. 1:4.
4. Où se trouvait alors Jean ? À qui devait-il écrire spécialement ?
4 Jean se trouvait sur l’île-prison de Patmos, souffrant des mains du gouvernement romain de César pour avoir gardé sa fidélité de chrétien (Apoc. 1:9). L’île de Patmos n’était éloignée que de 240 km du port d’Éphèse, donc pas très loin des six autres villes où se trouvaient les assemblées auxquelles Jean devait écrire. À cette époque, Timothée, le fils d’Eunice, était peut-être un surveillant âgé de l’assemblée d’Éphèse. Jean avait reçu l’ordre d’écrire notamment aux surveillants.
5. À quel apôtre Timothée était-il associé ? Avec quels surveillants cet apôtre eut-il une réunion spéciale d’adieu ?
5 Dans sa jeunesse Timothée fut un proche compagnon de l’apôtre Paul. Paul présenta Timothée comme associé à lui dans plusieurs de ses lettres adressées à diverses assemblées, par exemple à celle qu’il écrivit à l’Église de Philippes en Grèce : “ Paul et Timothée, esclaves de Jésus-Christ, à tous les saints en union avec Jésus-Christ qui sont à Philippes, ainsi qu’aux surveillants et aux serviteurs ministériels. ” (Phil. 1:1, NW). Ainsi ces surveillants et serviteurs ministériels connaissaient Timothée. Lors du dernier voyage de Paul à Jérusalem, le navire sur lequel il avait pris place fit escale au port de Milet, près Éphèse. Paul y convoqua les surveillants d’Éphèse, parmi lesquels ne figurait pas encore Timothée. Tous les anciens de l’assemblée d’Éphèse firent le voyage. Paul leur fit un solennel discours d’adieu, à la manière de quelqu’un qui était leur surveillant. L’apôtre leur dit :
6. Selon Actes 20:17-28, que dit-il à ces surveillants ?
6 “ Vous savez que je n’ai rien caché de ce qui vous était utile, et que je n’ai pas craint de vous prêcher et de vous enseigner publiquement et dans les maisons (de maison en maison, La, NW), annonçant aux Juifs et aux Grecs la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ. Et (...) je sais que vous ne verrez plus mon visage, vous tous au milieu desquels j’ai passé en prêchant le royaume de Dieu. C’est pourquoi je vous déclare aujourd’hui que je suis pur du sang de vous tous, car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher. Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le saint esprit vous a établis évêques (surveillants, NW), pour paître l’Église du Seigneur, qu’il s’est acquise par son propre sang. ” — Actes 20:17-28.
7. Combien de temps Paul avait-il prêché à Éphèse ? Qui avait établi les surveillants dans cette ville ?
7 Pendant plus de deux ans Paul avait prêché à Éphèse le royaume de Dieu, publiquement et de maison en maison ; il avait établi une assemblée dans la ville. Pourtant Paul ne déclara pas aux surveillants, ses auditeurs, qu’il leur avait donné cette qualité ou qu’il les avait installés dans cette fonction de surintendant ou d’inspecteur des affaires de l’assemblée. Paul ne revendiqua pas le pouvoir de les établir sur le troupeau des brebis chrétiennes. Il déclara que le saint esprit de Dieu les avait institués surveillants de l’assemblée de Dieu. Comment cela ?
8. Qu’est-ce que le saint esprit et que déclara Pierre au sujet de l’esprit le jour de la Pentecôte ?
8 Par le saint esprit Paul n’entendait pas une troisième personne, la troisième personne d’une prétendue sainte Trinité composée du Père, du Fils et du Saint-Esprit, trois personnes en un seul Dieu et toutes trois égales en puissance et en gloire. Paul n’enseigna jamais pareille absurdité ! La Bible montre et illustre clairement que le saint esprit est une force agissante invisible. Elle procède de Dieu et opère directement sur son Fils Jésus-Christ. Puis, par l’intermédiaire de son Fils céleste, elle opère sur d’autres personnes ou choses afin de réaliser la volonté et les desseins de Dieu. Ainsi à la fête de la Pentecôte, cinquante jours après la résurrection de Jésus et dix jours après son retour au ciel,
-