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Vos enfants sont-ils des disciples du Christ ?La Tour de Garde 1974 | 15 mai
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Vos enfants sont-ils des disciples du Christ ?
“Ces paroles que je te commande (...) tu devras les inculquer à ton fils.” — Deut. 6:6, 7.
1, 2. a) Comment certains parents voient-ils leur rôle ? b) Pour quelles raisons faut-il se préoccuper de mieux élever les enfants ?
LA QUESTION que pose notre titre mérite-t-elle vraiment d’être prise en considération ? Pourquoi ne pas tout simplement veiller à ce qu’exige la loi de César : la nourriture, le vêtement, le logement, une instruction profane, et ensuite laisser à l’enfant, quand il aura l’âge, le soin de trancher lui-même les questions d’ordre religieux et moral ? Vous ne seriez pas le seul à penser ainsi.
2 Or, il y a de bonnes raisons de poser cette question. Est-ce que le redoublement de la violence ne trouble pas votre sentiment de sécurité ? Que dire de la recrudescence de la malhonnêteté ? N’en êtes-vous pas attristé ? N’êtes-vous pas tant soit peu ému devant le déferlement de l’immoralité et de la toxicomanie ? Et les augmentations d’impôts qui en sont la conséquence ? Ne vous affectent-elles pas ? Puisque tous ces problèmes touchent aussi la jeunesse, vous avez donc tout lieu de vous demander si une meilleure éducation des enfants n’aurait pas été un remède.
3. Qu’est-ce qui montre que, par l’éducation, on peut faire que les enfants deviennent ce que les parents veulent qu’ils soient ?
3 Ne vous y trompez pas. Par l’éducation, on peut ordinairement faire que les enfants deviennent ce que les parents veulent qu’ils soient. Des chercheurs qui ont étudié le développement de l’enfant ont découvert que la majeure partie de sa personnalité se fixe avant l’âge scolaire et qu’il est ensuite difficile de la modifier. Dans la Bible, qui est sa Parole, le Créateur de l’homme dit : “Élève le garçon selon la voie pour lui ; même quand il vieillira, il ne s’en écartera pas.” (Prov. 22:6). Un homme n’oublie pas en général les principes de conduite qui lui ont été inculqués pendant l’enfance, même s’il lui arrive pour un temps de faire le mal par suite de son imperfection. Cette pensée se trouve dans l’illustration du fils prodigue qui demanda à son père croyant sa part d’héritage et qui “partit pour un pays lointain ; et là il dissipa ses biens en menant une vie de débauche”. (Luc 15:13.) Qu’est-ce qui le fit revenir ? D’abord, il s’est souvenu de son père. Non pas seulement du soin avec lequel son père veillait toujours à tout sur le plan matériel, mais encore de son amour pour les choses spirituelles. D’où ses paroles : “Je vais me lever et m’en aller vers mon père, et je lui dirai : ‘Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi.’” (Luc 15:18). Oui, une bonne éducation pendant l’enfance est essentielle pour façonner la vie de l’enfant.
4. a) Pourquoi l’éducation doit-elle se faire selon un plan ? b) Quel doit être le but ?
4 Pour qu’elle porte ses fruits, une telle éducation doit évidemment se faire selon un plan. Il faut que les parents sachent ce qu’ils veulent et ce qu’il en coûtera pour atteindre le but. Il n’est pas inutile de se représenter le résultat final et d’en débattre ensemble (Prov. 21:5 ; 15:22). Quel doit être ici le but ? De produire un adulte qui sache penser par lui-même, qui soit attaché à la justice, qui connaisse Dieu, qui soit résolu à le servir à l’exemple de Jésus Christ, et qui prenne plaisir à rendre service à ses semblables. Mais si dans le domaine de l’éducation on s’en remet au hasard, le résultat sera celui que dépeint Proverbes 29:15: “Un garçon laissé sans frein fera honte à sa mère.” Les parents s’épargneront cette honte en faisant usage de leur autorité avec amour, pour le bien éternel de l’enfant.
La baguette de l’autorité
5, 6. a) Que ne doivent pas oublier les parents pour ce qui est des mesures disciplinaires qu’il leur faut prendre ? b) Comment Jéhovah donne-t-il l’exemple dans l’exercice de la discipline paternelle ?
5 Quiconque détient une autorité devra finalement rendre des comptes à celui qui la lui a déléguée. Aussi les parents assument-ils une lourde responsabilité dans leur rôle d’éducateurs, car il leur faudra rendre compte à Dieu de la charge qui a été placée sur leurs épaules. Le Psaume 127:3 rappelle ceci aux parents : “Voici, les fils sont un héritage de Jéhovah.” De là ces conseils de l’apôtre Paul : “Et vous, pères, n’irritez pas vos enfants, mais continuez à les élever dans la discipline et l’éducation mentale de Jéhovah.” (Éph. 6:4). Cela comprend l’obligation d’apprendre à vos enfants que, en accord avec la volonté de Jéhovah, Jésus a laissé ‘un modèle pour que nous suivions bien ses traces’. — I Pierre 2:21.
6 En Israël, une baguette servait à infliger des punitions. Dans II Samuel 7:14 Jéhovah dit ceci du successeur du roi David : “Quand il fera du tort, alors je le reprendrai avec la baguette des hommes et par les coups des fils d’Adam.” D’autre part, aux membres de l’Israël spirituel, Paul écrit, dans I Corinthiens 4:15-21: “Assurément vous n’avez pas beaucoup de pères ; car c’est moi qui suis devenu votre père en Christ Jésus par le moyen de la bonne nouvelle (...) Que voulez-vous ? Que je vienne chez vous avec une baguette, ou bien avec amour ou esprit de douceur ?” Dans le livre des Proverbes il est dit : “Ne retiens pas la discipline loin du garçon. Si tu le frappes avec la baguette, il ne mourra pas. Tu dois le frapper toi-même avec la baguette, pour délivrer son âme du Schéol.” (Prov. 23:13, 14 ; 22:15). La façon dont les parents utilisent la baguette de la punition permise est chose très sérieuse. Les parents sont responsables devant Dieu, qui leur donne le droit de punir, de faire un bon usage de la “baguette”. S’abstenir d’y recourir peut fort bien faire que l’enfant aille vers la mort, comme le dit le Proverbe, et aussi amener sur les parents la désapprobation divine. Jéhovah lui-même donne l’exemple pour ce qui est de la bonne façon d’exercer l’autorité paternelle en vue de la discipline, comme nous le fait observer Hébreux 12:7, 9, 10: “Dieu vous traite comme des fils. Quel est, en effet, le fils que son père ne discipline pas ? D’ailleurs, nous avons eu pour nous discipliner des pères qui étaient de notre chair, et nous les respections. Ne nous soumettrons-nous pas bien davantage au Père de notre vie spirituelle, et nous vivrons ? Eux, en effet, c’était pour peu de jours, comme ils le jugeaient bon, qu’ils nous disciplinaient, mais lui, c’est pour notre profit et pour que nous ayons part à sa sainteté qu’il nous discipline.” Jéhovah discipline son peuple, non parce qu’il est irrité, mais “pour notre profit”, afin que nous ayons son approbation et que nous vivions. Il s’attend à ce que les pères chrétiens agissent de même à l’égard de leurs enfants, pour qu’ils deviennent de vrais disciples de son Fils.
L’orphelin de père
7, 8. a) Décrivez la sollicitude de Jéhovah pour les orphelins de père. b) Pourquoi une maison sans père était-elle une chose tragique ?
7 La façon dont Jéhovah a ordonné aux Israélites de prendre soin des orphelins de père souligne tout le bien que peut accomplir un père pieux au sein de sa famille. Notez la tendre sollicitude de Jéhovah pour de tels orphelins : “Tu ne devras pas faire dévier le jugement du résident étranger, ni de l’orphelin de père, et tu ne devras pas saisir comme gage le vêtement de la veuve. Et tu devras te souvenir que tu étais devenu esclave en Égypte et que Jéhovah, ton Dieu, se mit à te racheter de là. C’est pourquoi je te commande de faire cette chose.” (Deut. 24:17, 18). Ainsi Dieu reconnaissait le vide qui existait dans une maisonnée privée du père.
8 Une maisonnée sans père était une chose tragique. Le père était celui qui pourvoyait aux besoins matériels. Il assurait une protection contre les voleurs, les fraudeurs et autres oppresseurs. Il dirigeait et conseillait son fils, lui offrant sa compagnie et son amour de père. Aussi, quand il n’y avait plus de père, la loi rappelait la nécessité de faire preuve d’une sollicitude toute particulière. — Ex. 22:22-24.
9. a) Comment l’attitude envers les ‘orphelins de père’ était-elle un indice de la condition spirituelle de la nation ? b) Quel rapport notre attitude à l’égard de tels affligés a-t-elle avec le christianisme ?
9 Dieu employa l’expression “orphelin de père” en décrivant le degré de fidélité de la nation d’Israël tout entière. Lorsque la nation commença à s’appauvrir spirituellement et se mit à faire dévier la justice, l’orphelin de père allait en être la première victime. De là ces paroles que Jéhovah fit écrire par la main du prophète Jérémie : “Si vous rendez réellement bonnes vos voies et vos manières d’agir, si vous pratiquez réellement la justice entre un homme et son compagnon, si vous n’opprimez pas le résident étranger, l’orphelin de père et la veuve, et si vous ne répandez pas le sang innocent en ce lieu, et si vous ne marchez pas à la suite d’autres dieux pour votre malheur, alors moi je vous laisserai assurément résider en ce lieu, dans le pays que j’ai donné à vos ancêtres, depuis des temps indéfinis jusqu’à des temps indéfinis.” (Jér. 7:5-7). Dieu n’a pas changé sa manière de voir sur ce point. Un des moyens de reconnaître les vrais chrétiens de notre temps, c’est de voir leur façon de prendre soin des veuves et des orphelins. Dans Jacques 1:27 il est dit en effet : “Le culte qui est pur et immaculé du point de vue de notre Dieu et Père, le voici : s’occuper des orphelins et des veuves dans leur tribulation et se garder exempt de toute tache du côté du monde.”
10. a) Aujourd’hui, comment un garçon peut-il avoir un père tout en étant orphelin de père ? b) Quel est donc le rôle que doivent jouer les parents pour que leurs enfants deviennent des disciples du Christ ?
10 Est-il possible aujourd’hui qu’un garçon ait un père tout en étant, dans un certain sens, orphelin de père ? Oui, malheureusement. Si un garçon doit se rendre seul aux réunions chrétiennes, alors que son père pourrait fort bien l’accompagner, alors ce garçon est, du moins ici, orphelin de père. Si ce garçon doit s’adresser à quelqu’un d’autre que son père pour recevoir une formation dans le ministère du champ, alors, ici encore, il est orphelin de père. Cela est également vrai dans d’autres domaines. Mais qu’il est beau de voir un père assumer ses responsabilités, c’est-à-dire diriger l’étude biblique de sa famille, veiller à ce qu’il y ait des moments de détente, se laisser consulter quand surgissent des problèmes et montrer personnellement à ses enfants comment s’acquitter de certaines tâches domestiques, afin de leur apprendre à bien s’acquitter de leurs responsabilités futures. Il est indispensable de donner un enseignement pratique dans tous les domaines de la vie chrétienne. Les enfants ne deviennent pas automatiquement des disciples du Christ, simplement parce que leurs parents se déclarent tels. Ils ont besoin qu’on leur vienne personnellement en aide. Le père qui sait aider son enfant à chaque étape de sa vie, ce père-là est vraiment une bénédiction.
Les activités quotidiennes
11, 12. Qu’est-il dit dans Deutéronome 6:6, 7 à propos du culte et comment ce conseil, quand on le met en pratique, touche-t-il les membres de notre famille ?
11 Dans la chrétienté, ceux qui fréquentent encore temples ou églises entendent un court sermon le dimanche et leurs enfants font une brève apparition hebdomadaire à l’école du dimanche. Voilà qui doit satisfaire, croit-on, les besoins religieux de la famille. Mais qu’est-ce peu par rapport à ce que Jéhovah a prescrit pour la famille ? Dans Deutéronome 6:6,7 il est dit : “Et ces paroles que je te commande aujourd’hui devront être sur ton cœur ; et tu devras les inculquer à ton fils et en parler quand tu seras assis dans ta maison, et quand tu marcheras sur la route, et quand tu te coucheras, et quand tu te lèveras.” Ce passage montre à l’évidence que le culte de Jéhovah était un mode de vie et qu’il fallait parler de ses desseins au cours des travaux quotidiens, aux moments convenables.
12 Qu’il est bon, au réveil, de penser aussitôt à Jéhovah et à son Fils ! Quoi de meilleur, en commençant la journée, que de parler des activités de Jéhovah ! Le culte de Jéhovah est inséparable de nos travaux journaliers. Quand les parents montrent par leurs paroles et par leur comportement que telle est bien leur conviction, les enfants se pénétreront du fait que Dieu voit tout ce qu’ils font et s’intéresse à leur manière de travailler, et qu’il est important d’imiter le Fils de Dieu dans toutes leurs actions. Dieu et son Fils occuperont alors leurs pensées en tout temps et pas seulement aux moments réservés pour le culte. Les enfants s’attendront à ce que Jéhovah bénisse chacune de leurs tâches et rechercheront la direction qu’il donne par le moyen des Saintes Écritures. Quand un enfant reçoit une pareille éducation, il est plus que probable que “même quand il vieillira, il ne s’en écartera pas”. — Prov. 22:6.
13. Pourquoi est-il important de toujours garder Dieu présent à notre esprit ?
13 Il est facile, et cela arrive à beaucoup, de vaquer aux travaux de chaque jour sans penser à Dieu. Qui se laisse aller à cette pente risque de finir par ressembler aux gens dont Jésus a dit : “Comme ils étaient, en effet, en ces jours d’avant le déluge : ils mangeaient et buvaient, les hommes se mariaient et les femmes étaient données en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et ils ne s’aperçurent de rien jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous, ainsi sera la présence du Fils de l’homme.” (Mat. 24:37-39). Mais l’apôtre Paul nous a encouragés à garder Dieu présent à notre esprit durant toute la journée, quel que soit notre travail. Il a dit : “Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quelque autre chose que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu.” (I Cor. 10:31). Il a également exhorté les Colossiens dans ce sens : “Quoi que vous fassiez, travaillez-y de toute votre âme, comme pour Jéhovah et non pour les hommes.” (Col. 3:23). C’est ce que fait un disciple du Christ. Enseignez-vous à vos enfants à agir de la sorte ?
14. Montrez par un exemple comment père et fils peuvent parler de Dieu tout en travaillant ensemble.
14 Vous arrive-t-il, à vous et à votre fils, de travailler sur votre voiture ? Quel rapport cette activité qui fait partie des travaux journaliers a-t-elle avec la Bible ? Eh bien, l’automobile a dû être construite conformément aux lois qu’a établies le Créateur, lois qu’il faut prendre en considération si l’on veut que la voiture fonctionne bien. Il est indispensable de vérifier périodiquement le véhicule et de veiller à sa lubrification, et cela à cause des lois divines. Est-ce que vous rappelez tout cela à votre fils pendant qu’il travaille ? Autre chose : César a-t-il promulgué certaines lois concernant la sécurité routière ? Est-ce que les pneus, les phares et les freins doivent répondre à certaines exigences de sécurité, en vue d’éviter les accidents et de protéger les vies ? Dans Romains 13:1 il nous est dit : “Que toute âme soit soumise aux autorités supérieures, car il n’y a point d’autorité si ce n’est par Dieu ; et celles qui existent occupent leurs positions les unes par rapport aux autres par le fait de Dieu.” Faites-vous bien pénétrer cela dans l’esprit de votre fils pendant que vous travaillez ensemble ?
15. Montrez par un exemple comment mère et fille peuvent parler de Dieu tout en travaillant ensemble.
15 Et quand une mère et sa fille travaillent ensemble à la confection d’une robe ? Quel rapport cela a-t-il avec les Écritures ? Eh bien, quelle mode suivrez-vous ? Ce vêtement sera-t-il conforme à ce qu’il est dit dans I Timothée 2:9, 10: “Je veux que les femmes, dans une tenue bien arrangée, se parent de modestie et de bon sens” ? De quoi l’agrémenterez-vous et avec quels ornements votre fille va-t-elle la porter ? Le même passage biblique dit encore que les femmes qui révèrent Dieu doivent se parer, “non pas de tresses savamment disposées, ni d’or, ni de perles, ni de vêtements très coûteux, mais (...) grâce à des œuvres bonnes.” Si l’on ne porte pas tout le temps le vêtement le plus coûteux, peut-être apprendra-t-on à économiser raisonnablement et aura-t-on “de quoi donner à celui qui est dans le besoin”. (Éph. 4:28.) Il y a bien des principes bibliques que peut apprendre votre fille quand vous travaillez ensemble, vaquant aux travaux domestiques et ‘faisant tout pour la gloire de Dieu’.
16. a) Quel langage doivent employer parents et enfants et pourquoi ? b) S’il n’est pas possible de lire tout le temps la Bible et d’autres imprimés, par contre que peut-on faire ?
16 Quel langage employez-vous avec vos enfants ? Les disciples de Jésus savaient combien il est important de faire un bon usage de sa langue (Mat. 12:36). Il est dit dans la Bible : “Qu’aucune parole ordurière ne sorte de votre bouche, mais plutôt toute parole qui est bonne pour édifier quand il en est besoin, afin qu’elle apporte à ceux qui l’entendent quelque chose qui soit pour leur profit.” (Éph. 4:29 ; Tite 2:6-8). Quel que soit le sujet, il faut veiller à ce que les idées que l’on exprime soient selon ces conseils inspirés de l’apôtre Paul, quand il a dit : “Tout ce qui est vrai, tout ce qui mérite considération, tout ce qui est juste, tout ce qui est chaste, tout ce qui est aimable, tout ce qui a bon renom, s’il est quelque vertu et s’il est quelque chose de louable, que ce soit là l’objet continuel de vos pensées.” (Phil. 4:8). Il est vrai qu’on ne peut pas lire la Bible ou les imprimés bibliques toute la journée. Mais à l’imitation du Christ, on peut continuellement penser, parler et travailler en harmonie avec les Écritures. Reflétant cette façon de voir, Psaume 119:97 dit : “Combien j’aime ta loi ! Tout au long du jour elle est ma préoccupation.”
Temps d’étude
17. Pourquoi une étude familiale régulière joue-t-elle un rôle important dans l’éducation des enfants ?
17 Outre l’enseignement et les conseils à donner à vos enfants au cours des activités de la journée, il est nécessaire, si l’on veut vraiment réussir, de se réserver du temps pour l’étude familiale, en veillant à la régularité. La régularité en ce domaine est tout aussi importante que la régularité dans le manger et le boire. Rien d’étonnant donc à ce que nous parlions tout naturellement de la vérité biblique comme d’une nourriture spirituelle, car nous pensons à la force qu’elle nous communique, au plaisir que nous prenons à l’absorber et aussi au fait que nous en avons un besoin constant. — Mat. 4:4 ; 5:3.
18. Qui décide ce que la famille doit étudier et pourquoi ?
18 C’est au chef de famille qu’incombe le soin de choisir ce qu’il convient d’étudier. Tout comme il décide des besoins de sa famille sur le plan matériel, de même il est de son devoir de décider des besoins des siens sur le plan de l’étude. Naturellement, il peut s’informer auprès des autres membres, pour voir ce que, à leur avis, on ferait bien d’étudier, et prendre leurs désirs en considération. Chaque famille a de temps à autre des besoins particuliers. Il conviendra peut-être d’examiner des articles sur la toxicomanie, la conduite à tenir à l’égard de l’autre sexe, l’honnêteté, les fréquentations, la bonté, etc. Tout dépend des conditions qui se développent.
19. En général, que devrait étudier la famille ?
19 En général, comme elle ne manquera pas de le constater, la famille gagnera beaucoup à suivre le programme d’étude prévu pour la congrégation et à se préparer pour la participation aux réunions. À moins que votre famille n’ait des besoins particuliers, pourquoi ne pas concentrer votre attention sur les matières qui sont l’objet de la réflexion et des conversations des autres membres de la congrégation ? Si les familles se préparent chez elles selon le programme de la congrégation, songez à l’effet d’unification et aussi à l’efficacité avec laquelle chacun pourra participer aux discussions de la réunion. Naturellement, ceux qui ont le bonheur de disposer de plus de temps pourront faire plus de recherches.
20. Si la préparation pour les réunions semble peu intéressante à certains, quel est peut-être le problème ? Quel pourrait être le remède ?
20 Se préparer pour les réunions peut ne pas paraître intéressant à certains enfants. Cela tient à leur façon de voir les choses. Ces enfants pensent probablement qu’il suffit simplement de préparer un commentaire sur les questions de l’étude. Si l’on peut procéder ainsi au début, le but réel cependant, c’est de bien comprendre le sujet et puis d’aider par nos commentaires les autres à bien le comprendre. Avec un pareil objectif, l’étude ne tardera pas à procurer beaucoup de plaisir à celui qui aime la vérité. — Ps. 1:1, 2.
21. Que peuvent encore faire les parents pour rendre l’étude familiale encourageante et intéressante ?
21 Il est encore une chose que peuvent faire les parents pour rendre l’étude familiale plus intéressante et plus encourageante. Ils peuvent faire en sorte que l’atmosphère soit détendue et amicale. Personne n’arrive à bien apprendre quand il se sent tendu ou anxieux. Les jeunes esprits seront moins réceptifs si les parents sont sévères et exigeants. S’il faut se montrer suffisamment ferme pour maintenir le bon ordre et faire comprendre qu’il s’agit là de choses sérieuses, cela ne devrait pas empêcher les parents de manifester ce genre de chaleur et de sollicitude qui assure la bonne cohésion de la famille.
22, 23. a) Pourquoi les parents ne doivent-ils pas se sentir inférieurs à leurs enfants mieux instruits ? b) Comment peut-on aider les enfants sous ce rapport ?
22 Il est vrai que certains parents ne possèdent pas l’instruction profane que leurs enfants reçoivent actuellement. Certains parents sont venus d’un autre pays, et quand leurs enfants vont à l’école ils apprennent à bien parler la langue du nouveau pays, mais non les parents. Dans les familles du présent monde, les enfants dans cette situation prennent souvent un air supérieur devant leurs parents. Mais comment surmonter cet obstacle dans une famille chrétienne où les parents s’efforcent d’assumer leurs responsabilités vis-à-vis de leurs enfants, ‘les élevant dans la discipline et l’éducation mentale de Jéhovah’ ? — Éph. 6:4.
23 Les parents ne doivent jamais se sentir inférieurs à leurs enfants, simplement parce que se crée une situation comme celle qu’on vient de décrire plus haut. Leur autorité à la maison leur a été donnée par Dieu. D’autre part, leurs années de vie et d’expérience les rendent mieux à même de subvenir aux besoins matériels des leurs, de diriger la maison et de conduire l’étude et le culte au sein de la famille. À ce propos, on peut établir un parallèle. Parfois des jeunes frères qui approchent de la vingtaine ou qui viennent de la dépasser font des discours plus châtiés que certains frères plus âgés, mais cela ne les rend pas aptes à figurer parmi les aînés. La qualité d’aîné comporte beaucoup plus. Il en est de même des enfants par rapport aux parents. Quels que soient leur instruction et leur passé, les parents doivent fixer un temps d’étude pour la famille et puis permettre à chacun d’y participer selon ses capacités, pour le profit des autres. On fera comprendre aux enfants, s’ils sont doués sous certains rapports, que pour Jéhovah ce n’est pas simplement l’intelligence qui compte, mais l’humilité et la profondeur de l’attachement. Jésus a dit : “Quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé.” (Mat. 23:12). L’esprit de Jéhovah compensera tout ce qui peut manquer aux parents. Suivez donc en toute confiance le programme d’étude de votre famille, sans vous soucier des différentes capacités de ses membres.
24. Comment les parents sauront-ils si leurs enfants sont de vrais disciples du Christ ?
24 Vos enfants sont-ils des disciples du Christ ? Si non seulement ils se sont présentés au baptême chrétien, mais ont encore acquis l’habitude de prendre des décisions en fonction des paroles et des actes de Jésus, s’ils n’aiment pas les voies d’injustice du présent monde, mais tiennent leurs yeux fixés sur le but : servir continuellement les intérêts du Royaume, s’ils se soumettent volontairement à votre autorité et prennent plaisir à parler des voies de Jéhovah, s’ils remplissent votre cœur d’un amour ardent parce que vous voyez en eux ces choses, alors vous ne serez pas dans le doute. Vous saurez que ce sont vraiment des disciples du Christ.
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Comment trouver de la joie à éduquer ses enfantsLa Tour de Garde 1974 | 15 mai
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Comment trouver de la joie à éduquer ses enfants
1, 2. a) Que comprenait Salomon quand il se prononça sur le cas des deux femmes et qu’est-ce qui l’aida à bien juger ? b) Comment les liens de parenté influent-ils sur le comportement ?
DURANT le règne du sage roi Salomon, on demanda au souverain de se prononcer sur le cas de deux femmes qui habitaient dans la même maison et avaient chacune mis au monde un fils. Pendant la nuit l’un des enfants est mort et sa mère le mit à la place de l’enfant vivant qu’elle déroba. Au matin, la vraie mère, s’apercevant que l’enfant mort n’était pas le sien, accusa l’autre femme de vol. L’affaire fut soumise à Salomon. Incapable de voir laquelle des deux femmes disait la vérité, Salomon ordonna de fendre en deux l’enfant vivant et d’en donner la moitié à chacune des plaignantes. Que se passa-t-il ? “Aussitôt la femme dont le fils était le vivant dit au roi (car ses émotions intimes s’étaient ravivées pour son fils, de sorte qu’elle dit) : ‘Pardon, mon seigneur ! Donnez-lui l’enfant vivant. Non, ne le mettez pas à mort !’ (...) Alors le roi répondit et dit : ‘Donnez-lui l’enfant vivant et vous ne devrez pas le mettre à mort, non. C’est elle qui est sa mère.’” (I Rois 3:26, 27). Salomon comprenait l’amour que les parents ont pour leurs enfants. Non seulement il savait cela pour l’avoir vécu lui-même, car lui aussi était père, mais encore il savait ce que Dieu pense de la famille, comme le montrent les Écritures.
2 Des liens de parenté étroits sont une bénédiction. Quand André de Bethsaïda apprit qui était le Messie, à qui alla-t-il d’abord annoncer la bonne nouvelle : “Celui-là trouva d’abord son propre frère Simon, et lui dit : ‘Nous avons trouvé le Messie’ (ce qui, traduit, veut dire Christ).” (Jean 1:41). La parenté charnelle crée indéniablement un lien. Le comportement d’André était tout à fait normal.
3. Pourquoi la fraternité chrétienne est-elle un lien unificateur encore plus fort ?
3 Mais il existe un lien unificateur encore plus étroit : la fraternité chrétienne. Dans Romains 12:10 la Bible dit : “Quant à l’amour fraternel, ayez une tendre affection les uns pour les autres. Pour ce qui est de vous honorer les uns les autres, donnez l’exemple.” Dans I Pierre 5:9 mention est faite de “la famille entière de vos frères dans le monde”. Dans Marc 10:29, 30 la parenté charnelle est opposée à celle que produit la vérité. Jésus dit en effet : “En vérité je vous le dis : Nul n’a quitté maison, ou frères, ou sœurs, ou mère, ou père, ou enfants, ou champs, à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle, qui ne reçoive au centuple, maintenant, dans la présente période de temps, maisons, et frères, et sœurs, et mères, et enfants, et champs, avec des persécutions, et dans le système de choses à venir, la vie éternelle.” Oui, les chrétiens ont appris que des frères dans la vérité ont quelque chose que ne possèdent pas même des frères selon la chair. — Jean 13:34, 35.
4. Pourquoi les familles chrétiennes peuvent-elles espérer connaître en leur sein une union que les autres familles ne peuvent pas connaître ?
4 Mais si votre famille combine les deux parentés, alors vous êtes vraiment favorisé. Les parents qui sont des chrétiens voués et baptisés aiment leurs enfants, de l’amour naturel que Dieu a implanté dans les humains. Ils ont aussi l’occasion de créer dans la famille une union capable de procurer un bonheur et une satisfaction qu’on ne saurait atteindre par d’autres moyens. Ils ont la possibilité d’aider leurs enfants à devenir de fidèles serviteurs de Dieu. Non seulement cela resserrera les liens de la famille, mais c’est le meilleur héritage que les parents puissent transmettre à leur progéniture. Cependant, à notre époque, cela n’est pas aussi simple qu’il y paraît.
Prévenez les problèmes
5, 6. a) Qu’est-ce qui aidera les parents à prévenir les problèmes qui méritent une attention ? b) Comment faire pour que la ligne de communication reste ouverte entre parents et enfants ?
5 En élevant vos enfants, vous aurez des problèmes. Il n’est pas raisonnable de croire que vous n’en aurez pas, car vous en aurez. Donc, soyez attentif à tout signe annonciateur. Quand votre enfant vient vous soumettre ses petits problèmes, il n’est pas prudent de le congédier après quelques brèves explications. C’est le moment de lui témoigner de l’intérêt pour savoir ce qui le préoccupe et de le faire parler en lui posant des questions. Beaucoup de parents disent qu’ils ont du mal à faire parler leurs enfants, à leur faire dire ce qui leur travaille l’esprit. Peut-être, dans le passé, ces parents ont-ils empêché toute conversation quand leurs enfants voulaient leur parler et avaient besoin de leur aide. Qu’il est absurde de vous fermer à toute conversation avec votre enfant, simplement parce que ce jour-là vous n’êtes pas d’humeur à parler !
6 Les parents qui veillent à ne jamais être à court d’explications et se montrent disposés à parler avec leurs enfants sur n’importe quel sujet, ces parents-là constateront que la ligne de communication, loin de se fermer, restera ouverte et sera constamment bourdonnante de toutes sortes de messages leur signalant ce qu’ils doivent savoir. Cela contribue à la chaleur et à l’esprit de compréhension qui doivent régner au sein de la famille. Des parents qui sont disposés à écouter auront généralement des enfants disposés à parler. Croyez-vous que des enfants, quand ils auront de gros problèmes, viendront les soumettre à des parents qui refusent d’écouter leurs petits problèmes et de les aider avec bonté et compréhension ? Avez-vous un ami en qui vous mettez votre confiance, quelqu’un à qui vous pourriez soumettre un problème grave, sachant qu’il ne sera pas économe de son temps pour vous écouter ni ne vous méprisera parce que vous avez un problème ? Voilà comment tous les enfants devraient considérer leurs parents. Vos enfants vous considèrent-ils ainsi ? Dans Proverbes 17:17 il est dit : “Un vrai compagnon aime en tout temps et est un frère né pour quand il y a de la détresse.” C’est triste de voir un enfant chercher ailleurs un tel lien.
7. Que comporte encore le fait de présider sa maison d’une excellente manière ?
7 L’apôtre Paul a écrit qu’un surveillant doit être “quelqu’un qui préside sa propre maison d’une excellente manière, qui tienne ses enfants dans la soumission avec un sérieux parfait ; (en effet, si quelqu’un ne sait pas présider sa propre maison, comment prendra-t-il soin de la congrégation de Dieu ?”. (I Tim. 3:4, 5.) Il n’est pas dit ici que, peu importe le temps qu’un père consacre à d’autres intérêts, il n’y a rien à redire aussi longtemps qu’il intervient pour remettre les choses en ordre quand ses enfants s’attirent des ennuis. Non, mais il doit présider sa famille d’une excellente manière, en sachant observer avec soin, en prévenant les problèmes et en prévoyant ce qui peut se produire parmi les siens. Les conseils destinés à prévenir valent mieux que les conseils destinés à corriger. Un père qui s’applique à prévenir les problèmes fait preuve de plus de sagesse que celui qui se borne à les résoudre au fur et à mesure qu’ils se présentent. Il est vrai que les avocats se font un renom pour les batailles qu’ils livrent devant les tribunaux. Les pères chrétiens, eux, se font un renom en présidant d’une manière qui leur épargne les problèmes.
Comment aider ‘l’inexpérimenté’
8. Comment les parents aideront-ils les enfants accepter les leçons de l’expérience ?
8 Les enfants ont fort peu d’expérience de la vie, mais cela ne sert à rien de le leur rappeler à tous les instants. Par ailleurs, si les parents aident l’enfant à comprendre toute l’importance que les Écritures attachent à l’expérience et comment il peut, lui, tirer la leçon de chaque expérience, alors l’enfant acceptera volontiers l’aide de ses parents et saura mettre à profit la leçon des divers événements qui marquent le cours d’une existence. En fait, chacun de nous devrait tirer la leçon de nos expériences. Et si l’enfant remarque que ses parents ne répugnent pas à tirer la leçon des diverses circonstances de leur vie, il sera moins prompt à s’irriter de son inexpérience et se montrera plus docile aux enseignements de cette école.
9. Que disent les Écritures de ceux qui refusent de tirer leçon de l’expérience ?
9 Que disent les Écritures au sujet de l’expérience ? Leurs pages condamnent à juste titre ceux qui refusent obstinément d’écouter et de tirer les leçons de l’expérience, et voici en quels termes : “Jusqu’à quand, vous les inexpérimentés, aimerez-vous l’inexpérience, et jusqu’à quand, vous les moqueurs, faudra-t-il que vous désiriez pour vous la moquerie pure, et jusqu’à quand, vous les stupides, haïrez-vous la connaissance ? Revenez à ma réprimande.” (Prov. 1:22, 23). “Il est sagace, celui qui, ayant vu le malheur, se cache, mais les inexpérimentés ont passé outre et doivent subir la peine.” — Prov. 22:3.
10. Comment peut-on compenser le manque d’expérience de la jeunesse ?
10 Les parents peuvent venir en aide de plusieurs manières à l’inexpérience de la jeunesse. S’ils sont avisés, ils aideront avec amour les petits inexpérimentés à se tirer de situations difficiles, sans les embarrasser devant tout le monde. De plus, en leur enseignant la Bible, ils les armeront d’une connaissance susceptible de vous rendre plus sage que ceux qui sont forts de l’expérience de toute une vie. Dans Psaume 19:7 il est dit : “L’avertissement de Jéhovah est digne de foi, rendant sage l’inexpérimenté.” Et dans Psaume 119:130 on lit : “La révélation de tes paroles illumine, faisant que les inexpérimentés comprennent.”
11. Faut-il avoir honte parce qu’on est jeune et inexpérimenté ?
11 Il ne faut pas avoir honte de son jeune âge et de son inexpérience. Ce sont là des étapes de la croissance. Donc, il faut être patient. Mais quand quelqu’un, refusant d’admettre son manque d’expérience, va de l’avant et commet des sottises et des fautes, il a de quoi avoir honte. Les parents qui sont conscients de tout cela et qui savent aider habilement leur progéniture à bien comprendre ce point, seront grandement récompensés quand leur enfant progressera vers la maturité.
12. Comment les parents aideront-ils leurs enfants à apprendre combien il est important d’être respectueux ?
12 Au fur et à mesure que quelqu’un acquiert de l’expérience dans les voies de Jéhovah, il comprendra de mieux en mieux combien il est important de se montrer respectueux. Sur ce point, les parents donneront le bon exemple à leurs enfants. Le père montrera du respect pour la mère, reconnaissant qu’elle est héritière avec lui de “la faveur imméritée de la vie”. (I Pierre 3:7.) Quant à la femme, elle doit avoir un “profond respect pour son mari”. (Éph. 5:33.) Tous les deux respecteront les aînés de la congrégation et se conformeront à ce conseil biblique : “Obéissez à ceux qui sont à votre tête et soyez soumis, car ils veillent sans cesse sur vos âmes, comme des hommes qui rendront compte.” (Héb. 13:17). En restant ainsi attachés aux voies de Jéhovah, ils montreront du respect pour Jéhovah et pour l’ordre théocratique. — I Cor. 11:3.
13. a) En quel sens parents et enfants sont-ils compagnons ? b) De quelle façon certaines astuces publicitaires donnent-elles une fausse image de ces relations ?
13 Quand les parents donnent un tel exemple, les enfants n’ont aucune difficulté à bien comprendre le principe du respect. Ils tiendront sans nul doute leurs parents en très haute estime et leur témoigneront du respect de bien des manières. Il est vrai, comme on l’a déjà dit, que parents et enfants doivent être comme des compagnons. Cela ne concerne que les rapports de chaude affection et d’amabilité qui doivent régner entre eux, mais cela ne signifie pas une égalité effective sur les autres plans au sein de la famille. L’application des principes bibliques exige qu’il ne subsiste nul doute quant à savoir qui est le père et qui est l’enfant. Parfois, à la télévision on montre des scènes publicitaires où l’on voit des enfants en train d’enseigner leurs parents, qui paraissent être d’un autre temps et qu’il faut remettre dans le mouvement. Ce n’est là qu’un moyen pour amener un fils à faire pression sur son père pour qu’il lui achète la voiture de ses rêves. C’est encore un moyen pour amener une fille à insister auprès de sa mère pour qu’elle lui permette d’acheter des vêtements, des parfums, des déodorants, des shampooings et d’autres articles “nouveaux” et “différents”, toutes choses qui en réalité ne sont pas nouvelles du tout. Il ne s’agit que d’une simple astuce du monde des affaires pour faire des bénéfices, sans se soucier des conséquences que cela peut avoir dans les foyers. Mais la Bible montre clairement que ce sont les enfants qui ont moins d’expérience et qu’il faut les encourager à montrer du respect pour ceux qui ont vécu plus longtemps et connaissent mieux la vie.
14, 15. a) Pourquoi faut-il enseigner aux enfants à penser par eux-mêmes ? b) Comment, par exemple, les parents peuvent-ils aider leurs enfants à développer la capacité de réflexion ?
14 Il faut évidemment apprendre aux enfants à penser par eux-mêmes. Tôt ou tard ils devront prendre leurs propres décisions, et on peut les préparer à cela dès leur jeune âge. La Bible nous engage vivement à développer notre capacité de réflexion, et c’est là une des choses les plus importantes où les parents peuvent aider leurs enfants. Ceux-ci vont se mettre à raisonner à leur manière. Pourquoi donc ne pas vous assurer qu’ils apprennent à raisonner en se basant sur ce que la Bible dit de Jéhovah et de ses voies ? Dans Proverbes 5:1, 2 il est dit : “Mon fils, oh ! prête attention à ma sagesse ! Incline tes oreilles vers mon discernement, pour garder la capacité de réflexion ; et que tes lèvres sauvegardent la connaissance !” Si vous voulez aider quelqu’un à développer sa faculté de réflexion, il est important de ne pas faire ce que l’élève peut faire lui-même. En présentant la vérité à leurs semblables, les chrétiens ont appris combien il est important d’amener la personne à parler, à s’exprimer, afin de savoir ce qui est dans son esprit et de la faire raisonner et arriver à la bonne conclusion. Ce sont là des moyens que les parents ne doivent pas oublier quand ils cherchent à développer chez leurs enfants la capacité de réflexion.
15 On peut développer progressivement cette faculté chez l’enfant, à mesure qu’il grandit. Il y a bien des petites décisions qu’il peut prendre lui-même. Demandez-lui : “À ton avis, qu’est-ce qu’il conviendrait de faire ici ?” Peut-être que sa réponse vous montrera qu’il a besoin d’un peu plus d’aide. Raisonnez avec lui et faites-lui prendre la bonne direction. Ne vous irritez pas et ne perdez pas patience. Revenant à son enfance, à titre d’exemple, l’apôtre Paul a dit : “Lorsque j’étais un tout-petit, je parlais comme un tout-petit, je raisonnais comme un tout-petit ; mais maintenant que je suis devenu un homme, j’ai aboli les traits qui caractérisent le tout-petit.” (I Cor. 13:11). En grandissant, il développa sa capacité de réflexion.
16. Comment les gens du monde préparent-ils l’avenir de leur progéniture ?
16 D’ailleurs, même des parents qui ne font pas partie de la congrégation chrétienne comprennent combien il est important de préparer l’avenir de leurs enfants. Ils ne laissent pas cet avenir au hasard et ne permettent pas à l’enfant de choisir ce qu’il fera plus tard, quand il aura l’âge. Ainsi, ils peuvent commencer très tôt à préparer l’enfant en vue d’une carrière ou en vue de tout ce qu’exigera l’entreprise ou le domaine familial. Ce n’est pas lorsqu’il s’agit de son avenir financier, mais lorsqu’il s’agit de religion, chose d’aucune ou de peu d’importance à leurs yeux, que de tels parents laissent à leur enfant le soin d’en décider plus tard. Donc, ne croyez pas que le monde condamne le principe de préparation et de formation. Il l’approuve, au contraire, et même beaucoup, mais sur le plan matériel et non sur le plan religieux.
Comment donner des conseils qui édifient
17. Suffit-il simplement de donner des conseils justes ou bien faut-il encore autre chose ?
17 On a parfois entendu des personnes qui avaient reçu des conseils dire ceci : “Je ne me suis pas préoccupé de ce qu’il a dit. Oui, c’était vrai et mérité, mais je n’ai pas aimé sa façon de le dire.” Naturellement, dans une famille chrétienne, il faut accepter les conseils, même s’ils ne sont pas toujours donnés comme on aimerait. Mais y a-t-il des points que les parents ne devraient pas oublier, s’ils veulent voir leurs enfants accepter plus volontiers leurs conseils ? Sans nul doute. Il ne s’agit pas simplement de savoir ce qui est mal et comment y remédier, mais il s’agit aussi de savoir comment aborder la chose et comment la dire.
18, 19. a) Comment le temps et le lieu jouent-ils ici un rôle ? b) Quoi d’autre fera qu’on acceptera volontiers les conseils ?
18 Quand faut-il donner des conseils ? Voilà un point à prendre en considération. Ce peut être aussitôt après quelque aventure fâcheuse ou une faute, mais ce n’est pas toujours le cas. Peut-être sera-t-il préférable d’attendre que parents et enfants se soient calmés. Il faut aussi tenir compte du lieu. Si quelque chose arrive à la salle de réunion de la congrégation, ou chez quelqu’un d’autre, ou bien quand vous faites vos courses, peut-être sera-t-il raisonnable d’attendre que vous soyez de retour chez vous pour donner quelques conseils, du moins des conseils plus longs.
19 Il y a la manière de le dire et cela implique la bonté, le tact, le calme et la mesure. Vous pouvez permettre à l’enfant de s’exprimer, si vous pensez ne pas avoir en main tous les éléments. Vous pouvez aussi poser des questions pour voir s’il comprend bien où vous voulez en venir. Un sourire fera son effet si l’affaire n’est pas trop grave et si l’enfant accepte volontiers les conseils. Mais quand les choses sont plus graves et qu’il faut vous montrer ferme dans vos conseils, un sourire risque d’être mal interprété. Quoi qu’il en soit, assurez-vous que l’enfant comprend parfaitement vos conseils.
20, 21. a) Pourquoi les menaces ne donnent-elles pas ordinairement les meilleurs résultats ? b) Quelle méthode est préférable ?
20 Les menaces et les mises en garde ne donnent pas ordinairement les meilleurs résultats. Pourquoi ? Parce que ces moyens risquent de ne susciter que la crainte du châtiment et non pas la crainte du mal (Ps. 97:10). Dans Éphésiens 6:9 il est conseillé aux maîtres de ‘laisser de côté la menace, car vous savez que leur Maître et le vôtre est dans les cieux, et qu’il n’y a pas de partialité chez lui’.
21 La meilleure méthode consiste à montrer quel est l’avantage de faire les choses comme le désire Jéhovah et à dire, chaque fois que c’est possible, pour quelles raisons certaines choses sont mauvaises. Avec optimisme, encouragez l’enfant à suivre la bonne voie, mais en même temps, et avec amour, faites-lui bien comprendre quelles seront les conséquences de la désobéissance. Il y a une différence entre menacer et décrire les conséquences inévitables d’une certaine conduite. Notez de quelle manière encourageante Jéhovah nous invite à suivre la bonne voie : “Mon fils, si tu reçois mes paroles et si tu conserves avec soin auprès de toi mes commandements, de manière à prêter attention à la sagesse avec ton oreille, pour incliner ton cœur vers le discernement (...) alors tu comprendras la crainte de Jéhovah et tu trouveras la connaissance de Dieu.” (Prov. 2:1-5). Mais un peu plus loin dans le même chapitre, Dieu nous décrit avec bonté mais fermeté les conséquences : “C’est pour que tu marches dans la voie des bons et que tu gardes les sentiers des justes. Car les hommes droits sont ceux qui résideront sur la terre, et les irréprochables, ceux qui resteront sur elle. Pour ce qui est des méchants, ils seront retranchés de la terre ; et quant aux traîtres, ils en seront arrachés.” — Prov. 2:20-22.
Les fréquentations
22, 23. Quelle est l’influence des compagnons de l’enfant ? Quelle devrait donc être l’attitude des parents ?
22 Les parents chrétiens découvrent souvent que des problèmes surgissent quand leurs fils et leurs filles commencent à fréquenter les enfants du voisinage ou leurs camarades de classe. Il leur faut, évidemment, fréquenter quelque peu ceux du dehors. À notre époque, l’isolement total est pratiquement impossible et n’est pas une chose à conseiller. Ceux qu’on fréquente dans le monde n’exercent pas tous le même degré d’influence non chrétienne. Les parents doivent donc savoir avec qui parlent et jouent leurs enfants. S’il est des gens du monde qui ont de belles qualités, il ne faut pas oublier pour autant que quelqu’un qui n’est pas un adorateur de Jéhovah ne saurait constituer une bonne compagnie. — I Cor. 15:33.
23 D’une manière générale, on peut dire qu’il n’y a vraiment que deux genres de compagnons. Dans Proverbes 13:20 il est dit : “Celui qui marche avec les sages deviendra sage, mais il arrivera malheur à celui qui a des rapports avec les stupides.” Il n’est pas dit expressément dans ce passage qui sont ici les sages. Mais en d’autres endroits la Bible ne laisse aucun doute sur le genre de sagesse dont il est ici question. Dans Psaume 111:10 il est dit : “La crainte de Jéhovah est le commencement de la sagesse.” Les adorateurs de Jéhovah sont donc les sages que devraient fréquenter vos enfants. Cela les aidera à devenir vraiment sages. Ce qui serait idéal, c’est que les parents préparent un excellent programme pour leurs enfants, si excellent qu’il ne leur laissera guère de temps ou aucun temps pour ceux du dehors. Se trouver avec la famille ou avec d’autres chrétiens deviendra si intéressant qu’ils ne seront pas tentés d’aller voir les compagnons du dehors. Si néanmoins ils vont les voir, alors les parents devraient prendre le temps de bien faire comprendre à l’enfant quel est le point de vue de la Bible sur la question ; en même temps ils exerceront la surveillance nécessaire.
24. Pourquoi faut-il que les enfants comprennent bien ce que la Bible dit des mauvaises compagnies ?
24 Les parents chrétiens doivent-ils user de franchise quand ils apprennent à leurs enfants ce qu’il en est des compagnies du monde ? Pourquoi pas ? En général, les enfants aiment qu’on leur dise la vérité pour qu’il n’y ait pas de malentendu. Du moins, pas mal d’entre eux proclament aujourd’hui leur désir de voir les adultes leur “dire les choses comme elles sont”. Naturellement, il ne faut pas oublier d’enseigner aussi à vos enfants la bonté et le tact pour les mettre à même de traiter les autres avec bienveillance. Mais il ne suffit pas que les parents seuls soient conscients des dangers que présentent les mauvaises compagnies. Si l’on veut que les enfants soient protégés, alors eux aussi doivent en être conscients, et il est du devoir des parents de bien leur faire comprendre ces dangers.
25. Vers qui se tourneront les parents pour recevoir force et direction ? Pourquoi ?
25 Tout en cherchant à édifier chez leurs enfants les qualités durables qu’il leur faudra posséder pour survivre aux épreuves qui attendent encore tous les vrais chrétiens, les parents se tourneront vers Jéhovah pour obtenir force et direction (I Cor. 3:10-15). Ce n’est pas une tâche aisée d’élever des enfants pour qu’ils deviennent, en grandissant, une source de plaisir pour les parents et un honneur pour Dieu. Cela exige une vigilance de tous les instants. Mais si cette responsabilité ne va pas sans donner parfois des angoisses, c’est aussi un privilège qui nous a été accordé par Dieu et qui procure principalement de la joie. Oui, on peut vraiment trouver joie et satisfaction à élever des enfants.
[Illustration, page 313]
En vous montrant disposé à écouter vos enfants vous ferez que la ligne de communication reste ouverte
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Les assemblées de district prévues pour 1974La Tour de Garde 1974 | 15 mai
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Les assemblées de district prévues pour 1974
L’ANNÉE dernière, 1 402 238 personnes ont assisté à l’une ou l’autre des assemblées internationales organisées par les témoins de Jéhovah de juin à août en Amérique du Nord, en Europe et en Extrême-Orient. Plus tard, des centaines de milliers d’autres ont bénéficié à leur tour du même programme en Amérique du Sud, en Afrique et dans les îles du Pacifique.
Qu’est-ce qui est prévu pour 1974 ? La liste ci-dessous, indiquant les villes et les dates choisies, est publiée pour vous aider à vous préparer dès maintenant. Pour de plus amples détails, quant aux assemblées dans les pays d’outre-mer, en langue française, italienne, espagnole et grecque, prière de s’adresser au bureau de la Société dans le pays respectif. (Voir l’adresse à la deuxième page de ce périodique.)
Étant donné la proximité du “jour de Jéhovah” annoncé dans la Bible, nous encourageons tous ceux qui recherchent la bienveillance de Dieu à faire des efforts pour être présents à l’une de ces assemblées. Chacune d’elles durera quatre jours et offrira un enseignement approprié à notre époque. Sauf indication contraire, les sessions auront lieu le matin et l’après-midi, du jeudi au dimanche.
Si vous êtes du nombre de ceux qui attendent le moment où Dieu dominera la terre pour y établir la justice, nous vous encourageons à ne manquer aucune partie du programme de ces assemblées.
ÉTATS-UNIS
Juillet 25-28: New York (Français)
BELGIQUE
Juillet 25-28: Gand, au Floraliahallen (Néerlandais)
Août 1-4: Charleroi, au Palais des Expositions (Français, italien, espagnol et grec)
CANADA
Août 8-11: Québec, P. Q. (Français)
Août 15-18: Montréal, P. Q. (Français)
Août 22-25: Montréal, P. Q. (Italien)
LUXEMBOURG
Juillet 25-28: Luxembourg, Nouveau Théâtre Municipal, Rond-Point Robert Schuman (Allemand)
SUISSE
Juillet 11-14: Berne, Festhalle (Italien et espagnol)
Juillet 18-21: Neuchâtel, Panespo (Français)
Juillet 25-28: Zurich, Hallenstadion (Allemand)
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1974 | 15 mai
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Questions de lecteurs
● Dans Révélation 20:5, nous lisons : “Le reste des morts ne vinrent pas à la vie jusqu’à ce que les mille ans fussent terminés.” Cela signifie-t-il que la résurrection aura lieu après le règne millénaire du Christ ?
Non, ce texte ne doit pas être compris ainsi.
On n’est même pas certain que ces mots aient été inclus dans le texte écrit à l’origine par l’apôtre Jean. On ne les trouve pas dans le Sinaiticus, manuscrit du quatrième siècle. Si toutefois ils font partie du texte original, ces mots doivent être considérés à la lumière du contexte et du reste des Écritures.
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